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ADTC – Se déplacer autrement - 14 décembre 2021
Collectif Alternatives A480, Collectif Dévoiturons Grenoble, FNE 38, ADTC – Se déplacer autrement, Association pour une Transition Écologique et Solidaire à Sassenage, Alternatiba Grenoble, Citoyen·e·s Pour Le Climat Grenoble
Extrait du communiqué
« (...) Pour nous, associations et collectifs grenoblois engagés dans la démocratie locale et la protection de l’environnement, le fait marquant, énorme, en 2020 est le chantier de l’A480.
En quelques mois, grâce au Plan de relance autoroutier signé par E. Macron en 2015, 400 millions d’euros sont dépensés pour une infrastructure destinée à favoriser le trafic routier, sans même qu’aucun projet d’envergure pour l’extension du réseau de tramway ne soit à l’étude.
Alors que les transports sont responsables du quart des émissions de GES et sont le moteur de l’artificialisation des sols et de l’érosion de la biodiversité, alors que Grenoble devient, pour une année, “Green Grenoble”, notre métropole verra donc d’ici quelques mois l’achèvement de l’élargissement à 3 voies de l’A480 et le réaménagement de l’échangeur du Rondeau. Un projet qui va forcément transformer l’infrastructure en aspirateur à voitures, puisque, selon ses défenseurs, l’objectif premier est de “fluidifier la circulation automobile”.
Or, fluidifier la circulation automobile a toujours induit un trafic supplémentaire : ça, les promoteurs des grands aménagements routiers prennent grand soin d’éviter d’en parler. L’Autorité environnementale a pourtant bien montré que les évaluations d’évolution du trafic proposées par les sociétés autoroutières sous-estiment en moyenne de 20 à 30 % l’augmentation de trafic induit par la fluidification.
Des centaines de millions d’euros offerts au BTP pour permettre de mieux circuler en voiture (alors que ces mêmes entreprises auraient pu réaliser des lignes de tram, de TC ou des axes cyclables avec ce budget…) : qui pourra résister à cela ? Comment les pouvoirs publics juguleront-ils l’afflux supplémentaire de trafic (ce que les spécialistes nomment le “trafic induit”) que va provoquer cet aspirateur à voiture ? Comment empêcheront-ils l’étalement urbain que la “fluidification” de l’A480 et du Rondeau, et donc de toute la rocade grenobloise, va stimuler ? Comment assureront-ils un équilibre du territoire réellement à même de diminuer les besoins de déplacements ? Comment inciteront-ils les habitant·e·s de la Métro à consommer dans des commerces de proximité quand un ruban d’asphalte neuf et enfin dégagé de ses interminables bouchons les conduira rapidement dans les zones commerciales qui ceinturent la cuvette ? Et quand l’axe sera de nouveau embouteillé, élargiront-ils encore une fois ?... »