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 Les Affiches

Annonces légales - Marchés publics - Ventes aux Enchères


Publié le 25.04.2024 à 16:06

Jeudi 18 avril, lors du salon de l’aménagement de la montagne, Mountain Planet, ont eu lieu les Rencontres des Territoires d’industrie et de la Convention des entreprises pour le climat (CEC) des Alpes, pour rechercher des pistes de collaboration au service du développement durable des territoires de montagnes.

« Aujourd’hui, nous réfléchissons à l’économie dans son ensemble et cherchons aussi à réenchanter et renouveler, au-delà du tourisme, d’autres secteurs tels que l’industrie ». C’est ainsi que Nicolas Gouvernel, commissaire adjoint du massif des Alpes à l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) a introduit, devant une trentaine de participants, les Rencontres des Territoires d’industrie et de la Convention des entreprises pour le climat (CEC) des Alpes qui se sont déroulées jeudi 18 avril, dans le cadre du salon spécialisé dans l’aménagement de la montagne touristique, Mountain Planet. Tous étaient soit chefs de projet des programmes Espaces valléens, Avenir montagne et Territoires d’industrie portés par l’ANCT, soit chefs ou représentants d’entreprises de la CEC. L’idée de ce premier atelier ? « Apprendre à se connaître pour pouvoir approfondir les synergies entre vous et les complémentarités pour capitaliser les bonnes pratiques. Et puis, il nous semblait intéressant aussi d’avoir le retour de terrain de chefs d’entreprises impliqués dans une économie régénérative du climat », a complété Nicolas Gouvernel.

Le tourisme est une des solutions

De fait, « il nous faut aujourd’hui passer d’une logique de diversification touristique pure portée par le programme Espaces valléens, à une stratégie de développement touristique adaptée aux enjeux des transitions écologiques et de la diversification touristique du programme Avenir montagne, mais aussi à un développement économique plus large, car on se rend bien compte que le tourisme n’est pas la seule solution au développement durable des territoires de montagne », a-t-il appuyé. D’où le dernier étage de la fusée, en l’occurrence le programme Territoires d’industrie « tourné dans le massif des Alpes vers la réindustrialisation verte des vallées alpines, qui étaient industrielles et qui se renouvellent en ce sens aujourd’hui ». Quant aux entrepreneurs impliqués dans la CEC, « ils ont vocation à coopérer avec les collectivités dans leur feuille de route régénérative du vivant », a précisé le commissaire adjoint. En fer de lance, le groupe Rossignol expérimente une offre de matériel à des stations touchées par la décroissance du ski, telles que Gréolières dans les Alpes-Maritimes, et qui ne trouvent plus de loueurs. Quid de la suite ? Il s’agira de « restituer des pistes de collaboration pour multiplier les expérimentations dans les territoires », a insisté Nicolas Gouvernel.

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Publié le 25.04.2024 à 15:58

La logistique doit changer de style, de méthode, de vitesse. Proscrivant les couacs et les atermoiements, parlant net, Christian Daudu, directeur Développement grands comptes chez FM Logistic et président du Pôle d’intelligence logistique (Pil’es), veut peser, par la force du collectif, pour infléchir les décisions qui s’imposent dans le secteur de la gestion des flux de marchandises.

Auriez-vous pu échapper à la logistique ?

C.D. J’ai d’abord fait des études de droit qui ne m’ont pas suffisamment intéressé. J’ai alors embrayé sur une formation de parachutiste sur la base opérationnelle mobile aéroportée (Bomap), à Toulouse. Je n’ai jamais rien trouvé de plus exaltant, de plus grisant que de sauter en parachute ! Pour autant, je n’ai pas fait l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, car, même officier, on a toujours un chef dans l’armée qui peut exercer son pouvoir de nuisance. Or, je me connais, j’ai du mal avec la bêtise, l’étroitesse d’esprit et l’obéissance à un ordre idiot. Dans le civil, on a plus de moyens de discussion et, au pire, on peut démissionner. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait lors de mes premiers pas dans la logistique qui correspondait bien à ma zone de confort. En effet, après l’armée, j’ai intégré une PME en Nord-Isère comme responsable des approvisionnements et, fait du hasard, j’ai retrouvé exactement ce que je redoutais dans l’armée : un supérieur qui avait un fonctionnement parfois « limite » en termes de considération des personnels et ne prêtait pas trop attention aux conditions de travail. C’était juste hallucinant et j’ai préféré partir pour rejoindre bioMérieux, entreprise avec des valeurs humaines affirmées.

Vous travaillez aujourd’hui pour un grand groupe. Que représente FM Logistic ?

C.D. FM Logistic est une entreprise familiale, présente sur tous les continents, en Europe, en Asie (Inde et Vietnam) et en Amérique latine (Brésil), qui fournit des services de gestion de la chaîne d’approvisionnement à de grandes entreprises internationales ou nationales des secteurs de la grande consommation, de la distribution, des parfums et cosmétiques, de l’industrie ou encore de la santé.

Le Pil’es joue aussi un rôle important dans votre vie professionnelle. Vous y adhérez depuis quinze ans et, depuis juin 2023, vous en êtes le président. À quoi doit-on cette fidélité ?

C.D. Originaire de la Corse, je suis assez fier de mes racines, notamment en matière d’état d’esprit vis-à-vis des autres et c’est bien cela que j’ai retrouvé au Pôle d’intelligence logistique, dont la loyauté, la fidélité, l’entraide et la fierté du travail accompli ensemble sont dans son ADN. C’est trivial de le dire mais à plusieurs, on est moins bête, on est plus fort et on a plus d’idées ! L’association réunit près de 200 adhérents de la logistique, de PME ou de grands groupes, tels que FM Logistic, GXO ou encore Rhenus, avec lesquels on se retrouve dans des groupes de travail pour parler notamment des contraintes de recrutement, de sécurisation du travail de nos collaborateurs ou autre, et pour partager les bonnes pratiques.

Quelle est la question qui, actuellement, taraude le plus le secteur de la logistique ?

C.D. L’une des questions récurrentes aujourd’hui est la fidélisation des collaborateurs, avec une jeune génération qui ne considère pas le monde du travail à l’instar des précédentes. Les jeunes ne restent plus aussi longtemps dans une fonction, et ont un sens de la découverte d’autres horizons qui va de pair avec moins d’attachement à l’entreprise. Certes, le salaire demeure crucial, mais leur quête de sens est très forte et ils s’intéressent de près à la manière dont les entreprises s’inscrivent dans l’air du temps, et à ce qu’elles font, réellement, en matière de RSE.

Sur le volet environnemental, la logistique est souvent montrée du doigt…

C.D. Il est vrai que la logistique est régulièrement associée aux « camions qui puent ». Mais c’est de moins en moins vrai. Avec les normes Euro 6, même les diesels polluent moins et de nouveaux carburants émergent tels que le B100, 100 % végétal. Et il commence à y avoir des camions équipés de batteries électriques, capables de rouler pendant 400 kilomètres. Les stations de recharge se multiplient aussi. Mais je reste convaincu qu’il n’y a pas forcément une solution magique telle que l’hydrogène. D’autant plus que depuis le plan France 2030, on ressent une vraie volonté de l’État sur la partie ferroviaire. À Saint-Quentin-Fallavier, nombre d’entrepôts sont déjà connectés via des voies qui ne demandent qu’à être remises en état. Nous travaillons aussi beaucoup sur le transport fluvial par le Rhône qui fonctionne actuellement à seulement 10 % de sa capacité ! Il faut faire savoir qu’il existe plusieurs aides de l’État pour franchir le cap.

Oui, mais c’est de la « slow logistique »…

C.D. Effectivement, au Pil’es et chez FM Logistic, nous sommes des défenseurs de la « slow logistique », qui prône la bonne vitesse en fonction du produit. En l’absence d’urgence, est-ce la fin du monde si une boîte de céréales ou une coque de téléphone est livrée dans deux ou trois jours et non le soir même ?

Et quid du volet social ?

C.D. Ce qui va aussi attirer la jeune génération, c’est l’application d’une vraie politique RH tournée vers les collaborateurs et leur bien-être, en éliminant ou en réduisant les urticants, par exemple, en limitant les tâches répétitives pour éviter les troubles musculo-squelettiques (TMS). On investit aussi dans des exosquelettes qui décuplent la force. Nous réalisons des recrutements sans CV pour une rencontre plus directe. Et nous appliquons une vraie politique d’accompagnement des nouveaux collaborateurs, jusqu’à les distinguer par des chasubles de couleurs différentes. Nous avons même mis en place le télétravail, à hauteur d’un à deux jours par semaine, pour les fonctions supports, afin que les salariés soient plus sereins, moins embêtés par le bruit ambiant ou autre.

Bio express
1966 : naissance à Lyon.
1986 : formation supérieure de logisticien (diplôme militaire d’équivalence bac + 4).
1987 : responsable ADV France au service client puis responsable du service logistique dans la santé chez bioMérieux.
2004 : directeur de site en prestations chez Geodis.
2007 : manager logistique dans la décoration chez Comptoir de Famille.
2011 : directeur de site dans l’agroalimentaire chez Kraft Foods (devenu Mondelez International en 2013).
Depuis 2012 : directeur de plateforme business unit (BU) urbaine et directeur du développement chez FM Logistic.
Depuis 2009 : membre du Pôle d’intelligence logistique (Pil’es), dont cinq ans passés au conseil d’administration, avant de devenir président en juin 2023.

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Publié le 25.04.2024 à 14:12

Basée à Seyssins, cette entreprise spécialisée dans la conception et la fabrication de solutions intelligentes pour la surveillance des réseaux d’eau potable amorce une phase d’industrialisation pour commercialiser ses produits en France et à l’étranger.

Alors que 2,5 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable sur la planète et que les périodes de sécheresse s’intensifient, y compris en France, qui peut se satisfaire que près de 20 % de l’eau potable soit perdue en raison de fuites dans le réseau ? Face à ce constat, des entreprises turbinent pour réduire ce gaspillage. C’est le cas de Save Innovations, créée en 2012 par son président fondateur, Bernard Perrière, qui conçoit et produit des solutions intelligentes pour la surveillance des réseaux d’eau potable en matière de prévention des fuites et de qualité de l’eau.

Capteurs embarqués

Dans ses locaux de Seyssins, la douzaine de collaborateurs de l’entreprise a imaginé des turbines autonomes, modulaires et connectées, qui se greffent sur les canalisations du réseau d’eau potable. « Avec différents capteurs embarqués mesurant notamment la pression, le débit, la température, la turbidité ou l’acidité, ces stations Smart Picogen permettent une gestion intelligente et en temps réel du réseau, tout en répondant aux impératifs d’autonomie énergétique, de fiabilité des mesures et de traitement des données, via une application dédiée », explique Olivier Salasca, directeur général de l’entreprise. Grâce à des partenariats expérimentaux avec les territoires de Grenoble Alpes Métropole ou de la communauté d’agglomération Porte de l’Isère (Capi) par exemple, les premiers modules pilotes, installés depuis plus de cinq ans, ont produit des résultats inespérés. Aussi, la jeune pousse passe désormais en phase d’industrialisation pour commercialiser ses produits à plus grande échelle, en France et à l’étranger.

Une reconnaissance prometteuse

Forte de ces développements, Save Innovations a reçu plusieurs signes encourageants de son potentiel industriel, comme le label Perl, délivré par l’agence Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises de la Région, celui des Efficient Solutions de la fondation Solar Impulse et même le sceau d’excellence de la commission européenne en 2020. En plein cœur de l’épisode de sécheresse de l’été 2022, c’est aussi chez Save Innovations que Christophe Béchu, tout juste nommé ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, avait réservé l’une de ses premières visites de terrain. Une reconnaissance prometteuse pour l’équipe iséroise, qui espère faire aboutir sa recherche de financements et une augmentation de capital, dans le courant de l’année.

2012

Save Innovations a été fondée
en 2012 par son actuel

président, Bernard Perrière.

12

L'entreprise emploie douze collaborateurs, dont principalement des ingénieurs et techniciens.

10

Save Innovations a déposé une dizaine de brevets d'innovations sur ses solutions techniques.

2 millions

L'entreprise prévoit des commandes à l'export à hauteur de
2 millions d'euros d'ici un an.

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Publié le 25.04.2024 à 12:13

La ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité s’est rendue au salon Mountain Planet, à Grenoble.

« Nous avons encore de belles années de ski devant nous », tel est le message de Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité, venue avec Louis Laugier, préfet de l’Isère et Pascale Boyer, députée des Hautes-Alpes et présidente de l’Association nationale des élus de la montagne (Anem), sentir la belle énergie dégagée sur le salon Mountain Planet à Grenoble – mais aussi rassurer l’univers de la montagne ébranlé par le récent rapport sévère de la Cour des comptes. Et même si Fabrice Pannekoucke, vice-président de la région Aura, a révélé que la saison a été bonne, « des disparités d’enneigement et de résultats sont à déplorer : les Vosges, le Jura, le Massif central et même les Pyrénées sont moins bien lotis ». Transition écologique et diversification s’imposent à tous, sans oublier l’habitat. Joël Giraud, député des Hautes-Alpes et auteur d’un rapport pragmatique sur la montagne, en appelle même « à une agence nationale pour la rénovation urbaine spéciale neige ». Côté transports, l’ancien ministre égratigne aussi la SNCF « non fiable qui devrait être pénalisée ».

Appuyer le volet économique

C’est la vision systémique des territoires qui doit primer pour Jean-Luc Boch, président de l’Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM), selon qui « se détourner des activités économiques serait une hérésie », appuyé par la ministre : « Réunissons encore les parties prenantes autour de la table pour encourager le tourisme, les filières agroalimentaires, bois et industrie en général, artisanat… afin de permettre d’investir dans la transition écologique », exhorte la politique qui rappelle que des dispositifs tels Fabriques de territoires, Territoires d’industrie, ou encore le fonds France Ruralité, qui verse 90 millions d’euros sur trois ans pour la mobilité, peuvent servir à des projets.

Faire un exemple

La ministre voit surtout dans l’Alpe du Grand Serre en difficulté, un futur projet expérimental de moyenne montagne. « Cet investissement est emblématique : le site est situé à 50 minutes de Grenoble et il y aura encore de la neige dans 30 ans à 1 700 m d’altitude. Un ascenseur valléen d’hiver comme d’été s’inscrirait dans la durée », déclare celle qui va chercher des financements durant un mois. « Le montant de 24 millions d’euros est élevé malgré l’appui des collectivités. Il reste 20 % à couvrir mais des pistes comme les fonds européens ou la Banque des territoires restent à creuser », ajoute-t-elle.

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Publié le 25.04.2024 à 12:12

Une route à énergie positive, la Power Road®, a été créée sur les voies de circulation du parking de la société Jean Lefebvre.

L’innovation en faveur du développement durable n’est pas un sujet de façade pour la communauté d’agglomération Porte de l’Isère (Capi), qui s’est engagée sur cette « voie » depuis plus de dix ans. Pour l’entretien de son réseau de voiries communautaires de près de 350 km, la collectivité s’est fixé l’objectif de réduction des gaz à effet de serre de 20 %. Des expérimentations de solutions innovantes pour l’entretien des chaussées ont été menées sur des chantiers tests à Saint-Quentin-Fallavier, Vaulx-Milieu et Bourgoin-Jallieu. Et le 11 avril, les élus de la Capi sont allés s’enquérir d’une nouvelle technologie utilisée dans le parking de l’entreprise Jean Lefebvre, à Bourgoin-Jallieu.

Capter la chaleur du soleil

Le groupe Eurovia, filiale de Vinci et dont fait partie Jean Lefebvre, a mis au point en 2017 une route à énergie positive : la Power Road®. C’est ce procédé qui a été installé sur les voies de circulation du parking de l’agence berjallienne de cette société de construction. Jamais encore testé en Isère, ce système permet de capter la chaleur du soleil à la surface de la chaussée. Un échangeur thermique est intégré dans les couches supérieures du bitume avec des tubes dans lesquels circule un fluide caloporteur. La chaleur capturée est redistribuée immédiatement ou stockée pour la restituer de manière différée afin de chauffer les bâtiments et infrastructures. Power Road® a l’avantage d’être réversible. Il peut être soit un capteur d’énergie thermique durant l’été, soit un émetteur de chaleur notamment pour garantir la viabilité des voiries en hiver (déneigement et déverglaçage). Cette nouvelle source d’énergie peut permettre « de se passer presque totalement de l’énergie fossile » réagit Jean Papadopulo. Le président de la Capi a annoncé le lancement d’un projet d’étude de faisabilité pour équiper le Théâtre du Vellein, à Villefontaine, et son parking avec Power Road®. Une solution propre et renouvelable qui risque de devenir un dossier brûlant…

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Publié le 25.04.2024 à 12:11

Le centre hospitalier Alpes-Isère (Chai), à Saint-Égrève, est à l’initiative de cet hôpital de jour périnatal.

C’est une unité unique en son genre en Isère. Le centre hospitalier Alpes-Isère (Chai) de Saint-Égrève a inauguré le 11 avril un hôpital de jour périnatal dédié uniquement aux parents et aux nourrissons de moins de 18 mois au moment de la demande. Six dyades ou triades, composées du bébé et de la mère, et parfois du père, sont donc reçues deux à trois jours par semaine, depuis décembre dernier, pour un accompagnement adapté aux plus fragiles. « Nous accueillons des enfants qui manifestent des difficultés au niveau de l’endormissement et du sommeil, avec des mamans parfois seules, qui n’ont pas forcément de famille sur place, et qui sont pour certaines atteintes de symptômes de dépression post-partum », explique Nathalie, une infirmière puéricultrice de l’unité, qui précise que les patients sont toujours envoyés par des professionnels de santé. Selon l’enquête nationale périnatale publiée en 2021, 15 % à 20 % des mères souffrent en effet d’une dépression dans l’année suivant la naissance de leur enfant.

Un déménagement à venir

L’hôpital a ainsi pu voir le jour dans un contexte de renforcement des ressources allouées à la psychiatrie périnatale aux agences régionales de santé (ARS). Celle de la région Auvergne-Rhône-Alpes a donc apporté un soutien financier de 628 000 euros pour créer cette unité, jugée « indispensable » pour Nathalie. Victime de son succès, l’hôpital est d’ores et déjà contraint de mettre en place une liste d’attente, pour des accompagnements durant normalement deux mois, mais prolongeables en fonction de l’état des patients. Tout un éventail de personnels de santé, comprenant des pédopsychiatres ou même des éducateurs spécialisés, travaille donc pour prendre en charge des demandes de patients résidant dans les deux tiers sud de l’Isère, soit le territoire couvert par le Chai. Les parents, déjà « très attachés au lieu », selon Nathalie, devront pourtant s’accommoder du déménagement que va prochainement subir l’unité courant 2024, dans un bâtiment du Chai.

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Publié le 25.04.2024 à 10:59

Éviter la perte nette de biodiversité dans les projets d’aménagement est vertueux, mais les dispositifs pour déterminer et contrôler les mesures compensatoires doivent encore être améliorés.

Éviter, réduire, compenser (ERC), pour diminuer l’impact tant décrié des aménagements sur la faune, la flore et les paysages. La doctrine ERC guide les autorités environnementales, maîtrises d’ouvrage et bureaux d’études. Mais ces derniers multiplient les conseils pour ne pas arriver à la compensation, « car les mesures ne sont jamais anodines techniquement, administrativement avec une procédure lourde, et juridiquement », révèle Cécile Baudot, responsable du pôle environnement chez MDP Consulting. En effet, elles reviennent souvent à prêter le flanc à des recours, car elles sont difficiles à déterminer, quantifier et contrôler dans le temps. « Il arrive que nous essayions de convaincre la maîtrise d’ouvrage de réduire l’aménagement, de le déplacer… Atteindre le stade des mesures compensatoires signifie que l’impact n’a pu être suffisamment atténué précédemment », confirme Charles Mure, écologue au sein de l’agence Epode. Pour éviter la perte nette de biodiversité, le porteur de projet et ses conseils doivent alors concocter des mesures de rééquilibrage.

Estimations plus matures

Il importe de calibrer l’effort à fournir. « Les compensations s’estiment trop souvent en superficie, car elles sont plus faciles à encadrer », observe Cécile Baudot. Ainsi, toucher à une zone humide implique souvent d’en créer une autre plus vaste. Au fil du temps, les esprits deviennent plus matures et acceptent « que ce ne soit plus tant une question de surface, mais un objectif d’équivalence écologique », remarque Cécile Baudot. Les mesures compensatoires doivent être localisées par les maîtrises d’ouvrage sur le Géoportail de l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN). Autant d’avancées qui pourraient fluidifier un process critiqué mais bénéfique, parce qu’il introduit la biodiversité comme un élément incontournable et non plus comme une variable.

Un dossier à retrouver dans son intégralité dans le numéro 301 de Montagne Leaders. montagneleaders.fr

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Publié le 25.04.2024 à 10:31

Nommé directeur interdépartemental de la police nationale de l’Isère en octobre dernier, Jérôme Chappa est aujourd’hui chargé de mettre en place la nouvelle réforme de la police nationale. Une mission qu’il a par ailleurs menée en Savoie durant deux ans.

Réforme de la police nationale

« Cette réforme consiste à organiser de manière plus cohérente les filières de la police nationale, avec à leur tête un seul chef. Elle a suscité certaines craintes au niveau national. En Isère, il n’y a pas eu de grandes difficultés lors de sa mise en place car je me suis porté garant sur le fait que chaque service garde sa spécificité, notamment la police judiciaire. Mon rôle est de faire en sorte que les gens communiquent entre eux. Je souhaite que la réforme soit l’occasion de partager les compétences, d’ouvrir de nouvelles perspectives aux uns et aux autres. En aucun cas je ne serai à l’origine d’une déperdition du savoir ou d’une utilisation de moyens inappropriés. Je ne fais pas d’autoritarisme mal placé et j’ai toujours été ouvert au débat et à la discussion. »

« Être davantage visibles sur le territoire »

« Je souhaite rapprocher la police de la population. Nous avons fait un certain nombre d’opérations, comme “Un café avec un policier”. J’ai également demandé qu’un rapprochement se fasse avec les commerçants victimes de violences ou de cambriolages. Je souhaite qu’il y ait un contact réel et concret dès le départ, et qui dure sur plusieurs mois. Nous avons des délégués cohésion police/population qui font un travail de patrouille sur le terrain. Il y a une volonté de renforcer notre présence pour être davantage visibles sur le territoire. Je suis prêt à échanger avec la population de manière générale, pour indiquer quel est le rôle de la police nationale dans nos quartiers. »

Continuer les luttes

« Nous avons un objectif fort de lutte contre le trafic de stupéfiants, qui a été renforcé avec les opérations “Place nette” demandées par le gouvernement. Elles ne se résument pas seulement à des interventions de police. C’est un travail partenarial, notamment avec les collectivités et les bailleurs sociaux, pour faire en sorte d’améliorer le cadre de vie des gens, afin d’éviter que les trafiquants s’implantent à nouveau. Cela passe par le nettoyage des graffitis ou la rénovation des boîtes aux lettres. La police judiciaire fait également un travail en profondeur sur les réseaux, sur les flux financiers et sur tout ce qui gravite autour du trafic de drogue. J’ai aussi mis en place une brigade de sécurisation des transports en commun. Les violences y ont dès lors diminué de 15 %. Autre axe tout aussi important : la lutte contre les violences intrafamiliales, notamment celles faites aux femmes. J’ai émis le souhait de rencontrer les associations et la déléguée du préfet en charge de cette mission. Je reste également extrêmement attentif à la bonne prise en charge des victimes. »

25 effectifs supplémentaires après les Jeux olympiques de Paris :
Le 22 mars dernier, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a profité de son passage à Grenoble pour annoncer un renfort de 25 agents supplémentaires pour la police iséroise. Un renfort qui se fera sur une année glissante, après les Jeux olympiques de Paris. Même si le renfort paraît modeste, Jérôme Chappa se dit « conscient que les décisions sont prises de manière cohérente et juste dans les impératifs nationaux », qu’ils soient budgétaires ou opérationnels.

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Publié le 25.04.2024 à 10:21

C’est l’histoire, cruelle, d’un meunier qui vend sa fille au Diable. La compagnie grenobloise La Pendue s’empare de ce conte médiéval en mêlant théâtre, marionnette et musique live.

Mardi 26 mars, il ne reste plus une seule place au Théâtre de Poche. À l’affiche ce soir-là, la dernière création de la compagnie grenobloise La Pendue : La Manékine. Le nombre de sièges occupés contraste avec les deux seuls artistes sur scène, qui ont choisi d’adapter le conte médiéval La jeune fille sans mains, immortalisé par les frères Grimm. Affublée de noir – du nez jusqu’aux dents –, Estelle Charlier se charge de nous raconter « une histoire faramineuse », tandis que Martin Kaspar Orkestar l’accompagne en musique. Après avoir vu l’homme-orchestre animer la Maison Bergès, trois semaines plus tôt, on connaît son talent pour alterner clarinette, accordéon ou batterie, quand il ne joue pas des trois à la fois.

De l’ombre à la lumière

Porter un conte à la scène, c’est la possibilité de laisser libre cours à son imaginaire, tant pour la compagnie que pour le spectateur. Ici, nous voilà projetés dans une ferme, où le temps défile à mesure que tournent, en filigrane, les pales d’un moulin à vent. À l’abri des regards, Estelle Charlier utilise ingénieusement la marionnette pour donner vie à plusieurs personnages, dont notre héroïne, La Manékine. Les sourires du début s’éclipsent lorsque l’histoire révèle toute sa cruauté : la fillette se retrouve amputée des mains, suite à un pacte entre son père et le Diable. Une scène difficile que les artistes ont la bonne idée de raconter à travers des photos projetées en arrière-plan. La force du spectacle réside dans sa capacité à alterner grotesque et poésie, ombre et lumière. À mesure que les actes s’enchaînent, rythmés par des intermèdes musicaux, on assiste à l’émancipation de La Manékine – qui, de marionnette, devient un personnage à part entière –, partie à  » la conquête de la liberté d’agir et d’aimer « . Même si l’on peut regretter certaines longueurs, peut-être dues à la première représentation, il n’en demeure pas moins que ce conte ancestral continue de résonner avec notre époque.

La Manékine : vendredi 3 mai, à 20 h, à L'Odyssée, à Eybens. 
04 76 62 67 47. De 5 à 14 €. Dès 9 ans.

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Publié le 25.04.2024 à 09:00

Au terme d’une agréable montée en sous-bois, le sentier débouche dans la verdure des alpages, face à un immense horizon qui s’étend du mont Aiguille aux sommets de la Chartreuse.

Du parking, un panneau de randonnée indique la direction du refuge de Rochassac. C’est la direction à prendre à l’amorce d’un large chemin forestier. Après le franchissement d’un ruisseau souvent à sec en période estivale, la pente se redresse en pénétrant sous les frondaisons d’une épaisse forêt de hêtres et de sapins. On rejoint très vite un croisement, au départ d’un étroit sentier qui part sur la gauche (panneau de randonnée mentionnant Rochassac) et qu’il faut emprunter. La marche ne pose aucune difficulté, sur un itinéraire balisé de cairns et de marques jaunes qui s’élève en larges lacets.

Au pied de l’Obiou

Grâce aux nombreuses trouées de verdure, on bénéficie de belles échappées sur la mosaïque de champs du bassin du Trièves. Le village de Mens se reconnaît facilement, dominé par le Bonnet de Calvin (ou Châtel). Parfois, le regard porte sur les falaises du Vercors et la cime emblématique du mont Aiguille. La physionomie de la balade change radicalement lorsqu’on émerge de la forêt. On ne peut qu’être surpris par la beauté farouche du paysage, avec les longues pentes ravinées du Bonnet de l’Évêque qui se dressent presque à portée de voix. Le contraste est saisissant entre la douceur du Trièves et la rudesse des pentes sommitales finement ciselées par l’érosion.

Les alpages de Rochassac

En quelques lacets tracés à flanc de montagne face à un immense horizon, on atteint une ravissante cuvette de verdure piquetée de quelques sapins, bercée par le chant cristallin d’une source, à proximité du petit refuge de Rochassac, ouvert mais non gardé. C’est le terme de la balade. Il est temps de casser la croûte en profitant d’un espace aménagé !

Avant d’entreprendre la descente, nous conseillons vivement de gravir la butte située au-dessus du refuge pour gagner en quelques minutes les alpages de Rochassac, tapissés de jonquilles au mois de mai. L’ampleur du panorama récompense largement le petit effort consenti (voir texte encadré). On remarque les pylônes d’une ancienne remontée mécanique qui fut utilisée pour évacuer les 58 dépouilles de la catastrophe aérienne de l’Obiou du 13 novembre 1950.

Un retour en boucle

Les randonneurs habitués à la marche en terrain escarpé peuvent réaliser une balade en boucle en revenant sur le parking par l’itinéraire des « Hirondelles ». Dans ce cas, des alpages de Rochassac, il faut poursuivre la marche sur le sentier qui part plein nord en direction du Bonnet de Calvin. Au terme d’un parcours sans problème à travers les prairies, on débouche soudain dans un cirque de falaise et d’éboulis qui plonge vers la vallée, dont le caractère sauvage offre un précieux complément à la balade. Le sentier s’accroche à la pente au prix de plusieurs passages délicats imposant un minimum d’attention dans un labyrinthe de gros blocs et de barres rocheuses, avant de basculer vers la vallée par une longue série de lacets. Un court trajet sur une route goudronnée ramène au parking (compter une bonne heure supplémentaire pour effectuer cette variante de retour).

Difficulté : 2/4.
Temps aller-retour : 4 heures.
Dénivellation cumulée : 800 m.
Carte de référence : carte IGN Massif du Dévoluy 3337 OT.
Balisage : panneaux de randonnée, marques jaunes.
Départ : de Saint-Baudile-et-Pipet, à 60 km de Grenoble, en passant par Vif, Monestier-de-Clermont et Mens. Laisser son véhicule sur le parking des Granges, en amont du village.

L’article Vers le refuge de Rochassac, sur les pentes de l’Obiou est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.


END

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