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 Les Affiches

Annonces légales - Marchés publics - Ventes aux Enchères


Publié le 03.10.2024 à 13:08

Nicolas Richard partage ses semaines entre la mairie d’Eybens et son travail chez EDF. Adjoint depuis 2014 puis élu maire en 2019, il détaille les réalisations et les projets de sa commune de 10 000 âmes, située dans l’agglomération grenobloise.

Des travaux dans le secteur Bourg

« Nous avons poursuivi le plan écoles, débuté pendant le mandat précédent. Après avoir reconstruit l’école élémentaire du Val, nous rénovons l’école maternelle et élémentaire du Bourg, à la fois pour améliorer la qualité d’usage et pour avoir de meilleures performances énergétiques. Le chantier sera terminé en septembre 2025. Dans le même secteur, nous avons également rénové la salle des fêtes et installé une chaufferie bois qui alimente la piscine, la salle des fêtes et les écoles du Bourg. »

Une future maison de santé

« La maison des associations a été transférée dans la Grange du château, un bâtiment plus fonctionnel, plus accessible, avec un vrai cachet pour la vie associative. Elle était jusque-là située dans une ancienne école, qui accueillera une maison de santé, fin 2025. Il y aura 25 professionnels, à la fois des Eybinois déjà installés et des nouveaux professionnels, notamment des médecins généralistes. Plusieurs médecins de la commune partent à la retraite et certains habitants n’ont plus de médecin traitant. Nous avons donc créé ce projet pour en attirer de nouveaux. »

Une résidence séniors accessible

« Dans l’écoquartier du Val se construit une résidence séniors sociale, avec la Société Dauphinoise pour l’Habitat. On y trouvera 55 logements en accession sociale et en location sociale. Des résidences séniors, il y en a partout, mais pas forcément avec des tarifs accessibles. Or, il existe une demande des habitants d’avoir un logement adapté, tout en restant sur la commune. Toujours sur le volet social, nous venons de lancer une mutuelle communale, avec la mutuelle Entrenous, qui permet de proposer des tarifs environ 25 % en dessous de ce qui se pratique habituellement. »

L’éclairage public en Led

« L’année prochaine, tout l’éclairage public sera en Led. Cela permet une économie d’énergie et financière, tout en préservant la biodiversité nocturne. Aujourd’hui, nous expérimentons l’extinction de l’éclairage entre 1 h et 5 h du matin. Mais, comme la Led permet de réduire la puissance de l’éclairage, nous allons aussi expérimenter le fait de garder un halo lumineux sécurisant. Nous referons ensuite une consultation citoyenne. »

Construire, mais "pas n'importe comment"
"Nous avons beaucoup travaillé l'urbanisme, un sujet qui fait débat. Si nous ne construisions pas, nous aurions une population en décroissance et vieillissante. Mais il ne faut pas construire n'importe comment. C'est pourquoi nous avons fait, avec la Métropole, une étude sur l'avenue Jean-Jaurès pour mieux maîtriser les constructions et mieux préserver l'existant. Il nous semblait important d'avoir une unité, une vision d'ensemble. Maintenant, nous pouvons entamer un travail sur de nouvelles bases." 

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Publié le 03.10.2024 à 13:08

Après « La vie de Galilée » en 2021 et « Tout mon amour » en 2023, Philippe Torreton est de retour à la MC2 en octobre. Le comédien met en scène « Le funambule », un texte de Jean Genet sur la place de l’artiste.

Racontez-nous votre rencontre avec Le funambule

P.T. Pendant le covid, j’ai été contacté par une association pour enregistrer des textes pour des personnes non-voyantes. On m’a confié Le funambule. J’avais des difficultés avec l’écriture de Jean Genet que je trouve assez compliquée. Mais en y passant du temps, j’ai appris à l’aimer, au point d’avoir envie de l’apprendre et d’en faire un spectacle.

De quoi nous parle ce texte ?

P.T. Il est dédié au compagnon de l’époque de Genet, l’acrobate Abdallah Bentaga. C’est un poème en prose sur l’artiste de cirque, le funambule. Genet essaie de synthétiser ce que provoque le numéro de cirque à la fois pour le spectateur, l’artiste et son accessoire.

Qu’est-ce qui vous a touché dans ce texte ?

P.T. D’abord, la qualité d’écriture. Pour moi, c’est l’un des plus grands textes du XXe siècle. J’ai aimé cette tentative de célébrer l’amour de l’être humain envers un objet qu’il essaie de dompter. En me plongeant dans la vie de Genet, j’ai aussi été ému d’apprendre qu’Abdallah s’était suicidé, une fois leur amour terminé. Ce texte a été écrit pendant qu’ils étaient ensemble, mais sachant cette fin tragique, il prend une autre dimension.

Vous avez choisi de prendre la casquette de metteur en scène pour la deuxième fois. Pourquoi ?

P.T. Je voulais explorer ce texte seul, même si je suis épaulé par ma collaboratrice Elsa Imbert. Je souhaitais mettre en scène la dernière journée d’Abdallah, lui rendre hommage et témoigner de son rapport particulier avec Genet. Mon travail consiste à rendre le texte audible, compréhensible.

Vous souhaitiez « explorer ce texte seul », sans pour autant être seul sur scène…

P.T. Je n’aime pas la lecture d’un comédien tout seul. Le spectacle se passe dans un cirque en ruines, qui aurait été oublié dans les années 1950. Il y a un musicien, Boris Boublil, à l’écart. La place centrale est réservée au funambule, Julien Posada. Tel un fantôme, je lui parle, mais il ne m’entend pas et ne me voit pas.

Entre La vie de Galilée, Tout mon amour et cette pièce, vous devenez un habitué de la MC2…

P.T. Oui, le directeur Arnaud Meunier a voulu fidéliser quelques artistes. Quand j’ai commencé le théâtre, la MC2 était un lieu historique dans lequel on rêvait tous de jouer. J’ai beaucoup joué à Grenoble et je suis heureux que ce lien continue.

Diriez-vous qu’il ne faut pas fermer la porte aux textes ou aux auteurs qui nous semblent « compliqués » ?

P.T. Plus le texte est compliqué, plus l’interprète doit travailler pour pouvoir le dire. Il ne faut jamais fermer la porte, mais il ne faut pas être volontariste non plus. Le funambule demande un effacement : si on cherche à exister en parallèle, il résiste. Je pense que ce n’est pas par hasard si je peux m’embarquer là-dedans après 35 ans de théâtre. Ce texte arrive au bon moment.

Le funambule : du mardi 8 au vendredi 11 octobre et du lundi 15 au jeudi 17 octobre, à 20 h, et samedi 12 octobre, à 18 h, à la MC2, à Grenoble. 04 76 00 79 00. De 5 à 29 €.

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Publié le 03.10.2024 à 12:27

Le droit européen a consacré le congé annuel payé de quatre semaines comme principe essentiel du droit de l’UE, attaché à la qualité de travailleur. Si la réglementation française est, depuis les lois Auroux de 1982, plus avantageuse que la norme européenne en instituant la cinquième semaine de congés payés, elle a dû se mettre en conformité récemment pour les cas de suspension du contrat pour maladie.

Petit rappel des épisodes précédents..

Depuis 2003, le droit de l’Union européenne, avec l’article 7 de la directive n° 2003/88/CE, garantit à tous les travailleurs un droit aux congés payés de quatre semaines par an, y compris pour les salariés en suspension de contrat pour maladie et accident d’origine professionnelle ou non, car ce droit universel n’est conditionné par aucune modalité préalable d’exécution du contrat.

En droit français, c’est sous réserve de pouvoir justifier avoir effectivement travaillé pendant un certain temps (au minimum un mois) au cours d’une période préalable de référence que le salarié acquiert, au titre de chacun de ces mois de travail effectif, des droits à congés payés.

En toute logique, l’article L3141-5 du Code du travail limitait à un an les périodes de suspension pour accident du travail et maladie professionnelle pour la détermination des droits, et rien n’était inscrit pour les périodes de maladies « simples », qui ne permettait donc pas l’acquisition de congés payés, sauf dispositions plus favorables des accords d’entreprise et conventions collectives.

En raison de ce concept de travail effectif pour avoir droit à des congés (ou périodes assimilées à du temps de travail effectif), le législateur refusait de transposer la directive européenne malgré la jurisprudence de la CJCE et de la Cour de cassation.

Par trois arrêts en date du 13 septembre 2023 (Cass. Soc., 13 sept. 2023, nº 22-17.340 – 341 et 342), la Cour de cassation a écarté l’application de l’article L3141-5 du Code du travail au profit du droit européen et emportée dans son élan, a ouvert la voie à un principe de rétroactivité, créant instantanément des dettes colossales et non provisionnées pour les entreprises dans un contexte économique incertain.

Le législateur n’avait pas d’autre choix que d’intervenir ! C’est chose faite avec la loi 2024-364 adoptée le 22 avril 2024 et entrée en vigueur
le 24 avril 2024.

Quel est le principe ?

Désormais, toutes les absences maladie ou tous les accidents donnent lieu à l’acquisition de congés payés sans limitation de durée ou presque ! L’article 37 de la loi 2024-364 du 22 avril 2024 a modifié l’article L3141-5 du Code du travail sur les absences pour maladie et a rajouté un nouveau cas d’assimilation pour le congé paternité au passage.

Le calcul d’acquisition des congés payés devra s’effectuer en distinguant suivant l’origine professionnelle ou non de l’absence, une différence de traitement validé par le Conseil constitutionnel dans sa décision du 8 février 2024 (2023-1079 QPC) :

– Dans le cas d’un arrêt pour accident de travail ou maladie professionnelle, les salariés pourront acquérir 2,5 jours de congés payés par mois, peu importe la durée de l’arrêt.

– Dans le cas d’un arrêt pour maladie non professionnelle ou accident de trajet, les salariés cumuleront 2 jours ouvrables par mois, dans la limite d’une attribution « à ce titre » de 24 jours ouvrables par période d’acquisition et non 30 jours.

Attention, l’employeur devra comparer la situation individuelle de chaque salarié à l’aune de son corpus juridique interne (accords collectifs ou de branche), s’il est plus favorable.

Il devra appliquer les règles d’arrondis et d’équivalence posées par l’article L3141-4. Il pourra arriver que le salarié malade la moitié de l’année acquière au final 30 jours ouvrables de congés payés comme un salarié présent sur toute la période…

Le calcul des droits à congés sur les différentes périodes d’acquisition, avant et après la suspension du contrat, va donner des sueurs froides aux services payes, et ce, d’autant plus qu’il va falloir donner une information juste au salarié.

Obligation d’information de l’employeur

Lorsque le salarié revient dans l’entreprise après chaque arrêt de travail : l’employeur dispose d’un délai d’un mois à compter du retour du salarié pour l’informer sur le nombre de jours de congés payés dont il dispose, ainsi que sur la date jusqu’à laquelle ces congés peuvent être pris.

Cette information doit être faite par tout moyen indiquant une date certaine de réception.

Le plus simple est qu’elle soit faite par mention sur le bulletin de paie, ce qui va contraindre les cabinets comptables à adapter les logiciels de paye pour une information pertinente et fiable, notamment sur le calcul du report.

Introduction d’un droit au report

Selon les dispositions spécifiques L3141-19-1 et L3141-19-2 du Code du travail, au retour du salarié après la période de prise des congés payés, la prise des jours pourra être reportée sur une période maximale de quinze mois à compter de l’information par son employeur. Au-delà de ce délai, les congés sont perdus.

Cas particulier : si l’arrêt de travail est d’au moins un an à la date de la fin de la période d’acquisition des congés payés (en général le 31 mai, sauf accord collectif en disposant autrement), la période de report débute à la date à laquelle s’achève la période de référence au titre de laquelle les congés payés ont été acquis.

Si le salarié est toujours en arrêt après la date de fin du report, les congés payés sont perdus au titre de cette période.

L’employeur devra calculer les différents points de départ des reports de congés selon les différentes périodes d’acquisition.

On se reportera utilement aux exemples donnés dans le code numérique par l’administration en cas de doute.

Par contre, ces dispositions de report ne doivent pas faire oublier que c’est bien l’employeur qui fixe les dates de départ en congés à l’intérieur de cette période de report, avec respect du délai d’un mois, sous réserve des dispositions conventionnelles.

Les risques contentieux après la loi du 22 avril 2024

La loi du 22 avril 2024 a modifié la règle pour tenir compte du nombre très important de salariés, qui ont été lésés dans leurs droits depuis de nombreuses années, eu égard au droit européen applicable, mais elle encadre par des prescriptions existantes dans le droit français.

Si le salarié est présent dans l’entreprise, il a deux ans pour agir en justice si le contrat est toujours en cours, soit jusqu’au 23 avril 2026.

Il peut réclamer les congés acquis durant la maladie non professionnelle dans la limite de 24 jours ouvrables par période d’acquisition, déduction faite des congés déjà acquis sur la période, et ce, depuis le 1er décembre 2009 !

Par contre, aucune rétroactivité n’est prévue par la loi pour l’acquisition des congés payés en accident de travail ou en maladie professionnelle au-delà d’un an.

L’ancien salarié doit avoir engagé son action dans les trois ans de la rupture de son contrat de travail (antérieure ou postérieure à la loi).

Attention, les actions au titre des contrats rompus avant le 23 avril 2021 sont prescrites.

Il risque de se voir développer un contentieux sur l’application de cette prescription, car le salarié ne pouvait pas être informé de ses droits avant publication de la loi : la jurisprudence de la Cour de Justice européenne peut utilement être invoquée.

On attend avec impatience la position de la Cour de cassation sur l’application de cette loi et sa rétroactivité et l’administration devrait publier aussi un questions-réponses.

Pour conclure, la mise en application de cette loi du 22 avril 2024 sur le droit au repos des salariés n’est pas de tout repos pour les employeurs !

Les employeurs devront évaluer les impacts réels et déterminer, avec un conseil avisé, les procédures à mettre en œuvre au niveau de leur obligation d’information et la manière de répondre aux demandes des salariés concernés.

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Publié le 03.10.2024 à 12:16

L’Aventure, à Bourgoin-Jallieu

L’aventure commence souvent au bout du chemin. Tout paraît pourtant calme dans ce quartier piéton du centre-ville de Bourgoin-Jallieu. Il suffit de pousser la porte de ce petit restaurant ouvert en 2021 par le jeune chef Florian Monlouvier pour changer d’atmosphère. Deux petites salles vous tendent les bras, dans le style décontracté chic, avec du bois, des murs blancs et une petite musique douce. La carte se décline en trois menus, dont le Découverte à 49 euros, dans lequel seront piochés les plats qui suivent. L’entrée répond au doux nom de « Sous les feuilles mortes ». C’est là que commence l’aventure : par un hymne à la forêt et à ses divers champignons, mis en scène de façon artistique, avec des pignons de pins et des croûtons pour le côté croustillant et une sauce blanche délicate pour lier le tout. Voici en effet une entrée qui sort des sentiers (forestiers) battus.

Le gratin décomplexé

Préférée au dos de cabillaud et son jus de rivière, voici la pluma ibérique cuite à basse température et son jus réduit. Notre cochon a traversé les Pyrénées pour venir fondre dans votre assiette, entouré de quelques légumes et d’un gratin dauphinois sous pression, sorte d’émulsion aérienne ! Encore envie de sensations fortes ? Aventurons-nous dans ce dessert, avec ce chocolat et olive noire, une création minutieusement élaborée qui débouche sur un accord original et réussi. Pour se remettre de toutes ces émotions, on prendra bien un petit verre, la cuvée Argile du Domaine des Ardoisières à 51 euros, le sancerre de Lucien Crochet à 54 euros par exemple, mais ne ratez pas la cuvée L de Laurent Combien en crozes, un vin d’une gourmandise absolue pour 40 euros, ou la mondeuse de J.-F. Quenard à 49 euros. « Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, essayez la routine, elle est mortelle » (Paulo Coelho).

Cadre : deux petites salles sobres, tables en bois, beaux sièges confortables, serviettes en tissu.
Menus et cartes : menus à 49, 64, 91 euros.
Spécialités du chef : le chef, Florian Monlouvier, a fait ses gammes à l’Ambroisie (une étoile) puis à Bandol, avant de revenir dans la région. Sa cuisine personnelle, enlevée, originale est à découvrir.
Carte des vins : des bons producteurs régionaux mis à l’honneur, des tarifs en rapport avec les prix des menus.
Pain : deux sortes de pain portion.
Café : excellent, servi avec ses mignardises.
Parking : non.

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Publié le 03.10.2024 à 12:11

Avec pas moins de 15 départs, pour 11 arrivées, sans oublier un nouvel entraîneur, le groupe des Brûleurs de Loups a connu d’importants bouleversements à l’intersaison. Mais les ambitions restent les mêmes : gagner tous les titres !

Interrogé sur l’état d’esprit qui anime les hockeyeurs grenoblois après une saison en demi-teinte (victoire en coupe de France mais élimination en demi-finale de Ligue Magnus, et dès les phases de poule en coupe d’Europe), le capitaine Sacha Treille répond : « Un esprit de revanche ? Oui et non, parce qu’avec les nombreux changements dans l’effectif, beaucoup de joueurs n’étaient pas là la saison dernière. Mais en tant que club, on a des objectifs, on veut retrouver cette coupe Magnus ». Le défenseur Charles Schmitt abonde dans son sens : « À Grenoble, on est là pour gagner des titres. On veut tout gagner. »

Une équipe plus forte

Et ça tombe bien, car l’équipe, qui a enregistré de gros renforts (notamment
l’attaquant Guillaume Leclerc de retour au bercail après cinq ans à l’étranger, le gardien de Rouen Matija Pintaric et deux autres attaquants en provenance du double champion de France en titre, Alexandre Mallet et Christophe Boivin), semble mieux armée que l’an passé. C’est en tout cas l’avis de Sacha Treille, qui souligne « la profondeur de l’équipe, avec toutes les lignes très fortes et une concurrence saine ». Même son de cloche chez Charles Schmitt, pour qui « on est plus fort techniquement que l’an passé. »

Un jeu technique

Une aubaine pour le nouvel entraîneur, le Suédois Per Hanberg, qui prône un jeu « avec beaucoup d’intensité et de patinage, où la possession du palet est essentielle. Cela demande une grosse charge de travail pour jouer 60 minutes à pleine intensité. On l’a fait sur certains matchs, moins sur d’autres. » Ce jeu serait-il trop physique ? « Cela demande beaucoup d’énergie, mais au final on est moins fatigué que l’équipe adverse, parce qu’on a le palet. C’est un jeu que j’apprécie, dans lequel je m’épanouis », juge Charles Schmitt. Per Hanberg semble faire l’unanimité dans le vestiaire : « Il apporte beaucoup d’énergie, de communication et d’envie. C’est plus facile pour les joueurs d’adhérer au projet quand on sent un entraîneur très investi », assure Guillaume Leclerc. « Sa porte est toujours grande ouverte », ajoute Sacha Treille.

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Publié le 03.10.2024 à 11:55

Cette balade, assez longue mais sans difficulté, offre un magnifique parcours en plein ciel avec un panorama qui s’étend des glaciers de l’Oisans aux Cévennes ardéchoises.

Avant d’atteindre le parking, la route traverse des champs à la sortie du village de Vassieux. C’est ici que fut tracé le célèbre terrain d’aviation qui devait accueillir les troupes alliées au mois de juillet 1944 mais qui, malheureusement, fut utilisé par les planeurs allemands à l’origine de la destruction du maquis du Vercors. Du parking (à proximité de la baraque forestière du Louset), il faut suivre le chemin forestier qui prolonge la route d’accès au parking. Après quelques centaines de mètres, il faut abandonner ce chemin pour prendre le sentier plus étroit et plus intimiste qui par la gauche, est balisé de marques rouges et blanches (GR 95).

Dans la forêt de Marignac

L’itinéraire remonte un large vallon sur une pente douce et régulière. Au fil de la marche, on apprécie le charme bucolique de la forêt communale de Marignac, qui rassemble les principales essences des Alpes du Nord (sapins, épicéas, érables, fayards…). En période estivale, la balade peut s’accompagner de la dégustation de délicieuses framboises et fraises des bois. En automne, la variété de la végétation offre une véritable féerie de couleurs, grâce aux teintes blondes et ambrées des fayards et aux feuillages rutilants des érables. Le sentier rejoint ensuite le chemin forestier qu’il faut suivre jusqu’à la baraque forestière du Plainet, avant de prendre sur sa droite, le sentier mentionné par un panneau de randonnée indiquant le refuge et le col de Vassieux.

Sur la ligne de crête

Après le passage devant le petit refuge de Vassieux, une courte montée permet de gagner une ligne de crête, puis le col de Vassieux (1 333 m d’altitude), d’où l’on bénéficie d’une vue magnifique sur les sommets du Vercors occidental, les Baronnies (Trois Becs) et la vallée de la Drôme. Le col peut marquer le terme de la balade pour les personnes confrontées à des problèmes de temps, avec un retour sur le parking par le même itinéraire.

Pour aller encore plus loin

Cependant, si les conditions météorologiques sont favorables, nous conseillons de prolonger la balade en direction du col de la Chau. Il n’en coûte qu’une petite demi-heure, mais la marche se déroule sur un magnifique parcours panoramique. Sur la droite, la vue domine l’immense forêt de Marignac pour s’étendre jusqu’au massif de la Chartreuse. La longue ligne de crête du Vercors se déploie du sommet du Moucherotte au Grand Veymont, en passant par la Grande Moucherolle. Le cheminement se déroule sur un sentier bien tracé, qui se faufile dans les alpages pour atteindre une croupe de verdure (1 450 m d’altitude). Une courte descente amène en douceur au col de la Chau (1 430 m d’altitude). Il est possible de poursuivre la marche jusqu’au but Saint-Genix (1 643 m d’altitude), pour profiter d’un immense panorama qui porte des Baronnies au mont Ventoux, en surplombant la vallée de la Drôme. Du col de Vassieux, on peut également gagner le but de l’Aiglette (1 524 m), d’où l’on aperçoit les lacets de la route du col du Rousset et une vue imprenable sur les Trois Becs et le sommet de Couspeau.

Difficulté : 2/4.
Temps aller-retour : 4 heures.
Dénivellation cumulée : 450 m.
Carte de référence : carte IGN Combe Laval 3136 ET.
Balisage : panneaux de randonnée, marques rouges et blanches (GR 95), marques jaunes.
Départ : de la route forestière du Louset, à 80 km de Grenoble, en passant par Pont-en-Royans, Les Barraques-en-Vercors, La Chapelle-en-Vercors et Vassieux.

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Publié le 03.10.2024 à 11:41

Ancien député socialiste de l’Isère, maire de Seyssins et président de l’ancienne communauté d’agglomération de Grenoble Alpes Métropole jusqu’en 2010, avant d’être appelé à d’importantes fonctions nationales, Didier Migaud a surpris son monde en intégrant le gouvernement Barnier comme garde des Sceaux, le 21 septembre dernier.

Didier Migaud est l’une de ces personnalités qui marquent les esprits et changent quelques destinées. « Je l’avais rencontré pour un article alors que j’étais journaliste », se souvient Fabrice Hugelé, l’actuel maire de Seyssins, à qui l’ancien édile avait confié plus tard la direction de son cabinet, de 1998 à 2010. Christophe Ferrari, le président de Grenoble Alpes Métropole, garde aussi leur premier rendez-vous en mémoire. « J’étais vice-président du comité de pêche du Valbonnais. J’avais sollicité le député Migaud pour appuyer auprès d’EDF un projet de passe à poissons sur une micro-centrale hydroélectrique qui peinait à avancer. Grâce à lui, le projet avait abouti en 18 mois seulement », se remémore l’élu. Une rencontre avec « un progressiste, un homme de compromis » qui avait emporté l’adhésion de Christrophe Ferrari au Parti socialiste (PS). Pour Marie-Noëlle Battistel, ancienne maire de La Salle-en-Beaumont et un temps sa suppléante, avant de lui succéder comme députée de la 4e circonscription de l’Isère en 2010, « la première rencontre remonte au glissement de terrain de La Salle-en-Beaumont en 1994. Il s’était immédiatement rendu sur place accompagné d’un certain… Michel Barnier, alors ministre de l’Environnement du gouvernement Balladur », se rappelle la socialiste.

Un héritage local

Une grande disponibilité, une forte présence en circonscription et une capacité à trouver des solutions : telle est la recette de la longévité politique du député-maire Migaud, qui a cumulé 13 mandats locaux et parlementaires en 22 ans, réélu à chaque élection à laquelle il s’est présenté. « J’ai beaucoup appris de cette méthode que j’ai ensuite calquée », confie Marie-Noëlle Battistel. Didier Migaud a aussi quelques réalisations locales à son actif. « Seyssins lui doit d’être l’une des villes les mieux desservies en transports de la Métropole, la réhabilitation de l’espace Victor-Schœlcher dédié, à la vie associative ou encore d’avoir initié le projet d’éco-quartier de Pré Nouvel », estime Fabrice Hugelé. Si sa présidence de la communauté d’agglomération de Grenoble Alpes Métropole avait été marquée par la souscription d’emprunts toxiques, qui ont durablement handicapé les finances de la collectivité, Christophe Ferrari considère que l’action de son prédécesseur a été déterminante « pour doter la Métropole de grands équipements publics, comme le stade des Alpes ou la patinoire Polesud ».

« Du côté des gagnants »

Au fil de sa carrière parlementaire, l’ancien député socialiste, juriste de formation, s’est progressivement spécialisé. « La transparence et l’équilibre des comptes publics, c’est sa marotte, son dada », témoigne Fabrice Hugelé. Juge titulaire auprès de la Haute Cour de la République, rapporteur général, puis président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, co-auteur de la loi organique relative aux lois de finances (Lolf) en 2001… Un parcours sans faute qui a conduit à sa nomination par Nicolas Sarkozy à la tête de la Cour des comptes en février 2010, en remplacement de Philippe Séguin, décédé quelques semaines auparavant. Il se retire alors de la vie politique, abandonnant l’ensemble de ses mandats électifs et quittant le PS pour enfiler la robe de magistrat. Un statut qu’il conservera ensuite à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), dont il a pris la présidence en 2020, nommé par Emmanuel Macron. Son attitude « respectueuse de la pluralité des opinions », selon Fabrice Hugelé, semble avoir également séduit Michel Barnier pour ouvrir son gouvernement à gauche. « Il a une tendance à être du côté des gagnants, aussi », note Christophe Ferrari. Tout le monde a découvert avec surprise sa nomination comme garde des Sceaux, le 21 septembre dernier. « Que va-t-il faire dans cette galère d’un gouvernement de droite conservatrice ? », s’interroge l’actuel président de la Métropole. « Il a dû estimer qu’il fallait des gens de bonne volonté à ce moment précis. Mais j’espère qu’il ne perdra rien de ses valeurs, en particulier face au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Sinon, il devra en tirer les conclusions nécessaires », prévient Marie-Noëlle Battistel. Tous estiment que la tâche qui l’attend est immense, « pour défendre le budget de la Justice », « faire progresser la protection des victimes » ou « faire des féminicides sa priorité ». Mais le plus dur pour Didier Migaud sera de démontrer sa liberté d’action dans le temps déjà compté d’un gouvernement sans majorité.

Une masterclass à GEM sur les finances publiques
Deux jours avant son entrée au gouvernement, Didier Migaud était reçu sur le campus parisien de Grenoble école de management (GEM) pour inaugurer le cycle de masterclass de l’année académique par une conférence sur le thème des finances publiques. Devant un groupe restreint d’étudiants, il est revenu sur ses expériences professionnelles, sa vision du monde institutionnel, l’élaboration de la loi organique relative aux lois de finances (Lolf) et son action à la HATVP. Il a également délivré quelques conseils professionnels aux étudiants en finances. Une rencontre privilégiée qui a permis aux étudiants de GEM de comprendre les défis contemporains de la gestion des finances publiques.

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Publié le 03.10.2024 à 10:43

L’inauguration de ce centre commercial d’un nouveau genre, très attendu par les habitants et les artisans du projet, offre un équivalent de centre-ville à la deuxième ville de la métropole.

Tout avait été minutieusement préparé pour l’ouverture de ce nouveau pôle commercial, le 2 octobre dernier à la mi-journée. Une montgolfière rouge portait le nom de Neyrpic dans le ciel de Saint-Martin-d’Hères, un show de grimpeurs, de danseurs et de funambules animait les façades et les allées du centre commercial à l’architecture ouverte, savamment conservée et judicieusement intégrée. Les équipes des enseignes nouvelles et des restaurants, elles aussi, étaient sur le qui-vive pour accueillir les milliers de curieux présents à l’événement. Tout avait été pensé pour faire également de cette journée « un jour de justice qui vienne corriger l’inégalité sociale et spatiale dans l’accès aux commerces des Martinerois », selon les propos du maire de la ville, David Queiros, qui a tenu à saluer la mémoire « des milliers d’ouvriers qui ont travaillé dans l’usine Neyrpic durant des décennies, pour produire des pièces de centrales hydroélectriques toujours en fonctionnement aujourd’hui ».

95 % d’occupation

Tous les chiffres avaient été collectés par l’équipe du promoteur Apsys pour répondre aux interrogations des nombreux journalistes venus couvrir « la seule et unique ouverture en France cette année d’un complexe commercial, de loisirs et de vie », comme l’a rappelé son président fondateur, Maurice Bansay. Ainsi, cette nouvelle polarité commerciale qui a nécessité 250 millions d’euros d’investissements privés intègre 110 enseignes commerciales, dont 20 lieux de restauration, un bar festif et 10 000 m2 de loisirs multi-activités. Le taux de commercialisation atteint 95 %, « un record dans le contexte commercial », précise le promoteur. Tous les arguments étaient préparés pour répondre aux opposants au projet – qui ont conduit à dix années de procédures judiciaires, du tribunal administratif au Conseil d’État – craignant une aspiration de la consommation au détriment d’autres polarités commerciales de l’agglomération grenobloise. « Avec 60 % d’enseignes inédites, Neyrpic est un complément, pas un concurrent. L’enjeu est d’œuvrer collectivement pour réinventer le commerce physique face aux géants du commerce en ligne », a insisté Maurice Bansay. Tout était prêt, donc ! À l’exception de la sirène du système d’alerte et d’information des populations – 1er mercredi du mois oblige – qui a retenti en plein milieu du discours inaugural, provoquant un court instant de flottement chez les organisateurs, avant de laisser la place aux rires et aux applaudissements du public nombreux. Une manière, pour lui aussi, de souhaiter « longue vie à Neyrpic ».

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Publié le 03.10.2024 à 10:38

Dans sa dernière édition, le magazine « Montagne Leaders » publie le classement annuel des cent domaines skiables ayant réalisé le meilleur chiffre d’affaires sur la saison 2023-2024. Comme l’année dernière, un nouveau record a été battu, malgré des conditions météorologiques toujours compliquées.

Le total des chiffres d’affaires des cent premières destinations de montagne classées par le magazine Montagne Leaders atteint cette année un nouveau record, affichant 1,838 milliard d’euros. Une fois de plus, cette tendance est liée à la réussite du peloton de tête. Au sein des trente premières, 22 stations affichent une progression à deux chiffres, pour un seul opérateur affichant un recul (- 1,64 %). Le chiffre d’affaires du top 20 ne cesse, lui aussi, de grandir : 1,012 milliard d’euros (63,17 % du top 100) en 2022, 1,102 (66,64 %) en 2023, et 1,265 (68,86 %) cette année. Certaines stations, comme Praz de Lys-Sommand (Haute-Savoie) ou le Collet d’Allevard, affichent même une progression de plus 40 % de leur chiffre d’affaires. Malgré une meilleure progression que Chamonix cette année, la station savoyarde de La Plagne ne réussit cependant pas à récupérer sa place de n° 1 et laisse sa voisine haut-savoyarde régner une année de plus.

Neuf stations en Isère

Dans notre département, elles ne sont plus que neuf stations à avoir réussi à se maintenir dans ce classement, alors que l’évolution de leur chiffre d’affaires cumulé atteint + 24,5 %. La plupart grappillent des places ou se stabilisent. Cette année, c’est l’Alpe d’Huez qui prend la pole position en Isère, arrivant huitième du Top 100 (+ 3 places) et affichant une évolution exceptionnelle de son chiffre d’affaires (+ 40 %, soit 73 millions d’euros en 2024, contre 53,7 en 2023). Elle est suivie par Les Deux-Alpes, qui maintient sa dixième place, affichant une progression de 15 % de son CA. Chamrousse est toujours loin derrière mais continue de progresser, en se positionnant cette année à la 39e place, affichant également une belle évolution de son CA (+ 24,48 %). La plus grosse chute de CA revient à la station de Gresse-en-Vercors, qui accuse une diminution de 51,88 %, mais qui réussit tout de même à gagner une place dans le classement, en arrivant à la 95e place.

Nouveautés

Par ailleurs, c’est une première dans le classement de Montagne Leaders : cette année, un top 50 des domaines nordiques a aussi pu être établi grâce au concours de Nordic France et de ses adhérents. Ce galop d’essai est pour l’heure moins dense que son alter ego alpin, mais les prochaines saisons pourront permettre d’étoffer ces pages dédiées au ski nordique. Du côté des opérateurs de domaines alpins, un nouvel indicateur est dédié aux installations de loisirs, tels que les luges ou les tyroliennes.

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Publié le 03.10.2024 à 09:45

La Pyrénéenne Anne Marty a pris la suite d’Alexandre Maulin à la présidence de Domaines skiables de France (DSF), à l’issue du congrès de Reims, cette semaine. Si elle souhaite s’inscrire dans la continuité de l’action du syndicat, elle exprime une sincère sensibilité pour les territoires de montagne et leurs habitants.

Quelles raisons vous ont conduite à briguer la présidence de DSF ?

A.M. C’est la continuité qui m’a incitée à me positionner : poursuivre l’action de DSF, malgré les crises majeures de ces dernières années, et donc se battre pour le collectif de la montagne, afin que la solidarité préexistante perdure en cas de coup dur. Il est important que nos territoires conservent une activité économique. Une baisse d’activité conduirait à un exode rural massif. Maintenir l’économie permet d’ancrer durablement les gens sur ces territoires. C’est ce qui a été fait par le passé : il n’y avait rien en montagne, l’exode rural avait déjà débuté, l’activité ski est arrivée et la montagne en a bénéficié pour conserver ses populations. Si les enfants de nos salariés peuvent continuer de vivre à la montagne à la fin de mon mandat, j’aurais atteint mon objectif. Pour autant, j’ai souhaité être entourée pour ce mandat, car, en tant que fan de rugby, je sais que c’est le collectif qui fait gagner. Il était donc important que nous partions à trois, avec Yves Dimier de Val-Cenis (Savoie) et Alexandre Merlin de Saint-Gervais Mont-Blanc (Haute-Savoie).

Pyrénéenne, en triumvirat, féminine : quel caractère inédit de votre présidence revêt le plus d’importance ?

A.M. Même s’il y a toujours eu un trio à la tête du syndicat, Alex Maulin a incarné seul les mandats. Pour ma part, j’ai souhaité ouvrir cette incarnation à un trio. C’est important, mais pas significatif. Ce qui l’est plus, c’est mon origine pyrénéenne. Cela renvoie l’image de ce qu’est réellement DSF : un syndicat qui regroupe 250 stations de tous les massifs, de tous les horizons, avec des statuts privés, d’autres publics, de tout petits sites qui comptent beaucoup pour leur territoire, et de très grandes stations en haute altitude qui sont la vitrine du tourisme de notre pays. C’est un tout. Mon appartenance aux Pyrénées incarne cette diversité. Le fait que je sois une femme démontre simplement que ce n’est pas un sujet. Le syndicat, dont les adhérents sont à 70 % masculins, a élu une femme, sans que cela pose la moindre question.

Le nouveau triumvirat à la tête de Domaines skiables de France : Alexandre Merlin, président délégué, Anne Marty, présidente, et Yves Dimier, vice-président et trésorier. © Cie des médias
Le nouveau triumvirat à la tête de Domaines skiables de France : Alexandre Merlin, président délégué, Anne Marty, présidente, et Yves Dimier, vice-président et trésorier. © Cie des médias

Quelle est votre feuille de route pour ce mandat ?

A.M. La priorité est la ligne consacrée à la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), même si nous sommes une organisation syndicale. Aujourd’hui, nous devons accompagner cette évolution sociétale. Nous devons embarquer les entreprises adhérentes avec nous. Cette RSE va regrouper trois commissions au sein de DSF. La première et la plus importante est celle consacrée à la santé et à la sécurité au travail. Nos salariés constituent la richesse de nos entreprises. J’y suis très attachée. La première chose que nous devons à nos salariés est qu’ils puissent rentrer chez eux en conservant leur intégrité physique. Or, nous avons un taux d’accidentologie très élevé, encore supérieur de vingt points au secteur du bâtiment qui est lui-même très accidentogène. C’est Alexandre Merlin qui présidera cette commission et qui pilotera le pôle RSE dans son ensemble. L’environnement est le deuxième pan de la RSE. Nous devons aider nos adhérents à faire mieux, avec l’objectif d’aménager différemment pour impacter moins. Le troisième volet est la solidarité. La France recense de toutes petites stations, mais qui comptent beaucoup, et de grandes stations qui sont très autonomes. Pour les plus modestes d’entre elles, il est par exemple compliqué de réaliser un bilan carbone en intersaison, faute de personnel. Nous souhaitons recréer un système de solidarité villageoise, soit avec le soutien des équipes de DSF, soit en faisant appel, à l’échelle de la section, à l’aide des collègues de la station voisine.

La profession fait-elle face à un déficit de candidatures ?

A.M. C’est une idée préconçue : aujourd’hui, nous avons un taux de candidatures satisfaisant. Il reste un point dur concernant les techniciens de maintenance. Il s’agit d’un problème d’attractivité face à l’industrie, associé à celui de l’emploi du conjoint. La demande est très supérieure à l’offre de candidats formés. Nous avons donc deux axes de travail. Le premier est la révision de la grille de cette profession, à négocier avec les organisations syndicales. Le second est la création d’un certificat de qualification professionnelle « technicien de maintenance remontées mécaniques », qui permettra de faire franchir une marche à des saisonniers connaissant déjà l’écosystème, que l’on pourrait accompagner vers un statut de technicien.

Après les derniers hivers, la solidarité économique est-elle plus que jamais nécessaire au sein de la profession ?

A.M. La commission Solidarité va récupérer la gestion de Nivalliance, qui constitue la solidarité de la profession au niveau économique. Ce dispositif assurantiel relatif au manque de neige a fait ses preuves depuis des années. Tout le monde cotise, et les stations les plus fragiles en bénéficient. Désormais, nous souhaitons mettre en place, avec la commission dédiée, une solidarité plus pragmatique et plus opérationnelle. J’espère que cela nous permettra de retrouver l’esprit de solidarité de nos villages d’antan.

La nomination d’une ministre pleinement déléguée à l’Économie du tourisme est-elle un signe favorable ?

A.M. La nomination de Marina Ferrari est une excellente nouvelle. Elle connaît la montagne, elle a une implication forte et connaît les enjeux du tourisme. C’est une chance de pouvoir travailler dans ces conditions.

Les Alpes françaises ont décroché les JO 2030 : quel sera le rôle de DSF dans cette aventure ?

A.M. C’est une satisfaction, d’autant plus que cet événement dépasse le massif des Alpes et concerne tous les massifs. Cela va renvoyer une image hyperpositive du ski, qui reste le moteur des Jeux olympiques. Cela va mettre en avant tous nos champions français. Nous espérons que cela suscitera des engouements pour l’apprentissage du ski, mais aussi pour travailler à la montagne. Nous espérons bien revoir dans les Alpes françaises, en 2030, les images qui nous ont fait rêver pour Paris 2024. Nous serons bien évidemment à fond derrière ce projet et nous mettrons à disposition tout ce qui permettra d’accompagner la promotion des JO 2030.

Bio express
2015 : directrice
des ressources humaines
pour Altiservice, société d'exploitation des domaines de ski pyrénéens de Saint-Lary, Luchon-Superbagnères, Font-Romeu - Pyrénées 2000, Gavarnie, Artouste et Guzet.
2019 : directrice générale adjointe d'Altservice, après 
le rachat par Vauban IP.
2018 : présidente
de la commission sociale
et de la formation de DSF.
2020 : présidente déléguée de DSF.
Octobre 2024 : présidente
de DSF.

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END

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