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14.05.2024 à 18:40

Le Comité économique et social européen souhaite créer de nouveaux ponts entre les jeunes de part et d’autre de la Manche

Boran Tobelem

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Le CESE souligne que “les modifications des modalités de mobilité entre le Royaume-Uni et l’Union européenne induites par le Brexit ont eu une incidence disproportionnée sur les plus jeunes, tant dans l’UE qu’au Royaume-Uni, en particulier dans le domaine de l’éducation et de la science”. Reconnaissant les perturbations et les changements causés par le retrait […]

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Texte intégral (1225 mots)
Rapporteur de l'avis du CESE "L’engagement des jeunes de l’Union européenne et du Royaume-Uni", Cillian Lohan est membre de l'organe consultatif depuis 2014 et en a été le vice-président de 2020 à 2023 - Crédits : CESE
Rapporteur de l’avis du CESE “L’engagement des jeunes de l’Union européenne et du Royaume-Uni”, Cillian Lohan est membre de l’organe consultatif depuis 2014 et en a été le vice-président de 2020 à 2023 - Crédits : CESE

Le CESE souligne que “les modifications des modalités de mobilité entre le Royaume-Uni et l’Union européenne induites par le Brexit ont eu une incidence disproportionnée sur les plus jeunes, tant dans l’UE qu’au Royaume-Uni, en particulier dans le domaine de l’éducation et de la science”.

Reconnaissant les perturbations et les changements causés par le retrait du Royaume-Uni de l’UE, l’avis intitulé “L’engagement des jeunes de l’Union européenne et du Royaume-Uni”, adopté lors de la session plénière du CESE en avril, met en avant que les restrictions à la mobilité ont “touché le plus durement les jeunes, y compris les travailleurs, les personnes en début de carrière et les étudiants de différents niveaux d’éducation”.

Il présente plusieurs initiatives qui visent à promouvoir l’engagement des jeunes, la coopération dynamique et le dialogue structuré. Pour reprendre les termes de Cillian Lohan, membre du CESE et auteur de l’avis, “les approches stratégiques porteront leurs fruits”.

Bâtir un partenariat réciproque pour un maximum d’avantages

Le CESE encourage vivement la Commission européenne à initier et à négocier un partenariat réciproque complet et ambitieux relatif à la mobilité des jeunes, dans le but d’établir un cadre clair en la matière dans les domaines de la recherche, de l’éducation, de la formation et des échanges de jeunes.

Dans le cadre de cette approche globale, l’avis invite instamment la Commission à poursuivre les négociations avec le Royaume-Uni en vue de la pleine réintégration de ce pays dans le programme Erasmus+, une position que soutiennent officiellement le Forum européen de la jeunesse et le British Youth Council (Conseil de la jeunesse britannique).

De manière plus générale, le CESE recommande également de renforcer les capacités permettant d’informer les jeunes de l’UE et du Royaume-Uni sur les possibilités pratiques dont ils peuvent tous disposer. Il convient de définir des parcours professionnels clairs et, ce faisant, d’apporter aux jeunes une expertise en la matière par l’intermédiaire des écoles, de coopératives et de conseils d’orientation.

Construire des structures de coopération solides

A travers cet avis, le CESE soutient le développement d’une forme de participation structurée à laquelle les jeunes seraient étroitement associés, notamment dans le cadre de l’animation socio-éducative et de l’apprentissage non formel, entre l’Union européenne, les pouvoirs publics à l’échelon du Royaume-Uni et les nations britanniques dotées de pouvoirs dévolus, afin de renforcer le dialogue et la coopération autour de la jeunesse avec la société civile.

Dans ce contexte, le CESE souhaite qu’un dialogue proactif avec le Royaume-Uni soit entamé afin de lever les obstacles à la mobilité des professionnels de la création, en instaurant éventuellement une exemption réciproque de visa pour les secteurs créatifs ou une “dérogation culturelle” à l’accord de commerce et de coopération entre l’UE et le Royaume-Uni.

Promouvoir la paix et le dialogue

Soucieux de défendre un sujet qui lui tient à cœur en tant que membre irlandais du CESE, M. Lohan entend profiter de cet avis pour favoriser le dialogue entre les gouvernements britannique et irlandais et l’exécutif d’Irlande du Nord. Il s’agit, à cet égard, de mettre en lumière les travaux du programme transfrontalier PEACE PLUS conçu pour soutenir la paix et la prospérité en Irlande du Nord et dans les comtés limitrophes de l’Irlande.

L’esprit de l’avis va de pair avec le débat que nous avons eu précédemment sur la démocratie et le multilatéralisme. Il insiste sur l’importance de rétablir et de favoriser les échanges éducatifs, culturels et sociaux entre les jeunes Européens de l’UE et du Royaume-Uni, qui deviendront sans aucun doute les architectes de notre avenir commun”, a expliqué M. Lohan.

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14.05.2024 à 17:48

Eurovision 2024 : 26 pays européens s’affrontent en musique

Valentine Neirinck-Fauvelle

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Organisé par l’Union européenne de radio-télévision (UER), l’Eurovision a vu le jour en 1956 pour resserrer les liens entre les Européens. Durant le concours, tous les participants représentent un pays (37 au total pour l’édition 2024), et interprètent une chanson originale allant jusqu’à trois minutes, tous styles confondus. Les différents artistes se sont retrouvés en […]

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Texte intégral (1782 mots)
C'est le suisse Nemo qui l'emporte avec sa chanson "The Code" en 2024 - Crédits : X: @EBU_HQ
Nemo a remporté le concours avec sa chanson “The Code” - Crédits : Corinne Cumming / UER

Organisé par l’Union européenne de radio-télévision (UER), l’Eurovision a vu le jour en 1956 pour resserrer les liens entre les Européens. Durant le concours, tous les participants représentent un pays (37 au total pour l’édition 2024), et interprètent une chanson originale allant jusqu’à trois minutes, tous styles confondus.

Les différents artistes se sont retrouvés en demi-finale mardi 7 et jeudi 9 mai dans la Malmö Arena de la ville suédoise éponyme. Tous espéraient décrocher un des 26 billets pour la finale disputée samedi 11 mai. Principaux contributeurs de l’UER, la France, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni étaient automatiquement qualifiés. Tout comme la Suède organisatrice cette année, car vainqueure de l’édition précédente.

L’Europe dans sa diversité

Parmi les 26 pays représentés pour la finale de l’édition 2024, une grande diversité musicale s’est révélée dans leurs performances. Le concours a voyagé entre le métal alternatif pour la Croatie, les sonorités électros de l’autrichienne Kaleen ou encore le disco des années 80 avec le duo espagnol Nebulossa. C’est la Suisse qui a finalement remporté la victoire avec Nemo, premier artiste non-binaire à accomplir cette performance. Sa chanson “The Code” retrace son parcours pour se défaire du carcan du genre.

Parmi les 26 pays qualifiés pour la grande finale, 13 sont membres de l’Union européenne, un est membre de l’Espace économique européen et trois sont candidats à l’adhésion à l’UE :

  • Arménie
  • Autriche
  • Chypre
  • Croatie
  • Estonie
  • Finlande
  • Géorgie
  • Grèce
  • Irlande
  • Israël
  • Lettonie
  • Lituanie
  • Luxembourg
  • Norvège
  • Pays-Bas
  • Portugal
  • Serbie
  • Slovénie
  • Suisse
  • Ukraine

Auxquels se rajoutent les six pré-qualifiés, majoritairement membres de l’UE (à l’exception du Royaume-Uni).

La France et l’Eurovision

Côté français, Slimane a atteint la quatrième place de l’édition 2024 avec son titre “Mon Amour”.

Depuis la première émission en 1956, la France a remporté 5 victoires. La première en 1958 par André Claveau pour “Dors mon amour” et la dernière en 1977 par Marie Myriam avec “L’Oiseau et L’Enfant”. Jacqueline Boyer, avec “Tom Pillibi” (1960), Isabelle Aubret et “Un premier amour” (1962), ainsi que Frida Boccara pour “Un jour, un enfant” (1969) complètent ce palmarès.

Gérard Lenorman (1988), Amina (1991), Patrick Fiori (1993), Natasha Saint Pier (2001), Les Fatals Picards (2007) et Sébastien Tellier (2008) figurent parmi les candidats français marquants au concours de l’Eurovision. Plus récemment, l’Hexagone a été représenté par Amir (2016), Bilal Hassani (2019), ou encore Barbara Pravi qui est arrivée deuxième en 2021.

Histoire du concours

C’est en 1956 que la première édition du concours Eurovision s’est tenue, réunissant sept pays participants : les Pays-Bas, la Suisse, la Belgique, l’Allemagne, la France, le Luxembourg et l’Italie. On peut reconnaitre parmi eux les six signataires du traité de Rome de 1957 ! Par la suite, le nombre de pays participant à l’Eurovision a augmenté bien plus vite que celui des membres des Communautés européennes. Des pays d’’Europe de l’Est par exemple ont rejoint le concours deux ans seulement après la chute du bloc soviétique dans les années 1990… et onze ans avant leur accession à l’Union européenne.

L’Eurovision ne s’arrête pas toutefois aux frontières de l’Union européenne : Israël, Turquie, Maroc y ont par exemple déjà participé, tout comme l’Australie.

Pendant les premières années du concours, chaque pays interprétait deux morceaux. Le format a depuis évolué pour devenir celui que nous connaissons aujourd’hui : une chanson par nation, représenté par un candidat dont la nationalité n’est pas forcément celle du pays pour lequel il se présente. C’est ainsi par exemple que la chanteuse québécoise Céline Dion a remporté le trophée au nom de la Suisse en 1988.

De la même façon, les chansons interprétées ne doivent pas nécessairement l’être dans la langue officielle du pays. Aux origines du concours, la tradition voulait que les candidats chantent dans leurs langues nationales. Une règle définitivement abandonnée en 1999.

Eurovision : théâtre géopolitique

Temps fort culturel au niveau européen, l’Eurovision mêle toujours chanson, kitsch et géopolitique. Cette édition 2024 ne fait pas exception. La Russie a été bannie du concours, tout comme l’année dernière, après l’invasion de l’Ukraine. Kiev avait d’ailleurs soulevé le trophée en 2022.

De plus, pour cette édition 2024, de nombreux activistes avaient appelé au boycott du concours auquel participe Israël, pour dénoncer la situation dans la bande de Gaza. Plus de 400 artistes irlandais avaient également appelé leur candidate Bambie Thug à ne pas participer à l’Eurovision cette année. “Je soutiens quiconque boycotte. Je pense que si je n’étais pas dans la compétition, je boycotterais aussi”, a finalement répondu l’artiste bien présente.

Lors de l’édition précédente, le groupe ukrainien Tvorchi interprétant “Heart of Steel” n’avait pas choisi sa scénographie par hasard. Sur fond sombre, un écran diffusait un écran de téléphone sur lequel s’affichaient des conversations émouvantes de réfugiés ukrainiens envoyant des nouvelles à leurs proches.

Ces tensions ou affinités géopolitiques ont toujours été présentes. Particulièrement durant les finales, lors de l’attribution des points pour chaque pays. Des “blocs d’affinités” ont ainsi émergé avec le temps, qui dessinent une carte de l’Europe assez originale. Car il n’y a pas de jury unique, chaque pays est en effet invité à distribuer des points sur la qualité des autres prestations.

Enfin, l’Eurovision est souvent le théâtre de débats de société, notamment lorsque les candidats exposent leurs engagements : droits sociaux, mariage pour tous, dénonciation de la guerre, asile et migrations, représentation LGBTQIA+… En 2015 par exemple, les Arméniens ont souhaité aborder le génocide de 1915 avec la chanson “Don’t deny” (Ne niez pas). L’année précédente, l’artiste autrichienne symbole de la cause homosexuelle Conchita Wurst avait remporté l’Eurovision.

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14.05.2024 à 16:46

Que fait l’Union européenne en matière d’emploi et de protection sociale ?

Rédaction Toute l'Europe

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L’Union européenne ne se limite pas à son marché intérieur. Socle européen des droits sociaux en 2017, directive sur les salaires minimums en 2022 ou encore plus récemment celle sur les travailleurs des plateformes… L’emploi et la protection sociale font partie des domaines d’action de l’UE, qui tend à renforcer son engagement en la matière. […]

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Texte intégral (3933 mots)
La dimension sociale de la construction européenne tend à se renforcer au fil des années et des crises connues par l’UE, comme celle du Covid-19 en 2020 - Crédits : AlxeyPnferov / iStock


CE QUE VOUS ALLEZ APPRENDRE DANS CET ARTICLE

  • Si l’Union européenne possède des compétences limitées en matière sociale, elle muscle néanmoins son action dans ce domaine depuis plusieurs années.
  • En 2017, un texte majeur a été adopté : le socle européen des droits sociaux. Non contraignant, il fixe cependant 20 principes sociaux vers lesquels l’Europe doit tendre.
  • Lors du sommet de Porto en 2021, les Etats membres se sont mis d’accord sur trois grands objectifs chiffrés à atteindre d’ici à 2030 : un emploi pour au moins 78 % des 20-64 ans, une participation à des activités de formation pour au moins 60 % des adultes chaque année, au minimum 15 millions de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale en moins.
  • Doté de 88 milliards d’euros pour la période 2021-2027, le Fonds social européen+ permet de financer de très nombreux projets à travers l’UE.
  • Au cours de la mandature 2019-2024, l’Union européenne a adopté des textes clés parmi lesquels la directive sur les salaires minimums, la directive sur les travailleurs des plateformes, ou encore la directive sur la transparence des salaires.


L’Union européenne ne se limite pas à son marché intérieur. Socle européen des droits sociaux en 2017, directive sur les salaires minimums en 2022 ou encore plus récemment celle sur les travailleurs des plateformes… L’emploi et la protection sociale font partie des domaines d’action de l’UE, qui tend à renforcer son engagement en la matière.

Mais il est vrai que son rôle était limité aux origines du projet européen en 1957. L’UE connaîtra un tournant social dans les années 1980, à la faveur de l’Acte unique européen, orientation qui se confirmera nettement au cours de la décennie suivante. Avant un retour en force des sujets sociaux depuis plusieurs années.

Les débuts de la politique européenne de l’emploi et de la protection sociale

En 1957, le traité instituant la Communauté économique européenne, plus connu sous le nom de traité de Rome, est signé et lance officiellement la construction européenne. Si celui-ci vise à assurer le “progrès économique et social”, cet objectif est principalement poursuivi à travers l’économie, par une levée progressive des barrières commerciales entre Etats membres de la Communauté économique européenne (CEE), à savoir la France, l’Allemagne de l’Ouest, l’Italie, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas.

La dimension sociale de l’Europe des Six n’est pas pour autant éludée. Le traité de Rome institue le Fonds social européen (FSE), le plus ancien fonds structurel de l’UE, qui finance initialement la reconversion des travailleurs et leurs mobilités entre Etats membres.

Seize ans après le traité de Rome, en 1973, l’Europe est frappée de plein fouet par le premier choc pétrolier, qui acte la fin des “Trente Glorieuses” et d’une période de prospérité économique. L’inflation et le chômage prennent de l’ampleur. En réaction, les désormais neuf Etats membres de la CEE adoptent leur premier plan d’action sociale au niveau européen en 1974. Celui-ci vise notamment à élaborer des directives relatives aux restructurations d’entreprises, à la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs et à l’égalité hommes-femmes dans le milieu professionnel. Mais le véritable tournant social de la construction européenne n’arrive que dans les années 1980, sous l’impulsion du président de la Commission européenne Jacques Delors (1985-1995). Il initie les rencontres de Val Duchesse, du nom du château belge où elles ont lieu, qui permettent aux partenaires sociaux européens de participer à la création des normes sociales de la CEE. C’est la naissance du “dialogue social européen”.

L’adoption de l’Acte unique européen en 1986, traité qui ouvre la voie au marché unique, constitue un autre moment clé de la prise en compte des questions sociales. La lutte contre le chômage devient alors un objectif important de la Commission européenne, avec pour visée la cohésion économique et sociale. C’est aussi lors de la présidence de Jacques Delors qu’est lancé le Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD), en 1987. Celui-ci visait à redistribuer les invendus de la politique agricole commune (PAC) à des associations caritatives, comme le Secours populaire ou les Restos du Cœur en France.

Une intégration européenne encore plus poussée est confirmée en 1992 avec le traité de Maastricht, qui transforme la CEE en Union européenne. Mais c’est le traité d’Amsterdam, signé en 1997, qui vient réellement changer la donne au niveau européen. L’emploi est dès lors perçu comme aussi important que les autres domaines de l’économie européenne. Le titre VI du traité d’Amsterdam est entièrement consacré à cette question. La dynamique d’Amsterdam est ensuite précisée lors du sommet de Luxembourg en novembre 1997, qui donne naissance à la “stratégie européenne pour l’emploi”. Si chaque Etat membre reste souverain en matière d’emploi, la coordination dans ce domaine est renforcée, avec la mise en place d’objectifs communs. Chaque année, les pays de l’UE élaborent alors des Plans nationaux pour l’emploi (PNAE) – aujourd’hui appelés Programmes nationaux de réforme (PNR) – comportant les mesures prises pour atteindre leurs cibles concernant l’emploi et la lutte contre le chômage.

Depuis les années 2010

Au cours des années 2010, l’Union européenne, qui se remet petit à petit de la crise économique de 2008, cherche encore à renforcer sa dimension sociale. En 2017, un texte majeur est adopté : le socle européen des droits sociaux. Non contraignant, il fixe cependant 20 principes sociaux vers lesquels l’Europe doit tendre. Ceux-ci sont divisés en trois chapitres “Egalité des chances et accès au marché du travail”, “Des conditions de travail équitables” et “Protection et inclusion sociales”. Le socle européen des droits sociaux aboutit à l’adoption, en 2021 par les Vingt-Sept, les eurodéputés et les partenaires sociaux lors du sommet de Porto, de trois grands objectifs chiffrés à atteindre d’ici à 2030 : un emploi pour au moins 78 % des 20-64 ans ; une participation à des activités de formation pour au moins 60 % des adultes chaque année ; au minimum 15 millions de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale en moins.

En 2020, la crise liée à la pandémie de Covid-19 et ses lourdes conséquences économiques placent les préoccupations sociales au cœur des priorités européennes. Dans un premier temps, l’UE a réagi en mettant en place l’initiative temporaire SURE (aide à l’atténuation des risques de chômage en cas d’urgence). Concrètement, ce soutien financier aux Etats membres (sous forme de prêts) a permis de financer des mesures de sauvegarde de l’emploi comme des régimes de chômage partiel.

Dans un second temps, l’UE a répondu aux problématiques économiques en mettant en place un plan de relance européen, baptisé Next Generation EU, lequel prévoit le versement de 750 milliards d’euros aux Etats membres sous forme de transferts et de prêts. Dans leurs plans de relance nationaux, les Etats membres sont incités, outre la lutte contre le changement climatique et la préservation de l’environnement, à favoriser la résilience économique et sociale.

En 2023, l’UE a instauré l’Année européenne des compétences. Le but de cette année thématique est notamment de promouvoir l’acquisition des compétences nécessaires à de bonnes perspectives professionnelles pour l’ensemble des citoyens européens.

Le FSE+, la principale manne financière européenne pour l’emploi et la protection sociale

Doté de 88 milliards d’euros pour la période 2021-2027, le Fonds social européen+ permet de financer de très nombreux projets à travers l’Union européenne. Une multitude d’acteurs différents — entreprises, collectivités locales, associations, universités… — peuvent prétendre aux financements du FSE+.

Programmes de formation en entreprise, d’aide pour les chercheurs d’emplois et les plus démunis ou encore de réinsertion de prisonniers… les exemples d’initiatives financées par le FSE+ (dont les fonds sont gérés à 35 % par les Régions et à 65 % par l’Etat en France) sont très variés.

Certains programmes de la période budgétaire européenne 2014-2020 font maintenant partie intégrante du FSE+. A savoir l’Initiative pour l’emploi des jeunes (IEJ), qui finance des projets pour les moins de 30 ans n’étant ni en emploi, ni en étude, ni en formation (NEET). Mais aussi le Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD), successeur du Programme européen d’aide aux plus démunis créé en 1987 et qui vient en aide aux associations de lutte contre la pauvreté. Ainsi que le programme pour l’emploi et l’innovation sociale (EaSI), soutenant l’emploi et la mobilité professionnelle dans une perspective de réduction des inégalités sociales.

Depuis 2022, l’initiative Alma propose un séjour supervisé à certains jeunes (ni en emploi, ni en étude, ni en formation) dans un autre Etat membre d’une durée de deux à six mois pour favoriser leur inclusion et améliorer leurs compétences.

Exemples récents de mesures européennes pour l’emploi et la protection sociale

Directive sur les salaires minimums (2022)

Le but de ce texte est de favoriser une convergence à la hausse des salaires minimums en Europe. Il n’impose pas la mise en place d’un “smic” dans les cinq pays qui n’en disposent pas au niveau national (Danemark, Finlande, Suède, Autriche et Italie), où il est défini par branches. Ce qui serait contraire aux traités européens. La directive invite notamment les Etats membres à favoriser les négociations collectives, qui impliquent une importante mobilisation des partenaires sociaux, dans la définition des salaires minimaux. Car celles-ci favorisent des salaires minimums plus élevés. Le texte prévoit aussi un suivi des mesures mises en place par les Etats membres.

Directive sur l’équilibre femmes-hommes dans les conseils d’administration des entreprises cotées en bourse (2022)

Le texte impose une féminisation des conseils d’administration des grandes sociétés cotées en bourse. D’ici à juillet 2026, 40 % des postes d’administrateurs non exécutifs devront être occupés par le genre sous-représenté, le plus souvent les femmes, ou bien 33 % de tous les postes d’administrateur. Les Etats membres de l’Union européenne, qui disposent de deux ans pour transposer la directive dans leur droit national, seront tenus de mettre en place des sanctions dissuasives telles que des amendes pour s’assurer du respect des nouvelles règles. Les PME de moins de 250 salariés ne sont pas concernées par cette nouvelle législation.

Directive sur la transparence des salaires (2023)

Les inégalités hommes-femmes se reflètent notamment à l’endroit des salaires. En 2022, les femmes gagnaient en moyenne 12,7 % de moins que les hommes dans l’UE, d’après Eurostat. Pour réduire ces écarts, l’Union européenne a adopté en mai 2023 une directive fixant des règles de transparence des rémunérations. Le texte impose aux Etats membres de mettre en place, d’ici le 7 juin 2026, des dispositifs permettant une meilleure transparence et une meilleure communication des salaires, aussi bien pendant la phase de recrutement que pendant l’exécution du contrat de travail.

Directive sur les travailleurs des plateformes numériques (en phase finale d’adoption, 2024)

Proposée fin 2021 par la Commission européenne, la directive a notamment pour objectif de permettre aux travailleurs des plateformes numériques de bénéficier d’un statut en adéquation avec leur situation professionnelle. A savoir de ne pas être considéré en tant que travailleurs indépendants lorsqu’un fort lien de subordination avec la plateforme dont ils dépendent est établi. Après un accord politique des Etats membres début mars 2024, la directive a été définitivement adoptée par les eurodéputés le 24 avril. Elle doit encore être formellement approuvée par les Vingt-Sept pour entrer en vigueur.

Le Fonds social pour le climat (adopté en 2023, lancement en 2026)

L’UE s’est engagée à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Une importante transition écologique, déclinée à travers le Pacte vert pour l’Europe, est ainsi prévue pour y parvenir. Mais l’UE et ses Etats membres souhaitent limiter le coût social des mesures envisagées et adoptées. Comme l’extension du marché du carbone européen aux secteurs du transport routier et du chauffage. Le Fonds social pour le climat, adopté en 2023 pour la période 2026-2032, sera alimenté par une partie des nouvelles recettes du marché du carbone et permettra des aides matérielles et financières pour les ménages et entreprises les plus vulnérables. L’UE a fixé le budget du fonds à 65 milliards d’euros, qui seront complétés par les Etats membres.

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14.05.2024 à 16:15

Festival de Cannes 2024 : l’Union européenne soutient 16 films en compétition

Valentin Ledroit

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Un peu d’Europe sur le tapis rouge. Alors que s’ouvre ce mardi 14 mai la 77e édition du Festival de Cannes, plusieurs films européens seront mis à l’honneur durant les dix jours de compétition. A travers son programme Europe Créative, l’Union européenne finance en effet 16 films, nommés dans sept catégories différentes. Parmi eux, quatre […]

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La cérémonie d'ouverture du festival se déroule ce mardi 14 mai, à partir de 19h
La cérémonie d’ouverture du festival se déroule ce mardi 14 mai, à partir de 19h - Crédits : StockByM / iStock

Un peu d’Europe sur le tapis rouge. Alors que s’ouvre ce mardi 14 mai la 77e édition du Festival de Cannes, plusieurs films européens seront mis à l’honneur durant les dix jours de compétition. A travers son programme Europe Créative, l’Union européenne finance en effet 16 films, nommés dans sept catégories différentes.

Parmi eux, quatre tenteront de succéder à Anatomie d’une chute au palmarès de la Palme d’or, la plus prestigieuse récompense remise par le jury : Grand Tour de Miguel Gomes, All We Imagine as Light de Payal Kapadia, Limonov, la ballade de Kirill Serebrennikov et La Jeune femme à l’aiguille (Pigen med nålen) de Magnus von Horn. 

Ces quatre longs métrages auront fort à faire pour se démarquer au sein d’une sélection de 22 films. Le jury, présidé cette année par l’actrice et réalisatrice américaine Greta Gerwig, rendra son verdict le 25 mai prochain.

L’Union européenne soutient le cinéma

Le cinéma bénéficie de financements au titre du programme Europe Créative, et plus particulièrement de son volet MEDIA. Ce dernier soutient les secteurs de l’audiovisuel, du jeu vidéo et donc du 7e art. Une dimension importante de la politique culturelle européenne puisque MEDIA mobilise 58 % de l’enveloppe totale du programme Europe Créative (2,44 milliards d’euros). Il soutient les industries du secteur “pour développer, distribuer et promouvoir les œuvres européennes, et s’adapter à l’environnement numérique (par exemple, formation aux outils d’IA et à la production virtuelle, adaptation à de nouveaux modèles commerciaux, introduction d’outils de marketing, etc.)”, indique la Commission européenne. La politique de cohésion de l’Union européenne permet également de financer le secteur du cinéma.

A l’image du Festival de Cannes, le Parlement européen remet également depuis 2007 une récompense cinématographique. Le Prix Lux du public est décerné chaque année à une œuvre “illustrant l’universalité des valeurs européennes et la diversité culturelle”. La salle des profs de Ilker Çatak est le lauréat de l’édition 2024 du prix.

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14.05.2024 à 13:12

[Podcast] Le Spitzenkandidat, cette tête de liste qui brigue la présidence de la Commission européenne

Vincent Lequeux

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Aujourd’hui, nous nous intéressons à la manière dont on élit le président de la Commission européenne. Celle-ci doit être renouvelée dès cette année pour cinq ans, après les élections européennes du 9 juin. Dans cet épisode, nous nous penchons plus particulièrement sur le système du Spitzenkandidat, en allemand “candidat tête de liste”. Ces candidats - […]

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Texte intégral (1197 mots)

Aujourd’hui, nous nous intéressons à la manière dont on élit le président de la Commission européenne. Celle-ci doit être renouvelée dès cette année pour cinq ans, après les élections européennes du 9 juin.

Dans cet épisode, nous nous penchons plus particulièrement sur le système du Spitzenkandidat, en allemand “candidat tête de liste”. Ces candidats - Spitzenkandidaten au pluriel - sont les personnalités européennes en compétition pour devenir chef de la Commission européenne.

Qui sont-ils ?

Quelques noms tout d’abord, puisque les principaux Spitzenkandidaten sont aujourd’hui déclarés. La plus connue est l’Allemande Ursula von der Leyen : présidente de la Commission depuis 2019, elle souhaite effectuer un deuxième mandat. Elle représente le Parti populaire européen (le PPE), qui rassemble aujourd’hui les forces de la droite conservatrice sur le continent.

Le deuxième grand parti d’Europe est le Parti socialiste européen. Son candidat, le Luxembourgeois Nicolas Schmit, est aujourd’hui commissaire européen à l’Emploi. Du côté des centristes, on a choisi de présenter un trio, avec notamment la Française Valérie Hayer. Les écologistes et l’extrême-gauche européenne ont aussi leurs candidats, ce qui n’est pas le cas des deux grands mouvements européens d’extrême-droite, opposés à un tel système. Enfin on trouve aussi des Spitzenkandidaten chez quelques partis plus modestes. 

Tenir compte des élections européennes

Alors quelles chances ont ces personnalités d’accéder effectivement à la présidence de la Commission ? Eh bien cela dépend en très grande partie des élections de juin prochain et de la composition politique du futur Parlement européen.

Certes, ce sont d’abord les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres qui proposent, lors d’une réunion du Conseil européen, un nom pour la présidence de la Commission européenne. Mais ce choix doit bien tenir compte du résultat des élections européennes, comme le précisent les Traités. Le dernier mot revient ensuite au Parlement européen, qui vote à la majorité pour ou contre le candidat proposé.

En revanche, rien ne dit expressément dans les Traités que ce candidat doit avoir été un Spitzenkandidat. En fait, ce principe n’a été respecté qu’une seule fois, en 2014, avec l’élection de Jean-Claude Juncker. 

Un système plus démocratique

Vous êtes le premier Parlement à élire vraiment le président de la Commission […]. Le lendemain des élections vous avez insisté sur l’exigence qu’il y avait à tenir compte du résultat des élections au suffrage universel.

Jean-Claude Juncker (Source : Parlement européen).

Ainsi s’exprimait Jean-Claude Juncker devant les députés européens, après sa victoire aux élections européennes de 2014. Celui qui avait alors été le Spitzenkandidat de la droite européenne insistait ici sur le caractère démocratique de ce mode d’élection.

Effectivement, celui-ci permet aux citoyens d’influencer plus directement et de manière plus transparente sur le choix du président de la Commission. Et donc, du moins selon les partisans de ce système, cela renforcerait la légitimité de la Commission auprès des citoyens.

La compétition entre Spitzenkandidaten rendrait aussi la campagne des élections européennes plus dynamique, plus incarnée et… plus européenne. Ce qui inciterait plus d’électeurs à aller voter. Autant d’arguments qu’il restera à confirmer, si bien sûr ce système parvient à s’installer dans la durée…

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14.05.2024 à 12:51

Eurovision : la Commission fustige l’interdiction du drapeau européen et demande des explications

Matthieu Quentin

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“Rarement le concours de l’Eurovision aura suscité autant de polémiques”, commente Le Monde. En effet, l’édition 2024 du très populaire concours paneuropéen de la chanson a d’abord été marquée par une “série de controverses […], notamment l’expulsion de dernière minute de Joost Klein, le candidat néerlandais, et la participation d’Israël, qui a semé la discorde […]

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Texte intégral (2285 mots)
L'édition 2024 de l'Eurovision a été remportée par le rappeur suisse Nemo - Crédits : Sarah Louise Bennett / UER
L’édition 2024 de l’Eurovision a été remportée par le rappeur suisse Nemo - Crédits : Sarah Louise Bennett / UER

Rarement le concours de l’Eurovision aura suscité autant de polémiques”, commente Le Monde. En effet, l’édition 2024 du très populaire concours paneuropéen de la chanson a d’abord été marquée par une “série de controverses […], notamment l’expulsion de dernière minute de Joost Klein, le candidat néerlandais, et la participation d’Israël, qui a semé la discorde alors que la guerre se déroule à Gaza”, fait remarquer Euronews.

De fait, le concours s’est aussi et surtout distingué “en bannissant du spectacle le drapeau européen […] qui est également celui du Conseil de l’Europe et de ses 46 membres”, note Le Monde. Et cette décision “n’est pas bien passée à Bruxelles, où le vice-président de la Commission chargée de la promotion du mode de vie européen, le Grec Margarítis Schinás, a tancé les organisateurs”, fait savoir le journal du soir.

L’Eurovision est d’abord et avant tout une célébration de l’unité européenne, de la diversité et des talents de l’Europe […], le drapeau européen en [étant] un symbole”, a écrit sur X le commissaire grec [Libération]. Et d’ajouter qu’à “moins d’un mois des élections européennes, il ne devrait y avoir aucun obstacle, petit ou grand, à la célébration de ce qui unit les Européens”, rapporte le quotidien.

Tensions géopolitiques

L’Union européenne de radiotélévision (UER), organisatrice de l’Eurovision, a rétorqué que “comme les années précédentes, les drapeaux des pays participants et les drapeaux arc-en-ciel [représentant la communauté LGBT, NDLR] étaient autorisés à Malmö [où s’est tenue l’édition 2024, NDLR]”, indique Der Spiegel. Cette “alliance de médias publics de 56 pays, en Europe et au-delà” a en effet rappelé qu’elle interdisait “toute bannière à message politique”, explique la chaîne de télévision belge RTBF.

En creux, l’UER souhaitait surtout “éviter de voir fleurir des drapeaux palestiniens”, dans le contexte de la guerre qui se poursuit à Gaza, fait savoir Le Monde. Alors que plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés à Malmö pour brandir le drapeau palestinien avant la finale, “la participante israélienne, Eden Golan, a été accueillie par un mélange de huées et d’acclamations en montant sur scène”, rappelle Politico.

“Il n’était pas question explicitement de bannir le drapeau européen”, se justifie l’UER auprès du Monde. Toutefois, la “politique de vérification des drapeaux a été appliquée avec plus de zèle” cette année compte tenu de l’ ”augmentation des tensions géopolitiques”, admettent les organisateurs.

Défendre nos valeurs

Selon Politico, “des enregistrements de l’événement l’année précédente montrent clairement des dizaines de drapeaux de l’UE dans le public”. Mais lors de l’édition 2024, plusieurs personnes venues assister à la cérémonie ont été “interdit[e]s d’accès à la salle” parce qu’elles étaient “en possession de leurs drapeaux européens”, affirme Margarítis Schinás [Libération]. Par ailleurs, The Guardian rappelle que l’UER avait toléré la présence du drapeau bleu frappé de douze étoiles en 2016 à condition qu’il ne soit pas utilisé comme “un outil pour faire intentionnellement une déclaration politique pendant l’émission”.

C’est précisément lorsque la situation géopolitique est compliquée que nous devons défendre nos valeurs – les valeurs de liberté, de diversité culturelle et de compréhension entre les peuples”, a déclaré le porte-parole de la Commission Eric Mamer, en réponse à l’UER et alors que Bruxelles demande des explications aux organisateurs, cite Le Monde.

A moins d’un mois des élections européennes [qui se tiendront du 6 au 9 juin prochain, NDLR], qui gagnera en interdisant le drapeau de l’UE à l’Eurovision ? Seulement les eurosceptiques et les ennemis de l’Europe”, a de son côté fustigé Margarítis Schinás, cité par Libération. Et le commissaire grec de souligner que “des milliers de manifestants géorgiens se sont massés dans les rues de Tbilissi” ces dernières semaines en brandissant des drapeaux européens, rapporte le quotidien. En cause : un projet de loi controversé sur l’ ”influence étrangère”, perçu comme une entrave aux aspirations du pays à rejoindre l’UE [France 24].

La bannière bleue aux douze étoiles dorées a été créée en 1955 en tant qu’ ”emblème du Conseil de l’Europe, une institution paneuropéenne de promotion des droits humains indépendante de l’UE”, rappelle The Guardian. Le Parlement européen l’a ensuite adoptée en 1983 avant qu’elle ne devienne le drapeau officiel de “toutes les institutions de l’UE en 1986″, précise le quotidien britannique.

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14.05.2024 à 12:36

Elections européennes 2024 : le résumé du programme de Manon Aubry et de La France insoumise (LFI)

Arthur Olivier

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Le mot d’ordre de La France insoumise (LFI) à l’occasion de ces élections européennes : faire “l’Union populaire” pour “tout changer” sur le Vieux Continent. Le mouvement de gauche radicale a présenté son programme mi-avril. Il contient 485 mesures, réparties en 9 chapitres thématiques. “Nous allons au Parlement européen pour mener des combats concrets”, préviennent […]

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Texte intégral (2407 mots)
La candidate de LFI, Manon Aubry, en meeting à Montpellier mi-avril
La candidate de LFI, Manon Aubry, en meeting à Montpellier mi-avril - Crédits : compte X @ManonAubryFr

Le mot d’ordre de La France insoumise (LFI) à l’occasion de ces élections européennes : faire “l’Union populaire” pour “tout changer” sur le Vieux Continent. Le mouvement de gauche radicale a présenté son programme mi-avril. Il contient 485 mesures, réparties en 9 chapitres thématiques. “Nous allons au Parlement européen pour mener des combats concrets”, préviennent Manon Aubry et ses 80 colistiers.

Sortir de l’austérité et partager les richesses

Fil rouge de ce programme, la question sociale revient souvent dans les propositions des Insoumis. Dans le premier chapitre, intitulé “sortir de l’austérité et partager les richesses”, LFI promet d’abroger le Pacte de stabilité et de croissance, c’est-à-dire les règles budgétaires européennes exigeant des Etats de limiter le déficit à 3 % et la dette à 60 % du PIB. Le parti veut également lancer un “plan européen d’investissement public” contre la pauvreté et pour la “bifurcation écologique et sociale”.

Côté fiscalité, Manon Aubry et ses camarades entendent établir une taxe permanente sur les superprofits des entreprises et “adopter un impôt sur la fortune européen”. Ils veulent aussi une directive européenne pour une allocation d’autonomie accessible aux jeunes de moins de 25 ans, sortir du marché européen de l’électricité et étoffer la liste noire des paradis fiscaux avec des pays européens.

Contre “le dumping social

Trois grands thèmes sont abordés dans un second chapitre consacré à la lutte contre “le dumping social” en Europe. Le programme de Manon Aubry entend d’abord “renforcer les droits des travailleurs”. Fustigeant le statut de “travail détaché”, LFI souhaite par exemple réformer la directive sur le temps de travail pour réduire la durée maximale hebdomadaire autorisée dans l’UE.

Les Insoumis portent également une attention particulière aux territoires ultramarins. Ils entendent défendre les dérogations et les politiques spécifiques favorisant leur développement de l’outre-mer. Une proposition qui va de pair avec la troisième et dernière partie de ce chapitre : “renforcer la politique de cohésion”.

Planification écologique européenne

Dans une partie consacrée à la “planification écologique européenne”, Manon Aubry propose d’atteindre la neutralité carbone en 2040 et de rehausser l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre à au moins 70 % d’ici 2030. Aujourd’hui, l’UE vise la neutralité carbone en 2050 et une réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990.

LFI soumet aussi l’idée de rompre avec le marché carbone européen et de s’orienter vers un mix énergétique 100 % renouvelable d’ici le milieu du siècle.

Agriculture et biodiversité

Elément clé de la construction européenne, la politique agricole commune (PAC) représente plus d’un tiers du budget de l’UE. Dans ce domaine, le parti compte “défendre le budget global de la PAC et en “renforcer les conditionnalités écologiques, sociales et de bien-être animal”.

Le programme du mouvement de gauche radicale reprend plusieurs lois de l’UE déjà adoptées sous la mandature qui s’achève (2019-2024) afin d’en rehausser les ambitions. A l’image d’un règlement protégeant les forêts, entré en vigueur en juin 2023, qui interdit la commercialisation de produits issus de la déforestation. LFI propose d’en étendre le principe à tous les types d’écosystèmes dégradés.

Mettre fin aux accords de libre-échange

C’est l’une des priorités de La France insoumise. Manon Aubry et ses colistiers souhaitent “bloquer l’ensemble des accords de libre-échange en cours de négociation, de signature, ou de renouvellement et abroger ceux en vigueur”.

Aujourd’hui, l’UE négocie, revoit ou est en passe de ratifier plusieurs accords commerciaux avec des pays comme l’Inde ou la Thaïlande. Le dernier accord de libre-échange entré en vigueur est celui avec la Nouvelle-Zélande, le 1er mai 2024.

Avortement, contraception et libertés

LFI défend l’inscription du droit à l’IVG et à la contraception dans la Charte européenne des droits fondamentaux. Si la proposition d’ajouter le droit à l’avortement dans la charte a déjà été soutenue par le Parlement européen, une telle décision nécessite l’unanimité des Etats membres.

Plus largement, la liste de La France insoumise compte garantir les droits et les libertés publiques en Europe “contre les réactionnaires”. Un programme qui passe par “l’égalité des personnes LGBTI” (par exemple en termes de filiation), des “droits identiques” pour les personnes en situation de handicap, ou encore le combat contre “toutes les manifestations du racisme, notamment l’antisémitisme et l’islamophobie”, à travers plusieurs mesures.

Garantir le droit d’asile sur le sol européen

Nous devons accueillir dignement celles et ceux qui cherchent refuge sur notre sol”. La France insoumise résume ainsi sa politique en matière d’asile et de migrations. Proposant d’agir sur les causes des migrations forcées, le mouvement porté par Manon Aubry veut par exemple renforcer l’aide au développement pour les pays du Sud et “créer un statut de détresse environnementale couvrant tout type de catastrophe ayant entraîné une migration forcée”.

Dans ce domaine, LFI compte “abroger le pacte asile-immigration”, refuser le financement et la construction de murs et de clôtures aux frontières de l’UE, protéger l’activité des navires humanitaires de secours et “interdire le placement des mineurs, des familles et des personnes vulnérables en centres de rétention”.

Un “cessez-le-feu” à Gaza, la “paix” en Ukraine

S’agissant de la situation au Proche-Orient, Manon Aubry défend “un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza”, la reconnaissance de l’Etat de Palestine, ainsi que la suspension de l’accord d’association entre l’UE et Israël.

Du côté de l’est du continent, LFI veut “poursuivre le soutien à l’Ukraine”. Critique de l’Otan à laquelle il préfère l’ONU, le mouvement entend “agir pour créer un cadre diplomatique permettant d’obtenir un cessez-le-feu, le retrait des troupes russes, et l’ouverture de négociations pour une paix durable”. Au sujet de l’adhésion d’autres pays à l’UE, la France insoumise compte “refuser tout nouvel élargissement […], notamment à l’Ukraine, tant qu’une harmonisation écologique, sociale, fiscale et des droits humains n’a pas été menée”.

Institutions : quel avenir pour Union européenne ?

Manon Aubry veut lancer un processus de révision des traités, “chasser les lobbies des institutions” et accroître la transparence du processus de décision au niveau de l’UE. Parmi les propositions : rendre publics tous les votes des Etats membres au Conseil et créer une base de données gratuite pour permettre aux citoyens de consulter les votes au Parlement européen.

LFI souhaite par ailleurs renforcer les pouvoirs du Parlement européen, en lui octroyant notamment le droit d’initiative législative et en permettant une censure individuelle des commissaires européens (les eurodéputés peuvent aujourd’hui pousser la Commission à démissionner uniquement dans son ensemble). Les Insoumis entendent, enfin, “systématiser le recours au mécanisme de respect de l’état de droit” en Europe.

Les “biens communs de l’humanité

Dans un dernier chapitre consacré aux “nouvelles frontières de l’humanité”, LFI présente ses propositions dans trois grands domaines considérés comme des “biens communs” : les océans, le numérique et l’espace. Parmi les priorités des Insoumis, on retrouve la création d’un réseau connecté d’aires marines protégées, la défense de la “neutralité du net” ou encore le renforcement de la réglementation européenne sur l’intelligence artificielle.

Retrouvez le programme complet et la liste de La France insoumise pour les élections européennes.

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14.05.2024 à 11:52

Viol, consentement : vers une première loi européenne pour lutter contre les violences faites aux femmes

Valentin Ledroit

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En Europe, sept femmes meurent chaque jour sous les coups de leur conjoint ou d’un membre de leur famille, selon les Nations unies. Tandis qu’en France, 49 féminicides ont été recensés depuis le début de l’année, d’après le décompte de l’association #NousToutes. En mars 2022, la Commission européenne a mis sur la table une proposition […]

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Texte intégral (1881 mots)
121 féminicides ont été recensés en France en 2023
49 féminicides ont été recensés en France depuis le début de l’année 2024 - Crédits : BeritK / iStock

En Europe, sept femmes meurent chaque jour sous les coups de leur conjoint ou d’un membre de leur famille, selon les Nations unies. Tandis qu’en France, 49 féminicides ont été recensés depuis le début de l’année, d’après le décompte de l’association #NousToutes.

En mars 2022, la Commission européenne a mis sur la table une proposition de directive visant à endiguer le phénomène, en harmonisant les définitions et les outils mis à disposition pour le contrer. Elle entend également améliorer l’accompagnement des victimes et la prévention. Un texte à la dimension symbolique puissante, selon le Parlement européen. “Il s’agit de la première loi européenne pour lutter contre les violences faites aux femmes”, souligne l’eurodéputée Nathalie Colin-Oesterlé, rapporteure sur le texte pour le groupe du Parti populaire européen (droite).

Le texte a reçu l’aval du Parlement européen le 24 avril dernier, puis celui du Conseil de l’UE le 7 mai. Pour les eurodéputés, il s’agit d’une victoire en demi-teinte car les co-législateurs n’ont en effet pas réussi à s’entendre sur la définition commune du viol intégrant la notion de consentement. Les Etats membres ont désormais trois ans pour transposer la directive dans leur droit national.

Harmoniser les définitions et les sanctions

Les législations des Etats membres sont actuellement trop “hétérogènes”, estime Nathalie Colin-Oesterlé. C’est pourquoi le volet pénal du texte vise à définir “un socle de définitions communes”.

Le texte adopté en mai dernier érige en infraction pénale certains actes. La liste comprend le cyberharcèlement, les mutilations génitales féminines, les mariages et stérilisations forcés, ou encore le partage non consenti d’images intimes, un phénomène récemment mis en lumière par le revenge porn. Cette pratique consiste à diffuser publiquement, sur certains réseaux sociaux notamment, des vidéos à caractère sexuel de son ancien conjoint pour s’en venger, suite à une rupture amoureuse par exemple.

Cette loi garantira à l’échelle de l’UE que les auteurs de ces actes seront sévèrement sanctionnés”, indique Paul Van Tigchelt, ministre belge de la Justice. “Le fait de commettre ces crimes sera passible de peines d’emprisonnement allant d’au moins un à cinq ans”, ajoute le Conseil de l’UE dans un communiqué.

L’Union européenne adhère à la convention d’Istanbul

Le 1er juin 2023, l’Union européenne a officiellement adhéré à la convention d’Istanbul, quelques semaines après un vote favorable du Parlement européen.

Le traité international, instauré par le Conseil de l’Europe, vise à établir dans chaque Etat signataire “des normes contraignantes visant spécifiquement à prévenir les violences fondées sur le genre, à protéger les victimes de violences et à sanctionner les auteurs”, précise le Parlement européen.

Mieux protéger les victimes

Une attention plus importante sera également apportée au “parcours de combattante” des victimes, comme le qualifie Nathalie Colin-Oesterlé. Du dépôt de plainte jusqu’à un éventuel accueil dans une structure adaptée, le chemin est généralement semé d’embûches pour ces dernières.

Pour parer à ces difficultés, le texte mettra en place une assistance juridique et sociale gratuite ainsi qu’une assistance téléphonique disponible 24h/24 et 7J/7 dans tous les Etats membres de l’UE.

Enfin, le texte demande aux autorités nationales de prévoir certaines mesures de protection comme des ordonnances d’urgence pour maintenir les agresseurs à distance.

Le viol, point d’achoppement des négociations

Si le texte est une grande première, les négociations ont été longues. En cause, le désaccord entre les deux institutions sur l’intégration, ou non, du consentement dans la définition du viol. “Nous n’avons pas pu obtenir une définition commune du viol, c’est une grande déception”, avait regretté la vice-présidente de la commission des Droits de femmes et de l’Egalité des genres, Frances Fitzgerald après l’annonce d’un l’accord en février 2024. “Malgré tout, [le texte] fera changer les choses en matières de prévention”, avait-elle alors ajouté.

Pour justifier ce refus d’inclure une définition du viol, plusieurs Etats membres (dont la France) ont estimé que la base légale sur laquelle se fonde le texte - l’article 83 du traité sur le fonctionnement de l’UE (TFUE), qui énumère les domaines pouvant faire l’objet d’une harmonisation en matière d’infractions pénales – ne permettrait pas de légiférer sur le sujet. Au sein du Conseil, neuf Etats membres (Belgique, Croatie, Espagne Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Portugal et Suède) avaient pourtant fait savoir qu’ils regrettaient ce manque.

Une loi contre les féminicides en Belgique, une première européenne

Le 29 juin 2023, la Belgique est devenue le premier Etat européen à adopter une loi pour lutter contre les féminicides.

La loi-cadre prévoit un ensemble d’instruments pour lutter contre ces crimes et protéger les victimes. De nombreuses mesures sont ainsi similaires à celles contenues dans la proposition de directive de la Commission européenne.

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14.05.2024 à 11:38

Le palmarès du concours Eurovision de la chanson

Rédaction Toute l'Europe

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Organisé par l’Union Européenne de Radio-Télévision, le concours Eurovision de la chanson (communément appelé “Eurovision”) se tient chaque année depuis 1956. De 7 membres à sa création, l’événement a gagné en importance. Il a regroupé 37 candidats lors de l’édition 2024 organisée à Malmö (Suède). Le 11 mai dernier, l’artiste suisse Nemo a remporté le […]

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Texte intégral (2269 mots)
Vainqueur de l'édition 2024, Nemo est le premier artiste ouvertement non binaire (qui ne se reconnait ni strictement femme, ni strictement homme) à remporter le concours
Vainqueur de l’édition 2024, Nemo est le premier artiste ouvertement non binaire (qui ne se reconnait ni strictement femme, ni strictement homme) à remporter le concours - Crédits : Alma-Bengtsson/UER

Organisé par l’Union Européenne de Radio-Télévision, le concours Eurovision de la chanson (communément appelé “Eurovision”) se tient chaque année depuis 1956. De 7 membres à sa création, l’événement a gagné en importance. Il a regroupé 37 candidats lors de l’édition 2024 organisée à Malmö (Suède). Le 11 mai dernier, l’artiste suisse Nemo a remporté le concours.

L’Union Européenne de Radio-Télévision (UER) est la plus importante association professionnelle de radiodiffuseurs nationaux dans le monde avec 113 membres actifs dans 56 pays (dont les 27 Etats membres de l’UE), et 31 affiliés sur les continents africain, asiatique et américain.

Italie et Suède, les plus titrés

Depuis la première émission en 1956, l’Irlande et la Suède comptent le plus grand nombre de victoires : sept au total. La dernière victoire irlandaise, en 1996, revient à Eimar Quinn avec “The Voice”. Tandis que les Suédois, représentés par Loreen et sa chanson “Tatoo”, ont triomphé en 2023. Cette dernière avait déjà remporté le titre en 2012.

On retrouve ensuite 4 pays à 5 victoires. Parmi eux, figure la France dont le compteur est bloqué depuis 1977 et la victoire de Marie Myriam pour sa chanson “L’Oiseau et L’Enfant”. Le Royaume-Uni, le Luxembourg, et les Pays-Bas sont les autres Etats à atteindre ce total.

L’Italie et le Danemark comptent chacun 3 victoires.

Fortunes diverses pour la France

La première victoire français à l’Eurovision intervient en 1958. Elle revient à André Claveau pour “Dors mon amour”. Depuis 1977 et la prestation de Marie Myriam, aucun Français n’a remporté le titre, même si certains artistes ne sont pas passés loin de la victoire, à l’image de Barbara Pravi (deuxième en 2021) ou encore de Slimane (quatrième en 2024).

Gérard Lenorman (1988), Amina (1991), Patrick Fiori (1993), Natasha Saint Pier (2001), Les Fatals Picards (2007) et Sébastien Tellier (2008) figurent également parmi les candidats français au concours de l’Eurovision.

Notons également que France Gall a remporté le concours en 1965… pour le Luxembourg.

Des vainqueurs mémorables

11 des 27 Etats membres de l’Union européenne n’ont jamais remporté l’Eurovision : la Bulgarie, Chypre, la Croatie, la Hongrie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie.

Tous les ans, une euphorie doucement kitsch s’empare de l’Europe à l’occasion du concours. Pour autant, les gagnants de l’Eurovision ont des profils très différents. Victorieuse en 2014 avec son titre “Rise like a Phoenix”, la drag-queen autrichienne Conchita Wurst a permis à son pays d’accueillir le concours l’année suivante. Tandis qu’en 2006, le groupe de métal finlandais Lordi a remporté la compétition avec son titre “Hard Rock Hallelujah”.

Parmi les gagnants marquants de ces dernières années notons également le groupe de rock italien Måneskin en 2021. Une victoire qui leur a assuré une renommée internationale et de nombreuses distinctions.

D’autres ne remportent pas l’Eurovision mais restent malgré tout dans les annales. Entre autres : la Moldavie et son célèbre “Saxo-guy” pour l’édition de 2010.

Le concours est éminemment politique. Quelques semaines après avoir été envahie par la Russie, l’Ukraine obtient la victoire en 2022 avec le groupe Kalush Orchestra et sa chanson “Stefania”. Le morceau, repris comme un hymne par l’armée ukrainienne, évoque les événements auxquels sont confrontés les habitants du pays. “Je retrouverai toujours mon chemin vers la maison, même si toutes les routes sont détruites”, chante ainsi l’interprète.

Le palmarès de l’Eurovision, année par année

AnnéePays vainqueurInterprète(s)Représentant français (classement)
1956SuisseLys AssiaMathé Altéry, Dany Dauberson (classement non connu)
1957Pays-BasCorry BrokkenPaule Desjardins (2e)
1958FranceAndré ClaveauAndré Claveau (1er)
1959Pays-BasTeddy ScholtenJean Philippe (3e)
1960FranceJacqueline BoyerJacqueline Boyer (1ère)
1961LuxembourgJean-Claude PascalJean-Paul Mauric (4e)
1962FranceIsabelle AubretIsabelle Aubret (1ère)
1963DanemarkGrethe & Jørgen IngmannAlain Barrière (5e ex æquo)
1964ItalieGigliola CinquettiRachel (4e ex æquo)
1965LuxembourgFrance GallGuy Mardel (3e)
1966AutricheUdo JürgensDominique Walter (16e)
1967Royaume-UniSandie ShawNoëlle Cordier (3e)
1968EspagneMassielIsabelle Aubret (3e)
1969Espagne / France / Pays-Bas / Royaume-UniSalomé / Frida Boccara / Lenny Kuhr / LuluFrida Boccara (1ère ex æquo)
1970IrlandeDanaGuy Bonnet (4e)
1971MonacoSéverineSerge Lama (10e)
1972LuxembourgVicky LeandrosBetty Mars (11e)
1973LuxembourgAnne-Marie DavidMartine Clémenceau (15e)
1974SuèdeABBADani (retrait)
1975Pays-BasTeach-InNicole Rieu (4e)
1976Royaume-UniBrotherhood of ManCatherine Ferry (2e)
1977FranceMarie MyriamMarie Myriam (1ère)
1978IsraëlIzhar Cohen &
The Alphabeta
Joël Prévost (3e)
1979IsraëlGali Atari &
Milk and Honey
Anne-Marie David (3e)
1980IrlandeJohnny LoganProfil (11e)
1981Royaume-UniBucks FizzJean Gabilou (3e)
1982AllemagneNicoleRetrait de la France
1983LuxembourgCorinne HermèsGuy Bonnet (8e)
1984SuèdeHerreysAnnick Thoumazeau (8e)
1985NorvègeBobbysocksRoger Bens (10e)
1986BelgiqueSandra KimCocktail Chic (17e)
1987IrlandeJohnny LoganChristine Minier (14e)
1988SuisseCéline DionGérard Lenormand (10e)
1989YougoslavieRivaNathalie Pâque (8e)
1990ItalieToto CutugnoJoëlle Ursull (2e)
1991SuèdeCarolaAmina (2e)
1992IrlandeLinda MartinKali (8e)
1993IrlandeNiamh KavanaghPatrick Fiori (4e)
1994IrlandePaul Harrington &
Charlie McGettigan
Nina Morato (7e)
1995NorvègeSecret GardenNathalie Santamaria (4e)
1996IrlandeEimear QuinnDan Ar Braz &
l’Héritage des Celtes (19e)
1997Royaume-UniKatrina and the WavesFanny (7e)
1998IsraëlDana InternationalMarie Line (24e)
1999SuèdeCharlotte NilssonNayah (19e)
2000DanemarkOlsen BrothersSofia Mestari (23e)
2001EstonieTanel Padar,
Dave Benton &
2XL
Natasha St-Pier (4e)
2002LettonieMarie NSandrine François (5e)
2003TurquieSertab ErenerLouisa Baïleche (18e)
2004UkraineRuslanaJonatan Cerrada (15e)
2005GrèceHelena PaparízouOrtal (23e)
2006FinlandeLordiVirginie Pouchain (22e)
2007SerbieMarija ŠerifovićLes Fatals Picards (22e)
2008RussieDima BilanSébastien Tellier (19e)
2009NorvègeAlexander RybakPatricia Kaas (8e)
2010AllemagneLena Meyer-LandrutJessy Matador (12e)
2011AzerbaïdjanEll & NikkiAmaury Vassili (15e)
2012SuèdeLoreenAnggun (22e)
2013DanemarkEmmelie de ForestAmandine Bourgeois (23e)
2014AutricheConchita WurstTwin Twin (26e - dernier)
2015SuèdeMåns ZelmerlöwLisa Angell (25e)
2016UkraineJamalaAmir (6e)
2017PortugalSalvador SobralAlma (12e)
2018IsraëlNettaMadame Monsieur (13e)
2019Pays-BasDuncan LaurenceBilal Hassani (14e)
2020Édition annulée à cause de la pandémie de Covid-19
2021ItalieMåneskinBarbara Pravi (2e)
2022UkraineKalush OrchestraAlvan & Ahez (24e)
2023SuèdeLoreenLa Zarra (16e)
2024SuisseNemoSlimane (4e)

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13.05.2024 à 18:18

Qu’est-ce que la politique agricole commune (PAC) de l’Union européenne ?

Rédaction Toute l'Europe

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La politique agricole commune (PAC) est l’une des plus anciennes politiques européennes. Mise en place en 1962 pour garantir la sécurité alimentaire du continent, cette dernière a considérablement évolué, tout en conservant son importance. Elle demeure encore aujourd’hui le premier poste de dépenses de l’Union européenne, 386,6 milliards d’euros sur la période 2021-2027, soit plus […]

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La politique agricole commune (PAC) a vu le jour en 1962 et compte pour plus du tiers du budget de l’Union européenne encore aujourd’hui
La politique agricole commune (PAC) a vu le jour en 1962 et compte pour plus du tiers du budget de l’Union européenne encore aujourd’hui - Crédits : Xavier Lejeune, Dati Bendo, Aurore Martignoni / Commission européenne

La politique agricole commune (PAC) est l’une des plus anciennes politiques européennes. Mise en place en 1962 pour garantir la sécurité alimentaire du continent, cette dernière a considérablement évolué, tout en conservant son importance. Elle demeure encore aujourd’hui le premier poste de dépenses de l’Union européenne, 386,6 milliards d’euros sur la période 2021-2027, soit plus du tiers du budget de l’UE.

La dernière révision majeure des règles de la PAC remonte au 1er janvier 2023. A l’époque, ces changements visaient à la rendre plus verte, tout en donnant une plus grande marge de manœuvre aux Etats membres dans la mise en œuvre.

16 mois plus tard, la PAC a fait l’objet de nouveaux ajustements. Pensée pour répondre à la colère des agriculteurs ainsi qu’au contexte de la guerre en Ukraine, une nouvelle version a récemment été adoptée par le Parlement européen (le 24 avril dernier), et le Conseil de l’UE (le 13 mai). Si les défenseurs de cette initiative saluent des mesures de “simplification” indispensables à l’activité agricole, ses détracteurs dénoncent un “détricotage” des ambitions environnementales européennes. Ces règles doivent entrer en vigueur d’ici la fin du mois de mai.

Une politique agricole commune trop complexe ?

La PAC fait régulièrement l’objet de critiques. Pour autant, la majorité des agriculteurs ne remettent pas directement en cause cette politique qui représente une partie importante de leurs revenus (22 % pour les agriculteurs français selon la Commission européenne). Ils dénoncent en revanche les lourdeurs administratives qu’elle implique. 

Quand la politique agricole commune a-t-elle été créée ?

Dès les débuts de la construction européenne, la volonté de mettre en place une politique agricole commune aux six États membres est présente. Elle leur apparait alors nécessaire pour faire face à des prix mondiaux des céréales particulièrement élevés et remédier aux pénuries qui sont monnaies courantes depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Dès le traité de Rome en 1957, les bases de la politique agricole commune sont jetées. Finalement mise en place en 1962, elle se fonde sur les principes suivants :

  • L’unicité du marché, impliquant la libre circulation des produits agricoles sur le territoire des États membres et la mise en œuvre de moyens et mécanismes communs dans l’ensemble de l’Union européenne pour l’organisation de ce marché ;
  • La préférence communautaire, qui protège le marché européen des importations à bas prix et des fluctuations du marché mondial ;
  • La solidarité financière : les dépenses imposées par la PAC étant prises en charge par le budget communautaire ;
  • Des prix minimums garantis pour les producteurs.

Deux instruments fondamentaux sont alors mis en place : les prix garantis et les restitutions aux exportations. En 1968, la création de l’union douanière supprime les droits de douane intracommunautaires. Un marché unique pour certaines denrées alimentaires voit alors le jour.

Comment la politique agricole commune a-t-elle évolué ?

Cette politique remplit parfaitement ses objectifs de productivité et de sécurité des approvisionnements. Mais à la fin des années 1970, la PAC devient victime de son succès, la production dépassant largement la demande et engendrant d’importants excédents. D’autres critiques émergent également à cette époque. De l’extérieur, par des pays tiers qui trouvent que les prélèvements aux frontières font de l’Europe une “forteresse”. Mais également de l’intérieur, par les associations écologistes qui dénoncent les effets néfastes du productivisme sur l’environnement.

L’Union européenne instaurera alors plusieurs mesures pour tenter de limiter la production et assurer la compétitivité de l’agriculture européenne au niveau international.

Les années 2000 marquent enfin un tournant libéral pour la PAC. Les aides aux agriculteurs sont notamment “découplées” pour les inciter à s’adapter au marché. Une mesure qui signifie que ces derniers ne reçoivent plus les fonds en fonction du type et de la quantité de la production, mais de la surface de l’exploitation et du nombre de têtes de bétail.

C’est à cette période que la Commission européenne choisit également, pour faire face à la diminution de la population rurale, d’instaurer l’objectif de développement rural, communément appelé le “deuxième pilier” de la PAC.

Les dernières réformes entreprises dans les années 2010 ont accentué cette orientation libérale. Une autre priorité est cependant venue s’inviter : le besoin de favoriser des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. Par exemple, les paiements directs sont désormais conditionnés au respect de règles environnementales.

Quel est le budget de la politique agricole commune ?

Pour la période 2021-2027, 386,6 milliards d’euros (en prix de 2021) sont mis à disposition des bénéficiaires de la PAC. Dans le détail, on compte 291,1 milliards du Fonds européen agricole de garantie (FEAGA) et 87,5 milliards du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER), auxquels s’ajoutent 8 milliards supplémentaires issus du plan de relance européen.

Les agriculteurs français en sont les principaux bénéficiaires avec plus de 9 milliards d’euros par an, représentant 22 % de leurs revenus, selon la Commission européenne.

Deux “piliers” : comment fonctionne la PAC aujourd’hui ?

La PAC est organisée autour de grands mécanismes, aujourd’hui séparés en deux “piliers”.

Premier pilier : soutien des marchés et des revenus agricoles

Le premier pilier de la PAC est le plus important, représentant trois quarts du budget. Il concerne principalement les aides directes aux agriculteurs, qui visent à leur donner un revenu minimal garanti. Ces aides sont aujourd’hui pour la plupart “découplées” : elles ne dépendent pas du type de production, mais de la surface au sol ou du nombre de têtes de bétail que possède l’exploitant.

Pour toucher ces aides directes, les producteurs doivent respecter plusieurs critères environnementaux et de bien-être des animaux : c’est le principe de “conditionnalité”. Certaines de ces règles ont été adaptées en mai 2024, pour répondre aux demandes des agriculteurs (voir l’encadré ci-dessous).

Plusieurs type d’aides directes sont disponibles, sous réserve d’en respecter les critères :

  • Paiement de base : une aide à l’hectare harmonisée au niveau national ou régional ;
  • Paiement jeunes agriculteurs : pour agriculteurs de moins de 40 ans ou en nouvelle installation ;
  • Paiement redistributif : à la discrétion des Etats membres, qui peuvent allouer une partie des fonds destinés aux grandes exploitations à des exploitations de plus petite taille ;
  • Les écorégimes : mis en place depuis le 1er janvier 2023, ce dispositif, représentant 25 % des aides directes doit promouvoir les pratiques favorables à la préservation de l’environnement et au climat. La définition des écorégimes relève de la responsabilité de chaque Etat membre au sein des plans stratégiques nationaux (voir plus bas).

Quelles sont les règles de conditionnalité de la PAC révisées en 2024 ?

La conditionnalité couvre deux types d’exigences. Les exigences réglementaires en matière de gestion (ERMG) portent ainsi sur le secteur de l’environnement ou de la santé publique. Quant aux bonnes conditions agricoles et environnementales (BCAE), on en dénombre neuf :

  • BCAE 1 Obligation du maintien des prairies permanentes.
  • BCAE 2 Protection des zones humides et des tourbières.
  • BCAE 3 Interdiction de brûlage.
  • BCAE 4 Bandes tampons le long des cours d’eau.
  • BCAE 5 Gestion du labour réduisant les risques de dégradation des sols.
  • BCAE 6 Interdiction de sols nus durant les périodes sensibles.
  • BCAE 7 Rotation des cultures.
  • BCAE 8 Maintien des éléments du paysage.
  • BCAE 9 Interdiction de convertir ou de labourer des prairies permanentes écologiquement sensibles sur des sites Natura 2000.

Ces règles ont régulièrement été ciblées par les organisations agricoles, pour qui elles représentant une “charge administrative” importante. La révision de la PAC, adoptée en mai 2024 en un temps record, revient ainsi sur certaines de ces mesures. Cet “assouplissement” supprime par exemple l’obligation de mise en jachère de 4 % des terres arables pour favoriser la biodiversité (BCAE 8).

L’obligation de rotation des cultures sur 35 % des terres arables (BCAE 7) est quant à elle assouplie. Les Etats membres pourront décider de la supprimer au profit d’une simple “diversification” des cultures.

Enfin, le texte exempte les petites exploitations (moins de 10 hectares) de contrôles liées au respect des règles de conditionnalité.

Toujours dans le cadre du premier pilier, une organisation commune des marchés agricoles (OCM) régit la gestion des marchés, les normes de commercialisation des produits et les exportations et les importations de l’UE. Subventions à l’exportation, intervention publique et stockage, aides à la production, quotas… complètent le système d’aides directes dans certains secteurs et/ou lors de crises économiques, sanitaires ou climatiques affectant les prix (“filet de sécurité”).

Les mesures du premier pilier sont financées par le Fonds européen agricole de garantie (FEAGA)

Deuxième pilier : la politique de développement rural

Inaugurée en 2003, la politique de développement rural a pour objectif de maintenir le dynamisme socio-économique des territoires ruraux. Son enveloppe finance un large panel de mesures cofinancées par les Etats membres, allant de la modernisation des exploitations à la promotion du tourisme rural, en passant par la formation des agriculteurs, les aides à l’installation ou encore l’agriculture biologique.

Le second pilier est cofinancé par les Etats membres, principalement au travers du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER). Ces fonds sont regroupés dans un cadre stratégique commun défini par chaque Etat membre, qui se déploie sous la forme de programmes opérationnels et de développement rural.

Le FEADER finance par exemple les mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC). Ce dispositif permet d’accompagner sur cinq ans les agriculteurs et agricultrices qui s’engagent dans la transition agroécologique (réduction des engrais et des pesticides, etc.)

Plans stratégiques nationaux : une “renationalisation” de la PAC ?

Les plans stratégiques nationaux (PSN) sont l’autre grande nouveauté (avec les écorégimes) de la réforme de la politique agricole commune entrée en vigueur le 1er janvier 2023. Chaque pays a ainsi adressé à la Commission européenne, avant la fin de l’année 2022, son plan permettant de planifier la stratégie nationale pour 5 ans (2023-2027).

Selon le ministère français de l’Agriculture et de l’alimentation, ces documents couvrent les deux piliers et veillent à :

  • favoriser une agriculture intelligente et résiliente assurant la sécurité alimentaire ;
  • renforcer les actions favorables à l’environnement et au climat qui contribuent aux objectifs environnementaux et climatiques de l’Union européenne ;
  • renforcer le tissu socio-économique des zones rurales.

Cette évolution constitue une nouvelle étape vers la “décentralisation” de la PAC, laissant une marge de manœuvre encore supplémentaire aux États membres. La révision de la PAC adoptée en mai 2024 apporte également un peu plus de souplesse sur ce point. Celle-ci permet aux Etats membres “de doubler le nombre de modifications [des PSN] autorisées chaque année”, précise la Commission européenne.

Une révision “express” de la PAC

Pour tenir compte du contexte international et des revendications des agriculteurs, l’Union européenne a adopté une révision de la politique agricole commune en un temps record. Proposée le 15 mars 2024, les mesures d’ajustement ont été adoptées par le Parlement européen fin avril, puis trois semaines plus tard par le Conseil de l’UE. Son entrée en en vigueur est ainsi prévue avant la fin du mois de mai. Certaines de ces règles s’appliqueront de manière rétroactive pour l’ensemble de l’année 2024. 

Quelques années auparavant, le processus législatif qui avait conduit à la réforme de la PAC avait pris beaucoup plus de temps. Présentée en 2018, celle-ci aurait dû entrer en vigueur le 1er janvier 2021. Mais en raison de négociations complexes, sa mise à feu avait été retardée et programmée deux ans plus tard, en janvier 2023. 

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13.05.2024 à 17:58

Politique agricole commune : les Etats membres valident définitivement une révision moins ambitieuse sur le plan environnemental

Valentin Ledroit

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A peine deux mois auront suffi pour revoir certaines règles de la politique agricole commune. Lundi 13 mai, le Conseil de l’UE a définitivement adopté la révision de la PAC. Proposée le 15 mars dernier par la Commission européenne, la proposition avait déjà reçu l’aval des eurodéputés lors de la dernière séance plénière le 24 […]

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Texte intégral (877 mots)
Cet hiver, de nombreux agriculteurs ont manifesté aux quatre coins du continent, comme ici à Bruxelles en février 2024
Cet hiver, de nombreux agriculteurs ont manifesté aux quatre coins du continent, comme ici à Bruxelles en février 2024 - Crédits : Christophe Licoppe / Parlement européen

A peine deux mois auront suffi pour revoir certaines règles de la politique agricole commune. Lundi 13 mai, le Conseil de l’UE a définitivement adopté la révision de la PAC. Proposée le 15 mars dernier par la Commission européenne, la proposition avait déjà reçu l’aval des eurodéputés lors de la dernière séance plénière le 24 avril.

Adoptées en un temps record, ces modifications apportées aux règles de la PAC sont une réponse aux manifestations des agriculteurs qui ont éclaté aux quatre coins du continent durant l’hiver. Pour le Conseil de l’UE, elles tiennent également compte “de l’incidence des évolutions géopolitiques, telles que les conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et des phénomènes météorologiques extrêmes”.

Ce réexamen ciblé de la politique agricole commune est un résultat concret de nos efforts visant à réduire les formalités administratives et à parvenir à une simplification pour les agriculteurs”, explique le vice-Premier ministre belge en charge de l’Agriculture David Clarinval.

Le texte revient ainsi sur certaines exigences environnementales que les agriculteurs doivent respecter pour prétendre aux aides directes de la PAC. Cet “assouplissement” supprime par exemple l’obligation de mise en jachère de 4 % des terres arables (qui peuvent être labourées et cultivées) pour favoriser la biodiversité. 

Ces nouvelles mesures devraient s’appliquer d’ici la fin du mois. Certaines de ces règles s’appliqueront de manière rétroactive pour l’ensemble de l’année 2024. 

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13.05.2024 à 17:48

La politique agricole commune en 3 minutes

Rédaction Toute l'Europe

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La PAC est aujourd'hui l'une des principales politiques de l'Union européenne. Mais depuis sa création en 1962, elle a profondément évolué.

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Texte intégral (1533 mots)
Mise en place en 1962, la politique agricole commune (PAC) est le principal poste de dépenses de l’Union européenne.
Mise en place en 1962, la politique agricole commune (PAC) est le principal poste de dépenses de l’Union européenne - Aneduard / iStock

Prévue dans le traité de Rome, la politique agricole commune (PAC) voit le jour en 1962. Elle vise à relancer la production alimentaire du continent dévasté par la guerre, tout en assurant des revenus satisfaisants aux agriculteurs et des prix convenables aux consommateurs.

La Communauté européenne met alors en place plusieurs instruments afin d’inciter les agriculteurs à produire plus. Elle supprime les droits de douane des principaux produits agricoles entre les six pays fondateurs. Elle subventionne aussi les exportations vers le reste du monde et taxe les importations.

Enfin, elle permet aux agriculteurs de vendre leur production quoi qu’il arrive, grâce au système des “prix garantis”. Avec ce mécanisme, les denrées qu’un producteur ne parvient pas à vendre sur le marché, par exemple à un distributeur, sont rachetées par la Communauté européenne à un prix minimum fixé. Il peut donc produire en sachant que les biens qu’il vend trouveront forcément preneur.

De succès en défis

Quelques années plus tard, le succès de l’agriculture européenne est incontestable. La production et les revenus montent en flèche pour les agriculteurs, qui modernisent leurs fermes tandis que les consommateurs voient les prix de l’alimentation chuter.

Seul hic : la PAC pèse de plus en plus lourd dans le budget de la Communauté européenne, qui s’est engagée à racheter toute la production que les agriculteurs ne parviennent pas à écouler.

C’est pourquoi à partir des années 1980, les réformes se succèdent pour tenter de réduire ce coût… et donc la production. A cela s’ajoutent peu à peu d’autres défis : répondre aux pays (en particulier les Etats-Unis) qui critiquent le protectionnisme européen, et limiter l’impact négatif de l’agriculture sur l’environnement.

De révisions en révisions, la PAC se transforme et se complexifie… à tel point que le système actuel n’a plus grand-chose à voir avec celui d’origine. Aujourd’hui, sa structure s’appuie sur deux “piliers”.

Pour le premier, des aides financières sont versées directement aux agriculteurs, en fonction de leur surface agricole ou du nombre de leurs bêtes. Et seulement si l’agriculteur respecte certaines pratiques environnementales. Un budget spécifique, qui constitue le second pilier, soutient également le “développement rural” : agriculteurs des zones défavorisées, jeunes exploitants, producteurs “bio”…

Une vaste panoplie d’outils à destination des agriculteurs, soumis au respect de normes sur l’environnement, la santé publique ou encore du bien-être animal.

Quelle PAC aujourd’hui ?

Bien que réduites, les dépenses de la PAC représentent toujours près du tiers du budget européen. Le montant alloué à cette politique atteint 386,6 milliards d’euros sur la période 2021-2027.

Le 1er janvier 2023, des nouvelles règles destinées à mieux concilier agriculture et respect de l’environnement, sont entrées en vigueur. Parmi les mesures phares instaurées figurent les “écorégimes”, des primes versées aux exploitants suivant des programmes environnementaux exigeants. Autre nouveauté : les plans stratégiques nationaux. Chaque Etat membre élabore et soumet à la Commission européenne un document dans lequel il définit pour cinq ans ses besoins prioritaires et la manière dont il répond aux objectifs de la politique agricole commune.

Une ambition environnementale revue à la baisse 16 mois plus tard. Proposée en mars 2024 et adoptée en un temps record (seulement deux mois ont été nécessaires), une révision de la PAC vient “assouplir” certains critères environnementaux à respecter pour toucher les aides. Cette réforme supprime par exemple l’obligation de mise en jachère de 4 % des terres arables (qui peuvent être labourées et cultivées), instaurée pour favoriser la biodiversité. Des mesures prises pour répondre à la colère des agriculteurs un peu partout sur le continent, ainsi que pour tenir compte du contexte de la guerre en Ukraine et ses conséquences sur l’agriculture européenne.

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