Ciné
Info Cinémathèque de Grenoble (Cliquer pour dérouler)
Publié le 23.10.2024 à 15:08
Jenny-Jean Penelon
Ciné-goûter
Un goûter et une sélection de courts métrages issue du Festival du Film court en plein air de Grenoble sur le thème des contes et des histoires !
Les mineurs doivent être accompagnés.
La Papoterie, c’est tous les mercredis de 14h à 16h au TerraNostra (bâtiment en bois à l’entrée de la Bifurk).
Séance en partenariat avec La Bifurk et la Papoterie.
Publié le 23.10.2024 à 15:06
Jenny-Jean Penelon
Ciné-goûter
Un goûter et une sélection de courts métrages issue du Festival du Film court en plein air de Grenoble sur le thème de la mémoire et des souvenirs !
Les mineurs doivent être accompagnés.
La Papoterie, c’est tous les mercredis de 14h à 16h au TerraNostra (bâtiment en bois à l’entrée de la Bifurk).
Séance en partenariat avec La Bifurk et la Papoterie.
Publié le 23.10.2024 à 12:41
Jenny-Jean Penelon
Ciné-goûter d’Halloween
Un goûter et une sélection de courts métrages issue du Festival du Film court en plein air de Grenoble sur le thème de la peur !
Tu pourras également dénicher ou customiser ton déguisement d’Halloween.
Les mineurs doivent être accompagnés.
La Papoterie, c’est tous les mercredis de 14h à 16h au TerraNostra (bâtiment en bois à l’entrée de la Bifurk).
Séance en partenariat avec La Bifurk et la Papoterie.
Publié le 02.09.2024 à 10:05
Jenny-Jean Penelon
C’est la vie
De la naissance (un éclair) à la mort (une éternité) en passant par l’enfance (ses foudres de joies et de mélancolies), l’adolescence (ses torrents de toute part), le mariage (cette farce), le divorce (cette danse). Être adulte (cette mascarade), aimer (follement), souffrir (éternellement), espérer (infiniment), renoncer (finalement).
C’est la vie que l’on traverse, c’est la vie qui nous traverse. Ce sont ces grands évènements marquants et ces bouleversements secrets qui ont construits le chemin de ce cycle. C’est la vie, comme un soupir. C’est la vie, comme un espoir.
C’est la vie, non comme une résignation, mais comme une force affirmée sans cesse : celle de remonter les manches et d’y croire, toujours.
Anaïs Truant, Directrice de la Cinémathèque de Grenoble
Publié le 02.09.2024 à 10:01
Jenny-Jean Penelon
« La vie est immense, et pleine de dangers »
Cédric, dans le documentaire de Denis Gheerbrant, diffusé le 7 octobre
De dérèglements en dissolutions, de peurs réelles en ferveurs collectives, plus que jamais, la vie nous pousse à rester vigilants. Dans un monde qui bourdonne, qui bouillonne, la culture reste un pilier de la liberté, de l’ouverture au monde, du vivre ensemble, de la constitution d’un esprit critique. Les lieux culturels, les salles de cinéma, jalonnent nos vies : les découvertes de l’enfance, les rencontres de l’adolescence, les grandes émotions, les élans et les déchirures, les colères et les mélancolies. Nos pratiques culturelles nous divisent et nous unissent, mais elles nous rassemblent, toujours. La culture est un pilier, certes, mais un pilier attaqué, fragilisé, à chaque secousse. Un pilier qui tire notamment sa solidité de systèmes de financements publics uniques et qu’il faut souhaiter voir préservés. Un pilier qui tient surtout sa solidité des envies, des énergies, de la créativité et de la pratique : des remparts puissants contre les noirceurs. Une source inégalée d’espoirs.
« C’est la vie » qui portera notre cycle de rentrée : plus d’une cinquantaine de propositions pour toutes et tous, des plus petits aux plus grands. Vous retrouverez nos désormais classiques projections au Cinéma Juliet Berto et nos petites formes à la Cinémathèque, mais aussi une ouverture de saison en plein air place d’Agier, un Ciné-mix,
un Ciné-couette, un marché de Noël et beaucoup d’autres surprises. Un programme foisonnant et passionnant cousu de fil d’or avec nos partenaires : le Festival Vues d’en Face, la librairie Les Modernes, la librairie l’Entre-Image, le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère, l’Unité de Terrain Edgar Morin, le Festival Dolce Cinema, la Bibliothèque d’Étude et de Patrimoine, Cliffhanger, le Festival Le Tympan dans l’œil, le TMG, le Département de l’Isère, l’UGA, l’UIAD, le GREC et Cinéma de Quartier. Et nous aurons l’honneur de recevoir plusieurs cinéastes et artistes : Denis Gheerbrant, Ken Loach (en visio), Marie Losier, Céline Ruivo
et Mohamed Salah Azzouzi. Nous vous attendons nombreuses et nombreux pour cette nouvelle saison… une ode à la vie !
Anaïs Truant, Directrice de la Cinémathèque de Grenoble
Publié le 01.08.2024 à 10:45
Jenny-Jean Penelon
Petites formes
Programmation en boucle : regardez un film, ou plusieurs, entrez, sortez, comme vous voulez !
Dans la mini salle de projection de la Cinémathèque. Entrée libre.
Projection de Toute la nuit de l’artiste Clôde Coulpier.
Toute la nuit est un objet sans début ni fin. C’est une tentative d’embrasser une totalité, celle du sommeil, dans sa matérialité et sa profondeur.
À l’aide d’une caméra piège positionnée au-dessus du lit, sont capturés de manière frontale les mouvements et les apparitions qui habitent nos nuits.
Toute la nuit est l’espace dans lequel ces apparitions qui nous peuplent et avec lesquelles nous conversons dans l’obscurité nous transforment en ce que nous sommes déjà.
Toute la nuit, ce n’est pas une mythologie personnelle que nous produisons, c’est du réel.
Ciné-VOD
L'offre VOD de la Numothèque Grenoble-Alpes. Plus de 1100 films en streaming : cinéma documentaire, fictions et animations, jeunesse, réalisateurs locaux ou films d'archives. Chaque abonné a droit à 10 heures de visionnement par semaine.
Tous les films en salle au Cinéma Le Méliès - Jeudi 21.11.2024
28 allée Henri Frenay - Grenoble
Cinémathèque de Grenoble
Site relifté tout beau.
Vidéothèque Cine-VOD (Cliquer pour dérouler)
Connaissez-vous Ida Lupino ?
Cette talentueuse actrice anglaise au caractère "bien
trempé", star de l'âge d'or hollywoodien, mais aussi
scénariste, productrice et surtout réalisatrice précurseure de son
temps...
Nous vous proposons de mieux faire connaissance
avec cette femme incroyable à travers cette chronique et quelques-uns de
ses films à visionner sur CinéVOD !
Ida : une actrice anglaise à Hollywood
Née à Londres en 1918, Ida Lupino issue d’une famille
d'artistes, est naturellement attirée par le monde du spectacle. Rapidement douée dans plusieurs domaines : danse,
musique, littérature..., elle fait ses études à la Royal Academy of
Dramatic Arts et débute au cinéma dans les années
1930 où elle gagne rapidement en notoriété grâce à ses performances et
sa présence à l'écran. À 15 ans, elle vole vers Hollywood et
signe un contrat avec les célèbres studios cinéma Paramount, puis Warner où elle tourne une quarantaine de
films. Elle devient l'icône de réalisateurs incontournables des
années 40 et 50, comme Raoul Walsh qui lui offre ses plus beaux
rôles, partageant l'affiche avec Humphrey Bogart dans Une
femme dangereuse ou La Grande évasion. Elle
travaille pour le réalisateur Michael Curtiz dans le remarquable
Vaisseau fantôme, tourne pour Nicholas Ray, Fritz Lang
ou Robert Aldrich.
Lupino : une femme cinéaste pionnière parmi les hommes !
Mais à la fin des années 40, l'impétueuse Ida, lassée de jouer
des personnages qu’elle estime inintéressants, cherche avant tout
l’indépendance. Elle se tourne alors vers l'écriture de scénarios
et à l'âge de 27 ans, fonde sa propre société de
production, The Filmakers. Celle qui a démontré sa capacité à
incarner une variété de rôles complexes et captivants, va émerger
comme une figure iconique dans l'histoire du cinéma en tant que
réalisatrice précurseure avec Not Wanted en 1949.
Cette décision audacieuse fait d'elle l'une des rares femmes
cinéastes dans le Hollywood des années 1950. C’est
le début d’une seconde carrière durant laquelle elle réalise
6 films magnifiques en l’espace de quatre ans.
Un cinéma féminin avant-gardiste
Déterminée à explorer des sujets tabous et à
donner voix aux femmes à travers ses films, Ida Lupino a abordé des thèmes socialement et politiquement chargés tels que la
violence domestique, les droits des femmes, et les inégalités de genre, avec une sensibilité
et une profondeur qui ont captivé le public. Ses films, tels que
Outrage (1950) qui explore le thème délicat
du viol et The Bigamist (1953) ce drame poignant où elle explore les
complexités de la relation conjugale et les conséquences de la bigamie, ont été salués
pour leur traitement franc et humain de sujets controversés. Elle
utilise le cinéma comme un moyen de sensibiliser le public à ces problèmes et
de susciter la réflexion et le débat.
Elle fut aussi
la première femme à signer un film noir en 1953,
Le voyage de la peur (The Hitch-Hiker),
thriller haletant dans lequel elle a apporté sa propre touche au genre, en mettant l'accent sur le
suspense psychologique et en explorant les thèmes de la masculinité
toxique et de la survie.
Ida Lupino, "l'influenceuse"
Malgré les obstacles auxquels elle a été confrontée en raison de son genre et
de son désir de repousser les limites créatives, Ida Lupino a persévéré et a laissé
un héritage durable en tant que réalisatrice visionnaire. Son influence perdure encore aujourd'hui et
son héritage reste vivant dans la mémoire collective du monde du cinéma. En 2018, lors du Festival
de Cannes, une rétrospective spéciale lui a été consacrée pour
célébrer son héritage en tant que réalisatrice et actrice pionnière. Son
engagement en faveur de l'égalité des sexes dans l'industrie
cinématographique a ouvert la voie à de nombreuses réalisatrices
qui ont suivi. Des cinéastes telles que
Kathryn Bigelow, Sofia Coppola ou Ava DuVernay ont toutes cité
Lupino comme une véritable source d'inspiration.
Retrouvez 4 de ses films sur CinéVOD. Bon visionnage !
Pour aller plus loin :
Retrouvez jusqu'au 31 octobre 2025, sur le site de la chaîne Arte, le documentaire de Virginie Apiou,
Ida Lupino, une cinéaste ! (2022) : https://www.arte.tv/fr/videos/110367-000-A/ida-lupino-une-cineaste/
Il y a 80 ans... Entre le 20 août et début septembre 1944, l'Isère, alors occupée, est libérée.
A
Grenoble, les Allemands abandonnent la ville dans la nuit du 21 au 22
août. Des résistants puis les Américains débarqués en Provence le 15
août, entrent dans la ville.
Le Général De Gaulle remet en novembre 1944 à Grenoble la Croix de
la Libération. Les images de liesse et de joie des Grenoblois sont émouvantes.
Pour tout comprendre, découvrez le documentaire Comme un vent de liberté, produit par le Musée de la Résistance et des images inédites des défilés des mois d’août et septembre, filmées par Auguste Reymond.
A découvrir également, des images de la reconstruction du Vercors ou des témoignages de résistants.
« Valse avec Bachir » d’Ari Folman sorti en 2008, est
considéré comme le premier documentaire animé, forme artistique
hybride, à mi-chemin entre documentaire et fiction. Il en existait
d’autres précédemment mais c’est ce film-là qui a permis au
grand public d’avoir accès à cette nouvelle forme artistique.
Il s’agit souvent d’un
texte documentaire (interview, enregistrement, lecture ou voix off)
sur des images animées, pour mettre des images là où il n’en
existe pas forcément ou pour exprimer différemment une ambiance, un
sujet. La palette artistique est infinie et extrêmement variée.
Le parti pris esthétique
est souvent percutant, afin de servir au mieux un propos et
accompagner l’œil du spectateur dans une expérience visuelle et
auditive unique.
Depuis « Valse
avec Bachir » de très nombreux films ont été réalisés.
Nous vous proposons ici des courts métrages animés documentaires
que nous aimons particulièrement pour leur sujet et leur identité
visuelle.
- Folie douce, folie dure : Comment montrer la folie et l’internement sur des prises de sons d’hôpitaux psychiatriques ? Des traits fantaisistes pour des corps qui échappent à la réalité, comme la pensée de ces patients malades.
- Maalbeek : un évènement documenté, filmé, commenté mais oublié par une de ses protagonistes devenue amnésique suite au traumatisme de l’attentat. Quelles images travailler pour recréer sa propre mémoire ?
- Diamenteurs : documentaire / documenteur ? Animation / prise de vue réelle ? Un court film sur l’histoire de la joaillerie qui ne laisse pas indifférent sur sa forme.
- La petite fille dans le
couloir (Girl in the Hallway) : des images percutantes sur une performance parlée qui
raconte une histoire vraie et terrifiante. Le lien texte - images est
incroyable et nous laisse en apnée, sonnés.
- Les journaux de Lipsett : la voix de Xavier Dolan transcrit les pensées et préoccupation de Lipsett, cinéaste expérimental des années 60, tandis que l’animation et le montage accompagnent sa folie. Le tout parsemé de sons hétéroclites et d’extraits de films emblématiques. Bluffant !
- Esperança : des paroles qui témoignent, des dessins qui illustrent. Un documentaire animé très réussi.
Janvier,
l’heure des résolutions mais aussi des statistiques !
On
fait donc le point sur vos clics sur CinéVOD en 2023. Il y a eu 18
422 films ou extraits regardés cette année et le palmarès est
intéressant.
1er : Calories sous la ville, un documentaire sur l'installation du chauffage urbain à Grenoble.
2ème : Où est Pétula ? Une aventure rigolote de notre ami Ariol.
3ème : Région Rhône-Alpes entre hier et demain : l'urbanisation des campagnes.
4ème : Passion simple, de Danielle Arbid, adaptation du roman de Annie Ernaux.
Votre
préférence va vers les films de fiction français, puis vers les
pépites de la collection de films locaux Vu(es) d’ici, suivis par
les films jeune public, les documentaires et enfin les conférences
filmées en bibliothèques.
Fictions :
-
Passion simple
-
Enquête sur un scandale d’état
-
Le sens de la fête
-
Amanda
-
Tralala
-
En liberté !
Vu(es)
d’ici :
- Calories sous la ville
-
Région Rhône-Alpes entre hier et demain : l’urbanisation des
campagnes
-
Tremblez tyrans (Stendhal)
-
Grenoble Capitale Alpine
-
1959 - Au rayon des étoiles - Critérium
-
Trois roses cinq anneaux
Jeune
public :
-
Ariol : Où est Pétula ?
-
Ariol prend l’avion
-
Bellerina
-
Après la pluie
-
1 mètre / heure
-
Astérix chez les Bretons
Documentaires :
-
Le grand bal
-
Kamtchatka, un hiver en pays évène
-
Carré 35
-
La cordillère des songes
-
Nostalgie de la lumière
-
C’est toi que j’attendais
Conférences :
-
Surmonter les ruminations psychologiques
-
Surmonter l'épuisement parental
-
Qu'est-ce que croire ?
-
Peut-on éviter les guerres ? 2/3
-
Vérité et mensonges au sens du droit international
-
Que faire de nos désirs ? 2/4
De
notre côté : 14
bibliothécaires de la métropole grenobloises se sont plié.es à
l’exercice de l’éditorialisation : 22 coups de cœur
recommandés et 21 sélections thématiques mises en avant dans notre
carrousel en page d’accueil.
Nous avons également acheté 172 films tout au long de
l’année et en avons supprimé 146 dont les droits arrivaient à échéance.
Au programme en 2024 : continuer à vous donner envie de découvrir de beaux films. Bonne année !
1. Comment
regarder des films sur CinéVOD ?
- Pour les
films des catégories "Vu(es) d'ici" et
"Conférences", l'accès
est libre et illimité.
- Pour les autres catégories de films, vous devez être inscrit dans une bibliothèque de La Métro.
Pour vous identifier, rendez-vous sur la Numothèque.
Identifiez vous avec votre numéro d'abonné et votre mot de passe.
Cliquez ensuite sur le bouton "Accès direct" pour rebondir jusqu'à
CinéVOD. Vérifiez que votre nom s'affiche en haut à droite.
Faire votre
recherche et cliquer sur le bouton bleu "LE FILM" pour lancer le
visionnage du film choisi.
2. Combien de
films puis-je voir chaque mois ?
Il n'y a pas un
nombre limité de films, mais un nombre d'heures accordées chaque semaine :
votre compte est crédité de 10 heures, qui seront débitées de la durée de visualisation
du film. À noter que les films des catégories "Vu(es) d'ici" et
"Conférences", consultables sans identification, ne sont pas
décomptés.
Ces 10 heures sont renouvelées chaque semaine.
3. Je rencontre
des problèmes pour voir un film, l'image est saccadée, hachée...
Selon votre
connexion wifi, la qualité de visionnage peut être altérée, avec des images
heurtées ou saccadées, phénomène lié aux chargements de la mémoire tampon. Les
raisons peuvent être multiples : débit de la ligne, de votre box, heure de
connexion, connexion simultanée de 2 ordinateurs sur la même ligne… Si ces
problèmes persistent, nous vous conseillons de vous connecter par câble réseau
plutôt qu'en wifi et de vous brancher sur le secteur si vous êtes sur votre
ordinateur portable.
4. Comment est constitué le catalogue ?
CinéVOD travaille avec le service Médialib d’Adavision qui propose un catalogue de
films numériques pour les bibliothèques. La chronologie des médias pour ce
système de SVOD (VOD par abonnement) impose une diffusion des films disponibles 17 mois après leur sortie.
Une équipe de bibliothécaires achète titre à
titre les films proposés, pour une durée de 3 à 5 ans. Passé ce délai, les
fichiers sont supprimés. En 2023, 146 films ont été supprimés et 172 nouveaux
achetés.
En plus de ces films, nous proposons des films locaux et des
conférences filmées dans le réseau qui sont en accès libres et ajoutés tout au
long de l’année.
En cas de problème, vous pouvez utiliser ce formulaire de contact. Nous vous répondrons dans les meilleurs délais.
Né sur la Côte d’Azur, Michel Ocelot a vécu son enfance en Guinée, son
adolescence en Anjou avant de s’établir à Paris. Autodidacte, il a consacré
toute sa carrière au cinéma d’animation. Depuis le début il écrit ses propres
histoires, dessine lui-même les personnages de ses films et crée leur univers
graphique.
Il est le réalisateur, en 1976, des Aventures de Gédéon, canard au long cou,
sorti tout droit de l’imaginaire de Benjamin Rabier. Il réalisera par la suite plusieurs courts métrages.
Kirikou et la sorcière, sorti sur les
écrans en 1998 est adapté d’un conte africain mettant en scène un tout petit
garçon rempli de courage et de détermination. C’est son premier long métrage, qui
lui vaut un éloge aussi bien critique que public. Sa notoriété rend visible à l’international
la qualité du cinéma d’animation français. Il est récompensé par de très
nombreux prix et ses films sont déclinés en albums, objets dérivés….
Suivront les
très remarqués Princes et Princesses (en
papier découpé), Azur et Asmar, Dilili à Paris (César 2019 du meilleur
film d’animation)… Son dernier film Le pharaon, le Sauvage et la Princesse
sort au cinéma en octobre 2022.
Son splendide travail du papier découpé, théâtre d'ombres et de couleur rend son style unique et très reconnaissable. Le courage, la tolérance, la détermination et l'amitié sont des thèmes récurrents de ses films.
Parrain de la
10ème édition de « Voir ensemble », le festival du cinéma
le Méliès, une rencontre-dédicaces est organisée à la bibliothèque Kateb Yacine
samedi 22 octobre 2022 à 15h15, en amont de la projection de Princes et
princesses à 16h30.
Venez
rencontrer Michel Ocelot !
[Coulisses]
Entre autres missions, tout au long de l'année, les bibliothécaires achètent et prêtent des documents, mais
surtout conseillent et mettent en avant des titres connus ou moins
connus : car certains méritent un petit coup de pouce pour terminer
entre vos mains… Il en est de même pour les documents numériques
et nous nous efforçons ici de vous proposer des sélections
thématiques, des recommandations de films que nous avons aimés, afin
de vous accompagner dans vos choix et vos clics.
Vous vous en doutez, nous n’avons pas tout vu, tout lu, même si
on adorerait. Nous lisons des critiques, écoutons des émissions,
nous renseignons sur les réalisateurs, consultons les
sites spécialisés, nous intéressons aux prix décernés… Et nous
nous appuyons également sur les avis de nos collègues !
Pour les docs, nous avons la chance depuis 2012 de pouvoir compter sur les
avis aiguisés et argumentés de 40 vidéothécaires à travers les
bibliothèques de France. La Commission nationale de sélection de
films documentaires pour les bibliothèques,
menée par l’association
« Images en bibliothèques », est un véritable
label qui nous guide dans nos acquisitions et dans nos conseils au
quotidien. Chaque année les titres retenus sont
communiqués à notre communauté professionnelle. Les films ainsi repérés
sont considérés comme importants et adaptés pour faire partie d'une
collection de films en bibliothèque.
Cette commission
constitue également un soutien à la création récente en offrant à
ces films l’opportunité d’être découverts par le grand public
en bibliothèques, in situ ou en ligne, car nombre de ces œuvres ont
connus une sortie cinéma confidentielle.
Voici donc une sélection
de films documentaires qui, à
notre avis, méritent toute votre attention.
Pour les fanas de
docs, n’oubliez pas de regarder ce qui se passe du côté de Tënk !
Des Racines - Court
métrage réalisé lors de l'été 2020, avec l’aide d’Images Solidaires.
Les
ASL (ateliers socio-linguistiques) sont des ateliers de français qui
aident les adultes étrangers vivant en France à se sentir mieux
dans la société. Le contexte migratoire leur a fait perdre leurs
repères : ils étaient tout à fait autonomes dans leur pays
d’origine.
A la
MDH Centre-ville, on compte chaque année 200 apprenants qui viennent
de plus de 40 pays différents. Des sorties régulières sont
organisées pour échanger en français, recréer du lien et
découvrir les espaces de la ville. A l’été 2020, ils ont écrit
et réalisé un court-métrage en partenariat avec Images solidaires,
Des racines.
Ahmadi,
Keren, Meron, Ibrahim… Ils sont venus d’Afghanistan, de Guinée,
du Mexique, du Japon et de bien d’autres endroits pour fuir la
guerre, l’excision, le mariage forcé, ou pour suivre leur
compagnon, leur famille, et commencer une vie nouvelle, en France.
Des
raisons du départ, en passant par le trajet, le premier soir, la
découverte de la langue, chaque apprenant raconte le chemin qu’il
a emprunté. Une fois arrivé, le sentiment de sécurité enfin
retrouvé, celui de liberté aussi, et puis celui d’appartenance au
groupe, quand la Maison des Habitant.es les accueille et les aide à
apprivoiser la langue. Mais aussi les déceptions, la solitude,
l’absence de travail, de logement, d’amis ou de famille, les
différences culturelles. La patience, enfin, qu’il faut pour vivre
tout cela.
Un
projet de création d’un jardin les amène à déterrer des
plantes, les transporter et les replanter toutes au même endroit,
les arroser. Comme le dit Laura, qui vient du Mexique : « Quand
on sort de notre pays, on part avec nos racines. » Et ça prend
du temps pour que la plante repousse ailleurs.
Un
court métrage touchant, poétique, des témoignages pudiques sur ce
que c’est que d’avoir émigré.
Ce nouveau film rejoint la collection "Vu(es) d'ici", consacrée à la création cinématographique de la région grenobloise !
Projection
du court métrage à la bibliothèque Centre-ville de Grenoble
le mercredi 06 octobre 2021 à 18h30 suivie d'un temps d'échange
avec Images Solidaires et la Maison des Habitant.es Centre-ville.
Exposition des photos de tournage du mardi 5 au samedi 23 octobre.
Plus d'infos
Les salles de cinéma diffusent des films latino-américains
mais leur proportion reste faible face aux productions états-uniennes et
françaises, face aux derniers blockbusters et comédies populaires. Pourtant
c’est un cinéma riche, inventif et reconnu à l’international.
Parmi cette sélection, plusieurs films ont reçu des prix
notamment Le garçon et le monde du réalisateur brésilien Alê Abreu,
récompensé par le Cristal du long métrage et le Cristal du public lors du
festival d’Annecy en 2014. À partir de dessins naïfs, colorés, nous découvrons
le regard d’un enfant sur le monde moderne, sur la vie, à la fois belle et
terrible. Il n’y a pas de paroles, seulement les images et la musique qui
embarquent le spectateur dans un incroyable voyage poétique.
Le cinéma d’Amérique latine sait aussi se démarquer par sa
créativité. Dans Guaxuma, la réalisatrice Nara Normande évoque ses souvenirs
d’enfance et se sert du sable pour raconter ses moments passés à la plage en
compagnie de son amie Tanya grâce à différentes techniques (prises de vue
réelle, sable 2D sur verre, sable mouillé, marionnettes). Dans Lupus,
le réalisateur, Carlos Gomez Salamanca alterne stop motion et peinture animée,
développement urbain et sauvagerie de l’instinct animal, inspiré par un fait
divers, la mort d’un vigile attaqué par des chiens errants sur un chantier de
construction.
En attendant la prochaine édition en 2022 du festival Ojoloco, rendez-vous grenoblois du
cinéma ibérique et latino-américain, vous pouvez regarder ces films, des courts
et des longs métrages, de la fiction et de l’animation, qui proposent des
histoires de vie et de mort, des histoires d’amitié et d’amour.
De l’Argentine :
Amorosa Soledad, un long-métrage de Martin Carranza et Victoria
Galardi, sorti en 2007.
Esteros, un long-métrage de Papu Curotto, sorti en 2016.
Citoyen d’honneur, un
long-métrage de Gastón Duprat et Mariano
Cohn sorti en 2016.
La fiancée du désert, un
long-métrage de Cecilia Atan et Valeria Pivato, sorti en 2017.
Du Brésil :
Casa Grande, un long-métrage de Fellipe Barbosa, sorti en 2014.
Le garçon et le monde, un long-métrage d’animation d’Alê Abreu,
sorti en 2013.
Tito et les oiseaux, un long-métrage d’animation d’André Catoto
dias Gabriel Bitar Gustavo Steinberg, sorti en 2018.
Guaxuma, un court-métrage d’animation de Nara Normande, sorti
en 2018.
Du Chili :
Les vieux chats, un long-métrage de Pedro Peirano et Sebastian
Silva, sorti en 2010.
De la Colombie :
Lupus, un court-métrage d’animation de Carlos Gomez Salamanca, sorti
en 2016.
Quelques films classiques de la collection "Gaumont" sont disponibles sur CinéVOD en versions sous-titrées pour personnes sourdes et malentendantes. Cette norme de sous-titrage accessible rend lisible les dialogues mais aussi les ambiances, les musiques, en laissant malgré tout une belle place aux images.
Un code couleur est appliqué sur les sous-titres afin de les différencier :
- blanc quand un personnage parle à l'écran ,
- jaune quand un personnage parle hors champ ,
- rouge pour les indications de bruit ,
- magenta pour les indications musicales ,
- cyan pour indiquer les réflexions intérieures ou les commentaires en voix off,
- vert pour les indications de texte en langues étrangères ,
- et avec un astérisque (*) quand le son vient d'un haut-parleur (télévision, radio, téléphone...)
Vincent Munier, photographe de la vie sauvage,
livre dans cet extraordinaire documentaire son
quotidien à la recherche d’images singulières. Il nous entraine au fond de la
forêt des Vosges, par n’importe quel temps et à n’importe quelle heure pour
vivre avec lui l’attente, le froid, apprendre la patience et le bruit des
animaux. Suivre leurs traces, les connaître, afin de les déranger le moins
possible tout en étant au plus près… pour capter l’image, la photo parfaite.
Ses mots permettent de comprendre sa passion, viscérale, pour cette vie extérieure.
L’homme a voyagé, beaucoup, des hauts plateaux du
Tibet avec Sylvain Tesson, à la recherche de la fameuse Panthère des neiges à
son expérience solitaire et glacée dans le Grand Nord, attendant la rencontre
avec les loups (un des passages vraiment fabuleux du film).
Le résultat, splendide, importe peut-être
finalement moins que la quête, que la passion et l’engagement. La fragilité des
écosystèmes, habitats de nombreuses espèces animales est mise à mal par la
pollution, le bruit, la déforestation, et ce à travers le monde… La défense des
espaces naturels sauvages est plus que jamais urgente. En en montrant sa beauté
et sa fragilité, Vincent Munier se fait le témoin de cette nature en danger.
Partez sans hésiter à la rencontre de Vincent
Munier et laissez vous émerveiller par les tétras-lyre, cerfs, chevreuils, écureuils, loups, grues,
chouettes, lapins, oiseaux….
Un autre naturaliste à découvrir : Jean-Michel Bertrand et sa "Vallée des loups", à regarder sur Tënk jusqu'à fin avril.
Longtemps
le programme Erasmus a été plutôt réservé à des étudiants, grâce aux échanges
universitaires créés à partir de 1987. Ce reportage met en lumière les
évolutions du programme qui en créant Erasmus+ permet notamment à des
jeunes issus de filières professionnelles d’y accéder.
Erasmus a depuis ses origines été fondé sur « la libre circulation des
personnes » avec l’objectif de « faire des citoyens capables de s’intégrer
partout très simplement ».
Ce documentaire nous touche d’autant plus, à l’heure où cette liberté
fondamentale est tellement mise à mal par la pandémie. Un film qui fait du
bien, à l’exemple du "better learning" finlandais ou de ces jeunes
volontaires allemands partis proposer leur aide dans un camp de réfugiés en
Grèce.
« Il faut + d’Erasmus » telle est la conclusion de ce documentaire. L’exemple
des 3 enfants franco-irlandais dont les parents, précurseurs, se sont
rencontrés en Irlande en 1987, illustre parfaitement la richesse apportée par
une double culture. C’est seulement quand on va perdre quelque chose qu’on se
rend qu’il est important de s’engager pour la sauver, il en est ainsi de
l’identité européenne !
En compagnie
de Delphine Minoui (journaliste), Bruno Joucla réalise “Daraya, la bibliothèque
sous les bombes”, un film documentaire qui suit de jeunes syriens sauvant des
milliers de livres engloutis sous les décombres de leur ville détruite par la
guerre.
Avant le
film il y avait un livre… Delphine Minoui, publie au Seuil en 2017 « Les
passeurs de livres de Daraya », extraordinaire aventure de jeunes hommes,
qui, dans une ville assiégée, construisent une bibliothèque. Livre qui
rencontre un succès public et de critique immédiat, tant la force du propos emporte.
Ce film
documentaire en est la suite logique. Dès 2012 Shadi, jeune habitant de Daraya, filme sa vie,
assiégée, bombardée. Passionné d’images, il filme son quotidien, ses
difficultés, ses amis, des moments drôles, d’autres terribles… et cette folle
histoire de bibliothèque sous les bombes.
Daraya, en
2012, est vidée de ses habitants, détruite par les bombes. Mais quelques jeunes
hommes restent, résistent et tentent de survivre là. Les appartements sont
vides de leurs propriétaires mais les meubles sont restés et avec eux, des
milliers de livres. Avec pour ambition de les sauver de la destruction, Shadi
et ses amis vont chercher ces romans, documentaires et les emmènent à l’abri.
Dans chacun est annoté le nom de son supposé propriétaire afin de pouvoir lui
rendre une fois la guerre terminée. Dans cette bibliothèque tapissée de livres inventoriés
et classés, naissent des discussions, des moments de calme, des conférences,
une université... Un havre de paix et d’apprentissage au milieu des décombres
et de la ville fantôme.
Shadi accepte de partager ses images
incroyables. Bruno Joucla réalise ainsi ce film, quelques temps plus tard, film
qui alterne images de Daraya à l’époque et vie « d’après », alors que
la ville a été évacuée et que ses derniers habitants ont été obligé de quitter
les lieux et de s’exiler.
Bien plus
que l’histoire de cette bibliothèque, c’est toute une métaphore qui est ici
évoquée. La force du livre et de la connaissance vont dans le sens du progrès,
de la liberté, de la démocratie et de la paix. Dans le sens de l’humanité.
Une émotion
et une puissance rares.
Copyright image d’illustration : Brother films
Ce documentaire
d’Axelle Vinassac suit avec respect et pudeur Ludivine, 15 ans, sur les
chemins de Compostelle. Accompagnée de Julie, cette jeune fille débordée par des
comportements scolaires et familiaux inadaptés marche marche et marche encore, un
lourd sac sur le dos, des ampoules dans les baskets. L’effort physique, le
dépaysement, la rupture avec ses amis, la déconnection des réseaux sociaux…
autant de contraintes qui poussent Ludivine à observer, se calmer mais aussi se
surpasser.
La caméra de la
réalisatrice est discrète, non intrusive, sensible. Elle arrive à capter des moments
magiques, d’autres drôles, d’autres plus difficiles et enregistrer cette
parenthèse dans la vie de Ludivine. Qu’adviendra-t-il au retour ?
Un cheminement
qui fait réfléchir aux solutions répressives et punitives de nos sociétés versus
un accompagnement individuel, en (presque) liberté.
Un beau plan me
reste en tête : se tromper de route une fois, deux fois, avant d’en prendre
enfin une troisième. Même si elle n’était pas la plus évidente…
En savoir plus :
Association Seuil
Joachim Trier est un cinéaste norvégien qui a déboulé sur la scène internationale avec un second film très maitrisé au sujet grave, Oslo, 31 août, sur les affres existentielles et les pulsions suicidaires d'un jeune trentenaire. Par la suite, le réalisateur explorera une veine plus fantastique dans Thelma (2018).
Back Home est un film ambitieux, son premier film "américain" avec tournage à New-York (mais avec des capitaux européens) et casting international : Isabelle Huppert, Gabriel Byrne, Jesse Eisenberg...
Suite aux décès d'une mère et épouse dans un "accident" de la circulation, le cinéaste scrute les effets de cette disparition sur le reste de la cellule familiale : comment chacun essaye de faire face malgré tout et de construire, poursuivre sa vie ou de chercher à la refaire.
L'ambition du film porte à la fois sur la peinture subtile des sentiments enfouis et/ou difficiles à exprimer des protagonistes, sur les malentendus et la peine qu'on peut faire en cherchant à protéger et sur l'aspect formel : la narration et le montage du film sont très modernes. Les nombreux flash-back quoique bien maîtrisés ne sont pas clairement annoncés et c'est souvent au spectateur de faire l'effort de comprendre dans quelle dimension temporelle il se trouve. De même, les scènes tournées du point de vue de différents personnages se répètent avant de prendre sens plus tard.
La volonté du film d'embrasser des thématiques et des questions très nombreuses est parfois difficile à tenir pour le réalisateur dans un ensemble cohérent. Mais l'excès d'ambition est bien la seule critique qu’on peut raisonnablement faire à Back Home. Et est-ce vraiment une critique ?
C’est un film comme il pourrait y en avoir des dizaines. Le
décor et les personnages sont facilement identifiables : le lycée d’une
petite ville des États-Unis, ses salles de classe et ses terrains de sport, son
équipe de football américain et sa team de pom-pom-girls, les soirées autour de
gobelets rouges, le professeur de littérature qui se consacre à l’enseignement
après une carrière d’écrivain manquée…
Une série de clichés qui recrée l’ambiance des high schools
américaines, formule bien usée. À ceci près que Charlie, le personnage
principal, est comme nous. À quinze ans, il entame sa première année de lycée et
peine à trouver ce qu’il cherche dans cette atmosphère artificielle. Alors,
pour se préserver au mieux du bizutage et des autres réjouissances qu’offre son
âge, Charlie se fait le plus discret possible, jusqu’à s’effacer. Évoluant en
silence, il s’interdit de participer en classe, de croiser les regards, et déjeune
seul au fond du réfectoire. Son temps libre, il le partage entre la lecture des
ouvrages recommandés par son professeur de littérature et l’écriture de longues
lettres adressées à un correspondant inconnu.
C’est ainsi que Charlie traverse l’existence. Calme, et seul.
Mais surtout, profondément malheureux, portant en lui la douleur de souvenirs
qu’il n’a personne avec qui partager.
Jusqu’à ce que déboulent Patrick et Sam, deux élèves de
terminale tout à fait déjantés qui dévorent la vie sans se préoccuper des
regards extérieurs. Ils prennent Charlie sous leur aile et l’embarquent
découvrir le monde et sa palette de possibles, bien au-delà des carcans du
lycée. Enfin, Charlie respire. Il découvre les fêtes, l’alcool, mais aussi la
musique et la folie dansante qu’elle suscite (avec une belle B.O. nostalgique :
The Smiths, David Bowie, Dexy’s Midnight Runners…). Surtout, Charlie découvre la liberté, la spontanéité, le
laisser-aller que permettent l’amitié, et, peut-être, l’amour.
Ce film est l’adaptation du livre The Perks of Being a Wallflower,
réalisé par son propre auteur 14 ans après la parution du roman. Porté par des
acteurs confirmés (Logan Lerman, Emma Watson, Ezra Miller, Kate Walsh), Le Monde de Charlie propose
un regard à la fois juste et doux sur les tourments de l’adolescence. Sans être
édulcorée ni mélodramatique, cette comédie nous immerge dans la vie de Charlie
et de ses amis. Auprès d’eux, on s’attriste, on se réjouit, on s’interroge, on
se révolte, on tombe amoureux et on s’émerveille.
Ensuite, on se souvient de leur fragilité, et de la beauté
qu’elle leur confère.
Au cœur de l’hiver et d’une forêt
bleue, un bébé emmailloté dans son berceau tombe soudainement du ciel.
Découvert par Grand-Jacques, le facteur du village voisin, cet insolite flocon
de neige est recueilli par la tendre Mamie Rose, qui élève une ribambelle de
petits garçons dans son orphelinat.
Baptisé Charlie, le nourrisson
grandit aussi heureusement que possible, sous l’attention bienveillante de
Grand-Jacques et Mamie Rose. Pourtant, ces deux adultes, aussi aimants soient-ils,
ne sont que ses parents de substitution.
Alors, une fois la nuit venue,
Charlie grimpe sur les toits en serrant au creux de son poing le grelot
familier qui était dans son berceau le jour où on l’a trouvé. Les années
passent, mais il persiste à interroger les étoiles, dans l’attente de connaitre
enfin la vérité.
Idéal pendant les fêtes de fin
d’année, ce court-métrage est une vraie pépite signée Folimage (Une vie
de chat), et réalisée par Jacques-Rémy Girerd (La prophétie des
grenouilles, Mia et le Migou, Tante Hilda !). Spécialisés dans le
court-métrage, les studios Folimage ont récemment décroché la production de
l’adaptation télévisée des Cahiers d’Esther, l’énorme
succès librairie de Riad Sattouf. Quant à Jacques-Rémy Girerd, il est le
réalisateur de la plupart des grand succès de la société valentinoise. Également à l’origine de
la série ARTE Tu mourras moins bête, il a obtenu pour L’enfant au grelot le
prix européen du Cartoon d’Or.
Cet alliage fonctionne
particulièrement bien, et se distingue réellement parmi l’offre actuelle du
cinéma d’animation. À
la fois simple, poétique et profond, L’enfant au grelot émerveille les enfants comme
leurs parents. La magie tient autant aux nuances pastelles des dessins
géométriques, réalisés à la craie grasse, qu’à la narration de ce conte
familial et initiatique. Une gourmandise à savourer encore et encore, parfaite
pour les jours de l’Avent.
Un enfant grandit dans la forêt,
sous l’autorité d’un homme des bois géant plus proche de l’ogre que de l’humain,
qu’il appelle Père. À
l’écart de toute autre compagnie, ils dorment à même le sol d’une hutte
grossière, chassent leur nourriture qu’ils cuisent au feu de bois, et préparent
leur survie pour l’hiver. Pour échapper à la dureté, à la violence et même à la
folie de son père, l’enfant part à l’aventure lors de longues excursions dans
la forêt (car toute expédition en dehors lui est formellement interdite), et
parle aux fantômes à têtes d’animaux qui lui apparaissent sur les chemins.
Pourtant, lorsque son père tombe gravement
malade et devient incapable de s’alimenter et de se déplacer, l’enfant n’écoute
que son amour et écarte la peur de l’inconnu, de la superstition et du danger.
Pour la première fois, il part chercher de l’aide à l’extérieur de la forêt.
Guidé par les oiseaux et les fantômes, il arrive au village voisin et rencontre
les autres hommes, et leur cruauté. Car son père taiseux s’est reclus dans les
bois après un drame terrible derrière lequel il n’a laissé que des ennemis.
Mais si l’enfant est confronté à
la nature malveillante des êtres humains et à leur peur de la différence, il rencontre
aussi le docteur du village et sa fille Manon, qui vont lui apporter leur aide
et surtout, leur tendresse.
C’est en effet la grande question
qui guide cette œuvre, la même que celle qui conduit nos vies, celle de
l’amour. L’amour paternel et filial, avant tout. Son omniprésence, qu’on
parvienne ou non à l’exprimer, le besoin pour les hommes de lui donner forme et
de le transmettre à l’autre, au risque qu’il soit refusé. L’enfant ne pourra
jamais s’épanouir seul dans la forêt, car tout son être déborde d’amour et que
ce sentiment impose d’être partagé.
Ce long-métrage d’animation est
l’adaptation du bouleversant
roman de Jean-François Beauchemin. S’il préserve la beauté singulière du
texte, il se rend beaucoup plus accessible, notamment pour un jeune public. Le tragique
poème originel se métamorphose en un conte initiatique à la fois triste,
profond et merveilleux. Les magnifiques dessins des paysages et les voix
choisies pour incarner les personnages qui les habitent (Jean
Reno, Isabelle
Carré…) subliment le texte initial, pour en proposer une relecture visuelle
et sonore enchanteresse, à même de toucher tous les publics.
Le jour des corneilles, de
Jean-Christophe Dessaint (2012).
Peut-être avez-vous déjà croisé les membres de l’équipe d’ « Images
solidaires » dans votre quartier, dans votre parc, dans votre lycée, à la
maison des habitants…. ?
Marie Colomban (chargée de projets audiovisuels), Christelle Gaïdatzis, (ethnologue, médiatrice
scientifique et interculturelle) et Sylvaine Petit (chargée de communication et
gestion administrative), sont tout terrain. Elles questionnent, interrogent,
discutent, écoutent et observent ce que nous avons à leur dire. En prenant le
temps, en posant la caméra, en nous la donnant, ces films racontent qui nous
sommes, qui vous êtes. Sans préjugés, en déjouant les clichés, en rendant à
chacun la place qui est la sienne. Des quartiers et des histoires différents,
des avis divergents, des nationalités variées, des âges petits ou grands, des
cultures nombreuses… tout ce qui fait de nous ce que nous sommes, dans notre
pluralité. Un ton sensible, parfois drôle, parfois plus dur, mais toujours
juste.
C’est un grand plaisir pour les Bibliothèques Municipales
d’accueillir dans ses collections de films numériques quelques films d’Images
Solidaires qui nous en disent un peu plus sur nous, habitants de Grenoble.
Robert Flaherty, réalisateur américain de films
documentaires dans les années 1920, réalise, avec Nanouk l’Esquimau (Nanook of
the North) un de ses premiers films.
La vie de Nanouk passionne les foules et les chercheurs
ethnographes. En effet, observer précisément le mode de vie d’une famille Inuit
est inédit. Les techniques de pêche du saumon et du morse, la vie familiale,
les igloos, les difficultés de l’hiver, la découverte du gramophone…
Ce film est une commande de l’entreprise « Revillon
Frères », négociante en fourrure au début du 20ème siècle,
installée dans les baies d’Hudson et d’Ungava. Le film montre même la famille
de Nanouk visitant le poste de traite.
S’imposant rapidement comme un chef d’œuvre, le premier film de
« cinéma-vérité » et film ethnographique est l'objet de polémiques qu'il convient de
préciser.
Flaherty avait tourné, quelques années auparavant au même endroit, des scènes de vie des Esquimaux. Les bobines composant ce film, jugé ennuyant, brûlent : accident ou pas ? Le réalisateur se doit donc de recommencer, en évitant les écueils de la première version. La réalité est donc mise en scène.... Les protagonistes, « acteurs », ont été payés le
temps du tournage pour leur éviter d’avoir des obligations liées à la recherche
de nourriture et se consacrer au film. Certaines scènes ont été tournées
plusieurs fois pour obtenir l’image souhaitée par Flaherty. Nanouk s’appelle en
vérité Allariallak, sa famille à l’écran n’est pas sa famille réelle, leur
igloo est construit spécialement pour le tournage et s’avère être un
demi-igloo, afin de faciliter le tournage et avoir plus de lumière… En 1921, les esquimaux travaillant pour Revillon ne vivent plus en igloo, mais dans des cabanes en bois, ils sont dotés de fusils et la chasse à l'arc n'a plus lieu d'être.
La volonté de montrer des "bons sauvages" par Revillon a apparemment influencée le scénario, la réalité est donc toute autre...
Alors ? Fiction ou documentaire ?
Il s’agit là d’une « réalité mise en scène »,
nouvelle facette du cinéma documentaire qui a marqué l’histoire de cet art.
Pour l’anecdote : A la sortie du film en 1922, de
nouvelles crèmes glacées, sur bâtonnets, sont vendues dans les salles de cinéma
lors des séances de Nanouk. Leur nom ? Esquimaux bien sûr !
Pour qui s'intéresse de près ou de
loin au patrimoine et au cinéma en Rhône-Alpes, Jack Lesage fait figure de
repère incontournable.
Né à Saint-Mandé (région parisienne) en 1923, il arrive à
Grenoble enfant. Photographe, réalisateur et producteur, il a consacré une
grande partie de sa vie à l’image sous toutes ses formes.
A 13 ans, il affirmait qu’il
voulait « voir la vie dans un cadre ». C’est exactement ce qu’il fit,
d’abord en utilisant la photo, dans la presse d’avant-guerre, puis à « Jeunesse
et Montagne » et enfin au service Cinéma des armées, qui mit entre ses mains
sa première caméra. Là, il tourne les premières images du front des Alpes.
En 1946, avec Georges Rollet, il crée PhotoPress,
organe indispensable pour tous les journaux et entreprises régionales.
Dans le même temps, il sillonne le
département pour rendre compte des actualités avec sa caméra : création du
journal filmé des alpes (ancêtre de FR3 région), projeté le mercredi dans les
locaux du Dauphiné Libéré.
Appelé également pour rendre
compte de la reconstruction du Vercors, des routes et infrastructures par les
ponts et chaussées, il imagine un prolongement de son activité, fonde CinéPress
(avec Georges Rollet et les frères Ramus) en 1952 et ouvre bientôt des studios à Grenoble.
Tournant pour des championnats du
monde, et les Jeux Olympiques d’Innsbruck en 64, il est tout naturellement
désigné par l’équipe d’Albert Michallon pour être le cinéaste chargé d’enrichir
le dossier de Grenoble (voir Grenoble Capitale Alpine). Ses images d’enfants rieurs partant au ski depuis le
centre-ville pèseront lourd dans la balance au moment de la décision
finale : Grenoble aura les Jeux et Lesage les filmera, aux côtés de Claude
Lelouch.
Son nom est associé de manière
durable aux grands événements sportifs, en particulier au Critérium du
Dauphiné, qu’il filmera pendant plus de 10 ans.
Il
tournera et produira plusieurs dizaines de films d’entreprises locales ou
nationales (Poma, Rossignol, Dynastar, le Dauphiné Libéré, Total…), publicitaires ou documentaires.
Jack Lesage est décédé le 6 juillet 2019.
Le fonds
CinéPress / Jack Lesage représente un témoignage précieux de l’histoire et de l’évolution
de la région Rhône-Alpes et de Grenoble en particulier.
Conservé
aux Archives Départementales de l’Isère, ce fonds, représentant presque 300
films, pour être sauvegardé, doit être restauré et numérisé au risque de
disparaitre. La bibliothèque municipale de Grenoble a donc commencé un travail de numérisation, des cassettes Bétacam dans un premier temps, et des bobines grâce à la Cinémathèque d'Images de Montagne de Gap.
Sur CinéVOD, en libre accès, les premiers films numérisés vous sont ici offerts : http://cinevod.bm-grenoble.fr/videos/category/9RIOF-fonds-cinpress-jack-lesage
Ciné éphémère - « à bientôt j'espère !»
Au Midi-Minuit 38, rue Saint Laurent, Grenoble.
« HENRI »
151 films rares de la Cinémathèque française en ligne, gratuits.
Téléphérique du Fort de la Bastille Panoramique H/24
Station d'arrivée 421 m. Agglomération grenobloise, massif du Taillefer et contreforts Nord du Vercors.- Page intégrée aux prévisions de météo locale à 7 jrs.
Grenoble Alpes Métropole / Les Vouillants Panoramique H/24
Alt. 660 m. Orientée Nord-Gresivaudan
Le bassin grenoblois de la cluse de Voreppe au sud de la chaine de Belledonne et au massif du Taillefer (OISANS).Grenoble / Chamrousse : Les Crêtes Panoramique H/24 - Fermée en été
Alt. 2150 m. Du balcon Est du Vercors à la pointe Sud-Ouest de la ChartreuseGrenoble - Hotel de Ville
Alt. 200 m. Panoramique H/24.Villard-de-Lans - Le Refuge
Alt. 2020 m. Vue fixe H/24.Téléphérique de La Grave - Massif de La Meije Panoramique H/24
Alt. 2400 m. Station d'arrivée.Col du Galibier Panoramique H/24
Le Grand Galibier (3228m) - Barre des Ecrins (4102m) Pic Gaspard (3883m) la Meije (3984m)Chamonix - Aiguille du Midi Panoramique H/24 ❤❤❤