Une action symbolique, place Nelson Mandela, avec des fumigènes aux couleurs du drapeau palestinien, pour appeler au cessez-le-feu à Gaza et à la...
Journal de la Fédération de l'Isère du Parti Communiste Français
15.05.2024
Luc Renaud
Une action symbolique, place Nelson Mandela, avec des fumigènes aux couleurs du drapeau palestinien, pour appeler au cessez-le-feu à Gaza et à la libération du dirigeant palestinien Marwan Barghouti.
Pour appeler à participer à la manifestation qu’organise l’AFPS samedi 18 mai à 14h30 rue Félix Poulat, le PCF avait choisi la place Nelson Mandela afin de rappeler le rôle que pourrait jouer le dirigeant palestinien Marwan Barghouti, emprisonné en Israël depuis 22 ans.
« C’est un peu le Nelson Mandela palestinien », commente Jérémie Giono, secrétaire de la fédération iséroise du PCF. Nelson Mandela, lui aussi emprisonné pendant des années, lui aussi accusé de terrorisme, et qui, une fois sa libération enfin obtenue, avait été un artisan de la paix en Afrique-du-Sud.
Marwan Barghouti pourrait jouer un rôle similaire si le gouvernement israélien cédait à la pression internationale qui demande sa libération et celle de tous les prisonnier politiques palestiniens. Il incarne aujourd’hui la lutte de la résistance palestinienne pour un état laïc, progressiste et indépendant aux côtés de l’État d’Israël.
Les communistes soulignent le rôle que pourrait jouer la France pour exiger du gouvernement israélien la libération de Marwan Barghouti et la reconnaissance de l’État de Palestine sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale.
Une démarche qui vise à rompre l’engrenage de la terreur et du génocide en cours décrit par la Cour internationale de justice. « Nous exigeons le cessez-le-feu à Gaza, l’arrêt des exactions de l’armée israélienne et des colons en Cisjordanie, la levée du blocus de Gaza et la suspension de l’accord entre l’Union européenne et Israël », ainsi que « la libération de tous les otages détenus par le Hamas et le Djihad islamique », rappellent les communistes isérois à appelant à participer à la manifestation qu’organise l’Association France Palestine solidarité le samedi 18 mai à 14h30 rue Félix Poulat à Grenoble.
Jérémie Giono, secrétaire départemental du PCF.
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12.05.2024
Jean-Claude Lamarche
Sur les marches de la MC2.
Devant la MC2, pour la libération de Toomaj Salehi et Saman Yasin (Seydi).
Le mardi 7 mai à 18h, à l’initiative de la SELF38 CGT Spectacle Culture, une soixantaine de personnes se sont rassemblées sur les marches de la MC2 de Grenoble pour exprimer leur indignation face à la condamnation à mort en Iran, le 14 avril, du rappeur Toomaj Salehi, « pour corruption sur Terre », en réalité pour avoir dénoncé dans une vidéo les tortures dont il a été victime lors d’une première arrestation en octobre 2022 et avoir soutenu dans ses chansons et sur les réseaux sociaux le mouvement de contestation « Femme, Vie, Liberté » déclenché après la mort de Masha Amini en septembre 2022. Son collègue rappeur Saman Yasin (Seydi) a été accusé « d’avoir mené une guerre à Dieu », incarcéré depuis le 2 octobre et condamné à 5 ans de prison après avoir encouru la peine de mort.
La situation de ces deux artistes est exemplaire de la nature maffieuse, corrompue et sanguinaire du régime qui a fait de l’Iran une prison à ciel ouvert où l’on applique la peine capitale à grande échelle, où Amnesty International a recensé 853 exécutions en 2022, parmi lesquelles de militant(e)s du mouvement FVL.
La SELF38CGT Spectacle Culture appelle à la libération sans condition de Toomaj Salehi et Saman Yasin, demande la liberté totale pour les artistes en Iran, la fin de la peine de mort et des tortures, le soutien aux organisations de défense des libertés en Iran et à l’interpellation des autorités iraniennes.
Mazdak, musicien franco-iranien, Zoya, présidente de Iran-solidarités ont pris la parole ainsi qu’une représentante d’Amnesty International Grenoble. L’appel a d’ores et déjà été signé par des dizaines d’organisations et personnalités de la culture, d’élus et d’organisations de défense des libertés, de syndicats et partis politiques… tous solidaires.
On peut prendre contact sur : cgtculture38@gmail.com.
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Salima Djidel est une personnalité publique dans l’agglomération grenobloise. Ce qui ne l’empêche pas d’être confrontée au racisme ordinaire. Elle a décidé de ne pas laisser passer. Au nom de tous ceux qui n’ont pas les mêmes possibilités de s’exprimer. Et elle pose une question : le combat antiraciste n’a-t-il pas perdu de sa vitalité ? Témoignage.
Secours populaire. Ils font vivre la solidarité au quotidien
Le comité de Saint-Martin-d’Hères du Secours populaire a assuré la continuité de l’aide aux bénéficiaires grenoblois pendant la parenthèse qu’a connue la fédération de l’Isère de cette association solidaire. Des locaux qui abritent une activité fébrile et une fréquentation soutenue. Rencontre avec Samir Rebadj, son responsable. Et le point sur six mois de crise.
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10.05.2024
Edouard Schoene
Devant la plaque en hommage aux victimes.
A l’appel du Collectif 17 octobre 1961 Isère, cent cinquante personnes ont commémoré les massacres commis dès le 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata, par un ordre colonial qui ne voulait pas accepter les aspirations à l’égalité des droits et à l’émancipation des Algériennes et Algériens.
Malgré un très long week end de quatre jours de nombreux militants·es, jeunes et moins jeunes, de nombreux élus avaient tenu à être présents ce mercredi 8 mai, en face de l’hôtel de ville où se situe une plaque en hommage aux victimes .
Mariano Bona, au nom des organisateurs (cinquante associations soutenant l’initiative) a commencé son intervention en précisant qu’une demande forte est adressée à l’État français pour qu’il regarde en face cette page de son Histoire et qu’il en tire les conséquences.
« Nous demandons la reconnaissance par l’État Français des crimes commis lors du 8 mai 1945 et les semaines qui suivirent dans la région de Sétif, Guelma et Kherrata ; l’inscription dans les livres d’Histoire des crimes coloniaux commis contre les peuples (Algérie, Cameroun, Indochine, Madagascar, …) ; une écriture partagée entre la France et l’Algérie de leur histoire commune ouvrant sur de nouvelles coopérations citoyennes. »
Mariano Bona.
Dans son discours il a tout d’abord rappelé les faits. « Alors que l’Algérie est constituée de trois départements français, la célébration de la victoire des Alliés contre le nazisme le 8 mai 1945 est l’occasion pour les Algériennes et les Algériens de faire entendre les revendications d’égalité des droits et d’indépendance. À Sétif, des milliers d’Algériens manifestent et brandissent des pancartes « Libérez Messali » (Messali Hadj, leader nationaliste emprisonné), « Nous voulons être vos égaux », « À bas le colonialisme », « Vive l’Algérie libre et indépendante », et un drapeau qui deviendra le drapeau algérien. La répression contre les Algériens durera des mois et sera féroce : 10 000 à 40 000 victimes selon les historiens, à Sétif, Guelma et Kherrata. »
Sont ensuite explicités les raisons de ce crime colonial, dans le contexte d’après guerre.
De nombreux élus de Grenoble, Saint-Martin-d’Hères, Echirolles et de l’opposition municipale fonatainoise ont assisté à cette commémoration.
Puis Mariano Bona aborde l’actualité : « À Perpignan, en septembre 2022, une place a pu être baptisée du nom de Pierre Sergent, un des fondateurs de l’OAS, sans réaction de la préfecture. Toujours à Perpignan, en mars 2024, le maire RN de Perpignan et le Cercle algérianiste organisent une exposition faisant le parallèle entre l’attaque du Hamas en octobre 2023 et la lutte du FLN pendant la guerre d’Algérie, pour délégitimer la lutte du peuple algérien. À Toul, une statue va être érigée en juin 2024 en hommage du général Marcel Bigeard, symbole de la violence de l’armée en Algérie et un des acteurs de la « bataille d’Alger » pendant laquelle tant de crimes furent commis (disparitions, tortures, exécutions sommaires). Il est grand temps que le sommet de l’État français agisse contre les discours nostalgiques de la colonisation et la présence dans l’espace public de symboles de la violence coloniale. »
Le discours aborde également la situation en Algérie et au Moyen Orient. « L’actualité fait qu’il n’est pas possible d’évoquer l’autre 8 mai 1945 sans parler du crime de guerre qui se commet à Gaza et en Cisjordanie, sans parler de la situation d’oppression coloniale et d’apartheid que vit le peuple palestinien depuis plus de 50 ans. Depuis le 7 octobre 2023 et le massacre de centaines de civils israéliens, plus de 30.000 Palestiniens ont été tués, dont 13.000 enfants. Le 26 mars, devant le Conseil des droits des Nations unies à Genève, Francesca Albanesa, rapporteure spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens occupés a déclaré : ‘’La nature et l’ampleur écrasante de l’assaut israélien sur Gaza et les conditions de vie destructrices qu’il a causées révèlent une intention de détruire physiquement les Palestiniens en tant que groupe’’. A Gaza, on meurt non seulement sous les bombes, mais aussi par manque de soins ou littéralement de faim. »
Des gerbes ont été déposées.
Mariano Bona a également abordé la situation actuelle en Algérie. « Après les militants du Hirak, la répression frappe les organisations défendant les droits et les libertés (dissolution de la Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme en janvier 2023), des journalistes (le 18 juin 2023, Ihsane El Kadi, directeur de Radio-M, a été condamné à huit ans de prison dont cinq ferme), des militants (le militant anti-gaz de schiste Mohad Gasmi a été condamné le 29 octobre 2023 à trois ans de prison dont deux fermes, le « poète du Hirak »Mohamed Tadjadit a été arrêté une nouvelle fois le 29 janvier 2024). En août 2023, des dizaines de militant·e·s, journalistes et personnes ayant critiqué les autorités se trouvaient derrière les barreaux en Algérie (Amnesty International, février 2024). Nous demandons la libération de toutes les personnes emprisonnées pour avoir exercé pacifiquement leur droit aux libertés d’expression et de réunion. Nous demandons que cesse la répression contre les organisations démocratiques. »
A l’issue du discours, très applaudi, plusieurs élus ont pris la parole : Kheira Capdepon (adjointe mairie de Grenoble), Jacqueline Madrennes (adjointe mairie d’Echirolles), Laurent Jadeau , élu d’opposition, PCF, à Fontaine, Elisa Martin, députée ; ainsi que Marie Thérèse Lloret pour le collectif de soutien aux réfugiés politiques algériens. Les élus étaient nombreux, présents ou excusés.
La cérémonie s’est conclue par des dépôts de gerbes, une minute de silence, la diffusion de deux chansons algériennes, Min Djibalina et La casa del Mouradia et un pot de l’amitié.
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09.05.2024
Travailleur Alpin
Une centaine de personnes sont passées au cours de la journée.
Journée de pleine nature, de débat, de pêche et de gastronomie. Un menu très complet concocté par les communistes du Grésivaudan.
Après plusieurs années de frustration due à la crise sanitaire et à une mauvaise météo, la section PCF du Grésivaudan a renoué avec sa traditionnelle journée champêtre le 4 mai à l’étang de Montfort, à Crolles.
Dès le vendredi, plusieurs militantes et militants se sont mobilisé-e-s pour l’installation des structures et la mise à l’eau des quelque 100 kg de truites pour le safari pêche du lendemain. Notre camarade Francis est resté dormir sur place pour assurer la surveillance.
Le samedi matin dès 6h00, Alain et Jacky l’ont rejoint pour l’accueil des pécheur-e-s et tout au long de la journée se sont plus de cinquante participant-e-s qui se sont répartis autour du lac.
Au menu de cette journée était proposé un repas composés de diots ou de blanc de poulet accompagnés de pommes de terre, un morceau de tomme et un bout de tarte aux pommes tout cela préparé sous la houlette d’une équipe « conduite » par Marianne, Marie-thé, Danièle et Pierrot. Pendant la pause de midi, soixante-huit repas ont été servis ; quant à la buvette, elle a fonctionné toute la journée, tenue par une équipe dynamique et volontaire.
Eric Hours, conseiller égional, a animé un débat au cours de l’après-midi.
Dans l’après-midi, un débat s’est tenu en présence d’Éric Hours conseiller régional PCF sur l’industrie et l’environnement. Une vingtaine de personnes y ont participé. Eric a exposé les propositions du parti communiste en matière de souveraineté industrielle, énergétique mais aussi alimentaire. Il a soutenu que notre souveraineté doit passer par une coopération entre les pays, que l’énergie doit s’appuyer sur un mix énergétique comprenant le nucléaire et sortir du marché, qu’il faut avoir un grand débat sur les retombées environnementales et sur la gestion de l’eau. Il a aussi affirmé qu’il fallait changer notre façon de consommer et que la production doit être définie démocratiquement à partir des besoins de la population grâce à des droits nouveaux pour les salariés et en concertation avec les citoyens.
L’équipe du montage, à pied d’oeuvre la veille.
Le projet du Lyon-Turin a été abordé, le soutien du PCF a été confirmé, notamment par rapport au fait que la ligne existante n’est pas adaptée pour le transport fret en raison de la pente mais aussi en raison de la saturation du réseau qui ne permettrait plus d’assurer le transport de proximité des usagers en développant le train du quotidien (RER, TER).
Une table « presse » était à disposition, permettant de faire connaître notre parti et de faire signer quelques pétitions.
La journée s’est terminée en début de soirée après avoir démonté les structures et partagé un moment de convivialité.
Encore merci à toutes celles et à tous ceux qui ont permis la réussite de cette journée.
L’équipe de l’épluchage.
Une partie de l’équipe « poissons ».
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08.05.2024
Edouard Schoene
Ce mardi 7 avril, à l’entrée du collège Jules Vallès, à Fontaine.
La résistance au projet de réforme « le choc des savoirs », le projet du tri des élèves, se poursuit au collège Jules Vallès de Fontaine. L’association des parents d’élèves appelait les parents à ne pas envoyer leurs enfants au collège ce mardi 7 avril.
La veille 50% des enseignants étaient en grève dans ce même collège. Xavier, parent d’élève et Laetitia Ruchier, enseignante présents pour l’action explicitent leur mouvement.
Les élèves en difficulté ont besoin d’un accueil adapté ; avec la réforme ils seront mis dans des groupes faibles et vont de fait être mis de côté, massacrés. En fin d’école primaire nombre de parents d’élèves, poussés par l’idéologie de Macron vont envoyer leurs enfants dans le privé, qui ne donne pas (malgré la pub qu’ils font) de meilleurs résultats.
Laeticia Ruchier, enseignante.
On se bat pour la mixité, pour le « vivre ensemble ». Nous voulons faire société
Les lycéens ont vécu la réforme des lycées qui ont cassé les « classes ». Ils n’avaient plus de camarades, se sentaient isolés : on a vu le « mal être « évoluer gravement.
Pour les collégiens ce type de fonctionnement fera des dégâts. Les parents évoquent un exemple, celui d’un enfant en cinquième : il ne va plus au collège depuis plusieurs semaines. Il est passé d’un espace protégé, le primaire, à un espace qu’il vit mal.
Face à cela, le pouvoir, menace, pour les parents d’élèves de lycées, de couper les allocations familiales si l’enfant lycéen ne va plus en classe ! C’est une situation nouvelle que vivent les parents d’élèves désemparés et les enseignants qui perdent leur crédibilité avec une multiplication de réformes improvisées qu’ils ne peuvent expliquer aux élèves.
Mathilde Rabut, parente d’élève.
Mathilde Rabut, parente d’élève témoigne aussi du ressenti des collégiens, à travers son fils, 13 ans, en cinquième. « Il a le sentiment d’injustice. Les collégiens en parlent entre eux. Ils n’ont plus de principal depuis plusieurs mois ; son prof de physique n’a pas été remplacé pendant plusieurs mois, de même qu’une enseignante d’anglais, plusieurs semaines. Il expliquait à ses grands parents que cette réforme, le tri des élèves par groupe de niveau, n’était pas bon. Les collégiens ont conscience du manque de moyens avec des classes nombreuses ; le climat n’est pas serein. On leur parle de « parcours sup » en cinquième. Ils ont déjà conscience d’être dans la concurrence. »
Le collectif qui appelait à l’action (dont au collège Vallès) avait distribué un tract aux parents d’élèves définissant les revendications à Fontaine :
• L’annulation des cinq fermetures de classes
• Des effectifs à vingt élèves par classe maximum (ce qui correspond à la moyenne européenne) quel que soit le niveau
• Le retrait total de la réforme du « Choc des savoirs » qui stigmatise et trie les élèves
• Des moyens à hauteur des besoins : recrutement de personnels formés et titulaires en nombre suffisant avec un vrai statut (enseignant-es, personnels médico-sociaux et RASED , AESH, AED, etc … ) et augmentation des budgets
• Le retour du collège J.Vallès et des écoles rattachées en Éducation prioritaire
• Des logements pour tou.te.s les élèves à la rue
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Oisans. La montagne face au réchauffement climatique
Pour l’heure, la réponse des stations, c’est plus beau et (beaucoup) plus cher. Il faut pourtant se résoudre à une réduction progressive de l’impact du ski. Et imaginer de nouvelles pistes, celles d’un avenir. On n’en est pas encore tout à fait là.
Jeux de société. Pour se détendre, se rencontrer, se stimuler… mais bien plus encore
Le Monopoly était à l’origine un jeu de dénonciation des rentiers… Comme quoi ! Il se crée chaque année des centaines de jeux de société. La France – et même Grenoble – occupe une place de premier plan dans cette filière créative.
Violences urbaines. « Nous avons beaucoup discuté avec les habitants ; ce dialogue, nous allons le poursuivre »
La ville d’Échirolles a été relativement épargnée par les violences urbaines de la fin du mois de juin. Et ce n’est pas par hasard. Une volonté de dialogue, un engagement sur le terrain, des politiques municipales de long terme… Reste que tout ne dépend pas de décisions locales. Amandine Demore, première adjointe au maire, nous livre son sentiment.
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08.05.2024
Luc Renaud
Henriette Picchioni et François Simon, co-organisateurs, et Erik Salvatori et Damien Ferrier, syndicats CGT de l’ONF et de l’agriculture.
Le PCF organisait le 4 mai dernier des assises de la montagne avec le concours de chercheurs scientifiques, de syndicalistes, d’élus et de militants des différents massifs dauphinois et savoyards. Avec une conclusion : face aux évolutions climatiques, des adaptations sont nécessaires et une montagne vivante ne se construira pas sans ses habitants.
« Le panier de dépenses d’un skieur est quatre fois supérieur à celui d’un touriste hors ski. » Le constat émane de Emmanuel Briant, ancien directeur de la station de Villard-de-Lans. Certes, à l’échelle de tous les massifs de l’hexagone, le chiffre d’affaires touristique estival approche celui de l’hiver. Mais pas dans les vallées alpines où le ski est une industrie. « L’Oisans compte dix mille habitants et 100 000 lits en stations », témoigne Michelle Pelletier, du Secours populaire de Bourg-d’Oisans. Des lits occupés l’hiver par des touristes « rentables », des lits beaucoup moins occupés le reste du temps et par des touristes qui dépensent quatre fois moins.
Michelle Pelletier, Bourg d’Oisans.
Penser l’après ski, mais aussi gérer les conflits d’usage générés par le réchauffement climatique. « L’été dernier, les agents d’EDF qui gèrent le barrage de Serre-Ponçon ont dû faire face le même jour à deux rassemblements de mécontents : les agriculteurs qui travaillent dans la vallée de la Durance en aval du lac réclamaient l’ouverture des vannes tandis que les professionnels du tourisme sur le lac exigeait le maintien de l’étiage à un niveau compatible avec leurs gagne-pain », indique François Simon, cheville ouvrière de l’organisation de ces assises de la montagne. Deux exemples, parmi de nombreux autres des questions débattues le 4 mai à la maison du tourisme de Grenoble.
Avec une question transversale, celle de l’avenir d’une montagne qui chauffe et qui chauffe plus vite que le reste du territoire national.
Préserver la montagne pour ceux qui y résident… et tous les autres
Gilles Rotillon, professeur à l’université Paris Ouest Nanterre et conseiller scientifique du service d’observation et de statistiques du ministère de l’Environnement, décrivait le processus. « Pour rester sous deux degrés de réchauffement planétaire, il ne faut pas émettre plus de 900 milliards de tonnes de C02 supplémentaires ; nous en rejetons aujourd’hui près de 60 milliards par an et, en 2022, nos émissions étaient supérieures de 2,9 % à celles de 2019. Faites le calcul, nous aurons atteint notre quota pour une planète vivable dans une quinzaine d’années, si rien ne se passe d’ici là. »
Gilles Rotillon, université de Paris Ouest Nanterre, et Laurent Jadeau, co-organisateur des assises.
Un réchauffement dont les conséquences sont multiples. Au delà du phénomène maintenant bien connu de la disparition en cours des glaciers alpins, sont concernées les forêt, l’agriculture, la viabilité des routes en montagne (la route de Briançon est en travaux après le Bourg-d’Oisans du 13 mai au 5 juillet), le ski, mais aussi l’alpinisme. « Nombre des courses que j’ai faites sont aujourd’hui impraticables, témoigne Gilles Rotillon, alpiniste chevronné, et le téléphérique de l’aiguille du Midi, à Chamonix, vit ses dernières années avant la ruine complète de l’aiguille. »
Autant dire que nous sommes devant un choix vital. François Simon cite le glaciologue Bernard Francou et la climatologue Marie Antoinette Mélières. Dans le livre dont ils sont co-auteurs, Coup de chaud sur les montagnes, ces derniers écrivent : « On a le choix entre développer sans discernement un territoire sous prétexte qu’il va être malmené par le changement climatique – c’est par exemple la fuite en avant des stations de ski qui veulent s’étendre vers le haut au détriment des espaces protégés – ou cultiver un patrimoine dont les futures générations, résidant en montagne ou pas, auront le plus grand besoin dans un monde devenu globalement hostile ». Ce que François Simon reprend en ces termes : « soit on choisit de perpétuer la présence des hommes sur la totalité du territoire, ce qui signifie, en zone de montagne, maintenir et developper un tissu vivant et productif, soit on opte pour un réseau de grands métropoles qui concentrerait l’essentiel de l’activité humaine, en laissant à l’abandon plus de la moitié du pays : le sort réservé aux services publics de proximité constitue un baromètre édifiant des choix politiques opérés ».
Marc-Jérôme Hassid, du Collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes.
Pour les JO, le train de Genève à Nice ?
De fait, la tendance actuelle est plutôt à la concentration/désertification. Les difficultés de la ligne SNCF Grenoble Gap en attestent. « La première annonce de fermeture remonte à 1976, rappelle Marc-Jérôme Hassid, du Collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes, ce n’est que grâce à la mobilisation des cheminots, des habitants et des élus que cette ligne a pu être maintenue en activité et que des travaux ont pu être récemment obtenus. » Une ligne qui pourrait être l’épine dorsale des jeux olympiques de 2030, avec des trains Genève Nice qui ont circulé jusqu’à la fin des années 80 avant la fermeture à la circulation d’une vingtaine de kilomètres avant Digne. JO écolos ? Chiche !
Services publics en déshérence avec les fermetures de bureaux de poste, la dévitalisation des hôpitaux, celui de la Mure par exemple, les fermetures de classes et d’écoles mais aussi plus largement des difficultés du quotidien comme la possibilité de se loger ou l’accès aux soins. « Nous n’avons plus de dentiste au Bourg-d’Oisans », relève Michelle Pelletier. « Nous avons du mal à recruter à la mairie ; les agents ne peuvent se loger et les transports vers l’agglomération sont insuffisants », constate Stéphane Falco, maire d’Engins. La contradiction est frontale : « Pour maintenir la population, il faut qu’elle puisse avoir accès à un minimum de services et c’est la possibilité de vivre en montagne qui assurera l’avenir de ces territoires et la possibilité qu’ils demeurent un atout pour la population de tout le pays », note François Simon.
La fuite en avant sous la pression du profit
Dès lors, comment faire ? Des débats ressortait une double exigence : construire avec les habitants et ne pas céder à la pression du court terme. Ce que Gilles Rotillon rapproche plus globalement de la crise du capitalisme : « Pour faire face à la baisse des gains de productivité, la stratégie est de mettre en exploitation de nouveaux gisements, là où il reste des activités que l’on pourra vendre – la privatisation de l’enseignement, par exemple – et dont les activités de loisirs font partie : « venez voir la Mer de glace tant qu’elle existe », c’est l’un des derniers slogans publicitaires pour vendre plus cher ».
Marie-Noëlle Battistel, députée socialiste de l’Isère.
Le court terme, c’est la fuite en avant des grands groupes qui gèrent le ski. A force de campagne de communication et de soutiens financiers de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ils martèlent une idée : le ski a de longues et belles années à vivre. En mettant en avant des résultats : la Compagnie des Alpes et la Sata (l’Alpe-d’Huez et les 2 Alpes), les deux groupes qui gèrent l’essentiel des grandes stations alpines, sortent d’une belle saison : plus 15 % de chiffre d’affaires pour la Sata. En oubliant de dire que ces chiffres résultent de l’absence de neige à plus basse altitude et d’un apport massif d’une clientèle fortunée recrutée à l’étranger – 50 % des skieurs en janvier en Oisans. Ce qui fonctionnera encore quelques années – le temps que la limite pluie neige remonte à 3000 mètres en janvier – avec comme corollaire une spéculation immobilière qui rend le logement inaccessible aux habitants à l’année.
Un fonds pour la remise en état des sites
D’où l’idée énoncée lors des débats préparatoires à la tenue de ces assises, celle de la création d’un fonds alimentés par les bénéficies des industriels du ski pour financer la déconstruction à venir des remontées mécaniques devenues inutiles et la remise en état des sites. Idée qui a récemment été reprise par la Cour des comptes et dont Marie-Noëlle Battistel, députée socialiste de l’Isère, se proposait au cours de débat de se faire la porte-parole à l’Assemblée nationale.
Remettre en cause la pression du profit à court terme, c’est également une question majeure dans la gestion de la forêt. Ce dont témoignait abondement Erik Salvatori, technicien du triage Oisans Matheysine et syndicaliste CGT à l’Office national des forêts, en soulignant que les essais en cours pour adapter la forêt à la montée des températures et aux sécheresses ne pouvaient s’envisager que sur plusieurs décennies. « Le morcellement de la forêt privée est un obstacle à ce niveau et cela demande une évolution législative », indiquait-il. Tout comme la dévitalisation de l’Office national des forêts qui perd des agents chaque année au profit de sociétés forestières privées dont les exigences de rentabilité ne se conçoivent pas sur le temps long – sans oublier les conditions de travail de leurs salariés.
Les droits des salariés
Damien Ferrier, secrétaire de l’union régionale CGT de agroalimentaire et de la forêt, évoquait d’ailleurs les conditions de vie et de travail de l’ensemble des salariés de l’agriculture et de la forêt. « La durée légale maximale du travail est de 48 heures hebdomadaire, avec des dérogations, notamment pour les saisonniers agricoles, les patrons que représente la FNSEA peuvent obtenir 66 heures, et jusqu’à 72 heures hebdomadaires ; ils vont jusqu’à organiser, avec le concours de l’État, des recrutements au Maroc et en Tunisie notamment, pour pouvoir imposer ces horaires et les conditions de travail qui vont avec. » Une situation qui concerne moins la montagne, encore que, mais que l’on retrouve dans certains alpages. Horaires non pris en compte dans les rémunérations, logement parfois indigne, équipements professionnels à la charge des bergers… Le pastoralisme est pourtant une activité essentielle à l’entretien de la montagne qui demande aujourd’hui un savoir faire pointu, dans le contexte de la raréfaction de l’eau et de la présence du loup, entre autres.
D’où la question plus générale de la participation des habitants aux décisions qui les concernent. « La mutation de la montagne ne se réalisera pas sans services public de proximité et sans que les habitants soient parties prenantes d’un projet pour l’avenir », insiste François Simon. Ces assises de la montagne ont mis au jour une proposition, celle de la création de conseils de massifs, associant élus locaux, acteurs socio-professionnels et représentants de la population. Des conseils qui pourraient examiner les projets de développement et prévenir les conflits d’usage : un lieu de débat permanent qui permettrait tout à la fois de donner un cadre à l’expression des habitants et de vitaliser ainsi la démocratie locale aux côtés des assemblées communales et intercommunales ; de quoi guider la nécessaire intervention de la puissance publique.
Une note positive ? Emmanuel Briant veut malgré la saisir. « La moyenne montagne peut bénéficier de l’essor des activités de pleine nature, elle est accessible, souvent à proximité de grandes agglomérations ; elle peut aussi se développer des activités nouvelles, dans le bien-être et la santé en bénéficiant de températures moins caniculaires », explique-t-il. L’adaptation, pas les canons à neige, professe-t-il.
Au final, une très riche journée de réflexion qui sonnait comme un point de départ bien plus qu’un aboutissement.
Une proposition de loi
Ces assises de la montagne ont été organisées par un groupe de travail associant des militants et des élus communistes des massifs dauphinois de l’Isère et des Hautes-Alpes ainsi que de Savoie. Il se réunit depuis septembre 2022, associe à ses réflexions des acteurs du mouvement syndical et associatif, et croise ses analyses avec les expertises scientifiques et les propositions d’élus politiques de toutes sensibilités ayant travaillé sur ces dossiers.
L’objectif de ces travaux est de formuler des propositions d’action immédiates et à long terme débouchant sur une proposition de loi contenant des mesures concrètes, applicables dès maintenant, susceptible d’être soumise au vote du Parlement.
Huit grands ensemble de propositions sont d’ores et déjà définis. Elles portent sur la création d’un fonds pour la reconversion du ski, la reconduction des contrats de saisonniers du tourisme, l’amélioration de leur protection sociale, le logement, le transport en montagne, les droits des salariés, l’accès à la montagne pour les écoliers du pays et l’organisation de séjours en montagne à l’attention de personnes dont l’état de santé le nécessiterait.
Retrouvez les vidéos des débats
Première partie : Vivre en montagne
Seconde partie : Travailler en montagne
Troisième partie : la montagne pour toutes & tous
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