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24.04.2024 à 13:21

Soupçons d’espionnage au profit de la Chine : l’assistant d’un eurodéputé allemand arrêté

Aurélia Froloff

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“Un assistant d’un député européen du parti d’extrême droite allemand AfD a été arrêté ce mardi [23 avril] en Allemagne et suspendu en raison de soupçons d’espionnage en faveur de la Chine”, fait savoir Le Parisien, reprenant des informations transmises par le parquet fédéral allemand. Travaillant pour Maximilian Krah, tête de liste de l’AfD (Alternative […]

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Texte intégral (2012 mots)
A la suite de l'arrestation de son assistant mardi 24 avril, l'attention se porte à présent sur l'eurodéputé Maximilian Krah (ici en 2023) et ses liens étroits avec la Chine - Crédits : Frédéric Marvaux / Parlement européen
A la suite de l’arrestation de son assistant mardi 24 avril, l’attention se porte à présent sur l’eurodéputé Maximilian Krah (ici en 2023) et ses liens étroits avec la Chine - Crédits : Frédéric Marvaux / Parlement européen

Un assistant d’un député européen du parti d’extrême droite allemand AfD a été arrêté ce mardi [23 avril] en Allemagne et suspendu en raison de soupçons d’espionnage en faveur de la Chine”, fait savoir Le Parisien, reprenant des informations transmises par le parquet fédéral allemand.

Travaillant pour Maximilian Krah, tête de liste de l’AfD (Alternative pour l’Allemagne) aux élections européennes outre-Rhin, Jian Guo “est accusé d’avoir espionné des opposants chinois en Allemagne et d’avoir partagé des informations sur le Parlement européen avec un service de renseignement chinois” [L’Express].

Proximité avec la Chine

Jian Guo aurait “transmis en janvier 2024 à plusieurs reprises des informations sur les négociations et les décisions du Parlement européen à son client du service de renseignement chinois”, note le parquet fédéral dans son communiqué du mardi 23 avril [Le Parisien].

A la suite de ces révélations “les regards se portent désormais sur Maximilian Krah”, indique la Deutsche Welle. Notamment sur les liens étroits “que M. Krah entretenait […] avec des personnes chargées d’étendre l’influence de la Chine en Europe”, souligne Euractiv. “Il aurait […] effectué des voyages payés par la Chine”, ajoute le média. Il a aussi toujours défendu “Pékin contre les critiques occidentales, par exemple sur la persécution des Ouïghours” [L’Opinion].

Une attaque contre la démocratie européenne

“S’il se confirme que les services de renseignement chinois ont espionné le Parlement européen de l’intérieur, il s’agirait d’une attaque contre la démocratie européenne”, a réagi dans un communiqué la ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser [Huffington Post].

L’AfD dénonce pour sa part une “manœuvre électorale” pour discréditer Maximilian Krah, qui n’est autre que la tête de liste du parti d’extrême droite pour les élections européennes en Allemagne [L’Opinion]. Le parti “met en doute la fiabilité des accusations, alimentées par les travaux du renseignement fédéral intérieur avec lequel l’AfD est à couteaux tirés”, rapporte le quotidien.

De son côté, le groupe des Verts au Parlement européen a réclamé, mardi, une enquête rapide sur les liens entre les eurodéputés et des puissances étrangères”, relate Le Monde. Avec un ‘Chinagate’ qui s’ajoute à un ‘Russiagate’, le Parlement européen doit accélérer son enquête”, a déclaré sa co-présidente Terry Reintke sur X, réclamant que des “résultats préliminaires” soient publiés avant les élections européennes, qui se dérouleront du 6 au 9 juin dans l’UE.

Multiples affaires d’ingérence étrangères au Parlement européen

Cette nouvelle affaire d’ingérence étrangère vient s’ajouter à d’autres ayant eu lieu au Parlement européen. “Le mois dernier, les autorités tchèques et belges ont découvert ce qu’elles considèrent comme un réseau de propagande russe qui compte plusieurs députés européens parmi ses bénéficiaires financiers”, rappelle Euractiv.

La Russie est notamment soupçonnée d’avoir utilisé la plateforme “Voice of Europe” pour “diffuser le narratif prorusse en Europe” [Le Soir]. Maximilian Krah est par ailleurs cité dans cette affaire et a admis début avril “être apparu à deux reprises sur ce site Web Voice of Europe”, mais ne pas avoir, “bien sûr, reçu d’argent pour cela”, rapporte Le Monde.

Fin 2022, c’est le Qatargate qui éclatait, avec ses soupçons d’ingérences de la part de l’émirat hôte de la dernière Coupe du monde de foot, du Maroc et de la Mauritanie”, rappelle Le Soir.

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24.04.2024 à 12:27

Qu’est-ce que le Pacte de stabilité et de croissance ?

Adrien Palluet

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Le Pacte de stabilité et de croissance (PSC) instaure un ensemble de critères que doivent respecter les Etats membres pour assainir leurs finances publiques et coordonner leurs politiques budgétaires en contrôlant les déficits excessifs et en réduisant les dettes publiques trop élevées. Il reprend certains principes édictés dans le traité de Maastricht de 1992, qui […]

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Texte intégral (3130 mots)
Le pacte de stabilité et de croissance astreint les Etats membres à contrôler leur dette et déficit publique - Crédits : gaffera / iStock
Le Pacte de stabilité et de croissance astreint les Etats membres à contrôler leur dette et déficit publics - Crédits : gaffera / iStock

Le Pacte de stabilité et de croissance (PSC) instaure un ensemble de critères que doivent respecter les Etats membres pour assainir leurs finances publiques et coordonner leurs politiques budgétaires en contrôlant les déficits excessifs et en réduisant les dettes publiques trop élevées.

Il reprend certains principes édictés dans le traité de Maastricht de 1992, qui pose les jalons de la monnaie unique : les Etats s’engagent à maintenir leur déficit en dessous de 3 % du PIB et leur dette publique à un niveau inférieur ou égal à 60 % de leur PIB.

Le 17 juin 1997 à Amsterdam, le Conseil de l’UE a adopté une résolution instaurant le PSC et précisé son fonctionnement dans deux règlements (1466/97 et 1467/97), entrés en application en 1998 et 1999. Ce cadre de coordination budgétaire a accompagné les préparations au lancement de la zone euro, prévu le 1er janvier 1999.

En 2020, la pandémie de Covid-19 puis la guerre en Ukraine ont poussé l’Union européenne à activer une clause dérogatoire temporaire du PSC, qui a été prolongée jusqu’au 1er janvier 2024. Celle-ci a autorisé les Etats membres à dépasser leurs plafonds de dette et de déficit afin de faire face aux fortes dépenses inhabituelles.

L’UE est également en passe de finaliser une réforme du Pacte, qui doit prendre effet le 1er janvier 2025. Une révision qui instaurerait notamment des sanctions moins lourdes mais plus faciles à appliquer, tout en permettant aux Etats endettés de continuer à investir dans les priorités de l’Union européenne.

Quels sont les obligations essentielles du Pacte de stabilité et de croissance ?

Le PSC s’appuie sur deux piliers : un volet préventif et un volet correctif.

Le volet préventif du pactefixe des objectifs budgétaires pour tous les Etats membres et notamment ceux de la zone euro, dont le budget doit être proche de l’équilibre ou excédentaire. En vertu du Semestre européen instauré en 2011, les Etats doivent transmettre à la Commission leurs projets de stratégie budgétaire (programme de stabilité ou de convergence) et de réformes économiques et sociales (programme national de réforme), chaque année au mois d’avril. Conformément au “Two-Pack” (2013), le projet de budget pour l’année suivante doit quant à lui être présenté avant le 15 octobre : en cas de manquements graves, l’exécutif européen peut en demander la révision.

Le volet correctif, lui, régit la “procédure concernant les déficits excessifs” (PDE). Cette procédure est aujourd’hui lancée par la Commission européenne contre un Etat membre qui dépasse le plafond de déficit public de 3 % du PIB, ou de dette publique fixé à 60 % du PIB.

Depuis une réforme en 2005, un dépassement “exceptionnel et temporaire des critères de Maastricht est toléré afin de prendre en compte les réformes structurelles (portant sur les systèmes de santé et de retraite par exemple), les investissements dans la recherche et le développement, ou encore d’autres “facteurs pertinents” dans l’appréciation du respect de ces critères. Un Etat membre est également exonéré du respect de ces règles s’il entre en récession (et non plus seulement en récession sévère avec une diminution de 2 % ou plus du PIB), et bénéficie de délais rallongés pour retrouver un déficit sous la barre des 3 %.

Le PSC a également été complété par un traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) de 2012, dont l’un des volets est connu sous le nom de “pacte budgétaire européen”. Celui-ci contraint notamment les Etats signataires, avant tout ceux de la zone euro, à financer leurs dépenses par leurs recettes et donc à limiter le recours à l’emprunt. Les Etats ont ainsi dû inscrire dans leur constitution (ou une loi à valeur constitutionnelle) cette “règle d’or”, qui impose que le déficit structurel ne dépasse pas 0,5 % du PIB pour les pays dont la dette publique excède 60 % du PIB.

Que prévoit la réforme du Pacte de stabilité et de croissance ?

Bien que la Commission ait débuté le réexamen du Pacte de stabilité et de croissance dès la fin de l’année 2019, les crises sanitaire puis géopolitique ont semblé arguer en sa faveur. Les pays endettés comme la France, l’Italie ou l’Espagne se sont montrés particulièrement favorables à une révision d’ampleur, tandis que l’Allemagne et d’autres pays du nord défendaient plutôt un retour au PSC proche de sa version traditionnelle.

Le 9 novembre 2022, la Commission européenne a présenté les premières pistes de sa réforme du PSC, avant d’en publier le détail le 26 avril 2023. Les Etats membres sont ensuite parvenus à un accord le 20 décembre 2023, avant de s’entendre provisoirement avec le Parlement européen dans la nuit du 9 au 10 février 2024. Le Parlement européen a validé cette réforme le 23 avril 2024.

La future version du Pacte de stabilité et de croissance maintiendra les plafonds de dette (60 % du PIB) et de déficit publics (3 % du PIB). Elle prévoit toutefois qu’en cas de dépassement, un Etat dispose de 4 ans pour retrouver une trajectoire viable de réduction des dépenses publiques, période qui peut être prolongée de 3 ans si certains critères sont respectés et si le Conseil l’accepte. Ce dernier pourra également autoriser un Etat à s’écarter de sa trajectoire en cas de circonstances exceptionnelles.

Tous les pays devront fournir des plans nationaux présentant leurs objectifs de dépenses à moyen terme et la manière dont les investissements et les réformes seront entrepris. Les transitions climatique et numérique, la sécurité énergétique et la défense, qualifiés de domaines prioritaires de l’UE, devront faire l’objet d’une attention particulière. Ces plans seront préparés conjointement avec la Commission européenne. Un Etat pourra demander à réviser son plan national si des circonstances empêchent sa mise en oeuvre, notamment en cas de changement de gouvernement.

Les investissements déjà réalisés dans les domaines prioritaires devront être pris en compte par la Commission lors de son examen des trajectoires nationales, et pourront éviter à un Etat membre d’être soumis à une procédure de déficit excessif même lorsque son déficit ou sa dette dépassent les plafonds fixés. Les dépenses consacrées par l’Etat au cofinancement de programmes financés par l’UE seront quant à elle exclues du calcul de la Commission.

Les Etats placés sous procédure de déficit excessif devront quant à eux réduire leur dette d’environ 1 % par an si elle dépasse 90 % du PIB, et d’environ 0,5 % par an si elle se situe entre 60 % et 90 % du PIB. Ils ne seront pas contraints de la ramener à moins de 60 % du PIB d’ici la fin de la période du plan, mais leur dette devra suivre une “trajectoire descendante plausible”. Si le déficit public d’un pays dépasse 3 % du PIB, il devra être réduit pendant les périodes de croissance afin d’atteindre un niveau de 1,5 % du PIB, créant ainsi une réserve de dépenses pour faire face à des conditions économiques difficiles.

Avant la révision du Pacte de stabilité et de croissance, les Etats placés sous procédure de déficit excessif devaient réduire leur dette annuelle de 1/20 de l’excédent supérieur à 60 %.

Quelles sont les sanctions prévues ?

Un Etat placé sous procédure de déficit excessif et qui ne respecte pas ses obligations peut être soumis à des sanctions. Celles-ci doivent être votées par le Conseil des ministres de l’Economie et des Finances (Ecofin), sur la base d’une recommandation de la Commission.

Dans le cadre de la révision du Pacte de stabilité et de croissance, les amendes visant un tel Etat s’élèveront désormais à 0,05 % du PIB et s’accumuleront tous les six mois, jusqu’à ce qu’il prenne des mesures efficaces pour résorber son déficit et sa dette.

Les anciennes sanctions du Pacte de stabilité et de croissance

Avant la suspension des règles du PSC en 2020 et la révision de ses règles, un Etat de la zone euro pouvait être condamné à verser un dépôt financier auprès de la Commission (0,2 % du PIB), avant une éventuelle amende définitive (jusqu’à 0,5 % du PIB) si le déficit excessif n’était pas comblé. Pour l’ensemble des pays membres, les sanctions pouvaient également amener à une suspension des paiements des fonds européens structurels et d’investissement. Ces sanctions sont notamment encadrées par le “Six-Pack”, adopté en 2011.

Dans les faits, aucun pays placé en procédure de déficit excessif n’a jamais réglé d’amendes. Y compris la France, placée en procédure de déficit excessif de 2009 à 2018.

Quand la réforme s’appliquera-t-elle ?

Le compromis doit désormais être adopté par le Conseil de l’Union européenne. Les institutions de l’UE souhaitent un accord avant les prochaines élections européennes de juin 2024, qui marqueront la fin du mandat actuel du Parlement européen puis de la Commission. Les premiers plans nationaux devront toutefois être soumis par chaque Etat membre au plus tard le 20 septembre 2024, pour une entrée en application du nouveau Pacte le 1er janvier 2025.

La suspension des règles du Pacte de stabilité et de croissance dans sa version actuelle a quant à elle pris fin le 1er janvier 2024.

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24.04.2024 à 11:33

L’Essentiel des Européennes #9 - Renaissance accélère | Le Danemark va voter | Les symboles de l’Italie

Hugo Palacin

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La majorité présidentielle accélère Le chef entre en scène. A moins de 50 jours du scrutin, la majorité présidentielle a décidé de passer la seconde. Mercredi 17 avril, en marge du Conseil européen à Bruxelles, Emmanuel Macron s’est affiché pour la première fois aux côtés de la tête de liste de son camp, l’eurodéputée Valérie […]

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Texte intégral (5592 mots)

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L'essentiel en France

La majorité présidentielle accélère

Le chef entre en scène. A moins de 50 jours du scrutin, la majorité présidentielle a décidé de passer la seconde. Mercredi 17 avril, en marge du Conseil européen à Bruxelles, Emmanuel Macron s’est affiché pour la première fois aux côtés de la tête de liste de son camp, l’eurodéputée Valérie Hayer. Bis repetita vendredi, cette fois-ci au QG parisien de Renaissance, pour y rencontrer les militants et les équipes qui animent la campagne. “Là où je suis, j’essayerai de vous aider et d’apporter mes forces à quelques moments clés de la campagne”, a confié le chef de l’Etat. Entretemps, dans un entretien à Ouest-France, l’ancien ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a annoncé prendre la tête du comité de soutien à la liste menée par Valérie Hayer. “Je mets mon nom, mon histoire, mes convictions au service de Besoin d’Europe”, du nom de la liste du camp présidentiel.

Sorbonne, acte II. Cette intense séquence médiatique et politique connaîtra son point d’orgue demain, jeudi. Le président est attendu en fin de matinée à l’université de la Sorbonne pour y prononcer un grand discours, dans lequel il exposera ses orientations pour l’avenir de l’Union européenne. Comme une impression de déjà-vu ? C’est normal. En septembre 2017, tout juste élu à la tête de l’Etat, Emmanuel Macron prononçait un premier discours à la Sorbonne pour faire connaître son projet pour l’Union. Sept ans plus tard, ce deuxième acte sera l’occasion de faire le bilan de ses précédentes propositions et, dans le même temps, de mettre en avant de nouvelles qui se retrouveront fort probablement dans le programme officiel du camp présidentiel pour ces élections européennes de 2024.

Coup de boost. Pour les macronistes, cette succession d’annonces et d’événements autour du scrutin européen doit permettre de dynamiser la campagne de Valérie Hayer. Depuis sa désignation comme cheffe de file fin février, l’eurodéputée n’est pas parvenue à faire progresser sa liste dans les études d’opinion. Plus encore, Raphaël Glucksmann (PS-Place publique) gagne du terrain sur la Mayennaise dans certains sondages. Ce qui explique que chez Renaissance et ses alliés, tout le monde est prié de se mobiliser pour occuper l’espace politico-médiatique jusqu’au 9 juin. Cela passera notamment par un grand meeting le mardi 7 mai à la Maison de la Mutualité à Paris. D’ici-là, le programme et la liste de “Besoin d’Europe” seront bouclés et dévoilés, promet-on dans le camp présidentiel.

Plus que quelques jours pour vous inscrire sur les listes électorales ! La date limite est fixée au mercredi 1er mai pour les inscriptions en ligne, et au vendredi 3 mai pour les inscriptions en mairie ou par courrier.

Si vous voulez voter le 9 juin pour les élections européennes, il est impératif que vous soyez inscrit sur la liste électorale de votre commune. Pour connaître les démarches à effectuer, mais également vérifier que vous êtes bien inscrit auprès de votre mairie, on vous explique comment faire dans cet article. Promis, c’est simple !

Dans le reste de l’actu en France

Comme une réponse (anticipée) au discours d’Emmanuel Macron. La tête de liste de La France insoumise Manon Aubry a tenu un meeting mardi à Strasbourg pour faire le bilan européen du président, du point de vue du mouvement mélenchoniste. Rue89 vous en résume le propos dans les grandes lignes ici. Le chef de file du Parti socialiste et de Place publique, Raphaël Glucksmann, devrait faire son propre inventaire ce mercredi soir lors d’une réunion dans la capitale alsacienne (voir notre agenda plus bas). 

Hier, mardi, France info révélait que la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) et l’association Utopia 56 avaient déposé une plainte contre Fabrice Leggeri, n°3 de la liste du Rassemblement national, l’accusant de complicité de crimes contre l’humanité et de complicité de torture. Il est reproché à l’ancien directeur de Frontex, l’agence européenne des garde-frontières, d’avoir “activement facilité des refoulements illégaux en mer de bateaux de migrants” lorsqu’il exerçait ses fonctions, entre 2015 et 2022. Des allégations que l’intéressé juge “totalement incorrectes”.

Mardi prochain se réunira la commission nationale d’investiture des Républicains, qui devrait entériner la liste des 81 candidats du parti de droite pour les élections européennes. L’identité des heureux élus devrait être communiquée dans la foulée. Le lendemain, mercredi, ce sera au tour du Rassemblement national de lever le voile sur la composition de sa liste. Les 35 premiers noms devraient être annoncés en marge de son rassemblement annuel du 1er mai, qui se déroule cette année à Perpignan, l’un des bastions du parti à la flamme.

Toujours dans sa quête pour renforcer la crédibilité de sa candidature (lire plus haut), Valérie Hayer aurait demandé à rencontrer Nicolas Sarkozy, rapporte Le Figaro. La réponse de l’ancien président se fait toujours attendre, à l’inverse du premier président de la Cour des comptes, l’ancien socialiste Pierre Moscovici, qui a, lui, répondu favorablement à la demande d’entretien de la tête de liste macroniste.

Pour inciter les Français à s’inscrire sur les listes électorales, le Parti animaliste a décidé de donner la parole aux… animaux. De Mister, le cheval de course déchu, à Inouk, l’ancienne orque de Marineland en passant par Sardinero, taureau sauvé d’une corrida, le Parti animaliste met en avant ces histoires vraies pour convaincre les électeurs de l’utilité de leur vote le 9 juin. 46 témoignages sont à découvrir sur leur site internet. Nouveau rappel, pour s’inscrire sur les listes électorales, c’est jusqu’au 1er mai en ligne et au 3 mai en mairie !

Jeudi dernier, le chanteur complotiste Francis Lalanne et l’humoriste condamné pour antisémitisme Dieudonné ont annoncé faire liste commune, sous l’étiquette “France libre”. Les deux compères prônent “une alternative à la dictature politicienne” avec cette liste présentée comme “une coalition d’associations citoyennistes”. En 2019, Francis Lalanne avait conduit la liste Alliance jaune, surfant sur le mouvement des Gilets jaunes. Il avait récolté 120 000 voix (0,54 %).

Au rang des candidatures insolites toujours, un lointain arrière-petit-neveu de Napoléon Ier sera lui aussi candidat aux européennes. Joachim Murat, qui se présente comme descendant du beau-frère de Napoléon Ier, figurera en 3e position sur la liste souverainiste “Nous le peuple”, menée par l’ancien Insoumis Georges Kuzmanovic.

L'essentiel en Europe

Projecteur sur le Danemark

A vos courriers. Et si on vous disait que certains Européens étaient déjà appelés aux urnes ? Enfin, presque. Au Danemark, il est possible de voter par correspondance avant même le jour des élections. Les premiers électeurs danois pourront donc envoyer leur suffrage par la poste à partir de ce dimanche 28 avril et ce jusqu’au 6 juin, trois jours avant la tenue officielle du scrutin dans le pays (le 9 juin, comme en France). Le Danemark ne constitue pas un cas isolé : le vote par courrier est autorisé dans 14 des 27 Etats membres, dont l’Allemagne, l’Espagne ou encore la Belgique.

Loin devant. Quel est l’état des forces en présence au pays de la Petite sirène ? Aujourd’hui, la délégation danoise au Parlement européen compte 14 eurodéputés ; elle en comptera 15 après les élections. 11 partis sont en lice pour le scrutin. Selon les projections d’Euractiv, la Social-démocratie (affiliée aux S&D) fait pour l’instant la course en tête (23 % des intentions de vote) et obtiendrait 4 sièges. En désignant Christel Schaldemose comme tête de liste, le parti actuellement au pouvoir a choisi une habituée des institutions européennes. Eurodéputée depuis 2006, c’est elle qui a négocié l’une des législations emblématiques de la mandature qui s’achève : le Digital Services Act (DSA), un règlement pour lutter contre les contenus illicites en ligne.

Mouchoir de poche. Derrière, le Parti populaire socialiste (affilié aux Verts/ALE) arriverait en deuxième position, avec 13 % des suffrages. La campagne du parti est portée par la vice-présidente du groupe des Verts au Parlement européen, Kira Marie Peter-Hansen. Elle est talonnée dans les sondages par la liste des libéraux de Venstre (liés à Renew Europe), crédités de 11 % des intentions de vote et emmenés par l’eurodéputé et ancien présentateur de télévision Morten Løkkegaard. Dans le même mouchoir de poche où figurent ces deux partis, on retrouve l’Alliance libérale (elle aussi à 11 %), une formation affiliée au PPE. Les trois listes obtiendraient chacune deux sièges dans l’hémicycle strasbourgeois, tandis que cinq autres listes récupéreraient chacune un siège. Même si les premiers votes pourront être envoyés dans la semaine qui arrive, les résultats finaux des élections européennes ne seront connus qu’à l’issue du scrutin, le 9 juin.

Dans le reste de l’actu en Europe

Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) du Premier ministre Pedro Sánchez cherche sa tête de liste. Selon les médias du pays, ce choix pourrait se porter sur Teresa Ribera, troisième vice-présidente du gouvernement et ministre de la Transition écologique. Des élections régionales se sont d’ailleurs tenues au Pays basque, dimanche. Le Parti nationaliste basque (PNV, centre droit) est arrivé en tête (35,2 %), juste devant les indépendantistes de gauche d’EH Bildu, qui ont réalisé une percée historique, recueillant 32,5 % des voix.

Mardi matin, le parquet fédéral allemand a indiqué qu’un assistant d’un député européen de l’AfD avait été arrêté pour des soupçons d’espionnage en faveur de la Chine. Le parti d’extrême droite allemand est décidément dans la tourmente. Il y a quelques jours, le numéro 2 de la liste aux élections européennes, Petr Bystron, avait été accusé d’avoir touché 20 000 euros provenant d’une plateforme de propagande russe (on vous en parlait ici).

On a aussi appris cette semaine qu’une Italienne détenue en Hongrie serait candidate dans son pays d’origine sur la liste de gauche “Alleanza Verdi e Sinistra”. Plus au nord, aux Pays-Bas, la coalition Parti travailliste-Gauche verte (GroenLinks-PvdA) a adopté son programme samedi. L’alliance soutenue par l’ancien vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, a trois crédo : “sécurité de subsistance”, “état de droit et démocratie” ainsi que “sécurité et solidarité internationales”.

En Estonie, les jeux sont faits. Neuf partis et six candidats indépendants sont en lice pour les élections européennes. Idem en République tchèque, où les citoyens pourront choisir parmi 30 partis, mouvements ou coalitions politiques.

Les sondages en France

Avec la publication quotidienne du sondage de l’Ifop, l’évolution de chaque liste dans les études d’opinion s’affine. Depuis la semaine passée, le RN comme la majorité présidentielle restent stables (31 % pour l’un, 17,5 % pour l’autre), tandis que la liste PS-Place publique est en légère baisse (12 % contre 12,5 % la semaine dernière en moyenne).

Derrière, LR, LFI et EELV se tiennent toujours dans un mouchoir de poche (7,8 % pour les Républicains, 7,4 % pour les Insoumis et les écologistes). La liste Reconquête, elle, est donnée à 5,8 % en moyenne selon les derniers sondages. Petit à petit, les courbes de tendance de chaque liste se cristallisent, connaissant des variations de plus en plus légères.


Agenda

  • Mercredi 24 avril, 19h30 : meeting de la liste PS-Place publique à la salle de la Bourse à Strasbourg (Bas-Rhin), en présence du commissaire européen à l’Emploi, Nicolas Schmit.
  • Jeudi 25 avril, 11h : discours du président de la République Emmanuel Macron à la Sorbonne, Paris.
  • Jeudi 25 avril, après-midi : fin de la dernière session plénière à Strasbourg de la 9e mandature du Parlement européen (2019-2024).
  • Jeudi 25 avril, 18h : meeting de la liste PS-Place publique à la salle des fêtes de l’Hôtel de ville d’Avignon (Vaucluse).
  • Jeudi 25 avril, 19h : réunion publique de la liste EELV au Kaleidoscoop à Strasbourg (Bas-Rhin).
  • Vendredi 26 avril, 19h30 : meeting de la liste LR à la salle Barcelone de Toulouse (Haute-Garonne).
  • Samedi 27 avril, 15h : meeting du Parti animaliste à la salle polyvalente Anna Politkovskaïa de Grenoble (Isère).
  • Samedi 27 avril, 16h : meeting d’Eric Zemmour pour la liste Reconquête, à Lille (Nord).
  • Lundi 29 avril, 18h : meeting de la liste PS-Place publique au Jardin de Ville à Grenoble (Isère).
  • Lundi 29 avril, 19h : débat européen entre les candidats à la présidence de la Commission européenne, organisé par Politico et Studio Europa Maastricht (plus d’informations ici).
  • Mardi 30 avril, 19h : meeting de la liste LFI à Alp’Expo à Grenoble (Isère).
  • Mardi 30 avril, 20h : meeting de la liste PS-Place publique à Cergy (Val-d’Oise).
L'image de la semaine
L'Essentiel des Européennes #9 - Image de la semaine - logos Italie

Un peu de couleurs ! Les partis politiques italiens avaient rendez-vous ce week-end au palais du Viminal, siège romain du ministère de l’Intérieur, afin d’y déposer leur logo officiel pour le scrutin européen. Un rendez-vous qui fait figure de tradition, marquant ainsi le lancement officiel de la campagne électorale.

Au total, 42 logos ont été déposés. Certains grands partis ont choisi de mettre en avant une figure tutélaire pour attirer les électeurs. A commencer par Fratelli d’Italia (Frères d’Italie, affilié aux CRE). Favori des sondages, le parti de la Première ministre Giorgia Meloni affiche en gros le nom de la cheffe. Le mouvement conserve aussi la flamme aux couleurs de l’Italie, qui rappelle les origines fascistes du parti. On devrait d’ailleurs bientôt savoir si Giorgia Meloni sera candidate pour son mouvement. Partenaire de la coalition gouvernementale, la Lega (Ligue, liée à ID) garde quant à elle son logo habituel, flanqué du patronyme de son chef de file, Matteo Salvini.

Mais le plus insolite est sans doute à trouver du côté de Forza Italia (Allez l’Italie), également au pouvoir à Rome. Fondé par Silvio Berlusconi, le parti de centre droit a choisi de mettre le nom du “Cavaliere” en gros plan, bien que l’ancien Premier ministre soit décédé en juin 2023. Dans le même temps, la formation politique y inscrit sobrement son appartenance au Parti populaire européen (PPE). L’ancien président du Parlement européen et ex-commissaire européen Antonio Tajani est la tête de liste de Forza Italia dans quatre des cinq circonscriptions italiennes.

Du côté de l’opposition, le Partito democratico (Parti démocrate) fait figurer le logo du Parti socialiste européen (PSE) auquel il est affilié. Quant au Mouvement 5 étoiles (M5S), son symbole affiche l’année 2050, date à laquelle l’Europe devra atteindre la neutralité climatique. S’y ajoute le hashtag “paix”, qui sonne comme un mot d’ordre contre la guerre en Ukraine.

Enfin, sans surprise, la liste pro-européenne “Stati uniti d’Europa” (Etats-Unis d’Europe) arbore fièrement les étoiles du drapeau européen, aux côtés des couleurs de l’Ukraine et du logo du groupe libéral au Parlement européen, Renew Europe.

Les Italiens voteront les 8 et 9 juin dans l’une des cinq circonscriptions du pays. La liste complète des logos déposés est à retrouver ici.

Le mot de la semaine

Politique agricole commune (PAC)

La politique agricole commune (PAC) est de nouveau sous le feu des projecteurs. Réunis au Parlement européen de Strasbourg pour leur dernière session plénière de la mandature (2019-2024), les députés européens examinent une révision de la PAC. Proposée par la Commission européenne dans un contexte de colères agricoles un peu partout sur le continent, cette réforme assouplit les conditions environnementales du versement des aides pour les agriculteurs.

La réforme, déjà approuvée par les ministres des 27 Etats membres, vise par exemple à supprimer l’obligation de mise en jachère et à alléger celle de rotation des cultures. Le texte prévoit par ailleurs une exemption des contrôles pour les petites exploitations de moins de 10 hectares. Forte de ses 386,6 milliards d’euros entre 2021 et 2027, la PAC représente un tiers du budget européen.

Depuis mars et l’adhésion d’un nouveau pays, l’Otan (Organisation du traité de l’Atlantique nord) compte désormais 32 Etats membres. Parmi eux, 23 sont également membres de l’Union européenne. Saurez-vous tous les retrouver ? Testez vos connaissances avec notre quiz de la semaine ! Attention, quelques pièges peuvent s’y glisser…

Et découvrez ici tous nos autres quiz pour mesurer vos connaissances sur l’Union européenne.

En musique

Une fois n’est pas coutume, finissons cette newsletter avec du rap. Cette semaine, on vous fait découvrir une musique qui rassemble quatre artistes, issus des quatre coins du continent européen. Sur Europa, sorti en 2022, le Marseillais Jul, plus grand vendeur de disques de l’histoire du rap français, a invité le rappeur espagnol Morad, l’Italien Rhove ainsi que l’Albanais Elai. Une collaboration 100 % européenne donc, ce qui explique le titre de la musique. Une preuve supplémentaire, s’il en fallait, que les Européens peuvent s’entendre dans tous les domaines.


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