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Source Philosophie magazine - 06.03.2023
Bernard Friot est économiste et sociologue, auteur de plusieurs ouvrages sur la question du travail dont le dernier, Prenons le pouvoir sur nos retraites (La Dispute, 2023), vient de paraître. Penseur marxiste, très lu et apprécié à gauche, il juge sévèrement la réforme des retraites et appelle à reconsidérer en profondeur notre rapport au travail, à travers l’idée originale d’un « salaire continué », à vie, pour tous les individus majeurs. Il nous explique de quoi il retourne.
“Je plaide pour un salaire à vie et une échelle des salaires considérablement réduite”
CONTRETEMPS - 26.06.22
Michael Löwy, Bengi Akbulut , Sabrina Fernandes et Giorgos Kallis
La décroissance et l’écosocialisme sont deux des plus importants mouvements – et propositions – du côté radical du spectre écologique.
Bien sûr, tous les membres de la communauté de la décroissance ne s’identifient pas comme socialistes, et tous les écosocialistes ne sont pas convaincus de l’intérêt de la décroissance. Mais on peut voir une tendance croissante au respect mutuel et à la convergence.
Michael Löwy, Bengi Akbulut, Sabrina Fernandes et Giorgos Kallis, essaient ici de cartographier les grands domaines d’accord entre ces deux courants, et énumèrent certains des principaux arguments en faveur d’une décroissance écosocialiste.
Politis • 20 avril 2022 (accès libre)
Jean-Marie Harribey*
« La guerre de Poutine contre l’Ukraine apporte la preuve que l’écologie de marché est une impasse : tous les experts néolibéraux assuraient que l’augmentation des prix des énergies fossiles accélèrerait la transition vers les renouvelables. »
« Or, on assiste à l’inverse : le signal prix fonctionne à l’envers en incitant les pétroliers à remettre en chantier des forages d’hydrocarbures qui redeviennent brusquement rentables. Seule une planification écologique démocratique contribuerait à accomplir le saut qualitatif que représente une transition sociale et écologique. Tant sur les plans conceptuel que politique, l’écologie surplombant le social ne peut convaincre la classe populaire de se saisir des enjeux du climat et de la biodiversité si le travail vivant est ignoré. »
* Membre du conseil scientifique d’Attac, auteur de « En finir avec le capitalovirus » Dunod, 2021.
BALLAST • 14 Avril 2022
Jaskiran Dhillon
L’écologie est anticapitaliste ou elle n’a rien d’écologique : la chose commence à se savoir. Entre 1990 et 2015, les 10 % les plus riches de la population mondiale ont ainsi été responsables de 52 % des émissions de CO2 cumulées. Cent entreprises sont quant à elles responsables de 70 % des émissions globales de gaz à effet de serre. Jaskiran Dhillon, militante, enseignante en anthropologie et autrice de Prairie Rising : Indigenous Youth, Decolonization, and the Politics of Intervention, a grandi en territoire autochtone cree, au Canada. « Nous ne pouvons pas améliorer la situation en promouvant de meilleurs choix de consommation qui privilégient le changement de comportement individuel », rappelle-t-elle dans ce texte, que nous traduisons. Elle invite à l’élargissement de la compréhension du péril climatique et à la formation d’alliances et de coalitions anticapitalistes, anti-impérialistes, antiracistes et féministes. Autrement dit, à réfléchir aux possibilités d’une transformation globale et populaire.
ACTA - 30.11.2020
Max Ajil
Andreas Malm a publié cette année «La chauve-souris et le capital. Stratégie pour l’urgence chronique» (éditions La fabrique), où, prolongeant ses thèses sur le « capitalisme fossile », il se confronte aux modes de résolution possibles de la crise climatique en cours, à la lumière de la pandémie de Covid-19 et des interventions étatiques d’urgence élaborées pour y faire face. Malm y plaide pour un « léninisme écologique » qui adapterait aux conditions du présent le communisme de guerre mis en place par les bolchéviques après la Révolution d’Octobre.
Dans le texte qui suit, Max Ajl propose une critique des solutions programmatiques de Malm, pointant notamment le caractère « purement hypothétique et textuel » de son léninisme écologique – dont le sujet demeure introuvable – au mépris des luttes populaires réelles, sur le continent américain et ailleurs, en internalité auxquelles tout projet révolutionnaire devrait se fonder. Il nous a semblé que ces objections, parfois vigoureuses, méritaient d’être traduites, tant le débat sur les stratégies révolutionnaires écologiques est essentiel aujourd’hui et d’autant plus qu’Andreas Malm nous a promis d’y répondre dans les mois qui viennent.
YouTube - Ville de Grenoble
Gael GIRAUD
Une conférence en ligne de Gaël Giraud pour la Ville de Grenoble le 01/10/2020
Introduction d'Eric Piolle, maire de Grenoble, présentation et animation Antoine Back, adjoint Risques, prospective, évaluation et nouveaux indicateurs, stratégie alimentaire. (1h40)
de Catherine et Raphaël Larrère
Note : Ce petit essai est bâti autour de l' idée suivante: l’écologie radicale ne doit pas se laisser absorber dans un courant qui finalement dessert ses objectifs.
Aucune polémique déplacée, il n’est pas question, pour Catherine et Raphaël Larrère, de nier que nous connaîtrons des catastrophes dans un futur plus ou moins proche. Ce qui est visé est l'effet de découragement, voire de sidération des thèses des collapsologues.
C’est en politisant l’écologie et en adoptant un point de vue local que s'ouvriront de nouvelles et multiples possibilités d’action. Loin de minimiser la catastrophe on parviendra peut-être ainsi à l'éviter – car elle est évitable. Et que l'urgence des urgences est de gagner résolument et collectivement en puissance d'agir.
L.P
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Le pire n'est pas certain, Catherine & Raphaël Larrère, Editions Premier Parallèle, 208p, septembre 2020. 18 € papier , 11,99€ numérique. ISBN papier : 9782850610424 - numérique : 9782850610431
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Recensions : Premier Parallèle, Philosophie Magazine , Humanité & Biodiversité , Anti-K ...
appel à agir contre la réintoxication du monde
Les scientifiques nous donnent 10 ans pour diviser par 3 les émissions de gaz à effet de serre des français. Partout en France, des sites ou des projets menacent la nature, la santé, le climat.
Des collectifs d’habitants se mobilisent déjà ou veulent se lancer pour les arrêter, et nous allons les y aider ! Nous avons besoin de vous pour rejoindre cette bataille près de chez vous.
(...)
Car c’est là que nous pouvons agir : c’est au niveau local que se trouvent 50 à 70% des solutions pour le climat selon le GIEC. C’est là qu’ont été gagnées des batailles majeures, contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, l’autoroute A45 ou le méga-complexe Europa City.
Nous avons également identifié des nouveaux territoires au potentiel de mobilisation fort pour y stopper de nouveaux sites polluants. C’est parti.
par Daniel Tanuro — L'AUTRE QUOTIDIEN
Appel de 1000 scientifiques
A l'encontre
Entretien avec Kohei Saito
K. Saito est l' auteur de "Karl Marx's Ecosocialism - Capital, nature and the unfinished critique of poitical economy" conduit par l’animateur du site Climate&Capitalism Ian Angus
Fabrice Flipo - 17 janvier 2012
Grozeille
Daniel Tanuro est ingénieur agronome et environnementaliste, auteur de "L’impossible capitalisme vert".