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Le Monde - 25.02.2022
Plus de 600 chercheurs et journalistes scientifiques russes dénoncent l’entière responsabilité de la Russie dans le déclenchement du conflit.
ADES – Le Rouge et le Vert - 18.02.22
Tiens, tiens... la vidéosurveillance refait surface à Greville.
M'enfin c'est juste pour verbaliser les bagnoles mal garées sur les trottoirs, alors ouin...
L' occasion de jeter un oeil sur cette carte impressionnante d'Amnesty International : la surveillance faciale à New-York
Note
« Vue de l'espace, la planète est bleue. Vue de l'espace la planète est le territoire non pas de l'Homme, mais de la baleine. »
Heathcote Williams
stopbollore.fr
Qui sommes-nous ?
Le collectif "Stop Bolloré" a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s'inquiètent de la concentration des médias et de l'édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie.
Le projet du collectif, qui est politique, juridique, historique, médiatique et philosophique, est de créer un débat public sur les dangers extrêmes de cette concentration et de l'utilisation des sources d'édition à des fins idéologiques.
La concentration des médias conduit une majorité de médias à nous proposer les mêmes points de vue sur le monde, la société, les politiques possibles. Cette concentration désigne le fait que la majorité de l’information est diffusée par des organes de presse appartenant à quelques grands groupes industriels, aux intérêts similaires . La concentration des médias étouffe le débat politique. Elle rend donc impossible toute forme de démocratie réelle.######
Pour le collectif, la concentration des médias représente 5 dangers principaux:
1. Elle menace le droit fondamental à une information libre et pluraliste
2. Elle s’attaque à l’indépendance du journalisme et étouffe le journalisme d’enquête
3. Elle met l’information au service d’intérêts industriels, commerciaux ou politiques
4. Elle détruit la confiance des citoyennes et citoyens dans les médias
5. Elle permet de faire de certains médias des vecteurs de propagande de l’extrême droite
Le collectif s'est particulièrement intéressé au cas de Vincent Bolloré. Cet industriel, homme d’affaires, propriétaire de médias et milliardaire français est detient directement ou indirectement de Canal+, les groupes d'édition Editis , de plusieurs journaux (magazines de Prisma Media, JDD, Paris Match), d'une puissante agence de publicité (Havas) et de la radio Europe 1. C'est sur l'une de ses chaînes que le polémiste d'extrême droite Eric Zemmour a disposé d'une heure d'antenne chaque soir pendant deux ans avant de se déclarer candidat à l'élection présidentielle. Il est clair que le groupe Bolloré utilise aujourd’hui ses médias et notamment sa chaîne d’information CNEWS - devenue chaîne d’opinion - pour propager une idéologie anti-immigration, xénophobe,sexiste,discriminante et reactionnaire
Le projet du collectif prend plusieurs formes:
Une saisine Arcom
Des membres du collectif ont rédigé une saisine à destination de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) - ancien CSA - aux fins de demander la sanction de la chaîne CNEWS pour ses multiples manquements à la convention la liant à l’ARCOM. Cette saisine a pu être faite grâce au visionnage des émissions "Face à l'info", dans lesquelles intervenait Eric Zemmour, d'octobre 2019 à septembre 2021, autrement dit, de l’arrivée d'Eric Zemmour sur la chaîne CNEWS à son départ de celle-ci. Elle fait notamment état de sept manquements contractuels relevés au gré des visionnages des émissions.
Une plainte pénale
Des associations anti racistes partenaires du collectif ont également decidé de poser plainte contre X pour les infractions suivantes :
- Provocation à s’armer contre une partie de la population non suivie d’effet (article 412-8 du Code pénal)
- Diffusion à des mineurs d’un message à caractère violent et de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine (article 227-24 du Code pénal).
Une campagne de communication
Une campagne de communication a été lancée pour sensibiliser l'opinion publique.
Une mobilisation sociale
Un meeting et un rassemblement sont envisagés
Ajouter nos réseaux sociaux?
Cette campagne de communication donnera lieu à des évènements qui seront visibles sur ce site internet, dans l'onglet "évènements".
Des propositions
En vue de l'élection présidentielle, le collectif souhaite susciter un débat public pour contraindre les candidats, et ce quel que soit leur bord politique, à faire des promesses électorales sur la concentration des médias. Il fait donc 5 propositions pour enrayer cette concentration :
1. Interdire la possession de médias par des groupes industriels vivant des commandes et marchés publics et limiter les concentrations « verticales ».
2. Publier l’identité des actionnaires directs et indirects des médias, leurs comptes et les aides reçues de l’État et des collectivités locales
3. Doter les sociétés de journalistes d’un statut juridique pour qu’elles puissent aller en justice ; donner aux journalistes un droit sur la nomination et la révocation des responsables de rédaction.
4. Créer deux nouveaux délits, celui de trafic d’influence en matière de presse et celui de censure, et renforcer les pouvoirs de régulation de l’Arcom (ex-CSA)
5. Réformer le système des aides publiques à la presse en instaurant un critère d’attribution qui est celui de l’indépendance des médias.
Individus et collectifs, des parcours. (YouTube)
- Un trotskyste dans les années 1968 et après, Jean-René Chauvin
- Luttes indépendantistes (Algérie) et militantisme à l'international (Yougoslavie)
- Un militant trotskyste au lendemain de la guerre (1945-1948, Jean-René Chauvin)
- Le RDR avec Jean-Paul SARTRE, 1948-1949
- Auschwitz, marches de la mort, Buchenwald, récit de Jean-René Chauvin
- Déportation à Mauthausen, Loibl Pass, 1943-1944
- 1939-1943 un trotskyste dans la clandestinité,Jean-René Chauvin
- Michel Lequenne, un jeune trotskyste dans la guerre, et après
- Au temps des procès de Moscou
- Au tournant du 6 février 1934
- Zyromski, Bleibtreu, quatre générations du socialisme au trotskysme et à Mai 1968 (inachevé).
Place Gre'net - 14.02.22
Tout comme en 2020, Grenoble confirme sa place de première au baromètre vélo 2021 de la Fédération française des usagers de la bicyclette (Fub) dans la catégorie des grandes villes de plus de 100 000 habitants. Si elle se réjouit de cette place sur le podium, elle n’en recommande pas moins d’augmenter les aménagements sécurisés et de poursuivre le développement du réseau Chronovélo sur l’agglomération.
Reporterre - 10.02.2022
Hervé Kempf
Emmanuel Macron a annoncé la construction de six nouveaux EPR, et huit autres en projet, le 10 février à Belfort. Cette annonce traduit l’incapacité de la classe dirigeante de ce pays à penser le monde actuel.
BDS France - 03.02.22
La campagne BDS France salue avec une grande satisfaction la publication du rapport d’Amnesty International qui balaie toute équivoque sur l’apartheid israélien.
Cela fait 17 ans que la campagne BDS a vu le jour et qu’elle dénonce sans relâche la politique israélienne d’apartheid.
Nous avions participé entre 2010 et 2014 aux cessions du Tribunal Russel pour la Palestine, qui ont révélé la politique israélienne d’apartheid, nous avons salué en 2017 le rapport à l’ONU par Virginia Tilley et Richard Falk, puis en 2021 les deux rapports des ONG israélienne Yesh Din et Bt’Selem, et le rapport de Human Right Watch.
Le 1er février 2022, Amnesty International publie le rapport intitulé « L’Apartheid commis par Israël à l’encontre des Palestiniens. Un système cruel de domination et un crime contre l’humanité » – version en langue anglaise.
Ce rapport va plus loin que les précédents puisqu’il confirme que l’apartheid israélien s’applique à l’ensemble des Palestinien.ne.s y compris les réfugié.e.s.
Blogs Mediapart - 24 janv. 2022
Lutte-Hebergement-Grenoble, DAL 38, Rusf 38, L’Ouvre-Porte Grenoble, CNT 38, Le Village 2 Santé
La première conséquence de la prétendue « fin de la gestion au thermomètre » est la suppression cette année des 500 places d’urgence hivernale qui étaient jusqu’à maintenant ouvertes pour proposer un hébergement le temps de la trêve hivernale. Notons que le nombre de places n’était déjà pas suffisant puisque 78% des demandes au SIAO 115 étaient refusées en 2019.
Revue Terrestres - 26.01.22
Philippe PIGNARRE
Alors que paraît en ce début d’année 2022 l’essai de Bruno Latour et Nicolaj Schultz qui tente d’explorer « comment faire émerger une classe écologique consciente et fière d’elle-même », leur éditeur Philippe Pignarre nous transmet cette lettre ouverte à ses ami·es marxistes, les enjoignant à prendre au sérieux les propositions qui y sont faites.
ADTC – Se déplacer autrement - 14 décembre 2021
Collectif Alternatives A480, Collectif Dévoiturons Grenoble, FNE 38, ADTC – Se déplacer autrement, Association pour une Transition Écologique et Solidaire à Sassenage, Alternatiba Grenoble, Citoyen·e·s Pour Le Climat Grenoble
Extrait du communiqué
« (...) Pour nous, associations et collectifs grenoblois engagés dans la démocratie locale et la protection de l’environnement, le fait marquant, énorme, en 2020 est le chantier de l’A480.
En quelques mois, grâce au Plan de relance autoroutier signé par E. Macron en 2015, 400 millions d’euros sont dépensés pour une infrastructure destinée à favoriser le trafic routier, sans même qu’aucun projet d’envergure pour l’extension du réseau de tramway ne soit à l’étude.
Alors que les transports sont responsables du quart des émissions de GES et sont le moteur de l’artificialisation des sols et de l’érosion de la biodiversité, alors que Grenoble devient, pour une année, “Green Grenoble”, notre métropole verra donc d’ici quelques mois l’achèvement de l’élargissement à 3 voies de l’A480 et le réaménagement de l’échangeur du Rondeau. Un projet qui va forcément transformer l’infrastructure en aspirateur à voitures, puisque, selon ses défenseurs, l’objectif premier est de “fluidifier la circulation automobile”.
Or, fluidifier la circulation automobile a toujours induit un trafic supplémentaire : ça, les promoteurs des grands aménagements routiers prennent grand soin d’éviter d’en parler. L’Autorité environnementale a pourtant bien montré que les évaluations d’évolution du trafic proposées par les sociétés autoroutières sous-estiment en moyenne de 20 à 30 % l’augmentation de trafic induit par la fluidification.
Des centaines de millions d’euros offerts au BTP pour permettre de mieux circuler en voiture (alors que ces mêmes entreprises auraient pu réaliser des lignes de tram, de TC ou des axes cyclables avec ce budget…) : qui pourra résister à cela ? Comment les pouvoirs publics juguleront-ils l’afflux supplémentaire de trafic (ce que les spécialistes nomment le “trafic induit”) que va provoquer cet aspirateur à voiture ? Comment empêcheront-ils l’étalement urbain que la “fluidification” de l’A480 et du Rondeau, et donc de toute la rocade grenobloise, va stimuler ? Comment assureront-ils un équilibre du territoire réellement à même de diminuer les besoins de déplacements ? Comment inciteront-ils les habitant·e·s de la Métro à consommer dans des commerces de proximité quand un ruban d’asphalte neuf et enfin dégagé de ses interminables bouchons les conduira rapidement dans les zones commerciales qui ceinturent la cuvette ? Et quand l’axe sera de nouveau embouteillé, élargiront-ils encore une fois ?... »
hobo-diffusion
Note LP : On apprend que le groupe capitaliste français Bolloré, principal promoteur médiatique d'un candidat raciste ultraréactionnaire à la présidentielle, venait de racheter le groupe Hachette. Du coup, Grasset, Fayard, Stock, une trentaine de maisons d’éditions passent sous son contrôle. C’est une catastrophe pour les auteurs et pour l'édition en général.
Hobo Diffusion est une structure de diffusion de livres, DVD et revues en librairie qui regroupe quatre-vingt éditeurs. La distribution, en France et Belgique, est assurée par Makassar, en Suisse par Servidis, et au Canada par Dimedia. Hobo Diffusion promeut l’édition indépendante, engagée, libertaire, contre-culturelle, en lui permettant d’être présente en librairie. Hobo Diffusion se veut un espace de liberté dans un marché de l’édition monopolisé et dominé par les grands groupes. Tout comme ses illustres prédécesseurs, les hobos nord-américains – travailleurs itinérants propageant l’insoumission sur leur chemin –, Hobo Diffusion favorise la circulation de la pensée critique et radicale.
Oxfam France 2022
Pour les milliardaires, la pandémie a été une aubaine. S'ils se sont enrichis ce n’est pas grâce à des choix stratégiques brillants, mais principalement en raison de l’argent public versé sans condition », constate l’ONG Oxfam dans son dernier rapport sur les inégalités mondiales.
Extrait de la présentation :
(...) En France, la fortune des milliardaires a augmenté plus rapidement en 19 mois de pandémie qu’en une décennie entière. De mars 2020 à octobre 2021, la fortune des milliardaires a augmenté de 236 milliards d’euros (soit une hausse de 86%), une somme qui représenterait assez d’argent pour quadrupler le budget de l’hôpital public ou distribuer un chèque de 3500 euros à chaque Français.e.
A elles seules, les 5 premières fortunes de France – celles de Bernard Arnault (LVMH), Françoise-Meyers Bettencourt (L’Oréal), François Pinault (Kering), des frères Alain et Gérard Wertheimer (Chanel) – ont doublé, augmentant de 173 milliards d’euros en 19 mois. Soit presque autant que ce que l’Etat a dépensé pour faire face au coronavirus en un an, toutes dépenses confondues. Ces 5 milliardaires français possèdent désormais autant que les 40% des Français les plus précaires.
Dans le même temps, la crise a provoqué une intensification de la pauvreté. 7 millions de personnes ont besoin d’aide alimentaire pour vivre, soit 10% de la population française, et 4 millions de personnes supplémentaires sont en situation de vulnérabilité à cause de la crise.
Cliquez ici pour télécharger le rapport complet (50 pages, 10 pages de notes)
Après plus de 900 jours passés dans la prison de Tora (Egypte) sans procès, Ramy Shaath a été libéré grâce à une formidable campagne de solidarité internationale. Ramy se bat pour la reconnaissance des droits du peuple palestinien et pour les libertés civiques et politiques élémentaires en Egypte. Expulsé de son propre pays, Ramy a retrouvé son épouse, Céline Lebrun-Shaath à Paris, ce 8 janvier 2022. En échange de sa libération, les autorités égyptiennes l'ont contraint à renoncer à sa nationalité égyptienne.
Ramy est un militant égyptien-palestinien ; il fait campagne pour amener Israël à rendre des comptes pour les violations des droits humains et autres violations du droit international, en usant de moyens non violents pour y parvenir. Dans le cadre de ses activités militantes, Ramy Shaath sensibilise le public aux droits des Palestiniens et dénonce dans les médias l’occupation israélienne des territoires palestiniens. Par son action, Ramy s’efforce également de réaffirmer le droit des Egyptiens de pouvoir s’exprimer librement et de participer aux affaires publiques sans craindre la répression des autorités.
En novembre 2010, après des élections parlementaires égyptiennes, décriées par nombre d’observateurs internationaux pour qui le scrutin avait été entaché de violences et d’irrégularités, Ramy rejoint la coalition de militants égyptiens qui s’organise et appelle deux mois plus tard au soulèvement populaire pacifique et pro-démocratie de janvier 2011. Au lendemain du départ de Moubarak et au cours des années suivantes, il contribue à la création d'un ensemble de mouvements et de coalitions qui jouent un rôle crucial dans la transition démocratique du pays, comme le Parti Al-Destour, dont il exerce les fonctions de secrétaire général par intérim jusqu’à son établissement officiel.
En 2013, et en dépit de son opposition aux politiques menées par le gouvernement des Frères musulmans, il refuse de participer aux manifestations du 30 juin contre le président Morsi craignant une intervention de l’armée, ce qui arrivera le 3 juillet 2013. Il participe alors en septembre 2013 à la création de la coalition “Front de la Révolution”, dernière tentative de rassembler les forces progressistes pour défendre les libertés acquises en 2011. Mais celle-ci échouera. Dès novembre, les manifestations de l’opposition sont interdites et réprimées. Des dizaines de milliers de manifestants et de militants sont arrêtés.
En juillet 2014, alors que l’armée israélienne bombarde intensivement Gaza pendant plusieurs semaines, Ramy organise un convoi humanitaire. A partir de ce moment-là, et face à la fermeture de la scène politique égyptienne, Ramy décide de dédier son action politique pour développer et renforcer l’expression de la solidarité égyptienne avec le peuple palestinien. Autre façon aussi pour lui de concilier ces deux identités, égyptienne et palestinienne, et son combat pour la liberté, la justice et la dignité, dans ses deux pays.
En 2015, il devient ainsi le co-fondateur du mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS) en Egypte, qui appelle à exercer un boycott et diverses pressions économiques, académiques, culturelles et politiques sur Israël afin d'aboutir à la réalisation de trois objectifs : la fin de l'occupation et de la colonisation des terres palestieniennes, l'égalité complète pour les citoyens arabo-palestiniens d’Israël, et le respect du droit au retour des réfugiés palestiniens.
En juin 2019, Ramy participe à de nombreux événements publics et donne à la presse des interviews dans lesquelles il exprime sa vive opposition au plan américain visant à résoudre le conflit israélo-palestinien, baptisé « deal du siècle », et à la participation de l’Égypte à la conférence de Manama les 25 et 26 juin 2019, consacrée à des discussions sur ce plan. Le 5 juillet 2019, Ramy est arrêté à son domicile au Caire. Son épouse présente lors de son arrestation, est expulsée arbitrairement d’Egypte où elle réside légalement depuis plus de 7 ans. (...)
humanite.fr - Mar. 28 déc. 2021
Manuel Cervera-Marzal
Manuel Cervera-Marzal est sociologue à l’université de Liège. Dans « le Populisme de gauche, sociologie de la France insoumise » (Éd. la Découverte), il décrit et explique la percée fulgurante puis le déclin tout aussi brutal de mouvements tels que la France insoumise ou Podemos. Mais un rebond reste selon lui possible… Entretien.
Le populisme n’est-il pas contre-nature ou « accidentel » en ce qui concerne la gauche ?
M.C-M : L’histoire des gauches est composée de plusieurs traditions. Le populisme est clairement l’une d’entre elles. L’oxymore, c’est quand on parle de « populisme de droite ». Le RN en France ou Vox en Espagne ne sont pas populistes de droite mais d’extrême droite. Quand on fait l’histoire des gauches, on a un peu tendance à oublier cette tradition populiste. Personne parmi les historiens n’a remis en question le fait que le People’s Party aux États-Unis ou les Narodniki en Russie étaient de gauche. Leur projet de transformation de la société était clairement de gauche. Personne en France jusqu’aux années 1990 ne considérait que le populisme ne puisse pas être de gauche. Ce sont des historiens entrepreneurs comme Pierre-André Taguieff qui ont commencé à écrire des articles pour expliquer que le FN n’était plus d’extrême droite mais national-populiste, puis populiste tout court. Du coup, aujourd’hui, tout est brouillé. Des chercheurs qui travaillent sur l’extrême droite disent travailler sur le populisme.
Vous soulignez que cette stratégie, avec le score de Jean-Luc Mélenchon en 2017, a fait ses preuves. Pourtant, dans votre livre, vous considérez que ce cycle s’achève avec la FI.
M.C-M : Quand on regarde ce qu’il s’est passé pour Podemos, Syriza, Jeremy Corbyn, on constate que cette stratégie a permis des percées électorales fulgurantes mais éphémères. Ce sont des forces politiques qui semblent surgir de nulle part en trois ou quatre ans. Mais, à moyen terme, la dégringolade est aussi brutale. Ces forces se sont souvent dotées de mouvements plutôt que de partis. Au moment de leur progression électorale, elles ont fait l’impasse sur la constitution d’un outil et d’un appareil militant. Elles ont pensé qu’avoir un leader charismatique et une base électorale ça suffisait. Or, c’est l’appareil militant qui permet de tenir sur la durée. Sinon, au moindre revers électoral ou à la moindre affaire touchant le leader, les populistes de gauche sont touchés en plein cœur. Pourquoi le PCF et le PS existent toujours malgré les revers électoraux ? C’est grâce à leur appareil militant.
Quel est le bilan de ce cycle populiste pour les gauches ?
M.C-M: En dehors du discours, les mouvements populistes ont cherché à s’émanciper de la forme parti, considérée comme obsolète. Le populisme est aussi du mouvementisme. Ces mouvements se sont créés sur une promesse de différence et de démocratisation des organisations politiques, qui n’a pas été tenue. En dehors des échéances électorales, ce sont des coquilles vides. Quand on dissipe le côté « gazeux », l’organisation est très verticale. S’il y a un bilan à tirer, c’est celui-ci. La forme parti s’épuise, mais le remède proposé s’est peut-être avéré encore pire que le problème qu’il était censé régler. Ce qu’il faut regarder avec intérêt en revanche, c’est la situation du Parti du travail de Belgique. Il existe depuis 1979, et il est passé de 0,5 % des voix au début des années 2000 à 15 % à Bruxelles et en Wallonie. Dans le même temps, ils sont passés de 800 à 20 000 militants. Le PTB est peut-être en train de montrer une voie. Il a conservé ses structures de parti, son orthodoxie marxiste, tout en s’ouvrant sur la société, les étudiants, les plus précaires, et en choisissant un discours plus populiste. En France, ni les socialistes ni les communistes n’ont pu reprendre le leadership à gauche. Pour l’instant, c’est toujours Jean-Luc Mélenchon qui le tient et qui reste le seul en mesure d’accéder au second tour.
Ce n’est pas contradictoire avec votre théorie sur la fin du cycle populiste ?
M.C-M : En 2019, quel que soit le pays, la gauche populiste a subi revers sur revers. En 2022, j’observe toujours la décrue. Mais je ne sais pas non plus ce qu’il va se passer dans les prochains mois et les prochaines années. On est dans des conjonctures politiques très ouvertes. Les grands partis de gouvernement de droite comme de gauche sont fragilisés dans la plupart des pays européens. La FI comme d’autres mouvements ailleurs peuvent rebondir à nouveau très fortement.
Philippe Vion-Dury - @PhilGood_Inc
To look or not to look don't Look up ? Un bon thread de Philippe Vion-Dury sur le film qui fait causer en ce moment. Je spoile sa conclusion ci-dessous, entendu que l'essentiel est dans le thread lui-même.
LP
« Donc au final on a :
un imaginaire apocalyptique réchauffé
une lecture de classe très simpliste (voire méprisante)
une perspective réformiste qui se vautre dans la dénonciation des excès du capitalisme
un appel à écouter la science...»
Avis très différent chez Bon Pote - un excellent blog écolo sélectionné ici:
(...) Que ce film soit “extraordinaire” ou non, il fait plus parler du réchauffement climatique que la sortie du rapport du GIEC ou que la COP26. Et ça, c’est extraordinaire. Triste, mais extraordinaire.
cric-grenoble.info - 07 décembre 2021
Ce communiqué écrit par des militant.e.s et témoins présents sur place retrace de manière aussi circonstanciée que possible ce qui apparaît comme l'histoire d'une triple bavure, préfectorale, policière et municipale, à l'encontre des familles de sans-logis expulsées le 1er décembre 2021 de la bibliothèque de l'Alliance, 90, rue de Stalingrad.
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lesmondesdutravail.net
Mostafa Henaway
Pour s'organiser en faveur des droits des travailleurs, il faudra affronter le puissant mélange de surveillance, d'exploitation et d'avantages sociaux d'Amazon. Mai 2021, il est 23 h 30, et c'est mon premier jour en tant qu'amazombien – un travailleur de nuit chez Amazon. Je ne sais pas trop à quoi m'attendre alors que je me dirige en métro vers Laval, juste au nord de Montréal. Dans mon sac à dos se trouve une lettre de l'entreprise déclarant que je suis un travailleur essentiel qui sort après le couvre-feu. On m'a dit que je faisais partie des chanceux qui travailleront le jour de l'ouverture de leur nouvelle installation logistique...
echosciences-grenoble.fr
Lucie Bauret
Et si en 2020, notre société s’était tournée vers un état d’urgence d’un autre genre, en faveur de notre environnement et de la biodiversité ? Que deviendrait notre quotidien, en particulier celui de la métropole de Grenoble ?