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Le Travailleur Alpin

Journal de la Fédération de l'Isère du Parti Communiste Français

Publié le 01.01.1970 à 01:00

Jean Bruyat s’est appuyé sur les très riches archives de René Reale, l’un des acteurs du conflit.

L’ouverture du pôle de vie Neyrpic a dirigé les projecteurs sur la réhabilitation d’une ancienne friche industrielle de Saint-Martin-d’Hères. Ce fut une usine, riche de traditions ouvrières, théâtre d’un conflit au début des années 60. L’émergence d’un capitalisme financier qui allait désindustrialiser la France. Conflit que retrace un livre qui vient de paraître, sous la plume de Jean Bruyat.

C’était un peu les balbutiements du capitalisme financier. Balbutiements, et tout de suite la violence du capital contre les hommes.

Nous sommes au tout début des années 60, à Neyrpic, à Saint-Martin-d’Hères et Grenoble, et notamment dans les usines de la Croix Rouge, où vient d’ouvrir le pôle de vie Neyrpic.

En 1962, les actionnaires décident de remplacer leur P-DG, Henri Dagallier, par Georges Glasser. Henri Dagallier était du cru, un patron de tradition paternaliste, comme on a pris l’habitude de dire. Il avait négocié avec les syndicats, la CGT en particulier, une réduction du temps de travail, une hausse des salaires, un abaissement de l’âge de départ à la retraite, et la reconnaissance des sections syndicales à l’entreprise. Georges Glasser, P-DG d’Alsthom, un homme qui venait en avion privé de Paris et repartait souvent le soir, est désigné pour remettre l’entreprise dans le droit chemin : dénonciation des accords en huit jours, licenciements dans la foulée.

Le conflit dure de 1962 à 1964 et se termine par le licenciement de quatre délégués CGT, Gilbert Biessy – qui deviendra maire communiste d’Echirolles –, Maurice Dumont, Roger Vuillerme et René Reale.

Grenoble Veynes Lus-la-Croix-haute

Jean Bruyat a grandi dans l’usine de la Galochère avant de devenir instituteur et auteur.

C’est cette histoire ouvrière que raconte Jean Bruyat dans son livre Radioscopie d’un conflit, Neyrpic 1962-1964, ouvrage particulièrement riche d’archives, de tracts, de courriers d’articles de presse. On peut y trouver cette citation de l’Express, dans un article daté du 7 février 1963 : « c’est à travers Neyrpic une histoire exemplaire de la France des affaires, ainsi que le conflit entre la matière grise et l’argent ».

Cet ouvrage faisait l’objet d’une présentation à la médiathèque Langevin de Saint-Martin-d’Hères par son auteur, Nicolas Benoit, secrétaire général de l’union départementale CGT, et Claudine Kahane, adjointe à la culture à la ville de Saint-Martin-Hères, en présence des étudiants de troisième année à l’IUT de Grenoble sur les métiers du livre, qui préparent une exposition sur Neyrpic.

Claudine Kahane, adjointe à la culture de Saint-Martin-d’Hères, ville qui a contribué à l’édition de cet ouvrage.

Jean Bruyat avait toute qualité pour écrire cette histoire : sa mère était concierge de l’usine Neyrpic de la Galochère à Saint-Martin-d’Hères où son père travaillait. Et il a pu s’appuyer sur les archives conservées par l’un des délégués licenciés, René Reale, par la suite devenu son beau père. Aussi est-ce un livre riche d’une histoire intimement vécue qu’il propose, « une histoire ouvrière souvent ignorée », constatait Nicolas Benoit.

Mais c’est aussi la résonance avec notre époque qui interpelle.

Lorsque Henri Dagallier signe avec la CGT un accord en avance sur son temps, il se fait convoquer par le ministre des Finances de l’époque, Wilfried Baumgartner, et le patron des patrons du moment, Georges Villiers. Cet accord risque de faire école. « Comment ne pas faire le rapprochement avec la convocation par le ministre macroniste des Finances, Bruno Le Maire, qui convoque le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, pour qu’il « rende des comptes », après la signature de l’accord permettant aux cheminots de cesser leur activité avant la retraite ? »

Grenoble Veynes SNCF

Nicolas Benoit, secrétaire de l’union départementale CGT.

Comment, aussi, ne pas faire le parallèle entre Georges Glasser et le dirigeant imposé par General electric à Grenoble, refusant de parler français et amateur de golf, missionné en 2017 pour fermer l’atelier de production de turbines hydroélectriques, issu du savoir-faire Neyrpic ?

Le site de la Galochère est fermé en 1964, puis celui de la Croix-Rouge en 1966. L’entreprise Neyrpic est finalement revendue à Alsthom en 1967 – Alstom depuis 1998 – puis à General electric en 2015, sous l’égide d’Emmanuel Macron, ministre de l’Economie à l’époque. Une opération qui s’est révélée désastreuse pour l’industrie française, selon le magazine économique Challenge.

Radioscopie d’un conflit, Neyrpic 1962-1964 est disponible à la vente à la bourse de travail de Grenoble, à l’UD-CGT. On peut également le lire dans les médiathèques de Saint-Martin-d’Hères.
Jean Bruyat est l’auteur de nombreux ouvrages aux éditions GAP. editionsgap.fr
Son livre Ma Galochère est à découvrir dans les médiathèques de Saint-Martin-d’Hères.
Collectif de l'étoile ferroviaire de Veynes

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Publié le 01.01.1970 à 01:00

Les professionnels de l’IME ont débrayé le 24 septembre, soutenus par les familles des jeunes en situation de handicap.

Les salariés de l’Apajh 38 ont organisé des débrayages les 24 et 30 septembre, à l’IME la Clé de sol, à Eybens. En cause notamment, les méthodes de l’actuelle direction – en poste depuis deux ans et demi – entraînant une grande souffrance au travail ainsi que de nombreux départs et arrêts maladie. Ce qui nuit grandement à la prise en charge des jeunes handicapés accueillis.

« Où sont passées les valeurs de l’Apajh ? » La question ouvrant leur communiqué illustre le profond désarroi des professionnels de l’institut médico-éducatif (IME) la Clé de sol, à Eybens. En « grande souffrance », selon leurs propres termes, ces salariés de l’Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh) ont procédé à deux débrayages successifs, les mardi 24 et lundi 30 septembre.

Une situation dégradée dans un IME, et même plus globalement dans le secteur médico-social, le cas n’a malheureusement rien d’inhabituel. Mais la Clé de sol, qui accueille près de 80 jeunes déficients intellectuels légers âgés de 6 à 20 ans (enfants, adolescents et jeunes adultes), connaît des difficultés spécifiques. Lesquelles prennent en grande partie leur source dans le passage de témoin à la direction générale, il y a deux ans et demi.

Grenoble Veynes Lus-la-Croix-haute

Les salariés de la Clé de sol envisagent de débrayer toutes les semaines.

L’arrivée de la nouvelle directrice a en effet été marquée par « un changement d’orientation », selon un éducateur (qui tient à témoigner anonymement, comme l’ensemble des salariés mobilisés). Traduction : « C’est le libéralisme qui rentre à grand pas dans le médico-social, au détriment de l’humain. »

« Deux mondes qui s’entrechoquent »

Désormais, le quotidien et les discours à la Clé de sol « ressemblent de plus en plus à l’hôpital : on parle beaucoup de rentabilité, de chiffres », constate le salarié, évoquant « deux mondes qui s’entrechoquent ». Avec in fine une conclusion inéluctable : « C’est toujours le gestionnaire qui gagne face à l’éducatif », déplore-t-il.

Pour couronner le tout, s’ajoute à ce contexte général « une direction qui n’a pas les compétences pour amener tout ça ». L’éducateur fustige ainsi un « changement à marche forcée, avec des informations qui n’arrivent pas, des changements d’horaires, des chefs de service qui ne font pas leur travail… Souvent, on ne sait plus à qui s’adresser », ajoute-t-il.

Collectif de l'étoile ferroviaire de Veynes

Les professionnels déplorent une perte de valeurs à l’Apajh et globalement dans le médico-social.

Conséquences : un nombre croissant d’arrêts maladie et même de départs. « On n’a jamais connu ça », soulignent les professionnels de l’IME, insistant sur la dégradation de la qualité de la prise en charge. « Notre mission, c’est d’accompagner les jeunes vers le monde du travail », précise l’un d’entre eux. D’où les ateliers professionnels inaugurés en 2019, dans plusieurs domaines : restauration, hôtellerie, multi-services, espaces verts.

Malheureusement, ceux-ci ont vu les soucis s’accumuler : un éducateur technique qui démissionne, un autre qui part à la retraite et n’est pas remplacé… Et, cerise sur le gâteau, le départ du chargé d’insertion, qui faisait « un énorme travail », explique le salarié. « Pour l’instant, rien n’est prévu pour son remplacement. On nous a présenté une personne qui prendrait sa place numériquement mais qui est… aide-soignante ! », ironise-t-il, dépité.

À chaque fois, ce sont ainsi des professionnels non formés et non spécialistes qui se retrouvent en charge de l’atelier concerné, contraints de suppléer au pied levé les éducateurs techniques démissionnaires. Ulcérés, les salariés ont fini par interpeller la médecine du travail et lancer deux droits d’alerte. La direction faisant, selon eux, la sourde oreille, un rapport de forces s’est instauré et le personnel se dit prêt à « débrayer toutes les semaines ».

Comment mettre fin à cette crise ? Si tous les problèmes de l’IME ne sont pas liés à l’actuelle directrice, celle-ci « a cristallisé beaucoup de rancœur », observe le salarié précité. Ce dernier ne voit pas d’alternative à court terme : « On est arrivé au bout de quelque chose. Pour débloquer la situation, il faudrait qu’elle parte. »

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Publié le 01.01.1970 à 01:00

De gauche à droite, René Guérin, Grégoire Alonzo et Roger Jorquera, anciens travailleurs de Neyrpic.

D’anciens travailleurs de Neyrpic évoquent leurs souvenirs des usines ainsi que la nouvelle vie du site, devenu un pôle de commerces, restaurants et loisirs, inauguré ce mercredi 2 octobre à Saint-Martin-d’Hères.

Ce mercredi 2 octobre, juste avant l’ouverture au public, de très nombreux invités se pressaient dans le corso arboré et végétalisé du site Neyrpic pour assister à l’inauguration de ce nouveau pôle de commerces, de restaurants et de loisirs, à Saint-Martin-d’Hères. L’occasion, avant les prises de paroles officielles, de nombreuses rencontres, notamment avec quelques anciens travailleurs de Neyrpic.

Ces derniers ont ainsi évoqué leur recrutement chez Neyret-Beylier au tout début des annnées 1950, d’abord comme apprentis, puis comme salariés. Mais aussi, pour certains, leur départ – voire même leur licenciement – au milieu des années 1960, après le long conflit social qui avait suivi l’intégration de Neyrpic à la société Alstom. Des souvenirs parfois différents d’un témoin à l’autre, l’un d’entre eux mentionnant au contraire sa très longue carrière de chaudronnier dans les usines martinéroises, jusqu’en 1988.

Grenoble Veynes Lus-la-Croix-haute

Si Neyrpic a bien changé, ses toits en dents de scie, si reconnaissables, rappellent le passé industriel du site.

Tous ont souligné la rudesse du travail au rendement à cette époque. Ceci dans une entreprise alors essentiellement centrée sur la fabrication de matériel hydraulique.

Les toits en dents de scie emblématiques

Quid de leur ressenti face aux évolutions des bâtiments de l’entreprise ? D’après leurs souvenirs, le bâtiment de l’actuelle Maison communale comportait, au rez-de-chaussée, les vestiaires et les douches, ainsi qu’un espace repas destiné aux travailleurs des ateliers, alors que le premier étage était, lui, réservé à la direction. D’où cette anecdote concernant Jo Blanchon, précédemment employé chez Neyrpic et qui a pu ainsi occuper, en tant que maire, le bureau de son ancien patron !

Quant aux ateliers, difficile de les reconnaître depuis leur transformation en espaces commerciaux, de loisirs et de restauration, ont avoué les anciens, qui les ont bien connus. Petite exception toutefois, les toits en dents de scie (shed) si emblématiques de Neyrpic et parfaitement mis en valeur désormais. Mais ces ex-travailleurs, auparavant peinés de voir ce site industriel rester si longtemps en friche, sont aujourd’hui unanimes à se réjouir de sa nouvelle vie prometteuse.

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