ÉCOLOGIE

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SOS Forêt France défend une autre vision de la gestion forestière et de la filière Bois qui optimise les apports sociaux, écologiques et économiques des forêts à court et long terme.

31.12.2024 à 17:40

La revue des adhérents – décembre 2024

SOS Foret France
Texte intégral (2458 mots)

Un parcours (non exhaustif) dans l’actualité des organisations adhérentes de SOS Forêt France.

Demandez le programme !

logo Réseau pour les Alternatives Forestières

Le Réseau pour les Alternatives Forestières a reçu un prix dans le cadre du Trophée de La Fondation AG2R LA MONDIALE en décembre pour ses formations aux pratiques forestières alternatives, en suivant une démarche de la forêt à l’ouvrage, ainsi que sa créativité pour l’accompagnement d’acteurs et d’actrices sur les territoires dans leurs projets d’autonomie et d’insertion au sein de filières forêts-bois courtes et solidaires.

Sylviculture, bûcheronnage, équarrissage, charpente… les prochaines formations 2025 sont en ligne ! Elles se dérouleront fin février, fin mars et fin avril dans l’Allier et en Ariège. Pour tout savoir et vous inscrire, c’est ici !

Adaptation au changement climatique : un postulat insupportable

SOS Forêt Dordogne a participé à la consultation nationale sur l’adaptation au changement climatique et mené campagne en invitant les citoyen·nes à en faire autant : « le précédent gouvernement a décidé de ne pas lutter contre le dérèglement climatique, malgré les condamnations dont il fait l’objet pour inaction climatique, mais de prévoir un plan d’adaptation. Le gouvernement baisse les bras et les bras nous en tombent ! »

L’ensemble de la consultation est toujours consultable ici et l’association a produit un « cahier d’acteur » toujours utile à consulter. Comme toujours, il est libre de droits.

« Toujours pas de renouveau écologique et social en vue »

C’est la réaction, dans un communiqué publié le 13 décembre 2024 sur son site, de Greenpeace France à la désignation de François Bayrou comme Premier ministre après la chute du gouvernement Michel Barnier, censuré le 4 décembre dernier.

Greenpeace France « s’interroge sur la pertinence de cette nomination, qui semble davantage répondre à des considérations politiciennes qu’aux besoins réels du pays », « sans proposer de vision ni de rupture pour répondre aux urgences écologiques et sociales ». « Les enjeux écologiques et de justice sociale risquent d’être à nouveau les grands oubliés de la politique gouvernementale » et « la mobilisation de la société civile dans les territoires reste cruciale », alerte le directeur général de l’association, Jean-François Julliard.

Connaître les plantes de la forêt

L’ACCOB présente le prototype des panneaux que les militant·es pour la forêt vont placer dans la région d’Oloron-Sainte-Marie, en forêt du Bager (et ailleurs si possible).

Ils ont été confectionnés par les services techniques de la ville avec la participation de l’ACCOB qui les placera au pied des diverses plantes qu’elle a répertoriées sur les talus.

L’Allemagne mise sur la résilience des écosystèmes

Canopée est allée en Allemagne pour voir quels efforts sont déployés pour l’adaptation des forêts au changement climatique. Constat au terme de l’analyse que vous pouvez lire ici : la France et l’Allemagne sont engagés dans deux stratégies diamétralement opposées.

Tandis que la France mise sur la plantation d’un milliard d’arbres, en rasant les forêts existantes pour les remplacer par de nouveaux arbres, l’Allemagne propose une aide à tous les propriétaires engagés dans une sylviculture plus écologique, misant sur la résilience des écosystèmes forestiers, interdisant les coupes rases, s’appuyant sur la régénération naturelle et la biodiversité. Le dispositif allemand connaît un large succès : 1,6 millions d’hectares de forêts sont déjà couverts par ce programme.

Ras la coupe en Morvan !

Au nord du massif, Adret Morvan a choisi de montrer la surface de couvert forestier perdue en quelques années seulement dans le parc « naturel » régional.
Une carte que les militant·es souhaiteraient ne pas avoir à réactualiser.

Dans le Sud Morvan, la Bresseille lutte aussi sans relâche contre la pratique des coupes rases qui mitent le massif, avec une nouvelle affiche coproduite avec SOS Forêt Bourgogne et l’association dénonce, photos à l’appui, une nouvelle coupe rase de feuillus au pied du site classé du Mont Beuvray, dans le périmètre du grand site de France.

Une forêt bientôt en libre évolution en Île-de-France

logo États sauvages

L’association États sauvages n’est pas loin de pouvoir acheter une nouvelle forêt en région Île-de-France, avec la campagne qu’elle a lancée en 2024.

Cette forêt est située dans une zone à fort enjeu où les forêts sont progressivement grignotées par l’étalement urbain au cœur du Parc Naturel Régional du Gâtinais Français. Elle constitue un corridor écologique essentiel au sein de la trame verte mais aussi de la trame vieux bois, permettant aux espèces de se déplacer, de se reproduire et de résister aux transformations liées à l’urbanisation

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31.12.2024 à 16:28

Revue de presse forestière – décembre 2024

SOS Foret France
Texte intégral (2381 mots)

Nouvelle victoire des opposants au projet d’extension de la scierie Farges Bois devant le tribunal administratif

Photo : association Faîte et racines

Un espoir pour les forêts hexagonales en cette fin d’année 2024 : des projets industriels dangereux sont stoppés. C’est le cas dans le Jura pour une centrale photovoltaïque (voir notre article) comme pour l’extension d’une scierie dans la Creuse : la déclaration d’utilité publique du projet d’extension de la zone d’activités de Tra-le-Bos au profit de la scierie Farges Bois à Égletons a été annulée par le tribunal administratif de Limoges, tout comme la vente de la maison d’une riveraine qui a attaqué une délibération de la communauté de communes. Un article à lire dans La Montagne.

« Mon pays, ce n’est pas mon pays, c’est une ressource »

Photo : Peupleloup Creative Commons

« Ce que je vois, c’est un pays qui appartient d’abord à l’industrie minière et forestière ». Cette tribune n’a pas été publiée en France, mais là où il y a encore de la neige à noël, au Québec, par Le Devoir. Mêmes causes, mêmes effets et mêmes résistances…

Et puisqu’on est au Canada, le même journal signale la sortie de Boréaliser, un recueil de textes de fiction (ou pas) issu d’un projet interdisciplinaire réunissant des littéraires et des écologistes. La forêt, c’est aussi « là où habite la littérature ».

Transition écologique : la France est-elle en train de dévier de sa trajectoire ?

…se demande pudiquement le titre d’un article du Monde publié le 27 décembre, suite à la publication de l’avis de l’Autorité environnementale sur la 3e programmation pluriannuelle de l’énergie.

En période de fêtes, qui a envie de connaître la réponse à pareille question ? Pourtant, dit l’article, « les émissions de gaz à effet de serre sont reparties à la hausse au troisième trimestre 2024 » et du coup, « le respect des objectifs climatiques de la France implique un rythme deux fois supérieur, puisqu’il s’agit de réduire les émissions de 4,7 % par an en moyenne entre 2022 et 2030 ».
L’Humanité annonce plus franchement en titre que « la France s’éloigne de ses objectifs » et ajoute : « Si la ministre Agnès Pannier-Runacher assure (par exemple sur RTL) que la dynamique reste bonne, la baisse des émissions de gaz à effet de serre accuse un ralentissement en 2024. Et la politique de réduction de la consommation énergétique du gouvernement a été jugée trop peu ambitieuse ».

Le chauffage au bois, une solution moins écolo et plus nocive pour la santé qu’il n’y paraît ?

Bien qu’il s’agisse d’une ressource locale et renouvelable, le bois, quand il est utilisé pour se chauffer, n’est pas sans conséquence sur la santé et l’environnement. De plus en plus d’études montrent que les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), émis en grandes quantités lors de la combustion du bois, sont extrêmement cancérigènes, en plus d’être polluantes. Un article à lire dans Capital et notre article relayant l’appel de médecins à cesser de subventionner le chauffage au bois.

Bayrou Premier ministre, un macroniste pur jus peu porté sur l’écologie

L’humeur n’est pas à la fête du côté des écologistes, politiques comme associatifs. Macroniste de la première heure, François Bayrou a été nommé Premier ministre. La défense de l’environnement n’est pas sa priorité politique. Un article à lire dans Reporterre, ainsi que notre communiqué ici.

Report du procès pour du travail dissimulé chez des forestiers du Morvan : ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour eux

Une audience correctionnelle spéciale devait se tenir, mercredi 11 décembre, à Nevers. Elle a fait long feu. Pour des poursuites plus dures encore ? Cinq dirigeants et une dirigeante de sociétés de travaux forestiers sont prévenus de travail dissimulé lors des trois années — 2019, 2020 et 2021 — ayant précédé un contrôle massif (!) diligenté par la MSA dans le Morvan. Selon la Mutualité sociale agricole, les employés de ces entreprises étaient déclarés, mais leurs horaires étaient grandement minimisés, afin de payer moins de charges (et, donc, de faire davantage de profits ?). Un article à lire dans le Journal du Centre.

Face aux difficultés et à la réglementation la filière bois doit se réinventer, exemple en Normandie

Les entreprises de travaux forestiers ont vécu une année difficile, entre la météo et une réglementation durcie. Une entreprise d’insertion à Vire Normandie va devoir s’adapter, comme toute la filière bois. C’est vrai : qui aurait pu prévoir le réchauffement climatique et la chute de la biodiversité ? Ce n’est pas comme si la communauté scientifique alertait depuis des années et que des milliers d’associations, comme SOS Forêt, réclamaient des mesures… Un article à lire dans La Voix Le Bocage.

Dans le Jura, un projet de méga-usine de pellets « échauffe les esprits »

Capture d’écran TF1

Si des forêts jurassiennes sont sauvées de l’industrie photovoltaïque, pas de repos pour les militant·es, qui ne sont pas vraiment aidés par cet article de TF1 qui commence mal : la chaîne présente le chauffage bois comme « vertueux écologiquement » et pas cher… Pas cher ? qui va payer la facture de la destruction des forêts ? Et les conséquences sanitaires d’un retour massif au bois-énergie chez les particuliers ? La chaîne du groupe Bouygues concède cependant que cela « implique de construire des usines à un rythme effréné » pour répondre à la demande et la suite donne une idée de l’horreur forestière que prépare la 7e unité de fabrication de granulés de bois sur 30 kilomètres carrés autour de Sains-Les-Bains. SOS Forêt a transmis à la préfecture du Jura son avis négatif dans le cadre de la consultation du public sur ce projet.

Dans le Périgord, une scierie solidaire et durable réinvente l’exploitation forestière

capture d’écran France Télévision.

Située à Tursac, en Dordogne, la scierie « Au coin des scieurs » exploite le bois local de manière durable. Respectueuse de l’environnement, l’association crée du lien entre les professionnels de la forêt et pratique de petits prix pour des ouvrages variés. Il y a trois ans, Philippe Petrau a relancé cette scierie à l’abandon avec des amis et fait de tout, en fonction des commandes. Une exemple à suivre bien plus que les mégascieries industrielles dévastatrices des écosystèmes forestiers. Un article à lire et une vidéo sur France Télévision.

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23.12.2024 à 18:34

Victoire contre l’installation d’un parc solaire dans la forêt du Jura

SOS Foret France
Texte intégral (1303 mots)

Les forêts de Loulle et Mont-sur-Monnet (39) ne seront pas coupées pour laisser à place à des panneaux solaires. Après trois années de lutte, le Préfet du Jura, Serge Castel, a pris un arrêté refusant l’autorisation de défrichement qui aurait permis le lancement des travaux du parc photovoltaïque de 51 ha prévu par Cévennes Énergies.

Aux côtés de divers collectifs (collectifs citoyens, associations de protection de l’environnement mais aussi associations de chasse), SOS Forêt a participé à la lutte contre ce projet aberrant en informant, en contribuant à l’enquête publique (voir notre article) et en étant représentée à la manifestation qui illustre cet article. Comme les Soulèvement de la Terre du Haut-Jura, qui a annoncé cette décision dans un communiqué, nous pensons que ce refus d’autorisation de défrichement est une belle victoire et un soulagement.

Voici la suite du communiqué :

« C’est un soulagement, pour les non-humain⋅es qui habitent ces précieux hectares de forêts. C’est un soulagement pour les habitants et paysans locaux inquiets de voir la ressource en eau gravement impactée. Et c’est un soulagement aussi pour les usagers de cette forêt, amoureux de la nature, chasseurs, randonneurs, spéléologues…  tous·tes attaché⋅es aux forêts et lapiaz sur ces sols karstiques, à la beauté et la richesse de ces milieux et à toute l’histoire qu’ils contiennent.

Une victoire ici, au milieu de tant de luttes et de défaites

L’avis du Préfet, suivant tous ceux de ses services ayant eu à se prononcer sur le dossier et celui des commissaires enquêteurs, ne devrait pas nous surprendre. Et pourtant…

Aujourd’hui, de trop nombreux projets écocides voient le jour, validés par les autorités au mépris des impacts environnementaux, sociaux et démocratiques. Très souvent les études d’impacts sont incomplètes, bâclées ou conduites à la va-vite (rappelons qu’elles sont à la charge du porteur de projet). La désinformation des citoyen⋅ne⋅s est la norme, entre publi-rédactionnels ou plaquettes commerciales  et centaines de pages de dossier exposant les dessous d’un greenwashing éhonté.

À Loulle et Mont-sur-Monnet, une partie de ces manquements ont été comblés par un travail bénévole de longue haleine produit par les collectifs locaux. Ils n’ont eu de cesse d’informer la population locale sur les enjeux du projet. Ils ont fait un travail objectif et sérieux de communication, mettant au jour les erreurs, faiblesses, lacunes, mensonges du porteur de projet. Ils ont révélé, étayé et développé les connaissances naturalistes sur les sites concernés. Ils ont fédéré, expliqué, dénoncé, tout en complétant le travail des services de l’État (DREAL, ONF, MRAE) qui avaient eux-même déposés des avis défavorables et étayés sur le sujet.

Un travail de Sisyphe bénévole, trop loin des enjeux démocratiques

Chaque dossier est examiné individuellement, sur des critères éclatés par les différentes législations, sans jamais devoir prouver sa pertinence énergétique. L’État a refermé le débat public sur la transition énergétique, dont on sait qu’elle doit être pensée et planifiée à l’échelle d’un territoire pour se réaliser et avoir les effets escomptés. Notre avenir énergétique est abandonné au marché et aux promoteurs privés, charge aux habitant⋅e⋅s de se mobiliser pour limiter la casse sur la biodiversité, dont la situation n’est pas moins critique que celle du climat.

Comment multiplier ces victoires nécessitant la mobilisation d’un grand nombre de personnes sur leur temps libre pendant que celles et ceux qui sont payés à déployer et signer ces projets ne prennent que trop rarement en considération les réels enjeux écologiques, démocratiques et sociaux ?

Vers un maillage des luttes forestières locales contre l’artificialisation des sols

Les collectifs sont plus déterminés que jamais et ils ne s’arrêteront pas à cette victoire, à cet îlot sauvé au milieu d’un territoire criblé de projets absurdes. La Communauté de commune, après avoir écarté le débat pour soutenir ce projet, s’est inquiétée du fait que la législation ayant évolué, un nouveau projet de 40 hectares serait désormais compté comme de l’artificialisation des sols. On sait qu’il est désormais illégal de défricher plus de 25 hectares pour installer un parc photovoltaïque, mais on peut s’attendre à de nouveaux bricolages et coups tordus en saucissonnant le projet. 

À Cressia, à Pimorin, mais aussi ailleurs dans la région, par exemple dans la Nièvre, les milieux naturels et agricoles extensifs continuent d’être la cible des promoteurs industriels de projets d’énergies renouvelables : plus faciles à mener, moins cher car personne ne leur fait payer le coût incommensurable des destructions de nos communs. Tant que cela ne changera pas, que les zones déjà artificialisées ne seront pas privilégiées, nous continuerons à défendre ces espaces de vie dont notre espèce dépend.

Nous mettrons en lien nos expériences, nos compétences, et nos énergies, pour que nulle part de tels projets ne soient imposés à un territoire. C’est le seul moyen de tenter de s’extraire du destin mortifère qui est promis au vivant. »

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