25.04.2024 à 17:28
Hugo Palacin
Le Rassemblement national dévoile ses candidats pour les élections européennes au compte-goutte. Comme en 2019, le premier d’entre eux est Jordan Bardella. Celui qui est devenu depuis président du RN en succédant à Marine Le Pen, mènera une nouvelle fois la bataille européenne pour le parti d’extrême-droite. Derrière lui, on retrouve trois personnalités qui se […]
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Le Rassemblement national dévoile ses candidats pour les élections européennes au compte-goutte. Comme en 2019, le premier d’entre eux est Jordan Bardella. Celui qui est devenu depuis président du RN en succédant à Marine Le Pen, mènera une nouvelle fois la bataille européenne pour le parti d’extrême-droite. Derrière lui, on retrouve trois personnalités qui se soumettront pour la première fois au suffrage des électeurs.
Au 2e rang, le RN a annoncé la candidature de Malika Sorel-Sutter. Cette essayiste française d’origine algérienne, diplômée de Sciences Po, est à l’origine de plusieurs ouvrages sur l’immigration dans lesquels elle dresse le constat d’une “décomposition française”. Elle a travaillé par le passé avec Dominique de Villepin, François Fillon ou Nicolas Sarkozy. Ce dernier l’a par ailleurs nommée en 2009 au sein du Haut Conseil à l’intégration. Lors de la campagne présidentielle de 2017, Malika Sorel-Sutter s’était affichée en soutien de François Fillon, tout en estimant alors que “Marine Le Pen regarde un certain nombre de réalités en face”. Pas novice en politique donc, elle ne s’est toutefois jamais présentée à une élection.
Lui non plus n’a jamais candidaté à un scrutin. Et au contraire de sa colistière, Fabrice Leggeri n’a aucune carrière politique à son actif. C’est pourtant pour son CV que le RN a souhaité l’enrôler dans la campagne des élections européennes, le plaçant en 3e position sur sa liste. Ce haut fonctionnaire, qui a longtemps travaillé pour différents services du ministère de l’Intérieur, était entre 2015 et 2022 le directeur de Frontex, l’agence européenne des garde-frontières et des garde-côtes. Un profil de poids pour le parti lepéniste qui fait reposer une grande partie de son discours sur la lutte contre l’immigration. Cependant, le passage de Fabrice Leggeri à la tête de Frontex n’a pas laissé que de bons souvenirs puisqu’il a été entaché de scandales, avant qu’il ne démissionne alors qu’une procédure disciplinaire le guettait.
Autre profil “d’ouverture” figurant sur la liste du RN, le policier syndiqué Matthieu Valet. Âgé de 38 ans, cet ancien porte-parole du Syndicat indépendant des Commissaires de police (SICP), habitué aux plateaux de télévision, a confirmé qu’il serait candidat aux élections européennes en 7e position sur la liste nationaliste. L’avocat Alexandre Varaut, qui fut député européen entre 1999 et 2004, élu sur la liste du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers, sera lui aussi sur la liste du RN. Tout comme l’ancienne magistrate pénaliste, Pascale Piera. Leurs positions sur la liste ne sont pas encore connues, mais elles devraient être dévoilées, comme pour le reste des candidats, à l’occasion du rassemblement du RN à Perpignan le 1er mai.
En gras figurent les eurodéputés sortants.
N° | Candidat | Âge | Profession/Engagement | Département |
---|---|---|---|---|
1 | Jordan Bardella | 28 | Président du Rassemblement national, député européen depuis 2019 | - |
2 | Malika Sorel-Sutter | - | Essayiste, ancienne membre du Haut Conseil à l’intégration | - |
3 | Fabrice Leggeri | 56 | Haut fonctionnaire, ancien directeur de Frontex | - |
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7 | Matthieu Valet | 38 | Policier, syndicaliste | - |
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25.04.2024 à 17:24
Hugo Palacin
Alors que les principaux partis ont tous désigné leur tête de liste pour mener la campagne électorale, les sondages sur les élections européennes se succèdent. Autant de sources de satisfaction, d’inquiétude, d’espoir ou de mécontentement pour les candidats et les militants engagés dans cette campagne. Pour mieux s’y retrouver parmi les dizaines de sondages sur […]
L’article Elections européennes 2024 : qu’indiquent les sondages pour la France ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Alors que les principaux partis ont tous désigné leur tête de liste pour mener la campagne électorale, les sondages sur les élections européennes se succèdent. Autant de sources de satisfaction, d’inquiétude, d’espoir ou de mécontentement pour les candidats et les militants engagés dans cette campagne.
Pour mieux s’y retrouver parmi les dizaines de sondages sur les intentions de vote des Français, qui se succèdent en prévision des élections européennes, nous vous proposons cet agrégateur. Il permet de visualiser plus finement l’évolution des intentions de vote des Français, de sondage en sondage, jusqu’au scrutin, le 9 juin.
Depuis mai 2023, nous avons recensé 62 études d’opinion dans notre agrégateur de sondages. Des sondages dont la publication s’est intensifiée depuis janvier 2024, permettant d’observer plus finement et sur une période plus condensée l’évolution des intentions de vote pour les différentes listes candidates aux élections européennes. Depuis avril, la publication de nouvelles études d’opinion est quasi quotidienne.
Première observation, la liste du Rassemblement national (RN), menée par Jordan Bardella, a toujours fait la course en tête. Donné aux alentours de 25 % d’intentions de vote en mai 2023, le RN a depuis largement consolidé sa place de leader dans les sondages, dépassant désormais la barre des 30 %. Dans un sondage réalisé début mars pour le Huffington Post, YouGov place même le parti lepéniste à 33 %.
De fait, l’écart avec la majorité présidentielle se creuse, la liste macroniste ne parvenant pas à progresser dans les sondages. Donnée à environ 19 % en mai 2023, elle a entamé une lente remontée avant de repasser sous la barre des 20 % courant novembre. Depuis, Renaissance et ses alliés baissent peu à peu : testée depuis fin février dans les sondages, Valérie Hayer est donnée à environ 17,5 % d’intentions de vote. Elle était même créditée mi-avril de 16 % d’intentions de vote par Elabe et Harris interactive, son score le plus faible.
La liste alliant le mouvement Place publique et le Parti socialiste (PS-PP) s’affirme depuis plusieurs semaines comme le troisième acteur de cette campagne. Donnée entre 9 et 10 % d’intentions de vote courant février, elle progresse depuis, atteignant désormais 12 % en moyenne. Petit à petit, l’écart avec la majorité présidentielle semble se réduire. Mi-avril, l’institut Harris interactive plaçait la liste menée par Raphaël Glucksmann à 14 %, deux petits points seulement derrière celle de Valérie Hayer (16 %).
Derrière le RN, Renaissance et les socialistes, plusieurs listes se tiennent dans un mouchoir de poche. Depuis les premiers sondages, Les Républicains oscillent entre 7 et 8 % d’intentions de vote, sans vraiment décoller. La France insoumise, sondée au départ aux alentours de 10 %, a depuis chuté dans les études d’opinion et alterne également entre 7 et 8 % en moyenne.
La liste d’Europe Ecologie Les Verts, elle, a longtemps chuté dans les sondages. Au-dessus de la barre des 10 % l’été dernier, les écologistes sont tombés en-dessous des 6 % et peinent désormais à passer les 7 %. Reconquête, enfin, ne décolle pas : le parti d’Eric Zemmour oscille entre 5 et 7 % d’intentions de vote.
Ces 7 listes sont les seules à être constamment créditées de plus de 5 % des voix dans les sondages, ce qui leur permet d’espérer être représentées dans l’hémicycle européen à l’issue du scrutin. Le Parti communiste français vient ensuite avec 3 % d’intentions de vote en moyenne. Un seuil qui n’est pas qualificatif mais qui demeure important, puisqu’il permet de voir une partie des frais de campagne de la liste remboursée.
Les listes présentes sur cette infographie sont celles qui sont testées dans les études d’opinion des instituts de sondage concernant les élections européennes de 2024. A chaque liste est attribuée une courbe. Celle-ci est obtenue par “rolling” : elle suit la moyenne des cinq derniers sondages en date et évolue donc à chaque nouvelle étude d’opinion publiée. Concrètement, si un parti a obtenu 24 %, 25 %, 26 % et 27 % d’intentions de vote lors des quatre derniers sondages et qu’un nouveau sondage le place à 28 %, sa courbe d’évolution se situera désormais à hauteur de 26 %, ce qui équivaut à la moyenne des cinq sondages.
Cette méthode permet de “lisser” les résultats des sondages successifs et d’éviter de trop grandes variations d’une étude d’opinion à l’autre. La tendance des intentions de vote pour chaque parti permet alors d’être observée plus finement, sur le moyen terme et non à plusieurs instants donnés, offrant ainsi une photographie plus large de l’évolution des intentions de vote des Français aux élections européennes du 9 juin 2024.
Sur l’infographie, les résultats des différentes listes pour chacun des sondages pris en compte sont consultables sous forme de points, au second plan. Ils peuvent ainsi être comparés avec la courbe d’évolution de la tendance d’intention de vote de chaque liste.
AR : L’Alliance rurale (liste menée par Jean Lassalle, qui a remplacé Willy Schraen)
Aut. : Autres listes/partis
DLF : Debout la France (liste initialement menée par Nicolas Dupont-Aignan, ayant finalement annoncé son retrait de la campagne des élections européennes)
EAC : Ecologie au centre (liste menée par Jean-Marc Governatori)
EELV : Europe Ecologie Les Verts (liste menée par Marie Toussaint)
EPT : Ecologie positive et Territoires (liste menée par Yann Wehrling)
LFI : La France insoumise (liste menée par Manon Aubry)
LO : Lutte ouvrière (liste menée par Nathalie Arthaud)
LP : Les Patriotes (liste menée par Florian Philippot)
LR : Les Républicains (liste menée par François-Xavier Bellamy)
ND : Nouvelle Donne (liste menée par Pierre Larrouturou)
NE : Notre Europe (liste menée par Jean-Christophe Fromantin)
NPA : Nouveau parti anticapitaliste (liste menée par Selma Labib)
PA : Parti animaliste (liste menée par Hélène Thouy)
PCF : Parti communiste français (liste menée par Léon Deffontaines)
PRG : Parti radical de gauche (liste menée par Guillaume Lacroix, avec Régions et peuples solidaires, et Volt France)
PP : Parti pirate (liste menée par Caroline Zorn)
PS - PP : Parti socialiste et Place publique (liste menée par Raphaël Glucksmann)
Rec. : Reconquête ! (liste menée par Marion Maréchal)
Ren. : Renaissance, avec le Mouvement démocrate, Horizons, le Parti radical et l’Union des démocrates et indépendants (liste menée par Valérie Hayer)
Res. : Résistons ! (liste initialement menée par Jean Lassalle, qui a finalement rejoint la campagne de l’Alliance rurale)
RN : Rassemblement national (liste menée par Jordan Bardella)
UPR : Union populaire républicaine (liste menée par François Asselineau)
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25.04.2024 à 16:51
Hugo Palacin
Qui sera réinvesti par son parti aux élections européennes de juin 2024 ? En haut de la liste ou en position non éligible ? Qui devra faire ses cartons et quitter l’hémicycle strasbourgeois ? Qui retournera se consacrer à ses autres mandats politiques, à son ancienne profession ou, tout simplement, à sa vie personnelle ? Ces questions, beaucoup des […]
L’article Elections européennes : quels eurodéputés français sont candidats ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Qui sera réinvesti par son parti aux élections européennes de juin 2024 ? En haut de la liste ou en position non éligible ? Qui devra faire ses cartons et quitter l’hémicycle strasbourgeois ? Qui retournera se consacrer à ses autres mandats politiques, à son ancienne profession ou, tout simplement, à sa vie personnelle ? Ces questions, beaucoup des 79 eurodéputés français encore en fonctions se les posent eux-mêmes.
Nombreux sont ceux qui ne savent pas s’ils poursuivront leur travail au Parlement européen après le 9 juin. Pour l’ensemble des partis politiques représentés à Strasbourg, les listes de candidats aux élections européennes sont sur le point d’être bouclées (si elles ne le sont pas déjà). D’ici le 17 mai, date limite du dépôt des listes auprès du ministère de l’Intérieur, les tractations en coulisses mèneront bon train, faisant forcément des déçus de dernière minute, relégués aux positions inéligibles, voire hors de la liste.
In fine, les électeurs auront le dernier mot grâce à leur vote, le 9 juin prochain. C’est eux qui décideront du nombre de sièges alloués à chaque formation politique. Autant de facteurs qui laissent dans l’inconnue la grande majorité des 79 élus français en poste au Parlement européen.
Pour le moment, à moins de deux mois du scrutin, 46 d’entre eux ont fait état de leur envie de rempiler. 11 autres, au contraire, ont d’ores et déjà annoncé qu’ils raccrocheraient le costume de député européen à l’issue de leur mandat. Les 22 restants n’ont pas encore fait part de leurs intentions.
Au sein de la majorité présidentielle, 18 députés ont fait connaître leur envie de rempiler. Catherine Amalric, Stéphane Bijoux, Gilles Boyer, Pascal Canfin, Ilana Cicurel, Jérémy Decerle, Laurence Farreng, Sandro Gozi, Bernard Guetta, Valérie Hayer, Pierre Karleskind, Fabienne Keller, Guy Lavocat, Nathalie Loiseau, Irène Tolleret, Marie-Pierre Védrenne, Salima Yenbou et Stéphanie Yon-Courtin, tous élus pour la première fois en 2019, ont confirmé à Toute l’Europe leur ambition de figurer de nouveau sur la liste présidentielle aux élections européennes de 2024.
A l’inverse, Catherine Chabaud, Dominique Riquet et Sylvie Brunet ont fait savoir qu’ils ne seraient pas candidats en juin. La navigatrice Catherine Chabaud a indiqué dès mai 2023 dans un entretien avec Ouest-France qu’elle ne rempilerait pas pour un second mandat. Quant à l’ancien maire de Valenciennes (2002-2012) Dominique Riquet, il quittera le Parlement européen après quinze années à siéger à Strasbourg. Enfin, Sylvie Brunet a confirmé auprès de Toute l’Europe qu’elle ne se représenterait pas non plus.
Les deux élus restants (Christophe Grudler et Max Orville) n’ont pas encore fait état publiquement de leurs intentions. Leur avenir – comme celui des candidats déjà déclarés – dépend en grande partie des tractations qui se jouent en coulisses entre les différentes composantes de la majorité présidentielle. Renaissance, Horizons, le MoDem, le Parti radical, mais aussi l’Union des démocrates et indépendants (UDI), qui s’est alliée au camp présidentiel pour ce scrutin, batailleront pour placer le plus de candidats sur cette future liste. Une chose est certaine : les places seront chères.
Au Rassemblement national (RN) également, la composition de la future liste aux élections européennes se décide en catimini. Pour le moment, seulement trois députés européens du parti d’extrême droite ont fait acte de candidature : Jordan Bardella, président du parti désigné tête de liste du RN pour les élections européennes comme en 2019, Jean-Paul Garraud, président de la délégation française du groupe Identité et démocratie (ID) au Parlement européen, et Eric Minardi, délégué du RN en Polynésie française. Ces deux derniers ont confirmé à Toute l’Europe leur intention de rempiler.
Pour l’heure, deux parlementaires nous ont confié qu’ils ne souhaitaient pas se représenter. Elue à Strasbourg depuis 2014, Dominique Bilde entend désormais se consacrer à sa vie privée. “J’ai 70 ans, je travaille depuis l’âge de 15 ans et je n’ai jamais arrêté. J’ai besoin de repos désormais”, explique-t-elle. Même situation pour Gilles Lebreton : “Ayant, à 65 ans, accompli dix ans de mandat, j’ai décidé de quitter la vie politique et de laisser ma place à plus jeune que moi”. Pour les 13 autres parlementaires du RN en revanche, c’est silence radio.
Chez les députés écologistes, on se verrait bien rester à Strasbourg. 10 d’entre eux sont candidats aux élections européennes, dont 7 sur la liste des Ecologistes - EELV. Parmi les prétendants, Marie Toussaint, investie tête de liste d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) aux élections européennes de 2024, et David Cormand, qui l’épaulera en seconde position sur la liste. Mounir Satouri (4e position), Benoît Biteau (6e), Caroline Roose (7e), Claude Gruffat (12e) et François Thiollet (20e) figurent également sur la liste des écologistes pour ce scrutin.
Damien Carême figurait initialement sur cette liste, en 10e position. En désaccord avec la stratégie des écologistes, il a décidé de démissionner du parti et, par conséquent, de se retirer de la liste. Finalement, il sera bel et bien candidat aux élections européennes, mais sur la liste… de La France insoumise, à la 8e place.
Quant à Lydie Massard, arrivée dans l’hémicycle en 2023 à la suite de l’élection de Yannick Jadot au Sénat français, elle a été désignée cheffe de file par son parti, Régions et peuples solidaires (RPS). Alliés de longue date d’EELV, les régionalistes de RPS, mécontents des places qui leurs étaient accordées sur la future liste écologiste, ont préféré se tourner vers de nouveaux partenaires et former une liste commune avec le Parti radical de gauche (PRG) et Volt. Lydie Massard devrait figurer sur cette liste.
Devenue une figure du Parlement européen, Karima Delli ne sera pas réinvestie par EELV. Les statuts du parti limitent ses élus à trois mandats successifs pour une même fonction. Elue depuis 2009, la présidente de la commission des Transports et du Tourisme devra ainsi quitter Strasbourg (sauf si elle trouve une place sur une autre liste…). Gwendoline Delbos-Corfield ne rempilera pas non plus pour un nouveau mandat européen. Quant à François Alfonsi, il n’a pas donné suite à nos sollicitations.
Comme en 2019, François-Xavier Bellamy a été investi tête de liste pour mener la campagne des Républicains aux élections européennes. Trois de ses anciens colistiers ont confié à Toute l’Europe leur souhait de repartir à ses côtés. Nathalie Colin-Oesterlé, membre du parti Les Centristes, Geoffroy Didier, secrétaire général délégué des Républicains, et Anne Sander, première questeure du Parlement européen, espèrent de nouveau être investis par le parti de droite.
Un seul membre de la délégation française du groupe du Parti populaire européen (PPE) a d’ores et déjà annoncé qu’il ne se représenterait pas. Elu à Strasbourg depuis 2009, Arnaud Danjean a indiqué dans le Journal de Saône-et-Loire qu’il se mettrait en retrait de la vie politique à l’issue de son mandat. Les trois eurodéputés restants (Nadine Morane, Brice Hortefeux et Laurence Sailliet) n’ont pas encore fait état de leurs intentions.
Bis repetita chez les socialistes aussi, s’agissant de la tête de liste. Raphaël Glucksmann mènera la campagne du Parti socialiste (PS), comme en 2019. A ses côtés, en 4e position sur la liste, figurera de nouveau Aurore Lalucq, avec qui il co-préside Place Publique, parti allié au PS. Chez les roses, Nora Mebarek et Christophe Clergeau sont également sur cette liste, respectivement en 2e et 5e positions.
Députée européenne depuis 2009, Sylvie Guillaume ne se représentera pas pour “laisser la place à de nouvelles figures”, a-t-elle indiqué à Toute l’Europe. Pascal Durand, élu en 2019 sur la liste de la majorité présidentielle qu’il a finalement quitté, ne compte pas se représenter non plus.
Enfin, Pierre Larrouturou sera lui aussi candidat, mais pas aux côtés du Parti socialiste et de Place publique cette fois-ci. Le petit parti qu’il a fondé, Nouvelle Donne, présentera sa propre liste aux élections européennes, conjointement avec Allons Enfants, un mouvement qui regroupe des militants exclusivement âgés de moins de 30 ans.
Chez les insoumis, les voyants sont (presque) tous au vert. Manon Aubry a été ré-investie tête de liste par La France insoumise pour mener la campagne, comme en 2019. Younous Omarjee figurera en 2e position sur cette liste, juste devant Marina Mesure (3e). Leïla Chaibi hérite, elle, de la 5e place.
Emmanuel Maurel a décidé de faire campagne sous bannière communiste. Son mouvement, la Gauche républicaine et socialiste (GRS), s’est allié au Parti communiste français (PCF) dans le cadre de ce scrutin. L’avenir européen d’Anne-Sophie Pelletier enfin est plus que compromis, depuis que l’eurodéputée a été exclue de la délégation insoumise en décembre 2023 pour des faits de harcèlement.
Le 6 février 2024, Nicolas Bay est devenu le premier (et le seul) eurodéputé français à siéger au sein du groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR). Elu en 2019 sur la liste du Rassemblement national, il a rallié en 2022 Eric Zemmour et Reconquête lors de l’élection présidentielle française. Lors du scrutin européen de 2024, il figurera en 4e position sur la liste menée par Marion Maréchal.
Quatre députés français siègent aujourd’hui parmi les non-inscrits, tous élus il y a cinq ans sur la liste du Rassemblement national. Gilbert Collard, Maxette Pirbakas et Jérôme Rivière ont quitté le RN après avoir rallié Eric Zemmour et son parti Reconquête lors de l’élection présidentielle de 2022.
La liste du parti d’extrême droite aux élections européennes de 2024 sera menée par Marion Maréchal, mais rien n’indique pour l’instant si les intéressés figureront dessus. Maxette Pirbakas a confirmé à Toute l’Europe son intention de “continuer le travail entrepris”, sans dévoiler pour l’instant auprès de quelle formation politique. Au contraire, Jérôme Rivière a déclaré qu’il ne se représenterait pas pour un nouveau mandat.
Quant à Hervé Juvin, il a été exclu de la délégation française du RN en novembre 2022 après avoir été condamné en appel pour violences conjugales. Difficile d’imaginer le parti de Marine Le Pen l’investir de nouveau pour le prochain scrutin.
Tableau synthétique :
Groupe | Prénom | NOM | Parti | Réponse |
---|---|---|---|---|
Renew Europe | Catherine | AMALRIC | Parti Radical | Oui |
Stéphane | BIJOUX | Renaissance | Oui | |
Gilles | BOYER | Horizons | Oui | |
Sylvie | BRUNET | Mouvement Démocrate | Non | |
Pascal | CANFIN | Renaissance | Oui | |
Catherine | CHABAUD | Mouvement Démocrate | Non | |
Ilana | CICUREL | Renaissance | Oui | |
Jérémy | DECERLE | Renaissance | Oui | |
Laurence | FARRENG | Mouvement Démocrate | Oui | |
Sandro | GOZI | Renaissance | Oui | |
Christophe | GRUDLER | Mouvement Démocrate | - | |
Bernard | GUETTA | Renaissance | Oui | |
Valérie | HAYER | Renaissance | Oui | |
Pierre | KARLESKIND | Renaissance | Oui | |
Fabienne | KELLER | Renaissance | Oui | |
Guy | LAVOCAT | Renaissance | Oui | |
Nathalie | LOISEAU | Horizons | Oui | |
Max | ORVILLE | Mouvement Démocrate | - | |
Dominique | RIQUET | Parti radical | Non | |
Irène | TOLLERET | Renaissance | Oui | |
Marie-Pierre | VEDRENNE | Mouvement Démocrate | Oui | |
Salima | YENBOU | Renaissance | Oui | |
Stéphanie | YON-COURTIN | Renaissance | Oui | |
Identité et démocratie | Mathilde | ANDROUËT | Rassemblement national | - |
Jordan | BARDELLA | Rassemblement national | Oui | |
Aurélia | BEIGNEUX | Rassemblement national | - | |
Dominique | BILDE | Rassemblement national | Non | |
Annika | BRUNA | Rassemblement national | - | |
Patricia | CHAGNON | Rassemblement national | - | |
Marie | DAUCHY | Rassemblement national | - | |
Jean-Paul | GARRAUD | Rassemblement national | Oui | |
Catherine | GRISET | Rassemblement national | - | |
Jean-François | JALKH | Rassemblement national | - | |
France | JAMET | Rassemblement national | - | |
Virginie | JORON | Rassemblement national | - | |
Jean-Lin | LACAPELLE | Rassemblement national | - | |
Gilles | LEBRETON | Rassemblement national | Non | |
Thierry | MARIANI | Rassemblement national | - | |
Eric | MINARDI | Rassemblement national | Oui | |
Philippe | OLIVIER | Rassemblement national | - | |
André | ROUGE | Rassemblement national | - | |
Verts/Alliance libre européenne | François | ALFONSI | Régions et Peuples Solidaires | - |
Benoît | BITEAU | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Damien | CARÊME | - | Oui | |
David | CORMAND | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Gwendoline | DELBOS-CORFIELD | Les Ecologistes - EELV | Non | |
Karima | DELLI | Les Ecologistes - EELV | Non | |
Claude | GRUFFAT | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Lydie | MASSARD | Régions et Peuples Solidaires | Oui | |
Caroline | ROOSE | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Mounir | SATOURI | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
François | THIOLLET | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Marie | TOUSSAINT | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Parti populaire européen | François-Xavier | BELLAMY | Les Républicains | Oui |
Nathalie | COLIN-OESTERLE | Les Centristes | Oui | |
Arnaud | DANJEAN | Les Républicains | Non | |
Geoffroy | DIDIER | Les Républicains | Oui | |
Brice | HORTEFEUX | Les Républicains | - | |
Nadine | MORANO | Les Républicains | - | |
Laurence | SAILLIET | - | - | |
Anne | SANDER | Les Républicains | Oui | |
Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates | Christophe | CLERGEAU | Parti socialiste | Oui |
Pascal | DURAND | - | Non | |
Raphaël | GLUCKSMANN | Place publique | Oui | |
Sylvie | GUILLAUME | Parti socialiste | Non | |
Aurore | LALUCQ | Place publique | Oui | |
Pierre | LARROUTUROU | Nouvelle Donne | Oui | |
Nora | MEBAREK | Parti socialiste | Oui | |
La Gauche - GUE/NGL | Manon | AUBRY | La France Insoumise | Oui |
Leila | CHAIBI | La France Insoumise | Oui | |
Emmanuel | MAUREL | Gauche républicaine et socialiste | Oui | |
Marina | MESURE | La France Insoumise | Oui | |
Younous | OMARJEE | La France Insoumise | Oui | |
Anne-Sophie | PELLETIER | - | - | |
Conservateurs et Réformistes européens | Nicolas | BAY | Reconquête ! | Oui |
Non-inscrits | Gilbert | COLLARD | - | - |
Hervé | JUVIN | - | - | |
Maxette | PIRBAKAS | - | Oui | |
Jérôme | RIVIERE | - | Non |
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25.04.2024 à 16:47
Hugo Palacin
Comme pour chaque campagne électorale, les meetings politiques se succèdent à mesure que le scrutin approche. Ces moments de rencontre entre les candidats et leurs sympathisants permettent aux candidats de mettre en avant leurs propositions programmatiques. Les principaux partis ont d’ores et déjà tenu leurs premiers meetings de campagne, mais bon nombre d’événements continuent d’être […]
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Comme pour chaque campagne électorale, les meetings politiques se succèdent à mesure que le scrutin approche. Ces moments de rencontre entre les candidats et leurs sympathisants permettent aux candidats de mettre en avant leurs propositions programmatiques. Les principaux partis ont d’ores et déjà tenu leurs premiers meetings de campagne, mais bon nombre d’événements continuent d’être organisés un peu partout en France jusqu’au scrutin, le 9 juin.
Sommaire
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Pas de meeting annoncé pour l’instant.
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Pour aller plus loin…
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25.04.2024 à 16:32
Hugo Palacin
Le 9 juin 2024 est indéniablement la date que tous les Français doivent entourer en rouge dans leur agenda. C’est ce jour-là qu’ils seront appelés aux urnes afin d’élire leurs 81 représentants au Parlement européen pour les cinq années à venir. Mais d’ici le scrutin, de nombreuses échéances et dates butoirs ont également leur importance. […]
L’article Elections européennes 2024 : les dates clés jusqu’au scrutin est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Le 9 juin 2024 est indéniablement la date que tous les Français doivent entourer en rouge dans leur agenda. C’est ce jour-là qu’ils seront appelés aux urnes afin d’élire leurs 81 représentants au Parlement européen pour les cinq années à venir.
Mais d’ici le scrutin, de nombreuses échéances et dates butoirs ont également leur importance. Qu’elles concernent la campagne électorale, sa couverture médiatique ou encore les modalités du vote, ces dates doivent être connues du plus grand nombre pour préparer au mieux sa participation à ces élections. Sans compter les rendez-vous qui se dérouleront une fois le scrutin passé. On vous résume tout pour être certain de ne louper aucune date !
Depuis le lundi 15 avril 2024, les chaînes de télévision et stations de radio doivent décompter le temps de parole alloué aux candidats des différentes listes dans leurs programmes. Cette période de décompte du temps de parole durera huit semaines (contre six semaines en 2019). Elle se terminera le vendredi 7 juin, à minuit, juste avant que ne débute la période de réserve (se reporter à cette date plus bas).
Contrairement à l’élection présidentielle, qui implique une période de stricte égalité dans le temps de parole entre les différents candidats, l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) s’en tient à un principe d’équité pour toute la campagne des élections européennes. L’égalité est en effet compliquée à appliquer pour les radios et télévisions en raison du nombre important de listes candidates. Elles étaient 34 lors du précédent scrutin, en 2019.
Clap de fin pour les 705 députés européens de la 9e législature (2019-2024). Le jeudi 25 avril 2024, ils ont achevé ou suspendu leurs travaux au Parlement européen, après cinq années de mandat. Les élus qui ont rejoint le Parlement européen en cours de législature, pour en remplacer d’autres (démissionnaires, partis vers d’autres fonctions ou tout simplement les représentants Britanniques partis après le Brexit), voient eux aussi leur mandat se clôturer.
Les électeurs français ont jusqu’au vendredi 3 mai 2024 pour s’inscrire sur les listes électorales de leur commune, leur permettant ainsi de prendre part aux élections européennes de juin 2024. Une démarche qui peut s’effectuer directement auprès de la mairie de sa ville ou, encore plus facilement, en ligne grâce à un portail. A noter toutefois : pour les inscriptions et changements en ligne, la date limite est fixée au mercredi 1er mai 2024.
Même si vous pensez ne pas être concerné par ces démarches, nous vous recommandons de vérifier votre inscription électorale et votre bureau de vote sur le site Internet dédié. Personne n’est à l’abri d’une erreur ou d’un déménagement mal renseigné. Si vous avez récemment atteint l’âge de 18 ans, vous êtes d’office inscrit sur les listes électorales, mais n’hésitez pas à vérifier quand même, on n’est jamais trop prudent.
Les partis politiques pourront déposer leurs listes de candidats auprès du ministère de l’Intérieur à partir du lundi 6 mai 2024, 9 heures. Cette période de dépôt des déclarations de candidatures se clôturera le vendredi 17 mai 2024 à 18 heures. A partir de 19 heures le même jour se tiendra au ministère de l’Intérieur un tirage au sort déterminant l’ordre de présentation des listes pour l’attribution des panneaux électoraux.
Chaque liste doit comporter 81 candidats (deux de plus qu’en 2019), ce qui correspond au nombre de sièges à pourvoir au Parlement européen pour la France. Ces candidats seront classés de la 1ère à la 81ème place, en alternant hommes et femmes. Outre les citoyens français, tout ressortissant majeur d’un Etat membre de l’UE résidant en France peut se présenter à ce scrutin.
Le ministère de l’Intérieur, en charge de l’organisation des élections, décidera ensuite de la recevabilité de ces candidatures, puis publiera leur ordre, nom et composition au Journal officiel au plus tard le samedi 18 mai 2024.
Le mardi 21 mai 2024 sera installée à Paris la commission nationale de propagande. Pour chaque scrutin en France, cette commission est chargée de contrôler que les candidats aux élections respectent bien les règles en matière de propagande électorale (par exemple un affichage de leurs candidats uniquement sur des emplacements réservés).
Du 21 au 23 mai 2024, les candidats officiellement validés précédemment par le ministère de l’Intérieur devront remettre leurs documents électoraux (circulaire et bulletin de vote) au président de la commission nationale de propagande. Ce dernier s’assurera qu’ils sont bien conformes aux dispositions du code électoral.
Lundi 27 mai 2024 à 00h00, deux semaines avant les élections européennes en France, la campagne officielle débutera dans le pays – même si dans les faits, celle-ci se sera déjà largement invitée dans le débat public et dans les médias depuis plusieurs semaines. A partir de cette date, les emplacements d’affichage de propagande électoraux seront mis en place et utilisables par les candidats.
La campagne officielle durera jusqu’au vendredi 7 juin, minuit. Lui succédera la période de réserve (lire plus bas), qui débutera le samedi 8 juin à 00h00.
La procuration permet de faire entendre sa voix lors des élections, même lorsqu’on est dans l’incapacité de se rendre physiquement aux urnes. Il suffit de choisir un électeur à qui l’on confie son vote, qui se rendra au bureau de vote à votre place. Cette procuration doit être réalisée en amont du scrutin. Une démarche qui sera facilitée pour ces élections européennes.
Un décret publié au Journal officiel à la fin du mois de décembre prévoit que si l’électeur effectue sa procuration en ligne, via le site Internet maprocuration.gouv.fr, il n’aura plus besoin de se rendre physiquement au commissariat ou à la gendarmerie pour faire valider celle-ci, comme c’était le cas jusqu’à présent.
Désormais, il faudra attester de son identité “à l’aide d’un moyen d’identification électronique présumé fiable et certifié”, précise le décret. Un moyen d’identification qui devrait être France Identité, le service public d’identité numérique, probablement au moment de la réalisation de la procuration en ligne. La procuration devrait pouvoir être réalisable jusqu’à la semaine avant le scrutin du 9 juin, mais la date limite n’a pas encore été communiquée.
La commission nationale de propagande a jusqu’au mercredi 5 juin pour faire parvenir aux électeurs et aux mairies les documents électoraux (professions de foi, bulletins de vote…).
Quant aux représentants des différentes listes, ils doivent notifier aux mairies avant le jeudi 6 juin, 18 heures, les noms de leurs assesseurs et délégués qui participeront à la tenue des bureaux de vote le jour du scrutin (une date limité fixée au mercredi 5 juin, 18 heures, pour les territoires où le vote se déroule le samedi 8 juin).
Comme à l’accoutumée, les premiers à voter lors du plus grand scrutin transnational au monde seront les Néerlandais, dès le jeudi 6 juin 2024. Aux Pays-Bas, contrairement à de nombreux autres Etats européens, les élections se tiennent toujours en semaine. Les gouvernements néerlandais successifs ne souhaitaient pas organiser des élections le week-end, qui représente à la fois un moment de repos et de culte. Ainsi, aux Pays-Bas, les élections ont presque toujours lieu le mercredi, jour où les écoles, qui sont transformées en bureau de vote, se vident d’enfants.
Exception faite toutefois pour les élections européennes. L’Acte portant élection des membres du Parlement européen stipule que ce scrutin doit avoir lieu dans chaque pays de l’UE au cours d’une période commençant le jeudi et se terminant le dimanche, les Néerlandais se rendent donc aux urnes le jeudi. Le lendemain, ce sera au tour des Irlandais et des Tchèques de prendre part au vote – ces derniers voteront sur deux jours, également le samedi.
Le vendredi 7 juin 2024 à minuit se clôturera la période de campagne officielle pour les élections européennes en France. La distribution des documents électoraux sera alors interdite. La période de réserve débutera le samedi 8 juin à 00h00. Pendant deux jours, la veille et le jour du scrutin, il est interdit de diffuser tout message ayant le caractère de propagande électorale. La campagne connaîtra un temps mort politique et médiatique, au cours duquel les candidats et acteurs politiques devront rester silencieux.
La règle s’impose également aux médias : aucun propos politique, aucun sondage et aucune estimation en lien avec le scrutin ne devront être diffusés par la presse écrite et numérique, la radio ou la télévision française. Cette période s’arrêtera pour les partis politiques comme pour les médias le dimanche 9 juin 2024 à 20 heures, moment où tomberont les premières estimations des résultats du scrutin européen.
Si la majorité des Français votera le dimanche 9 juin 2024, certains ressortissants seront appelés aux urnes dès le samedi 8 juin en raison du décalage horaire. Seront concernés les habitants de Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Polynésie française et les Français établis sur le continent américain.
La Lettonie, Malte, la Slovaquie et la République tchèque tiendront également leurs élections européennes le samedi 8 juin. L’Italie les organisera samedi 8 et dimanche 9 juin.
C’est le Jour-J pour la majorité des citoyens français. Les métropolitains, les habitants de Wallis-et-Futuna, de Nouvelle-Calédonie, de La Réunion et de Mayotte, ainsi que les Français de l’étranger qui ne vivent pas sur le continent américain, seront appelés aux urnes. Direction l’isoloir pour élire les 81 députés français qui siègeront pour cinq ans à Strasbourg au sein de la 10e législature du Parlement européen (2024-2029).
A partir de 20 heures, les premières estimations seront dévoilées dans les médias français. Les services du Parlement européen commenceront à communiquer des projections globales et leur traduction en nombre de sièges au sein de l’hémicycle, affinées progressivement en fonction des informations complémentaires fournies par chaque pays.
Outre la France, 20 autres Etats membres de l’UE organiseront le scrutin européen ce dimanche : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, Chypre, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, la Lituanie, le Luxembourg, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie et la Suède.
Dès la clôture du scrutin, les autorités nationales de chaque Etat membre communiqueront au Parlement européen le nom des députés élus après avoir vérifié qu’il n’y ait pas d’incompatibilités de mandats. En France, la commission nationale de recensement général des votes devra proclamer les résultats avant le jeudi 13 juin, minuit.
Le travail politique débutera dès le lundi 10 juin. Les leaders des groupes politiques européens entameront leurs négociations pour constituer leurs troupes et commenceront à réfléchir à leurs candidats pour les postes à responsabilité au sein du Parlement européen. Les premières tractations en coulisses entre les différents groupes débuteront également.
La première session de la 10ème législature du Parlement européen débutera officiellement le mardi 16 juillet 2024. Les députés élus ou réélus seront réunis en session constitutive à Strasbourg. Ils éliront alors le président du Parlement européen, ses vice-présidents et les cinq questeurs de l’institution.
Lors des précédentes échéances électorales, le scrutin se déroulait plus tôt, durant le mois de mai, et cette installation s’effectuait ensuite en deux temps, lors de deux sessions plénières distinctes. Pour la première fois en 2024, tout se déroulera lors d’une seule et même session.
Une fois ces désignations effectuées, le Parlement européen pourra se focaliser sur celles qui concernent la Commission européenne, ses commissaires et son président. Les négociations sur le sujet débuteront avec le Conseil européen : c’est en effet aux députés européens de valider le candidat proposé par le Conseil européen à la présidence de la Commission.
Les différentes commissions du Parlement européen auditionneront ensuite les candidats aux postes de commissaires européens. La composition de la nouvelle Commission européenne devrait finalement faire l’objet d’un vote du Parlement européen lors de la session plénière suivante, prévue du 16 au 19 septembre 2024.
Les différentes listes candidates aux élections européennes en France auront jusqu’au vendredi 16 août 2024, 18 heures, pour déposer leurs comptes de campagne auprès de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).
Les députés sortants comme ceux nouvellement élus au Parlement européen devront, à la suite des élections, déposer leurs déclarations de situation patrimoniale auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), et ce avant le lundi 16 septembre 2024. Les eurodéputés entrants devront également déposer une déclaration d’intérêts d’activité. Quant aux sortants, il s’agit d’une déclaration de fin de mandat pour s’assurer qu’ils ne se sont pas enrichis de manière anormale au cours de la mandature.
Retrouvez également le dossier consacré aux élections européennes 2024 sur le site Vie publique.
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25.04.2024 à 15:16
Valentin Ledroit
“Je reviens vous parler d’Europe”. Dans un message posté sur le réseau social X samedi, Emmanuel Macron avait confirmé la date et l’heure de son allocution à la Sorbonne. Jeudi 25 avril, à partir de 11 heures, le président de la République a donc prononcé un nouveau discours dans l’amphithéâtre de l’université parisienne. Il s’est […]
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“Je reviens vous parler d’Europe”. Dans un message posté sur le réseau social X samedi, Emmanuel Macron avait confirmé la date et l’heure de son allocution à la Sorbonne. Jeudi 25 avril, à partir de 11 heures, le président de la République a donc prononcé un nouveau discours dans l’amphithéâtre de l’université parisienne. Il s’est exprimé pendant près de deux heures (1h50).
Si les places s’annonçaient plus que limitées pour assister à l’événement, l’allocution a été retransmise en direct sur les réseaux sociaux de l’Elysée (Facebook et X) ainsi que sur sa page Youtube. Elle est désormais disponible en replay vidéo.
“Je donnerai un peu le cap de ce que le pays a fait et ce vers quoi nous allons et surtout pour les années à venir”, avait précisé le chef de l’Etat jeudi dernier, lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil européen.
Cette intervention fait écho au premier discours prononcé par Emmanuel Macron dans cette même enceinte. En septembre 2017, quatre mois après son accès à la tête de l’Etat, il avait détaillé sa vision de l’Union européenne et fixé un cap, en 2024, pour faire le point. En septembre dernier, l’Elysée en avait déjà tiré un premier bilan.
Si son entourage s’en défend, le discours d’Emmanuel Macron marque l’entrée du chef de l’Etat dans la campagne des élections européennes.
Envie d’en savoir plus ? Retrouvez l’intégralité de notre dossier sur les élections européennes !
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25.04.2024 à 15:13
Hugo Palacin
Il y a 20 ans, le 1er mai 2004, 10 pays européens intégraient en même temps l’Union européenne. Ce “grand élargissement” permettait alors à l’UE de passer de 15 à 25 Etats membres. Aujourd’hui elle en compte 27. Depuis 1957 et sa création par 6 pays fondateurs, l’UE a ainsi connu 7 élargissements (1973, 1981, […]
L’article [Quiz] Connaissez-vous… les dates d’adhésion à l’UE des Etats membres ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Il y a 20 ans, le 1er mai 2004, 10 pays européens intégraient en même temps l’Union européenne. Ce “grand élargissement” permettait alors à l’UE de passer de 15 à 25 Etats membres. Aujourd’hui elle en compte 27.
Depuis 1957 et sa création par 6 pays fondateurs, l’UE a ainsi connu 7 élargissements (1973, 1981, 1986, 1995, 2004, 2007, 2013) et un départ, celui du Royaume-Uni en 2020. Pour l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, saurez-vous retrouver l’année où ils ont intégré l’UE ? A vous de jouer !
Vous souhaitez vous entraîner avant ? Découvrez notre article sur les élargissements de l’Union européenne, de 6 à 27 Etats membres.
Cliquez sur “Play quiz” pour lancer une partie. Vous disposez alors de 5 minutes pour trouver un maximum de bonnes réponses.
Pour chaque Etat membre, Cliquez sur l’année où il a officiellement intégré l’Union européenne. Vous n’êtes pas obligé de répondre dans l’ordre. Vous pouvez passer au pays suivant et y revenir ensuite en cliquant sur les boutons “Next” ou “Prev”.
Au total, 28 réponses sont à trouver. Le Royaume-Uni, qui a quitté l’UE en 2020, fait partie des réponses à trouver au côté des 27 Etats membres actuels de l’UE.
Pour la plupart des années, plusieurs Etats membres sont associés puisque les élargissements concernaient plusieurs pays à la fois. Par exemple, l’élargissement de 2004 a permis l’intégration de 10 pays dans l’UE. 2004 constitue donc la bonne réponse pour 10 Etats dans ce quiz.
Une fois la partie commencée, si vous donnez votre langue au chat, cliquez sur “give up” pour afficher les bonnes réponses.
N’hésitez pas à refaire le quiz pour améliorer votre score et à le partager avec vos amis.
En 1957, 6 pays d’Europe de l’Ouest fondent la la Communauté économique européenne (CEE) et la Communauté européenne de l’énergie atomique (CEEA ou Euratom), à l’origine de l’Union européenne telle que nous la connaissons aujourd’hui. C’est alors l’Europe des 6.
Un premier élargissement intervient en 1973, avec l’intégration de trois nouveaux pays, donnant naissance à l’Europe des 9. Puis un deuxième élargissement en 1981 avec l’adhésion d’un autre pays. On passe alors à l’Europe des 10.
Cinq ans plus tard, en 1986, deux pays du sud du continent intègrent à leur tour l’Union européenne. L’Europe des 12 voit le jour.
Il faudra ensuite attendre quasiment dix ans pour voir le quatrième élargissement. En 1995, deux Etats d’Europe du nord et un d’Europe centrale adhèrent à l’Union. C’est l’Europe des 15.
Dans les années 2000, l’UE connaît une accélération de ses élargissements. Le cinquième, en 2004, est aujourd’hui encore considéré comme le “grand élargissement” de l’Union européenne, puisque dix pays l’intègrent en même temps. On passe alors à l’Europe des 25.
Trois ans plus tard, en 2007, deux Etats d’Europe de l’est participent au sixième élargissement, créant l’Europe des 27. En 2013 enfin, le septième et dernier élargissement en date permet l’intégration d’un 28e Etat membre.
En 2020, le Royaume-Uni quitte officiellement l’Union européenne. Depuis on parle alors d’Europe des 27.
Mais les candidats officiels à l’adhésion sont nombreux, aujourd’hui au nombre de 9 (l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Géorgie, la Macédoine du Nord, la Moldavie, le Monténégro, la Serbie, la Turquie et l’Ukraine). L’UE se prépare ainsi à de nouveaux élargissements à venir dans les prochaines années.
Tentez vos connaissances avec nos autres quiz :
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25.04.2024 à 12:56
Matthieu Quentin
“Que se passe-t-il si Pedro Sánchez démissionne ?”, titre le quotidien espagnol La Vanguardia. “Pedro Sánchez dans la tourmente”, commente pour sa part France info. Le dirigeant socialiste a annoncé mercredi 24 avril, dans une lettre ouverte aux citoyens publiée sur X, qu’il réfléchissait à démissionner après l’annonce de l’ouverture d’une enquête contre son épouse, […]
L’article Espagne : le Premier ministre Pedro Sánchez menace de démissionner après l’ouverture d’une enquête pour corruption visant sa femme est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
“Que se passe-t-il si Pedro Sánchez démissionne ?”, titre le quotidien espagnol La Vanguardia. “Pedro Sánchez dans la tourmente”, commente pour sa part France info. Le dirigeant socialiste a annoncé mercredi 24 avril, dans une lettre ouverte aux citoyens publiée sur X, qu’il réfléchissait à démissionner après l’annonce de l’ouverture d’une enquête contre son épouse, Begoña Gómez, pour “trafic d’influence et corruption”, poursuit la chaîne d’information en continu.
“J’ai besoin de m’arrêter et de réfléchir […] à si je dois rester à la tête du gouvernement ou renoncer à ce grand honneur”, a-t-il écrit à la surprise générale [Le Figaro]. Dénonçant le “harcèlement de la droite et de l’ultradroite”, le chef du gouvernement a déclaré qu’il “communiquera[it] sa décision” lundi 29 avril devant la presse, fait savoir Le Monde.
De fait, l’annonce de Pedro Sánchez intervient à la suite d’une “note de la justice espagnole, ce mercredi, informant de l’ouverture d’une enquête préliminaire sur des soupçons de trafic d’influence et de corruption” contre son épouse, et ce dans “dans le cadre de ses activités professionnelles”, relèvent Les Echos. Cette procédure a en effet été ouverte en raison d’une “plainte du pseudo-syndicat Manos Limpias [Mains propres, NDLR], une association d’extrême droite dont la seule activité connue se centre sur les attaques dirigées contre des responsables de gauche, et le lancement de procédures judiciaires qui ont rarement abouti”, poursuit le quotidien économique.
Reprenant des informations du site espagnol El Confidencial, Manos Limpias “accuse [Begoña] Gómez d’exploiter son mariage avec Sánchez à des fins commerciales”, indique Der Spiegel. Ainsi, il est notamment reproché à l’épouse du Premier ministre espagnol, experte en levée de fonds, d’avoir rencontré “les responsables d’un groupe industriel dont la compagnie aérienne a bénéficié d’un plan de sauvetage de plusieurs centaines de millions d’euros pendant la pandémie”, fait savoir Le Figaro. Par ailleurs, cette entreprise aurait également “sponsorisé des activités d’un groupe d’éducation privée dont Begoña Gómez dirigeait un centre spécialisé sur l’Afrique”, ajoute le quotidien.
Dès lors, cette affaire s’inscrit dans un “climat politique de plus en plus crispé et polarisé, marqué par plusieurs affaires de corruption présumée”, les deux principaux partis politiques, conservateurs et socialistes, multipliant “les attaques depuis plusieurs mois”, note Le Monde. En attendant son annonce officielle prévue lundi 29 avril, “le Premier ministre espagnol [a] suspend[u] ses apparitions publiques”, bien qu’il continuera à travailler avec ses équipes, indique El Mundo.
Après la publication de la lettre ouverte de Pedro Sánchez sur les réseaux sociaux, le Parti populaire (conservateurs), principal parti d’opposition, a immédiatement réagi, accusant le chef du gouvernement espagnol “de jouer le rôle de la victime”, cite Politico. Et d’ajouter que le chef du gouvernement devrait dire la vérité aux Espagnols sur “les scandales qui entourent son parti, son gouvernement et sa partenaire”, plutôt que de disparaître pendant cinq jours, rapporte le média. Pedro Sánchez pense qu’il “est toujours le bon” et que “tous les autres sont mauvais”, a ainsi asséné le vice-président du Sénat espagnol et membre du Parti populaire Javier Maroto, déclarant que le dirigeant socialiste voulait rester au pouvoir à tout prix [Der Spiegel].
De leur côté, les membres du gouvernement ont serré les rangs, prenant la défense du dirigeant socialiste sur les réseaux sociaux et lui envoyant des “forces”, relève le quotidien espagnol La Razón. Parmi eux, la vice-première ministre Yolanda Díaz, qui est à la tête du parti de coalition Sumar (gauche radicale) au gouvernement, a exprimé sa solidarité avec M. Sánchez, déclarant que les forces de droite ne pouvaient “pas gagner” et qu’il fallait “défendre” la démocratie [Politico].
Selon La Razón, l’annonce du Premier ministre espagnol “ouvre une crise sans précédent”, laissant présager plusieurs scénarios possibles. “Sa démission ouvrirait un nouveau processus d’investiture au Parlement”, à quelques semaines des élections régionales en Catalogne le 12 mai puis du scrutin européen le 9 juin, explique Le Monde.
Par ailleurs, Pedro Sánchez “pourrait également laisser au Parlement le soin de décider s’il doit rester en fonction en convoquant un vote de confiance”, auquel cas il aurait besoin d’obtenir le soutien d’une majorité simple des 350 députés de la Chambre basse pour rester en fonction [Politico].
Autre alternative, le dirigeant socialiste pourrait aussi choisir de “convoquer des élections, bien qu’il ne puisse pas le faire immédiatement”, fait remarquer La Razón. Il devrait en effet attendre le 29 mai, soit un an après la dernière dissolution du Congrès des députés, à la suite de laquelle il était resté au pouvoir, déjouant “tous les pronostics” [Les Echos].
“Un départ anticipé pourrait lui permettre de briguer un poste haut placé en Europe”, note de son côté Le Monde. Alors que Pedro Sánchez est annoncé sur la “liste restreinte pour la présidence du Conseil européen”, les chefs d’Etat et de gouvernement se réuniront après les élections européennes pour décider qui occupera le poste, rappelle Politico.
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25.04.2024 à 12:26
Rédaction Toute l'Europe
Vous voyagez en Europe ou vous prévoyez de le faire ? L’Union européenne a mis en place plusieurs règles pour protéger les consommateurs et lutter contre le blanchiment d’argent. Retrouvez l’essentiel de ce qu’il faut savoir pour payer avec des espèces, par chèque ou par carte bancaire en Europe. Paiements en espèces C’est le mode […]
L’article Achats : comment payer dans l’Union européenne et la zone euro ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Vous voyagez en Europe ou vous prévoyez de le faire ? L’Union européenne a mis en place plusieurs règles pour protéger les consommateurs et lutter contre le blanchiment d’argent. Retrouvez l’essentiel de ce qu’il faut savoir pour payer avec des espèces, par chèque ou par carte bancaire en Europe.
C’est le mode de paiement le plus répandu. Vous pouvez utiliser l’euro dans les 20 pays de l’UE membres de la zone euro. Certains pays utilisent très souvent l’argent liquide pour les paiements, comme l’Allemagne. A l’inverse, de nombreux bars, restaurants ou commerces suédois n’acceptent plus les règlements en espèces.
Dans les pays européens qui ne font pas partie de cette zone, de nombreux commerces acceptent les paiements en euros en plus de la monnaie nationale, bien que ce ne soit pas une obligation. C’est par exemple le cas dans les régions touristiques très fréquentées. Certains Etats tiers utilisent aussi l’euro, comme le Kosovo. Vous devez comparer les divers taux de change pratiqués par les banques lors du change des euros contre les devises des autres pays que vous visitez.
Il y a souvent un montant maximum à ne pas dépasser si vous payez en espèces. Le 24 avril dernier, le Parlement européen a validé un accord conclu avec les Etats membres pour imposer un plafond de 10 000 euros pour les paiements en liquide à l’échelle de l’UE. Objectif : limiter le blanchiment d’argent sur le Vieux Continent et permettre une meilleure harmonisation des politiques des Etats membres dans ce domaine, jusque-là très disparates (voir tableau en fin d’article).
Dans les faits, lorsque la législation s’appliquera, les Etats disposeront d’une marge de manœuvre leur permettant de définir un plafond plus strict s’ils le souhaitent, ce qui est déjà le cas dans de nombreux pays. En France, les paiements sont par exemple plafonnés à 1 000 euros en liquide pour les résidents fiscaux français et les professionnels, ainsi qu’à 15 000 euros pour les non-résidents fiscaux. Le paiement en espèces entre particuliers n’est pas limité, même si une trace écrite est obligatoire au-delà de 1 500 euros afin de prouver le versement. Si vous traversez la frontière, sachez que d’autres pays ont des règles comparables, comme la Belgique (3 000 euros de plafond) ou l’Espagne (auprès des commerçants 1 000 euros de plafond de paiement en espèces sinon 10 000 euros pour les non-résidents fiscaux).
Les cartes bancaires internationales (Visa, Mastercard…) vous permettent de régler vos achats et de retirer des espèces dans les distributeurs automatiques de billets. Les cartes bancaires internationales offrent le plus souvent un certain nombre de services connexes, comme des assurances médicales ou des assurances rapatriement.
Pour une utilisation de votre carte de débit ou de crédit dans l’UE, les commerçants ou les banques ne peuvent pas vous facturer de frais supplémentaires (“surfacturation”). Une règle qui ne s’applique pas aux cartes American Express/Diners Club, ni aux cartes de crédit professionnelles, dont la facture est adressée à votre employeur et non à vous personnellement. Vous serez cependant amenés à payer des frais de conversion dans la monnaie nationale si vous voyagez dans un pays hors zone euro.
Au printemps 2020, dû à son utilisation croissante pendant la pandémie de Covid-19, le plafond du paiement sans contact a augmenté dans plusieurs pays européens. Selon le Centre européen des consommateurs, ils sont 19 à avoir fixé ce plafond à 50 euros par transaction, dont la France. La règlementation européenne prévoit deux limites aux règlements sans contact : un maximum de 5 transactions successives par jour ou un montant cumulé de 150 euros. Selon la législation de l’UE, un virement instantané doit par ailleurs être immédiatement traité dans les 10 secondes, quel que soit le jour ou l’heure.
Le pratique du paiement avec son smartphone ou sa montre connectée se répand en Europe. Contrairement aux achats avec la fonction “sans contact” des cartes bancaires, ces nouveaux règlements n’ont pas de plafond. Des frais peuvent s’appliquer à l’étranger, consultez votre banque pour en savoir plus.
Par ailleurs, après l’adoption du règlement européen sur les marchés numériques (le Digital Markets Act, DMA), les concepteurs des téléphones doivent vous permettre de choisir l’application de paiement que vous préférez. Par exemple, Apple ne peut pas vous imposer d’utiliser son service Apple Pay pour vos achats.
Le virement d’une somme d’argent d’un compte bancaire à un autre est aussi très répandu. Les virements se font au sein de la zone SEPA (espace unique de paiement en euros), établie en 2014. Tous les virements entre deux comptes dans cette zone sont exécutés en 1 jour ouvré maximum. Les banques sont autorisées à fixer leurs propres tarifs, mais ils doivent être les mêmes pour les virements nationaux et transfrontaliers, conformément au règlement européen 924/2009. L’identification du bénéficiaire se fait uniquement avec ses codes IBAN et BIC. Pour les virements en devises de l’Espace économique européen (EEE), le délai d’exécution est de maximum 4 jours ouvrables. En revanche, pour les virements en euros en dehors de la zone SEPA et les virements en devises en dehors de l’EEE, les délais peuvent varier.
La Commission européenne a mis en place un formulaire en ligne afin de surveiller si des discriminations à l’IBAN ont toujours lieu dans l’Union européenne. Cette discrimination a lieu lorsque qu’une personne n’est pas en mesure d’effectuer ou de recevoir un virement SEPA (permet à son utilisateur de transférer des fonds vers un autre compte), quel que soit l’Etat membre concerné. Cette discrimination ne devrait pas intervenir au sein de l’UE. Et en cas de problème, le consommateur peut introduire une plainte auprès de l’autorité nationale compétente.
La zone SEPA comprend 37 pays et territoires : les 27 Etats membres de l’Union européenne, les pays de l’Association européenne de libre échange (Islande, Liechtenstein, Norvège, Suisse), ainsi que le Royaume-Uni, le Vatican, Andorre, Gibraltar, Monaco et Saint-Marin.
D’après Your Europe, pour certaines opérations que vous réalisez dans un autre pays européen, votre banque doit vous facturer les mêmes frais pour vos paiements en euros que ceux pour effectuer une transaction similaire dans votre pays d’origine. C’est le cas pour :
C’est une procédure assez méconnue en France mais déjà appliquée dans plusieurs pays européens. Elle permet la rétrofacturation, souvent appelée “chargeback”, du consommateurs si ce dernier a été floué par un professionnel (ou si le vendeur est en liquidation par exemple). Vous pouvez ainsi contester les transactions effectuées par carte bancaire et être remboursé directement et gratuitement par la marque de votre carte bancaire ou votre banque. Initialement instituée par des directives européennes, cette procédure a été étendue par des géants comme Visa et Mastercard afin d’offrir une protection plus large aux consommateurs.
Dans les pays de la zone euro, vous pouvez utiliser un chéquier en euro si les commerçants l’acceptent. Toutefois, les établissements bancaires peuvent prélever des frais, variables d’un établissement à l’autre et qui peuvent être très élevés. L’encaissement d’un chèque en provenance d’un autre pays européen peut, lui aussi, comporter des coûts significatifs, il est donc important de s’en informer au préalable.
Même si c’est un moyen de paiement encore fortement utilisé en France, à l’origine de 88 % des chèques émis dans l’Union européenne selon la Banque centrale européenne (BCE), c’est loin d’être le cas dans les autres pays européens. De nombreux Etats n’acceptent plus les règlements par chèque, comme la Suède. De même pour la Bulgarie, la République tchèque, l’Estonie ou le Danemark.
Un mandat international permet de transférer, à moindre coût, des espèces à l’étranger avec le réseau postal international. Cette opération ne doit pas être liée à un échange commercial.
Pour émettre un mandat ordinaire international, il vous faut vous présenter dans un bureau de poste, remettre les espèces qui doivent être transférées et communiquer le nom et l’adresse du bénéficiaire. Vous ne devez pas nécessairement disposer d’un compte à la Banque postale. Le bénéficiaire reçoit les fonds dans la monnaie qui a été retenue par le pays de destination pour effectuer le paiement. En règle générale, le délai d’acheminement des fonds est le même que celui du courrier (4 à 5 jours pour l’Europe).
Les frais bancaires prélevés pour les retraits et les paiements par carte bancaire dans un autre pays de l’Union européenne sont identiques à ceux payés dans son pays d’origine, y compris dans les pays hors zone euro.
Ainsi, si dans votre pays vous devez payer un euro pour retirer de l’argent dans un distributeur automatique n’appartenant pas au réseau de votre banque, celle-ci peut vous facturer le même montant, mais pas plus, pour un retrait dans un autre pays de l’UE. Les paiements et virement transfrontaliers y sont également au même coût que les paiements et virements nationaux.
Les établissements bancaires doivent vous informer à l’avance des frais qu’ils vous facturent pour tout type de paiements transfrontaliers ou nationaux : par virement, carte bancaire ou chèque. Ces informations sont mises à votre disposition sous forme écrite ou par voie électronique.
En savoir plus
Pays | Plafonnement du paiement en espèces |
Allemagne | Pas de limite |
Autriche | Pas de limite |
Belgique | 3 000 euros |
Bulgarie | 10 000 levs (soit environ 5 110 euros) |
Croatie | 15 000 euros |
Chypre | Pas de limite |
Danemark | Pas de limite entre particuliers mais chez les commerçants on ne peut pas dépenser plus de 20 000 couronnes danoises (soit environ 2 690 euros) |
Espagne | Auprès des commerçants 1 000 euros de plafond de paiement en espèces sinon 10 000 euros pour les non-résidents fiscaux |
Estonie | Pas de limite |
Finlande | Pas de limite |
France | 1 000 euros de plafond pour les résidents fiscaux français et les professionnels et 15 000 euros pour les non-résidents fiscaux français |
Grèce | 500 euros sauf pour l’achat d’un véhicule |
Hongrie | Pas de limite pour le consommateurs mais les personnes morales, associations d’entreprises et particuliers soumis au système de TVA sont limités à 1,5 million de forints par mois (soit environ 3 820 euros) |
Italie | 1 000 euros |
Irlande | Pas de limite |
Lettonie | 7 200 euros |
Lituanie | 3 000 euros |
Luxembourg | Pas de limite |
Malte | Certains article ne peuvent être achetés avec plus de 10 000 euros en espèces |
Norvège | Pas de limite entre particuliers mais pas d’achat auprès de professionnels dépassant 40 000 couronnes norvégiennes (soit environ 3 840 euros) et pour les services pas plus de 10 000 couronnes norvégiennes (soit environ 960 euros) |
Pays-Bas | Pas de limite mais obligation de déclaration des transactions suspectes à compter de 2 000 euros |
Pologne | Paiement entre commerçants plafonné à 15 000 zlotys (soit environ 3 270 euros) |
Portugal | Pour les consommateurs hors du Portugal plafond à 10 000 euros, contre 1 000 euros pour ceux payant leurs impôts au Portugal |
République tchèque | 270 000 couronnes tchèques par jour (soit environ 10 500 euros) |
Roumanie | Entre consommateurs 50 000 lei (soit environ 10 050 euros), auprès des professionnels 5 000 lei (soit environ 1 000 euros) et pour la livraison de biens et services 10 000 lei (soit environ 2 000 euros) par jour |
Royaume-Uni | Pas de limite |
Slovaquie | Entre commerçants et auprès des consommateurs, jusqu’à 5 000 euros, pour les particuliers 15 000 euros |
Slovénie | Les commerçants n’acceptent pas plus de 5 000 euros |
Suède | Pas de limite |
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