

La "loi Duplomb" commence à être discutée en commission des affaires sociales à l'Assemblée nationale, avec son cortège de régressions écologiques... au nom de la compétitivité de la "Ferme France" vis-à-vis de ses voisins européens. L'occasion de se questionner sur la concurrence intra-européenne et de se demander si un moyen d'empêcher les reculs environnementaux et la progression des idées d'extrême-droite n'est pas précisément de de protéger l'agriculture française.
« La seule chose que vous récolterez, c'est que les agriculteurs ne seront plus agriculteurs et que les paysages ne seront plus ceux d'aujourd'hui. La seule chose que vous offrirez aux Français, ce sont des produits importés ! »
L'éleveur qui lance cet avertissement, le 27 janvier au Sénat, n'est pas n'importe quel agriculteur. Celui qui fut membre du Conseil de surveillance de la marque Candia, président de la coopérative laitière Sodiaal Massif Central et de la Chambre d'agriculture de Haute-Loire [

Lundi 5 mai, une petite équipe composée de La Smalah (essaim des Landes) et de l'Atelier Paysan s'est réunie à la Ferme de Chaoulo à Ygos-Saint-Saturnin dans les Landes. Sur 2 hectares de terres sableuses, Mélina et Floran y cultivent depuis 8 ans une diversité de légumes biologiques qu'ils vendent aux consommateurs des environs.
L'objectif de cette journée ?Accompagner la prise en main d'une bineuse à étoiles guidée, qui viendra compléter cette saison les outils de travail dont dispose déjà la ferme. Floran, paysan bricoleur, a déjà converti sa quinzaine d'outils attelés il y a quelques années avec l'attelage rapide par triangle. Pour désherber, il disposait jusque là d'une bineuse sans guidage et d'une herse étrille, le reste du travail étant manuel ou facilité par l'usage de paillages plastiques. Mais pour certaines cultures, il souhaitait un binage plus précis, au plus près des plantes. Floran a saisi l'opportunité proposée par la Smalah de disposer pendant une saison, sous forme de prêt, d'une bineuse à étoiles avec guidage afin de valider sa pertinence et sa complémentarité avec les outils déjà utilisés.
Et c'est ainsi que les pommes de terre primeur cultivées en extérieur ont bénéficié des premiers passages tests de l'outil en ce début de mois de mai ! Après quelques réglages des écartements, profondeur de travail et angle des étoiles, l'outil et son guidage ont révélé une efficacité très satisfaisante.
Les années précédentes, Floran réalisait plusieurs passages de herse étrille après la plantation, puis dès que la végétation empêchait le passage de la herse, il procédait à plusieurs buttages successifs. Désormais, à la herse étrille suivront plusieurs binages de précision, avant de procéder au buttage, afin de sécuriser le contrôle des herbes spontanées. Plus tard dans la saison, la bineuse sera employée sur poireaux et choux, deux autres cultures plantées en 2 lignes par planche et dont la surface rend vite compliqué un rattrapage manuel d'une mauvaise maîtrise des herbes en début de cycle.
Dans quel cadre s'inscrit la démarche ?C'est le projet Outildem qui permet cette opération de prêt. Soutenu depuis 2024 par la fondation Daniel & Nina Carasso et par la Caisse des dépôts et consignation dans le cadre du Démonstrateur Territorial Territoires de maraîchers, il consiste à faire découvrir et tester des outils de maraîchage autoconstruits pour faciliter la diffusion d'une agroécologie paysanne. L'Atelier Paysan s'est entouré de différents partenaires sur les 4 territoires pilotes de cette initiative : Drôme et Pyrénées Atlantiques, rejoints par les Landes et les Alpes Maritimes en 2025. La Smalah, association de développement local et essaim de l'Atelier Paysan, assure le déploiement du projet dans les Landes. Avec ce premier outil, le parc de démonstration et de test est lancé sur son territoire d'actions et devrait se compléter en fin d'année et en 2026 d'une autre bineuse et d'un tryptique de travail du sol en planches permanentes.
A suivre !

Floran (g), Benjamin (La Smalah) et la bineuse à étoile sur Barre Porte Outils (BPO)

A gauche avant passage de la bineuse à étoile sur BPO. A droite après passage

Acheter un outil à l'Atelier Paysan, pour le construire en formation ou en "kit à monter soi-même", c'est faire le choix de l'autonomie technique et d'outils durables, adaptables et réparables. C'est aussi s'équiper avec des outils conçus par des paysan·nes pour de paysan·nes, adaptés à des pratiques agroécologiques.
Et puis en kit, ça va plus vite !
Qu'est-ce qu'un outil en kit ?Un kit c'est la préparation et l'envoi de l'ensemble des pièces qui composent un outil : profilés d'acier, sous outils...
Il existe plusieurs types de kit :
- Le kit "prêt-à-souder" : tous les éléments sont découpés et percés, il ne vous reste qu'à pointer et souder les éléments + y mettre un coup de peinture pour les artistes !
- Le kit "matière brut" pour les plus téméraires : les découpes et perçages sont à faire chez soi, les matériaux sont livrés brut. C'est moins cher mais il faut plus de temps et d'équipement pour le montage.
Les kits outils sont préparés par de vrais humains, dans notre hall de Renage en Isère, puis envoyés à l'adresse de votre choix, partout en Europe !
Les demandes de devis peuvent se faire en ligne ou par mail à commandes[at]latelierpaysan.org
Les kits sont préparés à la demande, il est donc tout à fait possible de commander des parties de kit ou demander des modifications sur certaines pièces. Vous pouvez aussi demander des pièces hors catalogue pour vos prototypes. A l'Atelier Paysan, c'est vous qui décidez, pas l'outil !
Comment construire son outil reçu en kit ?Plusieurs choix s'offrent à vous. Vous pouvez :
- Construire votre outil en autonomie directement sur votre ferme, en suivant les plans et documents techniques disponibles sur notre site
- Vous rassembler avec d'autres paysan·es et artisan·es pour construire ensemble un ou plusieurs outils
- Faire appel à un assembleur, qui construira pour vous l'outil commandé en kit
- Facilité d'approvisionnement Lors de la préparation des kits, nous assurons l'approvisionnement de l'ensemble des pièces, auprès de nos réseaux et fournisseurs. : un gain de temps pour vous ! A titre d'exemple, un four à pain 100 est composé de pièces provenant de plus de 11 fournisseurs différents !
- Pas besoin d'être sur-équipés Si vous faites le choix d'un kit prêt-à-souder, vous aurez simplement besoin d'un poste à souder et quelques outils basiques de travail du métal. A l'Atelier Paysan nous avons tous les équipements nécessaires au découpage et au perçage : vous n'avez pas besoin d'investir !
- Gain de temps de préparation Lors de construction d'outil en formation, le temps de préparation des pièces (découpage, perçage, taraudage...) dure entre 1 et 1,5 jours : en vous épargnant ce temps, vous pouvez vous concentrer davantage sur l'assemblage.
Brosse à blé : du kit à l'outil construit
De manière assez évidente, chaque outil affiche un prix différent selon sa taille, ses composants et sa complexité. Vous pouvez consulter les prix sur le catalogue outil. N'hésitez pas à demander un devis pour un chiffrage précis.
Mais la question est plutôt de savoir "qu'y a-t-il derrière le prix d'un outil ?" Voici la réponse :

Il est important de noter que le prix de vente ne couvre qu'une infime partie du coût de la conception des outils (inclus dans le 15% dédiés à soutenir les activités de l'Atelier Paysan - en jaune). En effet, notre démarche de R&D (recherche et développement) s'inscrit dans un modèle du libre : tous nos plans sont accessibles sur notre site ! Or le libre n'est pas gratuit, le travail de conception et mise à jour des outils a un coût. C'est pourquoi nous encourageons les dons et contributions volontaires à la R&D !
Les outils autoconstructibles sont-ils moins chers que dans le commerce ?Si la plupart de nos outils restent moins chers que dans le commerce de l'agroéquipement, il arrive que ce ne soit pas le cas pour certains outils : pour des raisons d'approvisionnement ou de temps passé à la préparation.
Le prix proposé par l'Atelier Paysan est un prix juste, qui permet d'assurer de l'emploi local, de maintenir des conditions de travail dignes et de contribuer au projet technique et politique au sens large.
Toutes les recettes générées par la vente d'outils sont directement réinvesties dans nos actions. Nous n'avons pas de but lucratif.
Par ailleurs, les prix de nos outils sont régulièrement revus et adaptés. Par exemple en 2024, le prix de nos outils en formation et en kit a globalement baissé, dû notamment à la conjoncture et la baisse des cours de l'acier mais aussi un travail d'optimisation des prix avec nos fournisseurs et des choix de conception.
Nous pourrions toujours faire mieux, et c'est dans ce sens que nous travaillons !
Des outils vivantsUn outil est proposé en kit lorsque que sa conception est jugée assez stable et que des chantiers de formation ont déjà été réalisés. Les plans d'outils évoluent régulièrement avec les retours du terrain. Vos retours d'usage et propositions d'amélioration sont donc précieux !
Vous pouvez le faire via le forum ou en contact direct avec les référents outils (voir page de chaque outil).

Récit de sociétaire
Les 10 et 11 mai 2025 se sont tenues les 1ères Rencontres Interzbeulinette, intitulées "Subsistances subversives", à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Au nom de l'Atelier Paysan, nous étions plusieurs sociétaires présent·es pour y participer, avec le camion atelier de l'antenne Grand-Ouest. Notre implication à cet événement marque une étape importante pour l'Atelier Paysan : après avoir posé la nécessité et l'envie de participer à "outiller les luttes", cette intention se concrétise !
Cet événement était initié par le Réseau de Ravitaillement des Luttes de Rennes, sociétaire de l'Atelier Paysan, ainsi que par la Cagette des Terres de la ZAD. Le but du week-end était d'initier la rencontre entre des collectifs dont les activités gravitent autour du ravitaillement et plus généralement du soutien des luttes. Une trentaine de collectifs différents étaient représentés et nous étions plus de 80, l'objectif était bien rempli !
Les deux jours se sont articulés autour de différents fils. Concernant l'implication du l'Atelier Paysan, il a consisté principalement en l'animation d'ateliers sur des savoirs techniques sur des pratiques/outils pouvant en lien avec les actions portées par les luttes. Ces ateliers, fidèles à la pédagogie de chantier de l'Atelier Paysan, étaient autant des temps d'initiation que de fabrication. Durant les deux jours, les participant·es se sont attelé·es à la confection de différents outils à destination des collectifs qui contribueront à alimenter les luttes : un séchoir solaire, une grelinette, un démonte palette, des projecteurs « bazooka »...
Ces outils vont alimenter les pratiques techniques des collectifs qui vont les utiliser. Mais les intentions politiques derrière sont encore plus grandes. Ce sont des intermédiaires entre le monde paysan et les mouvements de résistance. Ce sont des occasions de faire ensemble et de se rencontrer, autour d'un tasseau ou d'un fer à souder. Ces personnes qui ont appris de nouveaux savoir-faire pourront, dans le futur, outiller les luttes et créer du lien entre paysan·nes, ouvrier·es, écologistes, etc.
Tous ces ateliers étaient portés par des sociétaires de l'Atelier Paysan et des collectifs essaims, très bien représentés, avec des personnes du Finistère, de l'Île et Vilaine, des Deux Sèvres, de la Loire et même nos voisins belges de la Fabriek Paysanne.
Notre présence était vraiment attendue et a été très bien accueillie. Nous avons profité des temps d'échange pour insister sur notre intention de participer plus amplement dans le futur à "outiller les luttes". Pour mieux mettre à disposition les moyens dont l'Atelier Paysan dispose, sans toutefois présumer de nos forces, dans un contexte actuel d'incertitudes et de réorganisation. Il reste plein de choses à imaginer pour continuer à contribuer aux différentes luttes, urbaines ou rurales, avec une envie renouvelée !





En quoi consiste une formation Atelier Paysan et comment en organiser une sur votre territoire ? Mode d'emploi !
Vous êtes producteur et souhaitez organiser un chantier d'autoconstruction sur votre ferme ou près de chez vous ? Vous pensez pouvoir rassembler d'autres participants autour de vous ? vous êtes technicien et souhaitez accompagner vos adhérents à construire ou adapter du matériel approprié à leurs pratiques ? Nous pouvons planifier des formations pour répondre à vos besoins, et c'est le moment de planifier pour l'hiver prochain !
Venez découvrir en quoi consiste une formation Atelier Paysan et comment en organiser une, en participant à une visio d'information collective (accès envoyé sur inscription sur le lien ci-dessous) : > Mardi 17 juin 14h-15h > Vendredi 11 juillet 11h-12h
Ou contactez-nous directement au service formation : 04 76 65 85 98/ formations[-at-]latelierpaysan.org

Ce n'est pas toujours possible d'assembler son kit d'outil par manque de temps ou d'atelier bien équipé. Certain.es usager.ères font appel à des artisans locaux pour assembler leur kit d'outil, le réparer ou le modifier. Voici quelques exemples, une liste à étoffer qui sera bientôt disponible sur le site. Si vous connaissez un artisan intéressé.e, n'hésitez pas à nous le partager (commandes@latelierpaysan.org)
Corentin et QuentinAnciens salariés de l'Atelier Paysan, Corentin et Quentin proposent le montage de Four à pain 100 ou 150 auxquels ils ont d'ailleurs contribué au développement. Ils proposent aussi la réparation de four à pain.
Zone d'intervention : Bretagne Contact : corentin.guillouzouic[at]gmail.com
Morgan Letellier – LasisalAncien salarié de l'Atelier Paysan. Morgan avec l'association Lasisal propose le montage des fours à pain ou l'accompagnement au montage. Il propose aussi des chantiers/formations en lien avec l'Atelier Paysan sur mesure pour tout type d'outil.
Zone d'intervention : Isère Contact : lasisal[at]gmx.fr
La FabricultureImplantée à Moyrazès, à proximité de Rodez (Aveyron), La Fabriculture conçoit et fabrique du matériel de jardinage et maraîchage, du matériel sur-mesure, des équipements agricoles, des ouvrages de ferronnerie - métallerie à destination des particuliers, professionnels et associations. L'Atelier Paysan et la Fabriculture ont récemment initié un partenariat pour que la Fabrilculture puisse proposer les outils Ateliers Paysan montés et livrés.
Zone d'intervention : Livraison partout en France Contact : via le site https://www.lafabriculture.fr
GREG METALLERIEAprès un premier four à pain 150 et un rouleau perceur construit à partir de kit prêt à souder pour l'association Parenthèse dans la Drôme. Grégory Granier peut proposer l'assemblage de tous type d'outil proposé en kit à l'Atelier Paysan.
Zone d'intervention : Drôme Contact : graniergregory[at]yahoo.fr


En avril, on tisse ses fils ! Vous allez vous dire que le changement climatique dérègle tout à l'Atelier Paysan, même les dictons ?!
En fait, cela fait surtout référence à l'assemblée générale de « Soudons, Fermes ! » qui s'est tenue en Isère les 10 et 11 mars.
Les lectrices et lecteurs assidus de nos actualités et lettre d'information mensuelles savent déjà qu'il s'agit de l'association créée pour fédérer l'Atelier Paysan et ses essaims, qui portent à l'échelle de leur territoire tout ou partie du projet technique et politique. Cette première assemblée générale (après l'AG constitutive de 2024), marque un tournant dans notre dynamique d'essaimage. Onze nouveaux essaims ont officiellement rejoint le réseau, désormais composé de 15 membres, répartis sur tout le territoire métropolitain... et même en Suisse romande.
Piloté par un collectif d'essaims, le réseau « Soudons, Fermes ! » va désormais tracer les espaces de coopération entre les territoires et les structures. Celles-ci peuvent alors organiser et accueillir des formations aux technologies paysannes, participer aux travaux de conception collaborative et de prototypage ascendant de nouveaux outils, ou encore promouvoir les innovations paysannes via, par exemple, des parcs de démonstration d'outils.
Les essaims ne sont pas des « comités locaux » de l'Atelier Paysan mais des collectifs indépendants dans la mise en œuvre de leurs activités. Celles-ci sont autant de portes d'entrées et de fils tissés aux six coins de l'Hexagone (et parfois un peu au-delà !) pour porter un projet émancipateur d'autonomie technique agricole.
Compte rendu et suites à venir !



En mars 2025, la première version de la BreizhBine est sortie de l'atelier de l'Atelier Paysan, à Saint Nolff.
Mais connaissez-vous vraiment son histoire ?
PrémicesLe projet BreizhBine remonte à 2021, suite au constat de l'impasse dans laquelle se trouvait notre outil Chtitbine. Peu fiable, fragile, difficile à construire, manque de puissance... Les défauts étaient trop importants pour être tous modifiés.
La décision est donc prise le 29 juin 2021 : on arrête de proposer la chtitbine et on tourne la page ! Commence alors l'écriture d'un nouveau chapitre de cette histoire, un long travail de collectes d'informations sur les atouts et défauts des 29 chtitbines fabriquées un peu partout en France.
S'en suit la constitution d'un groupe de travail de 6 paysans et paysannes afin de définir un cahier des charges pour imaginer l'outil de demain. Quelques mots-clés du cahier des charges co-construit : • Ergonomie • Traction électrique • Binage / Buttage / herçage • Lit de travail • Enjambeur de planches avec garde au sol de 700mm (traitements et binages) • Puissance de 5000w • Compatibilité d'outillage (avec notre gamme outils basse traction)
Le projet BreizhBine était né, en Bretagne !
Un projet qui s'ouvre aux sphères de l'enseignement agricole3 ans plus tard, un professeur de l'IUT de Nantes nous contacte, à la recherche de projets à confier à ses étudiants en parcours "Genie Mécanique et Productique - GPM". Après quelques échanges soulignant nos intérêts réciproques, nous voilà en train de leur présenter notre cahier des charges et quelques croquis.
En 2023-2024, un premier groupe d'étudiants travaille sur le dimensionnement du châssis, de la direction et de la partie transmission.
En 2024-2025 un second groupe d'étudiants accompagné par un paysan et l'Atelier Paysan réalise le prototype dans les ateliers de l'IUT de Nantes Carquefou, en parallèle de la conception du relevage et du lit de désherbage.

Le 21 mars 2025, le premier exemplaire de la BreizhBine est présenté au public dans le hall de l'université devant les étudiants, les enseignants, des élus et bien sûr des paysans et paysannes venus pour l'occasion.

La BreizhBine est conçue afin de répondre en une seule machine aux besoins multiples des maraîchers et maraîchères. Avec la BreizhBine, tout devient possible : biner, planter, butter, récolter... le tout avec lit de désherbage intégré.
Atouts de l'outil : • Elle conserve les fonctionnalités utiles de la chtitbine (lit désherbage, binage et transport de caisses) • Sa structure est repensée pour gagner en fiabilité et en résistance. • Le nombre de soudures est minimisé pour gagner du temps de fabrication
Caractéristiques techniques :
Châssis : • Structure en H en tube rectangulaire de 120x60x5, possibilité d'utiliser du tube de 60x40x4 pour le train avant (palonnier) • Garde au sol : 800mm (entre terre et le dessous du cadre) • Poids à vide max (PV) : 500Kg • Charge utile max : 500Kg • Poids total roulant autorisé (PTRA) : 1000Kg (1T) • Arceau de sécurité escamotable pour passer dans les serres • Siège ergonomique
Parck batterie : • 4 batteries de 12v en serie, plomb AGM ou Plomb GEL pour 48V de bonheur
SuitesLe prototype n'est pas complètement achevé, il reste encore toute la partie électrique à installer et les sous-outils à construire.
Nous ne manquerons pas de vous tenir informés des premiers toursde la BreizhBine au champ !
Nous remercions chaleureusement les paysans et paysannes qui nous ont accompagnés dans ce projet, Matthieu l'heureux propriétaire de cette première BreizhBine, ainsi que l'IUT de Nantes, les étudiants en GMP et plus particulièrement Pierre & Hervé pour leur détermination et leur soutient sans faille dans ce projet.

L'équipe R&D a pris en compte vos retours, parfois mitigés, pour améliorer cet outil incontournable du catalogue de l'Atelier Paysan.
Objectif : une meilleure ergonomie, stabilité et durabilité, avec un prix plus accessible.
Le Porte-Tout est un chariot simple, fonctionnel et maniable qui permet d'enjamber les planches de cultures. Depuis son ajout au catalogue de l'Atelier Paysan en 2017, le Porte-Tout a été fabriqué plus de 50 fois.
Cependant, il récoltait des avis mitigés encore en 2024. La direction, la stabilité, le freinage et surtout l'ergonomie de l'outil ne donnait pas pleine satisfaction.
Au premier semestre 2024, Nicolas L., étudiant à l'INSA Lyon et stagiaire à l'Atelier Paysan, a pu établir un diagnostic à partir de ces retours, et produire une analyse poussée sur les améliorations à apporter. Cela a conduit à une toute nouvelle conception de l'outil qui est aujourd'hui proposée au catalogue !
Encore une preuve, s'il en fallait, de l'importance du suivi d'un outil et des retours de ses usager·es, pour nourrir la conception participative et vivante de l'Atelier Paysan !

La publication prochaine d'un ouvrage de sciences sociales sur le machinisme agricole est l'occasion de deux publications importantes ce printemps.
« La machine agricole est un impensé politique », écrivions-nous en 2021 dans Reprendre la terre aux machines (Seuil), en précisant : « Presque partout règne un refus de penser son statut, sa place, son impact sur le fonctionnement des fermes et son intégration au système agro-industriel. » Ce livre a permis de lever un coin du voile sur cet impensé que titillait déjà le plaidoyer « Souveraineté technologique des paysans Défendre l'intérêt général autour des agroéquipements » publié en 2018 par le Pôle InPACT (dont l'Atelier Paysan est membre). Parallèlement, nous avions lancé en 2019 le projet « Politiques de la machine agricole », avec des chercheur·ses en sciences sociales. Celui-ci a mené en 2022 à la tenue d'un colloque universitaire à ce sujet à l'université Paris Dauphine, contribuant à installer ce sujet dans le débat académique.
En 2024, dans son (remarquable) « Plaidoyer pour une mécanisation responsable, durable et vivable de l'agriculture française », la Fédération nationale des CUMA enfonçait le clou : « Si la mécanisation de l'agriculture française a fait l'objet d'une vision et d'une stratégie globale au sortir de la seconde guerre mondiale, elle est aujourd'hui un impensé politique. »
Cette année, un nouvel ouvrage va nourrir la réflexion sur ces politiques discrètes mais structurantes : les actes du colloque de 2022 vont en effet être (enfin) publiés en septembre 2025, sous le titre Comment les machines ont pris la terre. Enquêtes sur la mécanisation de l'agriculture et ses conséquences (ENS Editions).
L'occasion pour deux revues de consacrer ce printemps un dossier à ce sujet essentiel.
Transrural Initiatives titre ainsi son numéro 505 sur « le poids écrasant de la machine agricole ». Le dossier de 16 pages mêle des synthèses de certains chapitres du livre à paraître et des interviews inédites ainsi qu'un éclairage sur le triptyque « Robotique, numérique, génétique » du plan France 2030. Sommaire détaillé à découvrir et numéro à commander (10 €) directement auprès de la revue sur le site de Transrural Initiatives
Campagnes solidaires, le mensuel de la Confédération paysanne, appelle dans le dossier de son numéro 425 (avril 2025) à « en finir avec la surmécanisation », en se faisant également l'écho de ce ouvrage encore sous presse, d'exemples d'autonomisation technique paysanne et des débats que ce sujet peut ou devrait soulever dans la profession agricole. Numéro à commander (4 €) directement sur le site de la Confédération paysanne.