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30.05.2024 à 10:26
lsamuel
Texte intégral (1322 mots)

La justice censure à nouveau la commission d’aptitude aux fonctions de commissaire enquêteur de l’Isère, qui est composée, comme toutes ces commissions, en grande majorité par des maîtres d’ouvrage.

Déjà, l’année dernière, en mars 2023, la cour administrative d’appel de Lyon avait annulé la radiation illégale de Gabriel Ullmann prononcée par cette commission. Radiation de ses fonctions de commissaire enquêteur, à la demande du préfet de l’Isère Beffre, à la suite de son nombre d’avis défavorables jugé trop important lors de ses enquêtes publiques. Corinne Lepage avait qualifié ces commissions de « commissions bidon » dans une tribune parue dans le Monde.

Avant d’être réhabilité, Gabriel Ullmann s’était présenté à trois reprises devant la commission d’aptitude pour sa réinscription sur la liste des commissaires enquêteurs. A savoir en décembre 2020, 2021 et 2022. A chaque fois, sa candidature avait été rejetée. Le tribunal administratif de Lyon, par jugement du 15 mai 2024, a annulé les deux premières décisions. La première pour « méconnaissance des exigences du principe d’impartialité » de la commission d’aptitude, autrement dit pour sa partialité, la seconde pour « erreur manifeste d’appréciation ».

Gabriel Ullmann n’avait pas présenté de recours contre la décision négative de sa candidature de 2022, car le motif de refus avait été le même qu’en 2021 (l’illégalité constatée en 2021 valant pour cette année-là aussi). Ce qui fait quatre décisions illégales à son encontre, en quelques années. Le motif de refus en question se fondait uniquement, comme le souligne le tribunal administratif de Lyon, sur  « les nombreuses procédures contentieuses qui font suite à sa radiation ne lui permettent pas d’exercer pour l’instant des fonctions de commissaire enquêteur dans de bonnes conditions ». Décisions non seulement illégales, mais anticonstitutionnelles en remettant en cause son droit le plus absolu au recours.

Le préfet de l’Isère ne s’y était d’ailleurs pas trompé en tentant de sauver ces décisions par des artifices de procédure (motif inventé, puis substitution de motif, demande de non-lieu à statuer, enfin procédure bâillon avec demande de 5 000 euros de dommages et intérêts pour « diffamation »). Tout cela en vain. Par ces motifs de refus, la commission s’érige en juge et partie et démontre son manque d’impartialité, car les recours en question concernaient… ses propres décisions. C’est un moyen de pression inadmissible. Gabriel Ullmann compte former un recours indemnitaire contre ces décisions illégales, comme la rapporteure publique du tribunal administratif de Lyon lui avait publiquement invité à le faire lors de l’audience ?

De façon générale, on assiste à des pressions de plus en plus vives de la part de ces commissions d’aptitude à l’encontre des commissaires enquêteurs qui se montrent trop critiques pour certains projets. Cette situation hautement préjudiciable s’inscrit parfaitement dans une société de plus en plus délétère.

Mais ce n’est pas tout : l’Etat vient d’être condamné, à deux reprises, pour des illégalités commises contre le commissaire enquêteur Gabriel Ullmann. A la suite de cette annulation, il avait fait un recours en vue d’être indemnisé pour le préjudice matériel et pour le préjudice moral. Le tribunal administratif de Lyon lui a donné à nouveau raison, dans un jugement en date du 15 mai 2024, et a condamné l’Etat « à verser à M. Ullmann une indemnité de 77 000 euros, assortie des intérêts au taux légal à compter du 18 octobre 2022, date de réception de sa demande indemnitaire préalable, en réparation du préjudice que lui a causé l’illégalité de la décision du 6 décembre 2018 le radiant de la liste d’aptitude aux fonctions de commissaire enquêteur ». De plus, le tribunal « met à la charge de l’Etat le versement au requérant de la somme de 1 400 euros au titre des frais d’instance ».

Avant l’affaire Inspira (très gros projet industriel au sud de Lyon, pour lequel la commission d’enquête publique présidée par Gabriel Ullmann avait rendu un avis défavorable), qui avait été la cause de la radiation de ce commissaire enquêteur, il avait également émis un avis défavorable, à la suite d’ailleurs de celui du comité scientifique du parc national de la Vanoise, en qualité de commissaire-enquêteur pour l’enquête publique, qui s’est déroulée du 26 septembre au 28 octobre 2016. Enquête relative à la réalisation d’un réseau d’irrigation par aspersion de prairies de fauche (pour la fabrication du beaufort) sur le territoire des communes de Lanslebourg et Lanslevillard (73). Il s’agissait de détourner des torrents de montagne, dont l’un en cœur du parc national, tous classés réservoirs biologiques, pour en prélever une partie de la ressource. Le coût des travaux, des installations (et de leur entretien) était pris à 100 % en charge par les collectivités et l’Etat.

A la suite de cet avis défavorable, une réunion publique a été organisée par le maître d’ouvrage et les services de l’Etat, le 6 février 2017, à l’Office de tourisme de Lanslevillard afin d’informer les habitants des suites données au projet de réseau d’irrigation soumis à enquête. Là, le directeur départemental des territoires et le sous-préfet de l’arrondissement concerné, réaffirmant à cette occasion le soutien de l’Etat à ce projet, ont exprimé leur désaccord avec l’avis défavorable émis par le commissaire enquêteur, qui n’avait pas été convié à cette réunion, en des termes critiquant ce qu’ils considéraient relever d’un manque d’objectivité et d’un parti pris de Gabriel Ullmann fondé sur des opinions personnelles. Ces critiques ont été réitérées en termes analogues dans le rapport présenté le 15 février 2017 par les services de l’Etat au Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst), dont sont notamment membres des représentants des collectivités, de l’Etat, des représentants des associations et des personnalités qualifiées.

Le tribunal administratif de Lyon, dans un autre jugement en date du 15 mai 2024, a jugé que « l’expression publique et en termes inutilement péjoratifs par les services de l’Etat de leur appréciation sur le travail et l’analyse de M. Ullmann, dont l’indépendance n’a toutefois pas été méconnue ni la probité mise en cause, est constitutive d’une faute de nature à engager la responsabilité de l’Etat ». Et le tribunal de condamner à nouveau l’Etat : « Il résulte de ce qui précède que l’Etat doit être condamné à verser à M. Ullmann la somme de 1 000 euros en réparation du préjudice que le comportement fautif des services de l’Etat dans le département de la Savoie lui a causé ».

Il s’agit là d’un nouvel exemple de comportements de l’Etat à l’encontre de la démocratie environnementale, en essayant de bâillonner, par des moyens illégaux, des experts, notamment, qui n’ont pas l’heur de souscrire à des projets anti-environnementaux.

Photo du haut : Gabriel Ullmann © DR

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29.05.2024 à 23:09
lsamuel
Texte intégral (734 mots)

Face au besoin d’informer sur l’urgence écologique et devant les contraintes économiques que rencontrent les journalistes, l’association des Journalistes-écrivains pour la Nature et l’Écologie (JNE), en partenariat avec l’Université Paris Dauphine – PSL et la Fondation Madeleine, abritée par la Fondation Dauphine, a décidé d’attribuer deux bourses d’un montant de 2 500 euros chacune à des journalistes pigistes afin de les aider à financer leurs frais de reportage.

 

 

 

 

 

Règlement du concours

QUI PEUT PARTICIPER ?
Tout journaliste pigiste. Une attention particulière sera apportée aux jeunes journalistes pour lesquels un coup de pouce peut être particulièrement bienvenu. Cette bourse ne pourra être attribuée qu’une seule fois par personne.

ŒUVRES CONCERNÉES
Tout reportage en France ou à l’étranger, destiné à paraître dans un média francophone reconnu, portant sur un thème lié à l’écologie : protection de la nature, agriculture et alimentation, partage de l’eau, changement climatique… Le reportage devra être effectué avant le 30 avril 2025, sauf cas exceptionnel.

MEMBRES DU JURY
Le jury sera constitué de 3 représentants des JNE et 2 représentants des écoles de journalisme.

CANDIDATURES
Les candidatures doivent être envoyées par mail à l’adresse bourse@jne-asso.net au plus tard le 8 septembre 2024 à minuit.
Les candidats devront envoyer à l’association l’article paru ou le lien de diffusion vers le reportage réalisé suite à l’obtention de la bourse. De leur côté, les JNE s’engagent à mettre en valeur ce reportage sur leur site internet et les réseaux sociaux.

LE DOSSIER DOIT COMPRENDRE :
Le formulaire d’inscription, complété lisiblement, signé par le candidat à télécharger ici et à renvoyer par mail à l’adresse bourse@jne-asso.net,
comprenant :
– une proposition comportant un titre de travail, une motivation, un aperçu de l’approche. Un synopsis détaillé avec la liste des personnes interviewées et des angles choisis.
– un budget.
– un CV et trois exemples de travail (articles, émissions de télévision, de radio, podcast…).

ATTRIBUTION DES BOURSES
Deux bourses de 2 500 euros seront attribuées sous forme de dotation.
La sélection des propositions par le jury se fera durant le mois de septembre sur l’étude des critères suivants :
– l’originalité du sujet.
– la prise en compte des enjeux écologiques et l’application des principes de la Charte pour un journalisme à hauteur de l’urgence écologique dans le choix du traitement du sujet (https://chartejournalismeecologie.fr).
– l’application des recommandations pour le traitement des questions scientifiques du Conseil de Déontologie Journalistique et de Médiation (CDJM) dans le choix des sources (https://cdjm.org/files/recommandations/recommandation_science.pdf).
– la faisabilité pratique et financière du reportage.
– l’impression générale de la proposition (connaissance du sujet, motivation, CV, qualité de l’argumentation).

La remise officielle des bourses se fera le 3 octobre 2024 en fin d’après-midi à l’Université Paris Dauphine – PSL.

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29.05.2024 à 23:00
lsamuel
Lire plus (495 mots)

Notre confrère Maurice Soutif, adhérent de très longue date des JNE, nous a quittés le 19 mai 2024.

par Catherine Perrin *

Après avoir travaillé au sein du magazine Géo pendant près de 20 ans, il avait rejoint le magazine Terre Sauvage comme reporter pigiste en 2000. C’est là que je l’ai rencontré lorsque j’ai intégré la rédaction en 2003. Maurice fait partie de mes meilleurs souvenirs professionnels, je suis certaine qu’il en est de même pour tous les collègues de l’époque. Ce fut un plaisir et un honneur de travailler avec ce journaliste de la vieille école pour qui « conscience professionnelle » n’était pas une vaine expression. Quel que soit le sujet commandé, il commençait toujours par réaliser un long travail de documentation, une bibliographie fournie (ah le sac à dos de Maurice débordant de livres !), vérifiant et recoupant ses sources. Travail de base du journaliste ? Certes, mais à l’heure des fake news et de l’info qui se consomme comme du fast-food, du copier-coller sur internet et de l’IA qui grossit chaque seconde un peu plus, c’est une façon d’œuvrer en voie de disparition.

Précis et rigoureux, Maurice était comme ces nobles artisans qui aiment le travail bien fait. Curieux, il était passionné de nature de voyages, de préhistoire et de civilisations, capable d’écrire aussi bien sur des sujets traitant d’agriculture que de la vie des animaux sauvages, de faire découvrir une région autant que de raconter les grandes expéditions naturalistes. Doté d’une grande érudition, il la partageait en toute simplicité, en en faisant bénéficier ses lecteurs comme ses collègues sans prétention aucune. Discuter avec lui était toujours un vrai plaisir, autant que lire sa prose. Maurice fut une des grandes plumes de Terre sauvage. Je me souviens de ces moments à la rédaction où nous découvrions ses articles avant les lecteurs. On savourait ce privilège, en dégustant les papiers de Maurice comme des friandises. Qu’il nous parle du Marsupilami et autres créatures imaginaires, des voyages de Lapérouse, de la nature en Seine-Saint-Denis ou dans la baie du Mont Saint-Michel, son écriture était toujours vivante, parfaite et teintée d’humour car Maurice en avait beaucoup, autant que de gentillesse.

* Rédactrice en chef adjointe de Terre sauvage.

Les JNE, dont Maurice Soutif était un fidèle adhérent, adressent leurs condoléances à ses filles, au reste de sa famille et à ses proches.

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29.05.2024 à 16:10
lsamuel
Texte intégral (2882 mots)

Cette année 2022 a été marquée par une ouverture vers l’extérieur avec la participation à la rédaction de la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique, de l’écriture d’une Recommandation pour le traitement des questions scientifiques avec le Conseil de Déontologie Journalistique et de Médiation (CDJM) ainsi que la participation au Festival de la photo animalière et de nature de Montier-en-Der et de nombreux partenariats avec des associations et syndicats de journalistes.

THEME DE L’ANNEE

En 2022, nous avons choisi de développer le thème de la sobriété à travers des visio-conférences proposées par Jean-Claude Noyé Comment construire une démocratie écologique ? avec le philosophe Dominique Bourg, Quels sont les freins individuels à l’adoption d’un mode de vie vraiment sobre ? avec l’essayiste Michel Maxime Egger, et un débat animé par Christel Leca et Caroline Pelé consacré à la sobriété dans les territoires avec Barbara Nicoloso.

Nous avons aussi soutenu le projet de débats autour des 50 ans du rapport Meadows, initié par notre adhérente Audrey Boehly, devenue depuis vice-présidente des JNE, à l’occasion de la sortie de son podcast Dernières limites, car cette initiative s’inscrivait parfaitement dans ce que nous souhaitions mettre en place autour de la sobriété. C’est ça la force d’une association comme la nôtre : s’appuyer sur les compétences de ses membres, voire leur donner un coup de pouce quand nos projets se rencontrent.

VISIO-CONFERENCES

Mais nous n’avons pas parlé de sobriété toute l’année et il y a aussi eu d’autres débats en visio-conférences : Qui veut la peau des écolos ? Avec Marc Giraud, Danièle Boone, Inès Léraud, Hervé Kempf (tous JNE), débat animé par Suzanne Körösi. Et Nucléaire stop ou encore ? Organisé en collaboration avec l’AJE, avec le journaliste Antoine de Ravignan et animé par Jean-Luc Fessard.

CONGRES

Sur une proposition de Sylvie Mayer, nous nous sommes rendus pour notre congrès à Saint-Germain de Calberte, dans les montagnes magnifiques des Cévennes. Nous y avons bénéficié du soutien des élus locaux et de l’accompagnement de notre adhérent ethnobotaniste Alain Renaux, qui nous a fait découvrir les usages des plantes sauvages et médicinales lors d’une balade en forêt et de la visite du jardin ethnobotanique de Maison Rouge à Saint-Jean-du-Gard, qu’il a créé.

VOYAGES

D’autres voyages de presse ont eu lieu : un en Alsace, à Ungersheim et Muttersholtz, deux villes en transition, très actives en matière de développement des énergies renouvelables, de lien avec la nature et de soutien à l’agriculture bio et locale. Ce voyage était organisé par Jean-Claude Noyé. Un autre déplacement a eu lieu au Festival de photographie animalière et de nature de Montier-en-Der, où se rendent nombre de nos adhérents photographes et naturalistes et qui était cette année parrainé entre autres par Marc Giraud, ancien membre du CA des JNE. Sous la houlette de Myriam Goldminc qui a fait l’interface entre les organisateurs du festival et les JNE, nous avons animé trois tables rondes et cinq émissions de radio. Ce furent des journées au rythme soutenu, mais aussi un moment très convivial, avec comme clou du spectacle la contemplation du vol des grues dans le petit matin frais.

Le CA a aussi choisi de soutenir le déplacement de deux adhérentes à la COP 27. Même si nous avons eu des débats sur l’empreinte carbone de ce voyage, nous avons décidé d’aider au financement du voyage de ces deux journalistes pigistes, Anne Henry et Houmi Ahamed-Mikidache, qui grâce à cela ont pu produire des articles pour leurs médias respectifs et pour le site des JNE.

RESTAURANTS

Sous la houlette de Jean-Luc Fessard, bientôt rejoint par Tiana Salles, nous nous sommes retrouvés 4 fois pour déjeuner au restaurant. Des initiatives qui sont à la fois l’occasion de découvrir des démarches engagées pour une cuisine avec des produits naturels et locaux et d’apprendre à mieux nous connaître.

COLLABORATIONS AVEC l’AJE et l’AJSPI

Avec l’Association des Journalistes de l’Environnement (AJE) et l’Association des Journalistes de la Presse Scientifique et d’Information (AJSPI), nous nous sommes retrouvés autour de l’idée qu’il fallait inciter nos confrères de la presse généraliste et politique à mieux traiter les sujets touchant au changement climatique et à la biodiversité lors des élections présidentielle et législatives, ce qui nous a conduit à écrire un communiqué dans ce sens, puis à prendre contact avec des écoles de journalisme pour leur proposer d’embaucher nos adhérents comme formateurs. Nous nous sommes aussi attelés à la rédaction d’un kit media visant à donner à nos confrères des connaissances de base sur l’écologie, projet resté malheureusement inabouti car très chronophage.

CHARTE POUR UN JOURNALISME A LA HAUTEUR DE L’URGENCE ECOLOGIQUE

Sur cette lancée, nous avons répondu positivement à l’appel d’Anne-Sophie Novel, notre vice-présidente et du média Vert, pour travailler à l’écriture d’une Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique, avec une vingtaine de journalistes issus de différents médias. Nous étions trois membres des JNE à intégrer ce groupe de travail : Hervé Kempf, rédacteur en chef de Reporterre, Anne-Sophie Novel et moi-même. Cette charte a reçu un très bon accueil dans la profession, puisque 1200 journalistes et des dizaines de rédactions l’ont signée. Maintenant, une autre étape reste à franchir afin de déterminer si nous souhaitons aller plus loin pour aider les confrères qui l’ont signée à la mettre en application et à répondre à leurs interrogations, leurs besoins de formation.

RECOMMANDATION SUR LE TRAITEMENT DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES

Nous avions aussi sollicité le Conseil de Déontologie Journalistique et de Médiation (CDJM) via notre représentante au conseil d’administration de cette association, Christel Leca, concernant la façon dont on pourrait aider les journalistes à mieux traiter les questions de climat et de biodiversité. Cela a donné lieu à l’écriture d’une Recommandation sur le traitement des questions scientifiques où il est également question des autres disciplines scientifiques. J’y ai participé pour les JNE, aux côtés d’autres confrères, sous la houlette de Christel Leca, qui pilotait le groupe de travail.

LES JNE EN REGION

Les JNE ont continué à affirmer leur présence en y organisant des événements.

Hauts-de-France (avec Anne Henry) : Conférence à Lille sur le journalisme de solutions en présence de l’experte nationale Sophie Roland, en lien avec le Club de la presse local et la MRES, la Maison régionale de l’environnement et des solidarités.

Nouvelle-Aquitaine (avec Frédéric Plénard) : webinaire « Les bassines agricoles sont-elle nécessaires à la société ? » le 6 avril 2022 (donc un an avant la grande manifestation de mars 2023 à Sainte Soline) en présence d’éleveurs, de la Confédération paysanne des Deux-Sèvres, d’un porte-parole du collectif Bassines non merci et d’une hydrologue.

Centre-Val de Loire (avec Catherine Levesque-Lecointre) : Assises du journalisme à Tours du 9 au 13 mai, avec l’organisation d’un débat « Comment faire de l’écologie un vrai sujet politique ? » en présence d’Anne-Sophie Novel et en partenariat avec le Club de la presse Val de Loire.

Grand Est (Myriam Goldminc) : 25e Festival international de la photo animalière et de nature de Montier-en-Der du 17 au 20 novembre avec de nombreuses conférences animées par les JNE.

Régulièrement, les JNE en région se retrouvent en visio pour partager des informations sous la houlette d’Anne Henry et d’Isabel Soubelet. Et durant l’année, chacun tente de prendre en charge sur son territoire une initiative au nom des JNE : animation d’une conférence, formation, participation à un jury … avec l’appui de l’association en matière de communication.

PRIX ECO-REPORTAGES

Depuis plusieurs années, les JNE sont membres du jury du prix Eco-Reportages créé par le Club de la presse Drôme-Ardèche et notre adhérente Louisette Gouverne. Un prix qui récompense des reportages sur l’écologie et permet de donner un coup de pouce financier à des confrères et de mettre en avant leur travail.

COMMUNICATION

En un an, le site internet des JNE a presque doublé son audience, avec 15000 utilisateurs réguliers, mais sa fréquentation reste encore modeste. Il est à la fois une vitrine pour l’association et un lieu d’expression pour les adhérents qui sont une vingtaine à y participer régulièrement sous la houlette de Laurent Samuel, rédacteur en chef, et de Danièle Boone, qui pilote la rubrique livres et assure la rédaction et la mise en page de la belle newsletter annonçant les articles parus.

Nous avons aussi un compte twitter qui assure une revue de presse quasi quotidienne grâce à Laurent Samuel, ainsi qu’une page et un groupe Facebook, un peu moins actifs, faute d’avoir défini une stratégie précise et un groupe de travail pour seconder Laurent Samuel, et une page LinkedIn, quasiment inactive en 2022 mais qui depuis janvier 2023 et la mise en place des Jeudis de l’écologie commence à prendre de l’essor. N’hésitez pas à faire vivre avec nous ces réseaux sociaux en relayant des messages ou en en créant.

Nous avons aussi une lettre interne qui relaie principalement les activités des adhérents et la date de parution de leurs livres, dont la rédaction est assurée par moi-même et nous avons aussi réalisé des flyers pour présenter notre activité.

COMMUNIQUES

En 2022, nous avons multiplié les tribunes et communiqués de presse, dont certains ont été réalisés avec d’autres associations.

Avec l’AJE et l’AJSPI, outre la tribune déjà citée plus haut, nous avons lancé un appel à soutenir les journalistes et l’information en Ukraine et en Russie (une initiative de Valéry Laramée de l’AJE) qui a réuni également des syndicats et la Fédération internationale des journalistes.

Nous nous sommes aussi associés aux syndicats de journalistes et à d’autres organisations professionnelles pour signer un Appel contre la concentration des médias intitulé Stop Bolloré, ainsi qu’un appel au gouvernement pour qu’il autorise l’accueil d’un journaliste syrien demandeur d’asile.

Nous avons également rédigé un communiqué de soutien à notre adhérent, Jean-François Noblet, poursuivi pour diffamation pour avoir dénoncé sur les ondes de France Bleu Isère l’ouverture de la chasse dans la réserve naturelle des Hauts plateaux du Vercors. Depuis, on attend toujours le résultat du procès en appel de Jean-François qui doit intervenir le 4 juillet, mais en attendant, Jean-François ainsi que les associations de protection de la nature ont gagné sur un point : il n’y aura pas de chasse sur les hauts plateaux du Vercors.

Puis – les temps n’étant décidément pas favorables à l’exercice du métier de journaliste couvrant les questions d’écologie – nous avons également rédigé un communiqué de soutien à notre adhérent Grégoire Souchay, journaliste pour Reporterre ayant suivi l’action des Faucheurs volontaires qui s’étaient introduits dans les locaux d’une entreprise semencière afin d’y rechercher des semences OGM. Nous avons appris la semaine dernière que Grégoire Souchay a été relaxé et nous nous en réjouissons.

ADHESIONS

Parmi nos adhérents, nous avons appris avec tristesse le décès de Nicole Lauroy, l’une des pionnières ayant parlé d’écologie dans la presse féminine, qui était notre présidente d’honneur. Mais nous avons aussi accueilli six nouveaux membres ordinaires et un membre associé en 2022 et depuis janvier 2023, les adhésions se multiplient. Peut-être est-ce dû au dynamisme que nous avons su insuffler grâce à la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique, au lancement des Jeudis de l’écologie et à la plus grande visibilité des JNE sur les réseaux sociaux. Pour adhérer, il faut télécharger une demande d’adhésion sur le site JNE, trouver deux parrains et adresser le tout à Suzanne Körösi qui coordonne les demandes d’adhésion. N’hésitez pas à parrainer des personnes qui vous semblent partager notre vision de nos métiers et qui ont des compétences à apporter à l’association.

EN CONCLUSION

Il est intéressant de comparer ce que nous avons fait avec le projet d’orientation que nous avions voté en 2020. Ce dernier comportait 3 axes :

Soutenir les adhérent.e.s dans la pratique de leur métier

Depuis 2020, nous n’avons pas fait de webinaire sur le métier d’auteur ou de journaliste, ni de formations comme nous nous étions engagés à le faire. Une voie à approfondir pour mieux cerner le statut d’auteur ou de journaliste, développer les échanges entre confrères. Parmi les formations que nous pensons proposer : la sécurité informatique, la création de documentaires pour la radio… Cependant, nous avons participé au déplacement de deux journalistes à la COP27, organisé des voyages de presse et nous essayons de mettre en avant vos activités sur les réseaux sociaux, ce qui est aussi une façon de soutenir les adhérents.

Communiquer vers l’extérieur

Renforcer la présence des JNE sur internet et les réseaux sociaux : cela a été fait pour le site internet, mais pas pour les réseaux sociaux. Il nous manque des forces vives…

Faire remonter les « infox » dans le domaine de l’environnement : faute de temps, nous n’avons pas pu mettre en place la production de vidéos régulières comme nous l’avions décidé à l’AG 2020 sur la proposition de Marc Giraud.

Donner la priorité à une ou deux thématiques pour l’année : fait.

Faire remonter des sujets méconnus ou pas assez connus : on le fait en partie par l’intermédiaire de nos visio-conférences désormais ouvertes à tous ou par celui de notre site, mais cela gagnerait à être développé.

Renforcer la présence des JNE dans des manifestations : fait grâce à nos déplacements à Montier-en-Der, à la COP27.

Renforcer la présence des JNE en région : la dynamique amorcée en 2020 continue.

Renforcer les relations des JNE acec des journalistes étrangers : une piste que l’on pourrait développer.

Aider les journalistes à développer une information de qualité

Défendre l’information sur l’écologie : nous l’avons fait à travers la rédaction de la Recommandation sur le traitement des questions scientifiques avec le CDJM, ainsi qu’à travers la rédaction de la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique.

Développer les relations avec des écoles de journalisme : les contacts amorcés avec les écoles de journalisme sont un peu retombés ces derniers mois.

Pour finir, je dirais que l’association a montré un bon dynamisme en 2022 grâce à l’implication d’un grand nombre de membres actifs qui n’hésitent pas à organiser des voyages, animer des conférences, écrire des articles pour le site. Il nous faut maintenant trouver de nouveaux adhérents, mais il me semble que cette dynamique est en marche.

 

Le 11/06/2023, Carine Mayo.

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29.05.2024 à 15:51
lsamuel
Texte intégral (2206 mots)

L’année 2023 a été marquée par une activité plus ouverte vers l’extérieur avec les Jeudis de l’écologie et plus axée sur la communication avec le développement de la présence des JNE sur les réseaux sociaux tels que LinkedIn et YouTube.

Jeudis de l’écologie

En janvier 2023 ont été inaugurés de nouveaux rendez-vous à l’Académie du Climat à Paris, qui met à notre disposition une salle gratuitement chaque mois. Ces tables rondes ouvertes à tout public sont filmées et accessibles en direct ou en différé sur la chaîne YouTube des JNE. Elles ont été organisées par les JNE, souvent en collaboration avec l’Institut Momentum et l’Association des Journalistes du Jardin et de l’Horticulture (AJJH) et animées par Agnès Sinaï, membre des JNE et directrice de l’Institut Momentum, Isabelle Vauconsant et Sylvie Ligny, membres à la fois des JNE et de l’AJJH ainsi qu’Antoine Bonfils et moi-même.

De nombreux thèmes ont été abordés : la démographie, la guerre, la sobriété énergétique, l’eau, les low tech, la santé, le nucléaire, la radicalité en matière d’écologie, les droits de la nature et l’arbre en milieu urbain. Certains adhérents ont été intervenants lors de ces débats : Michel Sourrouille et Laure Noualhat pour la démographie, Ben Cramer pour la guerre, Hervé Kempf et Thomas Blosseville pour le nucléaire. D’autres ont participé à leur organisation et au choix des intervenants comme Jean-Claude Noyé et Isabel Soubelet pour la santé, Pierre Grillet pour l’eau. L’intérêt de ces Jeudis de l’écologie, c’est qu’ils permettent de creuser des thèmes différents et élargissent la notoriété des JNE, puisque ces événements ont pu réunir 70 personnes dans une salle alors que les vidéos ont enregistré entre 180 et plus de 700 vues pour celle sur le nucléaire. Sans compter, toutes les personnes – plusieurs dizaines à chaque fois – qui demandent à recevoir nos informations. Le bémol, c’est que peu de JNE viennent assister à ces débats. Mais heureusement, certains adhérents nous soutiennent à distance en nous envoyant des mots d’encouragement lors de la tenue de ces débats et c’est précieux !

Des rencontres en visio-conférence

Trois rencontres ont été organisées par des membres de l’association :

– Une visio-conférence sur la décroissance avec Timothée Parrique, auteur de Ralentir ou périr, l’économie de la décroissance. Un événement proposé et animé par Jean-Claude Noyé.

– Un événement avec Patrick Blandin, ancien professeur d’écologie du Muséum National d’Histoire Naturelle et président d’honneur de l’UICN autour du manifeste éthique de l’UICN, organisé et animé par Christine Virbel Alonso.

– Une rencontre avec Patrick Lavelle, professeur Emérite à l’Institut d’Ecologie et des Sciences environnementales (IEES-BIODIS) et Christophe Gatineau (JNE), agronome et auteur de plusieurs articles et livres sur les vers de terre.

Les JNE en région

Ce groupe est animé par Anne Henry dans les Hauts-de-France avec l’aide d’Isabel Soubelet à Marseille. Les JNE comptent une dizaine de correspondants locaux. C’est ainsi que nous avons pu organiser les déplacements à Sainte-Soline grâce à Pierre Grillet et à Bure grâce à Myriam Goldminc. Certains contribuent également au nom des JNE à des événements locaux comme Catherine Levesque aux Assises du journalisme à Tours. En 2023, trois réunions en visio-conférence ont été organisées pour les JNE en région. C’est l’occasion de présenter pour chacun de présenter l’actualité de sa région et son activité et c’est souvent un moyen de développer de l’entraide et du partage d’information. Mais, si les JNE restent actifs en région, certains ont cependant l’impression que « tout se passe à Paris ». Un axe de réflexion dont ce groupe pourrait se saisir.

Voyages

Sainte-Soline

A l’initiative de Pierre Grillet, notre représentant dans le Poitou, nous avons organisé le déplacement de six JNE à la manifestation anti-bassines de Sainte Soline en mars 2023. Les membres de l’association présents ont pu faire une visite naturaliste dans le marais poitevin pour comprendre les enjeux autour de l’eau, rencontrer le président de la chambre d’agriculture et suivre la manifestation et les nombreux débats qui l’ont accompagnée.

Bure

Grâce à la ténacité de Myriam Goldminc, notre représentante en Champagne-Ardenne, sept d’entre nous se sont rendus sur le site choisi par l’Etat pour enfouir les déchets nucléaires à Bure. Nous avons pu faire la visite du projet Cigeo à 500 mètres sous terre, qui préfigure ce que serait le site d’enfouissement des déchets et rencontrer les opposants à ce projet.

Sorties au restaurant

Grâce à Jean-Luc Fessard et à Tiana Salles, huit rencontres au restaurant ont été organisées en 2023 à Paris. Une occasion pour les adhérents de se retrouver et d’échanger. Il reste à voir si cela continue maintenant que Jean-Luc a déménagé et si quelqu’un est prêt à reprendre le flambeau.

Les JNE sur le net

La fréquentation de notre site internet continue sa progression grâce aux efforts conjugués de Laurent Samuel, rédacteur en chef , qui assure une présence quasi journalière pour mettre en ligne les articles que vous lui envoyez, et de Danièle Boone qui s’occupe de la rubrique livres et de la lettre d’informations liée au site. En 2023, le site internet des JNE a reçu 16 000 utilisateurs réguliers. Ils étaient 15 000 utilisateurs en 2022. Merci à tous les contributeurs réguliers ou occasionnels : M’hamed Rebah, Jean-Claude Génot, Pierre Grillet, Christine Virbel, Gabriel Ullmann, Marc Giraud, Marie-Hélène Léon, Marie-Joséphine Grojean, Olivier Nouaillas, Myriam Goldminc, Jean-Claude Noyé, Pascale d’Erm… Et pardon pour ceux que j’oublie.

Sur X (anciennement Twitter), notre compte (@AssoJNE) a dépassé les 5000 abonnés, contre environ 4800 en 2022. Toute l’actualité de l’écologie y est couverte sous la forme de messages renvoyant à des articles de presse, aux événements JNE (webinaires, jeudis de l’écologie, etc.). Vous pouvez avoir un aperçu de ces messages sur notre site en bas de la page d’accueil  où le dernier message mis en ligne apparaît.

Sur Facebook, le groupe JNE, réservé aux adhérents, comptait début janvier 75 membres, contre 68 en 2022. Autrement dit, les deux tiers des JNE ne sont pas inscrits. Chaque membre peut poster des messages dans ce groupe, option que peu d’entre eux utilisent. La page Facebook est quant à elle accessible à tous les internautes. Le nombre de « followers » (personnes qui la suivent régulièrement) est resté stable depuis l’an dernier : autour de 1800. Et 1700 internautes « aiment » notre page. La rubrique « événements » permet de s’inscrire aux activités des JNE ouvertes au public, telles que nos Jeudis de l’écologie.

Sur YouTube, la chaîne JNE, gratuite et accessible à tous comptait début janvier 256 abonnés, soit une nette progression par rapport à l’année précédente (75 abonnés), grâce à la mise en ligne des Jeudis de l’écologie. Elle proposait à cette date 76 vidéos. Les plus visionnées ont été, outre celle avec Pierre Lieutaghi (1800 vues) et celle avec le philosophe Alain Deneault (1700 vues), celles des Jeudis de l’écologie consacrés aux limites du nucléaire (698 vues), au partage de l’eau (433 vues)…

Les JNE sont aussi présents sur LinkedIn avec 640 abonnés au 31 janvier 2024. Y sont présentés les publications des adhérents et les événements organisés par notre association. Là aussi, la fréquentation continue d’augmenter grâce à une mise en ligne régulière d’informations.

Lettre interne

Trente-huit lettres internes ont été envoyées en 2023. Ces lettres sont constituées des informations que vous nous envoyez ou que nous recevons, principalement des annonces de parutions de livres, de débats, des invitations. Cette année, nous avons inauguré un nouveau format : les échos des associations. Mais ces lettres sont assez longues à faire et pour le moment ne reposent que sur une personne. C’est pourquoi, un grand nombre d’informations ne vous parviennent pas au final. Sans doute y aurait-il d’autres moyens d’information plus directs à trouver afin de fluidifier les échanges.

Communiqués

Suite à la manifestation de Sainte-Soline et à la répression subie par les militants et les journalistes, nous avons rédigé un communiqué intitulé Méga-bassines : remettons l’écologie au cœur de l’information. Il s’agissait notamment de replacer l’écologie au centre des débats à un moment où les commentaires dans les médias allaient dans le sens d’une criminalisation des manifestants en oubliant les enjeux écologiques. Ce communiqué a été publié sur notre site et relayé sur les réseaux sociaux.

La Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologiques

En 2022, les JNE ont activement contribué à la rédaction de cette Charte grâce à l’initiative du média Vert et de notre vice-présidente Anne-Sophie Novel. En 2023, nous avons surtout préparé un événement qui a eu lieu au début janvier 2024 à la Gaîté Lyrique à Paris et qui a réuni une centaine de journalistes pour des ateliers et plusieurs centaines de personnes pour le débat du soir ouvert au public. Notre association est l’une des forces vives de ce collectif qui réunit majoritairement des journalistes jeunes, ce qui laisse penser qu’il y a bien une relève. Mais pourquoi celle-ci ne s’intéresse-t-elle pas aux JNE, c’est une question dont nous pourrons débattre au cours de cette AG.

Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM)

En 2022, les JNE avaient également contribué à la rédaction de la Recommandation sur le traitement des questions scientifiques sous la houlette de Christel Leca, notre représentante auprès de cette instance. En 2023, le CDJM a poursuivi son action et Christel Leca y est toujours notre représentante au sein du conseil d’administration.

Prix Eco-Reportages

Depuis plusieurs années, les JNE sont membres du jury du prix Eco-Reportages créé par le Club de la presse Drôme-Ardèche et notre adhérente Louisette Gouverne. Un prix qui récompense des reportages sur l’écologie et permet de donner un coup de pouce financier à des confrères et de mettre en avant leur travail.

Adhésions

En 2023, les JNE ont accueilli 14 nouveaux membres : Charlotte Meyer, Elisabeth Schneiter, Charlotte Arnal, Jean-Louis Michelot, Mireille Peyronnet, Thomas Pottier, Jean-Louis Gorce, Nelly Pons, Emmanuelle Figueras, Tiana Salles, Hélène Seingier, Myriam Dupuis, Véronique Lopez.

Nous avons aussi appris le décès de deux adhérents, celui de l’illustrateur Gaétan du Chatenet et de Bernard Mermod, ainsi que celui d’Alain Bué qui fut longtemps compagnon de route des JNE et a participé à de nombreux voyages de l’association. Et tout récemment, nous venons d’apprendre le décès de Maurice Soutif, qui fut rédacteur en chef de Géo et longtemps membre des JNE. Au total, le nombre de membres actifs est stable : autour de 200.

Pour terminer, nous pouvons rappeler que nous avons lancé cette semaine deux bourses de 2500 euros destinées à des journalistes pigistes qui préparent des reportages à caractère écologique, grâce à un partenariat avec l’université Paris Dauphine-PSL et la Fondation Madeleine. L’an prochain s’ajouteront à ces bourses 3 prix de journalisme de 1000 euros chacun et 1 prix étudiant de 1000 euros. Un partenariat qui va durer 5 ans, jusqu’en 2028 et qui permettra de soutenir activement les journalistes d’environnement dans l’exercice de leur métier, conformément au vœu exprimé par l’AG des JNE en 2023.

Compte-rendu rédigé par Carine Mayo

 

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21.05.2024 à 23:36
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Texte intégral (573 mots)

Le photographe Erwan Balança et l’aquarelliste belge Yves Fagniart rêvaient depuis longtemps de descendre le plus grand fleuve de France, la Loire (quelques 1000 km), en buvant son eau et en se nourrissant de ses poissons. Quelle bonne idée ont eu ces deux hommes d’images mais aux médias bien différents de réunir leur talent. Les sublimes photos d’Erwan se marient harmonieusement avec les aquarelles légères et colorées d’Yves. Catherine Levesque, elle, les a suivi au plus près, recueillant régulièrement leurs impressions et bivouaquant non loin d’eux pour mettre en mots leur aventure.

Le 29 mai 2023, Erwan et Yves s’installent sur un solide canoë en aluminium surnommé « Çardine » avec un Ç comme dans « Balança », un modèle Grunmman, comme dans Délivrance, film américain mythique de John Boorman ! La comparaison s’arrête ici car malgré un chavirage (quand même !), le périple fut plutôt serein. De fait, les deux complices ont renoncé au tronçon de 300 km entre les sources et Roanne pour des questions de navigation : en juin l’eau peut manquer. Le périple s’est quand même déroulé sur 27 jours.

Le défi pour notre consœur était d’écrire ce récit d’un voyage qui n’était pas tout à fait le sien. Les remous du fleuve, les passages difficiles, la proximité de la nature appartenaient à Erwan et Yves. Elle nous délivre pourtant un texte magnifique qui nous plonge au cœur de leur aventure. Sans être sur le canoë, elle percevait les mêmes lumières, la présence des oiseaux, le bruit des éléments autant de sensations qu’elle nous restitue avec une écriture très sensible.

Si la nature est au cœur de cette descente en canoë, les humains qui vivent près du fleuve sont bien présents aussi. On rencontre des pêcheurs, des vignerons, des mariniers et même l’auteur de bande dessinée, Étienne Davodeau, qui a fait de la Loire le personnage principal de son dernier opus. Au fil de la Loire est parsemé de nombreux encadrés pratiques expliquant comment bivouaquer sans laisser de traces ou comment filtrer l’eau pour pouvoir la boire, etc. D’autres concernent les espèces végétales ou animales, le patrimoine, l’histoire, les impacts des humains sur le fleuve et leurs conséquences sur la biodiversité.

Si l’aventure d’Erwan et de Yves se prolonge dans ce livre avec la complicité de Catherine, elle a aussi servi de fil conducteur à l’émission spéciale Loire de Des racines et des ailes sur France 3.

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Éditions Delachaux et Niestlé, 256 pages, 35,50 € – www.delachauxetniestle.com
Contact presse : Laureen Gatien. Tél.: 01 70 96 88 20 – lgatien@lamartiniere.fr
(Danièle Boone)
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21.05.2024 à 23:30
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Lire plus (367 mots)

On ne présente plus «En bord de chemin » cette magnifique collection initiée par Marc Giraud. Après les Insectes, Fleurs et Arbres, les animaux, la nature, pour n’en citer que quelques uns, voici la forêt. Le principe est simple : faire du travelling d’avant en arrière mais en images fixes, partir d’un paysage pour zoomer sur un détail, tout ça dans des doubles-pages attrayantes et riches en informations.

Pour cette forêt en bord de chemin, Marc Giraud a déniché des images époustouflantes. Si une grande majorité des photos est signée de Fabrice Cahez, ce qui lui vaut d’avoir son nom sur la couverture, trente autres photographes ont collaboré dont Claude Stenger qui a notamment réalisé des images de pics épeiches et de pics verts (p. 83, 84,85, 88, 89) d’une précision inouïe. Ils ont tous une notice en fin d’ouvrage.

Les textes peuvent se lire en continu ou se picorer au fil des pages. Courts et précis, ils sont bourrés d’infos qui nous aident à mieux comprendre le milieu, les arbres et les fleurs, les animaux, toute la vie de la forêt. Toute la problématique de l’avenir de la forêt face au réchauffement climatique mais aussi face à l’avidité sans limite des hommes qui la surexploitent est  abordée sans oublier les possibles solutions, notamment laisser la nature fonctionner afin qu’elle puisse jouer son rôle planétaire essentiel pour notre avenir. À se procurer de toute urgence pour compléter (ou commencer) sa collection.

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Éditions Delachaux et Niestlé, 256 pages, 24,90 € – www.delachauxetniestle.com
Contact presse : Laureen Gatien. Tél.: 01 70 96 88 20 – lgatien@lamartiniere.fr
(Danièle Boone)
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