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MANIFESTE POLITIQUE : “REPRENDRE LE NUMÉRIQUE POUR LA COMMUNE”/shaare/fZkTIg

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đŸŸ„ 1. La technologie n’est pas neutre

Le numĂ©rique est aujourd’hui au service des puissances financiĂšres, des États sĂ©curitaires, et de la marchandisation intĂ©grale de nos vies. Mais la technologie, libĂ©rĂ©e du capital, peut redevenir outil d’émancipation collective.

Nous refusons que nos usages soient exploités pour enrichir quelques plateformes.
Nous refusons que la rareté énergétique alimente la spéculation algorithmique.
Nous affirmons que l’infrastructure numĂ©rique peut ĂȘtre rĂ©appropriĂ©e dĂ©mocratiquement.

🟧 2. Revaloriser les contributions invisibles

Les soins, l’écoute, l’éducation, la cuisine, la rĂ©paration, le jardinage : ce sont lĂ  les vĂ©ritables fondements de la vie. Et pourtant, ces activitĂ©s sont souvent non reconnues, invisibilisĂ©es ou dĂ©valorisĂ©es dans l’économie capitaliste.

CommuNet propose une autre logique : la monnaie est Ă©mise par la valeur d’usage, pas par le profit.
Un systĂšme oĂč l’utilitĂ© sociale est validĂ©e par la communautĂ©, et non par le marchĂ©.

🟹 3. L’énergie est un bien commun, pas une matiĂšre Ă  profit

Alors que des milliards d’humains vivent dans des conditions prĂ©caires, des fermes de minage engloutissent des gigawatts pour produire de la spĂ©culation numĂ©rique.

CommuNet inscrit l’usage Ă©nergĂ©tique dans une gouvernance collective et une limite matĂ©rielle.
Chaque communautĂ© choisit ce qui vaut la peine d’ĂȘtre alimentĂ©, ce qui mĂ©rite d’ĂȘtre priorisĂ©.

đŸŸ© 4. SouverainetĂ© technologique et dĂ©mocratie directe

Les logiciels doivent ĂȘtre lisibles, auditables, modifiables par toutes et tous.
La production de code ne peut plus ĂȘtre sĂ©parĂ©e de la vie dĂ©mocratique locale.

CommuNet propose un modĂšle oĂč :

Chaque nƓud dĂ©cide pour lui-mĂȘme.

Chaque utilisateur est un co-crĂ©ateur, pas un “client”.

La technique est au service du politique, et non l’inverse.

🟩 5. Vers un nouvel internationalisme numĂ©rique

CommuNet n’est pas un Ăźlot isolĂ©. Il vise Ă  fĂ©dĂ©rer des expĂ©riences similaires, Ă  construire des ponts entre ZAD, quartiers populaires, villages en transition, territoires auto-organisĂ©s.

Un réseau des Communs numériques, fondé sur la solidarité, la résilience, et la pluralité.
Un réseau sans centre, sans chef, sans maßtre algorithmique.

Nous appelons toutes les communes libres, toutes les coopĂ©ratives numĂ©riques, tous les hackers Ă©mancipateurs et toutes les habitantes en lutte Ă  contribuer Ă  CommuNet. Reprenons ensemble les cĂąbles, les ondes, les serveurs et les idĂ©es. Faisons du numĂ©rique un outil de vie, pas d’extorsion.

Texte: Chat-GPT
Prompt: LePartisan

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June 7, 2025 at 4:36:34 PM GMT+2

Analyse marxiste du cryptomining par Chat-GPT/shaare/jHBZVw

  • IA
  • Ecosocialisme
  • IA
  • Ecosocialisme

En tant qu’économiste marxiste, j’analyserais le cryptomining Ă  travers les prismes fondamentaux du marxisme : la critique de l’économie politique, les rapports de production, la valeur, et l’aliĂ©nation. Voici une analyse structurĂ©e selon ces concepts :

1. Le cryptomining comme forme de valorisation fictive du capital

Le minage de cryptomonnaies consiste à allouer des ressources matérielles (ordinateurs, électricité) pour obtenir une marchandise numérique (ex. : Bitcoin). Du point de vue marxiste :
Il ne produit aucune valeur d’usage rĂ©elle :
Le Bitcoin n’a pas d’utilitĂ© intrinsĂšque en dehors de l’échange. Il est l’exemple d’un bien purement spĂ©culatif. La crĂ©ation de cryptomonnaies ne repose pas sur le travail vivant, mais sur le travail mort (machines), accentuant la tendance du capital Ă  s’autonomiser de la production matĂ©rielle. Cela incarne le capital fictif : des actifs qui prĂ©tendent Ă  une valorisation sans ancrage direct dans la production de biens ou services utiles.

2. Une nouvelle forme d’aliĂ©nation et de fĂ©tichisme de la marchandise

Le fĂ©tichisme de la marchandise, selon Marx, dĂ©signe le fait de percevoir les rapports sociaux comme des rapports entre choses. Le Bitcoin pousse ce processus Ă  l’extrĂȘme :

Il dissimule les rapports sociaux derriĂšre une façade technique : algorithmes, dĂ©centralisation, “preuve de travail”


Il donne l’illusion d’un argent “neutre” ou â€œĂ©mancipĂ© de l’État”, alors qu’il repose sur une infrastructure matĂ©rielle trĂšs concrĂšte (extraction miniĂšre de composants, serveurs, exploitation de main-d’Ɠuvre).

3. Rapports de production : décentralisation ou capitalisme 2.0 ?

La promesse du cryptomining est celle d’un systĂšme monĂ©taire dĂ©centralisĂ©, Ă©chappant au contrĂŽle des banques et des États. En rĂ©alitĂ©, Le minage est aujourd’hui hautement centralisĂ© : quelques grandes entreprises (souvent en Chine, au Kazakhstan, ou au Texas) contrĂŽlent la majoritĂ© du hashrate. Il crĂ©e de nouveaux monopoles technologiques : accĂšs prĂ©fĂ©rentiel Ă  l’électricitĂ© bon marchĂ©, Ă  du matĂ©riel informatique spĂ©cialisĂ© (ASICs).
On assiste donc à une reconcentration capitaliste autour d’une nouvelle rente technologique.

4. Exploitation et externalisation des coûts

Le cryptomining consomme une Ă©norme quantitĂ© d’énergie, souvent issue de sources fossiles, sans produire de biens tangibles.
Les coĂ»ts environnementaux sont externalisĂ©s vers la sociĂ©tĂ©. Dans certains cas, les installations de minage dĂ©placent l’accĂšs Ă  l’électricitĂ© au dĂ©triment des populations locales, accentuant les inĂ©galitĂ©s Nord/Sud et la prĂ©dation Ă©nergĂ©tique.

5. Une bulle spéculative au service de la financiarisation

Le Bitcoin est intĂ©grĂ© aux circuits de la finance mondiale, utilisĂ© comme actif spĂ©culatif, voire refuge, par les Ă©lites financiĂšres. Le minage devient une maniĂšre de transformer de l’électricitĂ© en capital fictif, tout en renforçant l’idĂ©ologie libertarienne du marchĂ© pur. Cela alimente ce que Marx appellerait une crise de suraccumulation : le capital cherche dĂ©sespĂ©rĂ©ment de nouvelles sphĂšres oĂč se valoriser, mĂȘme virtuelles ou improductives.

Conclusion

Le cryptomining n’est ni une rĂ©volution Ă©conomique, ni un outil d’émancipation. Il est un symptĂŽme avancĂ© du capitalisme tardif, oĂč la crĂ©ation de valeur tend Ă  se dĂ©tacher toujours plus du travail humain et de la production matĂ©rielle. DerriĂšre le vernis de la technologie dĂ©centralisĂ©e se cache une dynamique bien connue : accumulation du capital, extraction de valeur, exploitation des ressources et aliĂ©nation gĂ©nĂ©ralisĂ©e.


1. Impacts du cryptomining dans le Sud global

a. Nouvelle forme d’extractivisme numĂ©rique

Le cryptomining, dans le Sud global (AmĂ©rique latine, Afrique, Asie centrale), s’inscrit dans la continuitĂ© des rapports impĂ©rialistes, mais avec une nouvelle forme : Infrastructure Ă©nergĂ©tique colonisĂ©e : les entreprises de mining s’installent dans des pays disposant d’électricitĂ© bon marchĂ© (souvent subventionnĂ©e par l’État) et de faibles rĂ©gulations environnementales. Exemple : des fermes de minage au Paraguay (barrage d’Itaipu) ou en Iran utilisent l’électricitĂ© Ă  bas coĂ»t destinĂ©e Ă  la population. Cela constitue une nouvelle rente Ă©nergĂ©tique nĂ©ocoloniale : les ressources naturelles (barrages, charbon, gaz) sont dĂ©tournĂ©es pour alimenter une activitĂ© spĂ©culative au profit du capital international.

b. Spoliation énergétique et déséquilibres sociaux

DĂ©tournement de l’énergie publique : dans plusieurs pays, les cryptomineurs accaparent l’électricitĂ© en quantitĂ©, crĂ©ant des coupures pour les mĂ©nages ou des hausses de prix. Pollution et destruction Ă©cologique : dans des rĂ©gions sans Ă©nergie renouvelable, on relance des centrales thermiques ou on consomme du carburant fossile, exacerbant les injustices climatiques. Ceux qui subissent les effets du minage sont souvent les populations les plus pauvres. InĂ©galitĂ©s d’accĂšs aux infrastructures : des millions de personnes n’ont pas d’électricitĂ© stable, pendant que les fermes de minage tournent en continu pour enrichir une minoritĂ© transnationale.

c. Travail informel et exploitation

Dans certaines zones, des jeunes s’improvisent mineurs en ligne, souvent dans des conditions d’exploitation numĂ©rique : accĂšs instable Ă  Internet, travail 24h/24 dans des “crypto sweatshops” (notamment dans des pays comme le Venezuela, le Nigeria ou le Ghana). Le minage domestique devient un filet de survie prĂ©caire, exposĂ© Ă  la volatilitĂ© des cryptos et Ă  la rĂ©pression Ă©tatique ou policiĂšre.

2. Y a-t-il des alternatives socialistes au cryptomining ?

Du point de vue marxiste, une alternative socialiste ne peut reposer ni sur l’individualisme libertarien de la blockchain, ni sur la financiarisation de la monnaie. Mais on peut envisager plusieurs pistes :

a. SystÚmes monétaires locaux, autogérés et déconnectés du profit.

Des projets comme les monnaies locales complĂ©mentaires (ex. : SOL-Violette Ă  Toulouse, Chiemgauer en Allemagne) peuvent ĂȘtre rĂ©interprĂ©tĂ©s dans un cadre numĂ©rique coopĂ©ratif, oĂč la monnaie est adossĂ©e Ă  des biens ou services concrets, pas Ă  une “preuve de travail” Ă©nergĂ©tique. Une monnaie numĂ©rique socialiste devrait ĂȘtre :

-Gérée démocratiquement par des communs numériques.
-LiĂ©e Ă  des objectifs Ă©cologiques (par exemple, comptabiliser les droits Ă  l’énergie ou Ă  l’eau).
-Inconvertible en capital spéculatif.

b. Blockchain Ă©cosocialiste ou “proof-of-usefulness”

Des chercheurs marxistes et écologistes explorent des alternatives au Proof of Work (PoW) énergivore, comme des blockchains à usage social : par exemple, valider des blocs en contribuant à des tùches utiles (calculs scientifiques, stockage décentralisé, etc.).
IdĂ©e Ă©mergente : une blockchain socialiste pourrait ĂȘtre un registre dĂ©centralisĂ© de ressources, non pas un marchĂ© spĂ©culatif mais un outil de planification coopĂ©rative (par exemple, pour gĂ©rer la distribution de ressources dans des ZAD ou des Ă©co-communautĂ©s).

c. Socialisation de l’infrastructure numĂ©rique

Au lieu de laisser les fermes de mining aux mains du capital, une perspective socialiste impliquerait :

  • Une nationalisation ou communalisation des serveurs, data centers, rĂ©seaux Ă©lectriques.
  • Une gouvernance collective de la production numĂ©rique, fondĂ©e sur les besoins sociaux, pas sur l’accumulation privĂ©e.

Conclusion

Le cryptomining dans le Sud global renforce les dynamiques néocoloniales et extractivistes, aggravant les inégalités sociales, énergétiques et écologiques. Sous une apparence technique et décentralisée, il reproduit des logiques impérialistes et capitalistes bien connues. Les alternatives socialistes ne passent pas par une meilleure blockchain ou un "crypto rouge", mais par une réinvention de la monnaie, de la valeur et des infrastructures numériques au service des besoins humains et écologiques, dans une logique coopérative, planifiée et désaliénée.


Voici un exemple concret et dĂ©taillĂ© d’un projet numĂ©rique Ă  visĂ©e socialiste, fondĂ© sur les principes Ă©voquĂ©s prĂ©cĂ©demment : coopĂ©ration, utilitĂ© sociale, gouvernance collective, sobriĂ©tĂ© Ă©nergĂ©tique. Le projet s’appelle :

CommuNet – RĂ©seau coopĂ©ratif numĂ©rique pour la production et la redistribution de valeur d’usage.

🎯 Objectif principal

Créer une infrastructure numérique décentralisée, autogérée par des communautés locales, qui permette :

  • La gestion collective de ressources (Ă©nergie, alimentation, transport, santĂ©).
  • La production de valeur d’usage (savoirs, services, solidaritĂ©)
  • Une forme de monnaie numĂ©rique locale (non spĂ©culative), indexĂ©e sur la contribution utile Ă  la collectivitĂ©

đŸ—ïž Architecture gĂ©nĂ©rale du systĂšme

1. Infrastructure : serveurs communautaires + mini-data centers

Chaque quartier, ZAD, ou coopĂ©rative locale dispose d’un nƓud physique (serveur) hĂ©bergĂ© dans une Ă©cole, une bibliothĂšque, ou un centre social. Ces serveurs utilisent des ordinateurs de rĂ©cupĂ©ration et sont alimentĂ©s par des sources renouvelables locales (solaire, Ă©olien, micro-hydro
).

2. Logiciel libre et blockchain d’utilitĂ©

CommuNet repose sur une blockchain coopĂ©rative (basĂ©e sur un consensus de type Proof of Usefulness) : Chaque “bloc” validĂ© correspond Ă  une contribution rĂ©elle : cours donnĂ©, heures de soins, partage de matĂ©riel, rĂ©parations, etc. Ces contributions sont certifiĂ©es par des pairs humains (rĂ©putation, vote, traçabilitĂ©), et non par des calculs Ă©nergivores.

3. Token local de réciprocité (non spéculatif)

Le systĂšme gĂ©nĂšre des unitĂ©s d’échange appelĂ©es “Communs”. Ces “Communs” ne peuvent pas ĂȘtre convertis en euro/dollar, mais sont utilisables localement pour accĂ©der Ă  des biens/services :

  • ex. 5 Communs = 1 panier bio, 1 trajet solidaire, 1 passage chez le dentiste coopĂ©ratif.

L’accumulation est limitĂ©e par un mĂ©canisme de dĂ©murrage (perte progressive des unitĂ©s non utilisĂ©es), ce qui invalide la thĂ©saurisation et la spĂ©culation.

đŸŒ± Fonctions clĂ©s et cas d’usage

A. Planning coopératif

Plateforme de planification décentralisée : qui cultive quoi, qui répare quoi, qui a besoin de quoi ?
Une logique inspirée de la planification socialiste cybernétique (ex. : le projet Cybersyn au Chili), mais décentralisée et locale.

B. Gestion collective de l’énergie

Visualisation en temps rĂ©el des capacitĂ©s de production locale d’électricitĂ©. Les usagers adaptent leurs usages ou priorisent des services (ex. santĂ©, froid alimentaire) selon une gouvernance collective.

C. Économie du care et du commun

Les soins, la garde d’enfants, l’aide alimentaire, le soutien psychologique sont reconnus et valorisĂ©s dans le systĂšme. Cela permet une reconnaissance Ă©conomique du travail reproductif, souvent invisible dans l’économie capitaliste.

D. Souveraineté numérique

Tous les outils (code, matériel, documentation) sont open source. Les données sont hébergées localement, chiffrées, et accessibles selon des protocoles démocratiques.

đŸ€ Gouvernance

  • Chaque communautĂ© dispose d’une assemblĂ©e numĂ©rique et physique (modĂšle de dĂ©mocratie directe).
  • Les Ă©volutions du protocole sont dĂ©cidĂ©es collectivement (modĂšle proche du fĂ©dĂ©ralisme libertaire numĂ©rique).
  • Des commissions mixtes (techniques, politiques, sociales) assurent l’interopĂ©rabilitĂ© entre les nƓuds.

⚖ Principes fondamentaux (version rĂ©sumĂ©e) TABLEAU

Principe Mise en Ɠuvre
Utilité sociale Preuves de travail réellement utiles (care, savoir)
Démocratie numérique Assemblées + logiciel libre + gouvernance partagée
Sobriété énergétique Low-tech, énergie verte, matériel recyclé
Anti-spéculation Monnaie locale, inconvertible, limitée dans le temps
Autonomie collective Planification participative, données locales

đŸ› ïž Inspirations rĂ©elles pour ce projet

FairCoin et le réseau FairCoop (tentative de crypto-communalisme)

Mondragon (coopératives basques)

Reseau EnCommuns (France)

Projet Holochain (infrastructure distribuée alternative à la blockchain classique)

Cybersyn au Chili d’Allende (cybernĂ©tique et planification dĂ©mocratique)

📍Conclusion

CommuNet n’est pas un projet utopique de science-fiction : c’est une matĂ©rialisation pratico-technique d’un socialisme numĂ©rique, ancrĂ© dans la sobriĂ©tĂ©, la solidaritĂ© et l’autogestion. Il se fonde sur la rĂ©invention des infrastructures numĂ©riques au service de la vie, pas du profit, et pourrait constituer un laboratoire de rĂ©sistance concrĂšte dans un monde en crise Ă©nergĂ©tique, sociale et climatique.

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June 7, 2025 at 3:51:11 PM GMT+2

GAFAM, intelligence artificielle et surveillance de massehttps://lepartisan.info/l/shaare/O0bSqQ

  • gafam
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notes de veille [ work in progress ] MAJ 06.06.2025

I. Un monde sans contacts régulé par des algorithmes


francis_addiction

Les cinq plus grosses capitalisations boursiÚres mondiales sont cinq firmes géantes cÎtées au Nasdaq (USA) : Alphabet (Google), Apple, Meta, (Facebook, WhatsApp, Threads, etc.), Amazon et Microsoft. Alphabet et Meta prospÚrent sur des services en ligne "offerts". Apple et Microsoft dominent le marché des systÚmes d'exploitation propriétaires, smartphones, gadgets connectés, consoles de jeu. Amazon détient pour sa part 46% du marché mondial des services d'infrastructures cloud (chiffres 2021).

Assises sur un trĂ©sor de guerre Ă©gal au PIB de la France et de l'Allemagne rĂ©unies, les cinq captent 25% du marchĂ© publicitaire mondial, en monĂ©tisant de gigantesques quantitĂ©s de donnĂ©es personnelles. En dernier ressort, elles n'ont de comptes Ă  rendre qu'Ă  leurs actionnaires, tout en travaillant en bonne intelligence avec la NSA (Google, Facebook), l'armĂ©e israĂ«lienne (Google) ou les services secrets britanniques (Amazon). Les victimes consentantes de la loi de Metcalfe (ou « effet de rĂ©seau » ) qui scrollent leurs notifications cent fois par jour n'en ont cure. La perception qu'ont d'eux-mĂȘmes et de la sociĂ©tĂ© les milliards d'individus connectĂ©s Ă  ces plateformes signe un changement civilisationnel dont la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente se formait une idĂ©e bien naĂŻve; si l'on se souvient de la rĂ©ception du Minitel en France...

Les « habits neufs de l’hĂ©gĂ©monie amĂ©ricaine » 1 font face au conglomĂ©rat chinois BATHX, hĂ©gĂ©monique en Asie. Depuis 2020 en effet, la Chine a Ă©levĂ© officiellement les donnĂ©es au rang de « cinquiĂšme facteur de production » aprĂšs la main-d’Ɠuvre, la terre, le capital et la technologie...

Pour prendre la mesure des mutations du capital à l'Úre numérique :
â–ș « Bifurquer avant l’impact : l’impasse du capitalisme de surveillance » Christophe Masutti , 29.08.22
â–ș L'essai de Shoshana Zuboff, « L'Ăąge du capitalisme de surveillance » 2 .

« L’insoutenable vĂ©ritĂ© sur la situation actuelle, c’est que les États-Unis et la plupart des autres dĂ©mocraties libĂ©rales ont abandonnĂ© la propriĂ©tĂ© et l’exploitation des donnĂ©es numĂ©riques aux acteurs du capitalisme de surveillance, qui, mus par des intĂ©rĂȘts politico-Ă©conomiques, concurrencent dĂ©sormais la dĂ©mocratie sur la question des droits et des principes fondamentaux qui dĂ©finiront l’ordre social de ce siĂšcle. »
Soshana Zuboff

Les dirigeants de la Silicon Valley aiment se présenter sans rire comme des entrepreneurs "citoyens", or leurs décisions ne laissent pas d'inquiéter. Pour chevaucher la croissance exponentielle des flux, ils ont adopté les moyens et méthodes du trading à haute fréquence, basé sur des algorithmes ultrasophistiqués qui relÚvent du secret défense. Les algorithmes maintiennent le systÚme à flot en lui évitant la congestion et l'auto-destruction.

« Facebook a permis à la Russie d'interférer dans nos élections en 2016 et d'aider Trump. »
(Déclaration de la présidente lors d'une audition de Marc Zuckerberg devant une commission du CongrÚs)

« La direction de Facebook a cĂ©dĂ© aux pressions d’Ankara lors de la campagne turque contre les forces kurdes syriennes en 2018. (...) C’est la directrice des opĂ©rations de Facebook elle-mĂȘme qui a scellĂ© le sort de la page officielle des forces kurdes syriennes (YPG), sur fond d’une campagne militaire turque sanglante sur le territoire syrien. » 3

En octobre 2020, les membres démocrates de la commission anti-trust à la Chambre des Représentants votaient un rapport au vitriol prÎnant le démantÚlement pur et simple des "Big Five"... AprÚs la victoire de Joe Biden, qui s'attirait nettement les faveurs et le soutien des GAFAM, l'idée a vite été enterrée.

"Compte tenu du modĂšle Ă©conomique de Facebook, fondĂ© sur la violation de la vie privĂ©e et l'exploitation des consommateurs, Facebook n'aurait jamais dĂ» ĂȘtre autorisĂ© Ă  acquĂ©rir WhatsApp. L'heure du dĂ©mantĂšlement de Facebook a sonnĂ©. Il est temps d'agir. " ("The time to break up Facebook has come. The time to act is now.") pouvait-on lire dans le Guardian du 14 mai 2021.

Il faut rĂ©guler les Big Tech continuent de rĂ©pĂ©ter en coeur les mieux-disants de tous bords. D'accord. Mais Ă  la cadence sidĂ©rante de 43 milliards de publications par jour sur Facebook (estimation), 1000 milliards d’heures de vues par jour sur YouTube (dont 700 milliards choisis par l’algorithme) de quoi parle-t-on, lĂ  ? La prĂ©tention Ă  "rĂ©guler" quelque chose sans toucher aux clĂ©s de ce business-model forcenĂ© a-t-elle encore un sens ? (non).

meta Welcome to the matrix

Le 18 octobre 2021, la holding META (ex-Facebook) prĂ©voyait d’embaucher 10.000 ingĂ©nieur.e.s europĂ©en.ne.s qualifiĂ©.e.s au cours des cinq prochaines annĂ©es pour dĂ©velopper le MĂ©tavers, un univers numĂ©rique dĂ©crit comme l'avenir d'internet. Cet Ă©cosystĂšme clos, accessible au moyen d'une connexion rapide et d'un casque 3D Ă  350€, isole l’utilisateur dans ce monde virtuel aussi accueillant qu'une galerie marchande peuplĂ©e d'avatars moches auxquels il manque la moitiĂ© du corps 4.
De l'avis de Pierre-Yves Gosset, cofondateur de l'association Framasoft et militant anti-GAFAM affĂ»tĂ©, Metavers n'est rien d'autre « qu'un projet d' extension du domaine du capitalisme de surveillance » (...) « META investi sur le rĂ©seau, la couche physique qui compose Internet. C’est aujourd’hui l’un des principaux financeurs de cĂąbles sous-marins, par exemple ».

Et l' IA dans tout çà ? 5 (deux mots)

« l’intelligence artificielle est une entreprise de gangrĂšne de la puissance publique »
Thibault PrĂ©vost, Les ProphĂštes de l’IA - Pourquoi la Silicon Valley nous vend l’apocalypse.

« (...) La question d’une informatique Ă©mancipatrice ne peut aujourd’hui se rĂ©duire Ă  un dĂ©bat binaire « pour ou contre l’IA ». Il faut reconnaĂźtre la diversitĂ© des IA – gĂ©nĂ©ratives, prescriptives, symboliques, dĂ©cisionnelles, etc. – et la pluralitĂ© de leurs usages. L’enjeu est de comprendre leur place dans les systĂšmes techniques, reflets des rapports socio-Ă©conomiques, et des visions du monde.»
C. Masutti, Docilités numériques

Le débat fait rage. S'il est vrai qu' aucune question complexe ne peut se réduire à un débat binaire on évitera alors toutes conclusions définitives. Les conséquences néfastes de la course à la puissance de calcul s'accumulent cependant et son impact écologique est désastreux .

Un coût environnemental, humain et politique exhorbitant

  • Dans les limites technologiques actuelles, l' amĂ©lioration des performances de l' IA rĂ©sulte in-fine de la quantitĂ© d'Ă©nergie consommĂ©e. Avec son « Projet Stargate » Ă  500 milliards de dollars -trois fois plus que le programme Apollo đŸ˜”â€đŸ’«- l'administration Trump 2.0 s'apprĂȘte Ă  couvrir les Etats-Unis de centres de donnĂ©es de 5 gigawatts qui accroĂźtront drastiquement la demande en Ă©nergies fossiles, la consommation d'eau et de minerais rares, et les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre. L' U.E et d'autres pays lui emboĂźtent le pas. 6
  • La course Ă  la puissance alimente une bulle financiĂšre gĂ©ante, les investisseurs nourrissent l’espoir d’aboutir Ă  des IA super intelligentes (IA GĂ©nĂ©rale) qui signeraient la fin de l’emploi qualifiĂ©. L' IA traduit de ce point de vue l'emballement d'une tendance profonde du capitalisme tardif : faire cracher des profits aux machines (cryptomining, etc) en rĂ©duisant au strict minimum le travail humain qualifiĂ©. 7
  • Tous les modĂšles d’IA reposent sur l’utilisation massive d’une main-d’Ɠuvre sous-payĂ©e, employĂ©e Ă  des tĂąches d’étiquetage des donnĂ©es, qui servent ensuite Ă  l’entraĂźnement des modĂšles.
    Les systÚmes décisionnels automatisés imposent « le travail sous contrainte algorithmique » (ibid.) qui se traduit par une introjection profonde de la charge mentale.
    La main d'oeuvre ubérisée (asservie aux plateformes numériques) s'élÚve déjà à plus de 200 millions de travailleur·ses.
    CAF, France-Travail, CNAM, Assurance-Vieillesse... la gestion algorithmique des populations marginalise les personnes précaires, les personnes ùgées, étrangÚres ou en situation de handicap. La Quadrature du Net documente cette politique depuis 2021.
  • Les observateurs critiques ont introduit le concept de slop pour dĂ©crire l’impact dĂ©lĂ©tĂšre de l’IA gĂ©nĂ©rative sur nos sociĂ©tĂ©s. Le slop, c'est cette marĂ©e de contenus artificiels (images, textes, sons) qui pollue l’espace informationnel mondial. L'Ăšre Trump en fait un usage intensif pour distraire l’opinion, affaiblir la vĂ©ritĂ© et instaurer un chaos Ă©pistĂ©mique. À travers cette confusion permanente, l’IA gĂ©nĂ©rative devient un outil de pouvoir et de domination substituant le vide symbolique Ă  l'action dĂ©mocratique. 8

À long terme, un scĂ©nario plausible est que la concurrence en matiĂšre d’IA porte moins sur celui qui dispose du meilleur algorithme que sur celui qui peut intĂ©grer le plus efficacement l’IA dans sa structure de pouvoir national. Texte : Chat GPT 4.0/0.3 - Au prompt: Paul Jorion

A encore plus long terme (?) une question se pose : Lorsque plus aucun champ d'activité spécifiquement humain n' échappera aux machines « superintelligentes » notre espÚce franchira-t-elle un cap de civilisation ? C'est probable. Lequel ? On en sait rien.

Les sociétés industrielles semblent obéir à une logique suicidaire. Celle-ci, bien sûr, ne résulte pas plus de l' apparition de l' IA que la guerre n'a résulté de l'apparition de la massue. Pour sortir de l'extractivisme capitaliste et des guerres impéralistes qu'il nourrit, de l' illibéralisme, des délires égoïstes des ultrariches qui profitent de ce systÚme en accélérant la destruction de la planÚte, il faut donc briser cette logique. Autrement dit, il faut abolir le régime despotique du capital.

II. Modération privée et législation publique ne sont pas conciliables


Pour modĂ©rer les contenus, Facebook flanque ses algorithmes de 15.000 modĂ©rateurs humains parlant au total 70 langues (? source officielle). On estime que Twitter emploie 2 000 modĂ©rateurs dans le monde entier. Toutes plateformes confondues, plus de 150.000 philippins modĂ©rent des contenus, pour des salaires variant entre 2 et 6 dollars de l’heure. Pas besoin d'ĂȘtre polyglotte pour trier essentiellement des images. Ces forçats du clavier sont chargĂ©s d'arbitrer le revenge porn ou le cannibalisme en dix secondes chrono. Les consignes du "guide interne FB des rĂšgles de modĂ©ration" de 300 pages ne sont que partiellement publiques, afin de ne pas tout dĂ©voiler aux malfaisants qui cherchent Ă  passer sous les radars. L' un des objectifs importants de ce document est de dĂ©gager la responsabilitĂ© juridique et morale de la firme dans le vrai monde : les autorisations de diffusion des vidĂ©os de morts violentes sont accordĂ©es avec "pragmatisme", les photos d’agression physiques, de harcĂšlement, notamment des enfants, n’ont pas Ă  ĂȘtre supprimĂ©es, Ă  moins qu’elles ne rĂ©vĂšlent "un comportement sadique", les animaux peuvent ĂȘtre battus, attaquĂ©s et tuĂ©s en direct. La nuditĂ© sous toutes ses formes est gĂ©nĂ©ralement censurĂ©e, mais les « Ɠuvres d’art » artisanales rĂ©alisĂ©es Ă  la main montrant la nuditĂ© ou une activitĂ© sexuelle sont acceptĂ©es. A l'inverse, les contenus qui posent un problĂšme lĂ©gal ne disparaissent jamais et ne font jamais l’objet de sanction. Le harcĂšlement par exemple, passe totalement entre les mailles du filet.

[EDIT : Les normes de modération de Facebook sont désormais pratiquement inexistantes :
Modération sur Facebook : de nouvelles rÚgles tortueuses détaillées dans des documents internes, Le Monde - 10.01.2025 ]

« Le problĂšme, c’est que les rĂ©seaux sociaux veulent faire eux-mĂȘmes leur modĂ©ration. Mais ça se passe mal, pour des raisons politiques et managĂ©riales. Ils ont trop misĂ© sur l’IA. Facebook et YouTube rĂȘvent de supprimer la modĂ©ration faite par l’humain. Mais comme je vous le disais, l’IA est comme une boite noire. Par exemple, les Chinois ont créé des bots qui sur YouTube, suppriment tout commentaire critiquant le parti en place. Ils sont parvenus Ă  manipuler l’algorithme de YouTube pour lui faire faire ce qu’ils voulaient. C’est de la censure algorithmique. À la Silicon Valley (j’y ai dĂ©jĂ  travaillĂ© un an) les algorithmes de modĂ©ration automatisĂ©e font consensus : tout le monde veut revenir Ă  une modĂ©ration manuelle. Mais c’est un travail mal payĂ©, au SMIC (parfois moins) aux États-Unis, et on a rĂ©alisĂ© que la modĂ©ration manuelle Ă©tait trĂšs orientĂ©e pro-Trump
 »
Olivier, Ingénieur en Intelligence Artificielle.

III. Le temps d'attention, nouvel eldorado du capitalisme de surveillance


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L' exploitation des foules sentimentales tire parti d'une ressource humaine inĂ©puisable : le vortex Ă©motionnel. Radicalement Ă©trangĂšre aux notions de morale et de temps humain, la combinaison du deep learning (algorithmes d’apprentissage) et du big data (l'extraction des donnĂ©es) constitue la formule technique la plus performante pour s'acquiter de cette tache au meilleur coĂ»t. C'est donc bel et bien une guerre de l'attention qui est menĂ©e actuellement. On en mesure encore mal les consĂ©quences Ă  long terme, mais il semble Ă©vident que le langage, le sommeil, la capacitĂ© Ă  se concentrer et Ă  dialoguer, Ă  exercer une pensĂ©e critique, Ă  lire (vraiment) en font les frais, notamment chez les plus jeunes. 9.

Pour que les capitaux continuent d'affluer vers l'I.A 10 il y a un impératif : étendre toujours plus la possibilité de croiser les données des individus, des entreprises et des services publics. Les Big Five doivent donc en permanence capter de nouvelles générations d'utilisateurs et retenir ceux qui sont déjà dans la boßte (un bon gros tiers de l' humanité). Automatiser à fond la machine à cash, virtualiser la vie à outrance en entraßnant avec eux l'humanité dans la course à l'abßme, c'est leur dope.

La promotion massive de réseaux sociaux décentralisés s'appuyant sur l'interopérabilité et sur des standards de messagerie ouverts tel que XMPP ou ActivityPub constituerait un contre-poids au décervelage et à la privatisation-disciplinarisation-flicage de l'internet 11. Pour l'heure, aucune instance internationale, pas un seul gouvernement ni la moindre commission officielle n'en soutiennent l'idée.

En marge des réseaux mainstream, des initiés, des réfractaires, les groupes complotistes et les mafias, s'efforcent non sans succÚs de passer inaperçus au moyen du cryptage et de chaßnes de serveurs décentralisés 12 avec par définition, zéro impact sur les habitus grand public. Le darknet est un bac à sable. Et le populo gavé de Netflix peut continuer d'échanger des photos de chatons et s'endormir sur ses deux oreilles. Parfait.

Le refus individuel et les appels Ă  la dĂ©sertion pure et simple apparaĂźssent dĂšs lors comme la seule option pratique pour s'exfiltrer (partiellement) de l'emprise du capitalisme de surveillance. Mais pour la plupart des pionniers dĂ©sabusĂ©s du Net, "rien ne dit que ce sera efficace" (Laurent Schemla) 13 tant l'usage est massif, intergĂ©nĂ©rationnel, et addictif. À un journaliste qui s'entretenait avec lui et qui hĂ©sitait Ă  fermer son compte Twitter, Jaron Lanier rĂ©pondit : « Vous ne pouvez pas lutter face Ă  l’algorithme de Twitter qui est construit pour exciter vos Ă©motions nĂ©gatives et vous transformer en trou du cul. C’est le meilleur moyen de vous rendre dĂ©pendant, ce sont les mĂȘmes ressorts comportementaux que les machines Ă  sous dans les casinos » (Jaron Lanier, Wikipedia) La marginalisation des voix critiques, Ă©liminĂ©es - Aaron Swartz, E. Snowden, J. Assange...- ou noyĂ©es dans la masse, est assurĂ©e. RIP Aaron Swarz.

Liens

Communiqué commun APIG/Google du 21 janvier 2022.
Facebook va rémunérer une partie de la presse française au titre des « droits voisins » - Le Monde du 21 Octobre 2021.

  • Essais critiques

Internet et libertĂ©s, 15 ans de combat de la Quadrature du Net de Mathieu Labonde, Lou Malhuret, BenoĂźt PiĂ©dallu et Axel Simon, Éditions Vuibert, 270 pages, 2022, 19,90 €
La fin des choses. Bouleversements du monde de la vie , de Byung-Chul Han, traduit de l’allemand par Olivier Mannoni, Actes Sud, 144 p., 16 €
Affaires privĂ©es, Aux sources du capitalisme de surveillance de Christophe Masutti, C& F Ă©ditions, Collection SociĂ©tĂ© numĂ©rique, mars 2020, 475p, 29€

  • SynthĂšses

Économie des plateformes, de Maya Bacache-Beauvallet et Marc Bourreau, La DĂ©couverte, Coll. RepĂšres, 2022, 128p.
Questions internationales - N° 109, 14 sept. 2021. Les GAFAM : une histoire amĂ©ricaine (7 Ă  9 €)
La puissance des GAFAM : réalités, apports et dangers par Jacques Fontanel et Natalia Sushcheva, Annuaire français de relations internationales, Paris : La Documentation française, 2019, XX. hal-02196915. (gratuit)

  • Alternatives

L’interopĂ©rabilitĂ© contre la haine - La Quadrature du Net, 12 juin 2019

  • Articles en ligne

GAFAM Nation. La toile d’influence des gĂ©ants du web en France Observatoire des multinationales - 13.12.2022
Réseaux sociaux, les temps modÚrent Fr.Culture 18.05.2022
La Quadrature du Net : « En France, la surveillance de la population est extrĂȘmement dĂ©veloppĂ©e » Ballast, 02 Mars 2022.
Les médias sous la domination de Google et Facebook - Laurent Mauduit, Mediapart,5 jan.2022
Qui contrĂŽle Facebook ? par Romain BADOUARD, AOC, 08 juin 2021
DĂ©construire les dĂ©nis de l’I.A par Hubert GUILLAUD, internetactu.net, 15 Avril 2021
Facebook m'a banni par P.O.L - Blog Mediapart, 01.01.2021
Libre à Lire > GAFAM > Articles liés - Voir notamment : « GAFAM, Faut-il en finir ? » JérÎme Keinborg, 22.12.2020
Facebook-sans-boussole-morale par Tristan NITOT, mis Ă  jour:19.02.2018
Stop aux réseaux sociaux - 10 bonnes raisons de s'en méfier et de s'en libérer de Jaron LANIER, 2018 ( titre original plus direct : "Ten Arguments for Deleting Your Social Media Accounts Right Now")
Le désir mimétique de Mark Zuckerberg par Pierre TERRAZ - Philomag (payant)
Critique de facebook Wikipedia
Comment se protéger des GAFAM ? le Wiki d'Herminien
Contre le business des réseaux sociaux et leurs nuisances par LePartisan, 2 sept.2017.


[ Annexes ]

A. Politiques de protection des données personnelles et de régulation des services numériques dans l' Union européenne.

✓ Le RĂšglement GĂ©nĂ©ral sur la Protection des DonnĂ©es (2018)

"relatif à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractÚre personnel et à la libre circulation de ces données".

Le RGPD, cette ceinture de contention juridique qu'il suffirait de boucler en cliquant sur le bouton "accepter" ou "refuser", a largement raté sa cible. Les négociations et les mises à l'amende n'affectent pas le coeur de métier des Gafam, le profilage des utilisateurs (5). Elle ne les contraignent pas non plus à réviser en profondeur leurs «conditions générales d'utilisation »(CGU). Pourquoi ? En derniÚre analyse, parce que leur développement est étroitement et exclusivement lié à l'industrie de l'extraction et du traitement des données (IA + big data), et qu'au final tout le monde aimerait un peu en croquer. Hors de la juridiction européenne, les utilisateurs repentis continueront encore quelque temps de réclamer en vain le droit à l'oubli, et la garantie que les données liées aux comptes "fermés" sont effectivement effacées.

En multipliant les propositions d'assouplissement de la législation sur les services et les marchés numériques, l' UE ne s'oppose pas, elle s'adapte. En France, au terme de trois ans de procédure kafkaïenne auprÚs de la CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés, l'autorité de "régulation") l'association La Quadrature du Net tire de ses démarches une conclusion sans appel : Cette commission officielle ne fait pas son travail pour simplement faire appliquer le RGPD. Bien au contraire, les GAFAM échappent au RGPD avec sa complicité active !

Les grands groupes de presse europĂ©ens, pĂ©nalisĂ©s par l'Ă©vaporation de leurs revenus publicitaires et le pillage de leurs publications tirent leur Ă©pingle du jeu au prix d' un resserrement de leurs alliances avec les grandes plateformes amĂ©ricaines, et en consĂ©quence, "d'une mainmise encore plus forte de celles-ci dans la chaĂźne de valeur de l’information numĂ©rique" (6). En clair, la pieuvre resserre le noeud. Un service comme "Subscribe with Google" par exemple, installĂ© directement sur sa plateforme, permettra au journal Le Monde de monnayer une partie de sa base d'abonnĂ©s...
« Google s’est engagĂ© au titre des droits voisins Ă  verser au groupe Le Monde, pour Le Monde, TĂ©lĂ©rama, Huffington Post, Courrier international, Le Monde diplomatique et La Vie, la somme de 1 502 468 euros par an Ă  partir du 1er janvier 2022. Et pour la pĂ©riode qui va du 24 octobre 2019 (date d’entrĂ©e en vigueur de la loi) au 31 dĂ©cembre 2021, le mĂȘme groupe a empochĂ© rĂ©troactivement 2 944 277 euros.» (Mediapart, " Comment l'Etat et les GAFAM financent les milliardaires " , 22.06.22)

✓ Le RĂšglement sur les Services NumĂ©riques (Digital Services Act - 2022)

"All online intermediaries offering their services in the single market, whether they are established in the EU or outside, will have to comply with the new rules."

Le DSA est une refonte de la directive européenne sur le commerce en ligne datant de 2000, totalement dépassée aujourd'hui. Il « modifie notamment le régime de responsabilité des intermédiaires numériques et leurs obligations en termes de modération des contenus » (Clément Perarnaud, "Pour automatiser la censure cliquez ici", le Monde Diplomatique, Juillet 2022)
C 'est un projet ambitieux -au moins sur le papier- qui vise Ă  encadrer juridiquement l'ensemble des contenus Ă©changĂ©s en ligne (!). Son esprit tient dans la formule : « Tout ce qui est illĂ©gal hors ligne doit Ă©galement ĂȘtre illĂ©gal en ligne ».

Autres références :

  • What are the key goals of the Digital Services Act ? (En)
  • Paquet lĂ©gislatif relatif aux services numĂ©riques (Fr)

✓ Le RĂšglement sur l' Intelligence Artificielle (AI Act - AoĂ»t 2024)


B. Le pire est déjà là...

I. Dans les dĂ©mocraties policiĂšres "Ă  l'occidentale", une palanquĂ©e de poissons-pilotes tous plus nuisibles les uns que les autres -influenceurs, lobbyistes, chasseurs de tĂȘtes, startups dĂ©biles, communiquants et escrocs en tous genre- s'affaire dans le sillage des gĂ©ants de la Tech. C'est dire que les problĂšmes posĂ©s par leur emprise ahurissante sur nos vies dĂ©bordent largement la censure des contenus, et ne se rĂ©duisent pas Ă  la fraude fiscale scandaleuse qu'ils pratiquent Ă  grande Ă©chelle.

  • Cambridge Analytica n'a pas abusĂ© de Facebook, ils ont utilisĂ© les services que FB avait mis en place, et commercialisĂ©s auprĂšs des malfrats politiques pour diffuser de la dĂ©sinformation. C'est le systĂšme qui a fonctionnĂ© comme prĂ©vu. (Cory Doctorow, trad. automatique deepl.com)

  • IsraĂ«l est le premier fournisseur du monde occidental en matĂ©riel de contrĂŽle de masse tous systĂšmes confondus : drones, tĂ©lĂ©phone etc. Dans un premier temps ce matĂ©riel a servi pour contrĂŽler les Palestiniens, ensuite leurs produits ont Ă©tĂ© vendus Ă  toutes les “dĂ©mocraties” comme aux dictatures.

  • Frontex (les garde-frontiĂšres de U.E) a passĂ© des marchĂ©s de surveillance avec IsraĂ«l en MĂ©diterranĂ©e, afin de mieux barrer le passage aux migrants qui tentent la traversĂ©e embarquĂ©s sur des rafiots sordides.

  • Aux États-Unis, Amazon licencie les livreurs de sa filiale (Prime) qui refusent d’ĂȘtre filmĂ©s toute la journĂ©e dans leur camion, parce qu'une clause d'acceptation est stipulĂ©e dans le contrat qu'ils ont dĂ» signer pour ĂȘtre embauchĂ©s.

II. Dans les régimes totalitaires, de Moscou à Pékin, les réseaux et la hight-tech sous contrÎle d'Etat surclassent les pires imprécations d'Orwell. Loin devant tous les autres, la Chine de Xi-Jinping mixe plusieurs moyens de contrÎle : notation sociale, surveillance numérique, désinformation et propagande, dans une forme de concurrence à peine voilée avec le modÚle ultralibéral-individualiste Etasunien.

  • L’élĂ©ment le plus important de la surveillance des OuĂŻghours par le Parti Communiste chinois est la Plateforme d’opĂ©rations interarmĂ©es intĂ©grĂ©es (IJOP). Ce systĂšme est pilotĂ© par l’IA et recueille des donnĂ©es de sources multiples, y compris les millions de camĂ©ras de vidĂ©osurveillance installĂ©es dans tout le Xinjiang, les adresses MAC des pĂ©riphĂ©riques, les numĂ©ros d’immatriculation des voitures et les piĂšces d’identitĂ© des citoyens enregistrĂ©s aux points de contrĂŽle de sĂ©curitĂ©, et ainsi de suite. (InfoAsie - Comment la Chine utilise l’intelligence artificielle pour rĂ©primer les OuĂŻghours)

  • Dans l'ensemble de la population chinoise, les individus les moins bien notĂ©s peuvent se voir refuser le droit d’acheter des billets d’avion.

  • La plate-forme chinoise TikTok se donne le droit de faire ce qu'elle veut des vidĂ©os publiĂ©es : les utiliser, les modifier, les reproduire sans que les utilisateurs n'aient leur mot Ă  dire. (UFC-Que Choisir)

« La dĂ©viation est ciblĂ©e comme la faute sociale, grĂące aux outils de connaissance de la population notamment numĂ©riques (tout fait trace) et Ă  l’IA (chacun est prĂ©visible). Les techniques pour dĂ©cider ce qui atteindra le cerveau (largement hĂ©ritĂ©es des technologies occidentales) plus la propagande classique, les techniques pour remplir le cerveau, le tout ouvertement. » François-Bernard Huyghe,1984 : quand la Chine réécrit les textes sacrĂ©s
« D'autres régimes totalitaires sont tombés, mais le PCC est toujours là. Il continue de nier la liberté de penser et de réécrire l'histoire, tout en embrassant avec de plus en plus de ferveur le capitalisme que Mao s'acharnait à éliminer. » Ma Jian, écrivain en exil.

C. X Twitter Twich, Facebook, l'abjection en Live

  • Le 14 mai 2022, la tuerie raciste de Buffalo (USA) a Ă©tĂ© diffusĂ©e en direct sur Twitch, puis massivement partagĂ©e sur Twitter et Facebook.
    Souvenons-nous...
  • En France, le compte Twitter du tueur de Samuel Paty, typique d'un salafisme radical, n’a pas Ă©tĂ© suivi ni fermĂ© malgrĂ© plusieurs signalements, dont un signalement Pharos le 30 juillet 2020, deux mois et demi avant son passage Ă  l'acte (depuis juin 2020) . La revendication du crime sur le compte immĂ©diatement aprĂšs les faits jeta l'effroi (et entraĂźna l'arrestation de l'assassin 15 minutes plus tard).
  • Le meutrier d' Hichem Miraoui, un coiffeur tunisien tuĂ© de cinq balles en 2025 Ă  Puget-sur-Argens, a Ă©talĂ© publiquement sa haine raciste sur Facebook pendant dix ans, sans qu’aucun de ses propos n’aient fait l’objet de signalements.

D. De l'ingérence des GAFAM dans les mouvements sociaux : un exemple français

A l'hiver 2018-2019 on a pu observer les effets pervers, directs ou indirects, de l'utilisation ultra-majoritaire de FB dans le mouvement des Gilets Jaunes en France. FB y tint le double rĂŽle d'indicateur de police et de grand «organisateur» : pugilat virtuel permanent, main-mise des "admins", exclusions, Ă©clatement en listes concurrentes, diffusion de fakes Ă  vitesse intersidĂ©rale, manipulations diverses. Tout ceci contrebalançant largement l'effet "mobilisation": le mouvement s'est pour ainsi dire auto-intoxiquĂ©, malgrĂ© les avertissements et diverses tentatives de dĂ©mocratie directe (AssemblĂ©e des AssemblĂ©es) qui rĂ©sultaient d'une exigence tout-Ă -fait lĂ©gitime, mais Ă©taient loin d'ĂȘtre reprĂ©sentatives.

E. Ma bagnole m'a envoyé un texto...

Qu' arrivera-t-il dans le monde réel, quand une part substantielle du trafic routier sera aux mains d'Alphabet, Tesla, Lexus, Mercedes-Benz ?

De relatives, la dépendance aux injonctions des instruments de géolocalisation et la sujétion aux assistants automatiques embarqués deviendront totales. Sur les autoroutes françaises privatisées on y est presque, en fait. Dans cette logique on peut tout-à-fait envisager l'apparition de voies de ciculation "optimisées", c'est-à-dire réservées en fait à leurs bagnoles "intelligentes", comme il existe des zones aéroportuaires réservées aux jets privés...

Tesla

Chez Tesla, de nombreux incidents mortels ont eu lieu parce que les conducteurs et les passagers ont Ă©tĂ© piĂ©gĂ©s Ă  l'intĂ©rieur de la voiture aprĂšs un accident ou un incendie. La BBC et The Guardian rapportent qu'une panne de serveur a dĂ©jĂ  empĂȘchĂ© certains conducteurs d' accĂ©der Ă  leur vĂ©hicule. Toujours chez Tesla, les Ă©tiqueteurs de donnĂ©es " ont accĂšs Ă  des milliers de vidĂ©os ou d'images enregistrĂ©es par les camĂ©ras embarquĂ©es des voitures de la marque, et ils identifient les objets. " (Reuters) Il est impossible d'oublier de rĂ©gler la prime d’assurance avant de prendre le volant d'une Tesla neuve, car la bagnole se charge de vous le rappeler par des messages visuels et auditifs. Au troisiĂšme avertissement vous vous exposez au blocage du vĂ©hicule Ă  distance. C'est ballot.

Citations & Déclarations

« L’apparition de mĂ©tavers porte un coup fatal Ă  ce qu’il nous restait de libertĂ© imaginaire. Le capital y est parvenu Ă  nous vendre un ersatz de notre imaginaire, ou plus exactement un imaginaire qui n’en est pas un. Car il s’agit d’une duplication du monde par la fiction. »
Annie Lebrun, propos recueillis par Cédric Enjalbert, PhiloMag, 21 Août 2022
" Facebook, avec WhatsApp et Instagram, est devenu le premier média en Afrique, celui par lequel l'opinion publique s'informe " .
Jean Bruno in Le Monde du 19.05.2022 , Article : « Au Sahel, Paris échoue à contrer la propagande russe » par Cyril BENSIMON et Christophe CHATELOT


Notes :


  1. Expression due Ă  Serge Sur, dans la revue Questions Internationales, dossier "GAFAM, une histoire amĂ©ricaine", cf bibliographie. ↩

  2. « L’ñge du capitalisme de surveillance » de Shoshana Zubof, Editions Zulma, 864 p, 26,50 €. On trouvera une minutieuse recension critique de cet ouvrage ici (=> lien) : L’ñge du capitalisme de surveillance : vers un capitalisme et une surveillance sans limites ? - Hubert Guillaud, internetactu.net, 20.01.2021. ↩

  3. « Facebook a censurĂ© les Kurdes syriens pour protĂ©ger son business en Turquie » Adrian Branco, 01.net ↩

  4. Le 28 octobre 2021 Facebook est devenu META, la nouvelle entitĂ© regroupe toutes les activitĂ©s de la firme, des rĂ©seaux sociaux, applications de messagerie sociale et plate-formes de jeu en ligne (Facebook, Instagram, WhatsApp, Twitch) aux activitĂ©s Ă©mergentes liĂ©es au port de lunettes connectĂ©es et d'un casque de « rĂ©alitĂ© virtuelle » (Oculus Quest). DĂ©but 2022, Facebook a reconnu avoir perdu un million d'utilisateurs quotidiens pour la premiĂšre fois de son histoire, ce qui a entraĂźnĂ© une perte de prĂšs de 240 milliards de dollars, soit le quart de la valeur de l'entreprise. Sa base d'utilisateurs vieillit. Les jeunes se tournent dĂ©sormais vers d'autres plateformes de partage. Pour renouer avec ce marchĂ©, Zuckerberg investit dans le « METAVERSE » qui pourrait avoir Ă  terme un impact financier et social Ă©norme. ↩

  5. Une sĂ©lection de ressources critiques autour de l'IA, surtout gĂ©nĂ©rative. Avec des rĂ©sumĂ©s. ↩

  6. Selon l'AIE, d'ici 2035 la course à la puissance de l' IA fera grimper de 67% les émissions de CO2 liées à la consommation électrique au niveau mondial. Références :
    .Le coĂ»t environnemental de l’IA par Emma Bougerol, Basta, FĂ©vrier 2025.
    . « Intelligence artificielle: la consommation d’énergie et d’eau des centres de donnĂ©es est jugĂ©e affolante» par Armelle Bohineust, Le Figaro, mardi 04 fĂ©vrier 2025.
    . « L’intelligence artificielle accĂ©lĂšre le dĂ©sastre Ă©cologique, renforce les injustices et aggrave la concentration des pouvoirs » , tribune de la coalition Hiatus, Le Monde, Jeudi 06 fĂ©vrier 2025. ↩

  7. Lire ici une analyse marxiste de la crypto par Chat-GPT 4.0 ↩

  8. Slop: l'IA et l'Ăšre du grand n'importe quoi par Thibault PrĂ©vost, arretsurimages.net, 04.05.2025. ↩

  9. La Guerre de l’attention, comment ne pas la perdre, de Florent Souillot et Yves Marry, Ă©ditions l’ÉchappĂ©e, 2022, Collection « Pour en finir avec », 256 pages, 18 euros. ↩

  10. Les projections font Ă©tat d’une multiplication par 56 des revenus mondiaux gĂ©nĂ©rĂ©s par les produits et services d’intelligence artificielle, passant de 644 millions de dollars en 2016 Ă  36 milliards en 2025. L'Union europĂ©enne a rĂ©cemment estimĂ© la valeur des donnĂ©es des citoyens europĂ©ens jusqu'ici rĂ©coltĂ©es par Facebook Ă  7 000 milliards de dollars. ↩

  11. L'interopĂ©rabilitĂ© dans un rĂ©seau ouvert et dĂ©centralisĂ© est dĂ©fendue aussi par des avocats de la rĂ©gulation par la concurrence libre et non faussĂ©e, en effet quoiqu'elle ne modifie en rien ce modĂšle Ă©conomique, c'est " la seule solution rĂ©aliste pour limiter le pouvoir de nuisance de ces gĂ©ants, et pour rĂ©tablir un peu de concurrence et de dĂ©centralisation dans un rĂ©seau qui, sinon, n’a plus d’autre raison d’ĂȘtre autre chose qu’un simple moyen d’accĂ©der Ă  ces nouveaux silos (qu’ils devraient donc financer, eux, plutĂŽt que les factures de nos FAI)" (Laurent Chemla) ↩

  12. Tor, I2P, Freenet, ZeroNet... ↩

  13. Laurent Chemla est un pionnier de l'internet, fondateur de Gandi, et premier français inculpĂ© pour piratage en 1986 Ă  partir d'un... minitel ! ↩

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