Penser comme une forĂȘt : câest le pari de lâĂ©cologue Suzanne Simard, qui vient de faire paraitre "Finding the Mother Tree: Discovering the Wisdom of the Forest" (Knopf, 2021), et livre certaines de ses conclusions dans un entretien accordĂ© Ă Scientific American [en anglais].
Ă ses yeux, les forĂȘts ne sont pas une somme dâorganismes, mais un genre de super-organisme multispĂ©cique. Ces « communautĂ©s forestiĂšres » se dĂ©veloppent par la coopĂ©ration permanente des arbres, des mousses, des champignons, des bactĂ©ries, qui sâenrichissent les unes les autres. « La biodiversitĂ© conduit Ă la stabilitĂ© â elle conduit Ă la rĂ©silience, et il est facile de comprendre pourquoi.
Les espĂšces collaborent. Câest un systĂšme synergique. Une plante dotĂ©e dâune capacitĂ© photosynthĂ©tique Ă©levĂ©e alimente les bactĂ©ries du sol, qui fixent lâazote. Ensuite, une autre plante Ă racines profondes fait remonter de lâeau quâelle partage avec la plante fixatrice de lâazote car cette plante azotĂ©e a besoin de beaucoup dâeau pour mener Ă bien son activitĂ©. Ainsi, toute la productivitĂ© de lâĂ©cosystĂšme augmente considĂ©rablement. »
Pourquoi câest passionnant ? Parce que Simard explore le tissu complexe de relations qui se nouent entre les ĂȘtres forestiers.