Publié le 15.08.2025 à 21:12
Le grand spectacle et le grand flou. Donald Trump et Vladimir Poutine ont eu vendredi soir plus de 2h45 de discussions en Alaska au sujet de la guerre en Ukraine. Des pourparlers « constructifs » et « respectueux », a ensuite affirmé le président russe lors d'une conférence de presse expresse avec son homologue.
« Nous avons eu une réunion extrêmement productive », a renchéri le président américain, et nous nous sommes mis d'accord sur de nombreux points. Il n'en reste que très peu, certains ne sont pas très importants, mais l'un d'entre eux est probablement le plus important », a-t-il poursuivi.
Sur le fond, les deux hommes n'ont rien dévoilé des « progrès » obtenus durant cette réunion. Donald Trump a annoncé qu'il voulait s'entretenir avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et avec l'OTAN à ce sujet, dans les prochaines heures. Les deux chefs d'Etat ont ensuite mis fin à la conférence de presse sans répondre aux journalistes.
Ce sommet aux enjeux considérables s'était ouvert sur un accueil chaleureux et soigneusement chorégraphié pour Vladimir Poutine, qui signait un spectaculaire retour sur la scène internationale, après plus de trois ans de conflit déclenché par l'invasion russe de l'Ukraine.
Donald Trump a même brièvement applaudi alors que son homologue russe s'avançait vers lui sur le tarmac.
Ont suivi des poignées de mains, des sourires et des amabilités, dans une mise en scène exposant toute la puissance militaire américaine, avec des avions de combat de pointe rangés auprès du tapis rouge et survolant les deux hommes.
Chose rare, Vladimir Poutine est ensuite monté dans la voiture blindée de Donald Trump.
Un temps promis, le tête-à-tête avait finalement été remplacé par un entretien avec plusieurs conseillers des deux parties.
« GROS ENJEUX! », avait écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social, peu avant de monter à bord d'Air Force One pour un vol de sept heures environ. En chemin, il a vanté le « respect » mutuel entre lui et Vladimir Poutine. « C'est un homme intelligent. Il fait cela depuis longtemps, mais moi aussi (...) Nous sommes présidents. Nous nous entendons bien », a déclaré le président américain aux journalistes à bord d'Air Force One.
Avant la rencontre, le président américain avait parlé vendredi par téléphone au dirigeant biélorusse, Alexandre Loukachenko, fidèle allié de Vladimir Poutine, selon l'agence de presse officielle de la Biélorussie.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait déclaré vendredi « compter » sur Donald Trump pour mettre en terme à la guerre en Ukraine. « Il est temps de mettre fin à la guerre, et la Russie doit prendre les mesures nécessaires. Nous comptons sur les Etats-Unis », a-t-il ajouté dans une publication sur le réseau social X.
Volodymyr Zelensky avait affirmé que la Russie continuait à « tuer » en Ukraine. Zelensky a assuré qu'en dépit de cette rencontre, il n'y avait « aucun signal » montrant que Moscou comptait arrêter son invasion. « Ils continuent aussi à tuer le jour des négociations », jugeant que cela en disait long.
A son arrivée à Anchorage, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, semblait plus réservé quant à l'issue de la rencontre au sommet. « Nous ne faisons aucune prédiction », a déclaré à une télévision russe Sergueï Lavrov, qui portait un sweat-shirt arborant ce qui paraît être l'inscription « URSS » en russe. « Nous savons que nous avons nos arguments et notre position est claire et sans ambiguïté. Nous la présenterons », a-t-il simplement ajouté.
Vendredi, le président ukrainien et les dirigeants européens en étaient réduits à attendre que l'imprévisible président américain, comme il s'est engagé, les informe de la teneur de son tête-à-tête avec Vladimir Poutine.
Vladimir Poutine « a aujourd'hui l'occasion d'accepter un cessez-le-feu » en Ukraine, avait souligné à quelques heures de la rencontre le chancelier allemand Friedrich Merz, pour qui « le président Trump peut maintenant accomplir un pas significatif vers la paix ».
Pour Kiev et l'Europe, le pire scénario serait que Donald Trump, fasciné par l'exercice autoritaire du pouvoir de Vladimir Poutine, se laisse convaincre de redessiner la carte de l'Ukraine selon la volonté de Moscou.
La Russie réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'Otan.
Donald Trump, qui depuis l'invasion russe de février 2022 renvoie dos à dos les deux belligérants, sans jamais désigner la Russie comme l'agresseur, parle désormais de « donnant-donnant » en matière de concessions territoriales, d'« échange » ou de « partage ».
Publié le 15.08.2025 à 19:20
Au quartier de la Sigem, à Gaillard, il y a deux mondes. Celui des dealers fixés sur des murets de trottoirs ou au pied des immeubles, avec autour les guetteurs en trottinette. Et celui des habitants et des élus qui tentent de ramener de la lumière. Depuis le 11 mai , lorsqu’une guerre de territoire a éclaté avec des tirs à la kalachnikov en plein jour, ils ont, eux aussi, sorti leur artillerie lourde : barbecues, tables de ping-pong et jeux d’enfants.
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Publié le 15.08.2025 à 19:49
Si le bilan humain des intempéries violentes de jeudi soir a été mesuré, à l’exception d’un terrible accident où un jeune automobiliste de 24 ans a perdu la vie à Aiton écrasé par un arbre, les dégâts forestiers se révèlent eux très...
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