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27.03.2024 à 19:05

Elections européennes : la série “Parlement” s’engage avec des clips humoristiques pour inciter les jeunes à voter

Hugo Palacin

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Tous les moyens sont bons pour convaincre les électeurs de se déplacer aux urnes pour les prochaines élections européennes. Y compris l’humour et l’autodérision. C’est le ton qu’ont choisi l’Institut Jean Monnet et Cinétévé, société de production, pour créer une campagne d’incitation au vote en vue du scrutin de juin. Pour ce faire, ils ont […]

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Texte intégral (1538 mots)
Les trois premières saisons de Parlement sont disponibles gratuitement sur france.tv, alors que la saison 4 est en cours de tournage - Crédits : Parlement
Les trois premières saisons de Parlement sont disponibles gratuitement sur france.tv, alors que la saison 4 est en cours de tournage - Crédits : Parlement

Tous les moyens sont bons pour convaincre les électeurs de se déplacer aux urnes pour les prochaines élections européennes. Y compris l’humour et l’autodérision. C’est le ton qu’ont choisi l’Institut Jean Monnet et Cinétévé, société de production, pour créer une campagne d’incitation au vote en vue du scrutin de juin.

Pour ce faire, ils ont décidé de miser sur la popularité d’une série bien connue : “Parlement”. Le programme, produit par Cinétévé, a rencontré un franc succès avec près de 7 millions de téléspectateurs en France et 3 millions en Allemagne. En créant de courts clips vidéos sur le même ton humoristique et décalé que l’on retrouve dans “Parlement”, l’Institut Jean Monnet et Cinétévé espèrent surfer sur le succès de la série et de ses personnages.

Deux des huit clips réalisés ont déjà été révélés par France Télévisions, partenaire de l’initiative. Ils sont à découvrir ci-dessous.

La série “Parlement” suit le parcours de Samy (incarné par Xavier Lacaille), un jeune assistant parlementaire, au cœur des différentes institutions européennes. Il commence son épopée au sein du Parlement européen, dont il ne connaît pas grand-chose au fonctionnement, en tant qu’assistant de Michel Specklin (joué par Philippe Duquesne), un eurodéputé français.

Dans la saison 2, il continue sa route aux côtés de Valentine Cantel (incarnée par Georgia Scalliet), ambitieuse eurodéputée fraîchement élue, puis devient conseiller politique dans la saison 3. Catapulté dans cet univers complexe, le héros met à profit son astuce et son esprit pour s’en sortir entre jeux de pouvoir, intrigues politiques, enjeux diplomatiques et défis personnels.

La troisième saison de “Parlement” est sortie en septembre, tandis que la quatrième et dernière saison est actuellement en tournage au Parlement européen de Strasbourg.

Les trois premières saisons sont disponibles en intégralité sur la plateforme de replay de France Télévisions, france.tv.

Des clips diffusés au compte-goutte

Au total, huit clips vidéo, durant chacun une trentaine de secondes, ont été réalisés. Ils ont été présentés mardi 26 mars à un ensemble d’acteurs de la société civile engagés dans la vie européenne et citoyenne, lors d’une soirée organisée à Europe Expérience.

L’occasion pour Fabienne Servan-Schreiber, productrice de “Parlement”, et Jean-Marc Lieberherr, président de l’Institut Jean Monnet, de détailler l’objectif de leur initiative. “Il s’agit de clips originaux, réalisés au Parlement européen en marge du tournage de la série” a expliqué la première.

Ces 8 déclinaisons, dont deux sont également réalisées en langue allemande, ont vocation à être l’objet d’une “diffusion maximale, surtout auprès des jeunes publics”, indiquait Jean-Marc Lieberherr. Ces clips sont dénués de logos ou autres inscriptions superflues, si ce n’est une phrase incitative au vote. Le but : “que chacun puisse s’approprier ce contenu et le diffuser comme il le souhaite”, poursuit le petit-fils de Jean Monnet.

Un site internet a été créé spécifiquement pour cette campagne d’incitation au vote (parlement2024.eu). On peut y trouver les clips déjà diffusés, et voir quand les prochains seront révélés. Figure également un “kit de campagne” qui permet de partager facilement toutes ces réalisations, sous le format et sur le réseau que l’on souhaite.

Plusieurs grands médias audiovisuels devraient diffuser ces clips sur leurs antennes, à l’instar de France Télévisions, TV5 Monde ou France24, mais également sur certaines chaînes de télévision allemandes. Les co-instigateurs de cette initiative espèrent que d’autres médias et acteurs européens prendront le relai.

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27.03.2024 à 18:30

Elections européennes 2024 : qu’indiquent les sondages pour la France ?

Hugo Palacin

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Alors que les principaux partis ont tous désigné leur tête de liste pour mener la campagne électorale, les sondages sur les élections européennes se succèdent. Autant de sources de satisfaction, d’inquiétude, d’espoir ou de mécontentement pour les candidats et les militants engagés dans cette campagne. Pour mieux s’y retrouver parmi les dizaines de sondages sur […]

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Texte intégral (3364 mots)

Alors que les principaux partis ont tous désigné leur tête de liste pour mener la campagne électorale, les sondages sur les élections européennes se succèdent. Autant de sources de satisfaction, d’inquiétude, d’espoir ou de mécontentement pour les candidats et les militants engagés dans cette campagne.

Pour mieux s’y retrouver parmi les dizaines de sondages sur les intentions de vote des Français, qui se succèdent en prévision des élections européennes du 9 juin, nous vous proposons cet agrégateur. Il permet de visualiser plus finement l’évolution des intentions de vote des Français, de sondage en sondage, jusqu’à la date du scrutin.

Le RN fait la course en tête, Renaissance stagne

Depuis mai 2023, nous avons recensé 36 études d’opinion dans notre agrégateur de sondages. Des sondages dont la publication s’est intensifiée depuis janvier 2024, permettant d’observer plus finement et sur une période plus condensée l’évolution des intentions de vote pour les différentes listes candidates aux élections européennes.

Première observation, le Rassemblement national, mené par Jordan Bardella, a toujours fait la course en tête. Donné aux alentours de 25 % d’intentions de vote en mai dernier, le RN a depuis largement consolidé sa place de leader dans les sondages, flirtant désormais avec la barre des 30 %. Dans une étude d’opinion réalisée début mars pour le Huffington Post, YouGov place même le parti lepéniste à 33 %.

La majorité présidentielle, elle, peine à combler son retard sur son principal opposant. Donnée à environ 19 % en mai, elle a entamé une lente remontée dans les sondages avant de repasser sous la barre des 20 % courant novembre. Depuis, Renaissance stagne. L’absence de tête de liste, qui a tardé à être désignée, a semblé jouer en défaveur de la liste macroniste, récemment créditée de 16,5 % d’intentions de vote par Elabe, son plus faible total. Testée depuis peu dans les sondages, Valérie Hayer est donnée à environ 18 % d’intentions de vote.

Le PS se détache

Derrière le RN et Renaissance, plusieurs listes se tiennent dans un mouchoir de poche. Le Parti socialiste, régulièrement donné autour de 10 % des intentions de vote, semble se stabiliser en troisième position. La France insoumise, sondée au départ aux alentours de 10 % également, a depuis dégringolé dans les études d’opinion et passe péniblement la barre des 7 %. Europe Ecologie Les Verts stagne, lui, autour de 8 % depuis décembre.

A droite, Les Républicains ne décollent pas non plus. Flirtant avec les 9 % d’intentions de vote en octobre, ils sont désormais crédités d’environ 7 % des suffrages. Quant au parti d’Eric Zemmour, Reconquête, un temps donné à 7 %, il flirte avec la barre des 5 %, le seuil minimal pour envoyer des élus au Parlement européen.

Notre méthodologie

Les listes présentes sur cette infographie sont celles qui sont testées dans les études d’opinion des instituts de sondage concernant les élections européennes de 2024. A chaque liste est attribuée une courbe. Celle-ci est obtenue par “rolling” : elle suit la moyenne des cinq derniers sondages en date et évolue donc à chaque nouvelle étude d’opinion publiée. Concrètement, si un parti a obtenu 24 %, 25 %, 26 % et 27 % d’intentions de vote lors des quatre derniers sondages et qu’un nouveau sondage le place à 28 %, sa courbe d’évolution se situera désormais à hauteur de 26 %, ce qui équivaut à la moyenne des cinq sondages.

Cette méthode permet de “lisser” les résultats des sondages successifs et d’éviter de trop grandes variations d’une étude d’opinion à l’autre. La tendance des intentions de vote pour chaque parti permet alors d’être observée plus finement, sur le moyen terme et non à plusieurs instants donnés, offrant ainsi une photographie plus large de l’évolution des intentions de vote des Français aux élections européennes du 9 juin 2024.

Sur l’infographie, les résultats des différentes listes pour chacun des sondages pris en compte sont consultables sous forme de points, au second plan. Ils peuvent ainsi être comparés avec la courbe d’évolution de la tendance d’intention de vote de chaque liste.

Les sondages retenus dans cet agrégateur :

  • 36. Harris interactive et Toluna pour Challenges, M6 et RTL, réalisé du 22 au 25 mars 2024 auprès de 2 027 électeurs.
  • 35. Ifop-Fiducial pour LCI, Le Figaro et Sud Radio, réalisé du 19 au 20 mars 2024 auprès de 1 112 électeurs.
  • 34. Harris interactive et Toluna pour Challenges, M6 et RTL, réalisé du 15 au 18 mars 2024 auprès de 2 124 électeurs.
  • 33. Eurotrack OpinionWay pour Les Echos et Radio Classique, réalisé du 13 au 14 mars 2024 auprès de 1 008 électeurs.
  • 32. Cluster17 pour Le Point, réalisé du 8 au 9 mars 2024 auprès de 1 399 électeurs.
  • 31. YouGov pour le Huffington Post, réalisé du 26 février au 7 mars 2024 auprès de 1 008 électeurs.
  • 30. Elabe pour BFM TV et La Tribune Dimanche, réalisé du 5 au 7 mars 2024 auprès de 1 397 électeurs.
  • 29. Ipsos pour le Cevipof, Le Monde, la Fondation Jean Jaurès et l’Institut Montaigne, réalisé du 1er au 6 mars 2024 auprès de 11 770 électeurs.
  • 28. Ipsos pour Euronews, réalisé du 23 février au 5 mars 2024 auprès de 2 000 électeurs
  • 27. Ifop pour Le Journal du Dimanche, réalisé du 29 février au 1er mars 2024 auprès de 1 111 électeurs.
  • 26. BVA pour RTL, réalisé du 27 au 28 février 2024 auprès de 1 344 électeurs.
  • 25. Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale, réalisé du 21 au 22 février 2024 auprès de 939 électeurs.
  • 24. Eurotrack OpinionWay pour Les Echos et Radio Classique, réalisé du 14 au 15 février 2024 auprès de 1 009 électeurs.
  • 23. Elabe pour BFM TV et La Tribune Dimanche, réalisé du 7 au 9 février 2024 auprès de 1 426 électeurs.
  • 22. Ifop-Fiducial pour LCI, Le Figaro et Sud Radio, réalisé du 7 au 8 février 2024 auprès de 1 356 électeurs. Hypothèse retenue pour cet article : “Valérie Hayer tête de liste Renaissance”.
  • 21. YouGov pour le Huffington Post, réalisé du 29 janvier au 7 février 2024 auprès de 1 001 électeurs.
  • 20. Eurotrack OpinionWay pour Les Echos et Radio Classique, réalisé du 17 au 18 janvier 2024 auprès de 1 019 électeurs.
  • 19. Ifop pour Le Nouvel Economiste, réalisé du 16 au 17 janvier 2024 auprès de 1 348 électeurs.
  • 18. YouGov pour le Huffington Post, réalisé du 8 au 15 janvier 2024 auprès de 1 004 électeurs. Dans ce sondage, les résultats des listes Lute ouvrière (2 %) et Nouveau parti anticapitaliste (2 %) sont distincts. Nous les avons toutefois additionnés sur notre agrégateur, l’ensemble des autres sondages ne les ayant jamais testés séparément.
  • 17. Ifop pour L’Itinérant, réalisé du 12 au 15 janvier 2024 auprès de 875 électeurs. Hypothèse retenue : “Olivier Véran tête de liste de la majorité présidentielle”.
  • 16. Harris interactive pour Challenges, réalisé du 12 au 15 janvier 2024 auprès de 1 030 électeurs.
  • 15. Cluster17 pour Le Point, réalisé du 13 au 14 janvier 2024 auprès de 1 955 électeurs.
  • 14. Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche, réalisé du 10 au 12 janvier 2024 auprès de 1 400 électeurs.
  • 13. Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale, réalisé du 13 au 14 décembre 2023 auprès de 913 électeurs.
  • 12. Eurotrack OpinionWay pour Les Echos et Radio Classique, réalisé du 13 au 14 décembre 2023 auprès de 1 005 électeurs.
  • 11. Ipsos pour Le Monde et le Cevipof, réalisé du 29 novembre au 12 décembre 2023 auprès de 11 691 électeurs.
  • 10. Ifop-Fiducial pour Sud Radio, réalisé du 8 au 11 décembre 2023 auprès de 1 062 électeurs.
  • 9. Eurotrack OpinionWay pour Les Echos et Radio Classique, réalisé du 15 au 16 novembre 2023 auprès de 1 004 électeurs.
  • 8. Ipsos pour La Tribune Dimanche, réalisé du 9 au 10 novembre 2023 auprès de 1 412 électeurs. Hypothèse retenue : “Stéphane Séjourné tête de liste Renaissance”.
  • 7. Ifop-Fiducial pour Le Figaro et Sud Radio, réalisé du 11 au 12 octobre 2023 auprès de 1 375 électeurs. Hypothèse retenue : “Stéphane Séjourné tête de liste Renaissance”.
  • 6. Ifop-Fiducial pour le Journal du Dimanche et Sud Radio, réalisé du 30 au 31 août 2023 auprès de 1 026 électeurs. Hypothèse retenue : “NUPES listes séparées”.
  • 5. Ifop-Fiducial pour Sud Radio, réalisé du 4 au 5 juillet 2023 auprès de 921 électeurs.
  • 4. Ipsos pour Le Monde et le Cevipof, réalisé du 16 au 26 juin 2023 auprès de 10 631 électeurs. Hypothèse retenue : “NUPES listes séparées”.
  • 3. Elabe pour L’Opinion, réalisé du 19 au 21 juin 2023 auprès de 1 397 électeurs. Hypothèse retenue : “NUPES listes séparées”.
  • 2. Cluster17 pour Le Point, réalisé du 17 au 19 mai 2023 auprès de 1 760 électeurs. Hypothèse retenue : “NUPES listes séparées”.
  • 1. Ifop-Fiducial pour le Journal du Dimanche et Sud Radio, réalisé du 10 au 12 mai 2023 auprès de 1 310 électeurs. Hypothèse retenue : “NUPES listes séparées”.

Les listes testées dans les sondages et leurs sigles :

AR : L’Alliance rurale (liste menée par Jean Lassalle)
Aut. : Autres listes/partis
DLF : Debout la France (liste menée par Nicolas Dupont-Aignan)
EAC : Ecologie au centre (liste menée par Jean-Marc Governatori)
EELV : Europe Ecologie Les Verts (liste menée par Marie Toussaint)
EPT : Ecologie positive et Territoires (liste menée par Yann Wehrling)
LFI : La France insoumise (liste menée par Manon Aubry)
LO : Lutte ouvrière (liste menée par Nathalie Arthaud)
LP : Les Patriotes (liste menée par Florian Philippot)
LR : Les Républicains (liste menée par François-Xavier Bellamy)
NE : Notre Europe (liste menée par Jean-Christophe Fromantin)
NPA : Nouveau parti anticapitaliste
PA : Parti animaliste (liste menée par Hélène Thouy)
PCF : Parti communiste français (liste menée par Léon Deffontaines)
PRG : Parti radical de gauche (liste menée par Guillaume Lacroix)
PP : Parti pirate (liste menée par Caroline Zorn)
PS - PP : Parti socialiste et Place publique (liste menée par Raphaël Glucksmann)
Rec. : Reconquête ! (liste menée par Marion Maréchal)
Ren. : Renaissance, Mouvement démocrate et Horizons (liste menée par Valérie Hayer)
Res. : Résistons !
RN : Rassemblement national (liste menée par Jordan Bardella)
UPR : Union populaire républicaine (liste menée par François Asselineau)

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27.03.2024 à 18:13

Soupçons de détournement de fonds européens : Marine Le Pen et le RN seront jugés à partir de septembre

Hugo Palacin

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Rendez-vous est pris pour les dirigeants du Rassemblement national. A compter du 30 septembre et jusqu’au 27 novembre, Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen, le RN et des cadres du parti dans les années 2010 seront jugés par le tribunal correctionnel de Paris, a indiqué la juridiction ce mercredi 27 mars. La double finaliste à […]

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Texte intégral (1055 mots)
Marine Le Pen a été députée européenne de 2004 à 2017 - Crédits : Michel CHRISTEN / Parlement européen
Marine Le Pen a été députée européenne de 2004 à 2017 - Crédits : Michel CHRISTEN / Parlement européen

Rendez-vous est pris pour les dirigeants du Rassemblement national. A compter du 30 septembre et jusqu’au 27 novembre, Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen, le RN et des cadres du parti dans les années 2010 seront jugés par le tribunal correctionnel de Paris, a indiqué la juridiction ce mercredi 27 mars.

La double finaliste à l’élection présidentielle ainsi que 26 autres personnalités liées au parti nationaliste sont soupçonnées de détournement de fonds européens. Ils auraient mis en place entre 2004 et 2016 un système de rémunération par l’Union européenne des assistants parlementaires d’eurodéputés frontistes qui travaillaient en réalité pour le compte du parti, et non pour les eurodéputés en question.

Marine et Jean-Marie Le Pen parmi les prévenus

A ce titre, Marine Le Pen, députée européenne de 2004 à 2017, sera jugée pour détournement de fonds publics et complicité. Elle a toujours contesté ces faits dont elle est soupçonnée. Sur le banc des prévenus figurent d’autres personnalités emblématiques de la formation d’extrême droite. A commencer par son fondateur, Jean-Marie Le Pen, qui a siégé sur les bancs du Parlement européen de 1984 à 2003, puis de 2004 à 2019. Son état de santé pourrait toutefois le dispenser d’assister au procès.

Le maire de Perpignan Louis Aliot, l’ancien numéro deux du parti Bruno Gollnisch, et l’eurodéputé désormais vice-président de Reconquête, Nicolas Bay, figurent parmi les prévenus. En tout, 11 personnes ayant été élues eurodéputés et 12 autres ayant été assistants parlementaires à Strasbourg doivent être jugés, ainsi que quatre collaborateurs du partis.

Au moins 6,8 millions d’euros de préjudice

L’enquête sur ces soupçons de détournement de fonds européens a débuté en mars 2015, lorsque le Parlement européen a annoncé avoir saisi l’office anti-fraude de l’UE (Olaf) à propos d’irrégularités qui auraient commises par le Front national (depuis devenu Rassemblement national) portant sur des salaires versés à des assistants parlementaires. Deux juges d’instruction financiers parisiens se sont ensuite chargés des investigations. Par la suite, Marine Le Pen a été mise en examen en juin 2017 pour “abus de confiance” et “complicité”, des poursuites requalifiées plus tard en “détournement de fonds publics”.

Le Rassemblement national et ses élus et dirigeants de l’époque sont ainsi soupçonnés d’avoir mis en place “de manière concertée et délibérée [un] système de détournement” des enveloppes allouées par l’UE à chaque député pour rémunérer des assistants parlementaires. Ces enveloppes s’élèvent à 21 000 euros par mois.

Les assistants parlementaires n’auraient en réalité pas travaillé pour le compte de leur eurodéputé dans le cadre de leur travail parlementaire au niveau européen, mais plutôt pour le compte du RN. Ce qui aurait permis au parti nationaliste d’effectuer des économies salariales, faisant reposer le travail des petites mains du parti sur les moyens financiers du Parlement européen.

Ce dernier, qui s’est porté partie civile dans ce procès, avait évalué en 2018 son préjudice à 6,8 millions d’euros sur une période allant de 2009 à 2017.

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27.03.2024 à 17:20

Elections européennes 2024 : qui sont les candidats de la liste Reconquête ?

Hugo Palacin

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Pour sa première participation aux élections européennes, Reconquête mise sur des visages connus de la politique française. Le parti, fondé en 2021 par le polémiste d’extrême droite Eric Zemmour, a confié la tête de sa liste à Marion Maréchal. A 34 ans, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen et nièce de Marine Le Pen se […]

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Texte intégral (2642 mots)
Guillaume Peltier (à gauche), Marion Maréchal (au centre) et l'eurodéputé Nicolas Bay (à droite) figurent sur la liste de Reconquête pour les élections européennes - Crédits : Anh De France / Flickr | Philippe Buissin / Parlement européen
Guillaume Peltier (à gauche), Marion Maréchal (au centre) et l’eurodéputé Nicolas Bay (à droite) figurent sur la liste de Reconquête pour les élections européennes - Crédits : Anh De France / Flickr | Philippe Buissin / Parlement européen

Pour sa première participation aux élections européennes, Reconquête mise sur des visages connus de la politique française. Le parti, fondé en 2021 par le polémiste d’extrême droite Eric Zemmour, a confié la tête de sa liste à Marion Maréchal. A 34 ans, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen et nièce de Marine Le Pen se lancera pour la première fois dans la bataille des européennes. Elle tentera de retrouver des fonctions d’élue, elle qui a par le passé été députée du Vaucluse (2012-2017) et conseillère régionale de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (2015-2017), avant de se mettre temporairement en retrait de la vie politique.

Guillaume Peltier et Nicolas Bay bien placés

Derrière elle sur la liste de Reconquête, on retrouve deux vice-présidents exécutifs du parti nationaliste. Guillaume Peltier, ancien député du Loir-et-Cher (2017-2022), figure en 2e position. Il a par ailleurs été vice-président des Républicains, avant de rallier Eric Zemmour pour sa campagne présidentielle de 2022.

Nicolas Bay figure, lui, au 4e rang. Elu en 2019 au Parlement européen sur la liste du Rassemblement national, il a lui aussi quitté sa famille politique d’origine pour rallier Reconquête en 2022. Après avoir siégé parmi les non-inscrits à Strasbourg, il a récemment rejoint le groupe des Conservateurs et réformistes européens (CRE) au sein du Parlement européen. Il est le seul et premier eurodéputé français à siéger dans ce groupe.

Le reste de la liste menée par Marion Maréchal n’a pas encore été dévoilé. Il devrait l’être dans les prochaines semaines.

La liste des candidats de Reconquête

En gras figurent les eurodéputés sortants.

CandidatÂgeProfession/EngagementDépartement
1Marion Maréchal34Vice-présidente exécutive de Reconquête, ancienne députée du Vaucluse (2012-2017)-
2Guillaume Peltier47Vice-président exécutif de Reconquête, ancien député du Loir-et-Cher-
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4Nicolas Bay46Député européen depuis 2014, vice-président exécutif de Reconquête-
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27.03.2024 à 17:14

Elections européennes 2024 : qui sont les candidats de la liste Rassemblement national (RN) ?

Hugo Palacin

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Le Rassemblement national dévoile ses candidats pour les élections européennes au compte-goutte. Comme en 2019, le premier d’entre eux est Jordan Bardella. Celui qui est devenu depuis président du RN en succédant à Marine Le Pen, mènera une nouvelle fois la bataille européenne pour le parti d’extrême-droite. Derrière lui, on retrouve deux personnalités qui se […]

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Autour de l'eurodéputé sortant Jordan Bardella (au centre), deux novices en politique figurent sur la liste du RN pour les européennes : l'ancien patron de Frontex Fabrice Leggeri (à gauche) et l'essayiste Malika Sorel (à droite) - Crédits : Lukasz Kobus / Commission européenne | BootEXE / Wikimedia Commons, CC BY-SA 4.0
Autour de l’eurodéputé sortant Jordan Bardella (au centre), deux primo-candidats figurent sur la liste du RN pour les européennes : l’ancien patron de Frontex Fabrice Leggeri (à gauche) et l’essayiste Malika Sorel (à droite) - Crédits : Lukasz Kobus / Commission européenne | BootEXE / Wikimedia Commons, CC BY-SA 4.0

Le Rassemblement national dévoile ses candidats pour les élections européennes au compte-goutte. Comme en 2019, le premier d’entre eux est Jordan Bardella. Celui qui est devenu depuis président du RN en succédant à Marine Le Pen, mènera une nouvelle fois la bataille européenne pour le parti d’extrême-droite. Derrière lui, on retrouve deux personnalités qui se soumettront pour la première fois au suffrage des électeurs.

Des profils “d’ouverture”

Au 2e rang, le RN a annoncé la candidature de Malika Sorel-Sutter. Cette essayiste française d’origine algérienne, diplômée de Sciences Po, est à l’origine de plusieurs ouvrages sur l’immigration dans lesquels elle dresse le constat d’une “décomposition française”. Elle a travaillé par le passé avec Dominique de Villepin, François Fillon ou Nicolas Sarkozy. Ce dernier l’a par ailleurs nommée en 2009 au sein du Haut Conseil à l’intégration. Lors de la campagne présidentielle de 2017, Malika Sorel-Sutter s’était affichée en soutien de François Fillon, tout en estimant que “Marine Le Pen regarde un certain nombre de réalités en face”. Pas novice en politique donc, elle ne s’est toutefois jamais présentée à une élection.

Lui non plus n’a jamais candidaté à un scrutin. Au contraire de sa colistière, Fabrice Leggeri n’a aucune carrière politique à son actif. C’est pourtant pour son CV que le RN a souhaité l’enrôler dans la campagne des élections européennes, le plaçant en 3e position sur sa liste. Ce haut fonctionnaire, qui a longtemps travaillé pour différents services du ministère de l’Intérieur, était entre 2015 et 2022 le directeur de Frontex, l’agence européenne des garde-frontières et des garde-côtes. Un profil de poids pour le parti lepéniste qui fait reposer une grande partie de son discours sur la lutte contre l’immigration. Cependant, le passage de Fabrice Leggeri à la tête de Frontex n’a pas laissé que de bons souvenirs puisqu’il a été entaché de scandales, avant qu’il ne démissionne alors qu’une procédure disciplinaire le guettait.

La liste des candidats du Rassemblement national

En gras figurent les eurodéputés sortants.

CandidatÂgeProfession/EngagementDépartement
1Jordan Bardella28Président du Rassemblement national, député européen depuis 2019-
2Malika Sorel-Sutter-Essayiste, ancienne membre du Haut Conseil à l’intégration-
3Fabrice Leggeri56Haut fonctionnaire, ancien directeur de Frontex-
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27.03.2024 à 16:39

Le Topo #32 - Aide à l’Ukraine | Têtes de liste | Changement d’heure

Vincent Lequeux

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LE QUIZ Quel accord européen de libre-échange les sénateurs français ont-ils rejeté le 21 mars dernier ? Réponse en fin d’article COMMENT CA MARCHE La Facilité européenne pour la paix Aide à l’Ukraine. Le 13 mars dernier, les Vingt-Sept ont décidé de créer un fonds de 5 milliards d’euros destiné à soutenir militairement l’Ukraine. Une […]

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Texte intégral (3168 mots)
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LE QUIZ

Quel accord européen de libre-échange les sénateurs français ont-ils rejeté le 21 mars dernier ?

  1. Le traité entre l’UE et le Mercosur
  2. Le traité entre l’UE et la Nouvelle-Zélande
  3. Le traité entre l’UE et le Canada

Réponse en fin d’article


Quelles règles l’UE s’est-elle fixées et dans quel but ?
C’est ce que le Topo vous propose de découvrir.
A partir d’exemples d’actualité, notre lettre d’information
revient en quelques mots sur les fondamentaux de l’Union.

Pour s’abonner et recevoir le prochain numéro, c’est ici !


COMMENT CA MARCHE

La Facilité européenne pour la paix

Aide à l’Ukraine. Le 13 mars dernier, les Vingt-Sept ont décidé de créer un fonds de 5 milliards d’euros destiné à soutenir militairement l’Ukraine. Une décision prise dans le cadre d’une réforme de la Facilité européenne pour la paix (FEP), un instrument qui permet à l’Union européenne de financer ses actions en matière de défense.

Europe de la défense. Créée en mars 2021, la FEP assure la mise en œuvre opérationnelle de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) de l’UE. Concrètement, elle couvre en particulier le coût des opérations militaires européennes ainsi que l’assistance à des Etats tiers.

Nouveauté. La FEP est venue remplacer et compléter deux instruments qui existaient auparavant, le mécanisme Athena et la facilité de soutien à la paix pour l’Afrique. Nouveauté juridique importante : les Etats membres peuvent désormais financer en commun l’envoi d’armes létales à des pays en guerre. Une possibilité dont ils se sont rapidement saisis après l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.

Soutien militaire. Dès le 27 février 2022, les Vingt-Sept ont décidé de consacrer 500 millions d’euros de la FEP à Kiev, essentiellement pour envoyer des armes. Un financement commun plusieurs fois relevé, pour atteindre 11,1 milliards d’euros en mars 2024 (somme comprenant le nouveau fonds de 5 milliards d’euros pour l’Ukraine). Les pays européens envoient par ailleurs aussi des armes de manière bilatérale, sans passer par la FEP.

Extrabudgétaire. La FEP est un instrument extrabudgétaire, ce qui signifie qu’il est abondé par les Etats membres en dehors du budget de l’UE, selon une clé de répartition basée sur le revenu national brut. Depuis la réforme de mars 2024, son plafond financier total est de 17 milliards d’euros, contre un budget initial de 5,9 milliards d’euros en mars 2021.

Formation. Outre l’envoi d’armes à l’Ukraine, la FEP finance notamment 11 missions militaires de l’UE en Afrique, en Asie et en Europe. Beaucoup d’entre elles sont consacrées à la formation militaire, dont EUMAM Ukraine, qui a permis de former environ 40 000 soldats ukrainiens depuis son lancement en novembre 2022.


L’IMAGE

Huit candidats étaient présents pour ce premier débat. De gauche à droite : François-Xavier Bellamy (LR), Valérie Hayer (Renaissance), Manon Aubry (LFI), Thierry Mariani (RN), Léon Deffontaines (PCF), Marie Toussaint (EELV), Marion Maréchal (Reconquête), Raphaël Glucksmann (PS) - Crédits : Ebra
De gauche à droite : François-Xavier Bellamy (LR), Valérie Hayer (Renaissance), Manon Aubry (LFI), Thierry Mariani (RN), Léon Deffontaines (PCF), Marie Toussaint (EELV), Marion Maréchal (Reconquête), Raphaël Glucksmann (PS) - Crédits : Ebra

Au plateau. Les élections européennes sont lancées en France. Les têtes de liste des principaux partis en lice se sont retrouvées pour leur premier grand débat jeudi 14 mars sur Public Sénat - sans toutefois celle du Rassemblement national, Jordan Bardella, qui était représenté par Thierry Mariani.

Médiatique. La “tête de liste” désigne le candidat ou la candidate inscrit.e en première position sur la liste. La personnalité choisie par les partis pour être cheffe de file mène la campagne, défend le projet politique et porte la voix de l’ensemble des candidats de sa liste.

Scrutin proportionnel. En France, pour se présenter aux élections européennes, chaque parti ou coalition doit constituer une liste de 81 noms, alternant entre un homme et une femme. Seules les listes obtenant plus de 5 % des voix remportent des sièges de députés européens. 

Au Parlement. Il n’y a pas de règle s’agissant du rôle de la tête de liste après son élection au Parlement européen. Elle peut être désignée cheffe de sa délégation, comme François-Xavier Bellamy (LR) et aujourd’hui Raphaël Glucksmann (PS-PP), qui étaient tous les deux en première position en 2019. Elle peut occuper d’autres fonctions importantes au sein de l’institution : Manon Aubry (LFI) copréside par exemple le groupe de La Gauche et Raphaël Glucksmann (PS-PP) a dirigé une commission spéciale sur l’ingérence étrangère.


LE FOCUS

L’espace Schengen et la libre circulation

Espace-Schengen

Bienvenue ! Le 31 mars, l’espace Schengen accueillera deux nouveaux pays en son sein : la Roumanie et la Bulgarie. Les contrôles aux frontières aériennes et maritimes seront ainsi levés entre ces pays et les autres membres de cet espace. Les frontières terrestres, elles, resteront gardées jusqu’à nouvel ordre.

Pas raccord. L’espace Schengen ne recoupe pas tout à fait celui de l’UE. Le premier comptera désormais 29 pays dont quatre hors de l’UE (Islande, Liechtenstein, Norvège, Suisse). A l’inverse, deux membres de l’UE n’en font pas partie : l’Irlande qui ne le souhaite pas, et Chypre en raison de l’occupation du nord de l’île par la Turquie.

Voyages voyages. Son bénéfice le plus connu : abolir les frontières nationales pour les voyageurs, qui peuvent les franchir sans contrôle d’identité. Et avec le “visa Schengen” unique, les ressortissants de pays tiers peuvent aussi voyager 90 jours dans l’ensemble des pays membres.

Sécurité renforcée. Enfin, ses Etats membres partagent une meilleure surveillance des frontières extérieures et bénéficient d’une plus forte coopération policière et judiciaire. Celle-ci comprend un système d’extradition plus rapide, une reconnaissance mutuelle des décisions pénales ou encore une base de données commune sur les entrées et les signalements d’objets et de personnes.

Circulez. L’espace Schengen est la principale réalisation du principe européen de libre circulation. Ils ne doivent cependant pas être confondus : le second est plus large. Il octroie notamment à tout citoyen de l’UE ainsi qu’à sa famille le droit de voyager mais aussi de séjourner dans un autre pays que le sien, y compris pour une longue période.


LA CARTE

Le changement d’heure dans l’Union européenne

Fuseaux horaires
Comme la France, la plupart des Etats membres de l’Union européenne ont une heure d’avance sur le temps moyen de Greenwich (GMT).

+1. Dans la nuit de samedi à dimanche, presque tous les Européens avanceront leur montre d’une heure. Et dans six mois, ils procèderont à l’opération inverse.

Exception européenne. Une pratique qui vise à faire des économies d’énergie, et que la quasi-totalité du continent connaît (Union européenne, Royaume-Uni, Suisse, Norvège, Balkans…). Ailleurs en revanche, elle est plutôt rare : la majeure partie du globe n’a jamais instauré cet ajustement ou y a renoncé.

Sobriété énergétique. Instauré pour la première fois en Allemagne lors de la Première Guerre mondiale, le changement d’heure a connu son véritable essor dans de nombreux pays européens après le choc pétrolier de 1973. L’UE s’est alors saisie du sujet la décennie suivante pour coordonner les pratiques. 

Deux fois par an. Aujourd’hui, les Etats membres ne sont toujours pas obligés de s’aligner sur le même fuseau horaire (voir carte ci-dessus). Ils doivent en revanche procéder ensemble au changement d’heure, chaque année en mars et en octobre.

Eviter le désordre. Cette synchronie permet de préserver le bon fonctionnement du marché unique européen : un décalage entre deux pays pourrait en effet produire des perturbations dans les transports ou les systèmes d’information, précise la directive de 2001, toujours en vigueur.

Stop ou encore ? Désormais ancré chez les Européens (quoique objet de vifs débats chaque semestre…), le changement d’heure a été ciblé en 2018 par la Commission, qui proposait d’y mettre fin. Un projet aujourd’hui à l’arrêt.



Réponse du Quiz : 3. Le traité de libre-échange entre l’UE et le Canada (ou CETA) a été rejeté par le Sénat français le 21 mars dernier.

Signé en 2016, le CETA est destiné à réduire drastiquement les droits de douane et les barrières non-tarifaires (normes techniques, contrôles administratifs…) pour faciliter les échanges commerciaux des deux côtés de l’Atlantique.

Si la politique commerciale est une compétence exclusive de l’UE, certains accords de libre-échange doivent passer par une ratification dans chaque pays européen. C’est le cas lorsqu’une partie du traité comporte des dispositions qui relèvent d’une compétence partagée avec les Etats membres, comme la mise en place de tribunaux d’arbitrage ou la politique sur certains investissements étrangers.

D’autres accords commerciaux ont seulement besoin d’être approuvés par le Conseil et le Parlement européen. Signé en 2023, l’accord entre l’UE et la Nouvelle-Zélande, par exemple, relève seulement d’une compétence exclusive de l’UE.

Le CETA s’applique partiellement depuis 2017. Afin d’être pleinement appliqué, il doit être ratifié par les 27 Etats membres. Seuls 17 pays européens ont pour l’instant validé l’accord. En France, l’Assemblée nationale et le gouvernement auront le dernier mot : le traité avec le Canada n’est donc pas définitivement enterré.



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27.03.2024 à 16:20

Explique-moi… les postes clés au Parlement européen

Rédaction Toute l'Europe

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Quand le Parlement européen vote un texte, chaque eurodéputé a une voix. Mais on va s’intéresser aujourd’hui aux postes stratégiques que peuvent occuper certains d’entre eux… pour peser un peu plus dans le jeu politique ? Plus précisément pour peser sur la fabrication des lois de l’Union européenne, puisque - pour rappel - les eurodéputés […]

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Texte intégral (1281 mots)

Quand le Parlement européen vote un texte, chaque eurodéputé a une voix. Mais on va s’intéresser aujourd’hui aux postes stratégiques que peuvent occuper certains d’entre eux… pour peser un peu plus dans le jeu politique ?

Plus précisément pour peser sur la fabrication des lois de l’Union européenne, puisque - pour rappel - les eurodéputés peuvent amender ces lois avant de les voter.

Si l’on parle des postes clés, il faut commencer par le président du Parlement européen ?

Le président représente l’institution à l’extérieur. En interne, il préside les grands débats politiques et veille au respect du règlement.

Mais il est assisté par des vice-présidents et des questeurs. Et au Parlement européen, il y a aussi d’autres postes très importants : des présidents de groupes politiques, des coordinateurs, des rapporteurs, des présidents de commissions parlementaires…

Beaucoup de postes clés donc. Pour y voir plus clair, peut-on les distinguer en deux catégories ? Des postes politiques d’un côté, et d’autres plus techniques, dédiés au travail de fond sur les textes ?

Tout à fait. On commence donc au niveau politique. Il y a plusieurs groupes dans l’hémicycle : les verts, l’extrême droite, la gauche… Eh bien chacun de ces groupes a un président. Lors des débats, ce sont eux, ou leurs représentants, qui prennent la parole en premier pour exposer la position de leur famille politique. Avec le président du Parlement européen, réunis au sein de la Conférence des présidents, ils fixent aussi l’ordre du jour des sessions plénières, ainsi que les temps de parole.

Ils sont donc maîtres de l’agenda parlementaire… ce n’est pas rien ! Mais qui sont-ils, ces présidents de groupe ?

Majoritairement des hommes, même si ça évolue un peu… Et essentiellement issus des grands pays de l’Ouest et du Sud, ce qui est plutôt logique puisque plus un pays est peuplé, plus il a d’eurodéputés. Et donc plus il a de chances de décrocher des postes importants. Il n’y a que trois femmes [quatre depuis janvier 2024].

Voilà pour les présidents de groupes, passons maintenant à un autre poste politique : les coordinateurs de groupes

C’est une autre responsabilité politique importante. Mais moins visible.

Les coordinateurs ont pour rôle de dégager une position commune au sein de leur groupe politique sur chaque texte qui est examiné en commission parlementaire, sachant que les députés viennent de pays différents, avec des cultures différentes et parfois des intérêts divergents à défendre, même s’ils appartiennent au même courant politique.

Et quels sont les postes plus techniques ?

Là, on entre dans la phase la moins connue du travail parlementaire. Mais elle est fondamentale pour faire avancer les dossiers.

Quand la Commission européenne propose un texte de loi au Parlement européen, il passe d’abord entre les mains de 20 à 80 députés environ, réunis en commissions parlementaires, qui sont des “commissions spécialisées”. Il y en a une vingtaine : environnement, économie, agriculture… Au sein de ces commissions parlementaires, les députés analysent minutieusement les enjeux du texte, sondent les positions de chacun et votent des amendements pour modifier le texte dans tel ou tel sens.

Et donc présider l’une de ces commissions parlementaires, c’est un autre moyen d’avoir une influence sur les textes ?

Oui, et une fois encore, on remarque que les grands pays de l’Ouest et du Sud, adhérents de longue date à l’UE, sont mieux représentés que les pays de l’Est.

Les trois groupes politiques arrivés en tête aux dernières élections européennes occupent, eux aussi, les meilleures places ?

Tout à fait ! Je vois que tu as bien retenu notre podcast sur l’équilibre des forces politiques au Parlement européen ! Mais c’est aussi l’expérience qui est reconnue. A l’inverse, l’extrême droite reste isolée. Elle ne préside aucune commission.

Alors qui fait le pont entre le travail de fond, le travail technique, et les débats politiques, le vote en session plénière ?

Les rapporteurs. C’est la dernière fonction importante à connaître pour comprendre les postes clés au Parlement européen. Ce sont eux qui pilotent le travail sur le texte au sein de la commission parlementaire, puis qui rapportent le texte adopté à l’ensemble du Parlement européen. Et ce rôle peut leur offrir une sacrée tribune dans l’hémicycle.

On retient donc qu’outre le président du Parlement européen, d’autres postes sont particulièrement importants dans le travail législatif. Les présidents de groupe politique, les rapporteurs, mais aussi les présidents des commissions parlementaires, qui travaillent en amont sur les textes. Ces postes stratégiques sont répartis en fonction de l’importance des groupes politiques et en fonction des nationalités.




Podcast réalisé avec

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27.03.2024 à 14:15

Face à la colère des agriculteurs, les Vingt-Sept s’accordent sur une révision de la PAC, moins exigeante sur le plan écologique

Matthieu Quentin

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“Après plusieurs mois de mobilisation des agriculteurs à travers l’Europe, les ministres européens de l’Agriculture ont entériné, mardi 26 mars, la révision de la PAC [politique agricole commune NDLR] proposée le 15 mars par la Commission européenne”, écrit Le Monde. Ces nouvelles mesures, qui doivent encore être approuvées par le Parlement européen, “entendent assouplir plusieurs […]

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Texte intégral (2073 mots)
Tracteur travaillant le terrain dans un champ de culture de maïs en République tchèque - Crédits : narvikk / iStock
Tracteur travaillant le terrain dans un champ de culture de maïs en République tchèque - Crédits : narvikk / iStock

Après plusieurs mois de mobilisation des agriculteurs à travers l’Europe, les ministres européens de l’Agriculture ont entériné, mardi 26 mars, la révision de la PAC [politique agricole commune NDLR] proposée le 15 mars par la Commission européenne”, écrit Le Monde.

Ces nouvelles mesures, qui doivent encore être approuvées par le Parlement européen, “entendent assouplir plusieurs règles d’écoconditionnalité, c’est-à-dire le versement des aides conditionné à des pratiques plus écologiques”, explique Le Figaro.

Nous n’avons pas oublié les agriculteurs ! On s’attaque à la PAC pour apporter plus de flexibilité, des réponses qui permettront d’augmenter leurs revenus”, a déclaré le ministre belge de l’Agriculture, David Clarinval, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l’UE [Le Parisien].

Des ambitions environnementales revues à la baisse

Ainsi, “une partie des critères ‘verts’ que la nouvelle Politique agricole commune impose depuis 2023 aux exploitations a donc été supprimée”, note France info. Parmi les révisions se trouve tout d’abord la “suppression de l’obligation de laisser au moins 4 % des terres arables en jachères ou surfaces non productives”, poursuit le site d’informations.

Les Etats membres pourront désormais aussi “accorder des dérogations temporaires et ciblées à certaines conditions de la PAC en cas d’événements climatiques imprévus”, indique Le Soir. Par ailleurs, “l’obligation de rotation des cultures sera remplacée par une simple ‘diversification’ “, ajoute le quotidien belge.

Enfin, la révision sur laquelle se sont mis d’accord les ministres de l’Agriculture “exempte également les petites exploitations de moins de 10 hectares (65 % des exploitations dans l’UE et 11 % des aides) de tout contrôle et de toute sanction liés au respect des exigences de conditionnalité”, rapporte Le Figaro. L’objectif de cette mesure étant de réduire “considérablement la charge administrative” que dénoncent les agriculteurs européens depuis plusieurs semaines, souligne-t-on au Conseil [Le Monde].

Des pistes européennes pour améliorer le revenu des agriculteurs

Si les mesures de simplification de la PAC ont été approuvées par une “majorité qualifiée d’Etats”, l’Allemagne s’est quant à elle abstenue, fait remarquer Le Parisien. “Il faut éviter le piège de penser qu’en mettant en danger les récoltes dans 10, 20 ou 50 ans, nous rendons service aux agriculteurs”, s’est agacé le ministre écologiste allemand, Cem Özdemir [Le Parisien].

Plusieurs ONG environnementales, dont WWF, Greenpeace ou ClientEarth, parlent même d’un “retour en arrière” dans une lettre envoyée lundi à la Commission, l’invitant à “retirer sa proposition législative”, susceptible selon elles de “dégrader les écosystèmes”, relate La Nouvelle République. De son côté, la principale organisation européenne d’agriculteurs, la COPA-Cogeca, a salué mardi “ces pas vers une agriculture plus flexible et soutenable”, cite Le Monde.

Lors de leur réunion, les ministres ont également tenté d’avancer sur la question des revenus des agriculteurs”, fait savoir le quotidien du soir. “Vendredi, M. Macron a rappelé sa volonté d’établir au niveau européen une loi Egalim, en référence aux lois françaises qui réglementent les négociations commerciales entre les producteurs, la grande distribution et les industriels”, poursuit Le Monde.

Pour l’heure, la Commission européenne a d’ailleurs “dévoilé une ‘feuille de route’ proposant la création d’un ‘observatoire’ sur les prix de production et une évaluation des règles existantes sur les pratiques commerciales déloyales”, sans toutefois faire une nouvelle proposition législative [France info].

La Commission ouvre pour la première fois cette question des rémunérations au niveau européen”, considère le ministre de l’Agriculture français Marc Fesneau. “Il faut continuer à travailler, mais cela prendra du temps. Ne demandons pas de régler en quinze jours ce qui traîne depuis vingt ou vingt-cinq ans”, a-t-il déclaré [Le Monde].

Le Parlement européen doit encore valider le texte approuvé par les Etats membres “lors de sa session [plénière] du 22 au 25 avril”, la dernière avant les élections européennes en juin [Le Monde].

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27.03.2024 à 11:20

L’Essentiel des Européennes #5 -LR et le PS sur la piste | Drôle d’attelage en Roumanie | “Les Nouveaux Européens”, quèsaco ?

Hugo Palacin

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Texte intégral (5997 mots)

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L'essentiel en France

Derniers partis

Top départ. Ils étaient les deux derniers principaux partis à ne pas encore avoir tenu leur grand meeting de lancement de campagne. C’est désormais chose faite pour Les Républicains et le Parti socialiste. Samedi à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), 3 500 militants de droite sont venus écouter le chef du parti, Eric Ciotti, la tête de liste, François-Xavier Bellamy, et sa colistière, l’agricultrice Céline Imart. A la tribune, cette dernière s’est notamment dit “fière de ne pas avoir voté pour Emmanuel Macron, ni en 2017, ni en 2022″. Le camp présidentiel a été la cible privilégiée des leaders républicains. François-Xavier Bellamy a notamment reproché aux macronistes de faire “la politique de la gauche” au Parlement européen, “pendant que [le Rassemblement national] fait la politique de la chaise vide”.

Offensive. Le lendemain à Tournefeuille, en banlieue toulousaine (Haute-Garonne), Raphaël Glucksmann a lui aussi activé son mode “offensif”. Devant 2 500 sympathisants, la tête de liste PS-Place publique a tenu son premier grand raout, après quelques événements plus confidentiels. Comme François-Xavier Bellamy, l’eurodéputé s’est attaqué au camp présidentiel, tentant de défaire le duel Renaissance-RN déjà bien installé dans les sondages comme dans les médias. “Quand on vous demande quelle est la différence entre notre vision de l’Europe et celle d’Emmanuel Macron, vous n’avez qu’une chose à faire : raconter notre mandat, raconter comment nous avons tenu tête aux multinationales”, a-t-il lancé à l’assistance.

Tendances. Pour ces formations politiques historiques, l’objectif premier est de faire mieux qu’en 2019. François-Xavier Bellamy avait recueilli 8,5 % des suffrages, contre 6,2 % pour Raphaël Glucksmann. Les différents sondages créditent aujourd’hui la liste PS-PP d’environ 11 % d’intentions de vote, avec une dynamique en hausse qui suscite l’espoir d’une “vague rose” chez les socialistes. Côté LR en revanche, la courbe des sondages peine à décoller. Un temps donnée autour de 8 %, la liste de droite stagne désormais à 7 %. Un score dangereusement proche de la barre fatidique des 5 %, seuil minimal pour envoyer des élus au Parlement européen.

Dans le reste de l’actu en France

Le Rassemblement national tient sa n°2. Malika Sorel figurera juste derrière Jordan Bardella sur la liste du RN, et devant l’ancien patron de Frontex, Fabrice Leggeri. Issue des rangs de la droite, ex-soutien de François Fillon à l’élection présidentielle, l’essayiste a par le passé été membre du Haut Conseil à l’intégration, nommée par Nicolas Sarkozy. Hier, Le Canard enchaîné a révélé que Malika Sorel avait proposé ses services à Emmanuel Macron pour entrer au gouvernement lors du remaniement du début d’année.

Debout La France ne présentera pas de liste aux élections européennes. C’est ce qu’a annoncé hier le chef du parti, Nicolas Dupont-Aignan. La formation souverainiste avait pris part aux trois derniers scrutins européens, sans jamais faire élire de candidats (3,5 % en 2019, 3,8 % en 2014 et 1,8 % en 2009).

Il y avait presque une odeur de gauche unie lundi, à Amiens (Somme). Le député picard François Ruffin accueillait sur ses terres la cheffe de file insoumise Manon Aubry, venue soutenir les salariés de l’usine Metex, menacée de fermeture. Son collègue et colistier, Younous Omarjee, était également sur place. Tout comme la tête de liste écologiste, Marie Toussaint, et la secrétaire nationale d’EELV, Marine Tondelier. Le chef de file communiste Léon Deffontaines a lui aussi fait le déplacement. Enfin, la socialiste Chloé Ridel, en 10e position sur la liste PS-Place publique, était présente également. “Ça me fait plaisir de voir la gauche se rassembler quand il s’agit de défendre les ouvriers, l’emploi et le climat”, a souligné François Ruffin, depuis le parking de l’usine.

Toujours à gauche, la tête de liste du PCF Léon Deffontaines a tenu une réunion publique à Quimper (Finistère) hier, aux côtés du patron du parti, Fabien Roussel. Raphaël Glucksmann sera quant à lui à Nancy (Meurthe-et-Moselle) pour un meeting ce mercredi à partir de 20 heures. Il sera accompagné de Nicolas Schmit, commissaire européen à l’Emploi et aux Droits sociaux, par ailleurs chef de file des socialistes au niveau européen.

Plus au centre, la coalition autour de Renaissance s’élargit. Alliés traditionnels des Républicains, l’Union des démocrates et indépendants (UDI) a officialisé son soutien à la liste menée par Valérie Hayer. L’eurodéputée va donc diriger une coalition regroupant au moins cinq partis (Renaissance, Modem, Horizons, le Parti radical et désormais l’UDI).

Les Républicains ne pourront pas compter non plus sur le soutien de leur eurodéputée Laurence Sailliet. Elle justifie son choix en évoquant les “positions” de la tête de liste François-Xavier Bellamy sur l’IVG ou le mariage homosexuel, qu’elle “ne partage pas”. L’ancienne chroniqueuse des émissions de Cyril Hanouna était arrivée au Parlement européen en septembre 2023, remplaçant Agnès Evren, élue au Sénat.

A part ça, si c’est passé sous vos radars, Libération vous raconte le lancement de campagne du Parti animaliste à Montpellier, samedi. Pendant ce temps-là, Le Point s’est glissé dans le train qui ramène les eurodéputés français de Strasbourg à Paris en fin de session plénière. Discussions au wagon-bar, débauchages électoraux et rigolades entre têtes de liste : un condensé d’anecdotes croustillantes.

L'essentiel en Europe

Un attelage surprenant en Roumanie

Front commun. La situation est inédite en Roumanie. Comme on vous l’annonce depuis quelques semaines, les deux partis alliés/rivaux actuellement au pouvoir au sein d’une grande coalition vont former une liste commune pour les européennes. Selon les médias roumains, le Parti national libéral (PNL), lié au PPE, et le Parti social-démocrate (PSD), affilié aux S&D, se sont accordés sur le choix de leur tête de liste. Il s’agit de l’eurodéputé Mihai Tudose. Agé de 57 ans, cet ancien Premier ministre (2017-2018) est issu du PSD. Un temps pressentie pour mener la bataille commune, la cheffe de la représentation permanente de la Commission européenne dans le pays, Ramona Chiriac, s’est finalement rétractée.

En embuscade. Les deux formations politiques historiques sont en effet menacées dans les sondages. Au point que le parti de droite nationaliste, Alliance pour l’unité des Roumains (AUR), aurait pu terminer en tête le soir du 9 juin si le PNL et le PSD n’avaient pas décidé de faire cause commune. Mené par l’eurodéputé et ancien prêtre Cristian Terheș, l’AUR arriverait en deuxième position avec 25 % des suffrages, derrière les 42 % de la grande coalition, selon Euractiv. La commissaire européenne aux Transports, Adina Vălean, fera elle aussi partie de l’aventure, en 6e position de la liste PNL/PSD, ce qui devrait lui permettre d’être élue.

33 sièges. Après le 9 juin, la Roumanie enverra 33 députés européens dans l’hémicycle strasbourgeois. C’est la sixième délégation nationale parmi les Etats membres, devant les Pays-Bas (31 eurodéputés) et derrière la Pologne (53 eurodéputés). Les élus roumains se répartissent aujourd’hui principalement entre trois groupes : le Parti populaire européen de centre droit (PPE, 14 eurodéputés), les Socialistes et démocrates (S&D, 9 eurodéputés) et les libéraux de Renew Europe (7 eurodéputés). Restent un élu non-inscrit, un chez Les Verts/ALE et un dernier rattaché aux Conservateurs et réformistes européens (CRE).

Dans le reste de l’actu en Europe

Le libéral Ivan Korčok est arrivé largement en tête du premier tour de l’élection présidentielle en Slovaquie, samedi. Pro-européen et soutien de l’Ukraine, il pourrait freiner l’orientation russophile de l’actuel gouvernement slovaque dirigé par Robert Fico. Le second tour se tiendra le 6 avril. Des résultats qui donneront la température avant le scrutin des européennes. Attendez-vous à ce qu’on vous en reparle dans cette newsletter…

Direction l’Espagne, où le parti de gauche Sumar devrait avoir Estrella Galán pour tête de liste, une spécialiste des questions migratoires et des droits de l’homme. Cette formation politique est actuellement dans le gouvernement de coalition dirigé par le socialiste Pedro Sánchez. Toujours en Espagne, le mouvement d’extrême droite Vox a confirmé les trois premiers noms sur sa liste. Dans l’ordre : les eurodéputés Jorge Buxadé et Hermann Tertsch seront suivis de l’ancien journaliste et écrivain (auparavant passé par les socialistes catalans, le parti conservateur et le parti libéral Ciudadanos), Juan Carlos Girauta.

Toujours à l’extrême droite, mais en Allemagne, le réseau social TikTok a restreint la portée des vidéos de Maximilian Krah, tête de liste de l’AfD. L’entreprise souligne que l’eurodéputé a plusieurs fois violé les règles de conduite de l’application. Plus au sud, le parti grec conservateur Nouvelle Démocratie, dont est issu le Premier ministre Kyriákos Mitsotákis, a dévoilé ses candidats.

Ce week-end, Matteo Salvini a réuni ses alliés nationalistes à Rome, dont les Portugais de Chega. Le dirigeant de la Ligue a reçu le soutien de Marine Le Pen dans un bref message vidéo, laquelle a directement interpellé la Première ministre Giorgia Meloni. “J’ai une vraie question. […] Madame la Première ministre, allez-vous, oui ou non, soutenir un second mandat de Madame von der Leyen ?”, a-t-elle brocardé, ciblant la présidente de la Commission européenne.

En Belgique, où le vote est obligatoire, les jeunes de 16 et 17 ans devront aussi aller voter. Enfin, l’ONG WWF a publié une analyse (en anglais) recensant les positions des partis politiques européens sur les sujets environnementaux. C’est à lire ici.

Les sondages en France

Deux nouveaux sondages publiés ces derniers jours : l’un réalisé par Harris interactive, l’autre par Ifop-Fiducial. Les deux placent le RN à 30 % d’intentions de vote, toujours loin devant la majorité présidentielle, donnée à 18 % par Harris, contre 21 % pour l’Ifop. La liste PS-Place publique emmenée par Raphaël Glucksmann poursuit sa lente progression, créditée de 13 % des voix par Harris interactive, un record (11 % selon l’Ifop).

Derrière, Les Ecologistes et Les Républicains sont donnés à 7 % dans les deux études d’opinion. La France insoumise récolterait quant à elle 8 % des voix selon Harris, contre 6 % d’après l’Ifop. La liste Reconquête, enfin, est créditée de 6 % des suffrages dans les deux cas. Pour rappel, le score minimal permettant d’envoyer des élus au Parlement européen est fixé à 5 %.

La phrase de la semaine

Les libéraux européens parviendront-ils à s’unir sous une seule et unique bannière ? C’est en tout cas la volonté d’Emmanuel Macron. Et cette nouvelle structure, qui a officiellement vu le jour il y a peu, a déjà un nom : “Les Nouveaux Européens”. L’objectif affiché de ce parti européen est de rassembler l’ensemble des formations libérales et centristes de l’UE au sein d’une même entité. “Le message est que nous nous unissons et que cela nous rendra plus forts”, a déclaré l’eurodéputé Gilles Boyer à Politico, lui qui sera par ailleurs le trésorier de cette association politique.

Pas simple de s’y retrouver. Si elle est réunie au sein du groupe Renew Europe au Parlement européen, la famille libérale européenne se disperse sous différents partis européens. Certaines formations politiques nationales sont affiliées au Parti de l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe (ALDE), la formation européenne centriste historique, tandis que d’autres, à l’instar du MoDem de François Bayrou, sont rattachés au Parti démocrate européen (PDE).

Enfin, une poignée d’eurodéputés, dont ceux du parti présidentiel français Renaissance, ne sont liés ni à l’ALDE, ni au PDE. Trois courants, chacun représenté par un candidat commun formant ainsi un trio de Spitzenkandidaten pour les centristes aux élections européennes de juin, comme nous vous le détaillions la semaine dernière.

Le mot de la semaine

Groupe politique européen

A l’issue des élections européennes qui se tiendront dans les 27 Etats membres du 6 au 9 juin, les 720 députés élus rejoindront le Parlement européen. Ils pourront alors décider de se lier à un groupe politique européen. Pour former un groupe, il faut réunir au minimum 23 eurodéputés, issus d’au moins un quart des Etats membres. Ceux qui n’appartiennent à aucun groupe ou ne parviennent pas à en former un nouveau figurent parmi les “non-inscrits”.

Il existe aujourd’hui 7 groupes au Parlement européen. Le plus important est celui du Parti populaire européen (PPE), où siègent les élus des Républicains. Vient ensuite le groupe des Socialistes et démocrates (S&D), qui compte dans ses rangs les eurodéputés du PS et de Place Publique. Renew Europe rassemble notamment les parlementaires de la majorité présidentielle française. Puis le Groupe des Verts/Alliance libre européenne (Verts/ALE) avec les députés EELV, et Identité et démocratie (ID) où siègent les représentants du RN. Les insoumis appartiennent au groupe de la Gauche au Parlement européen (GUE/NGL), tandis que Nicolas Bay, seul élu de Reconquête, siège chez les Conservateurs et réformistes européens (CRE).

On vous parle souvent dans cette newsletter du Parlement européen, qui verra arriver après le 9 juin les députés élus dans les 27 Etats membres de l’UE lors des élections européennes. Mais connaissez-vous toutes les institutions que compte l’Union européenne ? C’est facile, il n’y en a que 7 !

Testez vos connaissances avec notre quiz ! Et découvrez ici tous nos autres quiz pour mesurer vos connaissances sur l’Union européenne.

En musique

A Union of Peace, Love and Bass”. Ce titre du Suédois DJ Trexx (qui pourrait être la devise de l’UE) avait été écrit pour mobiliser les jeunes lors des élections européennes de 2009. Alors en ce début de printemps, on vous propose de (re)découvrir cette musique déjantée et pleine d’énergie.


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26.03.2024 à 15:36

Thierry Beaudet, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) : “Parlons d’Europe !”

Boran Tobelem

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Les 6 au 9 juin prochains, 488 millions de citoyens européens seront appelés à voter dans les 27 Etats qui constituent l’Union européenne. Si chaque échéance électorale décide d’une certaine orientation des politiques, celle-ci pourrait bien décider de l’avenir du projet européen tout entier, et de l’avenir de la démocratie européenne. Avec deux théâtres de […]

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Texte intégral (1138 mots)
Thierry Beaudet est président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) depuis mai 2021 - Crédits : CESE @ Katrin Baumann
Thierry Beaudet est président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) depuis mai 2021 - Crédits : CESE @ Katrin Baumann

Les 6 au 9 juin prochains, 488 millions de citoyens européens seront appelés à voter dans les 27 Etats qui constituent l’Union européenne.

Si chaque échéance électorale décide d’une certaine orientation des politiques, celle-ci pourrait bien décider de l’avenir du projet européen tout entier, et de l’avenir de la démocratie européenne. Avec deux théâtres de guerre aux frontières européennes, avec des estimations de vote qui font la part belle à l’abstention et aux partis anti-européens, avec de multiples contestations de ses politiques communes, l’Union se retrouve face à une de ces crises majeures qui, espérons-le encore cette fois, lui permettra d’avancer et de se renforcer.

Le contexte est plus que difficile, avec des campagnes électorales centrées sur des enjeux nationaux, comme si les partis n’osaient plus parler d’Europe à leurs électeurs, et n’attendaient de ces élections qu’une tribune pour parler de tout autre chose, au mieux, au pire, pour faire de l’Europe le bouc émissaire de tous les maux qui pèsent sur les peuples.

Rapprocher la sphère de la société civile et la sphère politique

La responsabilité des acteurs de la société civile organisée que nous sommes est d’assurer que la démocratie fonctionne non pas par défaut, en mode dégradé, mais comme un régime politique dont le citoyen éduqué et informé est l’indispensable pilier. Au niveau européen, les enjeux pour nos organisations ne manquent pas : souveraineté énergétique, alimentaire, stratégique, industrielle, transition écologique, stratégie face à l’agresseur russe, politique agricole commune, régulation du numérique… Ces enjeux majeurs exigent un débat objectivé et éclairé, et nous nous engageons pour garantir ce débat de qualité.

Pour cette raison, j’ai souhaité prendre deux initiatives. D’une part, le CESE a demandé aux universitaires du GIS-Eurolab de produire une analyse de la mandature 2019-2024 du Parlement européen. Ce travail mené par une quinzaine d’experts des politiques publiques européennes alimentera les débats des Rencontres Européennes du CESE et sera mis à la disposition du public.  D’autre part, le CESE a élaboré un outil d’analyse des votes de la 9e mandature du Parlement européen, permettant de comprendre de façon précise comment se sont construites les alliances majoritaires, qu’elles soient traversées par des logiques nationales ou partisanes. L’agrégation des 18 000 votes de sessions plénières donne ainsi à voir des logiques politiques dont la campagne électorale actuelle ne rend pas toujours compte. Cet outil inédit a été mis en priorité à la disposition des organisations de la société civile. 

L’Europe n’est pas un sujet lointain !

Non, l’Europe n’est pas un sujet lointain. C’est ce que le Conseil économique, social et environnemental tâchera de montrer jeudi 27 et vendredi 28 mars avec les “Rencontres Européennes du CESE”, deux journées dédiées à l’Europe. Et parce qu’il n’est plus possible de penser les politiques publiques économiques, sociales et environnementales sans prendre en compte la dimension européenne.

Cet évènement donnera la parole aux eurodéputés de tous bords sur des sujets comme les politiques économiques et sociales, la justice, les affaires intérieures, les droits fondamentaux ou les enjeux migratoires, l’écologie, l’énergie, ou encore les relations internationales. Des sujets au cœur du travail des organisations de la société civile.

En parallèle, tout au long de ces deux journées, se tiendront des débats, des ateliers, des éclairages pédagogiques pour faire mieux connaître les institutions et les politiques de l’Union.

Cet évènement ouvert à toutes et tous, veut partager les clés de compréhension du débat en faisant dialoguer politique et société, et rendre ainsi visible l’impact de l’Europe sur notre quotidien. Nous vous attendons nombreux !

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