Publié le 06.05.2025 à 12:16
Séance spéciale
Coup d’envoi pour le Festival de Cannes, dont la cérémonie est retransmise au Méliès, suivie du film d’ouverture : Partir un jour avec Juliette Armanet et Bastien Bouillon. Une œuvre issue d’un court-métrage du même nom (de la même réalisatrice et avec les mêmes acteurs) qu’on avait trouvé un peu plan-plan à l’époque. Au vu de la bande-annonce, cette nouvelle version semble bien différente !
Photo ©Pathé Films
Publié le 06.05.2025 à 12:12
Electro
DJ émergente de la scène rave française, Julie Desire, originaire de Lyon, mixe désormais à Berlin, Bruxelles, ou même prochainement en Angleterre. Son set disponible sur Rinse France laisse augurer un moment d’une grande intensité sur la scène bar de la Bobine.
Publié le 06.05.2025 à 12:08
Rencontres et Débat
Dans le cadre de ses judicieuses séances « ciné-psychanalyse », le Club programme ce joli film signé Kore-Eda, Une affaire de famille. Où le cinéaste japonais met en scène une fausse famille qui semble néanmoins très vraie, dans ses bons côtés comme dans ses non-dits. Un débat est organisé à l’issue de la projection.
Photo ©Le Pacte
Publié le 06.05.2025 à 12:01
Débat
Biennale des villes en transition
Bien sûr, il y a la venue de l’émission La Dernière (avec toute la clique de Guillaume Meurice) mais malheureusement c’est complet. Cependant, la Biennale des villes en transition, c’est aussi de nombreuses conférences, tables rondes et animations dans tous les sens pour parler de l’avenir de l’humanité (rien que ça). Quelques spectacles et concerts (dont le Big Ukulele Syndicate ce samedi) sont également de la partie. Alors on vous invite à consulter ce programme bien chargé !
Photo ©Auriane Poillet / Ville de Grenoble
Publié le 06.05.2025 à 11:56
Musique du monde
Si vous aimez les guitares manouches, les phrases balkaniques, les envolées joyeuses de violon et les concerts à l’ambiance bon enfant, rendez-vous au Commun des Mortels avec Les Poissons voyageurs, collectif qui s’est fait un nom en 17 ans de tournée sur des scènes de toute taille.
Publié le 01.05.2025 à 15:24
Plus loin
Sur les pas d’Hippolyte Müller
/ Par Jérémy Tronc
En contemplant la grotte des Sarrasins et ses parages, on mesure pourquoi des tribus y ont élu domicile durant une longue période. Et c’est la Tour-sans-Venin qui offre sans conteste le meilleur point de vue sur le site. Le regard plonge vers l’ouest sur un large porche de 200 mètres donnant sur une prairie où paissent chevaux et moutons, comme un écho aux troupeaux d’hier. On imagine sans peine la vie des peuplades qui occupaient ces lieux.
Ce site a accueilli les premiers habitants de Seyssinet et est aujourd’hui reconnu comme le plus bel exemple d’habitat continu du Néolithique récent au Gallo-Romain dans les Alpes du Nord. Des fouilles menées dès 1889 par Hippolyte Müller (lire ci-contre), puis relancées en 1965 par Aimé Bocquet, ont révélé céramiques, silex taillés, parures, vases décorés ou ossements humains.
On peut rejoindre la Tour-sans-Venin à pied depuis le parc Karl-Marx ou La Poya, à Fontaine, en suivant les sentiers balisés qui grimpent à travers les sous-bois ponctués de prairies panoramiques. L’accès peut aussi être raccourci en rejoignant les parkings bordant la route de Seyssinet à Saint-Nizier. Les itinéraires jusqu’à la Tour sont globalement très bien balisés et offrent souvent de jolis points de vue sur Belledonne et la Chartreuse.
Visibles depuis l’A51, juste après Le Pont-de-Claix en direction du sud, les rochers de Rochefort dessinent deux éminences qui dominent la vallée du Drac. Ils occupent une position stratégique de tout premier ordre entre la vallée de l’Isère et le Midi. C’est à la fois pour cet emplacement privilégié et pour leurs défenses naturelles – typiques des oppidums – que les Hommes s’y sont installés pendant des siècles, au moins sur le rocher nord.
Hippolyte Müller y mena une vaste campagne de fouilles entre 1904 et 1913, déblayant quelque 250 m³ de sédiments. Il mit au jour des objets et du mobilier témoignant de millénaires d’occupation, du Néolithique au haut Moyen Âge, révélant les multiples usages du lieu : funéraires, cultuels, balnéaires, métallurgiques ou défensifs. C’est un site majeur de notre histoire locale.
La plateforme sommitale du Grand Rochefort est facilement accessible depuis Le Pont-de-Claix. Une boucle permet d’y monter par le nord et de redescendre par le sud. Les panoramas sont superbes, mais il ne reste aujourd’hui rien de visible du foisonnement de vestiges mis au jour autrefois. La visite pourra sembler décevante pour qui espère des ruines ou des murs, mais le lieu, chargé d’histoire, continue de stimuler l’imagination.
Le rocher Saint-Loup domine la crête de la montagne d’Uriol. Bien visible depuis Varces ou Vif, ce promontoire naturel, protégé par ses escarpements, offrait un site idéal pour une occupation humaine cherchant à tirer parti de ces défenses naturelles.
En 1904, Hippolyte Müller y pratiqua divers sondages. Il découvrit un fond de cabane circulaire néolithique unique. Large de deux mètres et profond de 1,20 m, il contenait cendres, restes alimentaires, outils et céramiques, dont plusieurs vases presque intacts conservés aujourd’hui au Musée dauphinois. Mentionné dès 1908 par le grand préhistorien Joseph Déchelette, ce site intrigue toujours les chercheurs : son architecture et sa céramique ne trouvent d’équivalent que dans la plaine du Pô, au Ve millénaire av. J.-C., attestant de liens anciens à travers les Alpes.
Bien que l’accès direct au rocher soit privatisé, deux sentiers offrant de jolis points de vue permettent de s’en approcher : l’un depuis Saint-Paul-de-Varces, l’autre depuis Vif. Ces itinéraires se rejoignent au sommet de la crête d’Uriol. L’occasion idéale d’envisager une boucle de randonnée. Pour cela, il faudra s’appuyer sur le réseau de transports en commun de la métropole grenobloise : lignes C14 puis 46 pour Saint-Paul-de-Varces, train ou ligne C14 pour Vif.
Entre Voreppe et La Buisse, de nombreuses grottes creusées naturellement dans le calcaire ont abrité des communautés humaines du Néolithique jusqu’à l’époque gallo-romaine. Des fouilles y ont été menées par plusieurs chercheurs, dont l’incontournable Hippolyte Müller. Parmi ces cavités, une grotte mérite une attention particulière : celle de Fontabert. On y retrouva une cinquantaine de corps accompagnés de lames de silex, de rondelles de trépanation… et d’un mystérieux croissant de jade (visible au Musée dauphinois). Objet exceptionnel, probablement unique, taillé dans une jadéite d’une dureté extrême, il semble bien trop sophistiqué pour avoir été façonné localement. On suppose qu’il aurait pu provenir de l’île de Sumatra et avoir été égaré par des marchands phéniciens !
Pour parcourir les lieux, rejoignez le hameau du Bourget au nord de Voreppe. Un sentier bien raide grimpe jusqu’au belvédère des Maquisards. En chemin, on traverse un paysage étrange, presque irréel : des arbres calcinés (par l’incendie d’août 2022) dressent leurs branches malingres et charbonneuses vers le ciel azur, s’élevant d’un sol tapissé de grappes de saponaires violettes et de coronilles jaunes. Un contraste saisissant. On peut aussi envisager un circuit plus sportif vers le col de la Tençon, ponctué de prairies fleuries et de superbes panoramas.
Né à Gap en 1865, Hippolyte Müller grandit à Grenoble, où il devient apprenti bijoutier à 14 ans. Mais son cœur bat déjà pour la Préhistoire. À 17 ans, il découvre seul le site néolithique des Balmes de Fontaine dans le Vercors, qu’il fouille avec méthode, avant de décrocher un poste au Muséum d’histoire naturelle de Grenoble. Membre de la Société dauphinoise d’ethnologie en 1894, il publie ses recherches et milite pour une ethnographie alpine ancrée dans la rigueur scientifique. Ses lectures, ses fouilles et ses expérimentations font de lui un préhistorien respecté, invité aux congrès scientifiques, malgré l’absence de diplômes. En 1904, il organise une exposition d’objets archéologiques et ethnographiques à Grenoble et devient en 1906 le premier conservateur du Musée dauphinois. Son travail fait de lui l’un des grands spécialistes de l’archéologie préhistorique de son époque. Ses travaux novateurs en archéologie expérimentale (taille du silex, métallurgie du bronze…) lui valent d’enseigner à l’université de Grenoble jusqu’en 1932. À sa mort, il laisse 20 000 objets collectés, des milliers de photos et un roman inachevé mettant en scène un naufragé utilisant des techniques préhistoriques pour survivre !
Photo ©Jérémy Tronc
Publié le 01.05.2025 à 15:05
En ville
Les terrasses cachées de Grenoble
/ Par Cécile-Isabel Orttner
Rue de la Poste, les grandes vitrines d’ADG Studio nous interpellent. Des marques pointues, toutes sélectionnées pour leur exigence de fabrication et leur identité marquée. À l’intérieur, on devine le béton brut et les grands volumes ouverts sur une esthétique industrielle forte.
Au fond de la pièce, se dessine un espace café où l’on aperçoit un ancien escalier métallique, conservé et déplacé pour ne rien enlever au cachet du lieu. On avance à travers les recoins formés par les différents corners des marques, qui confèrent à ADG une ambiance un peu labyrinthique, confidentielle malgré ses 300 m2.
Ce n’est qu’arrivé à hauteur des sneakers que la grande terrasse cachée d’ADG Studio se révèle. Les connaisseurs seront passés par une entrée plus clandestine, en accédant sous un porche depuis la rue Saint-Jacques. Une grue imposante – autre témoin industriel – participe au caractère singulier du lieu. Elle encadre une place de belle taille sur laquelle on prend plaisir à déguster un café de spécialité, préparé avec soin par les baristas de la maison.
ADG studio
15, rue de la Poste
Cachée dans une rue paisible à deux pas du marché de l’Estacade, la terrasse du Dahu ne se dévoile qu’aux curieux. On l’aime parce qu’elle est aussi petite que méconnue, et qu’on a alors l’impression de vraiment la mériter. Les murs de pierre et les feuillages apportent un charme certain à cet espace, idéal pour les apéritifs dînatoires du mercredi soir, où l’on viendra déguster des planches de charcuterie et de fromages locaux, accompagnées de vins soigneusement sélectionnés par le sommelier de la maison.
Sur l’un des murs, on remarque un hôtel à insectes, discret mais pas moins symbolique de l’engagement sincère du lieu envers la nature. Cette touche de biodiversité urbaine s’inscrit parfaitement dans la philosophie du Dahu, dont la carte est désormais bien connue pour ses plats aux produits de notre terroir, privilégiant les circuits courts et de saison, respectueux de notre environnement.
Le Dahu
5, rue Jean-Prévost
Dissimulée derrière une façade discrète à l’angle de la rue Camille-Desmoulins, la terrasse de Mia est un secret bien gardé. Cette pizzeria napolitaine s’est installée en mai de l’année dernière à la place du feu réputé Jardin de l’Aiglon. La salle à la décoration flamboyante et décalée ne laisse pas soupçonner l’immense havre de paix qui s’offre à nous si l’on ose la traverser. On se retrouve alors à l’ombre d’un arbre monumental, loin du tumulte de la rue et pourtant en plein cœur du quartier de l’Aigle. C’est ce coin inattendu qui a convaincu Nicolas et son associé Aurélien, déjà propriétaires du Bistrot Marsellus en face de la gare. « On s’est relancés dans un nouveau challenge, c’est la cour extérieure qui nous a séduits. » Ô, comme on les comprend !
Abrités par de hauts murs de pierre, on prend plaisir à savourer les pizzas généreuses et pleines de goût, composées de charcuteries et fromages importés directement d’Italie. Comme le veut la tradition, la pâte – évidemment faite maison – repose 48h pour former ces gros trottoirs bien dorés qui croustillent. La maison a choisi d’ouvrir 365 jours par an, midi et soir, de quoi profiter à fond de ce formidable espace !
Mia
1, rue Camille-Desmoulins
Installé depuis 11 ans sur la rue Nicolas-Chorier, le Café Vélo est bien ancré dans le paysage grenoblois. Et pourtant, rares sont ceux qui connaissent son secret… Ce lieu hybride, à la fois café-restaurant et atelier de réparation, conjugue passion du vélo, convivialité et cuisine maison. Il est porté par une équipe de cinq férus des deux-roues qui ont fait le choix de proposer « une cuisine végétarienne, avec un maximum de produits locaux, bio quand c’est possible. On fait tout maison, même le pain », explique un des co-créateurs du lieu.
Alors que l’on vient déposer notre vélo à l’atelier, on peut admirer, sur les murs, des expos mensuelles d’artistes locaux. Il faudra alors passer à gauche du bar pour découvrir la perle du lieu : une mignonne petite terrasse est cachée à l’arrière. Baignée de soleil dès février, abritée sous une pergola de vigne et de kiwi, on y savoure limonades maison, bières artisanales et assiettes du marché.
Le Café Vélo
59 bis, rue Nicolas-Chorier
Juste avant le quartier Saint-Bruno, planquée au croisement de l’avenue de Vizille, La Passoire se découvre en trois temps : d’abord la vitrine discrète et ses quelques tables, puis le bar, qui crée un passage resserré – presque un entonnoir –, débouche sur une deuxième salle où se croisent cuisine ouverte et petite scène, avant de révéler, en bout de parcours, ce qui fait tout le charme de ce lieu : une grande terrasse boisée à l’allure de guinguette.
C’est là que l’endroit prend toute sa saveur. Ce jardin caché, chaleureux et souvent bondé, peut sembler étroit pour certains, mais incarne pour d’autres la convivialité. L’ambiance est simple, joyeuse, les discussions s’étirent entre les tables serrées, et même la file d’attente aux toilettes fait partie du folklore. On patiente en échangeant quelques mots avec les autres clients, tout en observant les murs qui changent souvent de visage, décorés par une expo en mouvement d’artistes locaux.
Avec ses burgers et tapas maison, sa carte abordable et son esprit sans prétention, La Passoire est un des meilleurs repaires que l’on connaisse pour un plat du jour en terrasse comme un apéro entre copains.
La Passoire
47, avenue de Vizille
Photos ©Cécile-Isabelle Orttner
Publié le 01.05.2025 à 14:42
En ville
Chez Maná, toutous pour plaire
Maná, c’est « l’énergie imprévue qui te pousse vers l’avant” – et c’est aussi le lieu ouvert depuis le 3 mai, imaginé par Majo et inspiré par sa chienne Doña. À Grenoble, « une ville particulièrement dog friendly », ce nouveau spot propose un dog wash libre-service (bientôt complété par l’arrivée d’une toiletteuse), un café où toutes les truffes sont les bienvenues, mais aussi une boutique éthique avec un coin “seconde paw”, sans oublier des ateliers canins mensuels et des sorties pour la sociabilisation de nos compagnons. / CIO
Photo ©Cécile-Isabel Orttner