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19.04.2024 à 11:45

[Carte] Quelle est la nationalité des personnes naturalisées dans l’Union européenne ?

Matthieu Quentin

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En 2022, 989 900 personnes ont obtenu la nationalité de l’un des Etats membres de l’Union européenne. Un chiffre record depuis qu’Eurostat compile ces données (à savoir 2008), en hausse de 19 % par rapport à 2021. L’an passé, l’Italie a accordé 213 716 naturalisations, ce qui représentait 22 % du total de l’UE. Suivent l’Espagne (181 581), l’Allemagne (166 640), […]

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Texte intégral (3043 mots)

En 2022, 989 900 personnes ont obtenu la nationalité de l’un des Etats membres de l’Union européenne. Un chiffre record depuis qu’Eurostat compile ces données (à savoir 2008), en hausse de 19 % par rapport à 2021.

L’an passé, l’Italie a accordé 213 716 naturalisations, ce qui représentait 22 % du total de l’UE. Suivent l’Espagne (181 581), l’Allemagne (166 640), la France (114 483) et la Suède (92 225).

Si l’on rapporte les naturalisations à l’ensemble de la population du pays, la Suède arrive en tête du classement. Pour 1 000 habitants sur le sol suédois, 9 ont obtenu la nationalité en 2022, tandis que la moyenne dans l’UE s’élève à 2,2 naturalisations pour 1 000 habitants.

Les autres pays ayant enregistré les taux d’acquisition les plus élevés en 2022 étaient le Luxembourg (8,3 ‰), la Belgique (4,2 ‰), l’Espagne (3,8 ‰) et l’Italie (3,6 ‰). A l’inverse, la Slovaquie (0,1 ‰), la Bulgarie (0,1 ‰), la Lituanie (0,2 ‰) et la Croatie (0,2 ‰) enregistrent les taux les plus bas de l’UE, avec moins d’une naturalisation octroyée pour 1 000 résidents.

Comment obtenir la nationalité d’un Etat de l’Union européenne ?

Pour obtenir la nationalité d’un pays de l’Union européenne par naturalisation, il faut généralement justifier d’une durée minimale de résidence sur le territoire.

Ces délais de naturalisation peuvent varier entre 3 ans en Pologne et 10 ans en Autriche, en Espagne, en Italie, en Lituanie ou encore en Slovénie. En France, le délai est de 5 ans, légèrement inférieur à la moyenne européenne (un peu moins de 7 ans).

Des délais moins importants peuvent être accordés si la personne dispose de la citoyenneté d’un autre pays membre de l’UE, si elle est réfugiée ou apatride, ou encore si son conjoint dispose déjà de la nationalité du pays.

Par ailleurs, des tests de langues ou de connaissance du pays sont souvent nécessaires.

Les principaux bénéficiaires

En 2022, parmi les personnes qui ont acquis la citoyenneté d’un Etat membre de l’UE, 87 % étaient auparavant citoyens de pays tiers (c’est-à-dire hors UE). 11 % des citoyens naturalisés dans un pays de l’Union européenne étaient originaires du Maroc (112 697 naturalisés), 9 % de Syrie (90 351 naturalisés), 5 % d’Albanie (50 271), 3 % de Turquie (29 721) et d’Ukraine (29 285).

Les Roumains (37 693), les Polonais (14 000) et les Italiens (10 298) constituent quant à eux les plus grands groupes de citoyens de l’UE qui ont obtenu la nationalité d’un autre pays membre.

Un effet Brexit ?

Depuis 2016, le nombre de Britanniques ayant demandé (et obtenu) la nationalité d’un pays de l’UE a explosé. Il sont passés de 2 480 en 2015 à 6 555 en 2016, augmentant encore en 2017 (15 054 naturalisations), pour finalement atteindre 29 842 en 2019.

Cette dynamique s’est ralentie depuis : en 2022, 9 122 citoyens britanniques ont acquis la nationalité d’un pays membre de l’UE.

Quelle nationalité selon le pays d’origine ?

Les nations d’origine des nouveaux citoyens européens varient fortement selon les pays qui accordent la nationalité. Si les données manquent pour expliquer les causes de ces variations, on peut néanmoins observer quelques tendances.

Ressortissants albanais

Troisième groupe récipiendaire de la citoyenneté européenne en 2022 avec 50 271 naturalisés, 95 % des ressortissants albanais ayant reçu la nationalité d’un pays membre de l’UE ont été naturalisés en Italie (38 129) ou en Grèce (9 631). “L’Albanie a toujours été un pays d’émigration”, indiquait Nathalie Clayer, spécialiste du pays à l’EHESS, à l’hebdomadaire L’Express en 2018. Celle-ci fut cependant temporairement stoppée pendant le régime communiste, entre 1944 et 1991.

Aujourd’hui, le pays est l’un des plus pauvres d’Europe. Le Migration Policy Institute estime qu’au cours de ces 25 dernières années, un tiers de la population a quitté le pays. En 2010, ce mouvement s’est accéléré lorsque les citoyens albanais se sont vu accorder l’entrée sans visa dans l’espace Schengen.

L’achat de passeports

En 2022, 20 240 citoyens russes ont reçu la nationalité d’un pays de l’UE, avant tout allemande (4 710), française (2 434) et finlandaise (2 062). Ils font également partie des principaux récipiendaires des nationalités estonienne, tchèque, bulgare, chypriote, lituanienne ou encore lettone.

Car acquérir la nationalité de certains pays peut s’avérer être plus simple lorsqu’on peut y mettre les moyens. Certains Etats européens ont ainsi mis en place des systèmes de “passeports dorés”, lesquels ont permis aux personnes fortunées, notamment russes et chinoises, d’acquérir leur nationalité en échange d’argent.

A Chypre par exemple, le gouvernement avait mis en place le programme “investissement contre passeport” : 2 millions d’euros devaient être injectés dans l’économie chypriote en échange d’une naturalisation. En 2015, d’après le média EUobserver, la moitié de ces acheteurs étaient Russes. Nicosie a cependant mis fin à ce système le 1er novembre 2020. La Bulgarie en a fait de même en mars 2022.

Cette politique est en revanche toujours en vigueur à Malte, où un investissement minimal de 1,1 million d’euros est nécessaire pour obtenir un passeport. Le pays est dans le viseur de la Commission européenne, puisqu’un passeport émis par un Etat membre de l’Union européenne permet de voyager plus facilement dans l’UE et faciliterait également l’évasion fiscale de certaines grandes fortunes.

Ce système avait été dénoncé par la journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia, assassinée en 2017. Une procédure d’infraction en lien avec les passeports dorés, qui visait alors également Chypre, a été lancée à l’encontre de l’Etat membre par la Commission européenne en 2020. En septembre 2022, l’exécutif européen a saisi la Cour de justice de l’UE contre Malte.

L’Autriche fait également partie des pays proposant un passeport contre un vaste investissement. Mais ses dispositions y sont plus rigides que celles appliquées à Malte et auparavant à Chypre.

Retrait de nationalité

La Commission européenne a demandé le 28 mars 2022 aux Etats concernés de mettre fin aux passeports dorés et de “retirer la citoyenneté” accordée via ces passeports aux Russes et aux Biélorusses aujourd’hui sanctionnés par l’UE, ou qui soutiennent la guerre en Ukraine.

Réfugiés

Les pays du nord de l’UE ont essentiellement naturalisé des ressortissants de pays en guerre ou instables. Ainsi, lAllemagne est le pays où le plus de ressortissants syriens sont naturalisés (534 % des naturalisations de Syriens dans l’UE en 2022), suivi par la Suède (21 %) et les Pays-Bas (16,5 %) .

Avant la crise migratoire de 2015, les pays scandinaves disposaient des politiques d’asile les plus généreuses en Europe, souligne le Migration Policy Institute, et ont accueilli de nombreux ressortissants de Syrie, d’Irak et de Somalie. Avec la Norvège, ils disposent en effet d’une longue tradition d’asile, ce qui a probablement, toujours selon l’institut, conduit les réfugiés à se diriger vers ces Etats plutôt qu’ailleurs en Europe. Après la crise migratoire, les politiques en la matière ont néanmoins été durcies.

Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022, les Etats membres de l’UE ont accueilli de nombreux réfugiés ukrainiens fuyant le conflit. Le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR) comptabilisait ainsi près de 6 millions de réfugiés Ukrainiens dans l’ensemble de l’Europe au 31 décembre 2023. En outre, dans l’ensemble des pays de l’Union européenne partageant une frontière terrestre avec l’Ukraine, à l’exception de la Finlande, les citoyens ukrainiens font partie des quatre premiers pays récipiendaires de la nationalité européenne.

Anciennes colonies

Dans certains pays comme la France ou le Portugal, les principaux récipiendaires de la nationalité (en provenance de pays hors-UE) sont pour la majorité issus d’anciennes colonies. La France a en effet octroyé en 2022 sa nationalité essentiellement à des ressortissants marocains (16 % des étrangers non européens naturalisés), algériens (13 %) et tunisiens (7 %). La situation est la même au Portugal, qui a d’abord accordé la nationalité portugaise à des ressortissants brésiliens (32 %) et capverdiens (11 %).

Les apatrides

L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie figurent parmi les pays ayant le taux de naturalisation le plus bas de l’UE. Mais ce sont aussi les pays dans lesquels les naturalisations concernent le plus souvent des anciens apatrides.

Lorsque la Lettonie et l’Estonie sont devenues indépendantes de l’URSS, respectivement en 1990 et 1991, seuls les citoyens nés dans ces pays avant 1940 et leurs descendants ont reçu les nationalités lettone et estonienne. Ainsi, les minorités russophones qui s’y sont installées durant la période soviétique n’ont pu ni acquérir leur nationalité, ni disposer d’un passeport russe.

Considérées comme des “non-citoyens”, selon le terme utilisé dans les pays baltes, elles ne peuvent pas bénéficier des droits minimaux, comme l’accès aux allocations familiales, à la propriété ou aux emplois dans le service public. Une entorse aux droits fondamentaux et à la Convention européenne des droits de l’homme, qui contraint les Etats à interdire la discrimination envers les apatrides. Des mesures sont prises depuis quelques années dans ces pays pour réduire l’apatridie.

En Lettonie, ces non-citoyens forment une communauté russophone d’environ 200 000 personnes, soit 10 % de la population. En Estonie, ils seraient entre 80 000 et 90 000, sur une population de 1,3 million d’habitants. En Lituanie enfin, les chiffres sont plus bas : n’y résideraient qu’entre 2 400 et 4 500 apatrides.

L’Estonie et la Lettonie ont imposé des tests de langue et de connaissance de la Constitution pour permettre à ces non-citoyens d’obtenir la naturalisation. Ils peuvent toutefois être rédhibitoires pour des populations majoritairement russophones, les cours de langue n’étant par ailleurs pas systématiquement remboursés par le gouvernement.

Apatrides de l’ex-Tchécoslovaquie

Une situation similaire existe pour les ressortissants de l’ex-Tchécoslovaquie. Entre 1948 et 1990, certaines personnes ont perdu la nationalité tchécoslovaque. En République tchèque, la législation nationale prévoit aujourd’hui une procédure spéciale leur permettant d’obtenir la nationalité tchèque.

Le taux d’acquisition de la citoyenneté nationale dans les Etats membres de l’Union européenne

Etat membreNombre de personnes ayant acquis la nationalité du pays en 2022, pour 1 000 habitants (étrangers ou non)
Allemagne2
Autriche1,2
Belgique4,2
Bulgarie0,1
Chypre3,2
Croatie0,2
Danemark0,9
Espagne3,8
Estonie0,6
Finlande1,8
France1,7
Grèce1,2
Hongrie0,3
Irlande2,7
Italie3,6
Lettonie0,5
Lituanie0,2
Luxembourg8,3
Malte1,6
Pays-Bas3
Pologne0,2
Portugal2
République tchèque0,4
Roumanie0,7
Slovaquie0,1
Slovénie0,7
Suède8,8
Union européenne2,2

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19.04.2024 à 11:22

Emmanuel Macron prononcera un grand discours sur l’Europe à la Sorbonne le 25 avril

Hugo Palacin

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La rumeur courait depuis plusieurs semaines déjà, le chef de l’Etat l’a confirmée jeudi 18 avril, en marge du Conseil européen à Bruxelles. Emmanuel Macron prononcera le jeudi 25 avril un grand discours sur l’Europe à l’université de la Sorbonne. Le président de la République y présentera ses propositions de grandes orientations pour l’avenir de […]

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Texte intégral (1244 mots)
Emmanuel Macron a précisé que ce discours sera prononcé en fin de matinée, le jeudi 25 avril - Crédits : Dania Le Lardic / Parlement européen
Emmanuel Macron (ici en octobre 2023) a précisé que ce discours sera prononcé en fin de matinée, le jeudi 25 avril - Crédits : Dania Le Lardic / Parlement européen

La rumeur courait depuis plusieurs semaines déjà, le chef de l’Etat l’a confirmée jeudi 18 avril, en marge du Conseil européen à Bruxelles. Emmanuel Macron prononcera le jeudi 25 avril un grand discours sur l’Europe à l’université de la Sorbonne.

Le président de la République y présentera ses propositions de grandes orientations pour l’avenir de l’Union européenne. “Je donnerai un peu le cap de ce que le pays a fait et ce vers quoi nous allons et surtout pour les années à venir”, a-t-il précisé lors de la conférence de presse à la fin du sommet européen.

Sept ans plus tard, l’acte II

Une séquence qui fera forcément écho à un premier discours du chef de l’Etat prononcé à la Sorbonne, en septembre 2017, déjà sur l’avenir de l’Europe. Il y avait exposé une série de propositions afin de dynamiser l’action de l’UE et de relancer la construction européenne.

Arrivé au pouvoir quatre mois auparavant, Emmanuel Macron avait ainsi pu détailler sa vision de l’UE aux Français, mais également au reste des Européens, à commencer par les dirigeants de l’Union et des Etats membres. Son crédo de l’époque : “une Europe souveraine, unie, démocratique”. Il avait alors fixé un cap, en 2024, pour faire le point sur ce processus de relance du projet européen.

Entrée en campagne ?

Ce deuxième acte à la Sorbonne pourrait, d’une certaine façon, marquer l’entrée du chef de l’Etat dans la campagne des élections européennes, “même si son entourage s’en défend, jugeant qu’il vise d’abord à donner un cap pour l’après-élection européennes de juin”, rapporte Le Figaro. Pour certains observateurs, ce discours pourrait, dans les grandes lignes, faire figure de programme de la majorité présidentielle en vue du scrutin du 9 juin.

Emmanuel Macron a indiqué qu’il prendrait concrètement part à la campagne “dans les moments appropriés, dans le format et le cadre qui convient”. “J’aurai l’occasion, évidemment, comme je l’avais fait il y a cinq ans, de m’engager dans cette campagne, de dire ma conviction pour l’Europe qui, à mes yeux, est un sujet essentiel au sens propre du terme pour notre pays”, a-t-il dit.

Un soutien formel qui pourrait profiter à la tête de liste du camp présidentiel, l’eurodéputée Valérie Hayer. La Mayennaise est aujourd’hui largement distancée dans les sondages par le Rassemblement national (17,5 % des intentions de vote en moyenne contre 32 % pour le RN), et se voit même menacée sur sa gauche par la liste PS-Place publique de Raphaël Glucksmann, en hausse depuis plusieurs semaines dans les études d’opinion.

La Sorbonne, bientôt une tradition ?

Depuis qu’elle a accueilli le discours du chef de l’Etat en septembre 2017, la prestigieuse université de la Sorbonne s’est imposée comme un lieu central de la réflexion sur l’avenir de la construction européenne. Au point de devenir presque incontournable pour les dirigeants européens de passage à Paris.

La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, y a par exemple prononcé un long discours en octobre 2023, sur l’invitation de la revue Le Grand Continent. Marchant dans les pas d’Emmanuel Macron, la Maltaise y a également exposé sa vision de l’Union européenne et de son avenir.

Certains commissaires européens en déplacement dans la capitale n’ont, en revanche, pas eu cette chance, malgré leur volonté exprimée d’imiter le président français.

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18.04.2024 à 18:53

Elections européennes : le temps de parole des candidats décompté à partir du lundi 15 avril

Hugo Palacin

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Une étape importante dans la campagne pour les élections européennes en France. A partir du lundi 15 avril, l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) a entamé son décompte du temps de parole des candidats et soutiens de chaque liste dans les médias audiovisuels. Au nom de la garantie du pluralisme politique, […]

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Texte intégral (1506 mots)
La période de décompte du temps de parole pour les élections européennes de 2024 durera huit semaines, jusqu'au vendredi 7 juin, minuit - Crédits : Capture d'écran France 24
La période de décompte du temps de parole pour les élections européennes de 2024 dure huit semaines, jusqu’au scrutin - Crédits : Capture d’écran France 24

Une étape importante dans la campagne pour les élections européennes en France. A partir du lundi 15 avril, l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) a entamé son décompte du temps de parole des candidats et soutiens de chaque liste dans les médias audiovisuels.

Au nom de la garantie du pluralisme politique, l’autorité doit désormais veiller à ce que le temps de parole à l’antenne soit partagé équitablement entre l’ensemble des listes candidates aux élections européennes en France. Cette période de décompte dure au total huit semaines.

Huit semaines de décompte

Ce décompte s’étend donc jusqu’au vendredi 7 juin inclus, la campagne officielle prenant fin à minuit. Les médias doivent ainsi respecter un principe d’équité entre les différentes listes candidates sur une période de huit semaines précédant le scrutin du dimanche 9 juin, contre six semaines en 2019. “Nous avons souhaité allonger la période de six semaines avant le scrutin à huit semaines, la campagne électorale ayant déjà, de fait, commencé”, avait justifié Roch-Olivier Maistre, président de l’Arcom, le 7 mars dernier.

Contrairement à l’élection présidentielle, qui implique une période de stricte égalité dans le temps de parole pour les différents candidats, l’Arcom s’en tient à un principe d’équité pour toute la campagne des élections européennes. L’égalité n’est en effet pas simple à appliquer pour les radios et télévisions en raison du nombre important de listes candidates. Elles étaient 34 lors du précédent scrutin, en 2019.

17 chaînes de télé et 10 stations de radio concernées

L’Arcom recommande ainsi aux chaînes et stations d’allouer à chaque liste un temps de parole qui prend en compte leur “représentativité” ainsi que leur “implication effective dans la campagne”. L’autorité prend pour critères “les résultats aux précédentes élections européennes, les sondages d’opinion, et les contributions aux débats, lors de réunions publiques ou sur les réseaux sociaux”, détaillait début mars Anne Grand d’Esnon, la conseillère chargée des questions de pluralisme à l’Arcom.

Au total, 17 chaînes de télévision et 10 stations de radio sont concernées par ces règles : TF1, France 2, France 3 (pour son programme national), France 5, France Info (TV), Canal+ (pour ses programmes en clair), M6, BFMTV, CNews, LCI, C8, TMC, RMC Découverte, RMC Story, France 24, TV5 Monde (pour ses programmes propres), Euronews, France Inter, France Info (radio), France Culture, RFI, RTL, Europe 1, RMC, BFM Business, Radio Classique et Sud Radio.

Les géants du numérique pour la première fois concernés

Les médias de presse écrite et en ligne ne sont en revanche pas concernés par les règles de l’Arcom, s’agissant de l’équité du temps de parole. Libre à eux de décider quelle place accorder à chaque liste candidate dans leur traitement de la campagne des élections européennes.

Cependant, comme les médias audiovisuels, ces médias devront respecter, la période de réserve. Celle-ci débute le samedi 8 juin à 0 heure, et dure jusqu’au dimanche 9 juin, 20 heures, lorsque les premiers résultats provisoires du scrutin sont dévoilés.

Nouveauté cette année, l’Arcom a également formulé des recommandations pour les plateformes numériques et réseaux sociaux, conséquence de l’application du DSA (Digital Services Act).

Il est ainsi attendu de Facebook, Google et autres géants du numérique de renforcer leur transparence dans la modération des contenus, dans la mise en avant des informations officielles sur le processus électoral et l’identification des publicités politiques. La période de réserve concerne également ces plateformes numériques.

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