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Le Bon Plan

Le réseau de l'info solidaire


Publié le 31.05.2024 à 10:41

  • De la réinsertion à la sublimation

La série de photographies Ground Zero de Denis Rouvre est à découvrir dans Chic !, une exposition au Musée Hébert à La Tronche (Grenoble)

Elle met en scène des employés d’Emmaüs Défi, vêtus d’habits et accessoires issus de leurs boutiques, revisités avec panache par des stylistes. Le tout installe une ambiance digne de scènes de films, et nous emmène dans une fiction d’anticipation originale.

 

Cette fiction haute en couleur présente une communauté de survivants à une catastrophe de grande envergure. Pour Ground Zero, Denis Rouvre est allé à la rencontre d’Emmaüs Défi à Paris, qui accompagne les personnes les plus éloignées de l’emploi. Re-mobilisées par le travail et aidées sur des questions de santé et de logement, elles occupent des fonctions de chauffeur, vendeur, standardiste… L’objectif est de leur redonner confiance en eux, une place dans la société et l’accès à des formations.

Cette structure d’insertion se base sur la collecte, le tri, la revente et revalorisation d’objets et vêtements de seconde main comme les autres structures d’Emmaüs. En plus de cela, ses membres récupèrent et transportent des invendus alimentaires qui vont fournir la base de repas à Radis, un traiteur solidaire et entreprise d’insertion. Ils agissent également pour l’environnement en limitant la production de déchets. 

Les volontaires, des employés en réinsertion et des encadrants, se sont prêtés au jeu de poser pour ces tableaux photographiques pimentés. Ground Zero, qui désigne le point d’impact d’une explosion, propose d’imaginer comment des individus pourraient vivre dans un monde post-apocalyptique. Les classes sociales, les structures administratives, le progrès technologique et les moyens de communication auraient disparu. Les survivants, animés par leur instinct de survie, seraient alors amenés à créer de nouvelles façons de vivre ensemble. 

“ C’est la personne que je rencontre qui va faire la force du portrait ”, raconte Denis Rouvre. L’artiste et son équipe de stylistes et maquilleurs ont mis en valeur ces employés d’Emmaüs Défi. Les décors somptueux de certains portraits de groupe entrent en résonance avec ceux des murs du Musée Hébert, ancienne demeure du peintre Ernest Hébert. Tous irradient d’une présence intense qui interpelle.

Il s’agit de “mettre en lumière des personnes qui sont habituellement dans l’ombre“. Denis Rouvre présente avec dignité des personnes qui connaissent une phase de rebond professionnel et personnel. Participer à un projet artistique réussi est valorisant et stimulant. Avec ce projet, “il y a eu de l’euphorie et plus de lien entre les gens“ explique une employée d’Emmaüs Défi. “Les salariés étaient ravis qu’un grand photographe prenne du temps pour eux”. 

Pour Fabienne Pluchart, Directrice du Musée Hébert et commissaire de l’exposition, c’est l’occasion de faire entrer au musée des personnes appartenant à une catégorie sociale habituellement peu présente. “Le musée a un rôle à jouer dans le regard que l’on porte sur les gens et dans le fait de mettre en lien“, explique t-elle.

Mêlant des couleurs, matières et motifs de façon improbable et néanmoins avec beaucoup de panache, Ground Zero revisite ainsi les codes culturels, sociaux et de genre dans une esthétique tantôt ethnique, tantôt “ artisto-décadente ”, rock’n roll ou cyber-punk. Ces scènes rappellent des affiches de séries tv et de films d’époque, de gangsters ou d’anticipation. Le tout distille une atmosphère mystérieuse de roman policier. 

L’exposition Ground Zero de Denis Rouvre interroge les codes sociaux, culturels et de genre que les vêtements véhiculent et leur potentiel subversif. Elle fait également écho à des questionnements sur l’impact économique et environnemental de la mode. C’est aussi une ode à l’inventivité. Fascinante et flamboyante, elle rend hommage à des personnes autrefois en marge de la société qui sont à présent en phase de rebond. Devenus acteurs de ce cercle vertueux de réemploi d’objets et de re-création, elle les sublime, à l’image des aristocrates et bourgeois dans les tableaux d’Ernest Hébert. Denis Rouvre a recours à des mises en scène similaires à celles de ces tableaux mais avec une touche de décalage et de fantaisie.

Si vous avez envie de plonger davantage dans ces thématiques, le Musée Hébert vous invite à participer à des évènements (films, lectures, séances d’essayage de vêtements, conférences, ateliers méditation, ateliers pour enfants…). A noter aussi, une journée Un dimanche chic et solidaire sera consacrée le dimanche 23 juin à un vide dressing engagé et des ateliers de création. Aussi, une collection 100% upcycling inspirée de la mode du XIXème siècle créée par les étudiants en design de mode du Lycée Argouges va être présentée. Enfin, plus largement, c’est toute la programmation de la Saison culturelle Des habits et nous qui nous propose des expositions, installations et événements dans le département de l’Isère.

Chic ! Au Musée Hébert à La Tronche

Denis Rouvre. Photographies | Du 17 février au 23 septembre 2024

Vêtements et élégance. 1800-1900 | Du 17 février au 22 juillet 2024

Entrée gratuite

“Des habits et nous”, Une Saison culturelle en Isère, 16 février 2024 – 30 septembre 2025

Crédit photographique © Ground Zero/Denis Rouvre


Publié le 24.05.2024 à 11:30

Trouver un logement est un défi conséquent pour de nombreux jeunes. Les facteurs de difficulté s’accumulent, entre l’augmentation du coût des loyers, de l’énergie, le manque de logements salubres, les premières conséquences de la réforme de l’assurance chômage etc.  C’est pourquoi, l’Union Nationale des CLLAJ  (Comités Locaux pour le Logement Autonome des Jeunes) vous donne rendez-vous à la Semaine du Logement des Jeunes du 3 au 7 juin. 

Le programme du département isérois 

DU 27 MAI AU 6 JUIN 

Au Service Logement Jeunes (21 rue Christophe Turc, Grenoble)

Exposition sur les grandes questions du logement , Mur d’expression 

MARDI 4 JUIN 

– Au Service Logement Jeunes 

De 9H30 à 11H : Café ouvert aux partenaires ; inscription par mail mediation.numerique@mutualiteisere.org 

De 14H à 16H : Jeu Monopoly sur le budget dans le logement ; ouvert à tous, inscription par mail mediation.numerique@mutualiteisere.org 

– A la résidence Les Sables ( 25 impasse des Sables 38 150 Salaise sur Sanne) 

De 14H à 16H : Atelier sur les éco gestes dans son logement ,visite de la résidence les Sables , stand sur les aides au logement avec Action Logement Services et France Travail ouvert à tous, inscription par SMS au 07.49.02.78.20 

MERCREDI 5 JUIN

– A la Mission Locale SUD ISÈRE 

De 10H à 12H : Jeu Monopoly sur le budget dans le logement ; inscription réservée à la Mission Locale d’ Echirolles 

– A la résidence jeunes travailleurs ÎLES 

De 17H à 19H : Découverte de la BOUSSOLE des jeunes animé par INFOJEUNES38 ; réservé aux résidents jeunes travailleurs 

– A la Mission Locale Nord Isère 

De 14H à 17H : Permanence Informations logement ; inscription par la Mission Locale de Bourgoin Jallieu 

JEUDI 6 JUIN

– A la Mission Locale Isère Drac Vercors 

De 10H à 12H : Jeu Monopoly sur le budget dans le logement ; inscription réservée à la Mission Locale de Fontaine 

– Au Service Logement Jeunes 

De 14H à 17H30 : Permanence Informations logement et médiation numérique ; sans RDV

Retrouvez le programme de la semaine et plus d’infos sur : 

La Semaine du logement des jeunes – Un événement de l’UNCLLAJ


Publié le 15.05.2024 à 09:42

Samedi 25 Mai se tiendra à Fontaine la 17è Fête du Jeu.

De 14h30 à 18h30, l’Espace 3 POM’ proposera de nombreux jeux, accessibles dès le plus jeune âge. 

Cette édition sera placée, actualité oblige, sous le signe des Jeux …Olympiques ! 

Au programme, un large choix de jeux et activités sportives et culturelles ouverts à tous et gratuits. 

Jeux de société, d’éveil, défis lecture, construction de cabanes, animations pour les plus jeunes et même Quiddich pour les sorciers en herbe.

Point d’orgue de cette journée, la présence de la boxeuse Sarah Ourahmoune, Championne du Monde et Médaillée d’Argent à Rio en 2016, pour un grand quiz et une animation autour des Jeux Olympiques et Paralympiques.

Un bar à sirop sera à disposition et vous permettra de profiter des concerts d’ouverture et de clôture, avec les élèves du conservatoire de Fontaine (CRC).

Des jeux pour tous à partir de 14h30 :

  • Jeux de société
  • Memory géant
  • Ateliers et Défis lecture
  • Quiz
  • Construction de cabanes géantes
  • Initiation à l’univers de figurines WARHAMMER©
  • Mosaïques de LEGO© 
  • Atelier Quiddich
  • Jeux d’éveil
  • Jeux d’adresse en bois
  • Parcours biathlon
  • Animations pour les tout-petits (-3 ans)

Accès Gratuit 

Espace 3 POM’ – 13 Rue Henri Roudet, 38600 Fontaine

TRAM A arrêt « Fontaine Hôtel de Ville – La Source »


Publié le 22.04.2024 à 10:52

Comme le spécifie l’étude de l’Ifop de 2021, près d’une personne menstruée sur deux, souffre de dysménorrhée (douleurs menstruelles qui précèdent ou accompagnent les règles) et une personne menstruée sur dix d’endométriose (voir encadré). L’absence de prise en compte de cette réalité dans le monde du travail pèse sur l’égalité des sexes. Le congé menstruel fait son apparition dans le débat public, mais reste encore un droit à conquérir.

Les menstruations sont liées à la biologie et peuvent affecter toute personne ayant un utérus, quelle que soit leur identité de genre. Ces douleurs ont un impact sur la vie quotidienne et professionnelle des personnes menstruées, réalité aujourd’hui invisibilisée notamment dans le monde du travail. En effet, selon un sondage IFOP publié fin 2022, “35 % des personnes menstruées confirment que leurs douleurs menstruelles ont un impact négatif sur leur travail, et 44 % ont déjà manqué le travail en raison des menstruations”. La reconnaissance de douleurs menstruelles, et notamment par l’instauration d’un congé menstruel, est donc crucial pour promouvoir des politiques inclusives qui prennent en compte les besoins de toute personne concernée.

L’endométriose

Dans la société française, l’endométriose est une maladie qui touche environ une personne menstrues sur dix. Ces dernières souffrent de symptômes invalidants tels que des douleurs abdominales sévères, des saignements abondants et des troubles digestifs. Par ailleurs, les changements hormonaux qui accompagnent les cycles menstruels peuvent entraîner une gamme d’effets secondaires non désirés y compris des changements d’humeurs, de l’anxiété, et des états dépressifs impactant significativement leur qualité de vie autant mentale que physique. Pourtant, cette maladie reste trop méconnue, tant par les personnes menstrues elles-mêmes que par le corps médical. Jusqu’en 2020, l’endométriose n’avait même pas de chapitre dédié dans le cursus obligatoire des études de médecine, ce qui témoigne de son manque de reconnaissance et de prise en charge.Le diagnostic de l’endométriose est également un défi majeur, avec une moyenne de sept ans avant d’être confirmé. De plus, l’accès aux tests diagnostiques reste limité, en particulier pour le test salivaire, qui pourrait offrir une alternative plus rapide. Malheureusement, son remboursement par la Sécurité sociale est encore en attente, et le prix s’élève de 500 à 1000 euros, ce qui pose des obstacles supplémentaires au diagnostic.
Plus globalement, le congé menstruel est une question de société, car il touche à la fois les domaines de la santé, du bien-être au travail mais également de l’égalité des sexes. Les douleurs menstruelles peuvent conduire à des arrêts de travail, qui du fait des délais de carence engendrent des pertes de revenus pour les personnes menstruées. En permettant aux personnes menstrues de prendre des congés, sans délai de carence quand leur état n’est pas propice au travail, c’est reconnaître les défis auxquels elles sont confrontées, tout en favorisant une culture de travail plus inclusive et en encourageant l’égalité des chances sur le lieu de travail. Par ailleurs, cela contribue à favoriser les conversations ouvertes sur les menstruations ce qui peut aider à réduire la stigmatisation sur le sujet.

Les propositions de loi pour un congé menstruel rejetées au Sénat et à l’Assemblée Nationale 
Cette dernière année, trois propositions de loi en faveur d’un congé menstruel ont été déposées, une au Sénat et deux à l’Assemblée Nationale par des élus socialistes et écologistes. La première proposition de loi a été rejetée par le Sénat le 15 février 2024, la deuxième proposition de loi le 27 mars en commission des Affaires sociales à l’Assemblée Nationale. Cette dernière, dans le même esprit que la première, proposait jusqu’à treize jours d’arrêt maladie par an, sans jour de carence et sous réserve d’un certificat médical, en cas de règles incapacitantes . Par ailleurs, des dispositions sont prises pour organiser du télétravail. Les détracteurs de ces propositions de loi mettent en avant le fait que cela créerait de la discrimination à l’embauche, un trop lourd impact financier sur la sécurité sociale ou encore une remise en cause du secret médical, comme le souligne le ministre de la Santé Frédéric Valletoux.
En effet, pour celui-ci, le secret médical risquerait d’être rompu puisque le ou la salarié(e) serait obligé(e) de communiquer la cause de son arrêt à son employeur pour bénéficier de ce congé. 

Des initiatives pour le congé menstruel à Grenoble
Sur Grenoble, certaines entreprises et collectivités françaises font part de leur intérêt pour la mise en place d’un congé menstruel en prenant l’initiative de l’instaurer par eux-même. La mairie de Grenoble a mis en place ce congé le 19 septembre 2023, avec en supplément jusqu’à 15 jours de congés, en présentant un certificat médical valable pour un an. Ce congé a une couverture totale de la Sécurité sociale, donc sans perte de salaire. Le Pain des Caim, ainsi que La Bobine ont également depuis 2022 approuvé l’introduction du congé menstruel pour les employées souffrant de douleurs menstruelles . Ces dernières peuvent se faire remplacer un jour dans le mois par un membre de l’équipe volontaire, nous précise le site du Dauphiné.
Outre les congés menstruels, la précarité menstruelle (la difficulté d’accès à des protections hygiéniques) est également un enjeu pour les personnes menstruées. Pour y faire face, le planning familial de Grenoble a mis en place une campagne de sensibilisation en 2022, pour sensibiliser et aider les personnes dans le besoin. Certains lieux ont justement mis à disposition des protections menstruelles comme le kfée des jeux, la Belle Électrique, la Mission locale Grenoble, plusieurs Maisons des Habitants, ou encore la maison des associations.

Comment aller plus loin ? 
Pour aller plus loin dans la mise en place du congé menstruel, il est essentiel d’adopter des politiques flexibles et de mener des campagnes de sensibilisation auprès des pouvoirs publics et en attente d’une loi, des employeurs. Ces mesures peuvent contribuer à surmonter les obstacles existants, ce qui favoriserait la santé et le bien-être des travailleurs et travailleuses. 
Les entreprises pourraient organiser des ateliers en entreprise pour informer sur la santé menstruelle ou lancer des campagnes via des affiches. Il est également envisageable de former les managers sur le soutien aux employées demandant des congés menstruels, en mettant l’accent sur l’empathie, la création de groupes de soutien en milieu de travail ou la collaboration avec des organisations pour promouvoir la sensibilisation et fournir gratuitement des protections menstruelles. Mettre à disposition des ressources en ligne pour sensibiliser au sujet, c’est la proposition du Premier Ministre. En effet, malgré son opposition à la proposition de loi, ce dernier a annoncé la fourniture de « kits de sensibilisation “ aux entreprises à partir du mois de mars. 
A l’étranger, certains pays sont en avance et ont légiféré autour de ces questions : l’Écosse ne fait plus payer les protections hygiéniques depuis 2020, et en Nouvelle-Zélande, des protections gratuites sont à disposition dans les écoles. Concernant le congé menstruel, le Japon a inscrit ce droit dans sa loi dès 1947, l’Indonésie un an plus tard, tout comme la Corée du Sud en 2001, Taïwan en 2013 et la Zambie en 2015. En Espagne, le congé menstruel a été établi au niveau national en février 2023, une première en Europe, et les retours sont positifs. En agissant ainsi, les pouvoirs publics s’engagent pour une culture de travail inclusive, l’égalité et soutiennent la santé des personnes concernées par les menstruations, tout en contribuant à briser le tabou qui persiste autour de ce sujet, malgré son impact sur des millions de personnes.

Publié le 15.04.2024 à 10:28

Dédié au soin et au bien-être, ce Café Santé donne la priorité aux personnes en situation de précarité – c’est à dire à toute personne qui aimerait accéder à ces soins mais n’y a pas accès par manque de ressource. Il a ouvert ses portes le samedi 27 avril 2024. 

Composé de praticien.nes en thérapie manuelle (méthode Poyet), shiatsu, massage suédois, écoute active et en médecine traditionnelle chinoise, ainsi que d’une conseillère en plantes (herbaliste), et d’une art-thérapeute, ce groupe de soignant.es propose ses services à un tarif solidaire. Le montant du soin sera choisi par la personne qui le reçoit,  selon ce qui lui semble juste, en se référant à son budget et à la composition de son foyer. Aucun justificatif n’est demandé. Et pour les personnes qui en ont les moyens,  une participation de 60 €, ou un tarif de soutien plus élevé et des dons ponctuels ou mensuels sont proposés si elles souhaitent soutenir le projet, sur un principe similaire à celui des  » cafés suspendus “. 

La démarche consiste à permettre à des personnes dans une situation économique précaire de bénéficier de soins habituellement inabordables. Ces soins ne se substituent pas à une prise en charge médicale mais viennent en complément, afin d’offrir un mieux-être, dans une optique de prévention.

En plus des soins, le Café Santé tient à accueillir les personnes chaleureusement autour d’une boisson chaude, d’un canapé et d’une bibliothèque pour redonner au soin sa valeur d’hospitalité. « Vous pouvez venir ici prendre un temps pour vous quand tout devient un peu trop difficile. Ca tire dans le dos, ça pèse sur les épaules, ça reste sur l’estomac ? Venez démêler, dénouer, poser, vous reposer, reprendre des forces dans ce lieu ouvert à toutes et tous. » 

Le Café Santé

6, Avenue Albert 1er de Belgique – 38000 Grenoble

Contact : 06 41 92 62 63 & cafesante@riseup.net


Publié le 29.03.2024 à 09:40

Une consultation médicale dure en moyenne entre 15 à 20 minutes. Il est parfois nécessaire d’avoir plus de temps pour des explications ou un accompagnement au rythme du patient. Malheureusement en l’état actuel, les médecins ont de moins en moins de temps. C’est pourquoi ils orientent leurs patients vers les infirmières Asalée présentes dans le même cabinet. Ces infirmières proposent des séances de consultation qui peuvent durer jusqu’à une heure.

L’association Asalée (action de santé libérale en équipe) a été créée en 2004, dans les Deux-Sèvres, à l’initiative du médecin généraliste, Dr Jean GAUTIER. Elle accompagne la mise en place d’un travail pluriprofessionnel entre médecins généralistes et infirmières déléguées à la santé publique dans l’intérêt du patient. L’association s’est élargie au niveau régional en 2008, puis au niveau national en 2012.

À sa création, Asalée prenait seulement en charge les patients atteints de certaines maladies chroniques comme le diabète, la BCPO (bronchopneumopathie chronique obstructive) ou les risques cardiovasculaires. Avec le temps, l’association a élargi sa prise en charge à un plus grand nombre de pathologies et surtout à la prévention. Actuellement le suivi est proposé pour des maladies chroniques telles que les maladies pulmonaires, diabète, troubles du sommeil, repérage des troubles cognitifs, dépistage précoce et accompagnement de l’enfant et de l’adolescent en surpoids ou au sevrage tabagique et autres addictions…

Le système Asalée compte 8742 médecins et 2021 infirmières de santé publique ou de pratique avancée. Elles sont des spécialistes de l’Éducation Thérapeutique du Patient (ETP) qui vise à  aider les personnes souffrant de maladies chroniques à mieux vivre au quotidien grâce à des compétences d’autosoins et d’adaptation. Les infirmières suivent les patients en alternance avec les médecins. Elles peuvent faire des examens cliniques et prescrire des traitements. Si la pathologie reste stable, le suivi avec l’infirmière est suffisant. Au niveau local et national, des temps de formation officiels sont régulièrement organisés avec les médecins.

Nombreux sont les gens qui se privent de soins par manque de moyens financiers. Pour remédier à cette situation, la prise en charge de l’accompagnement par les infirmières Asalée est totalement financée par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie. 

« Nous mettons en place un accompagnement individuel ou en groupe selon les configurations ou en fonction du public qui fréquente notre structure. Nous nous adaptons au public reçu et pouvons agir ainsi sur une pathologie pour laquelle les médecins ont moins de temps. Nous aidons les patients à mettre en place des stratégies pour aller mieux et prévenir le développement des maladies. Nous faisons beaucoup de prévention. », témoigne Sandrine Martin, infirmière dans le système Asalée.

Grâce à l’éducation thérapeutique, les patients ont un suivi et une écoute plus approfondis et ils acquièrent plus d’autonomie dans leur vie quotidienne.  

« Il y a beaucoup de traitements prescrits qui ne sont jamais pris ou qui sont pris de façon inadaptée. Ce n’est pas tout de faire une prise en charge si on n’a pas eu ce temps d’explication et d’adaptation. On va prendre le temps de voir où sont les freins, où sont les difficultés pour pouvoir s’adapter aux patients, c’est du ‘sur mesure’ », explique Sandrine Martin.

Le travail de l’infirmière diffère en fonction des types d’accompagnement. En effet :

–       Si le patient n’a aucune pathologie : il est orienté pour un accompagnement, par exemple au sevrage du tabac. Dans ce cas l’infirmière fait de la prévention de premier niveau pour éviter qu’une maladie respiratoire ne se développe.

–       Si le patient a une maladie mais sans conséquence grave : l’infirmière explique au patient la maladie et les risques qui peuvent apparaître. Par exemple, l’infirmière peut expliquer à un patient qui a du diabète les raisons pour lesquelles le médecin lui prescrit régulièrement des prises de sang, et pourquoi il doit être suivi par d’autres spécialistes (cardiologue, ophtalmologue…). Une fois que le patient comprend la raison de ces démarches et les risques qui en découlent, il est plus vigilant.

–   Si le patient a une maladie à un stade plus avancé : l’infirmière a pour rôle d’éviter l’apparition de grosses décompensations. L’infirmière aidera par exemple un patient avec une BCPO ou bronchite chronique afin de lui éviter une décompensation respiratoire. Elle lui explique sa maladie, le traitement, comment l’utiliser en cas de besoin. Le but est d’éviter une hospitalisation ou une dégradation de l’état du patient.

Des temps de concertation entre les infirmières et les médecins sont régulièrement programmés. Parfois on fait aussi participer le patient à ces temps d’échange.

« Asalée fonctionne avec des professionnels de santé qui identifient les problèmes des patients selon la zone géographique dans laquelle ils se situent et adaptent leur proposition d’action en fonction de leur problème. En effet, la difficulté n’est pas la même sur chaque territoire. L’objectif est de créer des accompagnements, selon l’identification de la problématique du terrain. Ce n’est pas descendant comme fonctionnement, au contraire c’est ascendant. On propose des actions de santé sur mesure. Une expérimentation menée sur un territoire va pouvoir être diffusée au niveau national » explique Sandrine Martin.

Le parcours-santé comprend les maladies mais aussi les problèmes de suivis médicaux, l’environnement, les questionnements concernant les traitements, les transports pour accéder aux soins… Pour certains, il est d’abord nécessaire de régler des situations de l’ordre du social, avant de prendre en charge leur santé et se soigner. Dans ces cas-là, les infirmières Asalée font appel aux professionnels du secteur social.

« Nous employons le terme précarité dans le sens très large du terme. Il nous arrive aussi d’avoir recours aux médiateurs de santé » complète Sandrine Martin.

Une expérimentation est faite dans certaines parties du territoire national, qui inclut dans le système Asalée d’autres professionnels de santé, puéricultrices, etc. Si l’expérimentation porte ses fruits, un élargissement au niveau national sera envisagé. 


Publié le 20.03.2024 à 10:18

Jusqu’au 31 mai 2024, L’Étincelle dans le quartier Flaubert de Grenoble accueille trois demi-journées par semaine les familles avec de jeunes enfants. Présentation de ce lieu gratuit de répit et de partage.  

En janvier 2019, lors de la première « Nuit de la solidarité », 1757 personnes sans domicile dont 749 enfants ont été recensées dans l’agglomération grenobloise par l’association Un Toit Pour Tous et la Métro.

Il n’y a pas de profil type de personnes sans abri. Leur situation est complexe et variée et dépend de nombreux facteurs individuels et contextuels. On peut trouver parmi eux des statuts administratifs variés (avec ou sans titre de séjour, demandeurs d’asile, de nationalité française ou étrangère), mais également une grande diversité d’âges et de situations familiales. Chacun, chacune a suivi un chemin unique, mais se retrouve finalement dans une situation commune.

Certaines personnes sont temporairement hébergées dans des structures d’hébergement d’urgence pour la nuit, mais d’autres passent la nuit à l’extérieur.

« À Grenoble, on a un nombre important de familles avec de jeunes enfants dans le parcours migratoire, sans hébergement fixe ou en hébergement ponctuel avec le 115. Elles viennent dans mon service faire des demandes de place en crèche et pour beaucoup, sont sans mise à l’abri le temps de leur installation », explique Marie Pierre Vugier, responsable du pôle petite enfance à la Direction Action Sociale Petite Enfance (DASPE) au CCAS de Grenoble.

Un accueil de jour est mis en place par des associations comme Le Fournil, Point d’Eau ou La Petite Pause. Toutefois, ces structures ne sont pas tout à fait adaptées aux familles avec des enfants en bas âge. D’autres lieux, comme Le Local des Femmes, accueillent les femmes avec leurs jeunes enfants mais sans espace dédié spécifiquement aux enfants.

Il existe beaucoup de structures diverses et variées à Grenoble mais aucun n’est consacré pour ce public spécifique avec des jeunes enfants. 

Aussi, les familles avec enfants accueillies dans les structures d’hébergement doivent quitter les accueils de nuit très tôt le matin et se retrouvent à errer toute la journée sans lieu dédié pour les accueillir. 

Pour remédier à ce manque, les élus de Grenoble ont décidé d’ouvrir une structure expérimentale et temporaire. C’est ainsi que L’Étincelle a ouvert ses portes depuis le 12 février 2024 et jusqu’au 31 mai 2024 pour accueillir les futurs et jeunes parents avec leurs enfants jusqu’à 4 ans ou 6 ans si l’enfant est en situation de handicap.

L’Étincelle occupe un local loué par le CCAS, qui habituellement sert à accueillir tout au long de l’année, des crèches dont les locaux sont en rénovation.

« Jusqu’en janvier 2024, l’EGAE La Voie Lactée occupait les locaux et à partir de l’été 2024 se sera l’EGAE Îlot Marmot. Pendant cet intervalle, nous avions plusieurs mois où ces locaux étaient inutilisés. L’idée a été de proposer un espace avec plusieurs demi-journées d’ouverture permettant une mise à l’abri et en sécurité dédié à la petite enfance avec du matériel et des locaux adaptés aux jeunes enfants et leurs parents », explique Marie Pierre Vugier, responsable du pôle petite enfance à la Direction Action Sociale Petite Enfance (DASPE) au CCAS de Grenoble.

La directrice d’action sociale petite enfance (DASPE) Aurélie HENRION-GAYET et l’élu à la petite enfance Sylvie FOUGÈRES ont exprimé le souhait que cette période constitue une opportunité d’expérimentation, en vue d’établir un lieu d’accueil diurne durable pour les familles ayant de jeunes enfants.

L’Étincelle est un lieu où les parents peuvent venir pour échanger entre eux ou pour rechercher des pistes et des informations sur leurs démarches du quotidien : Où prendre une douche ? Où manger ? Où déposer ses affaires ? Où aller avec ses enfants ? Il est possible d’être accompagné par un travailleur social pour la première venue. 

Cet espace apaisant peut également servir d’un lieu de pause pour tout simplement se reposer. Une maman peut venir somnoler pendant que son enfant joue dans un lieu sécurisé en présence des agents de la DASPE (éducateurs ou éducatrices de jeunes enfants, assistantes ou assistants sociaux, infirmiers-infirmières puéricultrices).

L’Étincelle est située dans le Tiers-lieu La Correspondance, au 30 bis avenue Marcelin Berthelot, 38100 Grenoble. La structure accueille les futurs parents ou les parents avec les jeunes enfants, trois demi-journées par semaine, le mardi et jeudi de 8h30 à 11h30 et le vendredi de 14h à 17h30.

Ce lieu temporaire est ouvert à tous, même aux parents sans difficultés particulières qui recherchent un lieu où aller avec leurs enfants, mais à vocation à être dédié spécifiquement à un public en situation de précarité avec l’ouverture d’un lieu plus pérenne dans d’autres locaux.


Publié le 27.02.2024 à 09:44

Le travail pair est une approche d’accompagnement social et médico-social qui s’appuie sur l’expertise du vécu de la personne accompagnante (vie à la rue, précarité, discrimination, handicap, conduite addictive, troubles psychiatriques, etc.). Cette expertise permet au travailleur pair de tirer des leçons de son vécu personnel et de les mettre à profit pour aider des personnes qui traversent une situation similaire. Elle se fonde sur une compréhension des mécanismes du rétablissement (mieux-être, stabilisation de la situation) et sur la capacité à transmettre aux autres des savoirs et des habiletés sociales (savoirs techniques, connaissance des procédures institutionnelles, etc.).

Ainsi dans cette volonté de « guérir » à celle de « prendre soin », le travail pair favorise la prise en considération et le pouvoir d’agir des personnes accompagnées pour co-construire avec elles les conditions de leur autonomie.

Le travail pair favorise aussi le dialogue et la collaboration !

« La place du travailleur pair est en constante évolution, car elle favorise le dialogue et la collaboration entre les personnes accompagnées et les professionnels qui nous sollicitent. Le travailleur pair est un collègue, membre de l’équipe à part entière qui apporte un autre regard et permet souvent de faire un pas de côté dans les pratiques grâce à son expertise unique, celle de l’expérience vécue. Il peut ainsi apporter un soutien, des compétences et une écoute qui sont souvent plus proches de la réalité des personnes accompagnées. Au quotidien, cette façon d’appréhender le travail ensemble vient bousculer les pratiques du travail social. » nous confie Violette Douillet, chargée de mission pour la plateforme de « Promotion et développement du travail pair”.

Une approche efficace et inclusive

  • Un meilleur accompagnement : les travailleurs pairs sont en mesure de comprendre et de répondre aux besoins des personnes accompagnées de manière plus empathique.
  • Une notion d’horizontalité : il s’agit d’une relation de partenariat et d’égalité entre les pairs et les professionnels. Elle se caractérise par le respect mutuel de l’expertise (savoir-faire de chacun, collaboration de confiance et reconnaissance de l’expérience comme source de compétence).
  • Une meilleure prise en compte des envies de la personne pour une co-construction de la réponse.
  • Une meilleure cohésion sociale : en effet, les travailleurs pairs créent des liens avec et entre les personnes accompagnées, ce qui peut contribuer à réduire l’isolement et la stigmatisation. De plus, le travail pair peut aider les personnes accompagnées à développer des compétences et des connaissances qui peuvent leur être utiles dans leur vie personnelle et professionnelle.

En Isère, la plateforme de promotion et de développement du travail-pair est portée par le Groupement des possibles. Cette association d’associations regroupe L’Oiseau Bleu et Le Relais Ozanam, deux structures historiques à l’approche militante contre la précarité et l’exclusion, et également Cycles & Go, un chantier d’insertion et Cultures du Cœur 38, une association de médiation culturelle. Quatre structures qui se sont regroupées autour de convictions et d’une vision commune de l’accompagnement social.

« L’objectif du Groupement des possibles vise à offrir une réponse la plus large possible aux personnes en situation de précarité et d’exclusion, via des services et des activités dans différents domaines, tels que l’hébergement, l’insertion, la santé, l’éducation, la parentalité et la culture », explique la chargée de mission pour la plateforme de « Promotion et développement du travail pair”.

Un espace ressource : la plateforme de promotion et de développement du travail pair

En 2015, la Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (DIHAL) a lancé un appel à projets pour soutenir la mise en place de dispositifs de pair-aidance dans le champ de l’hébergement et de l’accès au logement. Cet appel à projets était l’un des premiers du genre en France et visait à soutenir le développement d’un nouveau modèle d’accompagnement des personnes sans domicile ou mal logées.

À Grenoble et à Lyon, un ensemble de structures du secteur de l’Accueil, hébergement, insertion (AHI) se sont ainsi regroupées pour répondre à cet appel à projet, avec l’idée de développer et de promouvoir le travail pair en mettant en commun la réflexion et les expérimentations.

Résultat, la Plateforme de promotion et de développement du travail pair, est née en 2015 en Isère pour recenser les initiatives autour de la pair-aidance, pour informer et former les partenaires et acteurs locaux, ou encore soutenir l’organisation collective des pairs. Elle permet aux structures qui veulent accueillir un travailleur pair de réfléchir à l’adoption d’une approche horizontale de l’accompagnement dans l’idée de mieux cerner les besoins, d’affiner le rôle du travailleur pair et de valoriser son intervention (sensibilisation et formation des professionnels aux compétences nécessaires pour travailler avec des travailleurs pairs).

Créer les conditions propices pour le travail pair

« Nous accompagnons les structures qui nous sollicitent à créer en amont de l’embauche un environnement et des conditions de travail propices aux travailleurs pairs. Nous accompagnons l’équipe, nous sensibilisons et nous cherchons à savoir si la structure est prête à accueillir un travail pair, confirme Violette Douillet. Le rôle de la plateforme est de se positionner comme une personne tierce qui facilite la réflexion au sein de l’équipe. Nous invitons à communiquer sur les représentations, les craintes à embaucher un travailleur pair, la motivation à embaucher un travailleur pair, dans quel but ? Pour quelles missions ? Nous pouvons également participer à la rédaction de la fiche de poste, au recrutement et à la prise de poste. Notre rôle n’est pas de résoudre les conflits de la structure qui nous sollicite, mais bel et bien de l’accompagner dans sa réflexion. »

Lorsque la temporalité de la sollicitation le permet, la plateforme propose un accompagnement individuel en vue de préparer l’embauche. Pour ce faire, elle s’appuie à la fois sur des outils de référence tels que le guide “Développer le travail pair” produit en partie par la plateforme, la DIHAL et la FAS, ainsi que sur des outils et des approches qui leurs sont propres, avec le souci de coller au mieux aux besoins et aux spécificités propres aux dispositifs et aux équipes accompagnées. C’est un véritable « travail sur mesure ».

« Intégrer un travailleur pair est un projet qui réclame et qui nécessite un travail préalable : soit une définition claire de ses missions, une bonne compréhension des enjeux et des besoins, ainsi que l’adhésion et la participation de chacun. »

La formation, un sujet épineux

« Ce ne sont pas les diplômes qui intéressent, mais le vécu personnel, l’approche empathique, la bienveillance et la capacité à savoir orienter vers les lieux ressources. Mais il arrive parfois que certaines structures aient des demandes spécifiques, comme des connaissances médicales ou de l’aisance à l’écriture par exemple. Mais le travail pair n’est pas une profession standardisée, avec un cursus scolaire ou un code Rome et c’est ce qui fait la richesse de ce profil professionnel atypique. », explique la chargée de mission du Groupement des possibles.

Sur le chapitre de la formation, si certains travailleurs pairs considèrent qu’elle est un moyen de se professionnaliser pour acquérir de nouvelles connaissances ou pour être reconnus comme des pairs compétents, d’autres craignent que la formation ne déforme les regards et les pratiques au profit d’une normalisation de leur posture. Pour la Plateforme cette question de formation est centrale, voire épineuse, et tend à s’imposer notamment dans le champ de la santé mentale. « Au sein de la plateforme, nous revendiquons le fait que la formation ne doit pas être un prérequis à l’embauche. Les personnes ont leur « diplôme de la vie », ce pour quoi elles sont embauchées. Cependant, une formation spécifique et adaptée peut être nécessaire pour favoriser une meilleure prise de poste des pairs et doit être discutée entre la structure et le travailleur pair. Il faut être à l’écoute des envies et des besoins exprimés afin de réfléchir à la manière d’y répondre le mieux possible. » détaille Violette Douillet.

« Néanmoins, il existe des formations types du travail social pour celles et ceux qui souhaitent avoir un diplôme de travailleur social, comme celles proposées par Ocellia (école des métiers Santé-Social) à Grenoble, Lyon et Valence. Il existe également des formations spécifiques, telles que le diplôme universitaire de la pair-aidance professionnelle en psychiatrie et santé mentale proposée par l’UGA Grenoble ou à Lyon. »

Quant à la reconnaissance du travail pair, la Plateforme communique et fait de la sensibilisation auprès du plus grand nombre (employeurs, pouvoirs publics, grand public) pour faire connaître le travail pair et le travail de la plateforme sur le sujet.

L’accompagnement par les pairs, une solution de plus en plus recherchée

« Depuis 2015 la demande d’accompagnement augmente et s’étend à toute la région Auvergne-Rhône-Alpes (Isère, Rhône, Drôme, la Haute Savoie, l’Ardèche, la Loire, la Haute-Loire, le Puy de Dôme, etc.)», précise Violette Douillet,

Selon le rapport d’activité 2022 du Groupement des Possibles, au 31 décembre 2022 la Plateforme comptait 1 020 travailleurs pairs en France, répartis dans 150 structures partenaires et 60 départements (soit 12% pour la région Auvergne Rhône-Alpes). Des travailleurs pairs qui seraient intervenus dans les domaines de la santé mentale, du handicap, de la précarité, de la violence, etc.

Pour en savoir plus : La plateforme du Groupement des Possibles

Ainsi l’intervention des travailleurs pairs est prépondérante dans l’accompagnement des personnes en situation de vulnérabilité. Elle a fait ses preuves dans de nombreux pays, dont la France. Elle est aussi reconnue comme un outil efficace pour réduire la stigmatisation et l’isolement des personnes fragiles et pour favoriser leur rétablissement et leur inclusion sociale.


END

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