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 Les Affiches

Annonces légales - Marchés publics - Ventes aux Enchères


Publié le 31.10.2024 à 15:26

Depuis la mise en service le 17 juillet dernier de l’équipement, la commune de Saint-Savin possède l’une des cinq centrales photovoltaïques flottantes les plus puissantes de France, sur une ancienne carrière de sable. Un marais artificiel, mais dont la faune et la flore ont été prises en compte dans les études d’impact. Fabien Durand, maire de la commune, est très satisfait de la finalisation de cet équipement : « Au début, le rendement était presque supérieur à ce qui était espéré. » Par rapport à une centrale terrestre, « on gagne de la place : on ne vient pas grignoter sur les espaces dédiés à la vie agricole et économique, ni sur l’habitat ». Après sa conception en 2016, le projet a connu un long cheminement administratif : six mois d’instruction avec un retour de la Dreal pour le permis de construire, les études d’impact, la mise en concurrence et l’appel d’offres pour l’essentiel. À côté, « le temps de construction de la plateforme a été plutôt rapide », estime le maire. Une convention à prix fixe a été négociée avec Enedis, la filiale d’EDF gestionnaire du réseau électrique. Un passage obligatoire, puisque la distribution directe aux habitants n’est pas possible. « Nous ne demandons que cela, mais ce n’est pas ainsi que cela marche », regrette Fabien Durand. Le maire précise que « le retour sur investissement est de l’ordre de 8 à 12 ans » pour cet équipement. La centrale aura une production annuelle de 14 GW, équivalente à la consommation électrique (hors chauffage) de près de 6 000 foyers, soit trois fois le nombre d’habitants de la commune.

Une durée de vie de 40 ans

Fabriqués en Chine, les panneaux sont garantis 30 ans par le fournisseur, et la centrale a « une durée de vie de 40 ans selon les experts », précise le maire. La centrale, qui a nécessité un investissement total de 9,5 millions d’euros, est exploitée par la société Villieu Solaire, créée pour l’occasion, et dont le capital est constitué par la Sem Energ’Isère (51 %), Casra Énergie Renouvelable (24 %), la commune de Saint-Savin (10 %), EH², l’AMO Exploitation (10 %) et la Capi (5 %).

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Publié le 31.10.2024 à 14:48

La livraison des travaux de l’édifice grenoblois est prévue pour fin 2025 et l’ouverture publique au plus tard dans dix-huit mois, annonce la municipalité.

Dans un an, la tour Perret entamera un nouveau « cycle de vie », cent ans après sa construction. L’aboutissement des travaux est annoncé pour fin 2025, mais l’ouverture au public, attendue au premier semestre 2026, dépassera de peu cet anniversaire.

Sauver avant de restaurer

Sur ce chantier vertical hors-norme, les équipes se succèdent. Après l’installation de l’échafaudage, le béton abîmé par le phénomène de la carbonatation est en train d’être éliminé, et la ferraille rouillée est remplacée pour que du béton neuf soit projeté par voie sèche. Cela signifie que les composants sont montés séparément et mélangés en hauteur. Une technique lourde utilisée ici pour les finitions afin d’imiter le bois, grâce aux veinures des planches de coffrage. « Notre démarche est marquée par l’absence de tabou et d’idéologie, assure l’architecte du patrimoine François Botton. On cherche surtout à retarder la prochaine intervention. » Sur les fondations, il ajoute que « l’intervention sur les piliers relevait plus du sauvetage que de la restauration ». L’architecte se remémore la nuit de Noël 2020, quand « les capteurs avaient alerté d’une déstabilisation ». À ce titre, le chantier a bénéficié d’une tutelle du ministère de la Culture pour déroger aux règles de restauration. « Mais cela reste une opération de conservation : tout ce qui n’est pas condamné doit être conservé » rappelle-t-il. Le second œuvre démarrera au second semestre 2025 : l’éclairage, les grillages de sécurité, l’étanchéité… Les ascenseurs, également attendus pour le milieu d’année prochaine, séjournent actuellement à Berne (Suisse) dans une entreprise spécialisée pour une restauration à l’identique. François Botton se réjouit d’un « petit miracle » concernant les normes de sécurité des ascenseurs : «[Elles] ont radicalement évolué, mais laissent encore la possibilité d’une absence de gaine dure autour : les visiteurs verront les montagnes depuis les cabines, c’est extraordinaire ! ». Une référence au nom historique : « La tour pour observer les montagnes », se souvient Éric Piolle.

Un chantier réversible

Courant 2025, ce totem de Grenoble sera entièrement recouvert par l’échafaudage extérieur et son filet blanc protecteur. Actuellement, il couvre l’édifice en béton armé à mi-hauteur. « La Tour est si fragile qu’il ne s’appuie jamais dessus », explique Adrien Errigo, chef d’agence bâtiment de Freyssinet, en charge des travaux. Particularité du chantier : il est réversible. « Peut-être qu’en 2035, on aura d’autres techniques plus simples, moins coûteuses et plus fiables », détaille François Botton. Ainsi, ce qui est fait actuellement pourra être enlevé pour repartir de zéro si nécessaire. D’ici la fin des travaux, Bernadette Cadoux-Delachenal, déléguée territoriale de la Fondation du patrimoine, renouvelle l’appel à la souscription. « Elle a commencé doucement car la rénovation des sous-sols ne se voyait pas » estime-t-elle. Jusqu’ici, 125 000 euros ont été mobilisés, dont 80 000 par des particuliers. Le don moyen est de 128 euros et la Fondation espère une relance à l’approche de la fin du chantier, avec un objectif de 500 000 euros collectés au total. Pour le financement du chantier de 15,5 millions d’euros, l’État participe via la Direction régionale des affaires culturelles (5 millions), ainsi que le Département de l’Isère (3 millions).

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Publié le 31.10.2024 à 14:30

Le concours Artinov, organisé par la chambre régionale de métiers et de l’artisanat et ses partenaires, encourage les artisans à innover et à se réinventer. Présentation des promus isérois.

>L’innovation est « l’atout le plus efficace pour rester concurrentiel » estime la chambre régionale de métiers et de l’artisanat (CMA). « Depuis plus de trente ans, le concours Artinov met en lumière des artisans talentueux qui réussissent à s’adapter, à se réinventer et à innover », se félicite son président, Vincent Gaud. Le 24 octobre dernier, la CMA Isère accueillait la cérémonie départementale au cours de laquelle six projets ont été promus dans différentes catégories.

Cinq catégories, un coup de cœur

L’entreprise VL Machines de Ludovic Thivillon, à Renage, a été distinguée dans la catégorie de l’innovation technologique pour sa machine de soudure laser sous vide à destination des entreprises du spatial, de l’aéronautique et de l’énergie. Dans la catégorie de l’innovation produit ou service, c’est l’entreprise CapContainer de Claude Nasso, à L’Isle-d’Abeau, qui est lauréate. Elle transforme des conteneurs maritimes pour leur donner une deuxième vie en créant des espaces de vie, bureaux ou habitat, dans un souci de conscience environnementale. Ensuite, c’est l’entreprise Moule Nord Isère de Damien Chamoley, à Sainte-Blandine, qui a reçu le prix départemental de l’innovation de savoir-faire pour sa gamme de verrines et de contenants alimentaires en agromatériaux biosourcées, qui donnent l’illusion d’un contenant plastique transparent et brillant. Le prix de l’innovation sociale et sociétale est revenu à la chocolaterie Maison Berger de Franck Berger, à Bourgoin-Jallieu, pour la création de l’association Élite chocolate, qui favorise le transfert de savoir-faire à des productrices colombiennes de fèves de cacao. Laurent Godissart, gérant de l’entreprise Behring Water, à Meylan, a été distingué du prix de l’innovation environnementale pour la solution La Fabrik à boissons, une fontaine branchée sur le réseau d’eau, qui la rafraîchit et la dilue à des concentrés d’arômes naturels. Enfin, le coup de cœur du jury a été attribué à l’entreprise Calista, de Sandra et Joris Navarro, à Bonnefamille, qui conçoit des braseros plancha faisant aussi office de barbecue grâce à un système basculant innovant. Certains projets des lauréats départementaux du concours Artinov pourront être sélectionnés par le jury parmi les nominés du concours régional dont la cérémonie de remise des prix aura lieu le 12 décembre prochain, à l’Institut Lumière, à Lyon. Les lauréats régionaux remporteront un pack de services d’une valeur de 6 800 euros.

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Publié le 31.10.2024 à 14:20

Dans la continuité des actions engagées par la Région Aura contre les violences faites aux femmes, une opération de sensibilisation sera organisée en novembre, en partenariat avec les pharmaciens.

Continuer de faire connaître le 3919 et le 114, les numéros d’urgence de lutte contre les violences faites aux femmes : c’est l’objectif de l’opération montée conjointement par la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la branche des pharmaciens de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS). Chacune des 1 300 pharmacies des communes de moins de 10 000 habitants du territoire régional reçoit actuellement 800 exemplaires d’un sachet en papier sur lequel sont inscrites ces informations, à distribuer à leurs clients au cours du mois de novembre. « Il ne faut pas faire de distinction dans la distribution entre les hommes et les femmes, car ce sujet est l’affaire de tous. Afficher la mobilisation collective de la société peut aussi contribuer à intimider les auteurs de ces violences », précise Sandrine Chaix, vice-présidente de la Région Aura en charge de la lutte contre les violences faites aux femmes, lors du lancement de l’opération, le 30 octobre dernier à la pharmacie de Saint-Ismier. Cette opération à l’initiative de la Région a rapidement séduit l’organisation des pharmaciens. « Les pharmaciens sont peu formés sur le sujet des violences familiales, du dialogue et des processus permettant d’accompagner les victimes. Pourtant, à part les urgences hospitalières, les officines sont les seuls endroits dédiés à la santé ouverts six jours par semaine, partout sur le territoire. Nous pourrions donc avoir un rôle à jouer plus important en la matière », estime Olivier Rozaire, président de l’URPS pharmaciens Aura. Cette première opération sera amenée à être reconduite, en variant les échelles démographiques des pharmacies mobilisées.

Les boutons d’alerte dans les CCAS

Cette nouvelle initiative de la Région s’ajoute à la liste déjà dense des politiques mises en place contre les violences faites aux femmes, comme le soutien financier à la création de logements pour l’accueil d’urgence de victimes, les partenariats avec des associations, la mise en place d’opérations de sensibilisation des lycéens sur la gradation des faits de violences ou plus récemment sur la mise à disposition de boutons d’alerte. Ces équipements discrets, mis à disposition par la Région Aura auprès des associations et aux centres communaux d’action sociale (CCAS), permettent aux victimes de violences conjugales qui n’ont pas encore engagé de poursuites judiciaires contre leur conjoint de prévenir rapidement et automatiquement des proches en cas de situation d’insécurité et d’enregistrer les altercations pour pouvoir caractériser les violences.

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Publié le 31.10.2024 à 12:44

Élu maire en 2020, Raphaël Mocellin a été auparavant adjoint au commerce et à l’artisanat, soit vingt-sept ans au service de la commune de Saint-Marcellin. L’un des gros sujets du mandat actuel est le renouvellement urbain pour conserver de l’attractivité, mais aussi la santé.

« Notre projet pour “changer le visage de Saint-Marcellin” repose sur cinq axes : maintenir et renforcer les services à la population, améliorer le cadre de vie grâce à un plan d’urbanisme cohérent, renforcer l’attractivité de la ville, développer le tourisme et enfin créer de nouvelles animations. Le renouvellement urbain du centre-ville s’appuie sur une opération de revitalisation du territoire, avec une opération programmée d’amélioration de l’habitat. Pour inciter les propriétaires à faire des travaux de rénovation thermique, nous travaillons en lien étroit avec Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté. Toutes ces démarches d’aide incitent les propriétaires à rénover leurs appartements anciens, inoccupés et vétustes. Nous souhaitons prolonger ces opérations soutenues par l’État, au moins jusqu’en 2028. Nous poursuivons aussi nos travaux d’amélioration du cadre de vie, tout en mettant aux normes nos réseaux d’assainissement ou en créant des pistes cyclables. »

Bientôt un deuxième réseau de chaleur bois énergie

« Dès 2002, nous avions été pionniers en créant notre première chaufferie bois, à laquelle sont raccordés l’hôpital, Le Diapason, l’école de musique… ainsi que des logements collectifs. Le chantier d’un deuxième réseau, encore plus important que le premier, vient de démarrer. Situé sur la partie nord de la commune, il alimentera environ 40 bâtiments : des copropriétés et des équipements publics, comme la piscine intercommunale, le collège, les lycées, les gymnases… Le bois est une énergie dont le prix est beaucoup plus stable que l’électricité. Cela pourra faire baisser la facture d’environ 12 %. La livraison est prévue pour l’hiver 2025. »

Agrandir l’hôpital et apporter de nouvelles spécialités

« Une opération à tiroirs concerne l’agrandissement de l’hôpital, qui draine aussi des patients de la Drôme, des Chambaran… Nous avons acheté le bâtiment de La Poste, qui intégrera des locaux réhabilités. Nous souhaitons aussi faire déménager l’Ehpad dans un bâtiment neuf, près de la maison de santé, sur un terrain que nous avons acheté. Avec cet agrandissement, l’hôpital pourrait accueillir de nouvelles spécialités, installer une IRM ou assurer des traitements légers de chimiothérapie. L’ARS et le Département sont d’accord sur le principe. Face aux annonces nationales de coupes budgétaires pour les collectivités locales, je me battrai pour que cela se fasse, car si on ne développe pas les services de santé sur un territoire, il meurt.  »

Saint-Marcellin labellisée pour la deuxième fois « Ville active et sportive »

« Comme en 2020, nous avons décroché trois lauriers sur quatre », se réjouit Raphaël Mocellin. L’adjoint aux sports Bernard Festivi est allé recevoir la distinction, lors d’une cérémonie organisée par le Conseil national des villes actives et sportives, fin septembre. « Grâce à nos associations sportives très dynamiques, Saint-Marcellin avait été primée “Ville la plus sportive de France”, par le quotidien L’Équipe, en 2013, et labellisée “Terre de Jeux 2024”, ce qui nous a permis d’accueillir le relais isérois. »

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Publié le 31.10.2024 à 12:06

À l’heure d’internet, les échanges de consentements s’effectuent en quelques clics. Il est ainsi possible théoriquement de se porter acquéreur d’un bien immobilier. Cependant, les juges du fond opposent certaines résistances à voir ainsi déclarer la vente parfaite.

La vente, qu’elle soit mobilière ou immobilière, est un contrat consensuel nécessitant l’échange de consentements. L’article 1583 du Code civil pose le principe suivant : « La vente est parfaite entre les parties, et la propriété est acquise de droit à l’acheteur à l’égard du vendeur, dès qu’on est convenu de la chose et du prix, quoique la chose n’ait pas encore été livrée, ni le prix payé. »
La validité d’une telle vente même en matière immobilière n’est pas subordonnée à des formes particulières. Ainsi, une vente peut être déclarée parfaite, même sans contrat écrit ou indépendamment de la réalisation des formalités de publicité auprès du service de publicité foncière, qui n’a pour but que de rendre ladite vente opposable aux tiers.
Le principe du consensualisme règne dès lors en maître.
Cependant, il n’aura échappé à personne, et notamment pas aux juges du fond, que la vente immobilière est devenue au fil des temps particulièrement complexe :
– nécessité d’obtenir un financement, parfois une autorisation d’urbanisme,
– établissement de diagnostics immobiliers,
– purge du droit de préemption des collectivités publiques ou de la société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer),
– opérations de bornage préalables en cas de besoin,
– identification des éventuelles servitudes,
– vérification des origines de propriété…
Pour se convaincre de la lourdeur de ces formalités, il suffit de lire un acte notarié de vente devenu de plus en plus volumineux avec ses nombreuses annexes.

La vente immobilière :
une opération juridique complexe
échappant aux dispositions de l’article 1583 ?

Les juges du fond se sont donc retrouvés face à une contradiction entre l’apparente simplicité de la règle édictée par l’article 1583 du Code civil, mettant en avant le principe du consensualisme de la vente et la lourdeur des formalités inhérentes à une vente immobilière. Un mouvement jurisprudentiel s’est fait jour, initié par les juges du fond, et notamment la cour d’appel de Paris qui a refusé d’appliquer les dispositions de l’article 1583 du Code civil, au motif que la vente immobilière serait une « opération complexe ». Ainsi, la cour d’appel de Paris, par un arrêt du 12 juin 2014 (n° 13/06003) en matière d’annonce parue sur le site internet pap.fr, acceptée purement et simplement par un acquéreur, décide que « si l’offre faite au public lie le pollicitant à l’égard du premier acceptant dans les mêmes conditions que l’offre faite à personne déterminée, il en est différemment en matière de vente d’un bien immobilier s’agissant d’une opération complexe ; qu’en cette matière, une offre au public est par nature large et ouverte afin de permettre à de futurs contractants de discuter du contenu du contrat, et s’analyse par conséquent comme une invitation à entrer en pourparlers ; qu’en l’espèce, l’offre faite au public par Monsieur Patrice Y ayant pour objet la vente d’un bien immobilier, s’analyse ainsi en une invitation à entrer en pourparlers ; qu’il s’en déduit que la prétendue acceptation par Monsieur Vincent X suite à cette annonce n’est pas suffisante pour former un contrat de vente ayant pour objet le bien immobilier litigieux. » Par exactement la même motivation reprenant les mêmes mots et expressions « opération juridique complexe » et « invitation à entrer en pourparlers », la cour d’appel de Paris devait rendre un deuxième arrêt en ce sens le 3 juillet 2014 (n° 13/08543). D’autres juges du fond devaient reprendre cette position, telle par exemple la cour d’appel de Douai, par son arrêt du 20 décembre 2018 (n° 17/05204) : « La publication d’une annonce sur un site internet constitue une offre destinée à un large public, ayant pour but d’inviter les acquéreurs potentiels à entrer en pourparlers, la vente immobilière ayant par nature un important caractère intuitu personae. En conséquence, l’annonce publiée par Madame D. sur le site Le Bon Coin ne peut valablement s’analyser que comme une invitation à entrer en pourparlers. »

La Cour de cassation siffle la fin de la partie

L’article 1583 du Code civil semblait dès lors mort et enterré, en tout cas en matière de vente immobilière. C’était sans compter le rôle régulateur de la Cour de cassation, qui par au moins deux arrêts (du 30 novembre 2022 n° 21-24.436 et du 22 juin 2023 n° 22-16.498), devait rappeler la règle posée par la loi :
« Pour rejeter le caractère parfait de la vente, l’arrêt de la cour d’appel retient d’une part que l’absence de précision de l’acte quant aux conditions notamment de financement de la vente et aux formalités de réalisation de celle-ci, suffit à établir que les parties n’en étaient qu’au stade des pourparlers, d’autre part, que l’offre d’achat ne comportait aucune mention quant au délai de réalisation de la vente.
En statuant ainsi, alors que la cour d’appel avait constaté que l’offre d’achat formulée par Madame O. portant sur les biens mis en vente par les consorts L. avait été contresignée par eux avec la mention “bon pour vente au prix proposé”, ce dont il résultait d’une part que l’offre comprenait les éléments essentiels du contrat envisagé et exprimait la volonté de son auteur d’être lié en cas d’acceptation, d’autre part que la vente était parfaite, la cour d’appel a violé les textes susvisés par refus d’application. » De même et d’une façon encore plus sèche, la Cour de cassation dans son arrêt du 22 juin 2023 (n° 22-16.498) énonce : « Pour rejeter la demande de la société S. tendant à voir déclarer la vente parfaite, l’arrêt de la cour d’appel retient que l’acceptation de l’offre par la société R. ne constituait qu’une offre d’entrer en pourparlers, la vente étant soumise à la conclusion d’une promesse de vente. En statuant ainsi, alors que ni l’offre d’achat, ni son acceptation, ne faisait de la signature d’une promesse de vente une condition de perfection de la vente, la cour d’appel a violé le texte susvisé. » Ce retour à l’orthodoxie est rassurant. On comprend bien la motivation des juges du fond qui, face à la complexité de la vente immobilière, ont préféré retarder la réalisation de la vente, en faisant appel à la notion « d’entrer en pourparlers ». On comprend également qu’il est toujours difficile pour un magistrat de forcer la vente. Pour éviter ce débat juridique, il suffit aux vendeurs de mentionner dans leur offre de vente que celle-ci ne vaut pas comme une offre de vente ferme et définitive, mais a pour but de recevoir des offres d’acquisition qui seront examinées au cas par cas. Cette précaution rédactionnelle de l’offre permettra d’éviter ainsi tout débat juridique ultérieur. Les parties pourront ainsi mener de véritables pourparlers dans la sérénité.

Par Me Christophe Lachat, avocat au Barreau de Grenoble.

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Publié le 31.10.2024 à 11:48

Sans être bouleversante, la nouvelle Biennale d’art contemporain de Lyon remplit sa mission : nous faire découvrir une ribambelle d’artistes contemporains internationaux peu connus, souvent jeunes, aux propositions les plus variées.

Après les usines Fagor en 2022, c’est aux Grandes Locos que se situe le cœur de la Biennale 2024. Une friche industrielle avec une Halle 1 tout bonnement impressionnante ! Construit au XIXe siècle pour la Compagnie des hauts fourneaux d’Oullins, cet ensemble de bâtiments a été utilisé par la SNCF pour y réviser ses locomotives, jusqu’en 2019. Là, dans cette cathédrale des temps modernes, une quarantaine d’artistes contemporains se confrontent à sa démesure, se voyant parfois même obligés d’« agrandir » leurs œuvres afin qu’elles n’y soient pas tout simplement englouties.

Installations monumentales aux Grandes Locos

On trouve ainsi aux Grandes Locos les installations les plus imposantes de la Biennale, l’art luttant (ou cherchant des espaces de dialogue) avec l’industrie et ses traces encore fraîches, ou ses fantômes ouvriers plus anciens. Bocar Niang suspend d’immenses banderoles colorées imprimées de mots et de courtes phrases poétiques ; Ivan Argote invite les visiteurs à emprunter une grande balançoire, dont l’équilibre dépend de la place prise par les uns et les autres ; Hans Schabus coupe en diagonale la Halle 1 avec un tuyau en bois monumental porté par de petites tortues sculptées ; Feda Wardak présente une immense architecture imaginaire faite d’une multitude de colonnes sur trois niveaux dont certaines suspendues dans les airs… Sans oublier, le très beau travail du Canadien Michel de Broin qui souligne avec des leds lumineuses les failles et les traces de réparations de la voûte principale des plafonds de la Halle 1.

Les autres lieux de la Biennale de Lyon

La Biennale investit aussi pour la première fois la Cité internationale de la gastronomie, mais le lieu est tellement aseptisé dans son écrin luxueux et d’une propreté sans faille, qu’il relègue même les œuvres les plus intéressantes (une installation vidéo de Christian Boltanski, les sculptures « monstres » de l’Iranienne Hajar Satari, les photographies de Delphine Balley…) à un aspect un peu décoratif ! Luxe, calme, mais point de volupté. Au musée d’Art contemporain, place est donnée surtout à la photographie, à la peinture, à la vidéo et à des œuvres d’artistes reconnus, mais assez décevantes. Comme beaucoup d’autres éditions, la Biennale 2024 nous propose une série de rencontres artistiques hétéroclites, avec de longs cartels détaillés pour éclairer notre lanterne. Un défi pour le visiteur qui doit passer du coq à l’âne, d’un univers à l’autre, souvent sans transition.

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Publié le 31.10.2024 à 11:38

Le Demptézieu, à Saint-Savin

Si le nom demeure, c’est pourtant une nouvelle équipe qui préside aux destinées de cette belle table de la banlieue berjallienne. Le jeune chef Pierre-Yves Ruggeri a succédé depuis un an à Yves Bello aux queues des casseroles du Demptézieu, un changement placé sous le signe de la continuité ! Histoire de marquer leur empreinte, Marie-Amélie et Pierre-Yves Ruggeri ont néanmoins procédé à un relooking en règle de la salle, lui conférant un aspect plus moderne sans pour autant se déparer d’une certaine sobriété. L’immense terrasse, ceinte de verdure, attendra le retour des beaux jours. Débutons notre dégustation par ce foie gras de canard mi-cuit : une entrée de qualité, autant en texture qu’en saveur, accompagnée d’une sorte de pain perdu et de chutney à la figue. Du classique mais de très bon aloi. Autre entrée bien attirante : des Saint-Jacques à la plancha, caviar d’aubergines grillées.

Serrons lui la pince !

Voilà la « master pièce » de notre festin, le demi-homard décortiqué, avec une émulsion de son coulis. Une œuvre d’art dans votre assiette. Couleurs chatoyantes, mise en scène soignée : magnifique ! Le homard comme on l’aime ! La viande du moment en provenance de la ferme d’à côté, le suprême de pintade aux herbes, purée de coco jus réduit à la syrah/mondeuse, poivre de Timut, constituent d’autres propositions. Après une assiette de quatre fromages affinés, place au dessert, conçu pour les vrais amateurs de chocolat, la fameuse barre chocolat fleur de cao, un dessert haut en saveurs, complexe et savoureux. De belle envergure, la carte des vins propose des vins originaux comme le Clos Canarelli Corse à 68 euros, le pinot noir de Trimbach à 43 euros ou le lirac d’Alain Jaume à 42 euros. Les fins gourmets peuvent être rassurés, la flamme de la bonne cuisine française brille toujours au Demptézieu !

DEMANDEZ L'ADDITION !
Cadre : du marron, des tables en bois, de grandes chaises confortables, sobriété et modernité au menu. Serviettes en tissu.
Menus et cartes : menus à 28, 56, 69 et 75 euros.
Spécialités du chef : au piano, Pierre-Yves Ruggeri, qui a rejoint Le Demptézieu comme second dès 2003, connaît la maison et perpétue une tradition gastronomique de haute volée.
Carte des vins : réellement innovante, bien fournie, elle mérite que l’on y consacre un peu de temps avant le début du repas.
Pain : portion.
Café : sept origines différentes, bravo !
Parking : oui.

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Publié le 31.10.2024 à 11:31

Pour sa cinquième saison consécutive en Nationale (le troisième échelon français), le CSBJ ambitionnait les phases finales, afin de viser une montée en Pro D2. Avec déjà cinq défaites en huit matchs disputés, les Berjalliens sont pour le moment loin du compte…

L’arrivée, la saison prochaine, de Stéphane Glas comme manager de l’équipe professionnelle est de loin la meilleure chose qui soit arrivée au CSBJ ces dernières semaines. L’ancien joueur emblématique de Bourgoin (victorieux du Bouclier européen et vice-champion de France en 1997), couronné de succès en tant qu’entraîneur avec Oyonnax puis Grenoble, qu’il a menés au titre de champion de France de Pro D2 en 2017 et 2018, parviendra-t-il à redorer le statut du CSBJ ?

Une intensité pas toujours là

Parce que pour le moment, sur le terrain, ce n’est pas franchement ça. Les Berjalliens se sont pris les pieds dans le tapis dès la première journée, fin août, en s’inclinant à Pierre Rajon face à Chambéry : « On leur a tout donné parce que nous n’avons pas été précis », regrettait le manager Pascal Papé, qui soulignait tout de même « l’effort pour l’emporter » des Ciel et Grenat. Le CSBJ s’est aussi incliné à Langon (3e journée), Périgueux (5e journée), Carcassonne (7e journée) et Narbonne (8e journée). La claque à Périgueux (34-0) avait particulièrement agacé Papé : « On a été en faillite sur l’état d’esprit. D’entrée, on a été apathiques, mous. On n’était pas là. » Une prestation pas franchement raccord avec les valeurs que le CSBJ souhaite mettre en avant cette saison. « Cette année, on veut être conquérants avec de gros combats et de l’intensité, mais on veut surtout faire plaisir à tout le monde, à nous-mêmes et aux supporters », annonçait le troisième ligne Kévin Rivoire, à la veille du premier
match.

Du caractère contre Massy

Hormis peut-être la rencontre contre Périgueux, c’est plutôt par imprécision que par manque de combativité que les Berjalliens ont péché jusqu’ici. Ils ont même su faire preuve de caractère, notamment lors de leur victoire renversante face à Massy, lors de la 4e journée : menés 13-0 à la mi-temps, ils se sont finalement imposés 19-16 ! « On a eu du déchet, mais on n’a pas lâché », résumait le troisième ligne centre et capitaine Poutasi Luafutu. Reste maintenant à ses coéquipiers de ne plus seulement être dans la réaction… afin de véritablement lancer leur saison.

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Publié le 31.10.2024 à 11:27

Habillement, jouets, sport, livres… Depuis quelques années, le marché du réemploi ne cesse de conquérir du terrain. Zoom sur une pratique adoptée par de plus en plus d’enseignes et de consommateurs.

Toutes les études sont unanimes : le marché de la seconde main a explosé, notamment post-covid. « En 2023, 73 % des Français ont acheté des produits d’occasion sur les douze derniers mois, et 87 % ont déjà vendu des produits d’occasion », annonce Coline Laurent, chargée de déploiement chez Longue vie aux objets, un programme de l’Agence de la transition écologique (Ademe). Parmi les consommateurs les plus adeptes, on retrouve les 25-44 ans et les familles.

Toujours plus de secteurs

L’Ademe recense 304 structures iséroises où l’on peut donner, échanger ou réparer. « Dans le réemploi ou la seconde main, l’objet ne passe pas par le statut de déchet, contrairement au recyclage. Le réemploi, quand il est local, est un moteur d’emploi puisqu’il induit des activités non délocalisables », précise Coline Laurent. Si jusque-là, la seconde main concernait surtout l’habillement, elle s’étend désormais à d’autres filières. 45 % des achats d’occasion concernent ainsi des produits culturels, 34 % des meubles et de la décoration et 28 % des jeux et des jouets. Les boutiques solidaires, acteurs historiques du secteur, ont vu émerger une concurrence en ligne et physique, prenant la forme de sites et de magasins spécialisés, tandis que les grandes enseignes s’emparent à leur tour du sujet. Et cet engouement n’est pas près de se tarir, avec le renforcement de la réglementation face aux enjeux écologiques.

Retrouvez ce dossier en intégralité dans l’édition des Affiches de Grenoble et du Dauphiné du 25 octobre 2024.

Les contenus de ce grand format :

- "La meilleure chose à faire est de garder ce que l'on possède déjà", entretien avec Coline Laurent, chargée de déploiement du programme Longue vie aux objets de l'Ademe.
- Ressourceries : Valoriser plutôt que jeter.
- Chiner des fripes se démocratise.
- 2e mi-temps pour les articles de sport.
- Vers l'infini et au delà d'une simple vie de jouet.

L’article Seconde main : un nouveau marché est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.


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