par Valérie Paumier
....Quel bonheur ce fut de te connaĂźtre. Jâai Ă©tĂ© heureuse. Nous nous sommes bien amusĂ©s.
Mais je ne tâaime plus. Tu as menti. Je ne savais pasâŠ
Professionnellement, socialement, Ă©duquĂ©e pour foncer, sans me retourner, jâai finalement renoncĂ©, rattrapĂ©e par la prise de conscience, le monde qui nous entoure, le climatâŠ
Cher ski,
Je ne tâaime plus non plus. En tout cas plus comme avant.
Depuis mes 3 ans, jâai dĂ©valĂ© les pentes, en ski, de plus en plus vite, avec bonheur, sans me retourner, comme dans ma vie dâavant : chasse neige, stem, virages coupĂ©s⊠ce fut le pied. Je randonnais aussi Ă pied. La combinaison des deux me satisfaisait.
Mis Ă mal par le changement climatique, tu fais maintenant partie des prioritĂ©s dâune minoritĂ© qui souhaite te maintenir en vie, malgrĂ© la dĂ©rive en cours. Les stations de ski n'existeront plus dans un futur plus ou moins proche. MalgrĂ© un consensus scientifique et de nombreux articles, les investissements pour conforter ton modĂšle continuent de plus belle.
#business_as_usual
Nouveaux projets, constructions dĂ©mentielles, dĂ©tournement de lâeau des sources, investissements en dizaines voire centaines de millions d'euros (souvent de l'argent public), altĂ©ration des Ă©cosystĂšmes locaux, prolongement de la dĂ©pendance de nombreuses vallĂ©es Ă la mono activitĂ© du tourisme elle mĂȘme dĂ©pendante d'une mono acitivitĂ© du ski, dĂ©boisements massifs, mise Ă mal de la biodiversitĂ©, fragilisĂ©e aujourdâhui... Cette Ă©conomie qui fut salvatrice est aujourdâhui destructrice. (...)