
19.12.2025 à 20:03
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Glyphosate, chlordécone, néonicotinoïde, SDHI… Les pesticides ne relèvent pas d’accidents isolés mais d’un système politique, économique et sanitaire profondément structuré. Giovanni Prete et Jean-Noël Jouzel démontent l’illusion de la réparation, l’inefficacité des protections individuelles et l’impunité persistante des responsables. Contamination généralisée, cadres réglementaires complaisants, responsabilité de l’État et inertie européenne: l’empoisonnement est collectif.
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Malgré le consensus scientifique et la multiplication des alertes, malgré des risques largement documentés sur la santé et l’environnement, malgré la hausse des pathologies et des contaminations sur les paysan·nes comme sur la population générale, les pouvoirs publics font la sourde oreille et déroulent le tapis rouge aux industriels : la France est le 3e pays européen autorisant le plus grand nombre d’herbicides, insecticides et autres fongicides.
Pour ce nouvel épisode de Bouffe de là, Nora Bouazzouni recevait les auteurs de “L’agriculture empoisonnée. Le long combat des victimes des pesticides” (Presses de Sciences Po, 2024), deux sociologues spécialistes des enjeux sociaux et politiques de la santé au travail et de la santé environnementale, particulièrement en agriculture : Giovanni Prete, maître de conférences à l’université Sorbonne-Paris Nord et chercheur à l’Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux, et Jean-Noël Jouzel, directeur de recherche CNRS au Centre de sociologies des organisations à Sciences Po Paris.
Jean-Noël Jouzel insiste sur la dimension démocratique du problème: «Si j’avais une baguette magique, je convaincrais les abstentionnistes d’aller voter»
Les pesticides produisent une contamination généralisée de la population: «On est tous contaminés», par l’air, l’eau, l’alimentation, y compris chez ceux qui mangent bio
Les autorités sanitaires minimisent les risques en invoquant des seuils, alors même que «on a une connaissance très limitée des effets cumulés» et des expositions de long terme
La prévention fondée sur les comportements individuels est jugée inefficace: «On ne peut pas faire reposer une politique de prévention sur des actions individuelles»
Les équipements de protection ne constituent pas une solution fiable: «les protections sont imbibées de produits» et peuvent devenir des sources d’exposition supplémentaires
Les travailleurs agricoles et assimilés restent les plus exposés, bien davantage que le reste de la population, révélant une inégalité sanitaire structurelle
La réparation des maladies professionnelles est analysée comme un compromis historique: «Pourquoi changer le système? Puisque les maladies […] sont réparées»
Le fonds d’indemnisation des victimes des pesticides ne reconnaît pas la responsabilité financière de l’État, contrairement à l’amiante, car «l’État continue à autoriser des pesticides»
La régulation européenne est en recul, avec l’abandon ou l’affaiblissement de mesures pourtant acquises, sans ambition de leadership sanitaire
Pour Giovanni Prete, le levier central reste politique: «Il faut changer la PAC» et imposer des mesures miroirs strictes sur le commerce international
17.12.2025 à 20:06
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Le Proche-Orient est une poudrière où se croisent récits coloniaux, violences contemporaines et batailles d’images.
À travers une sélection des Ciné Mutins de films documentaires, cette rencontre éclaire autrement le conflit israélo-palestinien. Analyse politique, mémoire historique et regard cinématographique se répondent. Quand le cinéma devient outil de compréhension du réel.
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Avec Akram Belkaïd, rédacteur en chef du Monde diplomatique. À partir d’extraits de films de CinéMutins, proposés par Olivier Azam, de la maison des Mutins de Pangée.
Une émission présentée par Marc Le Glatin et Patricia Nolan des Amis du Monde diplomatique.
16.12.2025 à 20:36
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L’extrême droite ne se contente plus d’occuper le terrain politique : elle façonne les réseaux, structure les algorithmes et fabrique ses publics. Olivier Tesquet, Marion Jacquet-Vaillant et Nicolas Lebourg analysent les ressorts du techno-fascisme, la production industrielle des followers
et la transformation profonde des sociabilités politiques. Une plongée documentée au cœur des nouvelles droites numériques.
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La subculture du web peut-elle finir par engloutir les plus vieilles démocraties ? Dans son histoire, l’extrême droite a souvent su se saisir de la modernité technologique pour promouvoir son agenda anti-moderne. Ce phénomène va aujourd’hui vite, très vite, accélère. Nous partons vers les zones profondes du web, celles où clignotent les mèmes toxiques, les communautés retranchées et les imaginaires en flammes. Pour cartographier ces territoires instables, nous avons reçu deux explorateurs du numérique contemporain :
Marion Jacquet-Vaillant, maîtresse de conférences à l’université Paris-Assas, chercheuse en sciences politiques, dont les travaux plongent dans les flux d’extrême droite de X et de Telegram. On verra avec elle que selon les plateformes, les identités politiques, les discours, varient.
Olivier Tesquet, journaliste, coauteur d’Apocalypse Nerds avec Nastasia Hadjadji, une enquête sur les artisans du « technofascisme » qui rêvent de restructurer le monde en « États réseaux ».
15.12.2025 à 09:13
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Abattages massifs, violences policières, libre-échange et colère paysanne : la crise agricole prend une dimension politique majeure.
Thomas Gibert, porte-parole de la Confédération paysanne, dénonce une gestion sanitaire brutale, guidée par les intérêts commerciaux plus que par la science.
À ses côtés, Sophie Lemaitre alerte sur l’usage du droit comme arme contre les contre-pouvoirs. Une émission qui éclaire les mécanismes d’écrasement démocratique à l’œuvre, des campagnes aux médias.
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Ce matin, on a discuté avec Sophie Lemaître de son enquête «Réduire au silence : comment le droit est perverti pour bâillonner médias et ONG» (Editions Rue de l’échiquier) qui a reçu le prix Renaud Van Ruymbeke, organisé par l’ONG Transparency International France.
A 8h, nous étions en direct depuis le taxi qui l’emmenait à BFM, avec Thomas Gibert, Maraîcher en Haute Vienne et voix de la révolte paysanne ! Dermatose nodulaire, abattages, mobilisations… Le porte-parole de la Confédération paysanne, en première ligne contre la politique sanitaire du gouvernement, est venu détailler les raisons de la colère.
Chaque lundi matin, Au Poste tente de mettre un peu de trouble dans l’ordre médiatique dominant. «France Déter» accueille des invité·e·s, tient des revues de presse particulières, donne le temps des nuages et des luttes, explore le passé, étrille le présent.
C’est en direct, c’est fait maison. Préparez le café!
14.12.2025 à 15:43
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Au Poste, média indépendant et critique, cherche un·e Community Manager engagé·e pour animer ses réseaux (temps partiel). Missions : relayer nos productions avec un ton offensif, créer des formats interactifs (lives, threads, stories), et collaborer avec l’équipe éditoriale pour adapter les contenus à chaque plateforme.
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12.12.2025 à 07:22
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Françoise d'Eaubonne a posé des bombes, inventé l’écoféminisme et écrit sans relâche.
Longtemps oubliée, elle revient aujourd’hui au cœur des débats politiques.
David Dufresne raconte une enquête familiale devenue traversée historique.
Archives policières, journaux intimes, luttes radicales et joie subversive.
Une vie passée à secouer l’ordre établi, sans jamais renoncer à la liberté.
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Sur Françoise d’Eaubonne, certains, certaines, savent qu’elle est celle qui a pensé et nommé l’éco-féminisme, reliant l’oppression patriarcale des femmes et l’exploitation capitaliste de la Terre. Mais qui sait qu’on lui doit aussi le mot de phallocrate ? Qu’elle a monté un comité saucisson dans le cadre de la lutte pour le droit à l’IVG ? Qu’elle s’était engagée dans la Résistance, puis au PC qu’elle quittait en 1956? Qu’elle a participé à l’occupation de l’Odéon en 1968, au Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire au début des années 70, et qu’elle a même… posé une bombe à Fessenheim ! Sacré nana ! Mais aussi « impossible grand-mère » comme le dit le sous-titre du livre que lui consacre David Dufresne.
A l’animation: Nora Bouazzouni et Mathilde Larrère. Pour parler des luttes des années 1960-80, sociales, féministes, écologiques, LGBT, convergence ou complémentarité des combats ? On a discuté répertoire d’action (violence ou non violence ? comment faire de la lutte une fête ?). On a posé la question des sources pour écrire l’histoire de cette femme (« écrire avec Françoise plutôt que sur Françoise » dit David Dufresne), de ce que peut être une « enquête intime ». Et surtout, on s’est demandé que nous apprend la vie de Françoise d’Eaubonne, ce qu’elle nous lègue pour essayer, aujourd’hui, de continuer le combat et ne pas se laisser abattre.
Mathilde Larrère
11.12.2025 à 10:00
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Il y a près d’un an, 110 médias et organisations interpellaient le gouvernement pour réclamer une réforme de la loi de 2010 relative à la protection du secret des sources des journalistes. Les contours flous de ce texte et l’absence de véritables garde-fous ont facilité des atteintes à la liberté de la presse depuis 15 ans. Pour rappel, au moins 27 journalistes ont été convoqué·es ou placé·es en garde à vue par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), selon un décompte réalisé par le journal Télérama.
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Depuis notre courrier, les intimidations contre la presse n’ont pas cessé : elles ont franchi un cran supplémentaire. Alors que l’État français a été condamné en 2023 pour l’arrestation illégale d’un journaliste couvrant une action écologiste, la police a à nouveau reçu l’ordre d’interpeller et placer en garde à vue, le 1er juillet, le journaliste Enzo Rabouy quinze jours après qu’il a couvert une action militante en marge du Salon du Bourget.
Le parquet général poursuit également son acharnement contre Ariane Lavrilleux, la journaliste de Disclose et membre du groupe de travail sur le secret des sources à l’origine de cet appel. L’AFP nous apprend que le parquet général de la cour d’appel de Paris a fait appel de la décision de non-lieu rendue par la juge d’instruction. Alors que la justice a reconnu l’intérêt public des révélations de Disclose sur l’opération militaire secrète de la France au profit de la dictature égyptienne, la journaliste pourrait être renvoyée devant un tribunal, plus de deux ans après avoir subi une garde à vue, une perquisition et des mesures disproportionnées de surveillance.
Une autre procédure judiciaire vise le journaliste Philippe Miller, à la suite d’une plainte pour vol de données déposée par un cabinet d’avocat dont le journaliste avait relaté les pratiques douteuses. Pour contester la saisie de son ordinateur et matériel professionnel, Philippe Miller a tenté d’opposer le secret des sources. Mais la juge des libertés et de la détention a validé l’atteinte au secret des sources, en considérant que la simple existence d’une enquête pénale relevait bien d’un “impératif prépondérant d’intérêt public”. Si n’importe quelle enquête pénale permet de lever le secret des sources, ce dernier n’existe plus.
Enfin, les vidéos policières révélées par Libération et Mediapart démontrent que les forces de l’ordre déployées à Sainte-Soline ont multiplié les tirs illégaux et ont visé, en toute connaissance de cause, des journalistes qualifiés de “pue-la-pisse”. Lors des manifestations du 10 septembre, Reporters sans frontières a recensé sept cas de journalistes entravés physiquement, dont certains blessés par des éclats de grenade. Le 17 novembre, plusieurs journalistes de Reporterre, Blast et Libération ont été violentés par les forces de police et gazés à bout portant alors qu’ils couvraient une action de désobéissance civile menée par plusieurs ONG sur le site normand du géant de l’agrochimie BASF.
Ces attaques inacceptables dans un État de droit sont le résultat d’une année d’immobilisme du gouvernement. Qu’est devenue la promesse de Rachida Dati, lors des États généraux de l’information, d’un projet de loi qui garantit le droit à l’information ? Ce projet est pour l’heure gardé secret.
Le groupe de travail avait été reçu en février par le cabinet du premier ministre, puis au début de l’été par le ministère de la justice afin de discuter de nos propositions et de remettre une note d’analyse détaillée sur leur application concrète. Pour rappel, nous voulons :
– Mieux encadrer les conditions de la levée du secret des sources, qui est aujourd’hui possible dans le cas, mal défini, d’un « impératif prépondérant d’intérêt public »
– Exiger une autorisation par un·e juge indépendant·e avant toute levée du secret des sources – Étendre le secret des sources aux collaborateur·ices de médias, réalisateur·ices et auteur·ices de livres ou documentaires
– Permettre à tou·tes les journalistes de se défendre face à une violation du secret de leurs sources, en créant une voie de recours
– Renforcer les voies de recours et sanctions en cas de violation du secret des sources
La protection des sources n’est pas une coquetterie corporatiste. Elle est “la pierre angulaire de la liberté de la presse”, la condition indispensable d’un droit effectif à l’information de toute la population. Il est donc urgent que le projet de loi donne lieu à un débat public, ouvert et parlementaire le plus rapidement possible.
Par cet appel auquel se joignent 128 médias, sociétés de journalistes, syndicats et organisations, nous réclamons également aux ministres de la justice et de l’intérieur qu’ils formulent, dès à présent, des instructions écrites aux fonctionnaires afin de faire respecter la liberté de la presse telle qu’encadrée par la loi de 1881, ainsi que par la jurisprudence des tribunaux français et celle de la Cour européenne des droits de l’Homme.
Le groupe de travail sur la protection des sources à l’origine de cet appel
Sherpa, Fonds pour une presse libre, Reporters Sans Frontières, Association de la presse judiciaire, Disclose, SNJ et CFDT-Journalistes.
SDJ de l’AFP
SDJ du Parisien-Aujourd’hui en France
SDJ Epsiloon
SDJ de Radio France
SDJ de Radio France Internationale
SDJ FranceTV Sport
SDJ France 3 rédaction nationale
SDJ Le Figaro
SDJ de LCI
SDJ de Capital
SDJ Les Echos
SDJ de Mediapart
SDJ Groupe Profession Santé
SDJ d’Arte
SDJ de L’Informé
SDJ de RMC
SDJ du magazine GEO
SDJ Que choisir
SDJ La Tribune
SDJ d’Arrêt sur images
SDJ Konbini
SDJ de Challenges
Société des rédacteurs du Monde
Société des journalistes et du personnel de Libération
Société des personnels de l’Humanité
Collectif We Report
Collectif Hors Cadre
Collectif La Claque
Collectif Focus
Collectif Presse-papiers
Collectif Youpress
Profession Pigiste
Mediacoop
Reporterre
L’Arrière-Cour
Le Poing
Rural
Reflets.info
Blast
Vert
Covenant Médias
La Messagère Libérée
Rue89 Bordeaux
Spotlighted
Chabe
La Disparition
altermidi
Citizen Jazz
Sciences Critiques
La Topette
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SNJ (Syndicat national des journalistes)
CFDT-journalistes
Filpac cgt
Fédération européenne des journalistes (FEJ)
Spiil (Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne)
Fonds pour une presse libre
Sherpa
Reporters sans frontièresAssociation de la presse judiciaire
Prenons la Une
Acrimed – Action Critique Médias
Informer n’est pas un délit
Article 34
Journalisme & Citoyenneté
Les Assises du Journalisme
Association des journalistes de défense (AJD)
Association des journalistes antiracistes et racisé.e.s (AJAR)
La Scam
Le Prix Albert Londres
Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM)
Attac France
Transparency International France
LDH (Ligue des droits de l’Homme)
Syndicat des avocats de France (SAF)
Fonds de dotation Intérêt à agir
Maison des lanceurs d’alerte
Alertes.me
Femmes journalistes de sport
Journalistes écrivains pour la nature et l’écologie (JNE)
Profession Pigiste
Nothing2Hide
Observatoire des Libertés Associatives
Club de la presse de Marseille-Provence
Club de la presse Strasbourg-Europe
Club de la presse de Metz
Club de la presse de Bretagne
10.12.2025 à 19:49
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Plongée au cœur de la fabrique du pouvoir avec Bérengère Bonte, journaliste politique et autrice d’un ouvrage explosif sur Gabriel Attal. Dans cet entretien dense, elle décrit l’ascension fulgurante du plus jeune Premier ministre de la Ve République, les codes d’un monde politique devenu théâtre permanent et les zones de tension au sein même de la macronie. Entre révélations inédites, archives retrouvées et analyse des entourages, Bonte éclaire les ressorts d’une génération qui rêve de l’Élysée avant 40 ans. Un récit précis, documenté et parfois sidérant.
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Plaisir de recevoir Bérengère Bonte, ancienne directrice adjointe de la rédaction d’Europe 1 (avant le contrôle de la station par Bolloré), qui s’essaye désormais aux podcasts, et autrice de plusieurs ouvrages sur des responsables politiques. Et cette journaliste chevronnée sait qu’il faut (parfois) beaucoup de patience pour écrire une « bio politique ». Celle qui s’était déjà essayée à l’exercice (notamment Édouard Philippe et Élisabeth Borne, on en reparlait dans l’émission) en avait eu de la patience pour écrire L’Ange exterminateur (L’Archipel, octobre 2025) consacré à Gabriel Attal, fugace Premier ministre d’Emmanuel Macron entre janvier et juin 2024.
Pendant dix-huit mois d’enquête, l’enquêtrice politique a essayé d’ouvrir toutes les portes pour percer les mystères de Gabriel Nissim Attal de Couriss (son nom complet) et a fini par entrer dans cet « autre monde » où « on devient Premier ministre à 34 ans, et présidentiable à 36 ans ». Histoire familiale, vie privée, ambitions cachées, décryptage de son entourage, relations avec Emmanuel Macron… Tout y passe pour tenter d’en savoir plus sur ce « beau gosse poli » qui plait « aux mamies », mais qui cache surtout un « ambitieux à l’idéologie changeante » et « qui s’entourait de brutaux aux méthodes décriées ». À la lecture du livre de Bonte, on en apprend davantage sur ceux que Macron dénomme en privé les « sales types » – certains se retrouvaient ainsi à traîner avec la bande d’Alexandre Benalla – ou sur le « couple politique » qu’il a formé avec Stéphane Séjourné, un des piliers du macronisme.
Finalement, Bérengère Bonte a attendu un an avant de décrocher un premier entretien avec Gabriel Attal ; d’autres suivaient (huit heures en tout), mais cet exercice se révélait « d’une transparence fluctuante ». L’occasion pour moi d’interroger Bonte sur l’évolution du journalisme politique et de la politique… notamment sous la macronie et à l’heure des oligarques propriétaires de médias.
Marc Endeweld.
Pour me suivre, ma newsletter : marcendeweld.substack.com
Bérengère Bonte explique que Gabriel Attal s’inscrit dans sa série de portraits de Premiers ministres, après Édouard Philippe et Élisabeth Borne. Elle rappelle : «Gabriel Attal, c’est mon troisième premier ministre»
Elle décrit le contraste entre Philippe, très populaire mais mystérieux, et Attal, beaucoup plus exposé : «On ne savait pas bien qu’Il était, mais Il était ultra populaires»
Elle souligne la singularité d’Élisabeth Borne, marquée par un parcours familial douloureux et des postes prestigieux : «Elle a été patronne de la RATP, elle a été préfète, elle avait fait polytechnique»
En observant Attal, Bonte insiste sur la légitimité de l’ambition mais interroge le phénomène politique qu’il incarne : «On a le droit d’avoir de l’ambition»
Elle dévoile le Year Book de l’école alsacienne, document précieux pour comprendre l’imaginaire d’Attal adolescent, en particulier son montage photo : «Il détoure et met son visage à la place, et y met Gabriel Attal, président de la République»
Face à cette image d’un lycéen se projetant déjà chef de l’État, elle confie sa sidération : «Moi quand je tombe là-dessus…»
Elle raconte que beaucoup de camarades ont refusé de témoigner sur Attal, par crainte : «Je n’ai pas forcément envie de parler» dit-elle en citant leurs réactions
Elle décrit la violence politique interne à la Macronie, où rivalités et coups bas sont fréquents, notamment entre Attal et Macron, évoquant une «violence politique, parfois publique, souvent privée».
Bonte détaille le rôle central du cercle rapproché d’Attal, ses fidèles, surnommés les Power Rangers : «C’est Gabriel Attal qui les bâtissait» .
Elle précise qu’Emmanuel Macron et d’autres membres de la Macronie qualifient ce groupe de «sales types», selon sa formulation, soulignant leur influence dès ses débuts ministériels : «C’est comme ça que j’ai intitulé le chapitre» ajoute-t-elle en évoquant ces quatre collaborateurs clés .
08.12.2025 à 09:13
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Un livre de recettes écrit en prison a déclenché l’impensable : son auteur, Moben, a été renvoyé à l’isolement pour avoir décrit ce que vivent les détenus. Pierre Guérinet raconte la mécanique punitive qui s’abat sur ceux qui parlent depuis l’intérieur des murs. Quelques minutes plus tard, Nicolas Norrito, éditeur chez Libertalia, décrit à son tour la pression politique et policière autour du jeu Fasciorama. Deux témoignages qui, chacun à leur manière, exposent la dérive sécuritaire, la censure et le climat de plus en plus lourd qui menace la parole critique.
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A 7h30, on a causé du transfert de Moben, auteur des Editions du bout de la ville, à la prison de haute sécurité de Alençon-Condé-sur-Sarthe au sein du nouveau QLCO (Quartier de lutte contre la criminalité organisée). Il subit ce transfert punitif pour avoir écrit, avec l’aide de Gaëlle Hoarau, Mange ta peine, les recettes du prisonnier à l’isolement, sorti en septembre 2025. Il semblerait que Moben a été brutalement aspiré dans la campagne médiatique menée par le Garde des sceaux pour promouvoir ces quartiers de haute sécurité (QHS) et sa « guerre au narcotrafic ».
A 8h30, France Déter a reçu Nicolas de la maison Libertalia, pour le jeu des 7 familles Fachorama, qui a fâché syndicats de police, presse Bolloré et ministre de l’Intérieur.
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04.12.2025 à 12:36
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Romancier, poète, essayiste, Abdourahman Waberi remonte le fil de sa propre histoire politique pour raconter celle de la gauche française. Né à Djibouti, passé par Berlin, Rome et Washington, il observe son pays «avec des yeux neufs» et dit son long désenchantement face à une gauche institutionnelle qui «ne [le] représentait plus». Dans Autoportrait avec Mélenchon, l’homme qui a sauvé la gauche, il raconte comment les émeutes de banlieue, Sarkozy, Bernie Sanders, les indignés et Stéphane Hessel l’ont tour à tour éloigné puis réconcilié avec l’engagement. Au cœur du récit, la France insoumise, «gauche de rupture», et la bataille des idées face à une extrême droite que «la grande bourgeoisie» semble prête à laisser arriver au pouvoir.
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