L.N Chantereau, Olivier Delbeke, Robert Duguet, Alexis Mayet, Luigi Milo, Vincent Presumey ...
Publié le 31.03.2023 à 01:49
aplutsoc
Publié le 28.03.2023 à 22:34
Appel à se rassembler jeudi 30 mars à 19h devant les préfectures du pays
aplutsoc
Publié le 31.03.2023 à 01:49
Dans le n°3 des Cahiers APlutsoc, V. Présumey a évoqué l’histoire des trotskystes durant le second conflit mondial, la PMP et les enseignements à en tirer pour la guerre en Ukraine (1). Son analyse historique du trotskysme durant la guerre de 1939-1945 et ses lendemains correspond pour beaucoup à la thèse de Francesco Giliani. Ci-joint une recension de ce travail :
Francesco Giliani, « Troisième Camp » ou nouvel « Octobre » ? Socialistes de gauche, trotskistes et Deuxième Guerre mondiale (1938-1948), Université Lumière Lyon 2, décembre 2020, Thèse d’histoire, Directeur : M. Vergnon Gilles, 709 pages.
Le 19/8/2022 la version 1 (unique à cette date) a été copiée sur le site officiel theses.fr à l’adresse suivante : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-03227424
Cette étude visait à comprendre les différences de programmes et d’orientations politiques séparant les socialistes de gauche et les trotskystes pendant la période 1938-1948. A cela s’ajoutait pour l’auteur l’objectif de continuer la thèse de Michel Dreyfus consacrée aux mêmes courants politiques mais de 1933 à 1940 (2).
Certes, la période étudiée paraît lointaine. De plus, les socialistes de gauche et les trotskystes constituent alors des tendances ou des organisations marginales dans le mouvement ouvrier international. Malgré leurs efforts, la Seconde Guerre mondiale amène un affaiblissement du premier courant et une progression limitée du second. Pourtant, leurs analyses et débats demeurent d’actualité, comme nous le montre l’actuel conflit en Ukraine. De plus, les socialistes de gauche apparaissent particulièrement mal connus pour cette période. Quant à la IVe Internationale, ses partisans actuels ou passés expliquent mal son échec à s’implanter parmi les masses travailleuses à l’issue du conflit.
Une lecture attentive de cette thèse d’ampleur nous amène à formuler les remarques suivantes. Commençons par des points qui en rendent la lecture parfois difficile.
L’auteur a opté pour un plan chronologique, cela paraît un choix pertinent pour ce sujet. Par contre, les chapitres se succèdent de manière trop mécanique : les socialistes de gauche durant une période puis les trotskystes pendant la même séquence. En conséquence, le courant politique à étudier change d’un chapitre à l’autre, ce qui désoriente le lecteur. Le choix de traiter ces deux mouvements ensemble durant une décennie semble en outre contestable. M. Dreyfus l’avait fait pour la période 1933-1940, mais socialistes de gauche et trotskystes n’étaient pas clairement séparés avant 1936-1937. Le divorce s’avère consommé pendant la décennie suivante, et il existe peu d’interactions entre les deux courants.
F. Giliani a décidé de ne pas traduire les citations en anglais mais de le faire pour les autres langues (p. 52). Pour l’anglais, cette décision nous semble contestable. De plus, certaines citations ont une taille excessive (23 lignes en p. 196-197) et l’auteur se dispense de les commenter ou de les expliquer. Par ailleurs, il mêle parfois deux langues dans une même phrase (exemple p. 61). Enfin, certaines citations en italien ou en espagnol se trouvent sans traduction (ex. p. 292 et p. 367).
L’absence de certaines informations ne contribue pas à une bonne compréhension du texte. Ainsi, F. Giliani décrit de manière sommaire les organisations citées. Cela se révèle gênant pour un parti comme l’Independent Labour Party (ILP) britannique, acteur majeur. Nous disposons de peu de renseignements (p. 57) sur sa ligne politique, ses mots d’ordre, sa structuration… Par contre, quand l’information existe, il faut constater des répétitions. Ainsi, l’auteur indique deux fois l’effectif du Parti Socialiste Ouvrier et Paysan (PSOP) en 1938 (p. 57 et 64). Nous avons aussi remarqué des erreurs. Par exemple, la « Déclaration des Quatre » date de 1933 et non de 1934 (p. 336). Surtout, nous devons mentionner nombre de coquilles, fautes d’orthographe ou de conjugaison… La version mise en ligne sur thèses.fr est-elle la version soutenue ?
Néanmoins, il faut reconnaître d’incontestables qualités à cette thèse. Signalons d’abord la masse d’archives consultée par F. Giliani pour répondre aux attentes précédemment évoquées. De plus, les dépôts correspondants se trouvent dans plusieurs pays et concernent nombre d’organisations. D’abord, il a utilisé les archives digitalisées de la IVe, du Socialist Workers Party (SWP) américain et de la revue des trotskystes britanniques disponibles sur le site Encyclopedia of Trotskyism On-Line (3). Ensuite, cet historien a consulté les fonds dans les dépôts de référence sur le sujet comme l’IISG d’Amsterdam, La Contemporaine de Nanterre, le CERMTRI… Il s’est aussi rendu aux Archives nationales britanniques et françaises. Enfin, F. Giliani a consulté des fonds personnels de militants aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en France. Les informations collectées lui permettent de relater les interactions entre des groupes politiques appartenant à différents pays. Cela le conduit à rendre compte d’épisodes ignorés ou peu connus. Ainsi, il relate la tenue de « parlements » de soldats au sein de l’armée britannique en 1943-1944. Les trotskystes jouent un rôle important dans ces organismes où ils peuvent exprimer leurs idées et combattre la propagande des autorités militaires. Ces dernières s’inquiètent de ces « parlements » et entreprennent de les liquider (p. 381-388).
Un grand atout de cette thèse consiste à présenter les profondes divisions des socialistes de gauche face au conflit. Ils se partagent entre pacifistes intégraux, partisans d’une distinction entre les deux camps impérialistes mais hésitant sur la politique militaire à mener, et enfin bellicistes disposés à apporter un soutien critique aux Alliés. Ces divergences conduisent à une régression de ce courant politique au cours de la guerre. Seul l’ILP britannique parvient à se développer (p. 332). A l’issue du conflit, il n’existe plus d’organisation internationale de cette sensibilité. Surtout, ses membres évoluent d’un anti-stalinisme de gauche à un simple anticommunisme proche de celui du bloc atlantiste (p. 489).
Pour les trotskystes, F. Giliani a principalement mené ses travaux en suivant les pistes de recherche énoncées par Pierre Broué. De 1985 à 1998, cet historien (et ex-militant lambertiste (4) ) a écrit sur cette période dans sa revue, les Cahiers Léon Trotsky (5). Ainsi, P. Broué a signalé l’action des trotskystes britanniques dans les « parlements de soldats » précédemment évoqués (6). A sa suite, F. Giliani raconte de manière détaillée leurs interventions.
Pour notre sujet, il s’avère donc indispensable de résumer le point de vue de P. Broué, amplement développé par F. Giliani dans sa thèse à l’aide de nombreux documents d’époque. Avant son assassinat, en août 1940, Trotsky constate aux États-Unis la haine de la majorité des ouvriers envers Hitler et leur volonté de lui faire la guerre. De même, dans les pays occupés par les nazis, les masses laborieuses et petites bourgeoises se sentent opprimées et humiliées. Cela peut constituer le détonateur d’une révolution sociale. Ces phénomènes conduisent le dirigeant de la IVe à préconiser une Politique militaire prolétarienne (PMP) à la place du défaitisme révolutionnaire défendu pendant la Première Guerre mondiale. Condamnant toute forme de pacifisme, la PMP prône la participation des ouvriers à la lutte contre le fascisme mais avec leurs propres mots d’ordre et des officiers issus de leurs rangs. De plus, il n’y a pas de pause dans la lutte des classes : pour Trotsky les travailleurs sous les armes doivent continuer à lutter contre leur État capitaliste (p. 163-169). Le SWP, le parti trotskyste alors le plus important, se trouvait en contact avec le dirigeant de la IVe. Il entreprend donc d’appliquer la nouvelle stratégie (p. 214-215). Pourtant, à partir de 1943, il juge l’impérialisme anglo-saxon aussi prédateur que l’allemand, abandonnant la PMP et retournant au défaitisme révolutionnaire. Selon la direction du SWP, les Anglais et les Américains ne rétabliront pas de démocraties bourgeoises dans les pays libérés, mais y instaureront des dictatures militaires. Les trotskystes européens ne doivent donc pas prôner des revendications démocratiques mais annoncer et préparer la crise révolutionnaire qui, immanquablement, éclatera à la fin de la guerre. Les insurrections ouvrières à venir seront, malgré Staline, aidées par l’armée rouge qui va se déployer en Europe (p. 341-347). Menée par le très autoritaire James Patrick Cannon, la direction du parti américain impose la nouvelle ligne au parti, marginalisant les opposants. Selon F. Giliani, « une tradition dogmatique et sectaire » s’établit alors au SWP (7).
La nouvelle stratégie du parti américain influence les sections européennes d’autant plus que la plupart de celles-ci ignorent la PMP ou se montrent réticentes à l’appliquer. Cela les amène à ne pas participer de manière organisée à la Résistance ou à la lutte armée contre les nazis. Seulement quelques militants à titre individuel rejoignent un réseau clandestin voire un maquis. Les trotskystes se cantonnent à une action propagandiste quand de plus en plus de travailleurs européens rejoignent le combat contre le fascisme (p. 366-381). Aux lendemains de la Libération, la IVe se trouve dans une situation différente de celle prévue : les partis ouvriers – en particulier les partis communistes – se trouvent renforcés et la démocratie bourgeoise restaurée. Pourtant, cette Internationale conserve sa vision catastrophiste habituelle en prévoyant toujours une crise révolutionnaire prochaine.
Cette vaine attente provoque le découragement puis le départ de nombre de militants. Néanmoins, la direction du SWP maintient la même orientation. De plus, ses méthodes sectaires gagnent la IVe. Les sections nationales excluent des opposants. Le parti américain appuie la prise en main de la IVe par son allié Michel Raptis – pseudonyme Pablo, cadre trotskyste d’origine grecque et doté d’un caractère autoritaire. La grande scission de 1952-1953 se profile. Quand elle survient, les adversaires de Michel Pablo appartiennent principalement au SWP et à l’ancienne majorité du PCI français menée par Pierre Lambert et Marcel Bleibtreu. Ils dénoncent alors le « pablisme » caractérisé par la volonté de diriger la IVe de manière centralisée et la croyance dans les potentialités révolutionnaires de la bureaucratie soviétique (8). Selon ses opposants, cette doctrine vient d’apparaître alors que pour P. Broué et F. Giliani elle était apparue au sein du SWP durant la guerre.
Cette interprétation de l’histoire de la IVe Internationale dans les années 1940 mérite d’être discutée. P. Broué était un grand historien mais sur ce sujet l’ancien militant lambertiste a pris le dessus, comme l’a constaté J-G. Lanuque (9). Exclu de l’organisation lambertiste en 1989, P. Broué a néanmoins gardé une rancune antipabliste. Cela l’a conduit à expliquer l’échec des trotskystes à la Libération par des prémices du « pablisme » déjà présentes au SWP (10). Certes, il y a des similitudes entre le J-P. Cannon de 1943 et le M. Pablo de 1952. Pourtant, faire du « pablisme » un courant politique pérenne, né durant le second conflit mondial et se perpétuant pendant des décennies semble exagéré. Il existe des exemples de comportements peu démocratiques adoptés par des dirigeants de sections avant le décès de Trotsky. Ainsi, en 1939-1940, la minorité du SWP se plaint du « conservatisme bureaucratique » de la « clique Cannon » et des « ragots » qu’elle répand (11). Dans les années 1970, M. Pablo a quitté la IVe mais les lambertistes qualifient encore sa section française de « pabliste ». Pourtant, leur organisation – l’OCI – s’avère plus centralisée et hiérarchisée (12) que cette dernière – la Ligue communiste.
Si cette thèse a pour point faible de trop s’inspirer de P. Broué, elle a le mérite d’évoquer la Politique militaire prolétarienne (PMP), encore peu connue des militants d’extrême gauche et des historiens. Pour Trotsky, elle aurait permis aux sections de la IVe de déclencher une révolution dans plusieurs pays européens (13). Cela ne s’est pas produit, probablement pour plusieurs raisons, mais cette stratégie demeure valable aujourd’hui. En cas de conflit international, elle appelle les révolutionnaires à tenir compte de la nature des pays en conflit (capitalistes ou non) mais aussi de la dynamique sociale. Il s’agit de déterminer parmi les belligérants celui ou ceux où la masse des travailleurs s’engage dans la lutte. Ainsi, dans le conflit actuel en Ukraine, le défaitisme révolutionnaire, préconisé par Lénine en 1914, conduit à ne soutenir aucun des deux États capitalistes en conflit mais à poursuivre la lutte contre eux. Le POID, par exemple, mène campagne actuellement sur cette ligne ; le 22 octobre 2022, il a tenu à Paris un meeting international « contre la guerre ». Par contre, la PMP insisterait sur le soutien au peuple ukrainien où se produit une mobilisation populaire spontanée, ce que défendent plutôt les héritiers divers du courant jadis incarné par la LCR. Certes, leur gouvernement prône le système capitaliste, mais une majorité de travailleurs veut combattre l’agression russe. Les révolutionnaires, dans cette optique, doivent donc l’aider et non se cantonner aux discours pacifistes.
Jean Hentzgen
Notes :
2) M. Dreyfus, Bureau de Londres ou IVe Internationale ? Socialistes de gauche et trotskystes en Europe de 1933 à 1940, Nanterre, Université de Paris X (Paris-Nanterre), thèse 3e cycle, 1978, non publiée.
3) L’adresse internet est https://www.marxists.org/history/etol/document/swp-us/idb/index.htm
4) Sur ce courant politique, il est possible de consulter ma thèse : Hentzgen Jean, Du trotskysme à la social-démocratie : le courant lambertiste en France jusqu’en 1963 disponible en ligne à cette adresse : https://www.theses.fr/2019NORMLH08
5) En particulier dans les n°39, septembre 1989, et 65 à 67, mars à octobre 1999.
6) BROUE P., « La deuxième guerre mondiale : questions de méthode », Cahiers Léon Trotsky, n°39, septembre 1989, p. 20.
7) F. Giliani, « Troisième camp »…, op. cit., p. 636.
8) Hentzgen J., Du trotskysme à la social-démocratie…, op. cit., p. 199.
9) « Le supplice de Tantale ? », Dissidences, n°11, mai 2012, p. 98-103.
10) Dans les Cahiers Léon Trotsky : « Présentation », n°63, p. 3-4, « La révolution n’a pas eu lieu », n°65, p. 3-12 et « Le bilan post mortem », n°67, p. 3-8.
11) Marie J-J., « Introduction » et Burnham J., « Science et style » dans Trotsky L., Défense du marxisme, Paris, EDI, 1976, p. 48 et 341.
12) Archives de la Préfecture de police, GA br7, Le trotskysme en France, p. 14.
13) Broué P., « La deuxième guerre mondiale : questions de méthode », Cahiers Léon Trotsky, n°39, septembre 1989, p. 6.
Publié le 30.03.2023 à 12:04
Quelques réflexions sur le congrès de la CGT en cours.
C’est du point de vue des intérêts généraux de notre classe qu’il faut envisager ce congrès, comme tout autre. La question la plus pressante est de battre Macron, sur les retraites et pour la démocratie. A ce congrès, des délégués ont posé la question de la grève générale, comme une déléguée de la FNIC 69, ou de la manifestation centrale contre Macron, comme un délégué de l’IGN. Mais force est de constater qu’au milieu des affrontements qui s’y déroulent, la question simple de coupler appel à une manifestation centrale, avec une date, et grève pour battre Macron en y montant, n’est pas directement abordée. Si le congrès de la CGT s’unissait là-dessus, il unirait toute la classe ouvrière, l’intersyndicale suivrait et nous serions vainqueurs. Alors ?
Le danger est, paradoxalement, pointé par un article du journal du capital financier, La Tribune, du mercredi 29 mars, qui s’en félicite : selon lui, une certaine forme de « radicalisation de la CGT » au moment présent serait une bonne chose pour Macron, parce qu’elle ferait apparaître une CGT divisée (c’est le cas) et une intersyndicale divisée -disons qu’elle donnerait un alibi à Berger. Si la « radicalité » consiste à crier à la grève sans la faire, en multipliant les coups de poings au propre et au figuré, au lieu d’unir et de centraliser, alors c’est en effet le risque.
Il y a, d’un côté, quelque chose de sain à voir des délégués vouloir être souverains dans leur congrès et s’opposer aux méfaits du prétendu « dialogue social ». Le rapport d’activité a été rejeté mardi à 50,3% des mandats : la pichenette qui lui a donné le coup de grâce a été apportée par le rejet de la « géniale » initiative de Philippe Martinez, quelques heures auparavant, se prononçant à la suite de Laurent Berger pour aller voir Élisabeth Borne.
Mais l’opposition officielle n’est pas une alternative lutte de classe. Olivier Mateu a déclaré qu’il pourrait lui-même aller voir Mme Borne si la réforme était retirée. Mais pourquoi faire ? Il faut « faire céder le gouvernement ». Le faire céder ? La question de l’affronter et de le battre, pour gagner sur nos revendications, n’est décidément pas claire de ce côté-là non plus …
Le congrès est en roue libre, nous disent des camarades. Un congrès démocratique ? Il faudrait pour cela que les délégués aient été élus par tous les syndiqués après un libre débat permettant la confrontation d’orientations explicites. Chacun sait qu’il n’en est rien et que les délégués ont été désignés en fonction des rapports de forces entre secteurs. Sous le couvert d’une ligne plus « dure » mais pas forcément plus claire sur le « dialogue social », avec plus de journées d’action, plus de blocages et plus d’appels à la « grève reconductible », et avec souvent la confusion entre unité d’action sur les revendications et unité dans et par la seule CGT, s’avance tout autre chose : la FSM, c’est-à-dire la collaboration organique avec le patronat dans des États totalitaires.
Ici, bien des délégués moyens vont lever les bras par l’effet d’une terrible ignorance : « comment, la FSM, mais ils sont combatifs, eux ! ». C’est vrai, la FSM comporte quelques syndicats qui se montrent combatifs pour les revendications et l’obtention de réformes, en Grèce, Inde ou Afrique du Sud, comme le sont bien des syndicats affiliés à la CSI en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et ailleurs. Mais elle est liée à des États capitalistes, anciens États staliniens et dictatures d’extrême-droite comme en Syrie, religieuse et féminicide comme en Iran. C’est la Charte du travail, c’est l’ArbeitSfront dont il est ici question, avec dans ses rangs les « syndicats » officiels tenus et financés par ces régimes. Hé non, camarade Mateu, on ne traite pas à la légère la référence à Staline. Crier comme un perroquet qu’on n’est pas à la solde de la CIA ne sert alors qu’à cautionner la pire des collaborations de classe. La FSM rime avec interdiction des syndicats et torture des syndicalistes en Iran, en Syrie, en Egypte, en Corée du nord, en Belarus… et on vous épargne la liste complète. Le retour à la FSM serait pour la CGT la trahison de classe des camarades du BKDP bélarusse dans l’exil, la prison et la clandestinité, la trahison de l’union internationale des travailleurs.
Un évènement a marqué le congrès ce jeudi matin 30 mars : la déléguée des syndicats indépendants iraniens, Sara Selami, a exposé directement ce qu’est la FSM : siègent dans sa direction des représentants directs du régime dont certains sont eux-mêmes des tortionnaires. Alors, camarades « de classe et de masse » des UD et FD qui se sont affiliées à la FSM, que vous reste-t-il à faire si vous voulez être de classe et masse ? Rompez avec ces patrons tortionnaires, quittez la FSM, vous serez alors mille fois plus crédible sur « les luttes » en France !
Lourde est la responsabilité de Martinez et son équipe invertébrée et ouverte au « dialogue social » dans la place prise par la FSM et son triste monde d’avant. Pour les travailleurs du rang, il n’est pas très important de savoir si le titre de secrétaire générale sera porté par une Marie Buisson flanquée des ombres de Thibault et Martinez ou par une Céline Verzeletti flanquée d’Olivier Mateu, mais l’indépendance envers les dictatures anti-ouvrières est, elle, très importante. Les forces militantes de la CGT, reliées à leur classe, ont la capacité de sortir de l’impasse par le haut en préservant et amplifiant l’unité pour battre Macron. Ce n’est pas avec la FSM que ça se fera, au contraire.
Pour les travailleurs et les syndiqués, unité pour les revendications et vraie solidarité sans frontière, contre Macron comme contre Poutine, sont et resteront les besoins fondamentaux.
Toute direction syndicale quelle qu’elle soit, qu’elle se veuille « ouverte au dialogue » ou « combative et radicale », finira par casser si elle s’oppose à cela en préférant la protection des pouvoirs en place et la voie de l’intégration.
MonatteRosmer2023, le 30/03/2023.
Document : l’intervention de la militante syndicaliste iranienne au congrès de la CGT
Publié le 29.03.2023 à 17:38
Une initiative unitaire dans le département de l’Allier
Une déclaration commune signée par les organisations suivantes du département de l’Allier : Attac Moulins, Fédération des Retraités de la Fonction Publique FGR, FSU 03, Solidaires 03, Aplutsoc, LFI 03, NPA 03, PCF 03, PS 03, UCL 03.
Tract-unitaire_28_mars_AllierTéléchargerPublié le 29.03.2023 à 17:11
Éditorial du 29 mars 2023 – IL EST TEMPS.
Macron est là, face au peuple, dressé contre les droits sociaux et contre la démocratie. Darmanin a monté une meurtrière provocation à Sainte-Soline et prétend maintenant dissoudre une organisation (les Soulèvements de la terre). Deux jeunes sont dans le coma, on a un pouce arraché, on a un œil crevé, des gardes à vue sans motif par centaines, des coups …
Ils sont illégitimes, ils sont minoritaires, ils frappent, est-ce que ça ne suffit pas comme ça ?
Pour le retrait du projet contre nos retraites, contre Macron et le monde de répression et de barbarie qu’il annonce, n’est-il pas temps de monter tous ensemble à Paris, vers l’Élysée ?
Le moment n’est pas à quémander une « trêve », une « pause » ou un « sursis », ou à se rendre à un rendez-vous de « concertation » avec Mme Borne, même en disant que c’est pour parler des 64 ans (et le reste de la loi : les 43 annuités ? la casse des régimes dits spéciaux ?).
Macron, acculé, ne peut et ne veut faire aucune pause. Il ne peut même pas prendre le risque de dissoudre, il finirait de tout perdre. Seule ligne : casse sociale et répression, droit devant.
10 jours, 10 journées de mobilisation, toutes massives, des salaires amputés déjà par 10 jours et souvent plus. N’est-il pas temps ?
Le congrès de la CGT se tient à Clermont-Ferrand. Il intéresse tout le mouvement ouvrier. C’est un congrès agité. Mais s’il appelait à monter à Paris, vers l’Élysée, il entraînerait toutes et tous !
Beaucoup – et aussi à ce congrès – parlent non plus seulement de « grève reconductible », mais de grève générale. Mais la grève générale, c’est contre le pouvoir et c’est pour gagner. C’est en donnant le signal de l’affrontement central qu’on lui ouvre la voie.
Le Conseil constitutionnel pond son verdict vers le 14 avril, dit-on. Il a tous les éléments de droit pour invalider toute la procédure macronienne, tout le monde le sait. Qui peut croire un instant que ses critères seront purement juridiques ?
Ses décisions dépendront de l’affrontement alors même que Macron au sommet, des millions en bas, ont engagé l’affrontement. Affrontement contre Macron, contre le régime, pour nos retraites, pour la démocratie, pour la jeunesse, pour l’avenir.
L’intersyndicale appelle le jeudi 6 avril. Alors, si on montait tous en masse à Paris, vers l’Élysée, le Samedi 8 avril ? N’est-il pas temps ?
Il est temps ! Alors disons-le, imposons-le, faisons-le tous ensemble !
Publié le 28.03.2023 à 22:34
Appel à se rassembler jeudi 30 mars à 19h devant les préfectures du pays
En soutien aux 2 manifestants dans le coma, aux blessé.es de Sainte-Soline et du mouvement des retraites, pour la fin des violences policières.
Pour co-signer l’appel cliquez sur ce lien et remplissez le formulaire
La brutalité concomitante de la réponse d’État à la poursuite du mouvement des retraites et à la mobilisation de Sainte-Soline est en train de marquer au fer rouge l’histoire du pays. Elle appelle aujourd’hui à faire front ensemble.
Face à l’inaction climatique du gouvernement, à son soutien intangible à des lobbys industriels écocidaires et à l’aggravation flagrante de la crise écologique, le mouvement contre les méga-bassines a, ces derniers mois, offert une prise. Si le peuple de l’eau, plus nombreux que jamais à braver les interdictions préfectorales, est allé de nouveau jusqu’au chantier de la bassine de Sainte-Soline le 25 mars ce n’était pas par goût inconsidéré du risque. Tout ce qui a été dit sur les soi-disantes motivations obscures des manifestant·es par Darmanin et consorts avant et après la mobilisation est à cet égard une profonde insulte à l’engagement des 30 000 personnes qui se sont rassemblées samedi. Si depuis un an et demi, ces foules grandissantes ne se contentent plus de défiler mais recherchent des gestes ad hoc pour freiner concrètement certains chantiers, pour empêcher le pillage de l’eau ou des terres, c’est bien parce qu’il y a une urgence vitale à agir. Et ce sentiment d’urgence ne fera qu’augmenter tant que l’on continuera à construire dans ce pays des infrastructures dont les conséquences sont telles qu’elles incarnent une violence écologique et sociale qui n’est plus aujourd’hui tolérable.
Cet élan vital, E. Macron l’a accueilli samedi avec une pluie de grenades létales, 4000 en 2h. Alors que 30 000 personnes s’approchaient d’un trou grillagé que l’État avait transformé en symbole de son autorité, 200 personnes ont été percées d’éclats dans leurs chairs, 40 gravement. L’une a perdu l’oeil, d’autres se sont faits arracher la mâchoire ou risquent de perdre le pied. Deux sont toujours aujourd’hui dans le coma, entre la vie et la mort. Comme à Malville face à la déferlante anti-nucléaire en 77 ou à Sivens en 2014 face à l’éclosion des zads en divers endroits du pays, l’État français a choisi délibérément le 25 mars de se donner sciemment la possibilité de tuer.
Ce 25 mars, le gouvernement Macron a tenté de faire taire un espoir politique par la mutilation de masse.
Il a ainsi affirmé brutalement que la montée en puissance du mouvement de défense de l’eau ne pouvait qu’être considérée comme un affront intolérable à son égard. Depuis des années, ce mouvement réitère pourtant les demandes d’ouverture d’un réel dialogue avec les habitant·es des territoires, les paysan·nes, les associations environnementales. La seule réponse gouvernementale à ces issues au conflit aura été est la terreur. Cette violence sourde face au mouvement écologiste est la même que le gouvernement Macron a déployé pour mater les gilets jaunes en 2019 et aujourd’hui contre le peuple qui persiste à refuser sa réforme injuste des retraites. C’est aujourd’hui cette réduction du champ politique à la grenade, ces cowboys en roue libre en quad ou en moto qui vont jusqu’à inquiéter les institutions internationales. A cette violence de rue, Darmanin ajoute aujourd’hui la persécution légale des mouvements organisateurs avec l’engagement d’une procédure de dissolution à l’encontre des Soulèvements de la terre.
De Sainte-Soline, ce week-end nous retenons heureusement aussi les tracteurs paysans qui déjouent les escortes de police, le camp qui surgit des champs au milieu du dispositif, les camarades des 4 continents, les animaux géants et les danses, la foule de tout âge qui serpente les champs à l’infini, son courage, sa solidarité inouïe face à l’adversité. Toute cette force est encore en nous et nous la retrouverons. Mais elle est aujourd’hui profondément entachée par les chairs mutilées, par ces vies encore en suspens. C’est pour nos blessé·es, pour leur rendre hommage, appui, pour que cela cesse qu’il y a un impératif à se retrouver de nouveau dans la rue. Non pas concentrés sur une même prairie cette fois. Mais partout dans le pays, devant les préfectures. Bien plus nombreux et nombreuses encore.
Alors que nous continuons à manifester contre la réforme des retraites, alors que nous continuerons à converger pour arrêter les méga-bassines, nous appelons à nous rassembler :
jeudi à 19h devant toutes les (sous)-préfectures. En soutien aux 2 manifestants dans le coma, aux blessées de Sainte-Soline et du mouvement des retraites, pour la fin des violences policières, pour la dissolution de la brav-m et l’interdiction des grenades GM2L.
Pour que celles et ceux qui étaient là de toute la France puissent dire et témoigner. Parce que le gouvernement est triplement coupable : d’avoir lancé des grenades létales, de l’avoir prémédité, et d’avoir ensuite obstrué l’arrivée des secours. Montrons leur massivement jeudi que nous ne les laisserons pas étouffer l’espoir à coup de grenades. Que nous sommes là. Toujours.
Premiers signataires :
Confédération Paysanne – Bassines Non Merci – Les Soulèvements de la terre, les organisateurs de la mobilisation du 25 mars à Sainte-Soline et toutes les organisations sociales, syndicales, et associations qui souhaiterons s’y associer.
Publié le 28.03.2023 à 11:31
Mai 68-Mars 23 ! Yorgos Mitralias.

Reçu ce texte de Yorgos Mitralias, que nous publions volontiers en ce 28 mars 23 …
Mai 1968 – Mars 2023 !
par Yorgos Mitralias
A l’heure où se multiplient ceux, même parmi les élites françaises au pouvoir (!), qui déclarent qu’on assiste à un » nouveau mai 68″, d’autant plus que dans le pays règne désormais…. « une atmosphère insurrectionnelle », on peut maintenant raisonnablement se demander : dans quelle mesure mars 2023 ressemble-t-il à mai 1968 ? (1)
La réponse est qu’il lui ressemble dans sa substance, car mars 2023 voit « ceux d’en bas » contester désormais activement, massivement et de manière de plus en plus radicale non seulement le gouvernement mais aussi le pouvoir de « ceux d’en haut », tout comme l’avait fait le – désormais légendaire – mai 1968. Mais au-delà de cette ressemblance très significative, leurs différences restent nombreuses et, surtout, ne sont pas sans conséquences aux implications pratiques.
1. Une première différence est qu’a l’opposé de ce qui se passait en mai 68, aujourd’hui ce n’est pas seulement ou principalement Paris, mais l’ensemble des grandes, moyennes et petites villes de France, et même des villages, qui sont mobilisées, manifestant leur colère ou plutôt leur rage anti-Macron de toutes les manières possibles ! Et pour tout dire, elles la manifestent encore plus massivement et intensément qu’à Paris…
2. La deuxième différence est que, contrairement à ce qui s’est passé en mai 68, les syndicats ouvriers luttent aujourd’hui unis comme jamais auparavant au cours des 40-45 dernières années. Et il ne s’agit pas seulement de l’unité des huit confédérations syndicales, des plus radicales aux plus modérées. Cette unité est d’autant plus importante qu’elle concerne également les travailleurs et travailleuses non syndiquées, qui ont pris l’habitude de participer, sur un pied d’égalité avec les travailleurs syndiqués, à la prise de décisions (telles que la reconduction de leurs grèves) en participant aux assemblées générales quotidiennes des travailleurs en grève sur leur lieu de travail.
3. La troisième différence réside dans le fait que, contrairement à ce qui s’est passé en mai 68, la coopération et l’unité des travailleurs avec la jeunesse étudiante et lycéenne est aujourd’hui impressionnante ! Alors qu’en mai 68, les marches de solidarité des étudiants radicalisés vers les grands bastions ouvriers (par exemple, l’industrie automobile) trouvaient en permanence des portes fermées, et se heurtaient à l’hostilité et même aux réactions violentes du tristement célèbre service d’ordre de la CGT, aujourd’hui, les mêmes marches de solidarité des étudiants et des lycéens sont non seulement accueillies les bras ouverts par des applaudissements et des accolades, mais sont aussi demandées expressément par les syndicats afin que les jeunes et leurs organisations renforcent les blocages et les piquets de grève dans les raffineries, les gares,les dépôts des moyens de transport, etc.! Et une preuve supplémentaire de cette évolution capitale offre le fait que les syndicats d’étudiants et de lycéens siègent aujourd’hui à l’intersyndicale et participent à ses travaux !….
4. La quatrième différence est liée à l’élargissement de l’horizon programmatique et civilisationnelle des syndicats et, par extension, du mouvement ouvrier. Alors qu’en mai 1968, les syndicats, et notamment la CGT alors dominante, rejetaient toute « sensibilité » féministe et écologiste, qu’ils n’hésitaient d’ailleurs pas à qualifier de … »bourgeoise », il est aujourd’hui tout simplement impensable pour les syndicats français, et plus encore pour la CGT, de s’abstenir s débats et des mobilisations féministes et écologiques ! Et pour preuve, dans quelques semaines, le prochain congrès de la CGT élira très probablement à la tête de la Confédération, pour la première fois, une femme qui plus est se déclare féministe et même écoféministe !
5. La cinquième différence concerne les références politiques et civilisationnelles du mouvement syndical et de l’écrasante majorité des travailleurs et travailleuses mobilisées. Contrairement à ce qui s’est passé en mai 68, il n’y a plus d’abîme séparant aujourd’hui les avant-gardes syndicales de celles de la jeunesse radicalisée, car elles partagent toutes les deux des références et des valeurs anti-autoritaires, démocratiques, antibureaucratiques et antistaliniennes, féministes et écologiques, similaires ou même identiques. L’une des conséquences de cette évolution si prometteuse est que, contrairement à ce qui s’est passé en mai 68, la gauche de toute sensibilité coexiste et coopère sans problème dans les mobilisations et au-delà, avec l’extrême gauche de toute sensibilité, et même avec une partie des anarchistes ! Et bien sûr, ce n’est pas un hasard si les deux confédérations ouvrières les plus lutte de classes et les plus radicales, la CGT et Solidaires, sont à l’avant-garde du mouvement de soutien à la « résistance armée et à la non-armée du peuple ukrainien », du mouvement de solidarité avec les syndicalistes persécutés et emprisonnés en Biélorussie, ainsi qu’avec le mouvement anti-guerre et féministe en Russie !
6. Une sixième différence renvoie à l’actualité la plus brûlante, celle de l’immense mobilisation populaire pour la défense du plus précieux des biens communs, de l’eau, qui a secoué la France le dernier week-end de mars : 25 000 à 30 000 paysans, écolos, écosocialistes, syndicalistes et activistes de gauche, se sont violemment heurtés en pleine nature à 3. 600 CRS d’autres « forces spéciales », tout simplement parce qu’ils veulent empêcher la construction de « méga-bassins » dans lesquels est stocké l’eau pompée – ou plutôt volée – dans les nappes phréatiques par les grands propriétaires terriens et l’agro-industrie, privant ainsi le reste des agriculteurs et la population de cette eau à un moment où la France souffre de la pire sécheresse de son histoire !
Mais quelle est la grande leçon de cette mobilisation écologique historique, qui sera certainement mieux appréciée dans le futur cauchemardesque – si proche – que nous réserve la catastrophe climatique en cours ? Encore plus que la répression sauvage qui fait que trois des dizaines de manifestants blessés se trouvent aujourd’hui entre la vie et la mort, le grand événement et la grande leçon de cette mobilisation historique, est que nous avons vu marcher, saigner et se battre ensemble contre les forces de répression qui défendent les voleurs d’eau capitalistes, les paysans de la Confédération Paysanne, la main dans la main avec les Verts, les syndicalistes de la CGT et de Solidaires, les militants des Insoumis, et ceux du NPA et les anarchistes de la CNT ! C’est là, en pleine nature et au milieu de la plaine de la région Poitou-Charentes, que la si désirée mais aussi si rarement réalisée « alliance des ouvriers avec les paysans » s’est enfin matérialisée !….
7. La septième et dernière différence est que si en mai 68 la classe ouvrière française a fait la plus grande grève générale de tous les temps (8,5 millions de grévistes), tout au moins jusqu’au moment où nous écrivons ces lignes, l’actuelle explosion ouvrière et populaire n’a pas encore conduit à la grève générale reconductible jusqu’à la victoire finale ! Cependant, les messages émanant de la base syndicale, et surtout de l’ensemble des travailleurs et des travailleuses, concordent que la Grève Générale Reconductible commence à devenir une véritable exigence populaire. En même temps, l’événement majeur des mobilisations de ces derniers jours, à savoir l’entrée fracassante sur le scene politique et sociale de la jeunesse qui manifeste en masse (500 000 jeunes ont manifesté le 23 mars dans toute la France !), et qui occupe et bloque des dizaines et des dizaines de facultés et de lycées dans tout le pays, est en train de confirmer les pires craintes de Macron et de ses amis, tout en donnant une énorme impulsion au mouvement ouvrier et populaire. En d’autres termes, la mayonnaise est en train de prendre, nous rapprochant encore plus de la transcroissance de mars 2023 vers cette version ameliorée et victorieuse de mai 68, dont nous avons toutes et tous tant besoin !…
Note
1. Voir nos 4 articles précédents (ici en anglais) sur le même sujet :
https://oaklandsocialist.com/2023/03/18/france-the-historic-counterattack-of-the-workers-movement-puts-the-political-system-itself-in-deep-crisis/
https://oaklandsocialist.com/2023/03/10/france-days-of-exacerbation-of-a-historic-class-conflict/
https://oaklandsocialist.com/2023/02/17/france-millions-of-demonstrators-ready-to-escalate-the-strikes-and-paralyse-the-country/
https://www.cadtm.org/France-towards-a-social-explosion-of-historic-proportions
Traduit du grec