Publié le 05.09.2025 à 18:31
Manuel Pavard
La CGT Isère annonce la couleur dès le titre de son communiqué de presse, diffusé ce vendredi 5 septembre : « Les 10 et 18 septembre, on arrête de produire ! » L’union départementale appelle ainsi les salarié·e·s à « s’organiser pour arrêter le travail par la grève les 10 et 18 septembre prochains dans les entreprises, collectivités et services à partir des revendications locales ».
Un bras de fer engagé avec François Bayrou, qui a décidé « d’engager la responsabilité de son gouvernement auprès de l’Assemblée nationale lundi 8 septembre pour cautionner un budget 2026 antisocial ». La CGT dénonce les provocations incessantes du Premier ministre, qui tente de « faire culpabiliser les travailleur·euse·s, prenant même en otage les retraité·e·s afin de nous faire payer le prix du capital ».
Le syndicat fustige notamment les attaques visant la Sécurité sociale — dont on fête cette année les 80 ans — et s’insurge devant « la dérive autoritaire et raciste consistant à s’en prendre aux travailleur·e·s étranger·e·s en attente de régularisation par la dégradation de l’aide médicale d’État ».
Dans ce contexte, la CGT Isère invite les salarié·e·s, les jeunes, les retraité·e·s, à rejoindre les multiples actions et initiatives organisées sur tout le territoire dans le cadre du mouvement « Bloquons tout » du 10 septembre. Plusieurs rendez-vous sont ainsi déjà prévus en Isère (voir ci-dessous).
À Grenoble, l’UD donne d’ailleurs rendez-vous « aux agents et salarié·e·s, aux militant·e·s, avec banderoles et drapeaux des syndicats CGT », à 15h30, rue Félix-Poulat, ce mercredi 10 septembre. Ceci afin de converger ensuite massivement vers le départ du cortège, à Victor-Hugo.
L’objectif est bien sûr de construire et inscrire la mobilisation dans la durée, en vue de la journée de grève interprofessionnelle du jeudi 18 septembre, à l’appel de l’intersyndicale (CGT, FO, CGC, CFTC, Solidaires, FSU, CFDT, Unsa).
La CGT Isère relie ainsi les deux dates, en conclusion de son communiqué : « Face à l’ampleur de l’attaque du gouvernement et du patronat sur le droit du travail et contre nos conquis sociaux, après le 10 septembre, nous appelons les salarié·e·s à débattre des modalités de reconduction de la grève, dans l’unité syndicale, pour permettre une mobilisation d’ampleur le 18 septembre. »
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Publié le 04.09.2025 à 17:42
Travailleur Alpin
Le groupe montagne inter-alpin du PCF, l’un des groupes de travail de la commission écologie, a participé dimanche 31 août, dans la commune de Huez (Isère), à la commémoration de la disparition du glacier de Sarenne. Une cérémonie organisée par Mountain Wilderness France, France nature environnement Isère (FNE), l’association Oblique, le Club alpin français (CAF) de l’Oisans et la section des Alpes occidentales d’International Glaciological Society (IGS-SAO), en présence de Guillaume Gontard, sénateur de l’Isère et président du groupe écologiste au Sénat.
Au programme : une randonnée sur les traces du glacier disparu (4,6 kilomètres, 1000 mètres de dénivelé) et un pique-nique convivial au Col de Sarenne réunissant des scientifiques, des syndicalistes, des professionnels de la montagne (guides et accompagnateurs), d’anciens membres du Grenoble Université Club (GUC) et des habitants sensibilisés aux conséquences du réchauffement climatique.
Lors de cet événement ouvert à toutes et à tous, nos camarades Michelle Pelletier et François Simon ont reçu un accueil chaleureux de la part de l’ensemble des montagnards présents, agréablement surpris de découvrir l’intérêt porté par le Parti communiste à la protection des glaciers et désireux d’en apprendre davantage. Le plan climat et sept exemplaires du numéro de Progressistes présentant notre stratégie alternative de développement de la montagne ont été diffusés. Une syndicaliste de l’UGICT-CGT a par ailleurs demandé à rejoindre le groupe montagne du PCF à l’issue de ces échanges, qui se sont déroulés à 2000 mètres d’altitude sous un soleil radieux et le regard attentif d’un aigle royal.
François Simon
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Publié le 04.09.2025 à 12:41
Manuel Pavard
Le 20 janvier, le 13 février, le 13 mars, le 29 mars, le 4 avril, le 24 mai, les 14 et 21 juin, les 3, 12 et 19 juillet, et enfin, dernier en date, le 28 août. « Il s’agira donc, en moins de huit mois, du douzième déplacement ministériel de M. Neuder en Isère », observe Guillaume Gontard, sénateur de l’Isère et président du groupe écologiste au Sénat, dans un communiqué publié jeudi 28 août. Et ce, « sans compter les multiples manifestations locales, sans rapport avec la santé, auxquelles il a participé sans se départir de son statut de ministre », ajoute-t-il.
Dans le lot, certains étaient pleinement justifiés, à l’instar du 29 mars à l’hôpital de Voiron ou du 4 avril au CHU Grenoble Alpes. Deux établissements où Yannick Neuder est venu annoncer des aides et investissements d’envergure. D’autres visites semblent en revanche plus discutables, par exemple le 24 mai pour une remise de diplômes et la pose de la première pierre d’un Ehpad ou le 3 juillet pour l’inauguration d’un scanner et d’une résidence autonomie seniors. « S’il se rendait aux mêmes inaugurations dans tous les départements français, il passerait sa vie en déplacement », confie Guillaume Gontard, ironique, au Travailleur alpin.
Certes, indique le sénateur dans son communiqué, « nous pourrions nous féliciter d’un tel intérêt du ministre de la Santé de France pour notre département, où les enjeux d’accès aux soins ne manquent pas. Malheureusement, cela ne se traduit pas dans la politique qu’il mène au quotidien sur ce sujet, ce dernier s’étant par exemple opposé à la régulation de l’installation des médecins et ayant défendu de nouvelles coupes budgétaires dans ce secteur déjà largement sous-doté », déplore-t-il.
« Du gaspillage des deniers publics à la distorsion de concurrence vis-à-vis de ses futurs adversaires aux législatives, les problématiques sont nombreuses. »
Guillaume Gontard, sénateur de l’IsèreSans citer le terme, Guillaume Gontard reproche surtout à Yannick Neuder une forme de clientélisme. L’actuel ministre de la Santé est en effet également député en titre de la 7e circonscription de l’Isère. Un « mandat qu’il retrouvera sous peu quand François Bayrou échouera le 8 septembre, selon toute vraisemblance, à obtenir la confiance de l’Assemblée nationale », anticipe l’élu écologiste.
« Alors qu’une dissolution de l’Assemblée nationale – et donc une nouvelle campagne législative – n’est pas à exclure, la fréquence des déplacements de M. Neuder, dont la charge financière incombe aux contribuables français, ne peut qu’interroger », poursuit le sénateur. Lequel cite de nombreuses problématiques, « du gaspillage des deniers publics à la distorsion de concurrence vis-à-vis de ses futurs adversaires aux législatives ».
Interrogé à ce sujet, Guillaume Gontard l’admet, « rien d’illégal » à tout cela. Mais sur le plan moral, c’est différent, comme il le souligne en conclusion de son communiqué : « Dans cette période délicate de notre vie politique, nous appelons l’ensemble des responsables politiques à faire preuve de davantage de responsabilité et de probité pour ne pas aggraver la crise de notre démocratie représentative. »
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Publié le 03.09.2025 à 12:03
Manuel Pavard
« Nous, partis, collectifs et citoyens, de gauche et écologistes, appelons à la mobilisation de tou·te·s les Fontainois·e·s pour construire un nouveau projet, participatif, inclusif et solidaire. » L’appel, lancé sous la forme d’un communiqué de presse unitaire daté du 29 août 2025, est signé par le collectif citoyen Fontainois-es de gauche, les Écologistes, la France insoumise et le PCF. La suite logique d’une démarche collective menée depuis de longs mois, après l’initiative des communistes en mai 2024, puis les discussions communes entamées à l’automne 2024.
Si le PS et Place publique sont aujourd’hui aux abonnés absents — la porte ne leur étant cependant pas définitivement fermée -, les autres forces de gauche et écologistes ont, elles, décidé de passer à la vitesse supérieure. L’objectif ? « Préparons ensemble les élections municipales de mars 2026. »
Les signataires se placent d’emblée en opposition au bilan de l’actuelle majorité de droite et du maire Franck Longo (MoDem). « Alors que notre pouvoir d’achat diminue, que la pauvreté augmente, que l’accès à la santé et au logement est difficile, que de plus en plus de Fontainois·e·s s’inquiètent de leur avenir et des conséquences du dérèglement climatique, l’équipe municipale n’a de cesse de mettre à mal les services publics en menant une politique libérale », dénoncent-ils.
Face aux dégâts causés par ce mandat, les militants de gauche entendent conduire, au contraire, « des politiques sociales, éducatives, solidaires en faveur de la jeunesse, des enfants, des familles, des séniors et des plus vulnérables ». Mais aussi « retrouver des équipements municipaux à la hauteur des besoins des Fontainois·e·s, en particulier en termes de santé et de culture, garantir la propreté urbaine et la tranquillité publique ».
Cette coalition s’engage également à « [travailler] avec les autres communes de la métropole ». Ceci notamment pour « favoriser les mobilités douces et un urbanisme accessible, solidaire et durable face au changement climatique ». Sans oublier la question de la démocratie participative, qui sera, promet-elle, « transparente et honnête ».
Un accord a par ailleurs confirmé le choix de la militante PCF fontainoise Claudine Didier comme tête de liste. Avant de passer aux étapes suivantes, communistes, insoumis, écologistes et collectif citoyen s’adressent à la population : « Rejoignez-nous et formons ensemble un nouveau projet pour celles et ceux qui vivent, travaillent et grandissent à Fontaine. »
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Publié le 29.08.2025 à 19:43
Edouard Schoene
Dans un communiqué de presse daté du 26 août, plusieurs associations et collectifs de Fontaine (voir encadré1) alertent sur un danger imminent d’expulsion de la famille M. de son hébergement municipal : « Mme M. était convoquée par la police pour une enquête préalable à l’expulsion le vendredi 22 août au matin. Accompagnée par une membre du collectif de soutien, elle s’est vue confirmer le projet d’expulsion et préciser la procédure, qui risque d’être rapide. Avec le soutien actif (trois mobilisations publiques depuis janvier et plus de 600 signatures sur une pétition en ligne) de nombreux.ses Fontainois.e.s, nous dénonçons depuis des mois la volonté de la mairie qui maintient son projet d’expulsion injuste et brutal. Cette décision n’est accompagnée d’aucun soutien social réel. Au contraire, la dernière rencontre au CCAS a plutôt tourné au « procès » d’une mère de famille fragilisée et impuissante: il s’agit donc bien de la mise à la rue d’une mère et de ses enfants dont deux sont scolarisé.e.s dans une école et un collège de la commune. »
L’expulsion de la famille peut intervenir dans les prochains jours. Or, Mme M. a été hospitalisée en août et doit subir une nouvelle intervention chirurgicale mi-septembre. En outre, la rentrée scolaire de septembre approche pour les deux enfants scolarisé.e.s. Le collectif de soutien appelle donc au maintien de la famille dans les locaux de la ville tant qu’une offre de relogement n’aura pas été actée.
Un appel lancé alors que la ville de Fontaine engageait au même moment la démolition d’un immeuble, avenue Yves-Farge (à côté de l’école Marcel-Cachin). Un bâtiment qui, depuis des années, accueillait des familles en grande difficulté. Cet immeuble aurait pourtant pu être rénové pour maintenir sa fonction. Et ce, d’autant que la municipalité réduit brutalement, depuis le début du mandat de Franck Longo en 2020, les hébergements d’urgence.
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Publié le 29.08.2025 à 18:34
Manuel Pavard
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Publié le 29.08.2025 à 16:56
Travailleur Alpin
Les communistes tapent du poing sur la table. La déclaration adoptée jeudi 28 août en AG, par la section PCF de Grenoble-Meylan, s’imposait devant le triste spectacle offert par une partie de la gauche grenobloise, à un peu plus de six mois du scrutin des 15 et 22 mars 2026. « Alors que nous avions appelé – dès le mois de décembre 2023 – les forces de gauche à discuter dans l’optique de l’élection municipale de 2026, nous constatons avec consternation la multiplication des invectives échangées entre porte-paroles de différentes forces de gauche, par réseaux sociaux et médias locaux interposés », déplorent les militants.
Il en est de la « responsabilité » de la gauche. Celle de « ne pas offrir les clés de la ville à la droite qui est au service des intérêts des plus riches ». Le risque et l’adversaire sont ainsi clairement identifiés. Se déchirer de la sorte « ne peut que servir le retour d’une droite revancharde qui avait été chassée de la mairie il y a 36 ans », redoute la section PCF, mettant en garde contre toute « stratégie nationale de la terre brûlée, en vue de la séquence électorale de 2027 ». Stratégie qui profiterait aux « forces réactionnaires, l’extrême droite en tête ».
« Nous renouvelons donc ici notre appel aux forces de gauche, qui ont su éviter en 2024 la prise du pouvoir par le RN dans le cadre du Nouveau Front populaire, afin qu’elles entreprennent au plus vite un travail collectif, pour construire un projet municipal avec les Grenobloises et Grenoblois. »
Section PCF Grenoble-MeylanLes communistes ne nient pas pour autant l’existence de « divergences et désaccords à gauche. Il ne s’agit pas de les éluder, au contraire, car cette pluralité constitue une force », estiment-ils. Pour « fermer la porte au retour de la droite », la solution la plus évidente reste le « rassemblement ». D’où le message principal de cette déclaration : « Nous renouvelons donc ici notre appel aux forces de gauche, qui ont su éviter en 2024 la prise du pouvoir par le RN dans le cadre du Nouveau Front populaire, afin qu’elles entreprennent au plus vite un travail collectif, pour construire un projet municipal avec les Grenobloises et Grenoblois. »
C’est en effet le rassemblement des forces de gauche qui « garantira les meilleures conditions pour la mise en œuvre d’un projet ambitieux renouvelé construit avec les habitantes et habitants qui répond à leurs besoins, à l’échelle communale et métropolitaine », souligne le PCF. Face au budget d’austérité de Bayrou, face à la crise du capitalisme qui « creuse les inégalités, aggrave la précarité, nourrit le réchauffement climatique », les collectivités locales ont leur rôle à jouer.
« Les politiques locales peuvent et doivent être des leviers pour répondre aux besoins sociaux, favoriser la justice sociale, lutter contre le réchauffement climatique, adapter la ville à ses effets, offrir un cadre de vie de qualité aux habitantes et habitants », affirment les communistes de Grenoble. Une ville où « les différentes composantes de la gauche élaborent des politiques municipales progressistes depuis 36 ans. Et les communistes y ont pris leur part », ajoutent-ils.
À plus long terme, l’union de la gauche constitue également « la voie la plus sûre pour préparer les victoires indispensables en 2027, pour mettre fin à la phase de régression en cours, et faire enfin revenir les jours heureux », espère la section PCF. Avant de conclure en se projetant sur les prochaines échéances : « Dans les jours qui viennent, les communistes grenoblois prendront leur part à la mobilisation du 10 septembre et à celles qui suivront pour la justice sociale et climatique : l’argent existe ; en témoigne l’insolent gonflement des grandes fortunes. »
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