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SOS Forêt France défend une autre vision de la gestion forestière et de la filière Bois qui optimise les apports sociaux, écologiques et économiques des forêts à court et long terme.

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23.02.2024 à 15:01
Marie-Anne Guillemain
Texte intégral (706 mots)

SOS Forêt France sera représenté tout au long du 38e salon Primevère de l’écologie et des alternatives, qui se tiendra du 1er au 3 mars 2024 à Eurexpo-Lyon, avec un stand et l’animation d’une conférence sur le thème : “Faut-il planter des arbres pour sauver la forêt ?”
Venez nous rencontrer !

Planter un milliard d’arbres d’ici à 2032 : c’est l’objectif fixé par le Président de la République qui veut renouveler 10 % de la forêt française. Les forêts souffrent, affectées par les sécheresses, les incendies, la prolifération d’insectes ravageurs… mais est-ce seulement en raison du réchauffement climatique ? Préserver les forêts, est-ce compatible avec le développement de l’utilisation du bois comme énergie ? Combien de plantations si les coupes rases étaient stoppées ?

Trois représentants de SOS Forêt France débattront avec Catherine Couturier, députée de la Creuse, autrice d’une proposition de loi “relative à l’adaptation de la politique forestière et des milieux forestiers face au changement climatique” déposée en novembre 2023 à l’Assemblée nationale :

  • Alicia Charennat, membre du syndicat de l’ONF Snupfen-Solidaires (Syndicat national unifié des personnels des forêts et de l’espace naturel)
  • Marie-Anne Guillemain, administratrice d’Adret Morvan
  • Régis Lindeperg, administrateur du fonds de dotation Forêts en vie

Cette conférence se déroulera le 2 mars de 18h00 à 19h30 salle Lumière sur salon Primevère, à Eurexpo Lyon et le débat pourra être anticipé ou prolongé puisque SOS Forêt sera aussi présent pendant toute la durée du salon sur le stand F102 pour vous accueillir.

Toutes les infos pratiques ici

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19.02.2024 à 15:57
Marie-Anne Guillemain
Texte intégral (1232 mots)

Les récentes tentatives de reculades du gouvernement sur les mesures environnementales dans l’agriculture (le débat est loin d’être terminé) inspirent les industriels du bois… Dans une lettre au ministre de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires Christophe Béchu, datée du 31 janvier 2023, le président de France Bois Forêt Jean-Michel Servant n’a pas caché profiter des “tensions exprimées ces derniers jours par le monde agricole” pour réclamer sa part du recul écologique. 

Comme la Fnsea et les Jeunes Agriculteurs, France Bois Forêt dénonce les réglementations européennes environnementales et “leur transposition voire leur sur-transposition nationale”. L’Office Français de la Biodiversité aurait créé “un climat d’insécurité insupportable pour tous les intervenants en forêt comme pour leurs donneurs d’ordre”.

Et France Bois Forêt de réclamer “un cadre provisoire opérationnel” permettant la reprise des travaux forestiers “sans risque de pénalisation”. En clair : bénéficier d’une totale impunité pour exploiter la forêt sans s’encombrer de considérations environnementales, notamment celles définies par l’article L.411-1 du Code de l’Environnement, qui visent à préserver les espèces et de leurs habitats. Allez traversons gaiement les cours d’eau et tant pis si elle devient imbuvable pour les troupeaux en aval !

La troisième des 16 propositions de SOS Forêt contient la phrase suivante : “Dans les forêts privées, les personnels chargés de l’application et du contrôle de la Loi et ceux qui orientent les pratiques, doivent être implantés en Régions et sur le terrain, avec les moyens humains, techniques et juridiques leur permettant de contrôler la durabilité des pratiques de gestion”. 

Les moyens de l’OFB depuis la rédaction de cette proposition, il y a dix ans, sont malheureusement loin d’avoir été renforcés, comme ceux de l’ONF et de tous les services publics forestiers. La part qui est consacrée à la forêt est minoritaire à l’OFB et les agents ne peuvent en aucun cas fermer un chantier forestier, puisque cette décision revient au préfet ou au juge, selon les cas constatés. En outre, les contrôles comme les contraventions qui pourraient être dressées ne concernent qu’une petite minorité de propriétés, selon les forestiers publics et privés que SOS Forêt a pu contacter. Ils peuvent effectuer des contrôles et dresser des contraventions, mais dans la grande majorité des cas, leurs interventions sur les chantiers prennent la forme d’échanges et de recommandations. Ce sont d’ailleurs surtout les agents de la DDT qui interviennent pour contrôler les chantiers (c’est à la DDT que sont adressées les demandes d’autorisations de coupes). 

SOS Forêt France apporte son soutien aux personnels de l’OFB et à tous les propriétaires et exploitants forestiers qui suivent les préconisations environnementales et les considèrent comme une source d’informations pour mieux protéger la vie de leur forêt, les vies dans leur forêt. La lettre de France Bois Forêt et le ton péremptoire employé sont d’autant plus inquiétants pour nos forêts que France Bois Forêt compte un représentant de l’ONF parmi ses 24 administrateurs.  Les centaines de forestiers naturalistes de l’ONF n’ont certainement pas été consultés, eux qui chaque jour, inventorient, protègent et planifient des travaux forestiers en veillant à préserver toute biodiversité, qu’elle soit commune ou exceptionnelle. Ni les exploitants forestiers qui utilisent des huiles bio, veillent aux périodes de nidification, mettent en place des dispositifs pour protéger les zones humides ou les cours d’eau…

En cette période de dérèglement climatique où les forêts françaises ont un rôle majeur à jouer en terme de captation du CO2, de régulation des températures et de réservoir de biodiversité, nous demandons qu’au contraire le gouvernement annonce la création de postes à l’OFB et à l’ONF, le renforcement des contrôles et recommandations et qu’il soit ordonné aux préfets comme aux procureurs d’appliquer la loi avec tout le zèle nécessaire. Zèle que certains trouvent forts utiles quand ils demandent aux gendarmes de protéger la coupe rase en cours dans leur forêt privée comme cela s’est vu récemment à Sornac (19). Ou comment utiliser le service public pour protéger des intérêts privés !

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23.01.2024 à 02:48
Marie-Anne Guillemain
Texte intégral (1185 mots)

coupe rase en Gironde

La Gironde, meurtrie par les feux qui ont détruit plus de 20 000 hectares en 2022, n’en finit pas de voir ses forêts disparaître. Depuis les incendies, les coupes rases se multiplient. Le collectif Forêts vivantes Sud Gironde appelle à manifester mercredi 24 janvier à 16h devant le siège d’Alliance Forêt Bois, à Bazas, parce qu’une coupe rase “fait autant de dégâts qu’un incendie”.

Les coupes rases font partie intégrantes du système industriel déployé par la Alliance Forêt Bois, la plus grande coopérative forestière française dont les plantations sont constituées à 94% de résineux, comme l’a démontré Canopée, membre de SOS Forêt, dans une enquête publiée l’an dernier. C’est devant le siège en Gironde d’Alliance Forêt Bois que se tiendra le rassemblement mercredi, à Bazas, juste à côté de la forêt de la vallée Ciron, où une hêtraie âgée de 40000 ans démontre la résilience des écosystèmes forestiers. Là, la forêt de hêtres a su se maintenir malgré des écarts climatiques considérables, mais pourrait complètement disparaître, sous la pression des industriels qui l’encerclent et malgré un programme de préservation déployé in extremis : une étude de la Sepanso (fédération régionale des associations de protection de la nature de la région Aquitaine) publiée en 2006 a montré que de 35 km en 1993, la présence des hêtres sur les rives du Ciron ne couvrait plus que 5 km en 2006.

Un collectif citoyen pour les générations futures

Forêt Vivante Sud-Gironde, ce sont des citoyens-nes et des habitants-tes du Sud-Gironde, qui s’insurgent contre “la monoculture intensive et industrielle du pin maritime hautement inflammable qui assèche les vallées de la Leyre, du Ciron et des Landes Girondines par une artificialisation des espaces”.

Le collectif dénonce la “sylva-terreur inacceptable et mortifère”, les “privilèges législatifs” dont bénéficie la filière bois qui “valide la machine infernale des coupes rases de feuillus dans la Vallée du Ciron”, la destruction irrémédiable des espaces boisés diversifiés et de biodiversité faunistique et floristique et appelle à “une lutte législative sans concessions”,”portée par les élus et les citoyens qui sont totalement légitimes pour faire cesser immédiatement ces pratiques écocidaires”. Il a pour objectif :

  • la création d’espaces forestiers diversifiés, qui allient biodiversité et sécurité, en réduisant la Monoculture Intensive du Pin sur de larges espaces ;
  • la suppression de la présence intensive du pin sur de grandes largeurs le long des cours d’eau, des zones humides, des lagunes, des chemins privés et publics ;
  • la création de réels pare-feux, indispensables à la sécurité et aux interventions de lutte contre les incendies, avec landes et feuillus, ceinturant des entités de monoculture de pins d’une surface limitée ;
  • la limitation de la dynamique d’assèchement des sols, des zones humides, des lagunes, des ruisseaux, des nappes phréatiques et des forages profonds d’eau potable, en restreignant fortement la monoculture intensive du pin.

Le collectif revendique :

  • un changement radical des pratiques avec l’arrêt de toutes les coupes rases de feuillus et de pins, des dessouchages, des labours, des broyages, des épandages de produits chimiques ;
  • l’élargissement du droit de préemption lors des ventes de parcelles forestières aux communes concernées, aux autres collectivités territoriales, aux groupements forestiers collectifs et aux associations environnementales ;
  • que soient rendus publics les plans simples de gestion (coupes et plantations) et leur validation par une commission composée du CNPF (Centre Régional de la Propriété Forestière, établissement public) et de membres de droit pour des avis modificatifs sur les Plans Simples de Gestion en cours et à venir : d’élus et de citoyens des communes concernées, d’un ingénieur forestier de l’ONF, d’un représentant du SDIS, des représentants des syndicats d’aménagement des bassins versants, des représentants des collectivités territoriales et d’associations environnementales.

Nous vous invitons à rejoindre cette manifestation et à relayer l’appel de Forêts vivantes Sud Gironde.

lieu de rendez-vous et renseignements

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