Autour du numéro de juin 2020. Des chiffres chinois sur le coronavirus, une enquête dans le temple de l'euro ainsi qu'un hommage à quelques missionnaires médiatiques passionnés par l'Amérique latine.
Éditorial de juin 2020. Nul ne peut convaincre un forcené d'agir contre sa nature. Or l'Europe a l'obsession de construire un grand marché. Sans frontières, droits de douane ou subventions. Faute de nouvelles libéralisations commerciales, elle tomberait en effet par terre. C'est ce qu'on appelle la « théorie de la bicyclette » : on doit pédaler vers davantage d'intégration, ou c'est la chute.
Autour du numéro de mai 2020. Un parcours depuis le dossier « Covid-19 : après la crise… les crises » jusqu'aux palmiers de Miami, en passant par la Fondation Saint-Simon.
Édito. Confinées, infantilisées, sidérées autant que terrorisées par les chaînes d'information en continu, les populations sont devenues spectatrices, passives, anéanties. Par la force des choses, les rues se sont vidées. Il n'y a plus ni « gilets jaunes » en France, ni Hirak en Algérie, ni manifestations à Beyrouth ou à Barcelone. Tel un enfant apeuré par le grondement de l'orage, chacun attend de connaître le sort que le pouvoir lui réserve.
Autour du numéro d'avril 2020. Un épisode sous état d'urgence sanitaire : autour du dossier d'avril «Covid-19, et la vie bascula», d'un tweet sur l'Afrique comme cobaye, de Jean-Paul Sartre quarante ans après, et de médias enfin débarrassés de la publicité.
Éditorial d'avril 2020. Une fois cette tragédie surmontée, tout recommencera-t-il comme avant ? Depuis trente ans, chaque crise a nourri l'espérance déraisonnable d'un retour à la raison, d'une prise de conscience, d'un coup d'arrêt. On a cru au confinement puis à l'inversion d'une dynamique sociopolitique dont chacun aurait enfin mesuré les impasses et les menaces.
La France est confinée et France 4 rediffuse à partir du 24 mars « Apocalypse », une série historique constellée d'énormités. L'historien Pierre Grosser en proposait une critique appuyée dans le numéro de février 2020.
Autour du numéro de mars 2020. Cause profonde des pandémies, diplomatie des villes, Toulon, économie numérique et Wakaliwood. Retour des réseaux sur la fantasy gay. Une archive sur une précédente épidémie. Un hommage aux médias hostiles à Bernie Sanders. Épisode 1 du podcast du «Diplo».
Éditorial de mars 2020. La décision britannique de quitter l'Union européenne intervient trop tard. Le départ d'un État qui a incarné à la fois le libre-échange, l'alignement sur Washington, la financiarisation et le néolibéralisme, aurait pu constituer une excellente nouvelle…
Éditorial de janvier 2020. Est-ce déjà la troisième ou la quatrième vague de protestations de masse contre l'ordre néolibéral et ses gouvernants ? De Beyrouth à Santiago, sans oublier Paris, le pouvoir politique paraît en tout cas incapable de rétablir la situation. Y compris quand il recourt à la manière forte.
Un jeune qui sacrifie sa vie comme on le fait dans les régimes autoritaires, des manifestants qui perdent un œil, une main, lors d'une charge de police, des pamphlétaires de droite qui annoncent la guerre civile… Plusieurs mouvements de grève vont intervenir dans les semaines qui viennent. S'ils échouent, où serons-nous l'année prochaine ?
Si Charles de Gaulle s'opposait à l'adhésion du Royaume-Uni au Marché commun parce qu'il pensait que ce pays deviendrait le cheval de Troie américain sur le Vieux Continent, les États-Unis n'ont rien à craindre du Brexit. Car, au fil des décennies, l'Union européenne est devenue leur écurie. La domination de Washington est encore plus humiliante en matière de défense.
Providentielle, la canicule de juillet 2019 ! Elle a occulté une affaire tout aussi révélatrice des dérèglements actuels, mais démocratiques, ceux-là. Aveuglés par la sueur, peu d'Européens ont en effet remarqué que le discours politique dont on les abreuvait depuis au moins trois ans venait d'être dynamité. Et la presse, occupée à d'autres « investigations », ne s'est pas démenée pour le leur signaler.
Pour bien « résister » au racisme américain, faut-il détruire les peintures murales d'un artiste communiste financé par le New Deal ? La question peut paraître d'autant plus absurde que Life of Washington, l'ensemble de treize œuvres de Victor Arnautoff condamné par certains « résistants » californiens, affiche un contenu antiraciste, révolutionnaire pour l'époque. Sur une surface totale de cent cinquante mètres carrés, elles pourfendent l'hypocrisie des proclamations vertueuses des Pères fondateurs de la Constitution américaine, dont George Washington. Malgré cela, la commission scolaire de San Francisco a voté le 25 juin dernier, à l'unanimité, l'effacement des treize peintures d'Arnautoff qui ornent les murs du lycée George Washington depuis son inauguration en 1936. Loin de rendre hommage au premier président (...)