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BDS France - 03.02.22
La campagne BDS France salue avec une grande satisfaction la publication du rapport d’Amnesty International qui balaie toute équivoque sur l’apartheid israélien.
Cela fait 17 ans que la campagne BDS a vu le jour et qu’elle dénonce sans relâche la politique israélienne d’apartheid.
Nous avions participé entre 2010 et 2014 aux cessions du Tribunal Russel pour la Palestine, qui ont révélé la politique israélienne d’apartheid, nous avons salué en 2017 le rapport à l’ONU par Virginia Tilley et Richard Falk, puis en 2021 les deux rapports des ONG israélienne Yesh Din et Bt’Selem, et le rapport de Human Right Watch.
Le 1er février 2022, Amnesty International publie le rapport intitulé « L’Apartheid commis par Israël à l’encontre des Palestiniens. Un système cruel de domination et un crime contre l’humanité » – version en langue anglaise.
Ce rapport va plus loin que les précédents puisqu’il confirme que l’apartheid israélien s’applique à l’ensemble des Palestinien.ne.s y compris les réfugié.e.s.
Après plus de 900 jours passés dans la prison de Tora (Egypte) sans procès, Ramy Shaath a été libéré grâce à une formidable campagne de solidarité internationale. Ramy se bat pour la reconnaissance des droits du peuple palestinien et pour les libertés civiques et politiques élémentaires en Egypte. Expulsé de son propre pays, Ramy a retrouvé son épouse, Céline Lebrun-Shaath à Paris, ce 8 janvier 2022. En échange de sa libération, les autorités égyptiennes l'ont contraint à renoncer à sa nationalité égyptienne.
Ramy est un militant égyptien-palestinien ; il fait campagne pour amener Israël à rendre des comptes pour les violations des droits humains et autres violations du droit international, en usant de moyens non violents pour y parvenir. Dans le cadre de ses activités militantes, Ramy Shaath sensibilise le public aux droits des Palestiniens et dénonce dans les médias l’occupation israélienne des territoires palestiniens. Par son action, Ramy s’efforce également de réaffirmer le droit des Egyptiens de pouvoir s’exprimer librement et de participer aux affaires publiques sans craindre la répression des autorités.
En novembre 2010, après des élections parlementaires égyptiennes, décriées par nombre d’observateurs internationaux pour qui le scrutin avait été entaché de violences et d’irrégularités, Ramy rejoint la coalition de militants égyptiens qui s’organise et appelle deux mois plus tard au soulèvement populaire pacifique et pro-démocratie de janvier 2011. Au lendemain du départ de Moubarak et au cours des années suivantes, il contribue à la création d'un ensemble de mouvements et de coalitions qui jouent un rôle crucial dans la transition démocratique du pays, comme le Parti Al-Destour, dont il exerce les fonctions de secrétaire général par intérim jusqu’à son établissement officiel.
En 2013, et en dépit de son opposition aux politiques menées par le gouvernement des Frères musulmans, il refuse de participer aux manifestations du 30 juin contre le président Morsi craignant une intervention de l’armée, ce qui arrivera le 3 juillet 2013. Il participe alors en septembre 2013 à la création de la coalition “Front de la Révolution”, dernière tentative de rassembler les forces progressistes pour défendre les libertés acquises en 2011. Mais celle-ci échouera. Dès novembre, les manifestations de l’opposition sont interdites et réprimées. Des dizaines de milliers de manifestants et de militants sont arrêtés.
En juillet 2014, alors que l’armée israélienne bombarde intensivement Gaza pendant plusieurs semaines, Ramy organise un convoi humanitaire. A partir de ce moment-là, et face à la fermeture de la scène politique égyptienne, Ramy décide de dédier son action politique pour développer et renforcer l’expression de la solidarité égyptienne avec le peuple palestinien. Autre façon aussi pour lui de concilier ces deux identités, égyptienne et palestinienne, et son combat pour la liberté, la justice et la dignité, dans ses deux pays.
En 2015, il devient ainsi le co-fondateur du mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS) en Egypte, qui appelle à exercer un boycott et diverses pressions économiques, académiques, culturelles et politiques sur Israël afin d'aboutir à la réalisation de trois objectifs : la fin de l'occupation et de la colonisation des terres palestieniennes, l'égalité complète pour les citoyens arabo-palestiniens d’Israël, et le respect du droit au retour des réfugiés palestiniens.
En juin 2019, Ramy participe à de nombreux événements publics et donne à la presse des interviews dans lesquelles il exprime sa vive opposition au plan américain visant à résoudre le conflit israélo-palestinien, baptisé « deal du siècle », et à la participation de l’Égypte à la conférence de Manama les 25 et 26 juin 2019, consacrée à des discussions sur ce plan. Le 5 juillet 2019, Ramy est arrêté à son domicile au Caire. Son épouse présente lors de son arrestation, est expulsée arbitrairement d’Egypte où elle réside légalement depuis plus de 7 ans. (...)
CRIC-GRENOBLE.INFO - 30.05.2018
Le pinkwashing (« lavage en rose ») est une stratégie politique utilisée entre autre par l’État d’Israël.