164 liens privés
"Le rapport de la Chambre régionale des comptes sur les dépenses de communication de la région Auvergne-Rhône-Alpes était attendu avec une grande impatience par les conseillers régionaux écologistes. Ils critiquent Laurent Wauquiez depuis son élection en 2015 pour sa propension à communiquer.
"Il pointe plusieurs éléments, plusieurs dysfonctionnements, j'en relèverai trois.
Le premier c'est la surcommunication de la région. On avait déjà sous nos yeux les panneaux bleus mais maintenant on voit de très près quand il y a une mesure, une politique régionale comme par exemple le financement d'un hélicoptère pour desservir le CHU de Clermont-Ferrand qui coûte 300 000 euros sur une période estivale, et bien le courrier pour annoncer cela à la population coûte lui 317 000 euros. Donc une dépense en termes de communication qui est plus élevée que la mesure elle-même.
Deuxième point c'est les repas. On avait déjà quand même à l'index la question des dîners des sommets de Laurent Wauquiez. Mais là finalement plus que le ponctuel c'est le très quotidien qui nous est détaillé puisqu'on est sur des dépenses de repas pour l'année 2022-2023, enfin les deux, de l'ordre de 237 euros par jour payés par le contribuable aujourd'hui pour les repas de monsieur Laurent Wauquiez", retient Cécile Michel, coprésidente du groupe écologiste au conseil régional "
Paul Terra -Lyon Capitale, 21/10/24
Lire la retranscription intégrale de l'entretien avec Cécile Michel, coprésidente du groupe Les Ecologistes au conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes
Quelles sont les principales menaces numériques et comment s’en protéger ? Que penser de Signal ? Des mails ? Des smartphones ? Comment gérer ses mots de passes ? Ce guide de survie mis à jour tente de présenter de manière synthétique des éléments de réponses à toutes ces questions.
Source AOC media
Se présentant comme un « mouvement citoyen de pression bienveillante et non-violente », la Primaire populaire entendait rassembler les principaux partis de gauche pour emporter l’élection présidentielle de 2022. Retour, à partir d’une enquête ethnographique, sur cette initiative ambitieuse et fortement médiatisée.
Source : Le Temps - 08 Mai 2023 - tribune modifiée le 10 Juin 2023
Jean-François BAYART
La France est bel et bien en train de rejoindre le camp des démocraties «illibérales» juge Jean-François Bayart, professeur à l’IHEID, pour qui Emmanuel Macron vit dans une réalité parallèle et joue avec le feu.
NOTE : En bonus, à voir et entendre, l'interview vidéo de J-F Bayart réalisée par Denis Robert pour BLAST : "Le sociologue qui démolit Macron" Durée 78 mn. C'est brillant, massacrant et parfois drôle sur un sujet sinistre : l'ère Macron.
Source: persee.fr - Unité d’appui et de recherche (UAR), rattachée à l’ENS de Lyon et au CNRS
« ...En Amérique il est devenu manifeste que l’on a besoin d’un parti ouvrier indépendant. Les ouvriers ne peuvent pas se fier aux politiciens.»
Rare interview (authentifiée) de Karl Marx publiée dans le Chicago Tribune du 5 janvier 1879. C'est comme si c'était hier O_O
The New York Times - Oct. 31,2022
Cory Doctorow
In “A Spectre, Haunting,” the British fantasy writer and political activist China Miéville makes the case for why Marx and Engels’s famous pamphlet remains vital today.
Book Review:A SPECTRE, HAUNTING: On “The Communist Manifesto” | By China Miéville | 291 pp. | Haymarket Books | Paperback, $21.95.
La Vie des idées - 14.09.2022
Selim Nadi
Emilio Albamonte et Matias Maiello remettent la discussion stratégique au coeur du marxisme, en retraçant les principaux débats stratégiques ayant animé la gauche révolutionnaire au XXe siècle.
Emilio Albamonte et Matias Maiello, Marxisme, stratégie et art militaire. Penser la révolution au XXIe siècle, Éditions communard.e.s, Paris, 2021, 430 p., 24 €.
par Julien Fomentat Rosa, Fakir n° 103 - 19.05.2022
- Note LePartisan
Avant d'être nommée porte-parole du gouvernement, puis ministre déléguée en charge des TPE et PME dans l'actuel gouvernement Borne, Olivia Grégoire a dirigé, de juin 2013 à 2014, l'agence de lobbying Istrat, renommée ultérieurement Avisa Partner... .
Sa fiche Wikipedia nous apprends que " (...) Selon le témoignage d'anciens salariés d'iStrat, qui contredisent les déclarations d'Olivia Grégoire, elle aurait elle-même supervisé la rédaction d'articles de commande dissimulés pour ses clients. Mi-2022, cette collaboration avec iStrat n'apparaissait pas dans les biographies présentes sur son site personnel ou sur le site du gouvernement. En juillet 2022, Mediapart accuse Avisa Partners d'avoir modifié sa fiche Wikipédia en passant par un pseudonyme n'ayant pas déclaré son conflit d'intérêts " .
A une époque, cette agence et d'autres -ou la même sous des noms de société différents- passa commande d'une floppées d'articles de désinformation à un pisse-copie sans scrupules (c'est ainsi qu'il se présente lui même) nommé Julien Fomentat Rosa. Tout allait bien, jusqu'au jour où, sollicité pour faire la promo d'un bouquin "qui cherche à dézinguer François Ruffin" au profit d'un mystérieux commanditaire (nom de code " PA DI P 2340 "), Fomentat Rosa se souvint d'un ami journaliste membre de la rédaction de... Fakir, auquel il s' ouvrit de cette proposition.
La suite, croquignolesque, est à (re)découvrir dans ses confessions, publiées en clair dans Fakir sous sa véritable identité !
Epilogue
Rentrée politique aux "AMFIS d'Eté" 2022 de La France Insoumise. Mme Olivia Grégoire faisait partie d'un grupetto de personnalités macronistes et sarkozistes -avec Schiappa, Beaune, Dati- invité à croiser le fleuret devant un public totalement acquis à leurs contradicteurs. Madame La Ministre a donc crânement défendu face à Adrien Quatennens les analyses néolibérales grand teint de Bercy et la politique économique du gouvernement Borne.
L'idée sous-jacente des communicants insoumis étant - en "off" - de donner une patine gouvernementale aux jeunes pousses du premier cercle mélenchonniste. Quoi de mieux pour çà que d'offrir une tribune aux ministres qu'ils interpellent déjà à longueur de sessions parlementaires sur les bancs de l'Assemblée Nationale ?
L' histoire ne dit pas si l'ex-lobbyiste d'Istrat et le député et journaliste François Ruffin ont pris un verre ensemble en bons camarades à la buvette après les débats ...
Le Journal du Dimanche - 20 Août 2022 (réservé aux abonnés à la newsletter)
Dans un texte, baptisé « Le vivant ou les cendres. De l'urgence d'un nouveau mouvement pour refonder l'écologie politique », plus de 1000 cadres et élus d’Europe Écologie-Les Verts ainsi que des militants non encartés appellent à une refondation du parti, avec pour ambition majeure de répondre à la gravité des enjeux climatiques et sociaux. Ces signataires, dont Marine Tondelier, l'initiatrice, membre du Collectif "La Suite" et élue EELV d’Hénin-Beaumont, le philosophe Dominique Bourg, la maire de Poitiers, Léonore Moncond’huy, et le mathématicien et ex-député Cédric Villani proposent de s’appuyer sur une force politique plus large, pour que l’écologie l’emporte aux prochaines élections.
Le sénateur isérois Guillaume Gontard, Eric Piolle, maire EE-LV de Grenoble, et un certain nombre de ses adjoint.e.s (Nicolas Kada, Vincent Friot, Margot Belair, Olivier Bertrand etc.) font partie des signataires.
Pour accéder au texte complet signable en ligne cliquer ici
Explication de vote sur la loi intitulée « Mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat »
Hendrik DAVI - Blogs Mediapart
Ce matin à 6h après une nuit de débats, la loi intitulée « Mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat » a été adoptée en première lecture. Le groupe LFI-NUPES a voté contre. Je reviens ici sur les raisons de ce vote.
Hendrik DAVI est directeur de recherche en écologie forestière et député NUPES dans la 5ème circonscription des Bouches du Rhône.
STREETPRESS - 20.06.22
Lina Rhissi
Ils sont militants de gauche radicale et sont partis combattre Daesh aux côtés des milices kurdes des YPG, une organisation soutenue par l'État français. Pourtant, à leur retour, ils sont surveillés et mis sous pression par les services secrets français.
CONTRETEMPS - 26.06.22
Michael Löwy, Bengi Akbulut , Sabrina Fernandes et Giorgos Kallis
La décroissance et l’écosocialisme sont deux des plus importants mouvements – et propositions – du côté radical du spectre écologique.
Bien sûr, tous les membres de la communauté de la décroissance ne s’identifient pas comme socialistes, et tous les écosocialistes ne sont pas convaincus de l’intérêt de la décroissance. Mais on peut voir une tendance croissante au respect mutuel et à la convergence.
Michael Löwy, Bengi Akbulut, Sabrina Fernandes et Giorgos Kallis, essaient ici de cartographier les grands domaines d’accord entre ces deux courants, et énumèrent certains des principaux arguments en faveur d’une décroissance écosocialiste.
BALLAST • 14 Avril 2022
Jaskiran Dhillon
L’écologie est anticapitaliste ou elle n’a rien d’écologique : la chose commence à se savoir. Entre 1990 et 2015, les 10 % les plus riches de la population mondiale ont ainsi été responsables de 52 % des émissions de CO2 cumulées. Cent entreprises sont quant à elles responsables de 70 % des émissions globales de gaz à effet de serre. Jaskiran Dhillon, militante, enseignante en anthropologie et autrice de Prairie Rising : Indigenous Youth, Decolonization, and the Politics of Intervention, a grandi en territoire autochtone cree, au Canada. « Nous ne pouvons pas améliorer la situation en promouvant de meilleurs choix de consommation qui privilégient le changement de comportement individuel », rappelle-t-elle dans ce texte, que nous traduisons. Elle invite à l’élargissement de la compréhension du péril climatique et à la formation d’alliances et de coalitions anticapitalistes, anti-impérialistes, antiracistes et féministes. Autrement dit, à réfléchir aux possibilités d’une transformation globale et populaire.
Le Monde - 25.02.2022
Plus de 600 chercheurs et journalistes scientifiques russes dénoncent l’entière responsabilité de la Russie dans le déclenchement du conflit.
stopbollore.fr
Qui sommes-nous ?
Le collectif "Stop Bolloré" a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s'inquiètent de la concentration des médias et de l'édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie.
Le projet du collectif, qui est politique, juridique, historique, médiatique et philosophique, est de créer un débat public sur les dangers extrêmes de cette concentration et de l'utilisation des sources d'édition à des fins idéologiques.
La concentration des médias conduit une majorité de médias à nous proposer les mêmes points de vue sur le monde, la société, les politiques possibles. Cette concentration désigne le fait que la majorité de l’information est diffusée par des organes de presse appartenant à quelques grands groupes industriels, aux intérêts similaires . La concentration des médias étouffe le débat politique. Elle rend donc impossible toute forme de démocratie réelle.######
Pour le collectif, la concentration des médias représente 5 dangers principaux:
1. Elle menace le droit fondamental à une information libre et pluraliste
2. Elle s’attaque à l’indépendance du journalisme et étouffe le journalisme d’enquête
3. Elle met l’information au service d’intérêts industriels, commerciaux ou politiques
4. Elle détruit la confiance des citoyennes et citoyens dans les médias
5. Elle permet de faire de certains médias des vecteurs de propagande de l’extrême droite
Le collectif s'est particulièrement intéressé au cas de Vincent Bolloré. Cet industriel, homme d’affaires, propriétaire de médias et milliardaire français est detient directement ou indirectement de Canal+, les groupes d'édition Editis , de plusieurs journaux (magazines de Prisma Media, JDD, Paris Match), d'une puissante agence de publicité (Havas) et de la radio Europe 1. C'est sur l'une de ses chaînes que le polémiste d'extrême droite Eric Zemmour a disposé d'une heure d'antenne chaque soir pendant deux ans avant de se déclarer candidat à l'élection présidentielle. Il est clair que le groupe Bolloré utilise aujourd’hui ses médias et notamment sa chaîne d’information CNEWS - devenue chaîne d’opinion - pour propager une idéologie anti-immigration, xénophobe,sexiste,discriminante et reactionnaire
Le projet du collectif prend plusieurs formes:
Une saisine Arcom
Des membres du collectif ont rédigé une saisine à destination de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) - ancien CSA - aux fins de demander la sanction de la chaîne CNEWS pour ses multiples manquements à la convention la liant à l’ARCOM. Cette saisine a pu être faite grâce au visionnage des émissions "Face à l'info", dans lesquelles intervenait Eric Zemmour, d'octobre 2019 à septembre 2021, autrement dit, de l’arrivée d'Eric Zemmour sur la chaîne CNEWS à son départ de celle-ci. Elle fait notamment état de sept manquements contractuels relevés au gré des visionnages des émissions.
Une plainte pénale
Des associations anti racistes partenaires du collectif ont également decidé de poser plainte contre X pour les infractions suivantes :
- Provocation à s’armer contre une partie de la population non suivie d’effet (article 412-8 du Code pénal)
- Diffusion à des mineurs d’un message à caractère violent et de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine (article 227-24 du Code pénal).
Une campagne de communication
Une campagne de communication a été lancée pour sensibiliser l'opinion publique.
Une mobilisation sociale
Un meeting et un rassemblement sont envisagés
Ajouter nos réseaux sociaux?
Cette campagne de communication donnera lieu à des évènements qui seront visibles sur ce site internet, dans l'onglet "évènements".
Des propositions
En vue de l'élection présidentielle, le collectif souhaite susciter un débat public pour contraindre les candidats, et ce quel que soit leur bord politique, à faire des promesses électorales sur la concentration des médias. Il fait donc 5 propositions pour enrayer cette concentration :
1. Interdire la possession de médias par des groupes industriels vivant des commandes et marchés publics et limiter les concentrations « verticales ».
2. Publier l’identité des actionnaires directs et indirects des médias, leurs comptes et les aides reçues de l’État et des collectivités locales
3. Doter les sociétés de journalistes d’un statut juridique pour qu’elles puissent aller en justice ; donner aux journalistes un droit sur la nomination et la révocation des responsables de rédaction.
4. Créer deux nouveaux délits, celui de trafic d’influence en matière de presse et celui de censure, et renforcer les pouvoirs de régulation de l’Arcom (ex-CSA)
5. Réformer le système des aides publiques à la presse en instaurant un critère d’attribution qui est celui de l’indépendance des médias.
humanite.fr - Mar. 28 déc. 2021
Manuel Cervera-Marzal
Manuel Cervera-Marzal est sociologue à l’université de Liège. Dans « le Populisme de gauche, sociologie de la France insoumise » (Éd. la Découverte), il décrit et explique la percée fulgurante puis le déclin tout aussi brutal de mouvements tels que la France insoumise ou Podemos. Mais un rebond reste selon lui possible… Entretien.
Le populisme n’est-il pas contre-nature ou « accidentel » en ce qui concerne la gauche ?
M.C-M : L’histoire des gauches est composée de plusieurs traditions. Le populisme est clairement l’une d’entre elles. L’oxymore, c’est quand on parle de « populisme de droite ». Le RN en France ou Vox en Espagne ne sont pas populistes de droite mais d’extrême droite. Quand on fait l’histoire des gauches, on a un peu tendance à oublier cette tradition populiste. Personne parmi les historiens n’a remis en question le fait que le People’s Party aux États-Unis ou les Narodniki en Russie étaient de gauche. Leur projet de transformation de la société était clairement de gauche. Personne en France jusqu’aux années 1990 ne considérait que le populisme ne puisse pas être de gauche. Ce sont des historiens entrepreneurs comme Pierre-André Taguieff qui ont commencé à écrire des articles pour expliquer que le FN n’était plus d’extrême droite mais national-populiste, puis populiste tout court. Du coup, aujourd’hui, tout est brouillé. Des chercheurs qui travaillent sur l’extrême droite disent travailler sur le populisme.
Vous soulignez que cette stratégie, avec le score de Jean-Luc Mélenchon en 2017, a fait ses preuves. Pourtant, dans votre livre, vous considérez que ce cycle s’achève avec la FI.
M.C-M : Quand on regarde ce qu’il s’est passé pour Podemos, Syriza, Jeremy Corbyn, on constate que cette stratégie a permis des percées électorales fulgurantes mais éphémères. Ce sont des forces politiques qui semblent surgir de nulle part en trois ou quatre ans. Mais, à moyen terme, la dégringolade est aussi brutale. Ces forces se sont souvent dotées de mouvements plutôt que de partis. Au moment de leur progression électorale, elles ont fait l’impasse sur la constitution d’un outil et d’un appareil militant. Elles ont pensé qu’avoir un leader charismatique et une base électorale ça suffisait. Or, c’est l’appareil militant qui permet de tenir sur la durée. Sinon, au moindre revers électoral ou à la moindre affaire touchant le leader, les populistes de gauche sont touchés en plein cœur. Pourquoi le PCF et le PS existent toujours malgré les revers électoraux ? C’est grâce à leur appareil militant.
Quel est le bilan de ce cycle populiste pour les gauches ?
M.C-M: En dehors du discours, les mouvements populistes ont cherché à s’émanciper de la forme parti, considérée comme obsolète. Le populisme est aussi du mouvementisme. Ces mouvements se sont créés sur une promesse de différence et de démocratisation des organisations politiques, qui n’a pas été tenue. En dehors des échéances électorales, ce sont des coquilles vides. Quand on dissipe le côté « gazeux », l’organisation est très verticale. S’il y a un bilan à tirer, c’est celui-ci. La forme parti s’épuise, mais le remède proposé s’est peut-être avéré encore pire que le problème qu’il était censé régler. Ce qu’il faut regarder avec intérêt en revanche, c’est la situation du Parti du travail de Belgique. Il existe depuis 1979, et il est passé de 0,5 % des voix au début des années 2000 à 15 % à Bruxelles et en Wallonie. Dans le même temps, ils sont passés de 800 à 20 000 militants. Le PTB est peut-être en train de montrer une voie. Il a conservé ses structures de parti, son orthodoxie marxiste, tout en s’ouvrant sur la société, les étudiants, les plus précaires, et en choisissant un discours plus populiste. En France, ni les socialistes ni les communistes n’ont pu reprendre le leadership à gauche. Pour l’instant, c’est toujours Jean-Luc Mélenchon qui le tient et qui reste le seul en mesure d’accéder au second tour.
Ce n’est pas contradictoire avec votre théorie sur la fin du cycle populiste ?
M.C-M : En 2019, quel que soit le pays, la gauche populiste a subi revers sur revers. En 2022, j’observe toujours la décrue. Mais je ne sais pas non plus ce qu’il va se passer dans les prochains mois et les prochaines années. On est dans des conjonctures politiques très ouvertes. Les grands partis de gouvernement de droite comme de gauche sont fragilisés dans la plupart des pays européens. La FI comme d’autres mouvements ailleurs peuvent rebondir à nouveau très fortement.
CONTRETEMPS.EU - 07.11.2021
Le grand vainqueur des dernières élections en Russie a été le Parti communiste qui a obtenu près de 20 % de voix. Ce parti est aujourd’hui transformé par une nouvelle vague de militant·es de gauche opposé·es au pouvoir de Vladimir Poutine.
Mikhail Lobanov, 37 ans, professeur de mathématiques à l’Université d’État, a battu le candidat de Russie Unie de Poutine à Moscou de plus de dix mille voix (soit une marge de 12 %) mais le décompte a ensuite été manipulé pour lui refuser l’élection au Parlement. Ilya Budraitskis s’est entretenu avec lui.
InfoMigrants
La condamnation de Domenico ("Mimmo") Lucano, l'ancien maire de Riace en Calabre (sud de l'Italie) à plus de 13 ans de prison pour incitation à l'immigration clandestine a provoqué une onde de choc en Italie. L'ancien édile est une figure emblématique de l'accueil et de l'intégration des migrants en Italie. Une politique qui lui avait valu d'être nommé troisième "meilleur maire au monde" en 2010, et parmi les 100 personnalités les plus influentes au monde dans le classement du magazine Fortune.
C'est une sentence lourde, généralement réservée aux membres de la mafia sicilienne ou aux grands criminels.
Dans son livre « Grâce à eux », Mimmo raconte comment son village dépeuplé de Calabre a repris vie avec l’arrivée des exilés, dans un modèle inclusif et vertueux. Et comment il a dû se battre pour le maintenir.