Cette newsletter est également disponible en anglais et en espagnol.

L’édition de ce mois-ci de notre newsletter me remplit de joie pour deux raisons.

La première : nos actions de ces dernières semaines ont été la cause directe de victoires majeures pour les solutions climatiques. Vous vous souvenez de la pétition pour le fonds pertes et dommages que vous avez soutenu le mois dernier ? Eh bien les pays riches viennent de désigner un comité pour le fonds, une étape très attendue dans la bonne direction.

Et la deuxième raison est d’ordre plus festif. Mars est un mois spécialement dédié aux femmes, qui nous donne l’occasion tant attendue de mettre en valeur les femmes qui sont aux premières lignes des crises liées au climat. Nous savons que les femmes et les populations marginalisées sont les plus touchées par les effets du changement climatique. Ce sont ces mêmes femmes qui sont à la tête des changements profonds dans l’action climatique. Des mouvements citoyens aux comités de direction, elles lancent des solutions innovantes et portent la parole des plus vulnérables.

Rendez-vous sur notre page Instagram où nous fêtons le Mois de l’histoire des femmes avec une série de vidéos en trois parties. Crédit photo : 350.org

À travers le monde, les femmes ont un lien profond avec les communautés et les environnements. Dans ce lien est ancrée leur détermination à protéger la planète pour les générations futures. Le leadership des femmes est non seulement crucial, il est l’essence même de notre action pour le climat.

C’est dans cet esprit que nous dédions cette édition de notre newsletter Fossil Free à nos militantes d’hier et d’aujourd’hui. Leur héritage et leurs efforts courageux nous poussent de l’avant dans notre combat contre le changement climatique.

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Dernières nouvelles du front

Pour assurer notre avenir

Depuis 2016, nous nous sommes farouchement opposé·e·s à l’oléoduc de pétrole brut d’Afrique de l’Est (EACOP) en raison de la menace qu’il représente pour les populations et l’environnement. Ce mois-ci, nous nous sommes associé·e·s à des partenaires de la société civile internationale et de la justice climatique pour une Semaine mondiale d’action intitulée Insure Our Future (Assurons notre avenir).

Ensemble, nous avons lancé un appel aux géants de l’assurance tels que SINOSURE et China Re pour qu’ils arrêtent de financer ce projet destructeur de l’énergie fossile. Nous avons organisé des manifestations, des ateliers et des protestations en Ouganda, en Tanzanie et en République démocratique du Congo dans les régions traversées par l’EACOP. Par solidarité, nos militant·e·s aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Japon ont également ciblé de grandes compagnies d’assurance telles que Tokio Marine, AIG, et Probitas.

La meilleure nouvelle ? Nos efforts ont été remarqués. Probitas 1492, une grande compagnie d’assurance, s’est désormais engagée à ne pas assurer l’EACOP ni la West Cumbria Coal Mine (un autre projet d’énergie fossile au Royaume-Uni). Nos efforts collectifs pendant la semaine d’action internationale ont rendu cette victoire possible. Au suivant !

La fausse bonne idée du nucléaire

Aujourd’hui, l’énergie nucléaire est vantée comme substitut miracle aux énergies fossiles. Lors de la COP28, plus de 20 pays ont annoncé vouloir tripler leur production d’énergie nucléaire d’ici 2050. Nous nous opposons farouchement à cette idée.

La science ne laisse aucun doute : l’énergie nucléaire est une diversion dangereuse. Construire des centrales nucléaires exige beaucoup de temps et d’argent, sans parler des dégâts à long terme sur l’environnement dus aux déchet toxiques.

Paradoxalement, à mesure que le changement climatique s’aggrave, les déchets nucléaires autrefois enfouis vont refaire surface, nuisant considérablement à l’environnement, à l’approvisionnement alimentaire et à la vie des habitants des régions touchées.

Le 11 mars marquera l’anniversaire de la catastrophe nucléaire de Fukushima, au Japon, qui fut déclenchée par un tsunami et un tremblement de terre. Ce désastre, qui a entraîné l’évacuation de plus de 25 000 personnes, est un rappel tragique du terrible coût humain de l’énergie nucléaire.

Nous devons donner la priorité à des énergies sûres, démocratiques et véritablement renouvelables telles que le solaire et l’éolien.

Jo Jikum, partenaire de 350 Pacifique, organise une exposition d’art à l’occasion d’une journée du souvenir des victimes du nucléaire du 29 février au 2 mars aux îles Marshall, mettant en scène les conséquences profondes des catastrophes nucléaires sur les populations et les écosystèmes. Crédit photo : Jo Jikum

Hommage aux véritables leaders du climat

Chez 350, nous ne manquons jamais de rendre hommage au modèle d’inspiration que sont les femmes dans le mouvement pour le climat. Non content·e·s de célébrer leur contribution, nous sommes tout simplement émerveillé·e·s par leur leadership.

Qu’elles soient pionnières brillantes ou gardiennes d’une sagesse ancestrale, ces femmes sont le cœur et l’âme du mouvement de protection de notre planète. Nous remercions nos sœurs des populations autochtones dont l’héritage nous donne les racines qui nous ancrent dans ce combat. Hommage également aux combattan·te·s de notre base citoyenne pour leur lutte silencieuse mais puissante pour la justice climatique. Leurs voix sont absolument indispensables.

Dans notre quête pour la justice climatique, les droits des femmes ne sont pas une question subsidiaire, ils font partie intrinsèque de notre lutte. Et comme notre collègue Tamara Amalia le dit si bien, « Nous ne pouvons pas éteindre les flammes qui consument notre planète en faisant taire les voix de celles qui pourraient nous aider à le faire. »

Vous êtes prêt·e à voir la véritable ampleur de notre mouvement pour le climat ? Regardez à travers les yeux de ces femmes fantastiques qui sont à sa tête dans le monde entier :

Bangladesh Fahida Sultana, activiste du climat de 21 ans, fondatrice du Service for Human Being Organization (SHBO). Elle consacre ses efforts vers l’arrêt des fours à briques illégaux dans sa communauté. Crédit photo : 350.org	Japon Miki Hiramatsu, activiste locale. Elle donne des cours d’introduction aux crises climatiques et participe à des initiatives communautaires visant à résoudre les problèmes liés au le changement climatique.	États-Unis Mariel Nanasi, Directrice de l’ONG New Energy Economy. Elle affronte les grands fournisseurs d’eau et d’énergie pour défendret la démocratie énergétique en Nouveau-Mexique. Crédit photo : Searchlightnm.org
Colombie Esneda Saavedra, gouverneure du peuple Yukpa, du territoire de Cesar et Magdalena, Colombie. Elle a été un pilier de la lutte contre les effets dévastateurs des mines de charbon sur son peuple. Crédit photo : ONIC	Ghana Portia Adu-Mensah, National Coordinator of 350 G-ROC. Elle travaille pour un avenir énergétique durable et équitable au Ghana à travers des engagements citoyens. Crédit photo : 350 G-ROC	Pacifique Arianne Kassman, Ancienne du conseil de Mélanésie pour les Pacific Climate Warriors. Elle est au front des mouvements pour la justice sociale et l’environnement en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Crédit photo : Jeff Tan

À voir absolument

Dans le contexte des impacts climatiques croissants en Afrique, les femmes s’imposent comme des leaders incontournables. Des zones rurales aux zones urbaines, elles sont à l’initiative de changements positifs dans le secteur de l’énergie.

Notre documentaire « The Renewable charge » retrace l’évolution de 350 G-ROC, depuis son militantisme anti-charbon jusqu’à son activisme citoyen pour le renouvelable. Voyez comment le renouvelable peut transformer des vies à travers différentes communautés et régions. Découvrez la résilience et les victoires des femmes et de la jeunesse dans l’élaboration de sources d’énergie justes et inclusives au Ghana.

Prenez donc du popcorn, installez-vous confortablement et regardez ce documentaire. Que ce film puisse vous encourager à diffuser le fait que le renouvelable est synonyme d’un avenir qui ne laisse personne en arrière.

Voir le film

AUTRES NOUVELLES

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Le thème de la Journée internationale des droits des femmes 2024, « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme » , est particulièrement pertinent étant donné que cette année, l’adoption d’un plan clair de financement de la transition énergétique mondiale est la priorité de l’agenda de l’action pour le climat, la conférence à venir sur le sujet qui se tiendra en Azerbaïdjan ayant été baptisée la « COP de la finance ».

Ces négociations doivent absolument aboutir à une feuille de route claire pour l’investissement international en vue de financer une transition énergétique ô combien nécessaire dans toutes les parties du globe, en particulier dans les pays du Sud.

À ce tournant majeur de l’histoire de l’humanité, la capacité des femmes à diriger n’a jamais été aussi importante. Dans le monde entier, nous avons vu des figures féminines inspirantes déformer le proverbe africain « Si tu veux aller vite, marche seul, mais si tu veux aller loin, marchons ensemble. », en permettant à leurs communautés d’avancer vite tout en tenant la distance pour voir le changement prendre vie.

Hoang Thi Minh Hong est l’une de ces femmes. En plus de 25 années d’action, cette militante expérimentée a eu une grande influence sur la protection de l’environnement dans son pays natal, le Vietnam, ainsi qu’au sein du mouvement mondial pour le climat. Ses qualités de meneuse, son courage et ses accomplissements dépassent le cadre des prix ou des distinctions.

Hoang Thi Minh Hong est la première Vietnamienne à s’être rendue en Antarctique, en 1997. En 2018, elle figurait parmi les 12 « leaders citoyen·ne·s montant·e·s » de 12 pays ayant intégré la première promotion de boursier·ère·s de la Fondation Obama à l’Université de Columbia, à New York, et en 2019, elle a été élue par Forbes Vietnam parmi les 50 Vietnamiennes les plus influentes. Mme Hong est une ancienne membre appréciée de 350.org, où elle a travaillé avant de fonder l’organisation à but non lucratif CHANGE, un mouvement dirigé par des jeunes qu’elle a créé après avoir constaté les conséquences des dérèglements climatiques lors de son second voyage sur le continent de glace 12 ans après son premier voyage.

Le 31 mai 2023, Mme Hong est arrêtée à Hô Chi Minh-Ville à la suite de fausses allégations de fraude fiscale, un chef d’accusation couramment utilisé comme arme contre les défenseur·se·s de l’environnement les plus actif·ve·s dans le pays. Elle a été officiellement condamnée à trois ans de prison en septembre 2023, rejoignant ainsi cinq autres défenseur·se·s de l’environnement en détention au Vietnam pour avoir critiqué la politique environnementale du pays. L’injustice de ces arrestations a suscité un élan de solidarité mondial : 350.org et une coalition de partenaires exigent la libération immédiate de l’ensemble des défenseur·se·s de l’environnement du Vietnam.

L’arrestation de Mme Hong est survenue quelques mois seulement après que le Vietnam a conclu un accord de financement visant à aider le pays à s’affranchir de sa dépendance au charbon et à faciliter une transition vers une économie fondée sur les énergies renouvelables, les négociations de l’accord s’étant appuyées sur le précieux travail de plaidoyer de personnes comme Mme Hong. De nouveaux détails du projet de partenariat pour une transition énergétique juste, financé en grande partie par les États-Unis et un groupe de partenaires internationaux, ont été dévoilés à l’occasion des négociations des Nations Unies sur le climat tenues à Dubaï en décembre dernier avec la publication du plan de mobilisation des ressources du Vietnam.

Cependant, le recul clair et inquiétant de l’espace démocratique dans le pays a accentué les préoccupations quant à la transparence des éléments entourant l’accord de partenariat pour une transition énergétique juste au Vietnam. Alors qu’il est de plus en plus risqué pour la population de critiquer la politique du gouvernement, la participation équitable et démocratique à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques environnementales, la redevabilité et les appels à davantage de transparence sont de plus en plus importants.

Dans une interview de 2022, lorsqu’on l’a interrogée sur les liens entre les dérèglements climatiques et l’égalité de genre, Mme Hong a indiqué que les femmes étaient nettement plus exposées aux conséquences des dérèglements climatiques. La recherche a montré à de nombreuses reprises que les femmes subissaient une part disproportionnée de ces conséquences, lesquelles concernent un éventail toujours plus vaste de menaces climatiques qui s’accentuent – une réalité due à des inégalités persistantes entre les femmes et les hommes qui continuent de ronger les sociétés du monde entier. Premières concernées lorsqu’il s’agit de fournir une assistance à d’autres personnes et de se procurer de la nourriture et des combustibles, les femmes ont plus de chances d’être directement touchées par les catastrophes d’origine climatique telles que les sécheresses et les inondations, et elles représentent 80 % des populations déplacées par les dérèglements climatiques à travers le monde.

Mais ce n’est pas une fatalité. Dans le même temps, les femmes se sont toujours montrées prêtes à réclamer une plus grande capacité d’action et à guider le changement. Comme l’a dit Mme Hong, « au Vietnam, les femmes sont beaucoup plus actives dans l’action pour le climat. Dans mon organisation non gouvernementale [ONG], mon équipe est toujours composée de 75 % de femmes. Et la plupart des personnes ayant créé ou dirigeant une ONG environnementale au Vietnam que je connais sont des femmes ! Les femmes assurent ! Nous sauverons le monde ! » Lorsqu’on lui a demandé comment renforcer l’égalité de genre, Mme Hong a cité cette phrase de G.D Anderson : « Le féminisme ne consiste pas à rendre les femmes fortes. Les femmes sont déjà fortes. Le féminisme consiste à changer la façon dont le monde perçoit cette force. ».

Le fait que les femmes soient directement touchées par les dérèglements climatiques est souvent présenté comme l’un des principaux facteurs influençant notre faculté à diriger la lutte contre le chaos climatique, et à nous adapter à ses effets. Mais en réalité, les femmes ne possèdent pas cette capacité grâce à ce vécu, mais malgré celui-ci..

D’autres progrès en matière d’équité de genre sont essentiels pour avancer vers un avenir juste, équitable et sain, l’objectif unificateur du mouvement climatique. Et en allant vers plus d’égalité, nous voyons des femmes s’extirper d’une oppression historique et la transformer pour participer à nos luttes. Et ce n’est pas tout. Le monde commence à accepter une force qui a toujours été là. L’aptitude à diriger est une qualité centrale de la féminité elle-même, une aptitude qui mérite d’être célébrée au quotidien.

Chaque jour, rejoignez-nous pour célébrer l’incroyable force des femmes et, en cette journée si particulière, notre estimée camarade Hoang Thi Minh Hong.

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J’espère qu’en février, votre cœur, comme le mien, a été touché par l’amour à l’occasion de la Saint-Valentin.

Mais cette année, une question inquiétante affecte notre bien-aimé symbole de l’amour, la délicate rose. La crise actuelle du climat met en danger la production mondiale de roses.

Une campagne de 350.org à Budapest, en Hongrie, utilise des pétales de rose pour signaler que les arbres doivent être aimés et protégés au lieu d’être abattus. Crédit photo : Flickr 2000-2016

Pour la première fois, nous avons vu la hausse des températures mondiales dépasser la limite des 1,5 degrés Celsius. Même si cela ne viole pas (encore) l’Accord de Paris sur le long terme, le message est clair : nous devons maintenir et même redoubler nos efforts pour le climat.

Alors que la planète affronte des températures caniculaires, des entreprises comme TotalEnergies et Shell engrangent toujours des profits gigantesques grâce aux énergies fossiles. Vous lirez même un peu plus loin comment elles professent leur amour insatiable pour leurs profits.

Mais chez 350.org, c’est l’amour de la planète et des gens qui nous anime. Nous nous sommes efforcé·e·s de saisir toutes les opportunités d’agir pour le climat ce mois-ci. Notre but est d’arriver à un changement durable, à un monde alimenté par une énergie renouvelable et citoyenne.

Et bien-sûr, vous, oui vous qui lire cet article,  vous êtes un maillon essentiel dans la chaîne de l’histoire d’amour avec le mouvement climat.

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Dernières nouvelles du front

Profit Total, tromperie totale

Le géant de l’énergie fossile que nous aimons le moins (mais pour être honnêtes, nous n’aimons aucun d’entre eux), Total Energies, vient d’annoncer ses bénéfices annuels. Ils ont empoché 23,2 milliards de dollars. MILLIARDS (oui, vous avez bien lu !) en 2023. Ces profits sont les plus hauts jamais récoltés par l’entreprise.

Prenons un moment pour bien comprendre l’ampleur de ces chiffres, si vous le voulez bien. Si vous économisez 100 dollars par jour, il vous faudra 27 397 ans pour arriver à 1 milliard. Et Total a gagné 20 fois ce montant en seulement une année.

Dans une opération de diversion savamment orchestrée, Total a publié un communiqué faisant état de ses « bonnes actions » comme le financement d’un campus de formation ou le sponsoring de diverses coupes du monde. Mais nous ne sommes pas dupes, Total. Ces opérations de relations publiques sont un effort délibéré de détourner l’attention des effets désastreux de vos actions..

Non seulement les projets de Total alimentent la crise du climat, mais ils détruisent des populations entières et des économies locales (l’histoire qui suit en est un exemple). Mais bien-sûr, nous ne laissons pas faire. Le mois dernier, nous avons évoqué la manière dont 350.org a permis de lancer une enquête du gouvernement sur Total (toujours en cours). Nos ami·e·s de Greenpeace France, de Notre Affaire à Tous et des Amis de la Terre France ont également précédemment poursuivi Total en justice pour des pratiques frauduleuses.

350 France et la coalition Stop Total se sont mobilisés au début du mois devant le siège de Total à Paris. Nous sommes même passés à la télé pour dénoncer l’entreprise et ses profits scandaleux.

Manifestation de 350 France avec le collectif Stop Total devant le siège de TotalEnergies à Paris le 7 février 2024. Crédit photo : StopTotal Militant

Au-delà du pétrole brut

En Afrique, l’oléoduc de pétrole brut d’Afrique de l’Est (EACOP), qui s’étire sur 2 322 kilomètres de l’Ouganda à la Tanzanie est toujours une source d’inquiétudes. S’il est construit, ce pipeline forcera le déplacement de plus de 118 000 personnes en Ouganda et en Tanzanie, les laissant privé·e·s de leurs terre, dans la pauvreté et empêtré·e·s dans des batailles juridiques pour des compensations insuffisantes. Le principal investisseur du projet ? TotalEnergies, bien-sûr.

Comme vous le savez, notre coalition StopEACOP, qui regroupe 260 organisations à l’échelle internationale, mène campagne sans relâche depuis des années pour bloquer le projet. Aujourd’hui, nous venons de lancer une nouvelle série de podcasts intitulée Beyond Crude (« Au-delà du pétrole brut »). Dans ce podcast, nous allons au-delà des gros titres pour discuter des effets néfastes de ce projet au niveau humain et environnemental, et des raisons pour lesquelles les populations s’y opposent fortement.

Écoutez donc l’épisode 1, qui s’intéresse aux acteurs du projet EACOP, notamment Total, la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC), et les gouvernements des pays concernés. Nous abordons également les risques financiers liés au pipeline et demandons instamment aux banques et aux assurances de se tenir à l’écart de tout financement.

350 Afrique enregistre le premier épisode du podcast Beyond Crude. Crédit photo : 350 Africa

Les eaux montent, notre détermination aussi

Dans les îles du Pacifique, des inondations massives ont été la cause de scènes de chaos ce mois-ci. Tuvalu a connu des inondations de 3,2 mètres de hauteur dues à la montée du niveau de la mer et qui ont perturbé les résultats des élections. Quant aux Îles Marshall, elles subissent des coupures d’électricité constantes, en dépit de leur dernier plan national innovant contre le changement climatique.

Les pays du Pacifique subissent le plus fort de la crise climatique, plus qu’aucune autre région du monde. Ils s’efforcent de survivre à la hausse rapide du niveau de la mer et à la sécheresse, ce qui entraîne des tensions géopolitiques en matière de sécurité, de financement de la lutte contre le changement climatique et de souveraineté. En réponse à cette situation, l’équipe de 350.org mène le mouvement climatique dans la région. Nos efforts ne sont pas motivés par la peur, mais par un sentiment d’amour et de responsabilité à l’égard de notre environnement.

Lisez la touchante lettre d’amour de Drue, activiste de 350 Pacifique. Que ses mots vous donnent le courage de vous unir pour protéger les nations insulaires et notre avenir commun.

350 Tuvalu est un mouvement mené par des jeunes et axé sur la lutte pour la justice climatique dans le pays depuis 2012. Crédit photo : Flickr

La prochaine génération des rapporteurs et témoins du climat

Le storytelling joue un rôle essentiel pour déclencher les changements. Le mouvement pour le climat reste incomplet sans la prochaine génération de rapporteurs et témoins du climat, issu·e·s de tous les horizons, et qui transmettent les histoires qui nous inspirent. Non seulement ils et elles partagent notre amour pour la planète, mais ils et elles seront les gardien·ne·s de la Terre dans un avenir pas si lointain.

C’est dans cette optique que notre équipe en Asie a organisé un atelier de storytelling multimédia environnemental, les 17 & 18 février aux Philippines. Avec notre partenaire Youth for Climate Hope, nous avons formé des étudiant·e·s de lycées et universités en matière de photographie et storytelling environnemental. Nous avons vu une équipe prometteuse et créative d’initiateur·rice·s de changement, déterminée à agir pour sauver la planète. Nous sommes ravi·e·s que ces jeunes utilisent leurs nouvelles compétences pour défendre l’environnement au sein de leurs communautés et au-delà !

350 organise un atelier multimédia pour les jeunes activistes à Bacolod, aux Philippines, les 17 et 18 février 2024. Crédit photo : Kathleen Lei Limayo

À voir absolument

Encore plus fort que Roméo et Juliette. Nous vous présentons l’autre grande histoire d’amour de notre temps : Big Oil et le marketing.

Pendant des dizaines d’années, les géants de ces secteurs ont travaillé main dans la main à coup de fausse publicité et de désinformation. Ils ont essayé de convaincre la population et les gouvernements qu’ils ne font aucun mal à la planète.

Mais contrairement aux contes de fées, leur histoire n’est pas de celles qui finissent bien.

En termes d’énergie renouvelable, nous avons des solutions qui sont idéales pour les citoyen·ne·s comme pour la planète. Une histoire qui, elle, finit bien.

Regardez la vidéo et faites-nous savoir ci-dessous quelle fin vous aimeriez voir à cette histoire

Le pouvoir est entre vos mains

Mais devinez quoi ? Les pays riches ont déjà manqué la première échéance qu’ils s’étaient fixée pour créer ce fonds essentiel, à savoir le 31 janvier 2024. Notre question est donc : qu’attendent-ils ? Et quand ce fonds sera-t-il mis en place ?

Nous demandons à nos dirigeant·e·s de passer rapidement à l’action. Ajoutez votre nom à cette pétition et exigez de nos responsables qu’ils/elles respectent leurs engagements.

Boostez votre militantisme

Autour du monde, les citoyen·ne·s prennent en main leur avenir énergétique en utilisant une énergie propre et renouvelable.

Vous souhaitez vous engager pour le climat mais vous ne savez pas par où commencer ? Vous croyez au potentiel du renouvelable ? Vous aimeriez lancer un projet d’énergie citoyenne mais vous avez besoin de conseils ?

Nous pouvons vous aider ! ensemble, nous pouvons contribuer à mettre un terme à la précarité énergétique, à stabiliser les prix, à réduire la pollution et à remédier à la crise du climat. Vous aussi, vous pouvez rassembler votre communauté pour un projet dont tou·te·s seront fier·e·s.

Téléchargez notre boîte à outils innovante et gratuite, intitulée « Notre énergie » ! Dans cette boîte à outils, vous trouverez :

• des détails sur les cinq phases de l’élaboration d’une campagnepour les énergies renouvelables
• des conseils pratiques sur tousles aspects allant dufinancement aux relations avec l’administration
• des histoires et d’autres lienspour vous aider à renforcer vos compétences !

Et oui, nous misons tout sur le pouvoir citoyen. Parce que le vrai changement commence avec vous, avec moi, avec nous.

Citation du mois

“« Nous avons besoin de joie comme nous avons besoin d’air. Nous avons besoin d’amour comme nous avons besoin d’eau. Nous avons besoin les uns des autres comme nous avons besoin de la terre que nous partageons. »

– Maya Angelou, mémorialiste, poète et militante des droits civiques américaine.

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