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APPEL À RASSEMBLEMENT — 23 OCTOBRE 2025
Contre les Forums de France Travail avec l'Armée de Terre
Les précaires ne sont pas de la chair à canon de Macron

Régulièrement, France Travail organise des forums avec l'Armée de Terre. Le prochain a lieu le 23 octobre de 14h à 16h à la mairie du 15e de Paris. Les jeunes, travailleuses et travailleurs précaires et privé.es d'emploi se voient offrir l'armée comme chemin d'insertion professionnelle.

A défaut d'être capable de susciter l'adhésion populaire, le gouvernement instrumentalise le chômage de masse, les organismes publics de l'emploi et les mesures répressives mises en place par la loi dite "Plein Emploi" pour contraindre les populations les plus précaires à accepter de participer à sa marche à la guerre.
Alors que la loi dite du plein emploi contraint les bénéficiaires du RSA à 15h d'activités hebdomadaires pour pouvoir maintenir leur RSA, nous, le Mouvement des mères isolées et le Comité national des travailleurs privés d'emploi et précaires de la CGT, dénonçons ces événements et ces méthodes. Nos enfants, notre jeunesse méritent un avenir désirable. Écartés de ParcourSup et/ou vivant dans des conditions matérielles insupportables, celles et ceux qui n'ont pas beaucoup d'autres choix se voient offrir une rémunération attractive pour aller à la guerre défendre des intérêts qui ne sont pas les nôtres.

Le chef de l'État est sur la défensive politique, la tentation de la guerre augmente

Emmanuel Macron est au plus bas dans les sondages. L'Histoire montre que certains chefs d'État, en perte de crédit, cherchent à restaurer l'unité nationale en brandissant la guerre, l'idée de « défendre l'honneur de la patrie », de « protéger la nation » - afin de détourner la colère sociale et de forcer le consensus patriote.

Les peuples sont toujours les premières victimes

Ce sont toujours les plus pauvres, les plus démunis, qui sont envoyés en première ligne et servent de chair à canon pour défendre les intérêts économiques impérialistes. Les civils subissent les conséquences dramatiques : déplacements forcés, destructions de vies, familles brisées, misère imposée, millions de réfugiés contraints de fuir et d'enterrer leurs morts. En temps de guerre, les violences sexistes et sexuelles explosent - les femmes, enfants, personnes vulnérables paient un tribut incommensurable à ces conflits.

La France enrichit ses grands patrons et les industriels de mort

Tandis que des vies sont sacrifiées, certains gagnent : l'industrie militaire française prospère sur la vente d'armes, participant aux conflits extérieurs en fournissant l'appui logistique aux guerres d'autres puissances. La France est ainsi complice du génocide en cours à Gaza en continuant de vendre des armes et soutenir logistiquement Israël. A ce titre, les efforts du gouvernement et du patronat français pour nous convaincre qu'investir dans la "défense" permettrait de résoudre le problème de l'emploi et de la désindustrialisation en France est révélatrice : pour survivre, nous devrions produire en masse des engins de mort !

Un double dessein politique et social

En invitant les précaires à « participer » à ce forum de l'armée, on prépare l'arrière-plan militaire de l'État : on tente de museler la colère du peuple et de faire accepter le sacrifice - physique et moral - comme une « solution » pour la pauvreté, le chômage ou l'exclusion. La France prépare ses soldats, mais aussi une discipline sociale : on veut nous faire taire, nous déplacer, nous sacrifier pour servir les intérêts d'une classe dominante qui, concurrencée à l'international par de nouveaux acteurs, cherche simplement à augmenter ses profits !

Nous exigeons :

– Le retrait immédiat de l'armée de tout lien institutionnel avec France Travail ou tout forum d'insertion ou d'emploi. Entrer dans l'armée n'est pas une solution à la précarité.
– La garantie que les politiques d'insertion sociale, d'emploi et de formation soient fondées sur des droits - et non sur des orientations militaires ou coercitives.
– Des moyens pour les services publics, pas pour la guerre : les milliards alloués actuellement à la défense doivent être réorientés vers l'éducation, la santé, la justice sociale, les renouvellements environnementaux.
– La fin des exportations d'armes ou de matériel militaire vers les pays qui participent aux conflits impérialistes sur la planète.
– L'abrogation de la loi plein emploi qui met à genoux les plus précaires et augmente ce type de dérive.

Soyons nombreux pour faire front !

Les jeunes et les précaires ne sont pas des instruments de guerre.
La solidarité sociale est incompatible avec l'armement.
Notre avenir n'est pas de mourir pour des guerres que nous n'avons pas choisies.
Non à la guerre !

Rassemblement le jeudi 23 octobre 2025
Devant la Marie du XVe - 21, rue Peclet Paris 15 - 13h30

Venez avec vos pancartes, slogans, banderoles, votre colère, vos voix.
Partagez l'appel, informez autour de vous.

Nos vies ne sont pas à vendre, nos morts ne sont pas des consolations patriotiques, nos rues ne sont pas des cimetières silencieux.

Organisé par le Mouvement des Mères Isolées et soutenu par Ligne de Crêtes et la CGT Chômeurs

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On se retrouve le 23 octobre pour le prochain jeudi antispéciste, pour un ciné-échange sur la place des animaux non-humains dans les villes !

On projettera le film "Straying home. A Film Essay with urban Animals" du collectif roumain Just Wondering. Le film est en anglais sous-titré français.

Lien vers la bande annonce

Synopsis : Les animaux non humains ont toujours été parmi nous, façonnant et étant façonnés par nos mondes communs. Pourtant, dans la ville moderne, leur présence est de plus en plus perçue comme un problème, leurs façons de vivre comme des perturbations. En suivant leurs traces, ce film-essai esquisse une autre image, qui interroge les récits que nous tenons pour acquis. À travers des rencontres autres qu'humaines filmées localement en Roumanie, et un détour critique par rapport au discours officiel, d'autres manières de vivre émergent. Peut-être pouvons-nous faire plus pour déconstruire le paysage anthropocentrique. Que faudrait-il pour coexister plus justement avec les animaux urbains ? Ce film s'égare avec cette question et ses réponses possibles.

Le film sera suivi d'un temps d'échange. Une militante engagée sur le soin des pigeons viendra parler de la condition de ces animaux non-humains en ville : ces derniers sont perçus comme des nuisibles et sont gazés par certaines communes. Elle nous partagera également les gestes à réaliser pour les soigner.

Quand ? Rendez-vous dès 18h pour se rencontrer et papoter pour celleux qui veulent. Le film sera projeté à 19h. On tiendra un infokiosque avec des brochures antispécistes à prix libre

L'antispécisme correspond à la lutte contre l'oppression des animaux non-humains. C'est une lutte qui vise à combattre le spécisme, un système de domination qui légitime l'objectification, la marchandisation et l'exploitation des animaux non-humains.

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Michèle Cohen Halimi, Anne Kupiec et Olivier Ruchet présenteront "Les armes des faibles. Formes quotidiennes de la résistance paysanne", de James C. Scott (Éditions Klincksieck). À paraître le 17 octobre 2025.

Présentation du livre :

L'absence de conflit ouvert ou de révolte n'est pas nécessairement l'expression de la soumission des dominés à leur condition ni de leur acquiescement à l'ordre social en place. James C. Scott a consacré deux ans (1978-1980) d'enquête ethnographique au sein d'un village rizicole au nord-est de la Malaisie à observer et interroger les villageois pauvres et aisés afin de comprendre les rapports de pouvoir régissant une société paysanne bouleversée par la « révolution verte » - la mécanisation de la récolte du riz ayant provoqué le doublement des rendements de la riziculture et la concentration des richesses.

Sa description minutieuse met en lumière un conflit de classe qui comprend un niveau économique et un niveau symbolique ou idéologique. Si les paysans aisés et les grands propriétaires jouissent de nombreux avantages, les dominés leur opposent les « armes des faibles » pour atténuer les effets de la domination. Relevant de la « résistance quotidienne », celles-ci prennent la forme de dérobades, petits larcins, blocages temporaires, mais aussi, sur un plan symbolique, de calomnies, racontars, attribution de surnoms visant à ternir la réputation des riches propriétaires.

Contrairement aux conclusions des traditions marxiste et gramscienne, Scott montre ainsi que, lorsqu'ils esquivent une part des contraintes liées à leur position de classe, les dominés agissent de manière rationnelle, dans la pleine conscience des limites de leurs ressources politiques, économiques et symboliques. Les analyses développées dans "Les armes des faibles" préfigurent les travaux ultérieurs de Scott.

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Michèle Cohen Halimi, Anne Kupiec et Olivier Ruchet présenteront "Les Armes des faibles. Formes quotidiennes de la résistance paysanne" de James C. Scott (Éditions Klincksieck). Traduit de l'anglais par Olivier Ruchet avec la collaboration de Christophe Jaquet
À paraître le 17 octobre 2025

L'absence de conflit ouvert ou de révolte n'est pas nécessairement l'expression de la soumission des dominés à leur condition ni de leur acquiescement à l'ordre social en place. James C. Scott a consacré deux ans (1978 - 1980) d'enquête ethnographique au sein d'un village rizicole au nord-est de la Malaisie à observer et interroger les villageois, pauvres et aisés, afin de comprendre les rapports de pouvoir régissant une société paysanne bouleversée par la « révolution verte » - la mécanisation de la récolte du riz ayant provoqué le doublement des rendements de la riziculture et la concentration des richesses.

Comment, s'interroge Scott, les villageois pauvres et marginalisés répondent-ils à ces bouleversements qui menacent leurs conditions d'existence ? Sa description minutieuse met en lumière un conflit de classe qui comprend un niveau économique et un niveau symbolique ou idéologique. Si les paysans aisés et les grands propriétaires jouissent de nombreux avantages, les dominés leur opposent les « armes des faibles » pour atténuer les effets de la domination. Relevant de la « résistance quotidienne », celles-ci prennent la forme de dérobades, de petits larcins, de blocages temporaires, mais aussi, sur un plan symbolique, de calomnies, de racontars, d'attribution de surnoms visant à ternir la réputation des riches propriétaires.

Scott ouvre un débat important sur les concepts de « fausse conscience » et d'« hégémonie » puisqu'il avance que ces concepts ne suffisent pas à expliquer les rapports de classe. Contrairement aux conclusions des traditions marxiste et gramscienne, Scott montre ainsi que, lorsqu'ils esquivent une part des contraintes liées à leur position de classe, les dominés agissent de manière rationnelle, dans la pleine conscience des limites de leurs ressources politiques, économiques et symboliques. Les analyses développées dans "Les Armes des faibles" préfigurent les travaux ultérieurs de Scott.

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Travailleurs avec ou sans emploi de l'éducation, des transports, de l'industrie, du commerce ou des services.

N'attendez pas d'être dos au mur !

Lorsqu'on regarde autour de soi, c'est tout le monde qui est concerné par des problèmes au travail (Conflit avec son patron, non respect du droit du travail, licenciement, harcèlement,…)

Rester isolé n'est pas la solution.

Nous rencontrer, discuter c'est déjà commencer à trouver des solutions.

Permanence syndicale tous les vendredis de 17h30 a 19h (sauf pendant les vacances scolaires et les jours fériés)
À la maison des syndicats, 27 Bd des alliés-94600 Choisy-Le-Roi,
1er étage salle CNT

Sinon pour nous contacter : etpics94@cnt-f.org ou 06 74 17 60 34

Sur Internet : Union régionale parisienne des syndicats CNT

Rencontre avec l'historienne franco-américaine Paraska Tolan-Szkilnik pour son livre "Maghreb noir
Rabat, Alger et Tunis dans les luttes panafricaines" (Editions Rot Bo Krik) à la librairie El Ghorba mon amour à Nanterre.

« Maghreb noir » replace Algérie, Maroc et Tunisie au coeur de l'effervescence panafricaine des années 1960 et 1970. Sembène Ousmane, Jean Sénac, Sarah Maldoror, Amílcar Cabral, René Depestre, Mário de Andrade, Abdellatif Laâbi, Ted Joans, Amália Fonseca ou Med Hondo : une génération d'artistes et de militants venus du monde entier fit du Maghreb un carrefour du combat tricontinental.

Sur les ondes radio, dans les pages des revues, dans les grands festivals, par le cinéma, par la poésie, toute cette culture révolutionnaire se confronta aux conséquences du colonialisme européen autant qu'à l'autoritarisme des États postcoloniaux. « Maghreb noir » retrace l'histoire de ces réseaux qui oeuvrèrent, par le lien et par la lutte, à la libération de l'Afrique, au-delà de ses frontières.

Spécialiste de l'Afrique du Nord et de ses relations avec le reste du continent africain, Paraska Tolan-Szkilnik est une historienne franco-américaine qui travaille sur les questions de race, de sexe et de genre dans le Maghreb postcolonial. Elle enseigne l'histoire de l'Afrique du Nord et du mouvement panafricain à l'université Cornell, aux États-Unis. Elle a publié des articles dans des revues spécialisées sur le Maghreb et le monde arabe comme Jadaliyya, International Journal of Middle East Studies, World Art ou encore Monde(s). « Maghreb noir » est son premier ouvrage.

RENCONTRE GRATUITE, SANS INSCRIPTION.

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