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 Guillaume Gontard Sénateur de l' Isère

Permanences: 3, rue Gabriel Péri – 38000 Grenoble – Tél. 04 38 86 28 74

Son activité au Sénat


Publié le 02.10.2024 à 17:44

Le 2 octobre 2024, j’ai réagi à la déclaration de politique générale du Premier Ministre Michel Barnier au Sénat. J’ai notamment rappelé l’absurdité de sa nomination au vu des résultats des élections, la dangerosité des annonces réactionnaires du ministre de l’intérieur Bruno Retailleau ou encore abordé les coupes brutales dans le budget de l’écologie.

Vous trouverez ma réaction en vidéo et sous format texte ci-dessous :

Monsieur le Premier ministre,

Vous avez insisté pour mettre le respect au cœur de votre méthode. Nous y souscrivons et considérons que le respect premier revenait au choix des urnes, qui aurait dû vous conduire à refuser le poste de Premier ministre. Votre présence devant nous cet après-midi est une anomalie, pour ne pas dire un affront, démocratique. Dans une démocratie parlementaire digne de ce nom, Emmanuel Macron aurait dû confier la charge de réussir ou d’échouer à former un Gouvernement au Nouveau Front Populaire, formation arrivée en tête du scrutin législatif. Au lieu de cela, le prince-président, faisant sien un principe christique cher au ministre de l’Intérieur, a fait des derniers, les premiers en confiant cette tâche aux Républicains, 6,5 % des voix…

Confier cette responsabilité à un homme et à une formation politique, qui ont refusé d’appeler au Front républicain, est une insulte au choix indiscutable du peuple souverain de faire barrage à l’extrême droite. Choix sans appel exprimé avec une participation historique. Ce Front républicain a permis au parti présidentiel d’éviter la débâcle. L’ignorer et se maintenir au pouvoir constitue un déni de démocratie sans précédent. Plus que jamais, la proportionnelle s’impose et nous mettons sur la table la proposition de loi de Mélanie Vogel.

Pire, former un Gouvernement qui n’existe que grâce à la bienveillance du Rassemblement national est un nouveau coup de canif à notre pacte républicain. Monsieur le Premier ministre, vous témoignez donc votre respect à l’héritière d’un parti d’anciens Waffen SS, dont le fondateur chantait encore des chants nazis le week-end dernier à Montretout, plutôt que de se présenter devant la justice. 

Vos actes confirment vos mots avec la nomination de Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur, dont le compagnonnage d’extrême droite au côté de Philippe de Villiers n’est un secret pour personne. Or, si l’on peut reconnaître quelque chose à Monsieur Retailleau c’est, selon ses propres termes, de ne « jamais se renier ». Ainsi, singeant le chancelier Palpatine proclamant l’empire sur les ruines de la République galactique, il plastronne que sa seule mission « est de rétablir l’ordre ». Avant votre déclaration de politique générale, vous le laissez exprimer « sans tabou » le fonds de sa pensée pas franchement républicaine. Morceaux choisis :

– « on ne doit protéger les libertés individuelles que si elles ne menacent pas la protection des citoyens »

– « la source de l’Etat de droit reste le peuple souverain »

– « l’immigration n’est pas une chance ».

Auparavant, il s’était déjà distingué en glorifiant notre passé colonial ou par différentes sorties racistes comme celle sur les « Français de papier ». L’objectif est rempli : votre ministre de l’Intérieur est adoubé par l’extrême droite, qui ne lui reproche que son entrisme au sein de la droite dite républicaine ces 15 dernières années. Vous échapperez ainsi à la censure immédiate.

Mais demeureront ces propos scandaleux sur l’État de droit, qui renient les efforts des bâtisseurs de la République d’après-guerre, instaurant tous les gardes-fous nécessaires pour éviter l’effondrement de la démocratie sur elle-même, comme en Allemagne en 1933. 

Face aux velléités réactionnaires de votre encombrant ministre, vous vous sentez obligé de nous rassurer sur le fait que vous ne reviendrez pas sur la loi Veil, le mariage pour tous et la PMA pour toutes, ne faisant que nous inquiéter davantage. 

Alors, Monsieur le Premier ministre, pourquoi ce pacte faustien avec les admirateurs de la Hongrie d’Orban, qui rêvent de défaire l’Europe humaniste si chère à vos yeux comme aux nôtres ? Comme dans un passé pas si lointain, la réponse est tragiquement évidente : pour préserver les intérêts des classes dominantes, et prolonger les cadeaux fiscaux des 7 dernières années, qui ont permis aux 500 plus grandes fortunes du pays de doubler leur patrimoine. 

Nous vous reconnaissons un peu moins de dogmatisme que vos prédécesseurs, puisque l’état calamiteux de nos finances publiques vous oblige à mettre à contribution temporaire les plus aisés. Mais vous prévoyez surtout 20 milliards d’euros de baisse de la dépense publique en 2025 et 60 milliards en 4 ans. Naturellement, vous n’évoquez aucune piste concrète à même de dégager ces sommes. 

Seule proposition la réforme de l’Etat mais c’est un marronnier. Ubu n’a jamais gouverné la France, aucune de nos dépenses publiques n’est une aberrante gabegie. J’en veux pour preuve la RGPP et la Modernisation de l’action publique qui n’ont permis, en une décennie, qu’une quinzaine de milliards d’euros d’économies. La sobriété administrative ne peut pas suffire et le rabot généralisé va, loin de vos beaux discours, venir taillader nos services publics et nos politiques sociales et écologiques.

Votre discours écologique est mieux écrit que celui de vos quatre prédécesseurs, mais il sonne faux alors que vous voulez revenir sur le ZAN, limiter l’installation d’éoliennes et que les lettre plafonds budgétaires prévoient :

– 1,7 milliards en moins pour la rénovation thermique, 

– 1,5 milliards en moins pour le Fonds verts pour le climat, 

– un demi-milliard en moins pour l’ADEME, 

– 25 % en moins pour la biodiversité, qui n’a même plus de secrétariat d’Etat, pas plus que la politique de la ville d’ailleurs mais on l’a bien compris que pour les quartiers populaires, le seul enjeu est de « rétablir l’ordre ». 

Monsieur le Premier ministre, la trajectoire que vous ambitionnez pour nos finances publiques est incompatible avec l’économie de guerre dans laquelle notre pays est engagé pour soutenir l’Ukraine et celle qui s’impose pour lutter contre le dérèglement climatique et investir dans son avenir. 

Votre discours d’amour aux collectivités locales, à qui vous promettez des trésors de concertations pour négocier la pénurie, sonne tout aussi faux. Vous êtes tellement à court de solutions pour nos services publics que vous nous proposez, de manière totalement incongrue, de rappeler médecins et enseignants à la retraite. Nos collectivités ont besoin de moyens bien plus que de votre respect. Les maisons France service qui font votre admiration sont financées à 80 % par nos collectivités. Soutenez-les.  

Face à la colère agricole, vos propositions sur les marges de la grande distribution et les clauses miroirs des traités de libre-échange nous semblent largement insuffisantes. Nous vous demandons : 

  • l’instauration de prix planchers pour les agriculteurs, comme promis par le président, 
  • de stopper les accords de libre-échange (CETA, Mercosur). 
  • et de soutenir sans tarder l’agriculture biologique, seul modèle agricole qui « n’emprunte pas la terre à nos enfants » et qui souffre gravement de notre régime de subvention inéquitable. 

Pour donner corps à votre attachement à la consultation citoyenne, commencez donc par publier les milliers de cahiers de doléances du grand débat national qui dorment depuis 5 ans dans les préfectures, comme le demande notamment notre collègue Marie Pochon.

Le temps me manque pour répondre à votre 1h30 de discours. 

Nous saluons néanmoins votre reprise en main du dossier calédonien que nous appelions de nos vœux et espérons qu’elle permettra de retrouver l’esprit des accords de Nouméa pour réparer les dégâts du coup de force présidentiel. 

Pour conclure, alors que Gaza est rasée, alors que le Liban est au bord de l’effondrement, alors qu’Israël est sous les bombes, alors que les victimes se comptent par dizaine de milliers, alors que la situation au Proche-Orient nous rapproche chaque jour d’une guerre régionale ou pire, alors que vos appels aux cessez le feu sont aussi louables que vains, nous vous implorons d’agir avec force pour stopper l’engrenage de violence : 

  • décrétez l’embargo sur toutes nos licences d’exportation d’armes et de biens à double usage vers Israël et tout autre belligérant
  • et reconnaissez l’Etat de Palestine.

Monsieur le Premier ministre, votre Gouvernement n’a pas d’avenir, mais sur ce sujet vous pouvez immédiatement jouer un rôle décisif.

Je vous remercie 

Crédit photo : CC-BY-4.0: © European Union 2019 – Source: EP

Publié le 01.10.2024 à 11:57

Le 10 septembre dernier, l’entreprise Vencorex, située à Pont-de-Claix (Isère) annonçait son placement en redressement judiciaire. Fragilisée par une forte concurrence étrangère, notamment chinoise, et une baisse de la demande, Vencorex était déjà dans une situation financière difficile depuis plusieurs années. Le soutien financier du propriétaire actuel de l’entreprise, le groupe thaïlandais PTT GC, ayant pris fin, près de 500 emplois sont directement menacés.

Plus grave encore, une fermeture de Vencorex affecterait très durement l’ensemble de la filière chimique du sud grenoblois, les différentes entreprises de la plateforme de Jarrie et de Pont-de-Claix (Vencorex, Arkema, Framatome, Solvay, Air Liquide, Sequens, Suez…) étant profondément interdépendantes, car elles se revendent toutes des produits entre elles. Ainsi, la faillite d’une seule d’entre elles met en grave danger 2000 emplois industriels et 6000 emplois induits. La disparition de la chimie dans le sud Grenoblois serait une catastrophe, tant pour l’économie locale que pour les services publics.

Dès le mois de juin 2024, j’ai eu des échanges avec les syndicalistes de la plateforme chimique de Pont-de-Claix et Jarrie afin de faire le point sur la situation. J’ai continué à suivre le dossier avec une grande attention depuis, en particulier depuis la rentrée. Suite à l’annonce du placement en redressement judiciaire, j’ai contacté le préfet de l’Isère, puis le nouveau Premier ministre Michel Barnier pour les alerter sur la gravité de la situation et réclamé une mobilisation massive des moyens de l’Etat, notamment du ministère de l’économie, pour trouver un repreneur au plus vite. Plus récemment, j’ai déposé une question écrite adressée au ministre de l’industrie sur ce sujet.

Tout ce travail n’est évidemment pas solitaire : j’ai travaillé étroitement avec les députées Cyrielle Chatelain et Marie-Noëlle Battistel (dont les circonscriptions sont directement concernées), ainsi que le maire de Jarrie et le maire de Pont-de-Claix et président de la métropole de Grenoble Christophe Ferrari.

Outre un suivi rapproché de la situation via un comité de pilotage incluant les élus locaux et les syndicats, nous avons aussi demandé à Matignon de définir au plus vite des moyens efficaces de lutte contre le dumping – notamment chinois, mais pas que – qui menace nombre d’industries françaises et européennes. Afin d’insister sur l’importance de ces sujets, je les ai de nouveau évoqué dans une question écrite au nouveau ministre de l’Industrie, dès sa nomination.

Je resterai mobilisé jusqu’au bout pour que la chimie du sud de Grenoble ne disparaisse pas.

Crédits photos : Marcin Jozwiak

Publié le 25.09.2024 à 11:10

Le 24 septembre 2024, j’ai pris part à un débat sur Public Sénat autour de l’insécurité à Grenoble, et au-delà de la France entière. Les derniers épisodes de violence et notamment le meurtre de Lilian Dejean nous ont en effet rappelé la gravité de la situation. Cependant les habituels coups de menton sécuritaires et opérations de communication du type « Place Nette » ont clairement montré leur inefficacité. M’appuyant sur différents rapports (Cour des comptes sur la police municipale, commission d’enquête du Sénat sur le narcotrafic, etc), j’ai plaidé pour une autre approche, incluant plus de police de proximité et d’enquêteurs, la légalisation du cannabis et une réorganisation des opérations de police, notamment judiciaire, pour cibler davantage les chefs du narcotrafic, plutôt que les vendeurs et guetteurs, vite remplacés.

Vous pouvez retrouver ce débat sur Public Sénat.

Publié le 24.09.2024 à 11:33

Suite aux révélations du journaliste Victor Castanet sur le business des crèches privées, sous perfusion d’argent public, et les maltraitances dont sont victimes les bébés, j’ai organisé, avec ma collègue Raymonde Poncet-Monge et des élus locaux en charge de la petite enfance de toute la France (Lille, Versailles, Bordeaux, Lyon, Marseille, Dijon) un point presse le 24 septembre 2024. Nous sommes tous d’accord sur la nécessité de remettre à plat l’entièreté du système du système de la petite enfance, dont son financement, et de mieux réglementer le secteur privé. Au-delà de l’action exemplaire de certaines municipalités pour développer des crèches publiques, nous prévoyons aussi de déposer une proposition de loi à ce sujet prochainement.

Lire l’article sur Public Sénat

Publié le 20.09.2024 à 18:38

Le dossier de l’entreprise iséroise Photowatt, dernier fabricant de panneaux photovoltaïques français, m’a intéressé depuis le début de mon mandat. Dôté d’un riche savoir-faire et d’une capacité à produire des panneaux avec un impact carbone plus faible que ses concurrents, Photowatt est en effet victime de la férocité de la concurrence étrangère – notamment chinoise – depuis des années. En difficulté, l’entreprise avait déjà failli disparaître en 2010, avant que Nicolas Sarkozy ne demande au groupe EDF de la racheter. Si cela a bien été le cas, EDF n’a jamais passé de commandes à Photowatt – en raison de coûts plus élevés par rapport aux panneaux concurrents – et l’entreprise a continué de perdre des emplois et des activités.

A maintes reprises, je me suis rendu sur le site de Bourgoin-Jallieu pour échanger avec les salariés et ai fait part de leurs demandes auprès de la direction d’EDF, mais aussi du gouvernement. Vous pouvez retrouver des éléments sur mon site à ce sujet ici et ici. Si nous avons réussi à plusieurs reprises à éviter une disparition complète de Photowatt, le problème initial de l’entreprise reste entier. Nous espérons que l’amendement que j’avais déposé, et qui avait été adopté, pour inclure des critères carbone dans les appels d’offre photovoltaïque sera prochainement traduit en décret, afin de changer la donne.

En attendant, nous avons récemment appris qu’EDF est en discussion avec le groupe français Carbon, basé à Fos-sur-Mer, pour une cession de l’usine de Bourgoin-Jallieu. Si Carbon souhaite effectivement développer son activité en s’appuyant sur le savoir-faire de Photowatt et débuter ses ventes sans attendre la fin de la construction de sa gigafactory des Bouches-du-Rhône, cette vente peut être une opportunité. Néanmoins, les représentants de salariés et syndicalistes de l’usine demeurent inquiets, car les garanties en termes de maintien de l’emploi, de pérennité du site de Bourgoin-Jallieu ou encore de montage financier sont encore floues.

Le 20 septembre dernier, je me suis rendu sur le site avec de nombreux députés isérois du Nouveau Front Populaire (Hugo Prévost, Sandrine Nosbé, Cyrielle Chatelain, Elisa Martin), ainsi que la conseillère régionale écologiste Cécile Michel pour faire le point avec les syndicats. Nous avons ensuite échangé avec la presse pour porter une demande commune de garanties de Carbon sous supervision de l’Etat. Nous souhaitons également la mise en place d’un comité de pilotage informant régulièrement les élu.es et les représentant.es du personnel, afin de s’assurer de sa mise en oeuvre. Je continuerai à suivre de près ce dossier, comme je le fais maintenant depuis des années.

Publié le 19.09.2024 à 12:15

Depuis le mois d’août, de nombreux éleveurs font face à une situation critique en raison de l’épidémie de fièvre catarrhale ovine (FCO). Les départements de l’Isère et de la Drôme sont particulièrement touchés par ce virus (plus précisément son sérotype-8) pouvant entraîner de nombreux problèmes de santé des animaux, voire leur mort. Alors que la filière de l’élevage était déjà dans une situation très fragile, en raison de la faiblesse de leur revenu agricole, cette épidémie risque de la mettre encore plus en difficulté. Les conséquences pour nos territoires ruraux et pastoraux seraient dramatiques.

Les inquiétudes des éleveurs sont d’autant plus grandes qu’ils et elles constatent un manque de disponibilité des vaccins, en dépit des annonces rassurantes de l’administration. A cela s’ajoute le nombre structurellement insuffisant de vétérinaires dans nos territoires ruraux, et des laboratoires d’analyses débordés qui ne parviennent pas à répondre aux besoins des éleveurs et conduisent à des délais de confirmation trop longs, qui ne permettent une gestion efficace de l’expansion de la maladie. 

Alors que de nombreux éleveurs peinent déjà à se dégager un revenu suffisant pour vivre, cette épidémie leur occasionne d’importants coûts immédiats (vaccins, désinsectisation, confinement) mais aussi des coûts importants à terme, en raison de la mortalité et des baisses de production anticipées pour l’année 2025.

Dès la fin août, je me suis rendu dans des exploitations touchées par cette épidémie et ai interpellé le ministre démissionnaire de l’agriculture Marc Fesneau, puis le nouveau Premier ministre Michel Barnier, avec plusieurs autres parlementaires, notamment la députée de la Drôme Marie Pochon. A chaque fois, nous avons demandé, à l’instar de ce qui a été mis en place pour d’autres secteurs agricoles en crise, la mise en place d’un plan d’urgence coordonné au niveau national, étant donné que l’épidémie dépasse les frontières départementales. Ce plan devrait au minimum contenir les mesures suivantes :

-Aide immédiate d’urgence pour sauver les élevages en grande difficulté. S’agissant d’un aléa sanitaire, le FMSE peut être sollicité mais ne suffira pas. Il est indispensable que l’Etat puisse abonder ce fonds afin d’accompagner les éleveurs au mieux ;

-Prise en charge totale exceptionnelle des doses de vaccin pour le sérotype-8, comme c’est le cas pour le sérotype-3, et remboursement des doses de vaccin sérotype-3 acquises et inoculées en prévention par les éleveurs ;

– Amélioration en pratique de la distribution des vaccins ;

– Mise en place d’une organisation de crise pour soutenir les structures locales de soins vétérinaires et d’analyses sanguines, afin de réduire les délais de vaccination mais aussi d’identification des troupeaux atteints pour réellement pouvoir contenir l’expansion de la maladie ;

– Garantie de maintien des aides PAC ainsi que de l’ICHN et des MAEC  qui sont des revenus importants pour les éleveurs ;

– Soutien spécifique aux élevages en Bio qui ne peuvent pratiquer l’insémination artificielle pour renouveler leur cheptel ; 

– Traiter les problèmes de réglementations contradictoires auxquels sont confrontés les services d’équarrissage dans cette situation de crise ; 

– Mise en œuvre d’un soutien psychologique à la demande des éleveurs. 

A court terme, l’arrivée de l’automne et le rafraîchissement des températures devraient, je l’espère, permettre de faire reculer l’épidémie. Néanmoins, face aux problèmes financiers et psychologiques des éleveurs, et surtout au retour probable de cette maladie dans les prochaines années, un plan d’action de grande envergure pour endiguer la FCO me semble indispensable. Je tiens donc à saluer les premiers efforts entrepris en ce sens par le Ministère de l’agriculture, les préfectures et d’autres organismes. Soyez certains de ma mobilisation sur ce sujet, afin de parvenir au plus vite à des solutions pour préserver l’élevage dans notre département.

Dans le cas où vous seriez sollicités par des éleveurs touchés par cette épidémie, voici quelques contacts utiles :

-Pour une aide sociale et humaine : contactez la MSA. 

04.76.88.76.20 – assistantsocial.blf@alpesdunord.msa.fr

-Pour une aide technico-économique : contactez la chambre d’agriculture de l’Isère

04 76 20 67 11 – accueil@isere.chambagri.fr

-Pour des informations sur la réglementation : contactez la direction départementale de la protection des populations (DDPP 38).

04.56.59.49.99 – ddpp-spae@isere.gouv.fr

-Pour une aide technique et réglementaire : contactez le groupement de défense sanitaire de l’Isère.

09.74.50.85.85 – gds38@reseaugds.com

Publié le 09.09.2024 à 17:26

Le 8 septembre dernier, Lilian Dejean, employé de la ville de Grenoble a été lâchement et sauvagement abattu par un tir d’armes à feu. Il tentait de porter secours à un accident de la route devant l’hôtel de ville de Grenoble, causé par un chauffeur en état d’ivresse. Probablement lié au crime organisé, ce dernier a alors tiré sur Lilian et pris la fuite.

Aux côtés de très nombreux élus grenoblois, du préfet de l’Isère et de collègues de Lilian, nous lui avons rendu un hommage solennel devant la mairie. Nous souhaitons évidemment que le meurtrier soit retrouvé au plus vite pour être déféré devant la justice pour répondre de ses actes barbares. Nous avons également rappelé l’engagement et la bonté de Lilian, employé exemplaire et membre de la CGT de Grenoble. Nous le regretterons profondément.

Publié le 24.07.2024 à 12:31

Le 12 février dernier, la militaire Manon Dubois sortait de son devoir de réserve et témoignait dans la presse des nombreuses agressions sexuelles gravissimes qu’elle a subi au sein de la Marine. Depuis, d’autres femmes militaires ont également franchi le pas et les récits accablants se succèdent. Toutes témoignent d’actes extrêmement graves et douloureux commis par leurs collègues masculins. Au-delà des faits en eux-mêmes, évidemment répréhensibles, c’est une atmosphère particulièrement propice aux violences sexistes et sexuelles qui est décrite par les victimes et qu’il est impératif de changer en profondeur. L’indispensable féminisation de nos armées ne peut en effet avoir lieu si les femmes risquent constamment le viol, les violences et le harcèlement sexuels.

Cette libération de la parole dans nos armées est une bonne nouvelle. Il faut en effet beaucoup de courage pour oser dénoncer ces actes, d’autant plus dans un corps de métier extrêmement fermé et dans lequel les militaires sont soumis à un devoir de réserve très strict, d’où le surnom de “grande muette” donné à l’armée. Pour plusieurs victimes, cette prise de parole signifie un départ de l’armée et donc la fin de leur carrière, alors qu’elles ont profondément envie de servir la France, y compris au péril de leur vie. Je tiens donc à saluer leur très grand courage et leur témérité. Pour autant, cette situation ne peut durer plus longtemps : ce n’est pas aux victimes de devoir quitter l’armée, mais bien aux agresseurs.

Heureusement, ces témoignages ne sont pas restés sans suite. Plusieurs parlementaires, notamment la députée Laëtitia Saint-Paul (Renaissance) et mon collègue sénateur écologiste Grégory Blanc, s’en sont saisi et ont interpellé le gouvernement à divers reprises. Je pense en particulier à la question au gouvernement de Gregory Blanc posée dès le mois de mars. Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a quant à lui demandé un rapport à l’Inspection générale des Armées (IGA), dévoilé le 12 juin dernier. Suite à ce rapport, un plan d’action a été présenté le 2 juillet, autour de quatre axes : accompagner les victimes, sanctionner les agresseurs, garantir la transparence et enfin prévenir les VSS. En tant que membre de la commission des Affaires étrangères et de la Défense au Sénat, j’ai notamment eu l’occasion d’en discuter avec plusieurs représentants du ministère des Armées auditionnés au Sénat début juillet.

Si je salue évidemment ce plan d’action et souhaite sa mise en œuvre au plus vite, celui-ci reste cependant insuffisant. En effet, si la majorité des mesures relèvent du ministère des Armées et de décrets, une préconisation majeure nécessite un changement législatif. Mon collègue Grégory Blanc a donc déposé une proposition de loi afin de garantir que les agresseurs soient radiés de l’armée et perdent leur grade en cas de viol, agression ou harcèlement sexuel sur un.e subordonné.e. Cette modification du code de justice militaire est impérative pour faire cesser l’impunité et affirmer pleinement le devoir d’exemplarité de l’armée française. Comme l’ensemble du groupe écologiste, j’ai bien évidemment co-signé ce texte et m’engage à le soumettre au vote de mes collègues le plus tôt possible. Espérant que cette réforme intervienne le plus rapidement possible, je continuerai à me mobiliser pleinement sur ce sujet d’ici à ce qu’elle soit adoptée.

Crédit photo : Lucas Lemoine

END

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