Les Affiches
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Publié le 18.12.2025 à 16:00
Depuis son ouverture, le succès ne se dément pas. Le Minimistan, lieu hybride grenoblois ouvert en 2023, continuera à faire battre le cœur de la ville l’an prochain.
Croziflette dans une main et churros dans l’autre, on pourrait se croire place Victor-Hugo, à Grenoble. C’est pourtant un autre marché de Noël, plus modeste, qui a investi la cour de l’ancien couvent des Minimes, les 12 et 13 décembre derniers. L’occasion de découvrir le travail d’une vingtaine d’artisans et de lancer la saison hivernale du Minimistan.
Festival d’aventure
Le début d’année sera marqué par le nouveau festival Hors sentier, autour de l’aventure et de la découverte. « Ce sont des récits d’humains ordinaires dans des situations extraordinaires, explique Marie Pesenti. Il n’y a aucune ambition de faire de la concurrence aux Rencontres ciné montagne, les films n’ont rien à voir. » La cofondatrice du Minimistan avoue s’être inspirée du Grand Bivouac, le rendez-vous du cinéma documentaire et du livre d’Albertville. Du 14 au 16 janvier, l’ambiance se voudra plus intimiste, avec cent spectateurs venus découvrir deux projections par soir et rencontrer des auteurs ou des protagonistes des films. À l’affiche notamment, Les vertiges de la liberté retracera l’ascension du mont Blanc par des prisonniers. Les familles seront attendues le mercredi après-midi pour un film sur les marmottes et un atelier. « C’est une première édition et l’idée est que cela devienne l’un des événements phares du Minimistan », poursuit Marie Pesenti.
Déjeuner gastronomique
Le 1er février, direction le bar, où se tiendra un déjeuner gastronomique, en collaboration avec le restaurant Maltacina, à Saint-Théoffrey. « J’aime bien l’idée de pouvoir transformer complètement le lieu et de le réinventer régulièrement », assure la cofondatrice. D’un montant de 75 euros, le contenu du menu en six temps sera révélé le jour J. Cent convives prendront place autour des tables, dont une sera réservée aux habitants du quartier.
Suite des travaux
Début 2026, l’ancien couvent poursuivra aussi sa mutation avec une nouvelle phase de travaux jusqu’à l’été. L’espace de coworking, à l’étroit au premier étage, sera étendu au niveau supérieur, qui accueillera un atelier de risographie. Le deuxième étage de l’aile centrale sera pour sa part transformé en bureaux. Quid de l’hostel prévu dans le reste du bâtiment ? « Cela demande un investissement humain important, répond Marie Pesenti. Ce ne sera pas tout de suite pour nous laisser le temps d’asseoir le lieu. » Deux ans et demi après l’ouverture, l’équipe – constituée de 23 salariés – est satisfaite d’avoir des activités « économiquement rentables » qui permettent de financer une programmation culturelle, l’accueil gratuit d’associations ou un poste consacré au projet social, notamment à destination des habitants. « C’est une démarche de bon sens : cela paraît normal de ne pas exclure le quartier dans lequel on vit », affirme la maîtresse des lieux.
Hors sentier : du mercredi 14 au vendredi 16 janvier 2026,
à partir de 14 h (mercredi) et de 18 h 15 (jeudi et vendredi),
au Minimistan, à Grenoble. Programme et réservations : minimistan.org
Tarifs : de 8 à 10 €. Entrée libre pour l’après-midi famille.
Minicina : dimanche 1er février 2026, au Minimistan, à Grenoble. 04 58 00 83 92. 75 €.
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Publié le 18.12.2025 à 11:44
Après un début de saison franchement poussif (deux points pris sur les quatre premières journées), les Grenoblois ont redressé la barre, avec seulement deux défaites au cours des trois derniers mois. À mi-saison, ils occupent la 11e place de Ligue 2.
Habitué à avoir un trou d’air en cours de saison ces dernières années, le GF38 l’a cette fois-ci connu dès l’entame de championnat : « Ce n’était pas terrible dans le jeu, nous étions trop attentistes, nous avions du mal à nous trouver, nous courions beaucoup après le ballon. Aujourd’hui, nous arrivons davantage à avoir le ballon et on peut ainsi mieux l’utiliser. Tout cela part de l’aspect défensif, notamment parce qu’on arrive à être meilleur dans le pressing », analyse le défenseur Gaëtan Paquiez, capitaine de l’équipe.
Manque de vice
Tout n’est pas encore parfait aujourd’hui, les Grenoblois faisant encore souvent preuve d’inconstance, y compris au cours d’un même match. La faute, selon le milieu Jessy Benet, l’un des cadres de l’équipe, à un manque d’expérience de la L2 d’un nombre important de joueurs : « Nous encaissons trop souvent des buts dans nos temps faibles, parce que nous manquons de maturité. Dans ces moments-là, il faut parfois savoir faire preuve d’un peu de vice, parvenir à casser le rythme du match, mieux défendre avec un bloc bas. Nous devons aussi faire de meilleurs choix. »
Objectif : maintien rapide
Malgré cette première partie de saison plutôt mitigée, le GF38 termine cette première moitié de championnat avec 21 points, soit exactement le même total que l’an dernier (Grenoble avait achevé la saison à la neuvième place de Ligue 2). Les Grenoblois sont parvenus à redresser la barre, à force de talent et surtout grâce à un état d’esprit toujours bon. « C’est un groupe de gentils garçons, avec de bons entraînements depuis le début de saison, même si ça ne se traduisait pas toujours en match. Mais nous n’avons jamais douté, parce que nous savions que nous avions les capacités pour faire mieux », assure Gaëtan Paquiez, qui se fixe comme objectif « d’assurer notre maintien le plus rapidement possible. Et après, nous verrons ce que nous pourrons grappiller. » Mais pas question de penser aux play-offs pour l’instant, tempère Jessy Benet : « Nous n’en parlons pas du tout. Nous savons d’où nous venons, alors nous n’allons pas nous enflammer, d’autant que nous avons seulement cinq points d’avance sur Boulogne (16e et virtuel barragiste). »
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Publié le 18.12.2025 à 11:37
Implantée à Grenoble, Behring Waters s’impose comme un acteur clé du traitement de l’eau dans les hôpitaux et les établissements médico-sociaux. La PME revendique la mission de fournir une eau plus sûre et de réduire massivement les déchets liés à l’hydratation.
Fondée en 2006 au sein d’un incubateur grenoblois, Behring Waters repose depuis ses débuts sur un procédé breveté permettant de traiter l’eau au point d’usage. « Basée sur la cavitation, combinée à une désinfection UV, cette technologie pulvérise les amas bactériens avant exposition, garantissant une qualité sanitaire adaptée aux environnements les plus sensibles », détaille Laurent Godissart, directeur général de l’entreprise. Elle emploie aujourd’hui 40 salariés, revendique 700 clients et réalise plus de 8,5 millions d’euros de chiffre d’affaires. Dans les hôpitaux, cliniques et Ehpad – un secteur qui représente 85 % de son activité – la demande s’appuie sur un impératif simple : servir une eau irréprochable à des publics parfois fragiles. Le CHU Grenoble Alpes compte parmi ses utilisateurs fidèles.
Changement d’actionnariat
L’année 2024 a marqué une étape stratégique dans le développement de Behring Waters quand le fonds Towerbrook Delta a créé la structure Deltaqua, devenue le nouveau propriétaire de l’entreprise. Objectif : bâtir une plateforme de marques européennes dédiées à l’eau professionnelle, dans laquelle Behring occupe la place de spécialiste du secteur santé. De quoi accompagner la montée en puissance de Behring Waters, sans remettre en cause l’ADN local de la société. « On reste à Grenoble, et on y tient », insiste la direction. L’entreprise conçoit ses produits en interne, fait fabriquer ses machines en Italie et assemble ses fontaines en France, dont une partie via une entreprise adaptée, et maintient un centre de support client basé dans la métropole grenobloise.
Réduction des déchets
Au-delà de la sécurité sanitaire, Behring s’inscrit dans une logique environnementale forte : réduire massivement l’usage du plastique. Ses fontaines raccordées au réseau évitent des centaines de millions de bouteilles et canettes, un argument qui séduit désormais aussi les entreprises engagées dans des démarches RSE. La PME étoffe également son offre. « Notre nouveau modèle de fontaine “Fabrik à boissons” propose une hydratation préparée à la demande, moins sucrée et plus variée que les boissons industrielles. » Et l’entreprise regarde déjà au-delà des frontières pour poursuivre son développement. Des démonstrations sont prévues ailleurs en Europe, les machines intégrant sept langues européennes.
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Publié le 18.12.2025 à 11:33
Grenoble a vibré, jeudi dernier, au rythme de la 11e Nuit de l’économie. Dans un contexte économique contrasté, la cérémonie organisée par la CCI de Grenoble a mis en lumière des entreprises innovantes et des projets porteurs pour l’avenir du territoire. Six trophées ont été remis devant un parterre de décideurs et d’acteurs économiques.
Avant la remise des prix, Pierre Streiff, président de la CCI, a rappelé le contexte et les enjeux : « Notre territoire, c’est 48 000 établissements et près de 250 000 salariés. Nous avons des atouts majeurs, mais il faut rester vigilants face aux tensions internationales. » Malgré une croissance nationale modeste, la Métropole de Grenoble vient aussi de décrocher le statut de Capitale européenne de l’innovation. « Ces distinctions restent essentielles pour consolider le tissu économique local », a-t-il insisté. Pour la première fois, Les Affiches / Cie des Médias était également partenaire de l’événement. Ce rapprochement avec la CCI de Grenoble s’est imposé comme une évidence : « En 1774, notre journal parlait déjà d’économie. Plus de 250 ans après, c’est donc tout naturellement que nous avons répondu présent à la main tendue de Pierre Streiff », a indiqué Dominique Verdiel, président des
Affiches / Cie des Médias, lors de sa prise de parole en ouverture de la Nuit de l’économie.
Start-up : Saxol
Le premier trophée de la soirée, celui de la catégorie Start-up, a récompensé Saxol (5 salariés), accompagnée par la Satt Linksium. Issue de la recherche grenobloise, la société développe un médicament pour limiter les effets neurotoxiques des chimiothérapies. « Cette découverte, c’est le résultat d’un travail d’équipe », a expliqué LaurenceLafanechère, fondatrice, chercheuse au CNRS et directrice de la recherche de la start-up. Elle a salué « les collaborations nationales et internationales » et « le soutien de la Ligue contre le cancer ». Philippe Bordeau, codirigeant de Saxol et entrepreneur originaire de la région lyonnaise a ajouté : « À Grenoble, j’ai trouvé un écosystème incroyable. Vous frappez à la porte d’une banque et on vous dit : “Oui monsieur, qu’est-ce que je peux faire pour vous ?” C’est très surprenant. »
Sport et montagne : Sidas World
Le trophée Sport et montagne est revenu à Sidas World, entreprise voironnaise forte de 300 collaborateurs. Spécialiste des semelles, chaussettes et systèmes d’analyse du pied, la marque équipe aujourd’hui des millions de sportifs dans le monde. « On est capables d’équiper un individu de la tête aux pieds », a expliqué François Duvillard, directeur général de Sidas World, en évoquant « une culture d’expertise et d’innovation » et des partenariats humanitaires. Il a partagé une anecdote personnelle : « Mon père, ancien salarié de Rossignol, m’avait conseillé de trouver un emploi dans une plus petite entreprise pour pouvoir créer et inventer. Ce conseil a changé ma vie. »
Femmes : Patricia Collomb
Dans la catégorie Femme chef d’entreprise, le prix a été décerné à Patricia Collomb, à la tête de l’Hôtel des Grandes Rousses à l’Alpe d’Huez, le plus grand cinq étoiles des Alpes françaises, comptant 63 salariés. « Ce trophée, je le partage avec Céline, ma fidèle collaboratrice depuis dix ans », a-t-elle confié. Elle a raconté son parcours semé d’embûches : « J’ai repris un hôtel en quasi-déshérence. Trois tranches de travaux, une extension de 10 000 m²… Et puis la catastrophe : la pandémie, les remontées mécaniques fermées, les trésoreries en berne. » Malgré tout, elle a tenu bon : « Ce qui m’anime, ce sont les relations humaines. Notre équipe, c’est une grande famille », s’est-elle réjouie lors de la cérémonie.
Export : Enlaps
Le trophée Export a distingué Enlaps, concepteur de caméras timelapse autonomes et connectées. « Nos caméras sont déployées dans 100 pays », a expliqué Antoine Auberton-Hervé, dirigeant de l’entreprise. Très présente dans le secteur du BTP pour filmer l’évolution des chantiers, l’entreprise mise sur l’innovation pour poursuivre son développement. « L’IA va permettre d’améliorer la prévention des risques sur les chantiers et de sauver des vies », a confié le dirigeant.
Croissance : Waga Energy
Le prix Croissance est allé à Waga Energy, pionnière des solutions de valorisation des déchets en biométhane. « Une croissance de 353 %, c’est la force du collectif », a souligné Nicolas Paget, directeur général délégué de l’entreprise implantée à Eybens, dont la stratégie est particulièrement tournée vers l’export, aux États-Unis, notamment.
MasterGrid désigné leader de l’année
Le trophée du Leader de l’année de la 11e Nuit de l’économie a couronné MasterGrid, entreprise grenobloise spécialisée dans les infrastructures électriques critiques. « C’est une aventure humaine », a déclaré Ludovic Vallon, le dirigeant de cette entreprise devenue une ETI en quelques années. « Nous sommes passés de 30 à 120 millions d’euros de chiffre d’affaires et de 50 à 220 collaborateurs en six ans. » Une croissance fulgurante portée par une stratégie claire : « L’export était un axe majeur dès le départ : nous avons aujourd’hui douze filiales dans le monde, d’abord en Malaisie, puis au Moyen-Orient. Aujourd’hui, nous réalisons près de 50 millions d’euros à l’export. » Fondée en 2019 par trois associés, MasterGrid a racheté l’activité haute tension de la marque Merlin Gerin. « Nous voulions prolonger la durée de vie des infrastructures électriques et apporter des services innovants », explique le dirigeant.
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Publié le 18.12.2025 à 11:32
Cette balade, à réaliser à pied ou à raquettes selon l’enneigement, surprend par sa variété et son dépaysement malgré sa facilité et peut facilement se prolonger.
Du parking, il faut prendre le large chemin qui descend vers le bas du domaine skiable, passer sous le départ de deux téléskis et poursuivre la marche sur l’itinéraire conduisant au sommet du Moucherotte. Après avoir longé les pistes de ski, le sentier en été (bonne trace en hiver) part sur la gauche pour s’enfoncer dans la profondeur des sous-bois, dans un cadre agréable et intimiste.
La croix des Ramées
En quelques minutes, on atteint l’entrée d’un gouffre protégé par une solide clôture métallique. Cette curiosité géologique rappelle que le Vercors est aussi un paradis pour les spéléologues. Un raidillon titille ensuite les mollets pour surmonter cet obstacle, avant d’atteindre un grand croisement de sentiers. En effectuant un petit détour sur la droite, on gagne un belvédère qui offre une belle vue sur le stade de neige et le bas des pistes. La balade se prolonge sur le chemin balisé de marques rouges et blanches (GR 9), qui part sur la gauche du croisement et qui s’élève en pente douce à flanc de montagne. Au fil de la marche, la vue ne cesse de s’étendre jusqu’au sommet du pic Saint-Michel. On remarque le domaine nordique des Allières et, en toile de fond, les croupes arrondies du Bouchet et la saignée des gorges de la Bourne. Bientôt, on aperçoit, au bout du chemin, la croix de la Ramée (ou des Ramées). On peut facilement y accéder pour profiter d’un beau panorama. La montée vers le plateau des Ramées se poursuit toujours sur le même itinéraire, parfaitement balisé de marques rouges et blanches. Après la traversée d’un sous-bois de fayards et de sapins, l’itinéraire change brusquement de versant pour déboucher à l’entrée d’une immense combe d’alpage. Un arrêt s’impose pour admirer le panorama qui s’étire des crêtes de la Molière au Moucherotte, en passant par les cimes occidentales de la Chartreuse (Grande Sure, Rocher de Chalves).
Vers la Roche Saint-Michel
À peine engagé dans la combe, il faut déjà s’en échapper en prenant le sentier (ou trace avec la neige) qui s’amorce sur la droite. Le plateau des Ramées, terme de la balade, se rejoint en un quart d’heure. Avant de prendre le chemin du retour, nous conseillons de prolonger la marche en profitant des nombreux itinéraires (sentiers ou traces) à suivre au gré de sa propre motivation pour profiter de la beauté sauvage du plateau, piqueté de touffes de verdure et ouvert sur un immense horizon. On peut s’approcher de la Roche Saint-Michel (1 750 m d’altitude), en l’occurrence une ligne de crête qui s’étire du Moucherotte au pic Saint-Michel, pour profiter de magnifiques échappées sur la cuvette grenobloise, la chaîne de Belledonne, le bassin du Trièves, l’Obiou, le Taillefer et les plus hautes cimes du massif des Écrins. Pour le retour, on peut revenir par le même parcours ou effectuer une descente en boucle en passant par le habert des Ramées, puis en suivant le sentier des Virets qui permet de rejoindre le chemin emprunté à la montée, à proximité du grand croisement. Tout au long du parcours, on profite de belles perspectives sur le bassin de Lans-en-Vercors et son écrin de montagnes.
> Difficulté : 2/4 > Temps aller-retour : 3 heures.
> Dénivellation cumulée : 350 m.
> Carte de référence : carte IGN Autrans-Gorges de la Bourne 3235 OT.
> Balisage : panneaux de randonnée, marques rouges et blanches (GR 9).
> Départ : du stade de neige de Lans-en-Vercors, à 35 km de Grenoble, en passant par Saint-Nizier-du-Moucherotte. Laisser son véhicule sur le premier parking au stade de neige.
À voir en chemin
De la croix de la Ramée (1 632 m d’altitude), on bénéficie d’un beau panorama sur l’ensemble du domaine skiable du stade de neige de Lans, dominé par le sommet du pic Saint-Michel (1 966 m d’altitude). En effectuant quelques pas, on découvre le val de Lans, son chapelet de villages et la longue ligne des crêtes de la Molière, qui s’étire du col de la Croix-Perrin au plateau de Sornin, en passant par la cime de Charande (1 709 m d’altitude).
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Publié le 18.12.2025 à 11:28
Piloter une entreprise et piloter un bolide : pour Lionel Baud, la logique est parfois la même ! Ce passionné de sport automobile et également président du conseil d’administration de la Banque populaire Auvergne-Rhône-Alpes raconte son itinéraire et livre sa feuille de route aux commandes de Baud Industries, entreprise spécialisée dans le décolletage avec dix sites dans le monde, 600 salariés et un chiffre d’affaires de 140 millions d’euros.
Comment avez-vous mis un doigt dans l’engrenage de la mécanique de précision pour en arriver à piloter aujourd’hui un groupe international de décolletage ?
L.B. Mon père m’a laissé le choix : partir ou apprendre le métier avec lui. J’ai choisi la mécanique de précision. À 20 ans, je passais mes journées sur les tours automatiques, dans l’odeur d’huile et de métal, à régler des machines où chaque centième de millimètre compte. Trois ans plus tard, il m’a lancé un défi fou : construire ma propre usine. J’avais 23 ans, deux machines, un champ dans le Jura et une forte ambition. On a commencé à trois, dans le froid, avec des moyens dérisoires, mais une énergie incroyable.
En 2000, vous devenez PDG du groupe familial à 33 ans. Quel souvenir gardez-vous de ce moment ?
L.B. Une immense responsabilité. Mon père nous a réunis, mes deux frères et moi. Il nous a annoncé qu’il se retirait et qu’il partait vivre à 300 kilomètres pour ne pas interférer. Il nous a dit : « À vous de travailler ensemble. » Mon frère aîné était ingénieur mais pas manager, le plus jeune ne connaissait pas encore le métier. Moi, j’avais l’expérience technique et le management, alors il m’a confié la présidence. À ce moment-là, le décolletage était à son sommet… avant de plonger dans une crise structurelle. Les fonds de pension ont racheté les grandes entreprises, avec des choix stratégiques incohérents. J’ai dû apprendre vite, comprendre les enjeux, et c’est ce qui m’a poussé à m’engager dans le syndicat professionnel. J’ai découvert que dans les moments de crise, la solidarité existe… mais dès que ça repart, chacun a tendance à retourner à son clocher. C’est une leçon de vie : dans l’entreprise comme dans le sport, il faut savoir fédérer avant que tout s’effondre.
Votre parcours est aussi marqué par une passion : le sport automobile. Quel lien avec votre métier ?
L.B. Le Dakar, c’est 8 000 km, des nuits blanches, des imprévus. Comme dans l’entreprise, il faut aligner la vision, la technique et l’humain. Le sport m’a appris la préparation mentale, la persévérance et le goût du challenge. Et surtout, à mettre l’humain au centre. Dans la voiture, je pilote avec ma fille comme copilote. Dans l’entreprise, je pilote avec mes équipes. Deux univers, une même philosophie : ne rien lâcher. Et puis, il y a cette adrénaline : quand vous êtes dans le sable, face à une dune, vous devez décider vite. C’est pareil quand une crise frappe votre secteur : il faut analyser, anticiper et foncer.
On pilote vraiment une voiture comme on pilote une entreprise ?
L.B. Pas tout à fait. Dans la voiture, c’est moi qui suis aux manettes. Dans l’entreprise, je suis là pour aligner les équipes, la vision et la stratégie. Mais il y a des points communs : la préparation, la maîtrise technique, la capacité à s’adapter. Et surtout, la gestion des imprévus. Dans le sport, un accident vous oblige à revoir tout votre plan. Dans l’entreprise, une crise sanitaire ou énergétique, c’est pareil. Ce qui compte, c’est aussi la résilience et la cohésion.
Vous présidez aussi la Banque populaire Auvergne-Rhône-Alpes. Pourquoi cet engagement ?
L.B. En 2011, la Banque populaire des Alpes m’a proposé d’intégrer son conseil d’administration. Je ne connaissais rien à l’univers bancaire, mais la Banque populaire avait financé la première machine de mon père en 1978. C’était une évidence. J’ai découvert une culture entrepreneuriale proche de la nôtre. Puis, nous avons mené un projet incroyable : la fusion de trois banques pour créer la Banque populaire Aura, aujourd’hui leader sur son territoire. Une banque coopérative, ancrée localement, qui accompagne la transition énergétique et la réindustrialisation. Et qui sait aussi se réinventer : nous lancerons prochainement une appli pour les jeunes, parce que la simplicité est la clé.
Justement, quel regard portez-vous sur l’avenir industriel français ?
L.B. La France a perdu la moitié de son industrie en vingt ans. La crise sanitaire et la guerre en Ukraine ont rappelé l’urgence de la souveraineté. Réindustrialiser prendra du temps, mais la transition écologique ouvre des opportunités. Il faut un cadre politique favorable à l’innovation et à la production en France. Et des banques engagées pour financer cette transformation. Notre région est la première région industrielle de France : nous avons donc un rôle majeur à jouer.
Chez Baud Industries, vous avez créé la Baud Academy. Pourquoi ?
L.B. Parce que l’humain est au cœur de notre performance. C’est essentiel de former nos talents, de préparer nos leaders et de transmettre notre culture et nos valeurs qui sont la passion, la confiance, l’engagement et l’audace. Nous voulons que 80 % de nos managers soient issus de l’interne. Par ailleurs, nous préparons la troisième génération de dirigeants, avec un conseil de famille et des rencontres régulières afin de faire perdurer notre raison d’être : « Créateur d’émotions humaines et technologiques ». Et notre plan stratégique 2030 aligne tout l’ensemble : vision, organisation et projets. Comme dans une course, il faut que tout soit réglé au millimètre avant de se lancer sur la piste.
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Publié le 18.12.2025 à 10:57
Plus de 160 événements ont été organisés pour célébrer les 100 ans de l’Exposition internationale de la houille blanche et du tourisme.
« Grenoble Alpes Métropole qui devient Capitale européenne de l’innovation, si cela arrive ici, c’est parce qu’il y avait l’hydroélectricité avant tout », analyse Pascal Clouaire, vice-président de la Métropole chargé de la culture, appréciant le triptyque formation, recherche et industrie. Depuis le début de l’année, des événements animent l’Isère autour de la filière hydroélectrique, pour le Centenaire hydro 2025, la célébration des 100 ans de l’Exposition internationale de la houille blanche et du tourisme. Expositions, visites d’ouvrages, conférences, spectacles… Plus de 160 animations ont été organisées, notamment dans le « territoire berceau de la houille blanche » que représente l’Isère, souligne Roland Vidil, président d’Hydro 21, association de la filière hydroélectrique du sillon alpin. L’idée était de sensibiliser le public à cette énergie, explique-t-il : « Nous ne savions pas faire, mais les musées si, donc nous avons travaillé en collaboration. Nous voulons renforcer ce travail en direction du public, à l’avenir. » Ce sont 100 000 visiteurs qui ont répondu présents.
Un projet de loi
À l’heure du bilan, ce lundi 15 décembre, à Grenoble, les professionnels de la filière apprécient ce travail en commun, à l’instar de Frédéric Debieuvre, directeur général d’Artelia : « Cela permet de constituer une communauté de professionnels. La filière est unie, solide, elle sait travailler ensemble. » Tous ont en tête les enjeux de cette énergie et notamment celui de s’adapter au changement climatique, avec la question de la gestion de la ressource en eau. Pendant le bilan de ce Centenaire, Marie-Noëlle Battistel, députée (PS) de la quatrième circonscription de l’Isère, est venue évoquer le travail parlementaire, avec « un texte de loi qui devrait être examiné fin janvier ». Elle porte en effet, avec Philippe Bolo (MoDem), une proposition de loi pour trouver un compromis face à l’ouverture à la concurrence imposée par la Commission européenne, avec pour objectif de conserver le patrimoine national et la « maîtrise la plus publique possible de notre outil hydroélectrique », comme elle l’annonçait lors des rencontres Business Hydro, à Alpexpo, à Grenoble, en octobre dernier. Aux acteurs de la filière, elle l’a assuré : « Nous y sommes presque. Cela permettra de sortir de quinze années de blocage d’investissement. L’hydroélectricité est un pilier majeur dans l’équilibre de notre système électrique. » D’ailleurs, à l’échelle de Grenoble Alpes Métropole, cette ressource compte pour 40 % de la production d’énergie renouvelable. « Nous visons une baisse de 42 % de notre consommation d’énergie (hors industries), et nous souhaitons maintenir l’hydroélectricité à ce même niveau, affirme Pierre Verri, vice-président de Grenoble Alpes Métropole chargé de l’air, de l’énergie et du climat. C’est un pari car il y aura moins de glaciers, donc moins d’eau. »
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Publié le 18.12.2025 à 10:53
Entre générosité et organisation patrimoniale, la donation soulève des questions essentielles. Chaque situation étant unique, il est indispensable de bâtir une stratégie cohérente et adaptée à la réalité familiale. Dans de nombreuses familles, l’idée de transmettre de son vivant s’impose naturellement : aider les enfants à acquérir un logement, soutenir un petit-enfant dans ses études, anticiper l’avenir pour alléger la succession. À première vue, la démarche paraît simple et évidente. Pourtant, derrière ce geste généreux se cachent des mécanismes juridiques et fiscaux qu’il convient d’appréhender avec attention.
La donation, un acte aux effets plus larges qu’il n’y paraît
La donation consiste à transférer gratuitement un bien ou une somme d’argent de son vivant. Même si sa définition semble élémentaire, ses conséquences sont profondes : elle modifie immédiatement la composition du patrimoine, engage irrévocablement le donateur et influence l’équilibre successoral futur.
Parce qu’elle produit des effets définitifs, la donation doit être envisagée dans une vision globale. L’apparente simplicité masque une dimension stratégique qu’il ne faut pas négliger.
À cela s’ajoutent des mécanismes parfois méconnus. Le rapport à succession, par exemple, garantit l’égalité entre les enfants au moment du décès en tenant compte des avantages consentis. La réduction, quant à elle, intervient lorsque la réserve héréditaire est atteinte.
Ces notions, souvent abstraites pour les familles, expliquent pourquoi un acte passé aujourd’hui peut produire des effets très différents plusieurs années plus tard, en fonction du contexte familial ou patrimonial au moment du décès.
La quête de la solution universelle : une fausse bonne idée
On aimerait croire à la magie d’une solution qui conviendrait à tous, quels que soient la composition familiale, la nature ou la valeur des biens, les projets de vie et les rapports entre héritiers. Mais en matière de transmission, la boîte à outils juridique regorge d’instruments variés, dont la pertinence dépend de paramètres précis : régime matrimonial, existence d’enfants d’une ou plusieurs unions, volonté de protéger le conjoint, anticipation d’éventuels conflits, souhait de gratifier certains proches ou de soutenir une cause, etc.
La bonne stratégie de transmission ne peut donc être qu’individualisée. Elle doit partir d’un diagnostic complet qui regroupe notamment : les objectifs du donateur, le contexte familial, les actifs concernés et les diverses contraintes (fiscales, civiles…).
Cette analyse préalable permet également d’identifier les risques : conflits potentiels entre enfants, déséquilibres non intentionnels ou insuffisance de ressources pour le donateur. Dans certains cas, il peut être judicieux d’étaler les transmissions dans le temps ou de combiner plusieurs techniques pour concilier équité et efficacité.
Donation simple ou donation-partage : deux logiques différentes
Deux formes courantes structurent aujourd’hui la pratique notariale : la donation simple et la donation-partage. Elles poursuivent un objectif commun, mais leurs effets sont différents.
La donation simple est adaptée aux transmissions ponctuelles : soutien financier, aide personnelle ou transfert isolé d’un bien. Elle permet de donner à seulement l’un de ses enfants. Attention dans ce cas : la valeur du bien donné sera réévaluée au jour du décès du donateur. L’évolution du marché immobilier ou l’écart de rendement entre placements peut alors créer des inégalités involontaires entre héritiers. C’est l’un des écueils les plus fréquents, souvent découvert trop tardivement.
La donation-partage suit une logique différente : elle permet de répartir de manière anticipée tout ou partie du patrimoine entre les héritiers présomptifs en figeant la valeur des biens au jour de l’acte. Tous les enfants reçoivent des biens. Elle évite ainsi les contestations ultérieures et constitue un outil de stabilité familiale. Elle s’avère particulièrement pertinente en présence de plusieurs biens de nature différente, d’une entreprise familiale ou lorsqu’un enfant a vocation à recevoir davantage en raison d’une situation particulière.
Choisir entre ces deux mécanismes n’est pas une simple question de préférence : c’est déterminer si l’on souhaite agir ponctuellement ou organiser dès aujourd’hui l’équilibre futur de la succession.
Le sur-mesure : adapter la donation à la réalité des familles
Au-delà de ces distinctions fondamentales, la donation peut être façonnée pour s’adapter au mieux à chaque situation.
Plusieurs outils permettent d’ajuster l’acte à la vie des familles :
• Le démembrement de propriété, qui associe transmission anticipée et maintien d’un confort de vie. Le donateur (celui qui donne) conserve l’usufruit c’est-à-dire la jouissance du bien donné jusqu’à son décès (pour un bien immobilier c’est le droit d’y habiter, de le louer, et d’en percevoir les revenus). Le donataire (celui qui reçoit) est attributaire de la nue-propriété du bien, il doit « patienter » jusqu’au décès du donateur pour récupérer la pleine propriété du bien, et ce sans aucune fiscalité, ni aucun acte à régulariser.
• Les charges et conditions, permettant d’encadrer l’utilisation d’un capital, d’aménager la protection du donateur ou de prévoir une clause de retour.
• La modulation entre enfants, possible tant que la réserve héréditaire est respectée, pour tenir compte d’un handicap, de la reprise d’un bien professionnel ou d’une aide déjà apportée.
• La création d’une société civile (SCI), qui permet d’éviter l’indivision, d’organiser la transmission de manière progressive ou différenciée. Elle offre également une grande souplesse pour structurer un démembrement de parts sociales ou formaliser les pouvoirs de chacun.
Cette approche individualisée est d’autant plus essentielle que les structures familiales ont profondément évolué : recompositions, fratries élargies, différences de situations économiques, augmentation de la durée de vie nécessitant de préserver des ressources suffisantes. Le sur-mesure n’est plus un luxe, mais une nécessité. Transmettre, c’est bien plus que donner : c’est organiser, équilibrer et adapter son geste à l’histoire et aux besoins de sa famille.
La fiscalité : un paramètre important mais pas une boussole
La fiscalité joue également un rôle clé dans la préparation d’une donation. En ligne directe, chaque parent peut transmettre 100 000 euros à chacun de ses enfants tous les quinze ans, sans payer de droits de mutation à titre gratuit à l’administration fiscale.
En parallèle, d’autres dispositifs peuvent compléter l’abattement de droit commun : dons familiaux exonérés, réduction de droits pour les transmissions d’entreprises dans le cadre du pacte Dutreil.
Mais ces opportunités doivent s’inscrire dans une stratégie cohérente. Donner trop tôt, trop tard ou de manière inadaptée peut fragiliser le donateur ou compliquer la succession future. La fiscalité ne doit donc jamais guider seule la décision, mais soutenir un projet patrimonial réfléchi.
En conclusion : chaque situation mérite son « patron »
La donation est un acte généreux derrière lequel se cachent des choix stratégiques : régime matrimonial, fiscalité, réserve héréditaire, démembrement… Chaque famille, chaque histoire fait émerger des problèmes spécifiques. Il n’existe aucun schéma de transmission universelle. Le bon choix est celui qui épouse la singularité de chaque projet. Transmettre de son vivant exige un véritable travail sur mesure pour éviter les écueils.
Le notaire accompagne le donateur dans la prise de décision. Son rôle est d’exposer clairement les conséquences, de mettre en lumière les risques éventuels et de proposer les outils adaptés à chaque situation, afin de préserver l’équilibre familial, pour aujourd’hui et pour demain.

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Publié le 18.12.2025 à 10:29
Le suivi de l’état de santé s’inscrit dans l’obligation de moyens renforcée de l’employeur d’assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de son salarié. Il contribue également à prévenir la désinsertion professionnelle.
Un suivi individualisé périodique, complété par un suivi à la demande
Assuré par les services de prévention et de santé au travail (SPST), le suivi était initialement conçu comme une surveillance médicale uniforme. Profondément remanié par les réformes successives de 2016 et 2021, il met aujourd’hui la prévention des risques au centre des préoccupations, via une approche individualisée suivant les catégories de travailleurs.
Le suivi individuel général (SIG)
Destiné aux salariés non exposés à des risques particuliers, il comporte une visite d’information et de prévention (VIP) dans les trois mois suivant l’embauche, renouvelée selon un délai fixé par le médecin du travail (maximum cinq ans). Cette VIP, qui n’est pas un examen médical, vise notamment à échanger sur l’état de santé du salarié et à le sensibiliser aux risques potentiels. Elle peut être réalisée par tout professionnel de santé du SPST, avec possibilité d’orientation immédiate vers le médecin du travail.
Le suivi individuel adapté (SIA)
Il concerne les travailleurs exposés à certains risques ou occupant des postes à contraintes particulières (travail de nuit, handicap, invalidité, mineurs ; femmes enceintes, venant d’accoucher ou allaitantes). La VIP intervient dans les trois mois suivant l’embauche (avant la prise de poste pour les mineurs et les travailleurs de nuit). La périodicité est limitée à trois ans. Comme en matière de SIG, un renvoi vers le médecin du travail est possible à tout moment.
Le suivi individuel renforcé (SIR)
Il s’applique aux postes présentant des risques majeurs (amiante, plomb, agents cancérogènes, risque de chute de hauteur lors des opérations de montage et de démontage d’échafaudages…). Il comprend un examen d’aptitude préalable obligatoire, renouvelé tous les quatre ans maximum, ainsi qu’une visite post-exposition ou post-professionnelle pour les salariés devenus inactifs.
Les visites occasionnelles
Indépendamment de ces visites programmées, le salarié a la faculté, à tout moment, de solliciter une visite médicale, notamment lorsqu’il anticipe un risque d’inaptitude à son poste.
De son côté, l’employeur, lorsqu’il constate, par exemple, qu’un salarié rencontre des difficultés au travail potentiellement liées à son état de santé, peut demander une visite. Cette démarche participe ainsi du respect de son obligation de prévention des risques.
Le médecin du travail peut aussi être à l’initiative d’une visite s’il l’estime nécessaire, et réaliser ou prescrire des examens complémentaires afin de déterminer si l’état de santé du salarié est compatible avec son poste.
Par ailleurs, à l’issue d’un arrêt de travail (de 60 jours au moins en cas de maladie, de 30 jours pour un accident du travail et sans condition de durée pour une maladie professionnelle) ou d’un congé maternité, l’employeur est tenu d’organiser une visite médicale de reprise au plus tard dans les 8 jours, qui a pour objet de déterminer si l’état de santé permet le retour au poste.
Dans tous les cas de figure, les échanges entre le médecin et le salarié sont couverts par le secret médical, comme l’ensemble du dossier médical en santé au travail (DMST) retraçant les données de santé du salarié et ses expositions aux risques. Le DMST est un outil essentiel de prévention, en ce qu’il permet d’assurer la continuité du suivi tout au long de la carrière. Le salarié y a accès à tout moment. En revanche, l’employeur est uniquement destinataire des avis d’aptitude ou d’inaptitude, des attestations de suivi et préconisations délivrés par le SPST qui vont lui permettre, le cas échéant, d’adapter le poste ou les conditions de travail du salarié.
Le suivi comme outil de maintien dans l’emploi
La prévention de l’inaptitude
Depuis la loi Travail de 2016, l’inaptitude doit rester une solution exceptionnelle. Le médecin du travail ne peut la prononcer qu’après un examen médical, une étude du poste, un échange avec l’employeur et la vérification de l’impossibilité d’aménager ou d’adapter le poste. Cette procédure suppose donc une collaboration étroite entre le médecin du travail et l’employeur, encore une fois dans le respect du secret médical.
Préalablement, afin de préparer son retour dans l’emploi, le salarié en arrêt de travail peut solliciter une visite de pré-reprise auprès du SPST, visite à l’issue de laquelle le médecin pourra d’ores et déjà émettre des préconisations pour favoriser le futur maintien dans l’emploi, telles qu’un aménagement de poste, un retour à temps partiel ou une formation. Médecin du travail, médecin traitant et médecin-conseil de la CPAM peuvent par ailleurs l’initier.
Encore plus en amont, le rendez-vous de liaison, instauré par la loi Santé au travail d’août 2021 permet un échange entre l’employeur et le salarié absent de l’entreprise (proposé par l’un ou l’autre), en y associant le SPST, échange au cours duquel le travailleur est informé qu’il peut bénéficier d’actions de prévention de la désinsertion professionnelle, de la visite de pré-reprise et le cas échéant, d’un aménagement de son poste et de son temps de travail.
C’est un outil encore peu mobilisé, alors qu’il est susceptible, dans certaines situations, de favoriser un rétablissement du lien entre l’employeur et le salarié en arrêt de longue durée. L’employeur doit en tout état de cause informer le salarié qu’il peut bénéficier de ce rendez-vous dès que l’absence atteint 30 jours.
La prévention de la désinsertion professionnelle des salariés expérimentés
Le salarié bénéficie par ailleurs d’une visite médicale de mi-carrière organisée à une échéance déterminée par accord de branche ou, à défaut, durant l’année civile de son 45e anniversaire. Entre autres objectifs, cet examen vise à évaluer les risques de désinsertion professionnelle, en prenant en compte l’évolution des capacités du salarié en fonction de son parcours professionnel, de son âge et de son état de santé et à le sensibiliser aux enjeux du vieillissement au travail et à la prévention des risques professionnels.
À noter qu’aux termes de la loi Séniors du 24 octobre 2025, le salarié « expérimenté » bénéficie dans les deux mois de cette visite, d’un entretien spécifique de parcours professionnel avec son employeur visant à examiner, sans divulguer de données de santé, les recommandations du médecin du travail, les adaptations du poste, la prévention de l’usure professionnelle, les besoins en formation, ainsi que les conditions de maintien dans l’emploi et les aménagements de fin de carrière.
L’employeur, garant de l’effectivité du suivi
L’organisation du suivi de l’état de santé est une obligation incombant exclusivement à l’employeur, tenu d’adhérer à un SPST interne ou interentreprises, selon la taille de la structure. C’est à lui également de déclarer le salarié nouvellement embauché au service, de signaler les salariés exposés à des risques particuliers et de déterminer le type de visite à prévoir selon la catégorie de salarié (SIG, SIA ou SIR).
Attention : si la demande de VIP ou d’examen médical initial est effectuée via la déclaration unique d’embauche, l’employeur doit cependant s’assurer que la visite est effective.
L’employeur est par ailleurs tenu par les avis et les conclusions du médecin du travail : il doit prendre en compte ses préconisations et mettre en œuvre les aménagements proposés, sauf à pouvoir justifier par écrit d’une impossibilité.
À défaut, il s’expose à une mise en jeu de sa responsabilité financière pour manquement à son obligation de sécurité. L’effectivité du suivi de l’état de santé sera particulièrement examinée dans le cadre d’un licenciement pour inaptitude.
Il dispose néanmoins d’un délai de 15 jours pour contester l’avis devant le conseil de prud’hommes.

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Publié le 18.12.2025 à 10:00
La natalité baisse, le pouvoir d’achat aussi. Et pourtant, le marché du jeu reste florissant avec des offres pour tous les âges et tous les goûts.
Le covid a incontestablement rebattu les cartes. Jeux et jouets ont connu un engouement durant le confinement, qui perdure aujourd’hui. « Avec 4,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires et une progression de + 9 % depuis janvier, la France se classe troisième en Europe en chiffre d’affaires (derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni), mais décroche la première place en termes de croissance à mi-novembre », annoncent les professionnels du secteur dans un communiqué de presse, diffusé le 26 novembre. Une tendance nationale qui se traduit également en Isère. « On a la chance d’être l’un des seuls marchés qui se porte plutôt bien », rappelle Coralie Gueydon, directrice générale adjointe du groupe King Jouet, basé à Voiron.
Fin d’année, là où tout se joue
La fin de l’année reste le moment décisif pour les enseignes, qui enregistrent leurs plus grosses ventes. Et il n’y en a pas que pour les plus jeunes avec un intérêt grandissant de la part des adultes. Les marques l’ont bien compris en adaptant leur offre, allant des fleurs en Lego aux cartes Pokémon. De quoi booster les ventes, malgré une natalité en baisse. Si jouer autour d’une table reste le format par excellence, certains publics sont aussi invités à bouger dans des parcs dédiés ou à se munir de casques de réalité virtuelle. Physique ou virtuel, il ne reste plus qu’à se prendre au jeu !
Retrouvez ce dossier en intégralité dans l’édition des Affiches de Grenoble et du Dauphiné du 19 décembre 2025.
Les contenus de ce grand format :
- "Notre souhait est d’avoir des jouets qui ont moins d’impact sur la planète", interview de Coralie Gueydon, directrice générale adjointe de King Jouet
- Un café ludique, au Pont-de-Bovoisin
- Une maison d'édition de jeux de société, à Grenoble
- Un parc de jeux pour enfants, à Voiron
- Le numérique comme terrain de jeu, à Bourgoin-Jallieu
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