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La Montagne - 01.06.20
No comment :(
LePartisan
On s'attendait à rien.
On est quand même déçus O_O
LePartisan
Vu de La Ciotat, j'aurai tendance à dire NON :(
LePartisan
En temps d'amnésie pré-électorale et de promesses en carton recyclé, on guette l'irruption de PMO dans le débat local avec une certaine gourmandise...
Pendant cette campagne pour les élections municipales l' honnête Grenopolitain.e a baigné, comme des millions de ses compatriotes, dans un clapotis d'éléments de langage que ne troublaient guère les vaguelettes polémiques entre les candidat.es et les déclarations d'amour surjouées. PMO intervient dans ce débat par le truchement d'une brochure rondelette intitulée "Retour à Grenopolis".
Des Allobroges vaillants aux "Rugiens" connectés
Grand vainqueur en 2014 du (dernier des ?) barons socialistes Jérôme Safar, le vert caméléon Eric Piolle se re-présente avec à son actif un bilan que l'on s'abstiendra de détailler ici à l'aune de ce qu'étaient ses priorités proclamées (l'écologie, le social, et la participation citoyenne). Car au fond ce n'est pas çà véritablement leur sujet. Leur sujet déborde largement ces dernières 6 années. Il s'agit de mettre en évidence la profonde continuité politique qui va en gros, des bâtisseurs du CEA d'après-guerre jusqu'à l'actuelle majorité écolocitoyenne :
"Ce qui nous intéresse lors de ces élections municipales de 2020, ce dont personne ne parle, c'est l'accélération brutale, l'extension et l'intensification de la machinerie urbaine, sous couvert de "transition écologique et numérique", de "technologies vertes" et de de "rationalisation administrative et économique". La transformation de Grenoble, de la Métro, du Pays voironnais, du Grésivaudan et jusqu'à l'Oisans, presque, en Grenopolis : un seul et même pôle urbain, créé et structuré par ses réseaux de transport et d'énergie"
What else en 2020 ? Ah oui... le come-back provisoire de l'ancien maire corrompu A.Carignon (1) alléché par l'odeur de décomposition de sa famille politique, nous renvoie à la chronique judiciaire d'il y a 30 ans... autant dire à la préhistoire.
Tant qu'à remonter le temps, autant y aller à fond. Du coup, c'est la défaite des Allobroges, écrasés par les troupes romaines en -121 avant notre ère au confluent du Rhône et de l’Isère qui marque le point de départ de cet ambitieux survol politico-historique.
On ne s'attendait pas à une promenade touristique... En hors d'oeuvre, un tapis de bombe se déverse sur la bourgeoisie intellectuelle dans l'acception très large qu'en a PMO. Et le plat de résistance déroule le procès des avatars du gauchisme post-68, de la révolution bolchevick et du communisme d'avant-guerre.
En deux mots, l'ennemi c'est le productivisme, quel que soit la couleur du drapeau. Le ver était dans le fruit dès le début, et ceux qui se réclament du communisme et du socialisme aujourd'hui sont leurs pires ennemis. La thèse n'est pas nouvelle, et ne fluidifie pas la lecture.
"Combattre la catastrophe écologique par la « ville intelligente », c’est éteindre un incendie en l’arrosant d’essence"
Après ce pilonnage en règle (13 pages, quand même) PMO s'intéresse aux tribulations de la filière d'excellence, locomotive de la métropolisation à la sauce dauphinoise, et aux technos hight-tech qui font tellement kiffer le techno-gratin™. Sont dénoncés entre autres le soutien actif au déploiement du compteur Linky (l'agglo accueille une chaine d'assemblage), le puçage de nos poubelles, le co-développement de la 5G, testée par des ingénieurs grenoblois sur la presqu'ile scientifique (cf extraits ci-dessous) et l'on en passe. Fort bien.
L'opuscule examine minutieusement deux questions stratégiques centrales, la politique foncière et la question cruciale des transports, sans doute les passages les plus originaux et intéressants. Mais sans reprendre à son compte toutefois -c'est une déception- l'exigence grandissante de la gratuité des transports publics, qui est déjà une réalité au Luxembourg et dans un certain nombre de villes européennes. Sur ce sujet, PMO ne trouve bizarrement rien à dire. Silence total. Serait-ce déjà un combat d'arrière-garde ? 🤔
Une charge technophobe indiscriminée
Pour les tenants du démantèlement pur et simple de la civilisation industrielle, la réponse est assûrément oui. La conclusion est dénuée d'ambiguïté : " (...) Nul ne peut se dire écologiste - « radical » qui plus est - s’il ne s’oppose d’abord et toujours à la société industrielle. Que la propriété soit privée ou publique. Capitaliste ou communiste."
Les pourfendeurs impitoyables du techno-gratin™ grenoblois ne manquent pas d'arguments, mais ils nous avaient habitués à davantage de subtilité, pour ne pas dire de nuance, dans la technophobie. A celleux qui iront jusqu'au bout, "Retour à Gratianopolis" fera l'effet d'une triple dose d'huile de ricin administrée à la louche par un infirmier luddite vénère. Les autres se seront depuis longtemps débiné pour éviter cette potion amère...
LePartisan -12.03.20
Lien direct vers le document (64 pages)
(1) Alain Carignon, alors membre du RPR (d'origine gaulliste), fut maire de Grenoble de 1983 à 1995. Condamné en 1996 à 5 ans de prison pour corruption et abus de biens sociaux, il tente désespérément de revenir sur le devant de la scène depuis sa sortie de prison.
Bonnes feuilles
"La ville-machine fonctionne parce que ses composants d’origine humaine désirent en être les rouages imbriqués, tournant sur des axes et au rythme déterminés par la calculatrice centrale.
Mère-Machine s’occupe de tout, il suffit de suivre la voix sucrée du GPS, les conseils - ou plutôt les consignes - d’achats d’Amazon, et les horaires du train en direct sur l’appli SNCF. Les métropolitains perdent l’habitude de décider par eux-mêmes à mesure que croît l’emprise technologique. Dans la smart city comme dans les voitures autonomes, nous ne sommes que les passagers de nos vies. A quoi bon vivre, les machines le font mieux que nous.
Seule notre soumission à Mère-Machine peut prolonger notre existence sur une planète dévastée par cette même machine. Il faut rationner/rationaliser l’usage des ressources ; qui mieux que les ingénieurs Verts pour nous guider vers l’écocitoyenneté dirigée par ordinateur ? " (p.50)
"Une raison pour faire de Grenoble l’une des villes-tests de la 5G. Le Commissariat à l’énergie atomique, fidèle à sa vocation techno-révolutionnaire, a obtenu dès 2016 l’autorisation de l’Arcep d’expérimenter la 5G à Minatec – autorisation renouvelée jusqu’en 2019. Les ingénieurs grenoblois, ces progressistes ouverts, tolérants et avant-gardistes qui ont porté la municipalité Verte-Rouge d’Eric Piolle au pouvoir en 2014, poursuivent leur œuvre de déshumanisation avec obstination et réussite. Ils ont amélioré les technologies 5G lors des Jeux olympiques de 2018 en Corée du sud (projet « 5G Champions »). Avec leurs collègues et voisins de Radiall, ils mettent au point les antennes radiofréquences du nouveau réseau 161 . Cette expertise permet à Grenopolis d’accueillir en 2018 le centre R&D du Chinois Huawei, champion numérique et aspirateur à données. Christophe Ferrari exulte de cette prise qui prouve « une fois encore l'attractivité du territoire métropolitain grenoblois aux yeux des investisseurs étrangers . » (p.52/53)
Le saviez-vous ?
"Moon" , un titre de l'artiste marseillais Kid Francescoli cartonne avec 36 millions de vues sur les plate-formes musicales (dont + de 500.000 hits sur le Tik-Tok Chinois).
Musicalement çà n'a rien de renversant, et on reste polis.
Si "Moon" était une boisson ce serait comment dire... pire qu'un grand verre d'eau saumâtre, ça existe ?..
On a testé sur différentes espèces de vertébrés (mon chien Ball, Oscar, 8 ans, et moi). Résultats !
Le titre horripile instantanément mes deux cobayes et Ball se met à hurler à la mort en 5 secondes.
Par hypothèse ça doit faire fuir la plupart des mammifères dotés de deux oreilles en état de fonctionner, tellement ce son pourri tape sur le système. Bravo l'artiste !
Hmm... non, en vrai ça fait pas envie (cliquez ici) :(
LePartisan
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Le traffic d'être humains (passeurs) est extraordinairement rentable, c'est le troisième traffic le plus rentable au monde derrière le traffic d'armes et le traffic de drogue. (...) Avec ce fait tragique qui le rend si attractif avec les migrants, c'est que si vous perdez de la marchandise personne ne vous la réclame. En réalité les itinéraires des migrants et des passeurs sont calqués sur les contrôles de la police. Il y aura toujours de nouvelles routes qui se créeront au fur et à mesure qu'on en fermera d'autres. Plus on va vouloir fermer les frontières plus on va rendre leur service indispensable à ceux qui vont vouloir franchir ces frontières. Il est vain de vouloir fermer hermétiquement les frontières. On ne peut rien faire si on a pas une véritable politique européenne d'asile et d'immigration. Il faut oser dire qu'il est impossible de fermer complètement une frontière, qu'il y aura toujours une émigration vers l'Europe, (...) le mieux qu'on puisse faire c'est d'essayer d'organiser ces migrations plutôt qu'essayer de fermer les frontières hermétiquement .
François Gemenne / RTL / trois minutes pour comprendre 24.10.2019
par Zahra
"...La catastrophe à venir n'est pas du tout dans la conscience de la majorité des gens. Ceux qui en sont conscients rencontrent ceux qui en sont conscients. C'est le phénomène de la bulle relationnelle."
Thomas Crowther
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Dans une étude publiée par le magazine "Science", ce chercheur affirme qu' il y a encore de la place pour 1200 milliards d’arbres sur la planète, et qu'une extension du couvert arboré de cette importance pourrait absorber une immense quantité de carbone et nous aider à régler le changement climatique. Si chaque être humain plantait un arbre par semaine, il faudrait trois ans... (1200x10^9)/(7,6x70^9x52) = 3,036
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Certes mais il ne faut pas s'y tromper, avertit Jonathan Guyot(1) : la seule plantation d’arbres ne nous sauvera pas des changements climatiques.
(1)Président & co-fondateur de all4trees,Ingénieur forestier de formation 🌳, diplômé d'AgroParisTech-ENGREF.