Ce n’est pas parce que les trumpistes américains mènent une croisade contre la «théorie du genre» qu’une critique progressiste de la pensée woke est impossible, estime la sociologue, en réponse à un article critique paru dans «Libé» sur son dernier livre.
La dénonciation d’une prétendue «idéologie woke» dépolitise les injustices et les violences, notamment sexistes et racistes. Elle met aussi hors-jeu toute discussion sur les inégalités de la société française.
Brandi jusqu’à la nausée par des polémistes et des politiques, le terme sert à diaboliser la gauche et ses combats, quels qu’ils soient. Une obsession médiatique pourtant éloignée des préoccupations des Français qui signe un durcissement du débat public.