Quotidien Shaarli

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October 18, 2021

La subversion surréaliste vit toujours
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Michael Löwy - 14 oct. 2021

On trouve souvent dans les livres d’histoire de l’art l’affirmation, qui avec le temps a pris la consistance pétrifiée du dogme, que le surréalisme a conclu son parcours avec la dissolution du groupe de Paris par Jean Schuster et José Pierre (parmi d’autres). En réalité, grâce au poète Vincent Bounoure et à ses ami(e)s – Michel Zimbacca, Marianne Van Hirtum, Micheline Bounoure, Joyce Mansour, Jean-Louis Bédouin, Michel Lequenne et plusieurs autres – l’aventure surréaliste a été poursuivie, dès 1970. Trois parutions témoignent, dans leur diversité, de cette persistance d’une activité surréaliste – une activité dotée d’une qualité subversive qui la tient éloignée des galeries commerciales, des musées et des commémorations officielles.

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« Elle émerge des plis de la vague. Mélusine après le cri, elle écoute aux coquillages, à droite le chant de l’oiseau phénix et de la baleine bleue, à gauche les battements de cœur de l’amour. Devant elle, tenu par la main aux lignes d’air, s’ouvre le livre de la connaissance de ce qui fut et de ce qui sera, tandis que l’autre main, aux lignes de feu, la fait jouir. Et rugissant sous la vague, drapé de la peau des ondes, veille le lion vert des transmutations philosophales ».