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16.05.2024 à 10:59

Nouvelle-Calédonie : il est encore temps d’éviter le pire

Catherine Tricot

Les affrontements en Nouvelle-Calédonie s’aggravent et prennent un tour dangereux, celui d’une possible guerre civile.

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Texte intégral (664 mots)

Les affrontements en Nouvelle-Calédonie s’aggravent et prennent un tour dangereux, celui d’une possible guerre civile.

Emmanuel Macron vient de décréter l’état d’urgence, de sortir les chars et il expérimente les outils de répression contemporains. Déjà envisagé lors des émeutes à la suite de la mort de Nahel à l’été 2023, le gouvernement coupe TikTok, croyant empêcher les jeunes de se parler entre eux. La gravité de la situation, qui a déjà fait quatre morts, imposent des mesures fortes susceptibles de désamorcer la tension. Dire cela et ne rien dire, c’est la même chose. Quelles mesures fortes ?

Bien qu’utiles, les visios réunissant de part et d’autre de l’écran le Président avec les parties prenantes de Nouvelle-Calédonie, d’une part, et d’autre part les partis présents à l’Assemblée nationale, n’en font évidemment pas partie. Les accompagner d’ultimatum du type « mettez-vous d’accord en deux semaines sinon ce sera l’exécution du plan qui met le feu actuellement » est totalement contre-productif.

En revanche, il serait nécessaire de faire un pas en arrière par rapport à ce qui avait été vécu comme de l’autoritarisme en 2020 lorsqu’en période de covid – et malgré la demande des indépendantistes – avait été maintenu le troisième et dernier référendum d’indépendance. Faire également un grand pas en arrière par rapport à la provocation de maintenir le vote d’une réforme du corps électoral entraînant le recul des Kanak parmi les électeurs1. Ces actes forts, eux, peuvent faire redescendre la pression et rendre possible un dialogue.

En 1988, au plus fort et plus tragique de la crise, le gouvernement conduit par Michel Rocard avait trouvé les chemins. C’est possible, mais il faut cesser de vouloir imposer les vues de la métropole. Et oser la modestie, le changement de méthode de gouvernement : considérer que la société a sa place dans les décisions et qu’on ne peut la conduire à la schlag.

Et alors il sera temps d’inventer un nouveau système d’alliance territorial, de gouvernance et de citoyenneté qui élargissent les droits et fassent justice à l’histoire. L’indépendance en fait partie.

En outre, il faudrait aussi réfléchir à la banalisation de l’arsenal « antiterroriste », mis en place sous François Hollande, qui constitue de puissantes armes de répression à l’usage discrétionnaire d’un pouvoir pas toujours animé d’esprit de tempérance démocratique. Vous voyez ce que je veux dire ? Inquiétudes pour aujourd’hui et demain.

  1. Édifiant : écouter l’interview sur France inter du député Renaissance Nicolas Metzdorf, porteur de la loi modifiant le corps électoral. Buté et pyromane. ↩

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16.05.2024 à 10:58

RIPOU DU JOUR

la Rédaction

Ciotti, pyromane récidiviste Le président de Les Républicains s’agite beaucoup ces derniers jours. Le 14 mai, il propose la « dissolution de La France insoumise », car ce serait un parti antisémite. Le 15 mai, il est tout fier d’être un des leaders du contre-courant de l’histoire en s’opposant « au bureau de l’Assemblée nationale à la création d’un groupe d’amitié France-Palestine »,…

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Lire + (248 mots)

Ciotti, pyromane récidiviste

Le président de Les Républicains s’agite beaucoup ces derniers jours. Le 14 mai, il propose la « dissolution de La France insoumise », car ce serait un parti antisémite. Le 15 mai, il est tout fier d’être un des leaders du contre-courant de l’histoire en s’opposant « au bureau de l’Assemblée nationale à la création d’un groupe d’amitié France-Palestine », au prétexte que « la Palestine n’est pas un État ! » (on lui dit pour ses si « chers amis » les chrétiens d’Orient ?) Bref, Éric Ciotti a des choses à dire et à faire savoir. Sauf une. Tiens, une info en date du… 13 mai ! Dans le journal Le Monde, on apprend que le bougre est « au centre d’une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics ». La troisième enquête du genre de sa carrière. En football, on appelle ça un hat-trick. Chez les LR, ça s’appelle la routine.

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16.05.2024 à 10:57

LA LETTRE DU 16 MAI

la Rédaction

Nouvelle-Calédonie : il est encore temps d'éviter le pire

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Texte intégral (1211 mots)

Nouvelle-Calédonie : il est encore temps d’éviter le pire

Les affrontements en Nouvelle-Calédonie s’aggravent et prennent un tour dangereux, celui d’une possible guerre civile.

Emmanuel Macron vient de décréter l’état d’urgence, de sortir les chars et il expérimente les outils de répression contemporains. Déjà envisagé lors des émeutes à la suite de la mort de Nahel à l’été 2023, le gouvernement coupe TikTok, croyant empêcher les jeunes de se parler entre eux. La gravité de la situation, qui a déjà fait quatre morts, imposent des mesures fortes susceptibles de désamorcer la tension. Dire cela et ne rien dire, c’est la même chose. Quelles mesures fortes ?

Bien qu’utiles, les visios réunissant de part et d’autre de l’écran le Président avec les parties prenantes de Nouvelle-Calédonie, d’une part, et d’autre part les partis présents à l’Assemblée nationale, n’en font évidemment pas partie. Les accompagner d’ultimatum du type « mettez-vous d’accord en deux semaines sinon ce sera l’exécution du plan qui met le feu actuellement » est totalement contre-productif.

En revanche, il serait nécessaire de faire un pas en arrière par rapport à ce qui avait été vécu comme de l’autoritarisme en 2020 lorsqu’en période de covid – et malgré la demande des indépendantistes – avait été maintenu le troisième et dernier référendum d’indépendance. Faire également un grand pas en arrière par rapport à la provocation de maintenir le vote d’une réforme du corps électoral entraînant le recul des Kanak parmi les électeurs1. Ces actes forts, eux, peuvent faire redescendre la pression et rendre possible un dialogue.

En 1988, au plus fort et plus tragique de la crise, le gouvernement conduit par Michel Rocard avait trouvé les chemins. C’est possible, mais il faut cesser de vouloir imposer les vues de la métropole. Et oser la modestie, le changement de méthode de gouvernement : considérer que la société a sa place dans les décisions et qu’on ne peut la conduire à la schlag.

Et alors il sera temps d’inventer un nouveau système d’alliance territorial, de gouvernance et de citoyenneté qui élargissent les droits et fassent justice à l’histoire. L’indépendance en fait partie.

En outre, il faudrait aussi réfléchir à la banalisation de l’arsenal « antiterroriste », mis en place sous François Hollande, qui constitue de puissantes armes de répression à l’usage discrétionnaire d’un pouvoir pas toujours animé d’esprit de tempérance démocratique. Vous voyez ce que je veux dire ? Inquiétudes pour aujourd’hui et demain.

Catherine Tricot

RIPOU DU JOUR

Ciotti, pyromane récidiviste

Le président de Les Républicains s’agite beaucoup ces derniers jours. Le 14 mai, il propose la « dissolution de La France insoumise », car ce serait un parti antisémite. Le 15 mai, il est tout fier d’être un des leaders du contre-courant de l’histoire en s’opposant « au bureau de l’Assemblée nationale à la création d’un groupe d’amitié France-Palestine », au prétexte que « la Palestine n’est pas un État ! » (on lui dit pour ses si « chers amis » les chrétiens d’Orient ?) Bref, Éric Ciotti a des choses à dire et à faire savoir. Sauf une. Tiens, une info en date du… 13 mai ! Dans le journal Le Monde, on apprend que le bougre est « au centre d’une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics ». La troisième enquête du genre de sa carrière. En football, on appelle ça un hat-trick. Chez les LR, ça s’appelle la routine.

L.L.C.

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  1. Édifiant : écouter l’interview sur France inter du député Renaissance Nicolas Metzdorf, porteur de la loi modifiant le corps électoral. Buté et pyromane. ↩

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15.05.2024 à 17:00

« À LFI, on marche sur nos deux jambes : le social et la paix »

Pablo Pillaud-Vivien

Anthony Smith, inspecteur du travail et candidat LFI pour les élections européennes, est l’invité de #LaMidinale.

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Anthony Smith, inspecteur du travail et candidat LFI pour les élections européennes, est l’invité de #LaMidinale.

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15.05.2024 à 15:34

Israël et sa piètre considération pour les familles des otages

Astrid Jurmand

Méprisés par le gouvernement, insultés par les députés, arrêtés par la police : les proches des otages peinent à se faire respecter, à défaut d'être entendus.

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Texte intégral (779 mots)

Méprisés par le gouvernement, insultés par les députés, arrêtés par la police : les proches des otages peinent à se faire respecter, à défaut d’être entendus.

Du gouvernement à sa police, Israël s’organise pour nier la situation des otages et leurs familles. Plus de sept mois après le 7 octobre, 130 captifs sont toujours détenus par le Hamas dans la bande de Gaza. Pour rappel, ce ne sont pas moins de 240 personnes, en majorité israéliennes, qui ont été enlevées lors de l’attaque terroriste. Un calvaire pour leurs proches, d’autant plus que les autorités leur font montre d’un mépris et d’une violence sans vergogne.

Le mois qui a suivi l’attaque du Hamas s’est tenu une audition à la Knesset, le parlement israélien, avec, au cœur de celle-ci, le projet de loi visant à établir la peine de mort pour les terroristes. Lorsque les familles des otages se sont insurgées, inquiètes des répercussions que cette loi pourrait avoir sur leurs proches, ils n’ont reçu qu’avanies. « Vous n’avez pas le monopole de la douleur », leur a asséné le député Almog Cohen, affilié au parti d’extrême droite Otzma Yehudit, en coalition dans le gouvernement Netanyahou.

De même, lors de manifestations, le peuple israélien a exhorté son gouvernement à tout faire pour que les otages puissent retrouver leurs familles. Une vidéo où l’on voit des policiers traîner Ila Metzger, la belle-fille de l’otage Yoram Metzger, devant le domicile de Benjamin Netanyahou, a beaucoup circulé sur les réseaux. Plusieurs médias locaux s’accordent à dire que les forces de l’ordre auraient bousculé Ilana Gritzewsky, la compagne de Matan Zangauker également otage du Hamas. Tandis que d’autres proches des captifs témoignent avoir été violentés. L’élue Naama Lazimi, du parti travailliste, présente lors d’un rassemblement pour les otages, a affirmé avoir été molestée par la police, elle, mais aussi d’autres personnes. Et au micro de la station de radio Kann, elle parle d’une escalade de la violence, d’un traitement bien différent qu’au cours des précédentes manifestations. La police accuse, en guise de réponse, les manifestants de violences et de provocations.

Au-delà des bousculades, des coups et des railleries, plusieurs des participants aux marches ont été arrêtés pour avoir tenté de maintenir l’attention de leurs dirigeants sur les otages. Mais c’est une voix vers laquelle le gouvernement israélien refuse de tendre l’oreille.

Une priorité délaissée

Les proches des otages et les opposants au gouvernement initient des marches, dressent des pancartes, s’expriment à travers les réseaux sociaux et des mégaphones, se regroupent en foule.« Rafah peut attendre – pas eux [les otages] », écrivaient les manifestants pendant que leurs dirigeants simulaient des négociations avec le Hamas. Mais visiblement, la priorité du gouvernement n’est pas celle des familles : le ministre des Finances d’Israël, Betsalel Smotrich, a déclaré que « la libération des otages n’est pas la chose primordiale, le plus important est la destruction du Hamas ».

Lors des négociations au Caire, suivies de près par la communauté internationale, le Hamas avait accepté la proposition présentée par les médiateurs. Il était question notamment d’une « trêve graduelle » qui impliquait la libération d’otages contre celle de prisonniers palestiniens. Mais le gouvernement de Netanyahu a balayé cette proposition d’un revers de main, trop occupé à déshumaniser et génocider les civils palestiniens. Les otages ne sont plus qu’un prétexte : ce 15 mai, le ministre israélien Benny Gantz a appelé à encore « accroître la pression internationale sur le Hamas, tout en maintenant la pression militaire, pour parvenir à un accord permettant de libérer les otages ».

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15.05.2024 à 15:00

L’industrialisation n’est pas un téléthon

Roger Martelli

Emmanuel Macron prétend attirer l’investissement étranger pour relancer l'industrie, ignorant ce qui pénalise le dynamisme économique national : de la montée de l’ultralibéralisme à l’épuisement de l’État-providence.

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Texte intégral (740 mots)

Emmanuel Macron prétend attirer l’investissement étranger pour relancer l’industrie, ignorant ce qui pénalise le dynamisme économique national : de la montée de l’ultralibéralisme à l’épuisement de l’État-providence.

Au moment où l’État se targue de relancer l’investissement étranger en organisant son téléthon versaillais pour happy few étrangers (Choose France !), l’Ifop et Le Figaro rendent publique une copieuse étude intitulée « Le modèle étato-consumériste. La France dans l’impasse »1. Un leitmotiv sous-tend l’analyse : trop d’État, pas assez de production.

Ce n’est pas que le constat initial de l’analyse soit infondé : il y a bien recul de la production industrielle nationale, cession multipliée de très grandes entreprises françaises et montée continue de la dette publique. Le surprenant n’est pas dans la description de l’état des lieux, mais dans son interprétation. Les causes présumées se trouveraient dans le « modèle étato-consumériste » (la propension de l’État à favoriser la consommation aux dépens de la production), la « thrombose bureaucratique » (l’inflation de la norme et des codes qui contraignent l’initiative entrepreneuriale) et le « juridisme » des entreprises publiques (le modèle retenu étant notamment celui du CNRS).

Tout se passe donc comme si l’État était toujours économiquement stratège, comme si l’inflation des normes n’était pas tout autant européenne que française et comme si le recul de l’investissement industriel relevait avant tout du désintérêt de la puissance publique.

L’industrie, c’était mieux avant

L’histoire est aux abonnés absents. On oublie ici que la France a eu longtemps la réputation d’être plus rentière qu’industrialiste, qu’elle a tardé pour cela à s’engager dans la seconde révolution industrielle (à la différence de l’Allemagne et des États-Unis). On oublie que ce sont les lendemains de la Seconde Guerre mondiale qui viennent heureusement contredire la relative léthargie. Or, dans ce grand moment d’essor industriel et économique, le secteur public dans son ensemble a été à la manœuvre, stimulé par le dynamisme démographique et la modernisation de l’espace urbain, appuyé sur la planification indicative à la française et soutenu par la hausse générale du niveau de vie populaire et des formations. Ce fut alors le temps du « keynésianisme » et du « fordisme », un authentique capitalisme certes, exploiteur et gaspilleur, mais coloré par la force contestataire et régulatrice du mouvement populaire et ouvrier.

Il est dérisoire de prétendre attirer l’investissement étranger à la marge et de laisser en l’état ce qui pénalise le dynamisme économique national : la montée de l’ultralibéralisme, le recul de l’État, l’insuffisance de la recherche-développement publique, les carences en matière de formation scientifique et technique, le démantèlement des politiques sociales, le recul de la loi devant la norme technocratique et chicanière et le vertige de la spéculation financière. En bref, la concomitance d’un l’épuisement de l’État-providence et du grand retour de la rente…

Il ne suffit pas de crier à la nécessité de la réindustrialisation : encore faut-il bâtir le système global – économique, social, culturel et politique – qui la rend possible, soutenable et durable.

  1. Ifop Focus, n° 242, mai 2024 ↩

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