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Mouvement international œuvrant à construire un monde où l’énergie renouvelable soutenue par les populations locales est accessible à tou.te.s.

30.10.2024 à 13:17

Notre Énergie News – Les dirigeant·e·s du monde se réunissent

Mallika Singhal
Texte intégral (3293 mots)

Cette newsletter est également disponible en anglais et en espagnol.


L’action climatique est un sujet en pleine effervescence en ce moment-même. De grands sommets internationaux durant lesquels des décisions majeures vont être prises sur les objectifs en matière d’action climatique se succèdent les uns après les autres, avec la COP16 en Colombie, le G20 au Brésil et la COP29 en Azerbaïdjan.

Nous avons adopté une double approche pour que ces opportunités ne se résument pas à des paroles en l’air. Tout d’abord, nous sommes présent·es lors de ces grands rassemblements mondiaux pour exhorter les dirigeant·es du monde à :

  • Revoir leurs objectifs climat à la hausse
  • Mobiliser plus d’argent pour les énergies renouvelables
  • Et le plus important, prendre en compte les communautés historiquement marginalisées au moment des grandes prise de décisions sur le climat

Pendant ce temps, nos équipes à travers le monde font pression sur les gouvernements et les responsables politiques dans leurs propres pays à travers des manifestations, des actions percutantes et des formations d’activistes. Découvrez par vous-même !


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Actualités du mouvement Découvrez nos  dernières actions en faveur de la justice climatique et énergétique

 

Promouvoir le leadership des peuples autochtones à la COP sur la biodiversité

Cette semaine, nous sommes venu·es en nombre à la COP16 sur la biodiversité à Cali, en Colombie. Notre objectif? Défendre la transition énergétique menée par les communautés locales et soutenir les leaders autochtones. Avec nos partenaires, nous avons organisé une grande mobilisation des peuples autochtones et deux événements passionnants pour un avenir énergétiquejuste et sans fossile en Amazonie. A travers le lancement du groupe G9, composé de dirigeant·es de neuf nations de l’Amazonie, nous avons montré que ces véritables gardien·ne·s de la nature devraient également être à la table des décisions lorsqu’il s’agit de faire face à l’urgence climatique.


Pour une vraie justice fiscale en France

Le budget proposé par le gouvernement français pour 2025 sacrifie l’écologie, les services publics et le soutien aux pays du Sud. Notre équipe a réagi en mettant en scène une salle de classe symbolique devant l’Assemblée Nationale pour rappeler aux député·es leur devoir envers les citoyen·nes et la planète. Nous avons aussi organisé un webinaire avec des intervenant·es qui ont partagé leur expérience sur la taxation des plus riches et le Forum de la justice fiscale à Paris, qui a rassemblé 150 personnes pour proposer des mesures urgentes visant à réduire les inégalités et à lutter efficacement contre la crise climatique. La lutte pour la justice fiscale ne fait que commencer !


Vent debout contre la Semaine africaine de l’énergie

Nous avons marché avec plus de 1 000 activistes à Johannesburg, en Afrique du Sud, pour protester contre la Semaine africaine de l’énergie. De tels événements permettent aux géants des énergies fossiles d’exercer leur influence et d’exploiter les ressources de l’Afrique au profit des élites internationales, pendant que les populations africaines restent condamnées à la pauvreté. Pour en savoir plus, regardez notre interview ou lisez notre lettre ouverte soutenue par plus de 250 groupes de la société civile africaine.


Soutien aux leaders du climat en Asie

Notre neuvième édition de l’Asia Solidarity Lab Fellowship a rassemblé 22 militant·es, organisateur·rices et activistes de 11 pays dans le cadre d’un programme inédit visant à renforcer les capacités des leaders émergent·es dans le domaine de la justice climatique. Organisé par IBEKA, ce programme a permis aux participant·es d’acquérir des compétences pour développer des campagnes pour la justice climatique grâce à du tutorat en ligne, des cercles d’échange et des activités en présentiel. Ce nouveau réseau est maintenant prêt à promouvoir des solutions justes pour le climat et l’énergie dans la région.


Le jargon du climat Découvrez les termes utilisés par les activistes et les expert·es du climat

Conférence des parties (COP)

La Conférence des parties est une série de réunions internationales où les pays se rencontrent pour débattre de sujets importants.

Au sein du mouvement pour le climat, quand on parle de la COP, il s’agit généralement de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) ou de la « COP Climat », une réunion annuelle au cours de laquelle les pays passent en revue les progrès accomplis dans la lutte contre l’urgence climatique et négocient des actions pour aller plus vite. La première COP climat a eu lieu en Allemagne en 1995.

La dernière COP climat en date, la COP28, s’est tenue à Dubaï en 2023. Les pays participants se sont engagés à tripler la production mondiale d’énergie renouvelable d’ici 2030. Faites défiler la section « Le point sur les renouvelables » pour voir où nous en sommes dans l’atteinte de cet objectif. La COP29 se déroule cette année à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre.

Comme indiqué plus haut, une autre COP importante est la Convention sur la diversité biologique des Nations unies (UNCBD), ou « COP de la biodiversité » qui se tient tous les deux ans pour traiter des questions liées à la nature et à la biodiversité.


Projecteurs sur les populations locales Vous serez inspiré·e par des histoires et interviews de gens comme vous et moi qui luttent pour une transition énergétique juste

Portrait d’activiste : Genesis Whitlock

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Genesis Whitlock, jeune activiste d’Antigua et Barbuda. Crédit photo : Genesis Whitlock

Genesis est une activiste du réseau Caribbean Climate Network, de l’État insulaire d’Antigua et Barbuda. Elle est profondément connectée à la nature grâce au jardin de sa grand-mère et aux traditions culinaires caribéennes comme l’ackee et le yucca. Après l’ouragan Irma en 2017, elle a commencé à cultiver avec sa grand-mère, ses propres fruits et légumes, inspirant ainsi d’autres à faire de même pour une plus grande résilience face aux conséquences locales du changement climatique. Genesis milite pour la protection des systèmes alimentaires alors que sa communauté est confrontée à l’injustice climatique, à la dépossession des terres et à l’insécurité alimentaire. Elle estime que les personnes les plus touchées par l’urgence climatique devraient élaborer les politiques climatiques et accéder à la finance climat pour réparer les dommages qu’elles subissent. Elle soutient également des projets locaux d’énergie renouvelable et de production alimentaire durable, en particulier l’énergie solaire pour les exploitations agricoles.

 

Regardez et lisez l’histoire du combat de Genesis pour la justice climatique dans les Caraïbes.


Le point sur les renouvelables Informez-vous sur les gros chiffres, les faits essentiels et les nouvelles importantes

34 %

Si les politiques climat ne changent pas d’ici là, c’est l’écart qui restera à combler pour atteindre l’objectif de tripler les énergies renouvelables d’ici à 2030, le grand engagement pris par les pays lors de la COP28 l’année dernière pour limiter le réchauffement de la planète à +1,5 °C.

 

Nous avons désormais le rapport officiel sur le suivi de cet objectif et des autres objectifs fixés lors de la COP28 (le consensus des Émirats arabes unis). Il montre que nous devons augmenter la capacité annuelle des énergies renouvelables de 3,9 térawatts (TW) aujourd’hui pour arriver à 11,2 TW d’ici 2030. Mais les plans nationaux actuels des pays laissent présager un retard collectif mondial de 3,8 TW d’ici à 2030, ce qui représente un écart de 34 % par rapport à l’objectif fixé.

Malgré les progrès importants réalisés dans le domaine des énergies renouvelables en 2023, nous sommes encore en retard. Pour atteindre cet objectif énergétique, les investissements dans les énergies renouvelables doivent passer de 570 milliards de dollars en 2023 à 1 500 milliards de dollars chaque année jusqu’en 2030. C’est pourquoi nous incitons les pays à fixer des objectifs plus ambitieux pour leur prochaine série d’engagements pour le climat.


Votre énergie Aidez-nous à exiger des mesures concrètes pour le climat

Alors que la COP16 sur la biodiversité se tient à Cali, le gouvernement colombien vient de reconnaître officiellement que les populations autochtones de l’Amazonie colombienne sont habilitées à protéger leurs propres terres.

C’est formidable car cela donne aux communautés autochtones, qui ont des connaissances séculaires en matière de protection de l’environnement mais qui sont les plus vulnérables aux impacts de l’urgence climatique, beaucoup plus de pouvoir de négociation et d’autonomie pour protéger l’une des régions les plus sensibles au climat dans le monde. Nous demandons maintenant à tous les autres responsables politiques de l’Amazonie de faire de même, et nous avons besoin de votre aide !

Rejoignez-vous à nous pour dire aux autres dirigeant·es d’Amérique latine de suivre l’exemple de la Colombie et de reconnaître le pouvoir des communautés autochtones dans la protection de notre précieuse nature :


 

Rechargez vos batteries Renforcez vos compétences pour vous attaquer à l’urgence climatique et faire croître notre mouvement

Nous avons une opportunité extraordinaire pour vous ! Mais d’abord, prenez un moment pour répondre à ces questions :

  • Construire un monde qui donne la priorité à l’humain et à la planète ?
  • Acquérir des compétences et l’inspiration nécessaires pour développer des projets d’énergie renouvelable ?
  • Se battre pour des politiques en faveur des énergies renouvelables ?
  • Rencontrer des activistes internationaux engagé·es pour un avenir basé sur les énergies renouvelables?

Si vous êtes d’accord avec l’une des affirmations ci-dessus, inscrivez-vous à Renouvelons notre énergie, le premier rassemblement mondial axé sur l’élargissement des projets d’énergie renouvelable menés localement. Ce rassemblement aura lieu en avril 2025 à Brasilia, au Brésil, où nous vous aiderons à maximiser votre action par le biais de formations, d’ateliers et d’histoires inspirantes. La date limite de candidature est fixée au 30 Novembre !

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25.10.2024 à 14:42

Taxons leurs milliards : les réponses à vos questions

sorayafettih
Texte intégral (2095 mots)

Qui devrait payer un impôt sur la fortune?

Soyons clair·es : lorsque nous parlons d’un impôt sur la fortune, que ce soit au niveau français ou mondial, nous parlons d’un impôt sur les ultra-riches. Nous ne parlons pas du médecin ou du chef d’entreprise de votre quartier, mais des multimillionnaires et des milliardaires. De nombreux modèles d’impôt sur la fortune (ISF) sont à l’étude. En France, Greenpeace propose depuis 2020 la création d’un ISF climatique pour non seulement taxer les ménages au patrimoine supérieur à 1,3 million d’euros mais aussi leur contribution à l’urgence climatique, à la fois via leurs comportements et leurs investissements dans des entreprises polluantes.

Selon les récents calculs d’Oxfam France, rétablir l’ISF aboli par Emmanuel Macron en y ajoutant un volet vert permettrait de collecter 17 milliards d’euros de recettes par an. Au niveau mondial, la présidence brésilienne du G20 a commandité un modèle à l’Observatoire européen de la fiscalité qui montre qu’un impôt de 2% sur 3 000 milliardaires dans le monde générerait 250 milliards de dollars supplémentaires par an.

Pourquoi un impôt sur la fortune ? Y a-t-il d’autres impôts envisageables ?

Plusieurs d’entre vous nous ont demandé si nous envisageons de faire campagne sur d’autres types d’impôts. De nombreuses options sont sur la table, mais nous pensons qu’un impôt sur la fortune des ultra-riches est le meilleur moyen de débloquer des sommes d’argent considérables tout en s’attaquant aux inégalités dans notre société – en s’assurant que ce sont les personnes qui en ont les moyens et qui alimentent l’urgence climatique, qui paient la facture. Le poids des 500 plus grandes fortunes françaises a quasi-décuplé en 20 ans pour atteindre 1200 milliards d’euros en 2024. Par ailleurs, Oxfam a mis en évidence que les 1% les plus riches en France émettent en moyenne dix fois plus de CO2 par an par leur consommation que la moitié la plus pauvre des Français·es.

Aujourd’hui encore, quelques individus ultra-riches continuent de s’enrichir sur notre dos et celui de la planète, et nos gouvernements les laissent s’en tirer à bon compte. Il est temps de changer la donne!

Comment mettre en œuvre un ISF au niveau mondial?

Pour cela, il faudrait que les gouvernements se mettent d’accord sur un standard international: par exemple, que les 3 000 milliardaires du monde paient chaque année en impôt l’équivalent d’au moins 2% de leur fortune, comme le propose l’Observatoire européen de la fiscalité. Ensuite, ce serait à chaque gouvernement de décliner ce standard dans son propre pays.

Lors du Sommet du G20 sous présidence brésilienne qui se tiendra à Rio les 18 et 19 novembre prochains, les chef·fes d’État et de gouvernement vont étudier cette proposition. Jusqu’à maintenant, le Brésil et l’Espagne ont été les champions de la taxation des ultra-riches. Si la France s’est prononcée en faveur de l’initiative, le gouvernement s’est montré bien moins ambitieux dans sa proposition de budget pour 2025 en se contentant de suggérer la mise en place d’une contribution temporaire des plus hauts revenus, et non des plus grosses fortunes, aux efforts budgétaires. Les prochaines semaines sont cruciales pour appeler le gouvernement à être cohérent entre ses prises de position à l’international et son action au niveau national.

Pourquoi nous n’arrivons pas aujourd’hui en France, en Europe et dans le monde à taxer les plus riches?

Il y a plusieurs raisons. D’une part, les États utilisent souvent la fiscalité comme un levier pour améliorer leur compétitivité économique et attirer les investissements et les grandes fortunes. Ils craignent qu’augmenter les taux d’imposition entraînent un exil fiscal de leurs citoyen·nes les plus fortuné·es, ce qui ne se vérifie pas dans les faits.

D’autre part, les ultra-riches sont passés maîtres dans l’art de structurer leurs revenus et dissimuler leur fortune dans des sociétés-écrans ou des biens (résidence, voiture..) afin d’échapper à l’impôt sur le revenu. Résultat, en France: les milliardaires paient proportionnellement deux fois moins d’impôts sur leurs revenus globaux que les autres contribuables.

Il y a donc un vrai enjeu à améliorer la transparence, à la fois du capital détenu par les plus riches, mais aussi entre les pays pour mettre fin à la course du moins-disant fiscal.

Un impôt sur la fortune mais pour quoi faire ?

Cela pourrait rapporter des milliards d’euros nécessaires pour réduire l’écart immense entre les plus riches et les plus pauvres à travers le monde, et créer une société plus juste où chacun·e peut s’épanouir.

Les populations les plus touchées par les impacts du changement climatique dans des régions comme l’Amazonie, l’Afrique subsaharienne et les îles du Pacifique, préparent leur transition énergétique à l’aide de projets d’énergies renouvelables pilotés par les communautés locales. Figurant parmi les pays historiquement émetteurs, la France a une responsabilité historique de financer une partie de cette transition mais aussi la réponse aux impacts déjà subis par ces populations. Au lieu de prendre cet argent dans les poches des gens ordinaires qui sont également confrontés à l’inflation en France, cet argent devrait provenir des individus méga-riches qui sont également les plus grands pollueurs !

En France, une partie de cet argent devrait aussi servir à financer la transition vers des énergies renouvelables abordables, à améliorer l’efficacité énergétique, à développer de moyens de transport durables, à mieux isoler les logements en particulier occupés par les ménages les plus modestes,.. Nous voulons que les Français·es n’aient plus à choisir entre se nourrir et se chauffer. De plus, un impôt sur la fortune pourrait débloquer suffisamment d’argent pour accroître les investissements dans les services publics, comme la santé, l’éducation, et bien d’autres choses encore !

En quoi le Projet de Loi de Finances est une opportunité pour faire avancer la justice fiscale ?

Chaque année, en France, à partir du mois d’octobre, les responsables politiques débattent du Projet de Loi de Finances, c’est-à-dire le budget national pour l’année suivante, qui doit être publié au plus tard le 31 décembre. Proposé par le gouvernement, le texte constitué de deux parties, l’une dédiée aux recettes et l’autre aux dépenses, est passé au peigne fin par les parlementaires qui le modifient au fur et à mesure à l’aide d’amendements.

Cette année, le gouvernement a remis sa copie en proposant un effort budgétaire de 60 milliards d’euros dont ⅔ de coupes budgétaires et ⅓ de hausse des impôts en particulier pour les plus hauts revenus et les grandes entreprises. Nous avons choisi de nous mobiliser pour lutter contre cette politique d’austérité et dénoncer cette illusion de justice fiscale. Avec ATTAC et Oxfam France, nous défendons 7 mesures-clé dont le rétablissement de l’ISF aboli en 2018, et en y ajoutant un bonus-malus lié à l’empreinte carbone du patrimoine et des investissements financiers des plus riches, mais aussi une taxation pérenne des super-profits des multinationales comme TotalEnergies.

Il est urgent que le gouvernement et les parlementaires répondent aux aspirations d’une vaste majorité des Français·es en faveur d’une plus grande justice fiscale, tel que le révèle le récent sondage commandité par Oxfam.

Taxer les super-riches et les (grandes) entreprises polluantes est indispensable. Mais faut-il s’en contenter ?

Taxer les ultra-riches et les grandes entreprises polluantes est essentiel pour financer la transition écologique et lutter contre les inégalités, mais cette action seule ne suffira pas. Pour répondre aux besoins globaux et locaux, elle doit être complétée par des initiatives menées tant dans le Sud Global, comme le projet RePower Afrika de 350.org en Afrique de l’Est, qui promeut des solutions énergétiques durables adaptées aux besoins des communautés locales, qu’à travers des politiques publiques nationales renforçant nos services publics, soutenant l’éducation, la santé, et favorisant la transition écologique.

Ces efforts doivent aussi s’accompagner de réformes structurelles dans le Nord, de normes environnementales renforcées et de politiques économiques repensant nos modes de production et de consommation. Ensemble, et par une coopération internationale, nous pourrons réellement avancer vers une justice climatique inclusive et durable.

Incluez vous l’énergie nucléaire dans vos solutions pour la justice climatique ?

Non, nous considérons le nucléaire comme une distraction dangereuse dans la course contre la montre dans laquelle nous sommes engagés pour sauver le climat. En comparaison des énergies renouvelables, les infrastructures nucléaires sont très chères – plus de 50 milliards d’euros pour une centrale- et nécessitent un temps de construction extrêmement long: 10 ans pour une centrale nucléaire contre 1 à 4 ans pour les grands projets éoliens ou solaires.

De plus, les dangers du nucléaire sur l’environnement sont indéniables. Aucune méthode infaillible n’a encore été identifiée pour stocker les déchets radioactifs issus des réactions nucléaires pendant des centaines de milliers d’années, comme cela est requis. Souvent, ces déchets sont entreposés dans des zones d’habitation où se concentrent les populations à faibles revenus et des minorités, les exposant à un risque bien plus élevé de malformations congénitales ou de cancers. Les ressources en eau et la terre peuvent être contaminées par des substances radioactives, y compris suite à des catastrophes, comme dans le cas de Fukushima.

Nous ne pouvons pas soutenir une « solution » à l’urgence climatique si elle crée davantage de problèmes pour les générations futures. Nous ne devons pas passer d’un système défaillant à un autre.


Merci beaucoup pour toutes vos questions ! Nous les avons regroupées pour répondre au plus grand nombre. N’hésitez pas à nous en poser d’autres si vous le souhaitez et nous ajouterons les réponses à ce billet de blog dès que possible. 

Notre nouvelle campagne « Taxons leurs milliards » lancée cet été vise à obtenir la mise en place par les gouvernements d’impôts pérennes sur les ultra-riches et les géants des énergies fossiles. Participez en signant la pétition, en regardant la vidéo et en répondant au quiz !

— Fanny pour l’équipe 350.org France

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01.10.2024 à 11:08

Notre Énergie News

Mallika Singhal
Texte intégral (3123 mots)

Cette newsletter est également disponible en anglais et en espagnol.


Vous vous demandez peut-être où est passée votre newsletter mensuelle Fossil Free ? Eh bien, j’ai une grande nouvelle pour vous : avec l’univers du climat et de l’énergie qui change rapidement, nous évoluons nous aussi !

Notre vision est simple : nous voulons que chaque personne ait accès à une énergie sûre, abordable et fiable.

Notre conviction est claire : ce sont les gens ordinaires comme vous et moi qui ont le pouvoir de créer une transition énergétique juste.

C’est avec ces principes à l’esprit que nous intensifions nos campagnes pour les énergies renouvelables qui placent les simples citoyen·ne·s au cœur de nos systèmes énergétiques, et nous voulons que vous vous joigniez à nous. L’avenir de l’énergie nous appartient !

Bienvenue, à la toute première édition de notre newsletter Notre Énergie. Ici, vous trouverez des infos exclusives sur notre travail, mais aussi des histoires passionnantes de projets énergétiques des citoyens, des analyses d’experts sur l’évolution du climat, des explications simples à des questions complexes et de nombreuses opportunités d’action !

Bonne lecture, et si cette édition vous a plu, parlez-en à vos ami·e·s, votre famille, vos collègues, bref, à tout le monde ! Construisons Notre Énergie ensemble !


Actualité du mouvement Découvrez nos dernières actions visant à réclamer des solutions pour le climat et la justice énergétique

Lancement du réseau Notre Énergie

Saviez-vous que les peuples du monde reprennent leur pouvoir des mains des géants de l’énergie fossile en réalisant leurs propres projets d’énergie renouvelable ? Pour les soutenir, nous venons de lancer le réseau Notre Énergie, un mouvement international qui rassemble les champions de l’énergie renouvelable. Inscrivez-vous à notre tout premier webinaire Notre Énergie, le 1er octobre. Vous y entendrez des histoires motivantes de nos membres originaires d’Amazonie, d’Afrique et du Pacifique qui mettent en œuvre chez eux des projets passionnants d’énergie renouvelable.


 

Comment faire des vagues à la Semaine du climat à New York

La Semaine du Climat qui a lieu tous les ans à New York est l’occasion de pousser les responsables, qu’il s’agisse des dirigeant·e·s d’entreprises ou des politicien·ne·s, à prendre des mesures fortes pour le climat. Cette année, nous avons demandé aux présidents de la COP de prendre des engagements concrets pour abandonner les énergies fossiles et développer l’énergie renouvelable, en plaçant l’humain avant les profits. Nous avons exhorté nos dirigeant·e·s à relever la barre des objectifs climatiques nationaux (ou CDN, vous trouverez plus d’informations à ce sujet ci-dessous). Notre mouvement est descendu dans la rue, a fait pression sur les banques, a amplifié les voix des peuples autochtones et a exigé des pays riches qu’ils financent la transition énergétique tout en protégeant les militant·e·s de l’environnement.

350 US se joint à des partenaires pour manifester devant Citibank (qui a investi 400 milliards de dollars dans les énergies fossiles depuis 2016) le 24 septembre 2024, à New York. Photo : Mel Smith

 

Pleins feux sur l’injustice de la transition énergétique au Vietnam

Nous avons reçu une merveilleuse nouvelle : notre amie vietnamienne et activiste du climat, Hoàng Thị Minh Hồng qui était injustement détenue, a été libérée de prison le 21 septembre, avec 20 mois d’avance. Notre campagne FreeHong a collecté plus de 9 200 signatures à travers 55 pays, dans le but de faire pression sur les autorités pour sa libération.Pendant la Semaine du climat de New York, nous avons également organisé une table ronde pour dénoncer les éléments clés absents du récent accord intergouvernemental de financement de l’énergie de 15,5 milliards de dollars signé par le Vietnam, le Partenariat pour une transition énergétique juste (JETP). Nous avons exhorté les gouvernements à intégrer la participation de la société civile, le respect des droits humains, des mécanismes de financement justes, et des solutions pour le climat à l’efficacité prouvée dans cet accord.


 

Handicap et la crise climatique

Notre monde est souvent impitoyable et validiste, même sans l’effondrement du climat. Notre vidéo exclusive avec Áine Kelly-Costello, militante pour la justice climatique et les droits des personnes handicapées, explique pourquoi la justice climatique ne peut être séparée des droits des personnes handicapées. Nous avons également présenté des images du Disability Justice Project, un incroyable réseau international de médias citoyens qui publie des documentaires réalisés par des personnes handicapées sur leur situation. Voyez comment nous pouvons transformer notre mouvement pour le climat afin que personne ne soit laissée pour compte :

VOIR LA VIDÉO

Un homme noir malentendant portant des lunettes fait face à la caméra avec une pancarte écrite à la main. Photo : Disabled and Here


Le jargon du climat Explication des termes et phrases utilisées par les activistes et les experts du climat

Contributions déterminées au niveau national (CDN)

Les CDN sont au centre des débats cette année, tout particulièrement à l’approche des sommets internationaux comme la COP29.

Les CDN, qu’est-ce que c’est ? Aussi connues sous le nom de plans d’action pour le changement climatique ou objectifs pour le climat, les CDN sont des engagements pour le climat définis au niveau national par les pays qui ont signé l’Accord de Paris. Elles établissent une feuille de route pour que chaque pays contribue à la résolution de la crise climatique.

Pourquoi les CDN sont importantes : parce qu’ells détaillent la manière dont les pays comptent réduire leurs émissions, s’adapter aux effets du changement climatique et investir de façon à ce que la planète reste vivable pour toute l’humanité.

Quand est-ce que les pays actualisent leurs CDN ? Tous les pays sont supposés mettre à jour leurs CDN tous les cinq ans avec des objectifs plus ambitieux. La dernière mise à jour des CDN a eu lieu en 2020-21 (en voici quelques exemples) et la prochaine est prévue très bientôt, début 2025. Au cours de cette année et au-delà, nous continuerons à faire pression sur les pays pour qu’ils proposent non seulement des CDN efficaces mais aussi pour qu’ils les mettent en œuvre ! Pour en savoir plus sur les CDN qui font une différence :


Projecteurs sur les populations locales Vous serez-inspiré·e par des histoires et interviews de gens comme vous et moi qui luttent pour une transition énergétique juste

Domangburi : Et la lumière fut !

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Des volontaires de 350 GROC installent un panneau solaire à l’école du village. Photo :350GROC

Dans le village reculé de Domangburi, au nord-ouest du Ghana, le manque d’électricité obligeait la population à recourir aux feux de bois, aux lampes torches et aux lampes à huile pour s’éclairer, affectant ainsi considérablement les capacités des enfants à étudier ainsi que les opportunités de développement économique en général. Mais cette année, les choses ont changé. 350 Ghana Reducing Our Carbon (350 GROC), un réseau de groupes de jeunes qui s’efforce de mobiliser et d’impliquer la jeunesse, les responsables locaux et les volontaires est passé par chaque maison du village pour y installer des panneaux solaires et des ampoules (65 au total). Ils ont également mis en place un éclairage de rue solaire à l’école et au marché. Pour la première fois, Domangburi a accès à une énergie solaire, sûre, propre et fiable. Les efforts et la persévérance de ses habitant·e·s vont désormais créer de nouvelles opportunités pour l’éducation, la croissance économique et un avenir meilleur pour toute la population et les générations à venir.

 

Apprenez-en davantage sur le travail de 350 GROC à travers les mots de sa coordinatrice nationale, et activiste du climat, Portia Adu Mensah.


Le point sur le renouvelable Informez-vous sur les gros chiffres, les faits essentiels et les nouvelles importantes

2 000 milliards de dollars

Oui, 2 000 milliards de dollars US, c’est la somme d’argent potentielle que nous pouvons collecter si les pays du monde adoptent une taxe sur la fortune des 0,5 % les plus riches, comme l’a fait l’Espagne en 2022, selon le groupe britannique Tax Justice Network.

 

Leur étude, publiée en août cette année, estime le revenu potentiel pour 172 pays que pourrait apporter l’implémentation d’un impôt modéré et progressif sur la fortune nette. Si cette taxe est adoptée, chaque pays pourrait augmenter de 7 % les recettes de son budget chaque année !

Pour remettre les choses dans leur contexte, la somme dont nous avons besoin pour tripler les énergies renouvelables d’ici 2030 (un objectif fixé l’année dernière lors de la Conférence des Nations unies sur le climat, la COP28) est de 8 000 milliards de dollars d’investissements dans de nouveaux projets d’énergie renouvelable, et de 4 000 milliards de dollars pour le réseau et les infrastructures de stockage au cours des six prochaines années. Ou, il se trouve que ce montant correspond également à 2 000 milliards de dollars par an en moyenne.

Les chiffres sont on ne peut plus clairs : si les gouvernements taxent les ultra-riches, nous pouvons financer la transition vers l’énergie renouvelable !


Votre énergie Aidez-nous à réclamer des mesures concrètes pour le climat

Maintenant que nous en savons un peu plus sur les CDN, nous avons besoin de votre aide pour exiger de nos responsables des objectifs climatiques plus ambitieux. Ces objectifs doivent pouvoir contrer les pires effets du réchauffement climatique et s’engager à trouver des solutions justes à la crise. Les CDN 2025 doivent clairement s’engager à atteindre un véritable objectif en matière d’énergies renouvelables, conformément aux principes de la justice, tout en garantissant une sortie progressive des combustibles fossiles.

Signez la lettre ci-dessous pour exiger plus de justice climatique de la part de nos responsables politiques :


Rechargez vos batteries Renforcez vos compétences pour mettre fin à la crise du climat et faire croître notre mouvement

Vous êtes-vous déjà senti abattu par les exigences constantes de l’activisme ? Dans ce cas, vous avez probablement besoin de prendre soin de votre bien-être mental et émotionnel avant tout pour pouvoir vous consacrer pleinement au mouvement pour le climat.

Apprenez comment stimuler la créativité, réduire le stress et renforcer votre mental avec notre petit guide plein de bonnes idées. Vous en sortirez renforcé·e dans vos convictions, confiant·e et prêt·e à continuer la lutte pour un avenir meilleur !

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