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Revue BALLAST
Syriza est arrivé au pouvoir en Grèce le 25 janvier. Six mois plus tard, le parti de la « gauche radicale » est au bord de l’implosion. Le 15 juillet, son Premier ministre Alexis Tsipras a fait passer au Parlement, avec les voix de l’opposition, un accord avec l’Union européenne qui renie à la fois son propre programme électoral et le résultat populaire du référendum du 5 juillet. Toutes les « lignes rouges » ont été franchies. De plus, les lois votées par Syriza depuis janvier doivent être purement et simplement retirées. Six mois de la vie politique d’un pays sont ainsi balayés. Les « négociations » ont finalement renforcé l’emprise des créanciers sur ce qui s’apparente désormais à un protectorat. Que retiennent les Grecs de cette période ? Comment comprendre le basculement fulgurant qui s’est déroulé entre le 5 et le 15 juillet, du référendum au mémorandum ? Une hallucination collective ? Suite du carnet de route de Gwenaël Breës, d’Athènes à Bruxelles.