Publié le 13.10.2025 à 18:35
Infographie. Lecornu II : renouvellement, parité, appartenance... le nouveau gouvernement à la loupe
Il aura mis près d'un mois à nommer son premier gouvernement, contre deux jours pour le deuxième. Le Premier ministre Sébastien Lecornu, reconduit à Matignon vendredi soir malgré sa démission du début de semaine, a dévoilé tard dimanche soir sa nouvelle équipe gouvernementale. Ce nouvel exécutif, déjà menacé par des motions de censure, est composé de 35 ministres, si l'on compte Sébastien Lecornu. Parmi eux, 18 sont des hommes et 17 sont des femmes – la parité annoncée n'est donc pas tout à fait respectée. Sur les 19 ministres de plein exercice (ceux les mieux placés dans l'ordre protocolaire), 10 sont des hommes et neuf sont des femmes.
Au total, 26 ministres ont une étiquette partisane et huit viennent de la société civile. Dans le détail, le gouvernement Lecornu II compte 11 ministres Renaissance, six LR, quatre MoDem, trois Horizons, un Liot et un UDI. Le Premier ministre assure qu'il « s'engagent [...] en toute liberté, au-delà des intérêts personnels et partisans ».
Le gouvernement Lecornu I avait été très critiqué pour son manque de renouvellement par rapport à l'équipe précédente, formée quand François Bayrou était à Matignon. Lecornu II intègre de nouvelles têtes, pour certaines venues de la société civile, comme c'était le cas lors du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, sous les gouvernements d'Édouard Philippe. L'ancien PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou est ainsi nommé au Travail, Monique Barbut, l'ex-présidente de WWF France, à la Transition écologique ou encore l'ex-directeur général de l'Enseignement scolaire, Édouard Geffray à la tête du ministère de l'Éducation.
Mais plusieurs ministres, déjà présents dans les gouvernement Bayrou ou Barnier (voire Attal, Borne et Castex), demeurent en place. Seuls six ministres nommés dimanche n'ont pas conservé leur poste après ce “remaniement” pas comme les autres (Bruno Retailleau, Bruno Le Maire, Agnès Pannier-Runacher, Élisabeth Borne, Manuel Valls et Éric Woerth).
En comptant Sébastien Lecornu, neuf ministres gardent le même portefeuille que sous Lecornu I (Gérald Darmanin, Roland Lescure, Annie Genevard, Jean-Noël Barrot, Rachida Dati, Amélie de Montchalin, Marina Ferrari et Philippe Tabarot). Quatre autres ont été renommés, mais changent de portefeuille (Catherine Vautrin, Naïma Moutchou, Aurore Bergé et Mathieu Lefèvre).
Et parmi ceux qui ont été nommés dimanche, six étaient déjà ministres sous de précédents gouvernements de l'ère Macron, comme Laurent Nuñez et Françoise Gatel. Françoise Gatel, Philippe Baptiste, Maud Bregeon et Benjamin Haddad retrouvent même le poste qu'ils occupaient sous les gouvernements Barnier et/ou Bayrou. En définitive, sur les 35 ministres de l'équipe Lecornu II, 15 n'ont jamais figuré dans un gouvernement.
Depuis la réélection d'Emmanuel Macron en 2022, 130 personnalités se sont succédé dans les différents gouvernements français. Le précédent record de 117 ministres, établi sous le second septennat de François Mitterrand (1988-1995), a ainsi été battu en moins de trois ans et demi.
Publié le 13.10.2025 à 19:07
Savoie. « Il m’a étranglée » : une secrétaire porte plainte contre le maire, il démissionne
Que s’est-il vraiment passé le 29 août vers midi, à la mairie des Mollettes ? Deux versions s’affrontent, celle de la secrétaire de mairie qui dit avoir été étranglée par le maire, et celle du maire qui dit avoir saisi sa collaboratrice en l’attrapant par les mains pour...
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Publié le 13.10.2025 à 15:04
Le rendez-vous aura duré une trentaine de minutes. Nicolas Sarkozy s’est rendu comme prévu, ce lundi à 14 heures, à sa convocation au parquet national financier (PNF) destinée à préparer son incarcération découlant de sa condamnation, le 25 septembre dernier, à cinq ans de prison ferme, avec mandat de dépôt différé et exécution provisoire, pour association de malfaiteurs dans le cadre de l’affaire du financement libyen présumé de sa campagne présidentielle de 2007.
Accompagné de ses avocats, l’ancien président de la République a pris connaissance de la date et du lieu de son entrée en détention - des informations que ni l’intéressé, ni son entourage, ni le PNF n’ont communiquées. Mais selon RTL, c’est la date du mardi 21 octobre qui a été retenue. Une information confirmée de source proche du dossier, mais que le PNF « ne confirme ni n’infirme ».
Théoriquement, cette incarcération doit avoir lieu dans les quatre prochains mois mais dans les faits, la mise sous écrou est souvent plus rapide. Les prisons de la Santé à Paris et de Fleury-Mérogis dans l’Essonne tenaient la corde pour l’accueillir, car ce sont les deux seuls établissements franciliens disposant d’un quartier pour « personnes vulnérables », notamment en raison de leur notoriété. Finalement, c’est au sein de la maison d’arrêt parisienne, qui a notamment vu passer il y a quelques années Patrick Balkany, mais aussi Claude Guéant ou Bernard Tapie, que l’ancien président de la République sera écroué.
Face au procureur financier Jean-François Bohnert et à la magistrate en charge de l’exécution des peines, Nicolas Sarkozy a rempli le formulaire destiné à tous les futurs détenus, afin de déterminer les risques individuels - notamment dépressifs ou suicidaires - à prendre en compte par l’administration pénitentiaire, ou encore à faire part des traitements médicaux en cours.
Aucune image n’a filtré de l’arrivée puis du départ de Nicolas Sarkozy du tribunal judiciaire de Paris. Arrivé en voiture, l’ancien chef de l’État n’a pas eu à passer par les espaces publics du vaste bâtiment des Batignolles, et il a pu gagner directement le 20e étage où se trouve le PNF, pour cet entretien qui n’a aucun caractère public.
Nicolas Sarkozy vu, ce lundi, au moment du départ de son domicile pour rejoindre les locaux du parquet national financier de Paris, au tribunal judiciaire. Photo Sipa/AP/Aurélien Morissard
Ce n’est qu’une fois incarcéré que Nicolas Sarkozy pourra présenter une demande de remise en liberté avant la tenue du procès en appel. La justice aura alors deux mois pour se prononcer. Impossible, pour l’heure, de savoir combien de jours il passera en prison. Mais quelle que soit la durée, ce sera une première pour un ancien président de la République.
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