Ciné
Tous les films en salle mercredi 18.05.2022
Flux de la cinémathèque de Grenoble
21.04.2022 à 10:54
Rencontre avec Tommy Redolfi et projection de Mulholland Drive
Jenny-Jean Penelon
L’American Corner projette Mulholland Drive
Certains de ses courts-métrages ont été primés dans divers festivals.
Mulholland Drive
De David Lynch – 2001 – 146 min – Etats-Unis – VOSTF
Avec Naomi Watts, Laura Haring, Justin Theroux
A la suite d’un incident de la route, Rita devient amnésique. Elle rencontre la jeune actrice en devenir, Betty Elms. Les deux femmes vont s’allier et déambuler à Los Angeles, pour tenter de retrouver les souvenirs de Rita.
05.04.2022 à 16:16
ATLANTIS
Jenny-Jean Penelon
Projection en solidarité avec le peuple d’Ukraine
ATLANTIS de Valentyn Vasyanovich (Ukraine, 2019)
Un cauchemar ukrainien
Nous voulons montrer toute notre solidarité avec l’ensemble du peuple ukrainien. Mais notre moyen de soutien est le cinéma, et c’est ainsi qu’en collaboration avec le Ciné-Club, la Cinémathèque organise une projection de ATLANTIS, un film du cinéaste ukrainien Valentyn Vasyanovych. Inédit en France, Atlantis avait été élu Meilleur Film de la section Orizzonti de la Mostra de Venise en 2019, et a été lauréat de la Flèche de Cristal des Arcs Film Festival. Il s‘agit d’un film post-apocalyptique de 2019 qui résonne étrangement avec la terrifiante actualité de la région.
Tarif libre : les bénéfices seront intégralement reversés au peuple ukrainien à travers une association locale.
ATLANTIS
De Valentyn Vasyanovich – 2019 – 108 min – Ukraine – VOSTF – DCP
Avec Andriy Rymaruk, Liudmyla Bileka, Vasyl Antoniak
Ukraine orientale, 2025. Sergiy, un ancien soldat souffrant de stress post-traumatique, a du mal à s’adapter à sa nouvelle réalité : celle d’une vie éclatée et d’un pays en ruines. Il décide de rejoindre une organisation de volontaires qui exhument les vestiges de la guerre, et rencontre alors Katya.
23.02.2022 à 12:14
Série courte 5×2 minutes | Concours de scénario
Jenny-Jean Penelon
Série courte 5×2 minutes | Concours de scénario
Date limite : vendredi 15 avril 2022 à minuit
La Cinémathèque de Grenoble et le Grec, en partenariat avec France TV et avec le soutien du Département de l’Isère, proposent un concours de scénario de série courte « 5×2 » dans le cadre du Festival du Film court en Plein air de Grenoble.
Le concours s’adresse aux projets de série de 5 épisodes de 2 minutes tournés dans un même lieu.
Il est doté de 3 prix :
- Premier Prix : la série lauréate est produite par le Grec avec une bourse du Département de l’Isère, un préachat de France Télévisions et un apport en industries techniques.
Le réalisateur bénéficiera également de l’atelier “Développer un court métrage : mise en scène, casting et direction d’acteur” organisé par le Grec avec la Cinémathèque de Grenoble.
- Deuxième et Troisième Prix : participation à l’atelier “Développer un court métrage : mise en scène, casting et direction d’acteur”.
Les détails des prix sont indiqués dans l’article 4 du règlement.
La série lauréate sera diffusée :
- sur France 2 dans l’émission Histoires courtes et sur la plateforme france.tv :
- pendant le Festival du Film du court en Plein air de Grenoble en 2022
– un épisode par jour en avant-séance d’un des programmes
– la série intégrale lors de la soirée de clôture du festival - en ligne pendant le festival, un épisode par jour sur :
– la page Facebook d’Histoires courtes / France 2,
– le site de la Cinémathèque de Grenoble,
– le site du Grec.
Télécharger le règlement du concours
1 – CONDITIONS DE PARTICIPATION
2 – COMPOSITION DU DOSSIER
Le dossier doit comprendre les documents suivants :
- un scénario de 5 épisodes de 2 minutes de 15 pages maximum
- un synopsis
- une note d’intention
- un/des CV de l’auteur / des auteurs
- des liens de visionnage d’éventuelles réalisations précédentes
- la fiche d’inscription remplie et signée (page 5 du règlement téléchargeable ICI)
Si le projet contient une musique originale :
- une note d’intention du projet musical rédigée par l’auteur et /ou le compositeur
- un CV du compositeur si la collaboration avec un compositeur est déjà établie
Le dossier complet est à envoyer par mail (en 1 seul fichier au format PDF de 2 Mo maximum, nom du fichier : titreduscenario_nom-prenom.pdf) à 5×2@cinemathequedegrenoble.fr au plus tard le vendredi 15 avril 2022 à minuit.
3 – JURY
Le jury sera composé d’un représentant de France TV / Pôle court métrage, de personnalités du cinéma (réalisateur, scénariste, producteur, critique…) et d’un représentant du Grec.
Une quinzaine de projets seront présélectionnés par les organisateurs du concours.
La présélection sera annoncée mi-juin 2022 sur les sites du Grec et de la Cinémathèque de Grenoble.
Le jury se réunira le 30 juin 2022 pendant le Festival du Film court en Plein air de Grenoble.
5 ou 6 candidats seront retenus pour des entretiens qui auront lieu le samedi 2 juillet à Grenoble.
Les candidats devront se rendre disponibles pour ces entretiens.
Les Trois Prix seront remis lors de la cérémonie de clôture du Festival du Film court en Plein air de Grenoble, le samedi 2 juillet 2022.
Les dates indiquées ci-dessus sont indicatives, sous réserve de modification.
Les décisions du jury sont souveraines.
En cas de non respect des modalités du concours, le Grec et la Cinémathèque de Grenoble se réservent le droit d’affecter la bourse au deuxième projet retenu par le jury.
4 – TROIS PRIX
Premier Prix :
- production de la série par le Grec
- préachat de France Télévisions
- bourse du Département de l’Isère accompagnement technique et dotations des industries techniques du Pôle Pixel :
– Transpalux Lyon (location de lumière et machinerie)
– Panavision Lyon (location de matériel de prise de vue)
– Pilon Cinéma (salle de mixage)
- participation à l’atelier de mise en scène et de direction d’acteur dirigé par le réalisateur Christophe Loizillon (3 – 7 octobre 2022 à la Cinémathèque de Grenoble).
- diffusion de la série :
– sur France 2 dans l’émission Histoires courtes et sur la plateforme france.tv
Et pendant le Festival du Film court en Plein air de Grenoble en 2023 :
– un épisode par jour en avant-séance d’un des programmes
– la série intégrale lors de la soirée de clôture du festival
– un épisode par jour en ligne :
– la page Facebook d‘Histoires courtes / France
– le site de la Cinémathèque de Grenoble
– le site du Grec
Deuxième et Troisième Prix :
- participation à l’atelier de mise en scène et de direction d’acteur dirigé par le réalisateur Christophe Loizillon (3 – 7 octobre 2022 à la Cinémathèque de Grenoble).
Pour l’atelier, les frais de transport et d’hébergement des lauréats sont pris en charge par les organisateurs de l’atelier.
5 – MODALITÉS DE PRODUCTION ET DIFFUSION
Un contrat est établi entre le(s) réalisateur(s) et le Grec qui garantit le respect des délais de production et la bonne finalisation de la série. Le contrat garantit également les droits d’auteurs.
Calendrier de production :
- signature du contrat de réalisation : fin janvier 2023
- tournage de la série : février/mars 2023
- remise de la série terminée : 1er juin 2023 (pour une diffusion lors du festival, début juillet 2023)
Diffusion :
Le Grec accompagnera le réalisateur pour la diffusion de sa série : en festivals, en ligne, dans les salles partenaires, auprès de l’Agence du court métrage et dans les réseaux habituels de diffusion…
La série sera aussi intégrée dans le fonds de la Cinémathèque de Grenoble qui en assurera la diffusion non commerciale, non exclusive.
La Cinémathèque de Grenoble, en accord avec le Département de l’Isère, et le Grec se réservent le droit de modifier les modalités du concours si les circonstances l’exigent.
Projets lauréats 2021 :
02.02.2022 à 17:43
Festival Ojoloco 2022
Jenny-Jean Penelon
Festival Ojoloco
Du 29 mars au 10 avril 2022
Le festival Ojoloco s’associe pour cette 10e édition, et pour notre plus grand plaisir, à la Cinémathèque de Grenoble pour vous présenter 3 soirées spéciales à la couleur et au rythme des cultures et cinématographies ibériques et latino- américaines. Cette année, nous sommes très heureux d’enfin pouvoir vous présenter, après deux ans de report, des films qui mettent à l’honneur le cinéaste argentin Fernando Birri !
Incarnant à merveille l’âme créative (et politique) de tout un continent, Fernando Birri est non seulement un grand cinéaste mais également un homme de lettres, pédagogue et un théoricien du cinéma central et trop peu valorisé aujourd’hui. Né le 13 mars 1925 à Santa Fé, en Argentine, ses origines italiennes remontent à son grand-père, paysan anarchiste du Frioul. Parti étudier le cinéma au Centro sperimentale di cinematografia de Rome il commence à tourner dans les années 1950 des documentaires et s’investit plus largement dans le cinéma en travaillant notamment avec Carlo Lizzani, Vittorio de Sica et Cesare Zavattini avant de retourner à Santa Fe à la fin des années 50 pour y fonder une école de cinéma. C’est après la création de l’Instituto de Cinematografía de la Universidad del Litoral basée sur une pédagogie ouverte et libre qu’il élabore le manifeste “pour un cinéma national, réaliste, critique et populaire”. Considéré comme l’un des pères du “nouveau cinéma latino-américain”, il a participé en 1986, notamment avec son ami écrivain et journaliste Gabriel García Márquez, à la fondation Fernando Birri de l’École internationale de cinéma et de télévision de San Antonio de los Baños, à Cuba dont il a été le premier directeur.
Les trois films proposés en partenariat avec la Cinémathèque de Grenoble s’insèrent dans le cadre plus large d’une rétrospective dédiée au cinéaste. Le festival Ojoloco a souhaité mettre en avant son travail, trop peu connu aujourd’hui, qui a inspiré des générations de cinéastes latino-américains.
La programmation a été menée par l’équipe de l’association Fa Sol Latino en collaboration étroite avec Nicolas Azalbert (chargé de programmation du festival Biarritz Amérique Latine), Domenico Lucchini & Paolo Taggi réalisateurs du film Storia probabile di un angelo : Fernando Birri, avec le soutien de la Cinémathèque de Grenoble et du Ciné-club de Grenoble et en partenariat avec Dolce cinema. Deux soirées de projections avec la Cinémathèque seront ainsi dédiées à deux classiques de deux époques de la filmographie de Fernando Birri.
Last but not least, une nuit blanche de cinéma en partenariat avec Dolce cinema et Terreur nocturne vous ravira de 20h à 6h du matin le vendredi 8 avril ! Au programme : coproductions italo-hispanos-latino-américaines pour être dans la continuité du cycle-hommage dédié à Fernando Birri avec des films de genre : aventure, peplum, giallo, western et comédie !
02.02.2022 à 17:10
Nuit blanche Ojoloco
Jenny-Jean Penelon
Nuit blanche Ojoloco
De 20h à 6h du matin !
20h • Maciste contre Zorro
22h • Attila, Fléau de Dieu
00h • Django
2h • L’Étrange Vice de Madame Wardh
4h • Pollo Jurasico
En partenariat avec Fa Sol Latino, le Terreur nocturne et l’Université Grenoble-Alpes.
Maciste contre Zorro
De Umberto Lenzi – 1963 – 90 min – Italie, Espagne – VOSTF
Avec Pierre Brice, Maria Grazia Spina, Moira Orfei, Alan Steel
Zorro, le justicier masqué, et Maciste, l’homme le plus fort du monde, se retrouvent en tant qu’adversaires dans une histoire de succession royale.
Attila Fléau de Dieu
De Pietro Francisci – 1954 – 100 min – Italie, France – VOSTF
Avec Anthony Quinn, Sophia Loren, Fernando Birri
Attila, chef des Huns, part à la conquête de l’Empire romain dirigé par Valentinien. La soeur de celui-ci s’offre à Attila, en échange du partage du pouvoir…
Django
De Sergio Corbucci – 1966 – 97 min – Italie, Espagne – VOSTF
Avec Franco Nero
Un petit village à la frontière mexicaine. Les bandes rivales du major Jackson et du général Rodriguez se livrent une bataille sans merci. Un étranger, Django, arrive chargé d’un cercueil au contenu mystérieux.
L’Étrange vice de Madame Wardh
De Sergio Martino – 1971 – 98 min – Italie, Espagne – VOSTF
Avec Edwige Fenech, George Hilton
Alors que la ville est terrorisée par un criminel sadique, Julia Wardh, recoit d’inquiétants appels téléphoniques anonymes.
Pollo Jurasico
De Jerry Calà – 1996 – 93 min – Italie, République dominicaine – VOSTF
Avec Jerry Calà, Rossy de Palma
Alors qu’il est en République dominicaine pour participer à des combats de coqs, Vladimir se fait dérober son poulet. Dans sa quête pour le retrouver, il découvre un parc rempli de poulets géants.
02.02.2022 à 16:17
Org
Jenny-Jean Penelon
Festival Ojoloco
Cycle Fernando Birri
Org, film monstre de trois heures, n’a été projeté que très rarement depuis sa première au Festival de Venise 1979. L’histoire d’Org est basée sur une ancienne légende indienne, réinterprétée par Thomas Mann. Mais surtout, c’est une expérience de perception exceptionnelle.
En partenariat avec Fa Sol Latino et Dolce Cinema.
Org
De Fernando Birri – 1979 – 177 min – Argentine – VOSTF – DCP
Avec Terence Hill, Lidija Juracik, Isaac Twen Obu
Flux de la vidéothèque CineVOD

Le 02.02.2022 à 16:13
Clin d'oeil à Grenoble Capitale verte Européenne 2022
Thème du mois de Mai ;-)
Fort.e.s en charades et devinettes ? A vous de trouver les 3 titres de films autour du thème du mois de mai parmi les vidéos proposées ci-dessous !!
Mon 1er est un bruit de cassure nette!
Mon 2ème est une intention oculaire en direction de contenants alimentaires
Mon 3ème pose la question de l'éthique dans nos usages et habitudes au quotidien
Mon tout cherche à comprendre et à découvrir comment PRODUIRE ET CONSOMMER AUTREMENT !
Thème du mois d'Avril : LA NATURE ET LA BIODIVERSITÉ
3 vidéos sur la nature et la biodiversité se sont glissées parmi les films à regarder ci-dessous... Alors n'hésitez pas à butiner pour découvrir quels animaux nous entourent et comment les traiter et les respecter, en se laissant émerveiller rien qu'à les observer !
Thème du mois de Mars : L'ENERGIE
Quels
sont les 3 films concernés par le thème de l'énergie ? "Avoir de
l'énergie à revendre", belle expression qui semble donner du pep's, de
la bonne humeur, la force de déplacer des montagnes... oui sauf quand tout va trop vite! Et si on se posait 2 minutes pour réfléchir et laisser rayonner seulement les bonnes énergies ?!
Thème du mois de Février : L'AIR
Des
pirouettes en l'air, des activités de plein air, un voyage avec la
compagnie Air Pop ! Retrouvez parmi les films ci-dessous, les 3 titres qui correspondent au thème de L'AIR !
Thème du mois de Janvier : LE CLIMAT
Retrouvez parmi les films ci-dessous, les 3 titres en correspondance
avec le thème du climat ! Quelques indices : paroles... d'un "jardin
vertical" ; d'un garçon et de son chien ; d'Olivier Gilbert aérologue...
LE CONTEXTE
Samedi 15 janvier 2022, Grenoble a officiellement été déclarée « Capitale verte Européenne 2022 » par l'Union Européenne.
Tous
les territoires de la Métro sont concernés et vont unir leurs efforts
pour mener à bien ce projet d'un an dédié à la transition écologique.
C'est
l'occasion pour CinéVOD de proposer chaque mois une sélection de vidéos clins d'oeil autour des thèmes mis en
valeur dans le cadre de cet évènement : conférences filmées,
documentaires, fictions, courts-métrages pour les grands et les
petits.
Ne vous privez pas de les découvrir. Peut-être vous
donneront-ils envie de participer à l'un des défis lancés par la Métro à cette occasion pour lutter contre le réchauffement
climatique !
Le 02.02.2022 à 16:13
Films documentaires soutenus
[Coulisses]
Entre autres missions, tout au long de l'année, les bibliothécaires achètent et prêtent des documents, mais
surtout conseillent et mettent en avant des titres connus ou moins
connus : car certains méritent un petit coup de pouce pour terminer
entre vos mains… Il en est de même pour les documents numériques
et nous nous efforçons ici de vous proposer des sélections
thématiques, des recommandations de films que nous avons aimés, afin
de vous accompagner dans vos choix et vos clics.
Vous vous en doutez, nous n’avons pas tout vu, tout lu, même si
on adorerait. Nous lisons des critiques, écoutons des émissions,
nous renseignons sur les réalisateurs, consultons les
sites spécialisés, nous intéressons aux prix décernés… Et nous
nous appuyons également sur les avis de nos collègues !
Pour les docs, nous avons la chance depuis 2012 de pouvoir compter sur les
avis aiguisés et argumentés de 40 vidéothécaires à travers les
bibliothèques de France. La Commission nationale de sélection de
films documentaires pour les bibliothèques,
menée par l’association
« Images en bibliothèques », est un véritable
label qui nous guide dans nos acquisitions et dans nos conseils au
quotidien. Chaque année les titres retenus sont
communiqués à notre communauté professionnelle. Les films ainsi repérés
sont considérés comme importants et adaptés pour faire partie d'une
collection de films en bibliothèque.
Cette commission
constitue également un soutien à la création récente en offrant à
ces films l’opportunité d’être découverts par le grand public
en bibliothèques, in situ ou en ligne, car nombre de ces œuvres ont
connus une sortie cinéma confidentielle.
Voici donc une sélection
de films documentaires qui, à
notre avis, méritent toute votre attention.
Pour les fanas de
docs, n’oubliez pas de regarder ce qui se passe du côté de Tënk !
Le 02.02.2022 à 16:13
Top 2021
2021 sur CinéVOD ce sont : 1200
films disponibles
20018 clics sur des films soit presque
1670 films vus par mois,
176 films acquis,
170 films supprimés,
25 sélections thématiques,
28 recommandations.
Les
nouveautés ont été choisies par une quinzaine de bibliothécaires
métropolitain.es et mises en ligne chaque mois, avec le souci de
proposer des films pouvant plaire au plus grand nombre, entre grands
classiques, films familiaux, films plus exigeants, pépites
méconnues, programmes jeunes publics et documentaires variés de
qualité.
Des
problèmes liés à l’identification sur la plateforme sont apparus
assez tôt dans l’année, mais
nous avons bon espoir que tout cela soit résolu prochainement. Merci
pour votre patience…
1- En
tête de liste, les films de la collection Vu(es)
d’ici : des films sur
la région grenobloise, son histoire, son urbanisation, ses
quartiers, mais aussi les films réalisés à l’occasion des Nuits
de la lecture 2021. Une collection qui nous tient à cœur, et au
vôtre
aussi apparemment :)
2- Votre
préférence glisse ensuite sur les films
de fiction adulte, avec cette
année Jean-Pierre Bacri à l’honneur mais aussi des films français
à voir en famille.
3- Les
conférences filmées en
bibliothèque connaissent
toujours autant de succès et nous sommes ravis que vous puissiez les
voir et revoir.
4- Les plus jeunes trouvent aussi leur
bonheur sur CinéVOD, avec des programmes jeune
public adaptés et de qualité.
5- Enfin,
en bas du tableau, les films
documentaires… Certains
titres se détachent quand même nettement, en lien avec l’actualité
ou des sujets de société ou de montagne. N’hésitez pas à
parcourir cette catégorie qui gagne à être connue, avec des
pépites qui vont feront réfléchir et voyager ! Mais peut-être
avez-vous préféré naviguer sur Tënk, notre nouvelle offre de
documentaires de création ?
Voici
donc, par catégorie, les films que vous avez le plus regardé en 2021 sur CinéVOD :
Vu(es)
d’ici :
Région
Rhône-Alpes entre hier et demain :
L’urbanisation
des campagnes, Tremblez
tyrans
(Stendhal), Edmond Baudoin :
Grenoble en portrait(s), Latcho Drom Chatelet, Bibliothèques en
résonances, Entre les rayons :
une proposition dansée de la Compagnie Pascoli, A la Villeneuve de
Grenoble, Grenoble Little Italy, Animation d’une ville nouvelle :
La Villeneuve de Grenoble, Contre vents et marées.
Fiction :
La
vie
très privée de Monsieur Sim, Cuisine et dépendances, Sage femme,
Les tontons flingueurs, Samba, Absolutely Anything, 120 battements
par minute, Le sens de la fête, La folie des grandeurs, Les
visiteurs.
Conférences
en libre accès :
Surmonter
les ruminations psychologiques, Le burn-out parental, Comment
fonctionne la mémoire, Quand la rigidité psychologique est un
problème, Bérengère Cournut – Rencontre, Pleine conscience
intelligence et hauts potentiels, Magyd Cherfi – Lecture, L’estime
de soi, Soulager les émotions difficiles, L’hypnose
médicale, une thérapie efficace ?
Jeune
public :
1
mètre/heure, Bamse au pays des voleurs, Agatha : ma voisine
détective, 19 courts métrages, Kirikou et les bêtes sauvages, Rita
et Crocodile, Caca boudin :
album filmé, A tire d'aile, Ma folle semaine avec Tess, Astérix
chez les Bretons.
Documentaires :
Vincent
Munier : éternel émerveillé, Ma vie zéro déchet, Un piton
de plus, La bergère des glaces, This Train I Ride, Après Demain, 27
ans : partis trop tôt, Brassens par Brassens, Champions, J'veux
du soleil !
Soyez
assurés que nous poursuivons en 2022 nos efforts pour vous proposer
de nouveaux films, des sélections et de nombreuses recommandations !
Le 02.02.2022 à 16:13
Mois de l'accessibilité 2021
12 millions de français vivent en situation de handicap. Vous ne le savez peut-être pas car de nombreux handicaps ne sont pas visibles... et peuvent pourtant poser des difficultés sociales et professionnelles importantes.
Du 30 octobre au 3 décembre la Ville de Grenoble et ses partenaires proposent des ateliers, projections, animations, conférences à destination du grand public comme des personnes en situation de handicap pour sensibiliser, favoriser les découvertes et mettre en lumières les services et dispositifs existants.
Cela concerne les handicaps moteurs, psychiques, cognitifs, sensoriels ou troubles des apprentissages...
Les bibliothèques sont des lieux qui facilitent l'accès aux livres et à la lectures pour tous grâce à des collections, animations et accueils adaptés.
En ce qui concerne les films, de nombreux DVD proposent des versions audiodécrites ou des sous-titres pour personnes sourdes ou malentendantes. Des films numériques aussi (découvrir la collection de films numériques sous-titres SME) !
Retrouvez le programme de tous les évènements du Mois de l'accessibilité 2021
Le 02.02.2022 à 16:13
Coup de projecteur sur Tënk
Tënk est LA plateforme du cinéma documentaire en streaming. L’occasion du « Mois du film documentaire » nous rappelle à quel point nous avons une chance folle d’avoir accès grâce à la numothèque à ce fonds renouvelé en permanence (6 nouveaux films chaque semaine) et d’une curiosité tous azimuts.
Mais attention : sauf rare exception, chaque film ne sera disponible que 2 mois. Pas un jour de plus. Il ne faut juste pas louper le coche… Et sinon, tant pis : d’autres arriveront !
Je vous propose ici un zoom sur une petite douzaine de films qui m’ont particulièrement plu.
Fondamentales chez Tënk, les sélections « Fragments d’une œuvre » permettent de (re)découvrir des grands auteurs du cinéma documentaire. Actuellement, deux pointures !
Il ne vous reste plus que quelques jours pour profiter de trois courts métrages formidables de Luigi Di Gianni. En collaboration avec la sociologue Annabella Rossi, le réalisateur nous plonge dans la superstition passionnée et brouillonne du sud de l’Italie des années 60. A l’aube de la conversion planétaire au culte de la société de consommation, tous ces gens, invoquant un mélange frénétique de catholicisme et de paganisme, nous semblent être les derniers spécimen d’une société primitive bientôt engloutie. D’un culte l’autre. Photographie et montages puissants, bande son très étudiée, commentaires cliniques et ponctuellement acides, ces trois films démontrent – si besoin est – qu’il peut y avoir du grand cinéma dans le documentaire et la forme brève.
Vous avez un peu plus de temps pour vous jeter sur la sélection autour d’Avi Mograbi. Le réalisateur israélien montre combien la dinguerie de son pays (Pour un seul de mes deux yeux) réussit à alimenter sa propre schizophrénie. Frayant dangereusement avec son propre ennemi (Comment j’ai appris à surmonter ma peur et à aimer Ariel Sharon) ou donnant la place au possible repentir d’un assassin (Z 32), l’attachant Avi Mograbi n’en demeure pas moins malicieux, souvent atterré et toujours pertinent. Trois chefs d’œuvre à ne surtout pas rater.
Quoi d’autre ? Deux longs métrages français, qui ont beaucoup fait parler d’eux récemment, sont encore disponibles plusieurs semaines.
D’abord l’étonnant Southern Belle de Nicolas Peduzzi. Portrait édifiant d’une jeune héritière texane (très) riche et (très très) paumée. Contrepied gonflé, un peu à la façon d’un Virgil Vernier dans Andorre, ce film montre à quel point le regard ethnographique peut étendre son champ d’observation là où on ne l’attend pas forcément ! J’adore.
Dans un registre un poil plus attendu, Le temps des forêts de François-Xavier Drouet a connu un certain succès lors de sa sortie en salles il y a trois ans. Ce film nous fait comprendre combien nos forêts sont malheureusement plus le reflet de notre modèle social et économique glouton que le paisible repaire de petits animaux replets et de fougères anarchiques. Instructif.
Allez, encore deux-trois pépites pour la route et je vous laisse.
Tout d’abord deux petits bijoux de courts métrages qui illustrent le potentiel de jeunes réalisateurs contemporains.
Réserve de Gerard Ortín Castellví : série protéiforme de tableaux (jusqu’au son d’un échange téléphonique sur écran noir) symbolisant l’artificialité du rapport de l’homme à la nature et aux animaux. Onirique d’une certaine manière, pourrait-on dire. Néanmoins très explicite dans sa radicalité.
Le Bœuf volé de Papa Lantsky de Thomas Reichlin et Elene Naveriani interroge quelques vieux témoins d’un étonnant fait divers (un vol de vache qui a mal tourné il y a de ça plusieurs dizaines d’années dans un petit village de Géorgie). Un enchaînement de témoignages en plans fixes, entrecoupés de somptueux travellings latéraux en extérieur, où se jouent à merveille les aléas de la mémoire, la construction l’air de rien de la rumeur et le partage souvent très genré, comme on dit, de la parole et de la prudence ! Un régal.
Enfin, vous n’échapperez pas à la mise en ligne récente de Black Harvest, troisième volet de la Trilogie papoue du couple de réalisateurs australiens Bob Connolly et Robin Anderson. Si la manière de faire peut nous rappeler le légendaire Frederik Wiseman, cette somme passionnante pose un regard d’une modernité inaltérée sur l’asservissement des populations des Hautes Terres de Papouasie Nouvelle-Guinée, et sur le colonialisme en général.
Restés à l’écart du reste du monde jusqu’à l’arrivée en 1930 de trois Australiens blancs chercheurs d’or (les frères Leahy), les Papous se voient tiraillés dans les années 90 entre les luttes intestines sanglantes et le miroir aux alouettes de l’économie de marché. Joe Leahy, descendant métisse d’un des fameux frangins, et propriétaire d’une grande plantation de café, incarne cet idéal pernicieux duquel il est compliqué de s’émanciper. S’il n’est pas nécessaire d’avoir vu les deux premiers films (First contact et Joe Leahy's Neighbours, disponibles sur le site de la Médiathèque départementale de l’Isère), voir la trilogie dans son entier apporte indéniablement un plus.
Sélection réalisée par Christophe, Bibliothèque municipale de Varces. Pour consulter ces films rendez-vous sur Tënk en suivant ces indications.
Le 02.02.2022 à 16:13
Des Racines
Des Racines - Court
métrage réalisé lors de l'été 2020, avec l’aide d’Images Solidaires.
Les
ASL (ateliers socio-linguistiques) sont des ateliers de français qui
aident les adultes étrangers vivant en France à se sentir mieux
dans la société. Le contexte migratoire leur a fait perdre leurs
repères : ils étaient tout à fait autonomes dans leur pays
d’origine.
A la
MDH Centre-ville, on compte chaque année 200 apprenants qui viennent
de plus de 40 pays différents. Des sorties régulières sont
organisées pour échanger en français, recréer du lien et
découvrir les espaces de la ville. A l’été 2020, ils ont écrit
et réalisé un court-métrage en partenariat avec Images solidaires,
Des racines.
Ahmadi,
Keren, Meron, Ibrahim… Ils sont venus d’Afghanistan, de Guinée,
du Mexique, du Japon et de bien d’autres endroits pour fuir la
guerre, l’excision, le mariage forcé, ou pour suivre leur
compagnon, leur famille, et commencer une vie nouvelle, en France.
Des
raisons du départ, en passant par le trajet, le premier soir, la
découverte de la langue, chaque apprenant raconte le chemin qu’il
a emprunté. Une fois arrivé, le sentiment de sécurité enfin
retrouvé, celui de liberté aussi, et puis celui d’appartenance au
groupe, quand la Maison des Habitant.es les accueille et les aide à
apprivoiser la langue. Mais aussi les déceptions, la solitude,
l’absence de travail, de logement, d’amis ou de famille, les
différences culturelles. La patience, enfin, qu’il faut pour vivre
tout cela.
Un
projet de création d’un jardin les amène à déterrer des
plantes, les transporter et les replanter toutes au même endroit,
les arroser. Comme le dit Laura, qui vient du Mexique : « Quand
on sort de notre pays, on part avec nos racines. » Et ça prend
du temps pour que la plante repousse ailleurs.
Un
court métrage touchant, poétique, des témoignages pudiques sur ce
que c’est que d’avoir émigré.
Ce nouveau film rejoint la collection "Vu(es) d'ici", consacrée à la création cinématographique de la région grenobloise !
Projection
du court métrage à la bibliothèque Centre-ville de Grenoble
le mercredi 06 octobre 2021 à 18h30 suivie d'un temps d'échange
avec Images Solidaires et la Maison des Habitant.es Centre-ville.
Exposition des photos de tournage du mardi 5 au samedi 23 octobre.
Plus d'infos
Le 02.02.2022 à 16:13
Cinéma d’Amérique latine
Les salles de cinéma diffusent des films latino-américains
mais leur proportion reste faible face aux productions états-uniennes et
françaises, face aux derniers blockbusters et comédies populaires. Pourtant
c’est un cinéma riche, inventif et reconnu à l’international.
Parmi cette sélection, plusieurs films ont reçu des prix
notamment Le garçon et le monde du réalisateur brésilien Alê Abreu,
récompensé par le Cristal du long métrage et le Cristal du public lors du
festival d’Annecy en 2014. À partir de dessins naïfs, colorés, nous découvrons
le regard d’un enfant sur le monde moderne, sur la vie, à la fois belle et
terrible. Il n’y a pas de paroles, seulement les images et la musique qui
embarquent le spectateur dans un incroyable voyage poétique.
Le cinéma d’Amérique latine sait aussi se démarquer par sa
créativité. Dans Guaxuma, la réalisatrice Nara Normande évoque ses souvenirs
d’enfance et se sert du sable pour raconter ses moments passés à la plage en
compagnie de son amie Tanya grâce à différentes techniques (prises de vue
réelle, sable 2D sur verre, sable mouillé, marionnettes). Dans Lupus,
le réalisateur, Carlos Gomez Salamanca alterne stop motion et peinture animée,
développement urbain et sauvagerie de l’instinct animal, inspiré par un fait
divers, la mort d’un vigile attaqué par des chiens errants sur un chantier de
construction.
En attendant la prochaine édition en 2022 du festival Ojoloco, rendez-vous grenoblois du
cinéma ibérique et latino-américain, vous pouvez regarder ces films, des courts
et des longs métrages, de la fiction et de l’animation, qui proposent des
histoires de vie et de mort, des histoires d’amitié et d’amour.
De l’Argentine :
Amorosa Soledad, un long-métrage de Martin Carranza et Victoria
Galardi, sorti en 2007.
Esteros, un long-métrage de Papu Curotto, sorti en 2016.
Citoyen d’honneur, un
long-métrage de Gastón Duprat et Mariano
Cohn sorti en 2016.
La fiancée du désert, un
long-métrage de Cecilia Atan et Valeria Pivato, sorti en 2017.
Du Brésil :
Casa Grande, un long-métrage de Fellipe Barbosa, sorti en 2014.
Le garçon et le monde, un long-métrage d’animation d’Alê Abreu,
sorti en 2013.
Tito et les oiseaux, un long-métrage d’animation d’André Catoto
dias Gabriel Bitar Gustavo Steinberg, sorti en 2018.
Guaxuma, un court-métrage d’animation de Nara Normande, sorti
en 2018.
Du Chili :
Les vieux chats, un long-métrage de Pedro Peirano et Sebastian
Silva, sorti en 2010.
De la Colombie :
Lupus, un court-métrage d’animation de Carlos Gomez Salamanca, sorti
en 2016.
Le 02.02.2022 à 16:13
Eh bien dansons maintenant !
Chronique en lien avec la sélection "Un pas de danse... au cinéma"
La danse s'invite partout et notamment au cinéma dès son invention à la fin du 19e siècle avec les Frères
Lumières qui immortalisèrent sur pellicule les danses tyroliennes, javanaises,
égyptiennes.
Ces deux arts racontent des histoires avec des gestes. Ils ont en commun le mouvement. Celui des images, celui des corps.
La
danse portée à l'écran, certes, c'est du divertissement à
grand spectacle, avec les comédies musicales qui ont connu leur
apothéose dans les années 30, incarné par les grandes figures de
claquettes et de pas de danses comme Fred Astair, Judy Gardland et cie,
ou plus tard par les acteurs indiens légendaires de Bollywood. Ces
films proposent des chorégraphies, des tableaux grandioses, des décors,
des costumes ultra colorés et festifs où le visuel prime et passe au
premier plan même si une histoire est contée. Ici la danse est mise en
avant comme une véritable métaphore de la joie de vivre, de
l'insouciance et du lâcher prise, créé pour émerveiller et faire rêver
avant tout - Mariage royal.
La danse, dite "6ème
art" se décline aussi au cinéma comme le sujet central d'un film dédié à
sa pratique, autour d'un type de danse et de son histoire par exemple
en lien avec une époque - French cancan - , ou bien autour
d'une vocation montrant les efforts, les sacrifices parfois extrêmes
que cela implique pour atteindre l'excellence et la reconnaissance
ultime. Les acteurs sont d'ailleurs souvent des danseurs avant tout. Ces
films vont à l'inverse de la liesse et l'on y retrouve une atmosphère
plus austère, une certaine rigidité, qui s'illustrent notamment dans le
domaine de la danse classique - Bolshoï.
Mais
la danse au cinéma, ce ne sont pas que des films musicaux ou centrés sur
sa pratique. En effet elle est aussi et surtout un formidable méridien
qui peut se mettre au service d'une histoire, peut s'insérer longuement
dans un film ou de manière plus fugaces, pour appuyer un
jeu d'acteur, apporter une certaine profondeur, illustrer la narration.
C'est un vrai vecteur d'émotions : rire, joie, tristesse,
compassion... tout passe par le langage du corps
qui touche d'autant plus le spectateur. La danse peut renforcer une scène
dramatique, être utilisée dans des scènes de séduction, de
sensualité, d'amour. Elle est également présente dans les films d'animation où les palettes de couleurs et les mouvements peuvent être décomposés à
la guise du créateur jusqu'à atteindre une forme plus onirique - Au
premier dimanche d'août ; Shéhérazade.
Enfin
la danse au cinéma permet d'exprimer des idées pour les metteurs en
scène et de se mettre au service de thématiques comme la quête
d'identité, le passage à l'âge adulte - Mon
père, Frances Ha -
la lutte contre les stéréotypes, pour se libérer d'une société trop
restrictive, faire face au monde où encore y trouver sa place - Chien bleu - malgré les
obstacles en transformant ses faiblesses en force par exemple - Grigris.
La
danse dépasse les frontières linguistiques et dégage une certaine
universalité qui apporte une grande complémentarité à son cousin du 7ème
art.
Peut-être verrez-vous d'un autre oeil les pas de danse de cette sélection de films.
Le 02.02.2022 à 16:13
Films sous-titrés pour sourds et malentendants - ST SME
Trente films classiques de la collection "Gaumont" sont disponibles sur CinéVOD en versions sous-titrées pour personnes sourdes et malentendantes. Cette norme de sous-titrage accessible rend lisible les dialogues mais aussi les ambiances, les musiques, en laissant malgré tout une belle place aux images.
Un code couleur est appliqué sur les sous-titres afin de les différencier :
- blanc quand un personnage parle à l'écran ,
- jaune quand un personnage parle hors champ ,
- rouge pour les indications de bruit ,
- magenta pour les indications musicales ,
- cyan pour indiquer les réflexions intérieures ou les commentaires en voix off,
- vert pour les indications de texte en langues étrangères ,
- et avec un astérisque (*) quand le son vient d'un haut-parleur (télévision, radio, téléphone...)
Le 02.02.2022 à 16:13
Vincent Munier, éternel émerveillé
Vincent Munier, photographe de la vie sauvage,
livre dans cet extraordinaire documentaire son
quotidien à la recherche d’images singulières. Il nous entraine au fond de la
forêt des Vosges, par n’importe quel temps et à n’importe quelle heure pour
vivre avec lui l’attente, le froid, apprendre la patience et le bruit des
animaux. Suivre leurs traces, les connaître, afin de les déranger le moins
possible tout en étant au plus près… pour capter l’image, la photo parfaite.
Ses mots permettent de comprendre sa passion, viscérale, pour cette vie extérieure.
L’homme a voyagé, beaucoup, des hauts plateaux du
Tibet avec Sylvain Tesson, à la recherche de la fameuse Panthère des neiges à
son expérience solitaire et glacée dans le Grand Nord, attendant la rencontre
avec les loups (un des passages vraiment fabuleux du film).
Le résultat, splendide, importe peut-être
finalement moins que la quête, que la passion et l’engagement. La fragilité des
écosystèmes, habitats de nombreuses espèces animales est mise à mal par la
pollution, le bruit, la déforestation, et ce à travers le monde… La défense des
espaces naturels sauvages est plus que jamais urgente. En en montrant sa beauté
et sa fragilité, Vincent Munier se fait le témoin de cette nature en danger.
Partez sans hésiter à la rencontre de Vincent
Munier et laissez vous émerveiller par les tétras-lyre, cerfs, chevreuils, écureuils, loups, grues,
chouettes, lapins, oiseaux….
Un autre naturaliste à découvrir : Jean-Michel Bertrand et sa "Vallée des loups", à regarder sur Tënk jusqu'à fin avril.
Le 02.02.2022 à 16:13
Les enfants d'Erasmus
Longtemps
le programme Erasmus a été plutôt réservé à des étudiants, grâce aux échanges
universitaires créés à partir de 1987. Ce reportage met en lumière les
évolutions du programme qui en créant Erasmus+ permet notamment à des
jeunes issus de filières professionnelles d’y accéder.
Erasmus a depuis ses origines été fondé sur « la libre circulation des
personnes » avec l’objectif de « faire des citoyens capables de s’intégrer
partout très simplement ».
Ce documentaire nous touche d’autant plus, à l’heure où cette liberté
fondamentale est tellement mise à mal par la pandémie. Un film qui fait du
bien, à l’exemple du "better learning" finlandais ou de ces jeunes
volontaires allemands partis proposer leur aide dans un camp de réfugiés en
Grèce.
« Il faut + d’Erasmus » telle est la conclusion de ce documentaire. L’exemple
des 3 enfants franco-irlandais dont les parents, précurseurs, se sont
rencontrés en Irlande en 1987, illustre parfaitement la richesse apportée par
une double culture. C’est seulement quand on va perdre quelque chose qu’on se
rend qu’il est important de s’engager pour la sauver, il en est ainsi de
l’identité européenne !
Le 02.02.2022 à 16:13
Daraya, la bibliothèque sous les bombes
En compagnie
de Delphine Minoui (journaliste), Bruno Joucla réalise “Daraya, la bibliothèque
sous les bombes”, un film documentaire qui suit de jeunes syriens sauvant des
milliers de livres engloutis sous les décombres de leur ville détruite par la
guerre.
Avant le
film il y avait un livre… Delphine Minoui, publie au Seuil en 2017 « Les
passeurs de livres de Daraya », extraordinaire aventure de jeunes hommes,
qui, dans une ville assiégée, construisent une bibliothèque. Livre qui
rencontre un succès public et de critique immédiat, tant la force du propos emporte.
Ce film
documentaire en est la suite logique. Dès 2012 Shadi, jeune habitant de Daraya, filme sa vie,
assiégée, bombardée. Passionné d’images, il filme son quotidien, ses
difficultés, ses amis, des moments drôles, d’autres terribles… et cette folle
histoire de bibliothèque sous les bombes.
Daraya, en
2012, est vidée de ses habitants, détruite par les bombes. Mais quelques jeunes
hommes restent, résistent et tentent de survivre là. Les appartements sont
vides de leurs propriétaires mais les meubles sont restés et avec eux, des
milliers de livres. Avec pour ambition de les sauver de la destruction, Shadi
et ses amis vont chercher ces romans, documentaires et les emmènent à l’abri.
Dans chacun est annoté le nom de son supposé propriétaire afin de pouvoir lui
rendre une fois la guerre terminée. Dans cette bibliothèque tapissée de livres inventoriés
et classés, naissent des discussions, des moments de calme, des conférences,
une université... Un havre de paix et d’apprentissage au milieu des décombres
et de la ville fantôme.
Shadi accepte de partager ses images
incroyables. Bruno Joucla réalise ainsi ce film, quelques temps plus tard, film
qui alterne images de Daraya à l’époque et vie « d’après », alors que
la ville a été évacuée et que ses derniers habitants ont été obligé de quitter
les lieux et de s’exiler.
Bien plus
que l’histoire de cette bibliothèque, c’est toute une métaphore qui est ici
évoquée. La force du livre et de la connaissance vont dans le sens du progrès,
de la liberté, de la démocratie et de la paix. Dans le sens de l’humanité.
Une émotion
et une puissance rares.
Copyright image d’illustration : Brother films
Le 02.02.2022 à 16:13
Printemps du Livre 2020 en ligne
Sur Facebook, sur le site internet du Printemps du livre et sur CinéVOD en accès libre, retrouvez la plupart des auteurs invités au Printemps qui ont, chacun à leur manière, apporté leur contribution à ce week-end littéraire confiné (certes !) mais chaleureux et riche en surprises.
Le Printemps
du livre de Grenoble devait se tenir du 1er au 5 avril dernier, les
circonstances exceptionnelles que nous connaissons ont imposé son annulation.
Mais l’équipe de la
Bibliothèque municipale s’est remise à l’ouvrage pour vous proposer un
Printemps du livre sous une autre forme : EN LIGNE les samedi 9 et dimanche 10
mai. Les vidéos resteront durablement accessibles.
Sur CinéVOD, retrouvez :
- Des rencontres : Anne Pauly, Arno
Bertina, Bérengère Cournut, Gilles Rozier, Laure Limongi, Paolo Cognetti,
Pierre Péju, Sylvain Prudhomme.
- Des lectures, parfois musicales :
Alban Lefranc, Laure Limongi, Madeline Roth.
- Une performance : Emmanuelle Pireyre.
- Un karaoké littéraire par Anissa, Camille, Lara, Manelle,
Mona et Nathan, élèves du collège Jules Vallès de Fontaine pour les livres de : Susie Morgenstern, Madeline Roth, Camille Emmanuelle, Stéphane Bientz, Vincent Villeminot.
- Des rencontres scolaires : Arnaud Cathrine, Benoit Jacques, Jessie Magana, Vincent Villeminot, Colas Gutman, Madeline Roth.
- Un hommage à Axl Cendres par des
bibliothécaires.
Leurs livres sont également empruntables sur la Numothèque !
Le 02.02.2022 à 16:13
"La Nuit des morts vivants" de George A. Romero
Après s’être recueillis sur la
tombe de leur père, Johnny et Barbara se font attaquer par un homme à
l’apparence étrange à la tombée de la nuit. Constatant avec horreur le meurtre
de son frère, Barbara s’enfuit et trouve refuge dans une petite maison de
campagne où elle trouve d’autres fugitifs. C’est là qu’elle comprend, grâce à
la radio, que des morts viennent s’attaquer aux vivants suite à des retombées
radioactives.
La nuit des morts vivants est depuis sa sortie en 1968 un film
culte. Premier film fauché du jeune George
A. Romero (27 ans), il rapporta énormément d’argent aux producteurs
sans que le réalisateur puisse en profiter.
Il y aurait énormément à dire sur
ce film et des ouvrages
entiers d’universitaires l’ont disséqué. Cependant, on peut mettre en exergue
les éléments qui nous semblent être les plus passionnants à son sujet et qui
confirment son statut intemporel.
Tout d’abord, il est intéressant
de noter que ce film s’émancipe totalement de la tradition créole du zombi,
c’est-à-dire un être humain mort puis ramené à la vie grâce à un rituel vaudou
permettant à d’autres individus de le contrôler afin qu’il devienne leur
esclave.
Romero ne s’intéresse pas à ce
folklore. Le terme de « zombie » n’est d’ailleurs jamais utilisé dans
le film. On parle donc plutôt de morts vivants et ce n’est pas un mince détail.
En effet, cela permet à Romero de se démarquer de ses prédécesseurs à
Hollywood, qui présentaient souvent les êtres maléfiques comme une menace
venant de l’extérieur (extraterrestres, créatures diaboliques etc.). Chez
Romero, les morts vivants sont une menace venant de l’intérieur, résultat des
agissements irréfléchis des humains. Dans ce film, ce sont des retombées
radioactives qui créent ces créatures.
Le film a été réalisé en pleine guerre
du Viêtnam, en 1968, à une époque où seules les menaces extérieures
aux Etats-Unis importaient. On ne compte donc plus les films où les communistes
sont représentés par des extraterrestres.
Cette date est également celle de
l’assassinat de Martin
Luther King en plein mouvement des droits
civiques aux Etats-Unis. Que fait Romero ? Il installe en
figure héroïque mais tout de même ambiguë un personnage noir, Ben (joué par
l’excellent Duane Jones), qui va prendre autoritairement le contrôle de la
maison assiégée, ses collègues blancs étant incapables d’agir et de prendre de
bonnes décisions pour lutter contre les morts vivants. Cela constitue un
véritable choc dans le cinéma américain et mondial, les noirs étant la plupart
du temps cantonnés à des rôles de sous-fifres ou caricaturés.
Véritable huis-clos, l’action se
situant en majeure partie à l’intérieur de la maison, la tension est palpable
à chaque instant et provient autant des personnages principaux – l’héroïsme de
Ben le noir contre la lâcheté et la stupidité des blancs – que des morts
vivants tentant de pénétrer à l’intérieur.
Tourné caméra à l’épaule, de
manière brute et chargé de gros plans, ce film tranche avec les films édulcorés
et maîtrisés du cinéma
hollywoodien. Il est encore impressionnant aujourd’hui de constater
les libertés prises par Romero, notamment pour représenter l’horreur (cadavres
en putréfaction, cannibalisme explicite, nudité des morts vivants…). Il
bouleverse donc les codes esthétiques du fantastique et contribue largement à
lancer le genre du film
d’horreur.
George Romero réalisera d’autres
films représentant des morts vivants, dont le fameux Dawn
of the dead (1978), se situant dans un centre commercial
et considéré comme un chef-d’œuvre. En France, on a maladroitement donné le
titre Zombie au film…
Le choc esthétique de la nuit des
morts vivants, allié à la virulence politique du propos et le nihilisme de la fin,
hallucinante (que nous ne dévoilerons pas !) fait incontestablement de ce
film un jalon majeur dans l’histoire du cinéma mondial, maintes fois imité mais
jamais égalé.
Aujourd’hui, les temps que nous
vivons ne peuvent que nous rappeler de manière lancinante l’avertissement de la
radio dans le film : « Restez chez vous »…
Le 02.02.2022 à 16:13
Les démons de Ludivine
Ce documentaire
d’Axelle Vinassac suit avec respect et pudeur Ludivine, 15 ans, sur les
chemins de Compostelle. Accompagnée de Julie, cette jeune fille débordée par des
comportements scolaires et familiaux inadaptés marche marche et marche encore, un
lourd sac sur le dos, des ampoules dans les baskets. L’effort physique, le
dépaysement, la rupture avec ses amis, la déconnection des réseaux sociaux…
autant de contraintes qui poussent Ludivine à observer, se calmer mais aussi se
surpasser.
La caméra de la
réalisatrice est discrète, non intrusive, sensible. Elle arrive à capter des moments
magiques, d’autres drôles, d’autres plus difficiles et enregistrer cette
parenthèse dans la vie de Ludivine. Qu’adviendra-t-il au retour ?
Un cheminement
qui fait réfléchir aux solutions répressives et punitives de nos sociétés versus
un accompagnement individuel, en (presque) liberté.
Un beau plan me
reste en tête : se tromper de route une fois, deux fois, avant d’en prendre
enfin une troisième. Même si elle n’était pas la plus évidente…
En savoir plus :
Association Seuil
Le 02.02.2022 à 16:13
Alain Passard et la passion du légume
Alain Passard est un grand chef étoilé qui, un beau jour, a réinventé son métier en décidant de mettre le légume non plus en accompagnement d'une pièce de viande, sur le coté, mais bien au centre de l'assiette et de sa cuisine. Son restaurant, L'Arpège, propose essentiellement des plats autour du légume. Loin d’être une contrainte, ce choix radical et déjà ancien (vers 2001) a au contraire décuplé et ravivé sa créativité de cuisinier qui avait tendance à s'émousser dans la pratique de la cuisine traditionnelle. Paradoxalement, c'est sa connaissance et sa longue expérience en rôtisserie, particulièrement en matière de cuisson des viandes, qui lui ont permis d'exceller dans le légume. Il faut l'entendre parler des centaines de légumes millésimés cultivés dans ses jardins en Sarthe et en Normandie, de l'écoute à consacrer à la cuisson qui chante au fond des casseroles, des formes et des couleurs à marier pour mesurer la passion de cet homme.
Un film qui met l'eau à la bouche, tout en donnant envie de mettre son tablier de cuisinier...
Le 02.02.2022 à 16:13
BACK HOME de Joachim Trier
Joachim Trier est un cinéaste norvégien qui a déboulé sur la scène internationale avec un second film très maitrisé au sujet grave, Oslo, 31 août, sur les affres existentielles et les pulsions suicidaires d'un jeune trentenaire. Par la suite, le réalisateur explorera une veine plus fantastique dans Thelma (2018).
Back Home est un film ambitieux, son premier film "américain" avec tournage à New-York (mais avec des capitaux européens) et casting international : Isabelle Huppert, Gabriel Byrne, Jesse Eisenberg...
Suite aux décès d'une mère et épouse dans un "accident" de la circulation, le cinéaste scrute les effets de cette disparition sur le reste de la cellule familiale : comment chacun essaye de faire face malgré tout et de construire, poursuivre sa vie ou de chercher à la refaire.
L'ambition du film porte à la fois sur la peinture subtile des sentiments enfouis et/ou difficiles à exprimer des protagonistes, sur les malentendus et la peine qu'on peut faire en cherchant à protéger et sur l'aspect formel : la narration et le montage du film sont très modernes. Les nombreux flash-back quoique bien maîtrisés ne sont pas clairement annoncés et c'est souvent au spectateur de faire l'effort de comprendre dans quelle dimension temporelle il se trouve. De même, les scènes tournées du point de vue de différents personnages se répètent avant de prendre sens plus tard.
La volonté du film d'embrasser des thématiques et des questions très nombreuses est parfois difficile à tenir pour le réalisateur dans un ensemble cohérent. Mais l'excès d'ambition est bien la seule critique qu’on peut raisonnablement faire à Back Home. Et est-ce vraiment une critique ?
Le 02.02.2022 à 16:13
SURVIVRE AU CINEMA
Si vous aimez les survivals (les films de survie en bon français), ce documentaire est pour vous. Évoquant les classiques fondateurs du genre (Les chasses du comte Zaroff, Délivrance, Wake in Fright, Rambo, etc.) jusqu'aux réussites plus récentes, le film s'attache aussi à démonter les ressorts narratifs d'un sous-genre en pleine expansion depuis une dizaine d'années. Sans doute en lien avec la prise de conscience des menaces qui pèsent sur la survie de notre espèce et d'un rapport à la nature à reconsidérer ?
Le documentaire est truffé de commentaires et d'anecdotes de réalisateurs et d'acteurs des films qui ont compté récemment dont notamment Gonzales Inarritu, Leonardo Di Caprio (The Revenant) le finlandais Kormákur (The Deep, Everest), ou encore Alfonso Cuaron (Gravity, Les fils de l'homme) qui livrent leurs visions du film de survie.
Comme tout bon documentaire, Survivre au cinéma donne surtout envie de revoir quelques uns des classiques et/ou réussites du genre et ça tombe bien puisqu'un bon nombre sont disponibles dans les Bibliothèques de Grenoble, notamment les titres suivants :
Le 02.02.2022 à 16:13
Un chat sur l’épaule, comme un ronronnement sur l’histoire du cinéma
Jean-Pierre
Beauviala, inventeur
Une caméra maniable, légère, ergonomique et qui se range
facilement dans la boîte à gants d’une voiture. Voilà le carnet des charges de
Jean-Pierre Beauviala, grenoblois, ingénieur et inventeur de caméras. Une caméra autonome, vraie révolution en
regard des énormes machines de l’époque, qui nécessitaient plusieurs
techniciens.
Impulsé par les besoins de cinéastes tels Jean-Luc Godard
(lors de ses années à Grenoble), Beauviala invente dans les années 70 une
caméra Super 16 qui, comme un chat, épouse la forme de l’épaule.
L’entreprise Aaton, installée
à Grenoble dans le quartier des antiquaires est fondée en 1971. Ses employés, de véritables orfèvres, mettent
en place les nombreuses idées et inventions de Beauviala. Un important travail sur
le son est également engagé, qui changera à jamais la prise de son directe.
Un documentaire
instructif et sensible
Ce documentaire de Julie Conte raconte l’aventure de cette
société et à travers elle, celle du cinéma
de la nouvelle vague et du cinéma d’aujourd’hui. La révolution numérique et la fin de la pellicule bousculent l’industrie
du cinéma et Aaton se réinvente avec succès.
Truffé d’anecdotes, incluant des interviews de témoins de
l’aventure Aaton et des images d’archives, « Un chat sur l’épaule »
nous livre le précieux témoignage d’une époque.
Un film doux, drôle parfois, qui prend le temps de raconter
et de nous présenter Beauviala, personnage grenoblois qui a marqué la création
artistique. La scène où il est question des dessins de vélo demandés lors des
entretiens d’embauche, par exemple, est particulièrement truculente. Passionnant !
Jean-Pierre Beauviala est décédé à Paris en avril 2019.
En savoir plus :
- Interview de Julie
Conte, réalisatrice
- Hommage à
Beauviala sur AFCinéma
- Hommage à Beauviala dans le n°755 des Cahiers du cinéma, disponible à la bibliothèque Kateb Yacine
Le 02.02.2022 à 16:13
K2, une journée particulière
Si vous suivez un peu l’alpinisme, vous avez peut-être vu les photos effarantes d'embouteillages lors de cette saison 2019 au sommet de l'Everest, la plus haute montagne du monde. Voici un film garanti sans trafic ni tourisme de masse. La raison en est simple, le K2 est à peine moins haut mais l'ascension en est beaucoup plus dure. 3000m d'une pyramide de pierre et de glace avec des pentes effarantes et quasiment aucun replat. Du coup, elle est réservée aux montagnards et alpinistes aguerris, ce qui n'est plus le cas de l'Everest ou les travail des sherpas et les bouteilles d'oxygène rendent l'ascension plus "accessible". Ce film est très intéressant puisque le réalisateur est lui-même guide de haute montagne et alpiniste et il est donc au cœur de l'expédition et au plus près des interrogations et questionnements de ces hommes et femmes qui tentent l'ascension. Et au premier rang d’entre eux, qu'est-ce qui les pousse à tant de souffrances et de prise de risques ? Un beau film d'alpinisme qu'on vous recommande sur CinéVod...
Le 02.02.2022 à 16:13
Le Monde de Charlie, de Stephen Chbosky (2012).
C’est un film comme il pourrait y en avoir des dizaines. Le
décor et les personnages sont facilement identifiables : le lycée d’une
petite ville des États-Unis, ses salles de classe et ses terrains de sport, son
équipe de football américain et sa team de pom-pom-girls, les soirées autour de
gobelets rouges, le professeur de littérature qui se consacre à l’enseignement
après une carrière d’écrivain manquée…
Une série de clichés qui recrée l’ambiance des high schools
américaines, formule bien usée. À ceci près que Charlie, le personnage
principal, est comme nous. À quinze ans, il entame sa première année de lycée et
peine à trouver ce qu’il cherche dans cette atmosphère artificielle. Alors,
pour se préserver au mieux du bizutage et des autres réjouissances qu’offre son
âge, Charlie se fait le plus discret possible, jusqu’à s’effacer. Évoluant en
silence, il s’interdit de participer en classe, de croiser les regards, et déjeune
seul au fond du réfectoire. Son temps libre, il le partage entre la lecture des
ouvrages recommandés par son professeur de littérature et l’écriture de longues
lettres adressées à un correspondant inconnu.
C’est ainsi que Charlie traverse l’existence. Calme, et seul.
Mais surtout, profondément malheureux, portant en lui la douleur de souvenirs
qu’il n’a personne avec qui partager.
Jusqu’à ce que déboulent Patrick et Sam, deux élèves de
terminale tout à fait déjantés qui dévorent la vie sans se préoccuper des
regards extérieurs. Ils prennent Charlie sous leur aile et l’embarquent
découvrir le monde et sa palette de possibles, bien au-delà des carcans du
lycée. Enfin, Charlie respire. Il découvre les fêtes, l’alcool, mais aussi la
musique et la folie dansante qu’elle suscite (avec une belle B.O. nostalgique :
The Smiths, David Bowie, Dexy’s Midnight Runners…). Surtout, Charlie découvre la liberté, la spontanéité, le
laisser-aller que permettent l’amitié, et, peut-être, l’amour.
Ce film est l’adaptation du livre The Perks of Being a Wallflower,
réalisé par son propre auteur 14 ans après la parution du roman. Porté par des
acteurs confirmés (Logan Lerman, Emma Watson, Ezra Miller, Kate Walsh), Le Monde de Charlie propose
un regard à la fois juste et doux sur les tourments de l’adolescence. Sans être
édulcorée ni mélodramatique, cette comédie nous immerge dans la vie de Charlie
et de ses amis. Auprès d’eux, on s’attriste, on se réjouit, on s’interroge, on
se révolte, on tombe amoureux et on s’émerveille.
Ensuite, on se souvient de leur fragilité, et de la beauté
qu’elle leur confère.
Le 02.02.2022 à 16:13
L’enfant au grelot, de Jacques-Rémy Girerd (1998).
Au cœur de l’hiver et d’une forêt
bleue, un bébé emmailloté dans son berceau tombe soudainement du ciel.
Découvert par Grand-Jacques, le facteur du village voisin, cet insolite flocon
de neige est recueilli par la tendre Mamie Rose, qui élève une ribambelle de
petits garçons dans son orphelinat.
Baptisé Charlie, le nourrisson
grandit aussi heureusement que possible, sous l’attention bienveillante de
Grand-Jacques et Mamie Rose. Pourtant, ces deux adultes, aussi aimants soient-ils,
ne sont que ses parents de substitution.
Alors, une fois la nuit venue,
Charlie grimpe sur les toits en serrant au creux de son poing le grelot
familier qui était dans son berceau le jour où on l’a trouvé. Les années
passent, mais il persiste à interroger les étoiles, dans l’attente de connaitre
enfin la vérité.
Idéal pendant les fêtes de fin
d’année, ce court-métrage est une vraie pépite signée Folimage (Une vie
de chat), et réalisée par Jacques-Rémy Girerd (La prophétie des
grenouilles, Mia et le Migou, Tante Hilda !). Spécialisés dans le
court-métrage, les studios Folimage ont récemment décroché la production de
l’adaptation télévisée des Cahiers d’Esther, l’énorme
succès librairie de Riad Sattouf. Quant à Jacques-Rémy Girerd, il est le
réalisateur de la plupart des grand succès de la société valentinoise. Également à l’origine de
la série ARTE Tu mourras moins bête, il a obtenu pour L’enfant au grelot le
prix européen du Cartoon d’Or.
Cet alliage fonctionne
particulièrement bien, et se distingue réellement parmi l’offre actuelle du
cinéma d’animation. À
la fois simple, poétique et profond, L’enfant au grelot émerveille les enfants comme
leurs parents. La magie tient autant aux nuances pastelles des dessins
géométriques, réalisés à la craie grasse, qu’à la narration de ce conte
familial et initiatique. Une gourmandise à savourer encore et encore, parfaite
pour les jours de l’Avent.
Le 02.02.2022 à 16:13
Le Jour des Corneilles
Un enfant grandit dans la forêt,
sous l’autorité d’un homme des bois géant plus proche de l’ogre que de l’humain,
qu’il appelle Père. À
l’écart de toute autre compagnie, ils dorment à même le sol d’une hutte
grossière, chassent leur nourriture qu’ils cuisent au feu de bois, et préparent
leur survie pour l’hiver. Pour échapper à la dureté, à la violence et même à la
folie de son père, l’enfant part à l’aventure lors de longues excursions dans
la forêt (car toute expédition en dehors lui est formellement interdite), et
parle aux fantômes à têtes d’animaux qui lui apparaissent sur les chemins.
Pourtant, lorsque son père tombe gravement
malade et devient incapable de s’alimenter et de se déplacer, l’enfant n’écoute
que son amour et écarte la peur de l’inconnu, de la superstition et du danger.
Pour la première fois, il part chercher de l’aide à l’extérieur de la forêt.
Guidé par les oiseaux et les fantômes, il arrive au village voisin et rencontre
les autres hommes, et leur cruauté. Car son père taiseux s’est reclus dans les
bois après un drame terrible derrière lequel il n’a laissé que des ennemis.
Mais si l’enfant est confronté à
la nature malveillante des êtres humains et à leur peur de la différence, il rencontre
aussi le docteur du village et sa fille Manon, qui vont lui apporter leur aide
et surtout, leur tendresse.
C’est en effet la grande question
qui guide cette œuvre, la même que celle qui conduit nos vies, celle de
l’amour. L’amour paternel et filial, avant tout. Son omniprésence, qu’on
parvienne ou non à l’exprimer, le besoin pour les hommes de lui donner forme et
de le transmettre à l’autre, au risque qu’il soit refusé. L’enfant ne pourra
jamais s’épanouir seul dans la forêt, car tout son être déborde d’amour et que
ce sentiment impose d’être partagé.
Ce long-métrage d’animation est
l’adaptation du bouleversant
roman de Jean-François Beauchemin. S’il préserve la beauté singulière du
texte, il se rend beaucoup plus accessible, notamment pour un jeune public. Le tragique
poème originel se métamorphose en un conte initiatique à la fois triste,
profond et merveilleux. Les magnifiques dessins des paysages et les voix
choisies pour incarner les personnages qui les habitent (Jean
Reno, Isabelle
Carré…) subliment le texte initial, pour en proposer une relecture visuelle
et sonore enchanteresse, à même de toucher tous les publics.
Le jour des corneilles, de
Jean-Christophe Dessaint (2012).
Le 02.02.2022 à 16:13
Asghar Farhadi, en 3 films
Réalisateur iranien multi récompensé, Asghar Farhadi est né
en 1972.
Huit films pour le cinéma à son compteur, il a aussi réalisé
des courts métrages, films pour la télévision et est également scénariste.
Passionné par les méandres de la psychologie humaine. D’une
situation de départ dramatique, l’histoire se développe, enfle et le séisme des
sentiments des personnages (jalousie, secrets, ressentiments) fini par éclater.
Les non-dits, les oreilles collées aux portes font aussi partie du décor. Des histoires
graves flirtant avec la morale qui disent beaucoup de choses sur la société
iranienne et les histoires de famille… Avec, toujours, des personnages forts et
engagés.
Sur CinéVOD, 3 films vous sont proposés :
Les enfants de Belle
Ville (2004)
Une séparation (2011)
A la Berlinale, Une Séparation gagne l'Ours d'or et
les Prix d'interprétation féminine et masculine pour
l'ensemble de la distribution. Puis il reçoit, en 2012, le Golden Globe,
le César et l'Oscar du meilleur film étranger.
Le passé (2013)
Premier de ses films présenté à Cannes. Tourné en France et
majoritairement en français, il permet à Bérénice Béjo de recevoir le prix d’interprétation
féminine.
Réalisateur engagé, il ne se rendra pas à la cérémonie des
Oscars en 2016 pour son film « Le Client », en signe de protestation
contre Trump et sa politique restrictive de délivrance de visas envers certains
pays musulmans, dont l’Iran.
Son dernier film « Everybody knows » avec Penelope
Cruz, Javier Bardem et Ricardo Darin est actuellement à l’écran. C’était le film
d’ouverture du dernier Festival de Cannes.
Le 02.02.2022 à 16:13
Frédéric Back, un hommage à la nature
Frédéric Back (1924 – 2013) est un peintre, artiste,
illustrateur et réalisateur de films d’animation. Né en France et y ayant grandi,
sa vie s’est poursuivie au Québec.
Engagé et militant écologiste, ses courts métrages d’animation
sont un plaidoyer pour la cause environnementale, la défense des animaux et de
la nature.
Sur CinéVOD, ses trois derniers films d’animation :
« Crac ! » suit avec amusement et émotion le
parcours d’une chaise à bascule, à travers les ans et les générations, tout en
nous faisant connaître différentes époques du Québec.
« L’homme qui plantait des arbres » est une adaptation
du texte de Jean Giono. Un succès international, récompensé près de 40 fois !
Ce texte de Jean Giono
est souvent présenté comme basé sur des faits réels. Même s’il s’agit
probablement d’une imposture
littéraire, l’idée n’en est pas moins belle et aurait inspirée de nombreux
citoyens à faire de même. Frédéric Back a sublimé ce texte, Philippe Noiret y a
prêté sa voix si reconnaissable. Le texte a ensuite été édité en album,
avec ses illustrations.
« Le Fleuve aux grandes eaux » est son dernier
film, en 1993. Il traite de la pollution dans le fleuve Saint Laurent, veine du
Québec, et son impact sur la faune et la flore.
Frédéric Back a été récompensé par deux Oscars pour « Crac ! »
en 1982 et pour « l’Homme qui plantait des arbres » en 1988.
Son site regorge
d’idées, de liens pour militer et faire perdurer l’idée d’agir ensemble pour l’écologie
et parfaire la connaissance de son œuvre.
Retour sur sa vie : https://www.youtube.com/watch?v=sxpg28jFL4g
Entrevue avec Frédéric Back : https://www.youtube.com/watch?v=YbNo6MX0Tdk
Le 02.02.2022 à 16:13
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2. Combien de
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votre compte est crédité de 10 heures, qui seront débitées de la durée de visualisation
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"Conférences", consultables sans identification, ne sont pas
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Ces 10 heures sont renouvelées chaque semaine.
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Selon votre
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heurtées ou saccadées, phénomène lié aux chargements de la mémoire tampon. Les
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4. Comment est constitué le catalogue ?
CinéVOD travaille avec le service Médialib d’Adavision qui propose un catalogue de
films numériques pour les bibliothèques. La chronologie des médias pour ce
système de SVOD (VOD par abonnement) impose une diffusion des films disponibles
36 mois après leur sortie.
Une équipe de bibliothécaires achète titre à
titre les films proposés, pour une durée de 3 à 5 ans. Passé ce délai, les
fichiers sont supprimés. En 2020, 100 films ont été supprimés et 264 nouveaux
achetés.
En plus de ces films, nous proposons des films locaux et des
conférences filmées dans le réseau qui sont en accès libres et ajoutés tout au
long de l’année.
Bonnes séances !
Le 02.02.2022 à 16:13
Images solidaires
Peut-être avez-vous déjà croisé les membres de l’équipe d’ « Images
solidaires » dans votre quartier, dans votre parc, dans votre lycée, à la
maison des habitants…. ?
Marie Colomban (chargée de projets audiovisuels), Christelle Gaïdatzis, (ethnologue, médiatrice
scientifique et interculturelle) et Sylvaine Petit (chargée de communication et
gestion administrative), sont tout terrain. Elles questionnent, interrogent,
discutent, écoutent et observent ce que nous avons à leur dire. En prenant le
temps, en posant la caméra, en nous la donnant, ces films racontent qui nous
sommes, qui vous êtes. Sans préjugés, en déjouant les clichés, en rendant à
chacun la place qui est la sienne. Des quartiers et des histoires différents,
des avis divergents, des nationalités variées, des âges petits ou grands, des
cultures nombreuses… tout ce qui fait de nous ce que nous sommes, dans notre
pluralité. Un ton sensible, parfois drôle, parfois plus dur, mais toujours
juste.
C’est un grand plaisir pour les Bibliothèques Municipales
d’accueillir dans ses collections de films numériques quelques films d’Images
Solidaires qui nous en disent un peu plus sur nous, habitants de Grenoble.
Le 02.02.2022 à 16:13
Le Sens du toucher
Encore une réussite du coté des studios Folimage ! Après une Vie de chat, Phantom Boy et bien d'autres, Le Sens du toucher est une nouvelle perle de film d'animation. Un petit quart d'heure sans paroles (mais pas sans bruits ni sons), une histoire simple et universelle, une animation virtuose entre abstraction et réalisme, chorégraphie et langue des signes, sensualité et banalité du quotidien. Et bien sur toujours des chats pour mettre leur grain de sel et un peu la zizanie aussi ! Tout ça tient dans ce très beau court-métrage primé au Festival de Villeurbanne l'année dernière et à découvrir absolument sur CinéVod...
En complément deux petits films intéressants sur la genèse et la préparation du film et une intervention du réalisateur au Festival du film d'animation d'Annecy.
Le 02.02.2022 à 16:13
Florence Miailhe – La peinture en mouvement
Florence Miailhe est une artiste singulière que je vous propose de découvrir. Cinq de ses courts-métrages animés sont présents sur CinéVOD.
Ses films d’animation ont une technique différente des
dessins animés traditionnels : à l’aide d’une plaque de verre
rétro-allumée, Florence Miailhe utilise de la peinture à l’huile, des pastels
et du sable pour créer des tableaux qui, aussitôt qu’ils sont pris en photos
par une caméra posée en dessus, sont effacés, transformés minutieusement, pour laisser place à
la suite de l’histoire.
Les images, mises bout à bout, forment une « peinture
animée ».
Florence Miailhe met en valeur les corps, leurs mouvements,
leur sensualité. Le travail au pinceau permet de jouer sur les matières, les textures, l'épaisseur du dessin. Ses histoires s’attardent souvent sur une ambiance, comme un
long plan séquence.
Comme un tableau qui se déroule.
César du meilleur court-métrage en 2002 pour Au premier
dimanche d'août
Mention spéciale au Festival de Cannes en 2006 pour Conte de quartier
Cristal d’honneur au Festival International du film d’animation
d’Annecy en 2015
En savoir + :
Florence Miailhe parle de Hammam
La technique de la peinture animée
Animation de l’affiche du festival d’Annecy 2015
Voir aussi « Âme noire » de Martine Chartrand,
autre peinture animée.
Le 02.02.2022 à 16:13
What Richard did – Lenny Abrahamson
Jeune Irlandais, beau, populaire, capitaine de l’équipe de
Rugby, lycéen méritant, famille unie, nouvelle petite amie… L’avenir de Richard
semble tout tracé.
Élevé par un père (Lars Mikkelsen, le frère de Mads) qui le
pousse au maximum et pour qui l’échec n’est pas une option, Richard voit sa trajectoire
voler en éclat après une soirée qui tourne mal. Son innocence et sa jeunesse s’envolent,
remplacés par la culpabilité et le trouble.
Je ne vais pas ici vous spoiler le nœud de cette histoire… A
vous de découvrir ce film poignant et fort qui m’a retourné les tripes.
Des acteurs qui jouent vrai, une situation inextricable. Révélation
du jeune Jack Reynor qui enchaine les films à succès depuis.
Un mot sur le réalisateur ? Léonard Abrahamson, signe avec
« What Richard did » son troisième long métrage. Après « Garage »
(2007), qui narre la vie de Josie, employé modèle de station-service, il donne une épaisseur encore plus importante à ses personnages, surpris par le mauvais
déroulé de leur vie.
Il s’affirmera ensuite avec le déroutant et musical « Frank »
(2014) et dernièrement avec « Room »
(2016), et la découverte du monde par un enfant de 5 ans, enfermé dans une
pièce avec sa mère jusque-là. Maintenant reconnu et multi primé, ses films
méritent vraiment de s’y attarder. Vous pouvez les retrouver dans les BM de Grenoble.
Le 02.02.2022 à 16:13
Nanouk l'Esquimau - 1922
Robert Flaherty, réalisateur américain de films
documentaires dans les années 1920, réalise, avec Nanouk l’Esquimau (Nanook of
the North) un de ses premiers films.
La vie de Nanouk passionne les foules et les chercheurs
ethnographes. En effet, observer précisément le mode de vie d’une famille Inuit
est inédit. Les techniques de pêche du saumon et du morse, la vie familiale,
les igloos, les difficultés de l’hiver, la découverte du gramophone…
Ce film est une commande de l’entreprise « Revillon
Frères », négociante en fourrure au début du 20ème siècle,
installée dans les baies d’Hudson et d’Ungava. Le film montre même la famille
de Nanouk visitant le poste de traite.
S’imposant rapidement comme un chef d’œuvre, le premier film de
« cinéma-vérité » et film ethnographique est l'objet de polémiques qu'il convient de
préciser.
Flaherty avait tourné, quelques années auparavant au même endroit, des scènes de vie des Esquimaux. Les bobines composant ce film, jugé ennuyant, brûlent : accident ou pas ? Le réalisateur se doit donc de recommencer, en évitant les écueils de la première version. La réalité est donc mise en scène.... Les protagonistes, « acteurs », ont été payés le
temps du tournage pour leur éviter d’avoir des obligations liées à la recherche
de nourriture et se consacrer au film. Certaines scènes ont été tournées
plusieurs fois pour obtenir l’image souhaitée par Flaherty. Nanouk s’appelle en
vérité Allariallak, sa famille à l’écran n’est pas sa famille réelle, leur
igloo est construit spécialement pour le tournage et s’avère être un
demi-igloo, afin de faciliter le tournage et avoir plus de lumière… En 1921, les esquimaux travaillant pour Revillon ne vivent plus en igloo, mais dans des cabanes en bois, ils sont dotés de fusils et la chasse à l'arc n'a plus lieu d'être.
La volonté de montrer des "bons sauvages" par Revillon a apparemment influencée le scénario, la réalité est donc toute autre...
Alors ? Fiction ou documentaire ?
Il s’agit là d’une « réalité mise en scène »,
nouvelle facette du cinéma documentaire qui a marqué l’histoire de cet art.
Pour l’anecdote : A la sortie du film en 1922, de
nouvelles crèmes glacées, sur bâtonnets, sont vendues dans les salles de cinéma
lors des séances de Nanouk. Leur nom ? Esquimaux bien sûr !
Allez voir l'exposition au Musée Dauphinois - Grenoble, du 24 mars 2016 au 2 janvier 2017.
Le 02.02.2022 à 16:13
Films CinéPress / Jack Lesage
Pour qui s'intéresse de près ou de
loin au patrimoine et au cinéma en Rhône-Alpes, Jack Lesage fait figure de
repère incontournable.
Né à Saint-Mandé (région parisienne) en 1923, il arrive à
Grenoble enfant. Photographe, réalisateur et producteur, il a consacré une
grande partie de sa vie à l’image sous toutes ses formes.
A 13 ans, il affirmait qu’il
voulait « voir la vie dans un cadre ». C’est exactement ce qu’il fit,
d’abord en utilisant la photo, dans la presse d’avant-guerre, puis à « Jeunesse
et Montagne » et enfin au service Cinéma des armées, qui mit entre ses mains
sa première caméra. Là, il tourne les premières images du front des Alpes.
En 1946, avec Georges Rollet, il crée PhotoPress,
organe indispensable pour tous les journaux et entreprises régionales.
Dans le même temps, il sillonne le
département pour rendre compte des actualités avec sa caméra : création du
journal filmé des alpes (ancêtre de FR3 région), projeté le mercredi dans les
locaux du Dauphiné Libéré.
Appelé également pour rendre
compte de la reconstruction du Vercors, des routes et infrastructures par les
ponts et chaussées, il imagine un prolongement de son activité, fonde CinéPress
(avec Georges Rollet et les frères Ramus) en 1952 et ouvre bientôt des studios à Grenoble.
Tournant pour des championnats du
monde, et les Jeux Olympiques d’Innsbruck en 64, il est tout naturellement
désigné par l’équipe d’Albert Michallon pour être le cinéaste chargé d’enrichir
le dossier de Grenoble (voir Grenoble Capitale Alpine). Ses images d’enfants rieurs partant au ski depuis le
centre-ville pèseront lourd dans la balance au moment de la décision
finale : Grenoble aura les Jeux et Lesage les filmera, aux côtés de Claude
Lelouch.
Son nom est associé de manière
durable aux grands événements sportifs, en particulier au Critérium du
Dauphiné, qu’il filmera pendant plus de 10 ans.
Il
tournera et produira plusieurs dizaines de films d’entreprises locales ou
nationales (Poma, Rossignol, Dynastar, le Dauphiné Libéré, Total…), publicitaires ou documentaires.
Jack Lesage est décédé le 6 juillet 2019.
Le fonds
CinéPress / Jack Lesage représente un témoignage précieux de l’histoire et de l’évolution
de la région Rhône-Alpes et de Grenoble en particulier.
Conservé
aux Archives Départementales de l’Isère, ce fonds, représentant presque 300
films, pour être sauvegardé, doit être restauré et numérisé au risque de
disparaitre. La bibliothèque municipale de Grenoble a donc commencé un travail de numérisation, des cassettes Bétacam dans un premier temps, et des bobines grâce à la Cinémathèque d'Images de Montagne de Gap.
Sur CinéVOD, en libre accès, les premiers films numérisés vous sont ici offerts : http://cinevod.bm-grenoble.fr/videos/category/9RIOF-fonds-cinpress-jack-lesage
Le 02.02.2022 à 16:13
Une vie de chat
Avec
la sortie de Phantom Boy, c'est
l'occasion de se replonger dans la précédente pépite des studios
d'animation Folimage, installés tout près d'ici à Bourg-les-Valence.
Soit la vie d'un chat qui se partage entre la petite Zoé
le jour et le voleur au grand cœur Nicolas la nuit. Et puis aussi une
bande de malfaiteurs maladroits avec à leur tête l'affreux Costa, une policière tenace et une
musique à faire peur...
Un graphisme vraiment singulier et réussi, à la fois rétro et moderne, enfantin et très abouti. Folimage incarne ici une esthétique européenne pertinente à coté des studios Ghibli pour le manga et des poids lourds de l'animation américaine Pixar et Disney. A voir ou revoir sur CinéVod...
Le 02.02.2022 à 16:13
Broadchurch (série)
Ce n’est pas que l’intrigue policière soit particulièrement
captivante, les flics sont plutôt nuls et paraissent dépassés par les
événements, le charme de BROADCHURCH réside plutôt dans l’ambiance
générale. On sent bien que le réalisateur a apprécié Twin Peaks
(attention "It's happening again" en 2016 !) : la vie d’une petite
ville où les mensonges, tourments et autres secrets sont petit à petit
dévoilés au grand jour au fil de l’enquête… On a même droit à une
touche (légère) de paranormal, hommage à peine dissimulé à David Lynch,
bien que piste assez rapidement négligée. La galerie de personnages est
convaincante et on se laisse prendre par la main.
Seuls regrets, l’abus
de plans au ralenti et l’omniprésence de la musique qui aurait gagné à
se faire plus discrète, d’autant que les thèmes sont bien trouvés et
s’accordent parfaitement à l’histoire. On a un peu le sentiment qu’on
veut nous tirer des larmes un peu trop facilement. Mais à part ces
bémols, cette série reste très recommandable…
Le 02.02.2022 à 16:13
Transamerica
Peut-on devenir une bonne mère quand on a été un père absent ? C'est une
des questions que pose ce road-movie à travers l'Amérique et ses
préjugés, ce film de passage d'un état à un autre.
Une transsexuelle
sur le point de devenir une femme se retrouve sur la route avec un jeune
homme en quête de son père. Le père c'est elle. Elle le sait, son fils
la prend pour une assistante sociale qui vole à son secours. Évidemment
au cours de ce voyage ils vont apprendre à se connaître mais va-t-elle
oser lui avouer la vérité, assumer cette réalité, et lui comment va-t-il
réagir face à une figure paternelle aussi inattendue ? Voilà des
questions graves auxquelles le film répond de façon légère et parfois
drôle mais avec une délicatesse admirable.
Le 02.02.2022 à 16:13
Habemus Papam
Après
la mort du pape, le conclave se réunit afin d'élire son successeur.
Plusieurs votes sont nécessaires avant que ne s'élève la fumée blanche.
Enfin, un cardinal est élu ! Mais les fidèles massés sur la place
Saint-Pierre attendent en vain l'apparition au balcon du nouveau
souverain pontife. Ce dernier ne semble pas prêt à supporter le poids
d'une telle responsabilité. Angoisse ? Dépression ? Peur de ne pas se
sentir à la hauteur ? Le monde entier est bientôt en proie à
l'inquiétude tandis qu'au Vatican, on cherche des solutions pour
surmonter la crise. Une version cinématographique prémonitoire livrée par Nanni Moretti avec un Michel Piccoli au sommet de son art.