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Le Travailleur Alpin

Journal de la Fédération de l'Isère du Parti Communiste Français

09.05.2024

Travailleur Alpin

Une centaine de personnes sont passées au cours de la journée.

Journée de pleine nature, de débat, de pêche et de gastronomie. Un menu très complet concocté par les communistes du Grésivaudan.

Après plusieurs années de frustration due à la crise sanitaire et à une mauvaise météo, la section PCF du Grésivaudan a renoué avec sa traditionnelle journée champêtre le 4 mai à l’étang de Montfort, à Crolles.

Dès le vendredi, plusieurs militantes et militants se sont mobilisé-e-s pour l’installation des structures et la mise à l’eau des quelque 100 kg de truites pour le safari pêche du lendemain. Notre camarade Francis est resté dormir sur place pour assurer la surveillance.

Le samedi matin dès 6h00, Alain et Jacky l’ont rejoint pour l’accueil des pécheur-e-s et tout au long de la journée se sont plus de cinquante participant-e-s qui se sont répartis autour du lac.

Au menu de cette journée était proposé un repas composés de diots ou de blanc de poulet accompagnés de pommes de terre, un morceau de tomme et un bout de tarte aux pommes tout cela préparé sous la houlette d’une équipe « conduite » par Marianne, Marie-thé, Danièle et Pierrot. Pendant la pause de midi, soixante-huit repas ont été servis ; quant à la buvette, elle a fonctionné toute la journée, tenue par une équipe dynamique et volontaire.

Syndicats retraites Vizille Nupes

Eric Hours, conseiller égional, a animé un débat au cours de l’après-midi.

Dans l’après-midi, un débat s’est tenu en présence d’Éric Hours conseiller régional PCF sur l’industrie et l’environnement. Une vingtaine de personnes y ont participé. Eric a exposé les propositions du parti communiste en matière de souveraineté industrielle, énergétique mais aussi alimentaire. Il a soutenu que notre souveraineté doit passer par une coopération entre les pays, que l’énergie doit s’appuyer sur un mix énergétique comprenant le nucléaire et sortir du marché, qu’il faut avoir un grand débat sur les retombées environnementales et sur la gestion de l’eau. Il a aussi affirmé qu’il fallait changer notre façon de consommer et que la production doit être définie démocratiquement à partir des besoins de la population grâce à des droits nouveaux pour les salariés et en concertation avec les citoyens.

Retraites Nupes Vizille

L’équipe du montage, à pied d’oeuvre la veille.

Le projet du Lyon-Turin a été abordé, le soutien du PCF a été confirmé, notamment par rapport au fait que la ligne existante n’est pas adaptée pour le transport fret en raison de la pente mais aussi en raison de la saturation du réseau qui ne permettrait plus d’assurer le transport de proximité des usagers en développant le train du quotidien (RER, TER).

Une table « presse » était à disposition, permettant de faire connaître notre parti et de faire signer quelques  pétitions.

La journée s’est terminée en début de soirée après avoir démonté les structures et partagé un moment de convivialité.

Encore merci à toutes celles et à tous ceux qui ont permis la réussite de cette journée.

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L’équipe de l’épluchage.

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Une partie de l’équipe « poissons ».

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08.05.2024

Edouard Schoene

Ce mardi 7 avril, à l’entrée du collège Jules Vallès, à Fontaine.

La résistance au projet de réforme « le choc des savoirs », le projet du tri des élèves, se poursuit au collège Jules Vallès de Fontaine. L’association des parents d’élèves appelait les parents à ne pas envoyer leurs enfants au collège ce mardi 7 avril.

La veille 50% des enseignants étaient en grève dans ce même collège. Xavier, parent d’élève et Laetitia Ruchier, enseignante présents pour l’action explicitent leur mouvement.

Les élèves en difficulté ont besoin d’un accueil adapté ; avec la réforme ils seront mis dans des groupes faibles et vont de fait être mis de côté, massacrés. En fin d’école primaire nombre de parents d’élèves, poussés par l’idéologie de Macron vont envoyer leurs enfants dans le privé, qui ne donne pas (malgré la pub qu’ils font) de meilleurs résultats.

Grenoble Veynes Lus-la-Croix-haute

Laeticia Ruchier, enseignante.

On se bat pour la mixité, pour le « vivre ensemble ». Nous voulons faire société
Les lycéens ont vécu la réforme des lycées qui ont cassé les « classes ». Ils n’avaient plus de camarades, se sentaient isolés : on a vu le « mal être «  évoluer gravement.

Pour les collégiens ce type de fonctionnement fera des dégâts. Les parents évoquent un exemple, celui d’un enfant en cinquième : il ne va plus au collège depuis plusieurs semaines. Il est passé d’un espace protégé, le primaire, à un espace qu’il vit mal.

Face à cela, le pouvoir, menace, pour les parents d’élèves de lycées, de couper les allocations familiales si l’enfant lycéen ne va plus en classe ! C’est une situation nouvelle que vivent les parents d’élèves désemparés et les enseignants qui perdent leur crédibilité avec une multiplication de réformes improvisées qu’ils ne peuvent expliquer aux élèves.

Mathilde Rabut, parente d’élève.

Mathilde Rabut, parente d’élève témoigne aussi du ressenti des collégiens, à travers son fils, 13 ans, en cinquième. « Il a le sentiment d’injustice. Les collégiens en parlent entre eux. Ils n’ont plus de principal depuis plusieurs mois ; son prof de physique n’a pas été remplacé pendant plusieurs mois, de même qu’une enseignante d’anglais, plusieurs semaines. Il expliquait à ses grands parents que cette réforme, le tri des élèves par groupe de niveau, n’était pas bon. Les collégiens ont conscience du manque de moyens avec des classes nombreuses ; le climat n’est pas serein. On leur parle de « parcours sup » en cinquième. Ils ont déjà conscience d’être dans la concurrence. »

Le collectif qui appelait à l’action (dont au collège Vallès) avait distribué un tract aux parents d’élèves définissant les revendications à Fontaine :

• L’annulation des cinq fermetures de classes
• Des effectifs à vingt élèves par classe maximum (ce qui correspond à la moyenne européenne) quel que soit le niveau
• Le retrait total de la réforme du « Choc des savoirs » qui stigmatise et trie les élèves
• Des moyens à hauteur des besoins : recrutement de personnels formés et titulaires en nombre suffisant avec un vrai statut (enseignant-es, personnels médico-sociaux et RASED , AESH, AED, etc … ) et augmentation des budgets
• Le retour du collège J.Vallès et des écoles rattachées en Éducation prioritaire
• Des logements pour tou.te.s les élèves à la rue

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Pour l’heure, la réponse des stations, c’est plus beau et (beaucoup) plus cher. Il faut pourtant se résoudre à une réduction progressive de l’impact du ski. Et imaginer de nouvelles pistes, celles d’un avenir. On n’en est pas encore tout à fait là.

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08.05.2024

Luc Renaud

Henriette Picchioni et François Simon, co-organisateurs, et Erik Salvatori et Damien Ferrier, syndicats CGT de l’ONF et de l’agriculture.

Le PCF organisait le 4 mai dernier des assises de la montagne avec le concours de chercheurs scientifiques, de syndicalistes, d’élus et de militants des différents massifs dauphinois et savoyards. Avec une conclusion : face aux évolutions climatiques, des adaptations sont nécessaires et une montagne vivante ne se construira pas sans ses habitants.

« Le panier de dépenses d’un skieur est quatre fois supérieur à celui d’un touriste hors ski. » Le constat émane de Emmanuel Briant, ancien directeur de la station de Villard-de-Lans. Certes, à l’échelle de tous les massifs de l’hexagone, le chiffre d’affaires touristique estival approche celui de l’hiver. Mais pas dans les vallées alpines où le ski est une industrie. « L’Oisans compte dix mille habitants et 100 000 lits en stations », témoigne Michelle Pelletier, du Secours populaire de Bourg-d’Oisans. Des lits occupés l’hiver par des touristes « rentables », des lits beaucoup moins occupés le reste du temps et par des touristes qui dépensent quatre fois moins.

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Michelle Pelletier, Bourg d’Oisans.

Penser l’après ski, mais aussi gérer les conflits d’usage générés par le réchauffement climatique. « L’été dernier, les agents d’EDF qui gèrent le barrage de Serre-Ponçon ont dû faire face le même jour à deux rassemblements de mécontents : les agriculteurs qui travaillent dans la vallée de la Durance en aval du lac réclamaient l’ouverture des vannes tandis que les professionnels du tourisme sur le lac exigeait le maintien de l’étiage à un niveau compatible avec leurs gagne-pain », indique François Simon, cheville ouvrière de l’organisation de ces assises de la montagne. Deux exemples, parmi de nombreux autres des questions débattues le 4 mai à la maison du tourisme de Grenoble.

Avec une question transversale, celle de l’avenir d’une montagne qui chauffe et qui chauffe plus vite que le reste du territoire national.

Préserver la montagne pour ceux qui y résident… et tous les autres

Gilles Rotillon, professeur à l’université Paris Ouest Nanterre et conseiller scientifique du service d’observation et de statistiques du ministère de l’Environnement, décrivait le processus. « Pour rester sous deux degrés de réchauffement planétaire, il ne faut pas émettre plus de 900 milliards de tonnes de C02 supplémentaires ; nous en rejetons aujourd’hui près de 60 milliards par an et, en 2022, nos émissions étaient supérieures de 2,9 % à celles de 2019. Faites le calcul, nous aurons atteint notre quota pour une planète vivable dans une quinzaine d’années, si rien ne se passe d’ici là. »

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Gilles Rotillon, université de Paris Ouest Nanterre, et Laurent Jadeau, co-organisateur des assises.

Un réchauffement dont les conséquences sont multiples. Au delà du phénomène maintenant bien connu de la disparition en cours des glaciers alpins, sont concernées les forêt, l’agriculture, la viabilité des routes en montagne (la route de Briançon est en travaux après le Bourg-d’Oisans du 13 mai au 5 juillet), le ski, mais aussi l’alpinisme. « Nombre des courses que j’ai faites sont aujourd’hui impraticables, témoigne Gilles Rotillon, alpiniste chevronné, et le téléphérique de l’aiguille du Midi, à Chamonix, vit ses dernières années avant la ruine complète de l’aiguille. »

Autant dire que nous sommes devant un choix vital. François Simon cite le glaciologue Bernard Francou et la climatologue Marie Antoinette Mélières. Dans le livre dont ils sont co-auteurs, Coup de chaud sur les montagnes, ces derniers écrivent : « On a le choix entre développer sans discernement un territoire sous prétexte qu’il va être malmené par le changement climatique – c’est par exemple la fuite en avant des stations de ski qui veulent s’étendre vers le haut au détriment des espaces protégés – ou cultiver un patrimoine dont les futures générations, résidant en montagne ou pas, auront le plus grand besoin dans un monde devenu globalement hostile ». Ce que François Simon reprend en ces termes : « soit on choisit de perpétuer la présence des hommes sur la totalité du territoire, ce qui signifie, en zone de montagne, maintenir et developper un tissu vivant et productif, soit on opte pour un réseau de grands métropoles qui concentrerait l’essentiel de l’activité humaine, en laissant à l’abandon plus de la moitié du pays : le sort réservé aux services publics de proximité constitue un baromètre édifiant des choix politiques opérés ».

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Marc-Jérôme Hassid, du Collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes.

Pour les JO, le train de Genève à Nice ?

De fait, la tendance actuelle est plutôt à la concentration/désertification. Les difficultés de la ligne SNCF Grenoble Gap en attestent. « La première annonce de fermeture remonte à 1976, rappelle Marc-Jérôme Hassid, du Collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes, ce n’est que grâce à la mobilisation des cheminots, des habitants et des élus que cette ligne a pu être maintenue en activité et que des travaux ont pu être récemment obtenus. » Une ligne qui pourrait être l’épine dorsale des jeux olympiques de 2030, avec des trains Genève Nice qui ont circulé jusqu’à la fin des années 80 avant la fermeture à la circulation d’une vingtaine de kilomètres avant Digne. JO écolos ? Chiche !

Services publics en déshérence avec les fermetures de bureaux de poste, la dévitalisation des hôpitaux, celui de la Mure par exemple, les fermetures de classes et d’écoles mais aussi plus largement des difficultés du quotidien comme la possibilité de se loger ou l’accès aux soins. « Nous n’avons plus de dentiste au Bourg-d’Oisans », relève Michelle Pelletier. « Nous avons du mal à recruter à la mairie ; les agents ne peuvent se loger et les transports vers l’agglomération sont insuffisants », constate Stéphane Falco, maire d’Engins. La contradiction est frontale : « Pour maintenir la population, il faut qu’elle puisse avoir accès à un minimum de services et c’est la possibilité de vivre en montagne qui assurera l’avenir de ces territoires et la possibilité qu’ils demeurent un atout pour la population de tout le pays », note François Simon.

La fuite en avant sous la pression du profit

Dès lors, comment faire ? Des débats ressortait une double exigence : construire avec les habitants et ne pas céder à la pression du court terme. Ce que Gilles Rotillon rapproche plus globalement de la crise du capitalisme : « Pour faire face à la baisse des gains de productivité, la stratégie est de mettre en exploitation de nouveaux gisements, là où il reste des activités que l’on pourra vendre – la privatisation de l’enseignement, par exemple – et dont les activités de loisirs font partie : « venez voir la Mer de glace tant qu’elle existe », c’est l’un des derniers slogans publicitaires pour vendre plus cher ».

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Marie-Noëlle Battistel, députée socialiste de l’Isère.

Le court terme, c’est la fuite en avant des grands groupes qui gèrent le ski. A force de campagne de communication et de soutiens financiers de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ils martèlent une idée : le ski a de longues et belles années à vivre. En mettant en avant des résultats : la Compagnie des Alpes et la Sata (l’Alpe-d’Huez et les 2 Alpes), les deux groupes qui gèrent l’essentiel des grandes stations alpines, sortent d’une belle saison : plus 15 % de chiffre d’affaires pour la Sata. En oubliant de dire que ces chiffres résultent de l’absence de neige à plus basse altitude et d’un apport massif d’une clientèle fortunée recrutée à l’étranger – 50 % des skieurs en janvier en Oisans. Ce qui fonctionnera encore quelques années – le temps que la limite pluie neige remonte à 3000 mètres en janvier – avec comme corollaire une spéculation immobilière qui rend le logement inaccessible aux habitants à l’année.

Un fonds pour la remise en état des sites

D’où l’idée énoncée lors des débats préparatoires à la tenue de ces assises, celle de la création d’un fonds alimentés par les bénéficies des industriels du ski pour financer la déconstruction à venir des remontées mécaniques devenues inutiles et la remise en état des sites. Idée qui a récemment été reprise par la Cour des comptes et dont Marie-Noëlle Battistel, députée socialiste de l’Isère, se proposait au cours de débat de se faire la porte-parole à l’Assemblée nationale.

Remettre en cause la pression du profit à court terme, c’est également une question majeure dans la gestion de la forêt. Ce dont témoignait abondement Erik Salvatori, technicien du triage Oisans Matheysine et syndicaliste CGT à l’Office national des forêts, en soulignant que les essais en cours pour adapter la forêt à la montée des températures et aux sécheresses ne pouvaient s’envisager que sur plusieurs décennies. « Le morcellement de la forêt privée est un obstacle à ce niveau et cela demande une évolution législative », indiquait-il. Tout comme la dévitalisation de l’Office national des forêts qui perd des agents chaque année au profit de sociétés forestières privées dont les exigences de rentabilité ne se conçoivent pas sur le temps long – sans oublier les conditions de travail de leurs salariés.

Les droits des salariés

Damien Ferrier, secrétaire de l’union régionale CGT de agroalimentaire et de la forêt, évoquait d’ailleurs les conditions de vie et de travail de l’ensemble des salariés de l’agriculture et de la forêt. « La durée légale maximale du travail est de 48 heures hebdomadaire, avec des dérogations, notamment pour les saisonniers agricoles, les patrons que représente la FNSEA peuvent obtenir 66 heures, et jusqu’à 72 heures hebdomadaires ; ils vont jusqu’à organiser, avec le concours de l’État, des recrutements au Maroc et en Tunisie notamment, pour pouvoir imposer ces horaires et les conditions de travail qui vont avec. » Une situation qui concerne moins la montagne, encore que, mais que l’on retrouve dans certains alpages. Horaires non pris en compte dans les rémunérations, logement parfois indigne, équipements professionnels à la charge des bergers… Le pastoralisme est pourtant une activité essentielle à l’entretien de la montagne qui demande aujourd’hui un savoir faire pointu, dans le contexte de la raréfaction de l’eau et de la présence du loup, entre autres.

D’où la question plus générale de la participation des habitants aux décisions qui les concernent. « La mutation de la montagne ne se réalisera pas sans services public de proximité et sans que les habitants soient parties prenantes d’un projet pour l’avenir », insiste François Simon. Ces assises de la montagne ont mis au jour une proposition, celle de la création de conseils de massifs, associant élus locaux, acteurs socio-professionnels et représentants de la population. Des conseils qui pourraient examiner les projets de développement et prévenir les conflits d’usage : un lieu de débat permanent qui permettrait tout à la fois de donner un cadre à l’expression des habitants et de vitaliser ainsi la démocratie locale aux côtés des assemblées communales et intercommunales ; de quoi guider la nécessaire intervention de la puissance publique.

Au final, une très riche journée de réflexion qui sonnait comme un point de départ bien plus qu’un aboutissement.

Une proposition de loi

Ces assises de la montagne ont été organisées par un groupe de travail associant des militants et des élus communistes des massifs dauphinois de l’Isère et des Hautes-Alpes ainsi que de Savoie. Il se réunit depuis septembre 2022, associe à ses réflexions des acteurs du mouvement syndical et associatif, et croise ses analyses avec les expertises scientifiques et les propositions d’élus politiques de toutes sensibilités ayant travaillé sur ces dossiers.

L’objectif de ces travaux est de formuler des propositions d’action immédiates et à long terme débouchant sur une proposition de loi contenant des mesures concrètes, applicables dès maintenant, susceptible d’être soumise au vote du Parlement.

Huit grands ensemble de propositions sont d’ores et déjà définis. Elles portent sur la création d’un fonds pour la reconversion du ski, la reconduction des contrats de saisonniers du tourisme, l’amélioration de leur protection sociale, le logement, le transport en montagne, les droits des salariés, l’accès à la montagne pour les écoliers du pays et l’organisation de séjours en montagne à l’attention de personnes dont l’état de santé le nécessiterait.

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06.05.2024

Edouard Schoene

Elisa Martin, députée; Emmanuel Omolongo, président d’une associaiton étudiante; et Laurent Jadeau, PCF, élu d’opposition à Fontaine.

Vendredi 3 mai, se tenait une réunion salle E Bert à Fontaine, à l’initiative de LFI, de EELV et du PCF. A l’ordre du jour, les conséquences concrètes de ce texte pour des étudiants ou des travailleurs immigrés.

Laurent Jadeau, conseiller municipal d’opposition à Fontaine, représentant du PCF, a présenté des éléments sur la migration. Il rappelle d’entrée que tous les plus récents travaux scientifiques (notamment ceux d’Evelyne Heyer) attestent que le phénomène de migration est constitutif de toute l’histoire de l’espèce humaine depuis la nuit des temps.

3,5 millions de Français vivent à l’étranger, avec une croissance de 4% par an depuis dix ans. La population Française croît de 268 000 personnes par an, dont 128 000 du fait d’un solde migratoire positif. Depuis 1970, le solde migratoire évolue peu (entre une et trois personnes pour mille habitants).
La diversité des origines et la mixité des unions progressent au fil des générations. Plus d’un tiers des personnes de moins de 60 ans ont au moins un grand-parent étranger. 62% des visas de longue durée sont attribués pour les études et le regroupement familial, 12% pour des motifs humanitaires.
En 2017, 2,7 millions de travailleurs immigrés occupaient un emploi. De très nombreux soignants permettent aux hôpitaux de tenir, tandis qu’ainsi les pays du Sud, qui ont formé ces personnels, sont pillés de ces travailleurs dont ils auraient besoin.

Les chiffres attestent de très graves discriminations subies sur le marché du travail, en particulier par les personnes d’origine maghrébine. Ce que les médias cachent, c’est le fait que l’impact de l’immigration est faible sur les comptes publics et que la contribution de l’immigration est positive sur l’économie, à long terme. La France est loin derrière de nombreux pays pour l’accueil des migrants.

Laurent Jadeau souligne que la politique migratoire dominante est meurtrière et inhumaine. Plus de 2500 hommes, femmes et enfants sont morts ou disparus en Méditerranée en 2023 selon l’ONU. L’activité de Frontex (garde frontière et garde côtes) s’appuie sur des accords internationaux honteux.

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Emmanuel Omolongo et Laurent Jadeau.

Emmanuel Omolongo, président du Collectif d’associations africaines et étudiantes de l’Isère (CAAEI), est intervenu ensuite avec une grande force d’argumentation pour dénoncer racisme et conditions difficiles subies par les étudiants étrangers, tout particulièrement venant d’Afrique.
Il explique que « Campus France », agence nationale, recrute depuis sa création en 2010 des étudiants à l’étranger pour leur attribuer des bourses. Ce sont les majors des promotions qui sont recrutés. « Quand on devient étudiant en France, nous Africains, nous sommes subordonnés. Le 1er mai quasiment 90% des Français ne travaillaient pas. A ma grande surprise, j’ai vu mes frères aller livrer des repas sur le domaine universitaire. » Il poursuit en expliquant ce que la loi immigration a fait perdre aux étudiants étrangers. Il donne une série d’exemples d’étudiants vivant dans une grande précarité.

« Quand je rentre chez moi, chaque année, j’explique dans les médias la réalité de la France qui n’est pas l’Eldorado. A l’issue de mes études, je compte apporter à mon pays en rentrant. Je tirerai les enseignements de ce qui est bien en France, de ce qui l’est beaucoup moins ».

Emmanuel a conclu son intervention par la lecture d’un long poème dénonçant inégalités, racisme et à la gloire d’un monde meilleur.

Elisa Martin députée (LFI) a évoqué au cours de son intervention le combat parlementaire contre la loi Darmanin, « raciste et xénophobe ». « Nous nous sommes radicalement opposés à cette loi , nous qui souhaitons une logique d’accueil. Le principe de non refoulement doit être respecté, cela relève du droit international. A Mayotte, territoire français, 3400 enfants sont enfermés chaque année dans des centres de rétention. Macron brandit en permanence la figure de l’étranger comme épouvantail. Avant la loi, c’était un an de clandestinité, maintenant trois. »

La députée souligne que tandis que les immigrés subissent des attaques lourdes de conséquences. Total a fait fuir 100 000 paysans dans les territoires dont il exploite les sols. Elle propose une loi pour l’accueil de réfugiés climatiques. Précisant que le Conseil constitutionnel a rayé plus de trente articles de la loi, elle dénonce les manœuvres de la droite, de l’extrême droite, de la macronie pour renforcer à l’avenir les dispositions contre l’immigration. Attal veut par exemple toujours supprimer l’aide médicale d’état et les centres de rétention aux frontières se multiplient avec des contrôles (ADN, reconnaissance faciale) dès l’âge de six ans . « L’étranger est considéré comme un danger, c’est inadmissible. »

Le débat qui a suivi a porté sur le rôle des médias dominants possédés par quelques millionnaires, le racisme pour diviser les citoyens et cacher les réformes antisociales, les opérations « métiers en tension » pour masquer la réalité du renforcement des refus de papier, la nécessité de renforcer l’unité des luttes contre la loi Darmanin, le droit de vote à attribuer aux étrangers…

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03.05.2024

Edouard Schoene

A l’issue du vernissage, le débat s’est poursuivi avec notamment Philippe Hanus.

La maison des habitants Chorier Berriat inaugurait le 2 mai une exposition intitulée « Battre le pavé des rues, contre le racisme et pour l’égalité des droits ».

« De la grève de la faim des travailleurs sans papiers dans les locaux de la paroisse Notre-Dame en 1972 à Valence, à la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983, l’exposition met en lumière l’histoire d’une décennie méconnue. La Marche de 1983, aussi surnommée « marche des beurs », a contribué à rendre visible la réalité des quartiers populaires tout en favorisant la prise de parole des enfants d’immigrés, ce dont témoigne la reprise de Douce France par le groupe de rock Carte de séjour en 1985.

Quarante ans plus tard, quelles mémoires subsiste-t-il de cet événement ? L’exposition documente cette expérience des luttes sociales, emmenées successivement par des travailleurs immigrés puis par des enfants de l’exil.

À partir d’archives inédites, elle revient sur l’essence même de ces mouvements de résistance non violents. »

Nedjma Bendiab.

L’événement à la MDH était coorganisé par le producteur de l’exposition, le CPA (Centre du patrimoine arménien de Valence), le collectif du 17 octobre 1961 et la ville de Grenoble. Nedjma Bendiab pour le collectif a explicité l’importance de faire connaître les événements présentés par l’exposition avant qu’un de ses concepteurs, Philippe Hanus, anthropologue, commente les panneaux, avec nombre de détails passionnants.

Il est à noter que, parmi une assistance importante pour un tel vernissage, des jeunes attentifs ont écouté la présentation de quelques panneaux et photos (photos Alain Bizos, Libération). Cette exposition sera l’occasion de présentations commentées à des classes de collège et lycée.

Grenoble Veynes SNCF

Les explications de Philippe Hanus.

Après un apéritif, occasion de riches échanges, le public a été invité à partager les témoignages passionnants et émouvants d’acteurs de ces événements.

Jo Briant a évoqué l’accueil de la marche pour l’égalité et contre le racisme, le 31 octobre à Grenoble qui a réuni un public important. Il a précisé que le collectif grenoblois de soutien à la marche avait envoyé cinq cars qui ont rejoint l’étape finale à paris qui rassemblait 100 000 personnes.

Farid L’Haoua, qui fut porte-parole de la marche et l’un des marcheurs qui a fait tout le parcours, a conté cet événement en précisant que « la marche était un cri de rage puis d’espérance ». On peut écouter ici un témoignage de Farid

Collectif de l'étoile ferroviaire de Veynes

Les témoins de l’événement.

Jean-Pierre Maurin, qui fut le représentant du Mouvement pour une alternative non-violente (MAN), a raconté son travail de préparation de la marche alors qu’il travaillait à Lyon à la Cimade. Il s’occupait du soutien logistique ou financier et alertait la presse.

Micheline Armand, Voironnaise, a témoigné avec modestie de son engagement lors de la marche de 1983 relayé par Bisten Messad qui a révélé son début d’engagement lors de cette marche qui lui a donné enthousiasme et espoir, car « portant un message de paix et d’amour ».
Bisten Messad a par la suite témoigné sur son parcours de vie dans un livre, Tu te fais des idées (Editions Graficus, contact : bisten38@gmail.com).

L’exposition est visible aux heures d’ouverture de la maison des habitants, jusqu’au 30 mai ( MDH Chorier Berriat, 10 rue Henri le Chatelier).
Les enregistrements de la soirée du 2 mai sont disponibles auprès du collectif du 17 octobre 1961 .

Grenoble Veynes SNCF Lus-la-Croix-Haute
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03.05.2024

Luc Renaud

Isabelle Peters, première adjointe de la ville de Grenoble, François Auguste, du collectif « J’aime ma poste » et Arnaud Vossier, délégué syndical Sud solidaires.

Plus de cent cinquante personnes dont de nombreux élus grenoblois ont participé à un rassemblement devant le bureau de poste Alsace-Lorraine le 30 avril dernier. Un bureau dont la date de fermeture a été reportée tandis que ceux des Eaux-claires et de Malherbe-Teisseire devraient rester en activité. Reste pourtant l’avenir incertain des bureaux de Stalingrad et de la Bajatière.

Cinq bureaux de poste grenoblois dans le viseur, pas moins. Dans les échanges de ces derniers mois entre le groupe la Poste et la ville de Grenoble, ont ainsi été cités celui des Eaux-claires, d’Alsace-Lorraine, de Malherbe-Teisseire, de Stalingrad et de la Bajatière.

Dans un premier temps, la poste a fait machine arrière aux Eaux-claires. A Malherbe, la mobilisation est passée par là. 1700 signatures ont été recueillies sur la pétition proposée par les unions de quartier. La municipalité s’est également opposée à la fermeture de ce bureau et elle a son mot à dire dans ce quartier « politique de la ville ». La poste a donc annoncé que des travaux allaient être entrepris dans ce bureau fermé après les violences urbaines de juin 2023 pour une réouverture envisagée pour la fin de l’année – « il faudra rester vigilant pour que la promesse soit tenue », souligne un responsable de l’union de quartier.

Réouverture avec toujours la perspective – que la poste semble envisager comme une contrepartie – de la fermeture des bureaux de Bajatière et Stalingrad.

Grenoble Veynes Lus-la-Croix-haute

La rassemblement a eu lieu devant le bureau de poste de l’avenue Alsace-Lorraine.

En position de marche arrière, c’est aussi ce qui semble être l’attitude la direction de la poste à Alsace-Lorraine : la fermeture était annoncée pour le 15 juin, elle est reportée… à une date non précisée.

« Reportée au 16 juin ? », s’interrogeait Arnaud Vossier, délégué syndical Sud. Le syndicaliste prenait la parole devant le rassemblement de près de deux cents personnes qui a eu lieu le 30 avril devant le bureau Alsace-Lorraine en soulignant que « la direction nous a longtemps menti en affirmant qu’il n’était pas question de fermeture ici ». D’autant que ce projet est difficilement compréhensible : le bureau Alsace-Lorraine est un bureau dont la fréquentation est en hausse.

François Auguste, collectif « J’aime ma poste ».

L’heure est donc à la poursuite de la mobilisation. Ce que rappelait François Auguste, au nom du collectif « J’aime ma poste », collectif composé des syndicats CGT et Sud, d’usagers, d’élus et d’associations – dont l’union de quartier Malherbe qui l’a récemment rejoint. François Auguste ne manquait pas de souligner que l’action avait déjà empêché les fermetures de Stalingrad et de l’Île verte. Car ce n’est pas d’aujourd’hui que la poste ambitionne de réduire le service public que proximité, comme en témoigne, entre autres nombreux exemples, la quasi disparition des boîtes aux lettres jaunes.

Grenoble Veynes SNCF

Isabelle Peters, première adjointe à Grenoble.

Le groupe la Poste justifie ces choix par le transfert de ses activités vers des points de contact chez des commerçants. Isabelle Peters, première adjointe à la ville de Grenoble, le soulignait. « Aller chercher son colis dans un Vival, ce n’est pas la même chose que se rendre dans un bureau de poste où l’on rencontre des agents assermentés qui peuvent effectuer toutes les opérations dont un usager peut avoir besoin. »

Près d’un milliard de bénéfices en 2023

« Nous sommes face à un choix politique d’abandon du service public », nous indiquait Isabelle Peters en marge du rassemblement. Un choix qui concerne la poste, mais aussi la santé ou les finances publiques, l’éducation…
« L’objectif est de dégager des ressources pour financer l’explosion des profits : ce que l’on économise sur les services publics, on l’utilise pour supprimer l’impôts sur les grandes fortunes, réduire les cotisations patronales, réduire l’impôt sur les sociétés, financer les aides sans contrôle aux entreprises, compenser le manque à gagner de la fraude fiscale… tout ce qui explique aujourd’hui la croissance exponentielle des profits et des dividendes dans les grands groupes », constate l’élue communiste.
Choix qui sont également ceux de la direction du groupe La Poste. Un groupe qui est aujourd’hui une société anonyme détenue par deux actionnaires, la Caisse des dépôts et l’État qui fonctionne selon les logiques d’une société privée. La poste a réalisé un bénéfice de près d’un milliard d’euros en 2023 et le groupe réalise aujourd’hui près de la moitié (44%) de ses activités à l’étranger.
« On ne peut pas tout à la fois privilégier les résultats financiers et répondre aux besoins de proximité des usagers », dénonce Isabelle Peters.

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