

Les parcs de démonstration d'outils maraîchers autoconstruits (projet Outildem) visent initialement à faciliter la mise en œuvre et la diffusion des pratiques d'agriculture écologique par le test et le prêt d'outils dans les fermes.
Il a désormais aussi comme raison d'être l'exploration de solutions techniques dans des territoires aux conditions a priori peu propices au maraîchage, où des paysans courageux, souvent contraints par le manque d'accès au foncier dans des secteurs plus favorables, cherchent à réussir à produire des légumes pour les citoyens qui les entourent.
Tour de France des parcs de démonstrations existants et à venir...
Saint-Antonin, dans les Alpes-Maritimes...C'est là, sur le haut d'une colline aux sols hétérogènes, que Renaud et Maeva sont installés depuis 5 ans. Ils ont planté de nombreux arbres fruitiers, installé plusieurs poulaillers qui abritent leurs poules pondeuses et cultivent des légumes en agriculture biologique. Renaud connaît l'Atelier Paysan, il a construit un semoir maraîcher en formation, une lame souleveuse et récupère pas mal d'outils pour adapter les siens. Contacté par la Manufacture Paysanne en début d'année 2025 dans le cadre du travail d'essaimage et du projet de parc de démonstration Outildem, Renaud a répondu favorablement à l'idée d'aller plus loin dans la stratégie de préparation des sols en planches permanentes, qu'il réalisait jusque là par un enchainement standard d'un décompacteur à dents droites et rigides suivi d'un travail au rotavator.
Courant juin 2025, le tryptique du travail en planches permanentes était livré sur sa ferme : butteuse, cultibutte, et vibroplanche. C'est tard pour la saison maraîchère, mais Renaud a débuté quelques tests, sur des planches qu'il a semées de carottes. Début juillet, le rendez-vous était pris avec la Manufacture Paysanne et l'Atelier Paysan, qui assurent ensemble l'accompagnement des maraîchers bénéficiaires d'un d'outil de prêt dans le département.
Premiers passages de butteuse chez Renaud
Et s'agissant du tryptique, le temps de prise en main et de familiarisation n'est pas à négliger : les réglages sont multiples, la combinaison d'usage des différents outils aussi. En fonction de l'état du sol initial, de sa nature, de la préparation visée, chaque outil peut être utilisé avec des réglages adaptés. Renaud aura du temps pour l'appropriation, après le gros des récoltes cet automne et en 2026. Pour l'heure, c'est avec la butteuse que la transmission a débuté concrètement, par la préparation de planches destinées à accueillir des engrais verts avant des cultures d'automne :
- Renaud a d'abord passé un broyeur sur la végétation spontanée qui s'était installée ce printemps.
- Puis progressivement, il a formé les buttes à la butteuse, d'abord lentement au premier passage avec l'outil très incliné vers l'avant, puis à vitesse un peu plus rapide au deuxième voire troisième passage en ramenant l'outil en position horizontale. Une première étape indispensable, menée prudemment pour tirer des planches bien rectilignes et s'éviter des corrections de trajectoires compliquées par la suite…
- ... qu'il assurera en autonomie, par un éventuel nouveau passage de la butteuse, puis avec le cultibutte et éventuellement le vibroplanche en fonction de la qualité de préparation désirée.
Plus au Nord, nous faisons étape chez Boris Monnier, à Rosans dans les Hautes-Alpes. Ce secteur des Baronnies est plus une terre d'élevage de moutons que de maraîchage. Boris conjugue les deux sur sa ferme qu'il mène avec sa compagne Aurélie. Ils cultivent aussi des céréales.
Son cheminement agronomique, dans des sols argilo-calcaires très compliqués, l'a amené à tester des solutions de travail du sol différentes des pratiques locales traditionnelles - labour automnal puis reprise de sol en sortie d'hiver et rotavator.
Depuis 8 ans, il utilise des outils de travail du sol en planches permanentes. Ses sols ne lui facilitent pas la tâche : quand les mottes sèchent en surface, l'horizon du dessous reste toujours humide et plastique, obligeant à répéter les passages d'outils, pour faire ressortir des mottes plus grosses et denses, les laisser s'assécher, mais pas trop, avant de repasser un outil pour parvenir à réduire petit à petit leur taille. Et quand le sol est trop sec en surface, ce pilotage s'accompagne d'arrosages ciblés, destinés à offrir le niveau de ressuyage optimal.
Equipé d'un cultibutte et d'un vibroplanche, Boris a fait évoluer ces deux outils : en équipant le vibroplanche de roulémiettes d'une part, et en remplaçant les dents de son cultibutte par des étoiles de bêches roulantes d'autre part. Satisfait de ce dernier test et pour limiter les changements de dents sur son cultibutte, Boris a finalement récupéré ce printemps le prototype de bêches roulantes construit il y a quelques années à l'Atelier Paysan.
Boris teste les bêches roulantes dans son sol des Baronnies
Boris participe à un GIEE tout frais consacré à la réduction du travail du sol en conditions difficiles des Baronnies. Lui et d'autres maraîchers de son secteur sont accompagnés techniquement par Agribiodrôme, pour partager leurs besoins et explorations. Leurs réflexions pourraient conduire à tester d'autres outils et combinaisons, possiblement dans le cadre du parc de démonstration Outildem.
Direction le Sud-Ouest, dans les LandesTraversée de la France, arrivée dans les Landes. Après labarre-porte-outiléquipée d'étoiles de binage avec guidage prêtée à la ferme de Chaoulo ce printemps, c'est dans ce département qu'un autre tryptique de prêt devrait être acheminé en fin d'été 2025.
D'abord sur une ferme maraîchère, puis il devrait migrer à l'Airial du Tastot, sur la commune de Pontenx-les-Forges. C'est ici que le tiers-lieux rural La Smalah porte un vaste projet d'espace agricole, lieu et projet à la fois pédagogique, de démonstration et de test. Un contexte idéal pour mettre en vitrine l'autoconstruction d'outils pour le maraîchage et l'autonomie qu'elle apporte aux fermes. Un contexte de sol certes plus facile – on est sur des sables – mais néanmoins fragile, qui requiert une attention différente mais vitale pour pérenniser le potentiel de fertilité sans gaspillage d'intrants.
L'Airial du Tastot, futur espace agricole dans les Landes
Bouclons ce tour d'horizon, en retournant dans les Alpes Maritimes, et allons au bout du fil conducteur de cet article autour des outils autoconstruits prêtés dans le cadre du projet Outildem.
D'autres défis nous attendent là : équiper les fermes maraîchères de petite taille, installées où elles le peuvent, parfois en plaine mais aussi parfois dans les collines de l'arrière-pays niçois, repoussées par l'urbanisation dans les restanques traditionnelles moins accessibles et surtout peu mécanisables.
La Manufacture Paysanne a arpenté le secteur depuis 2024 à la rencontre des maraîchers, afin de comprendre leurs besoins et difficultés, en lien avec les outils de travail. Une dynamique en est née, pour tester différents petits outils du catalogue maraîchage, en les construisant ensemble au préalable pour monter en compétences : la construction a démarré cette fin de printemps avec le rouleau perceur et des cloches pour perçage thermique de bâches. A partir de l'automne, suivront un lit de désherbage, une enrouleuse de bâches, un chariot porte-tout et des brouettes maraîchères, une récolteuse à doryphores, une lame souleveuse pour les récoltes.

Rouleau perceur, premier outil construit par le groupe des Alpes-Maritimes

A l'automne 2025 et l'hiver 2026, Soudons Fermes et l'Atelier Paysan reprennent la route à la rencontre des collectifs volontaires pour initier une dynamique locale autour de l'autonomie technique paysanne !
Pour la deuxième saison d'essaimage, ce sont une douzaine de territoires qui se préparent à la tenue d'une journée de lancement d'une dynamique locale autour du projet technique et politique de l'Atelier Paysan. Cette année, ce sont Claire, Albin et Tom, tous les trois sociétaires de l'Atelier Paysan, qui animeront ces rencontres.
Les objectifs de ces journées sont co-portés entre Soudons Fermes et la structure locale volontaire. Il s'agit de : discuter des besoins (autoconstruction, développement d'outils, de formations, partage sur le projet politique, entraide entre pairs, repérage des outils présents sur les fermes…), jauger le niveau de motivation collective et le cas échéant, se fixer quelques objectifs et premières briques de travail pour concrétiser l'action locale. C'est le début d'une aventure pour, pourquoi pas, devenir un essaim de l'Atelier Paysan et intégrer le réseau Soudons Fermes !
Ces évènements sont gratuits, sur inscription et ouverts à toute personne intéressée pour s'informer ou prendre part à la dynamique : paysannes, paysans, artisans, artisanes, acteurs locaux, citoyens et citoyennes...
Toutes les informations pratiques seront ajoutées au fil de l'eau sur la page "agenda" de www.soudons-fermes.org
Agenda Localisation Date) Structure porteuse Gers 17 octobre 2025 Ferme des Mawagits Indre et Loire 05 novembre 2025 Tiers Lieu Sud Touraine / Ferme de Belêtre Gard 05 novembre 2025 collectif en construction Indre 18 novembre 2025 GAB, PNR, CIAP Creuse 25 novembre 2025 Pépnionière Doubs 25 novembre 2025 La Maison Grand Seine et Marne 13 janvier 2026 Ferme de Verdelot Pyrénées Orientales 16 janvier 2026 collectif en construction Orne 20 janvier 2026 Les Fourmies Vertes Picardie 27 janvier 2026 INPACT Picardie Corse janvier 2026 (date à définir) collectif en construction Ariège 03 février 2026 collectif en construction
Dans le cadre du projet VIREG, le groupe de viticulteurs du Diois a construit des étoiles de binage.
A la suite d'un montage sur une barre extensible nous avons ensemble réalisé des tests et déterminé les meilleurs réglages de ces étoiles de binage. Ce travail permettra de clarifier et d'expliciter leur fonction, ainsi que de montrer un réglage satisfaisant pour un fonctionnement standard de l'outil.
Ces réglages sont a retrouver dans la brochure récapitulative de l'outil « Etoiles de boudibinage » ou directement dans le pdf ci dessous (cliquez sur l'image).
Bonne lecture et bons réglages !


Vous n'avez jamais entendu parler du projet Lyon-Turin ? Ou plutôt vous pensiez qu'il n'était plus d'actualité puisqu'il a été imaginé il y a plus de 30 ans ?
Et non ! Celui-ci est malheureusement plus que jamais d'actualité.
Les 13, 14 et 15 juin, à Saint Victor de Cessieu en Isère, s'est tenu le 1er festival « Gare O tunnel » contre le projet de la ligne de TGV Lyon-Turin ! Une réussite pour cette première session, où conférences, repas, ateliers et concerts ont rythmés ces 3 jours de partage.
Présent au festival, l'Atelier Paysan soutient cette lutte et les différents collectifs qui travaillent pour montrer les innombrables incohérences et aberrations de ce projet.
Un projet d'une autre époqueParmi ces aberrations :
- Un projet à plus de 30 milliards d'argents publics (oui, oui, milliards), sans aucun débat public.
- Une ligne existante sous utilisée, et un fret surévalué (à peine 3Mt passés par an depuis 2016, contre 17Mt annoncés)
- Des milliers d'hectares de terres agricoles artificialisés ou occupés. En effet l'espace occupé n'est pas seulement celui du tracé de la ligne. L'impact réel n'est pas précisément quantifiable car il concerne aussi tous les espaces de chantiers annexes : usines, dépôts de gravats des tunnels, descenderies,…
- Des dommages irréparables sur l'écosystème et la ressource en eau notamment (drainages des poches souterraines, sources taries, …)
Les travaux n'ont commencé que sur la partie transfrontalière. En mai 2024, 22 ans après le lancement des percements, seulement 11% du tunnel transfrontalier a été creusé. (13 km sur un total de 2×57,5 km). Sa mise en service est prévue au plus tôt en 2033.
Les études d'avant-projet pour les voies d'accès entre Saint-Jean-de-Maurienne et Lyon Saint-Exupéry ont été annoncées pour début 2025, mais les travaux n'ont pas commencé sur cette partie. En revanche la phase exploratoire concernant cette partie du tracé a débuté. Cela signifie que des études de terrain vont être menées dans les mois à venir pour déterminer précisément le tracé, avant d'engager les procédures d'expropriation au besoin.
S'informer et se mobiliserSi vous voulez en savoir plus sur ce projet, n'hésitez pas à consulter le site stopaulyonturin.fr qui regroupe tous les documents concernant le projet ; de l'étude critique, au documents officiels publiés.
Dernière vidéo récente partagée par le mouvement Stop Lyon Turin, dans la Vallée de la Maurienne :
Vous pouvez aussi prendre part à cette lutte par plein de moyens !


Vous avez bien lu le titre !
Notre page "recrutement" est toute récente et pourtant, elle accueille ces derniers temps plusieurs offres d'emploi et de stage.
Jetez y un œil !
En ce moment :
- Un stage dédié aux innovations techniques dans la filière PPAM
- Une mission d'appui à la recherche de financement et à la communication (CDD)

Ces actualités sont celles du groupe de viticulteurs ardéchois, engagés dans le projet VIREG pour avancer sur l'élaboration de solutions techniques pour répondre à leurs divers besoins, en valorisant au maximum le réemploi. Projet financé par France AgriMer, dans la cadre du programme CASDAR Co-innovation.

Avec le groupe de Ardèche et l'association ADAF, on se creuse la tête pour imaginer un système de rappui des petites graines, sous le rang de vigne, entre les ceps. En effet, des espèces de plantes identifiées comme prometteuse à planter entre les ceps (trèfles, luzerne) ont toutes en commun une petite taille de graines. Leur intérêt est la couverture du sol prévenant ainsi des adventices et développant la biologie du sol, tout en ne concurrençant pas la vigne et ne nécessitant pas de fauchage.
Actuellement, il est très difficile de semer ces espèces à petites graines sous le rang car celles-ci nécessitent un rappui qui est difficile à mettre en pratique sans endommager les ceps de vigne. L'enjeu est de trouver un mécanisme qui permette un « effacement », c'est-à-dire un retrait du système de rappui au niveau des ceps.
Le vinopôle de Bordeaux a travaillé sur la question et a compilé ses résultats sous forme de vidéos :
Nous avons contacté cet organisme qui nous a aidé à mieux comprendre les enjeux du rappui et nous a indiqué que le taux de germination des graines était encore perfectible. Nous imaginons 5 nouveaux mécanismes que nous fabriquons en plus d'une réplique de leur système à lanière de caoutchouc afin de poursuivre la quête du rappui optimal.

Nous décidons de les tester manuellement dans des vignes ardéchoises, sur des sols différemment travaillés pour déterminer les conditions de germination les plus optimales. Pour l'instant, les prototypes ne sont donc pas représentatifs de ce que sera l'outil, ils servent simplement à identifier quel type de rappui donne lieu au meilleur taux de germination.
En voici quelques exemples :
- Le rouleau fou : 3 roues folles qui se comportent comme un rouleau en ligne droite mais peuvent s'orienter dans la bonne direction lors du retrait.

- Un ballon de basket lesté de chaînes d'une quinzaine de kilos. Le taux de germination sera probablement bon mais, la transposition en outil durable sera un défi si on part sur ce principe
- Les chaînes sont une solution prometteuse. La crainte était qu'elles entraîneraient avec elles beaucoup de terre mais nos essais ont plutôt démontré que ça n'était pas le cas. Il faudra par contre attendre le comptage du taux de germination pour savoir si elles n'ont pas entraîné les petites graines avec elles et ainsi perturbé l'homogénéité du semis.
- Solution créative : le collier de perles. Créé à partir de boules de métal de récupération trouvées en déchetterie, cette solution est similaire aux chaînes mais devrait moins emporter les graines. Le système testé n'était cependant pas assez lourd, plus de boules auraient été nécessaires.
Nous saurons dans les semaines à venir quel prototype aura été le plus efficace sur le taux de germination. Si l'expérience est concluante, il pourra alors réfléchir à la transposition du principe le plus efficace en module facilement autoconstructible et durable qui pourra se fixer à l'arrière d'un semoir.

En mars nous vous annoncions la recherche d'un nouveau local pour l'antenne Grand Ouest : nous avons trouvé ! Il s'agit d'un nouveau lieu à 10 min de Redon, à Peillac plus exactement, toujours dans le Morbihan.
Nous déménageons à la fois le bureau et le lieu de formations (hall technique avec tous ses équipements) Le chantier est colossal, et nous avons besoin de monde pour le concrétiser !
Le déménagement aura lieu tout le mois de juillet.
Les besoins sont variés : A Saint Nolff : de la mise en carton au démontage des installations électriques, en passant par la remise en état de l'atelier A Peillac : aménagement du local, réinstallation des équipement... Il y en a donc pour toutes les compétences et toutes les bonnes volontés !
Info pratiques :
- Le déménagement se déroulera en plusieurs étapes : chaque journée aura ses objectifs
- Les horaires sont 9h à 17h environ
- Vous pouvez vous inscrire à une ou plusieurs journées ici Vous inscrire en amont nous aide vraiment beaucoup à nous organiser, alors merci !
- Le midi, c'est repas partagé
- Vous pouvez venir à plusieurs : plus on est de fou/folles, plus on rit et... plus on sera efficaces !
- Adresses :
Saint Nolff (ancien lieu) : 4 rue Denis Papin, ZA de Kerboulard 56250 Saint Nolff
Peillac (nouveau lieu) : Lézurlot, 56 220 Peillac
- Contacts :
Pierre : 06.01.68.99.36 Mathilde 07.66.92.75.72
On a bien pensé à appeler les "Déménageurs Bretons" mais on s'est dit qu'on serait encore meilleurs qu'eux ;-) Pour que l'antenne Bretagne puisse prendre rapidement ses quartiers avant le début des formations, nous avons vraiment besoin de bras pour mener ce chantier !
On compte sur vous ?

Il n'est pas courant de pouvoir remercier les géants de l'agro-industrie pour leur promotion de notre travail sur les technologies paysannes. Et pourtant, l'occasion nous est offerte sur un plateau par un poids lourd du secteur : Kuhn.
La communication du groupe, relayée dans la presse spécialisée, vient de présenter en grande pompe un nouvel outil de sa gamme :le décompacteur-ameublisseur DT.
Une nouveauté ? Disons plutôt une réédition habilement maquillée. Car sous le vernis marketing, difficile de ne pas y reconnaître les traits familiers du Réhabilitator, cet outil de décompactage dont le premier prototype de l'Atelier Paysan a été construit fin 2018 avec un groupe réuni par Agrobio Périgord.
Quelques différences existent, certes, mais la ressemblance est criante.
Merci donc à Kuhn de remettre sur le devant de la scène cet outil resté confidentiel ces dernières années faute d'y avoir consacré des moyens de promotion et de développement suffisants !
Et tant pis si l'idée a été piochée discrètement dans notre catalogue ou dans les archives ouvertes laissées par les précurseurs de cet outil : c'est la preuve éclatante que les innovations issues du terrain, conçues par et pour les paysans, finissent par percoler jusque dans les bureaux d'étude des plus grands équipementiers.
Plus qu'un simple décomptacteur...Plus qu'un simple décompacteur, le Réhabilitator est un combiné qui assure une fissuration profonde grâce à ses dents profilées munies de socs à ailettes amovibles et un travail d'ameublissement près de la surface grâce au double rouleau à dents, rétractable.
L'inspiration initiale est plurielle, mais s'appuie notamment sur la longue expérience du biodynamiste australien Podolinsky, transposée au maraîchage par Darren Aitken et en France par Aurélien Prouillac. Les approches du keyline design, des outils comme la charrue Yeomans ou encore plus récemment des explorations pour mécaniser l'agriculture syntropique participent de cet ensemble de pratiques de fissuration destinées à favoriser les échanges d'air et d'eau et donc de vie plus en profondeur.
Initialement mis en plan pour la viticulture, il se révèle redoutablement polyvalent : maraîchage, arboriculture, PPAM…
Le Réhabilitator s'inscrit dans une approche globale de pratiques favorables au sol vivant : aération optimale du sol, apports de matières organiques, travail du sol superficiel, insertion intensive des couverts végétaux dans les rotations ou les inter-rangs pour les cultures pérennes.
Nul besoin de le passer tous les ans dans chaque parcelle : bien utilisé, à l'échelle collective, il révèle tout son sens. Mutualisé entre fermes, via une CUMA ou même sans structure formelle, il devient un levier puissant d'autonomie paysanne.
L'histoire du Réhabilitator ne fait que (re)commencer et elle vaut mieux qu'un coup de peinture rouge et un logo bien placé...
Envie de passer à l'action plutôt que de laisser les industriels vous dicter l'innovation ? Rejoignez-nous.

Et voilà ! Les paysannes et paysans sont de nouveau pleinement accaparés dans les travaux des champs, c'est les beaux jours, la pleine saison agricole.
Pour l'Atelier Paysan, c'est le moment de regarder en arrière et de préparer la suite. C'est le cas pour la campagne de formation qui s'achève doucement, mais aussi pour la campagne d'essaimage qui a battu son plein jusqu'au printemps ! Quinze journées d'animation de lancement d'essaim dans quinze départements au premier trimestre 2025 !
Les derniers actes de l'essaimage...- En avril une grande et belle Assemblée générale de Soudons, fermes !, l'association fédérant les essaims en activité au niveau national. Les quatorze essaims membres y étaient réunis pour la première fois avec l'Atelier Paysan.

- En mai une ultime journée « d'émergence » a lancé la dynamique dans les Corbières, propulsant l'essaim « Beauregard, Tiers Lieu paysan ».
Ces journées d'émergence ont réuni entre 30 et 80 personnes une vingtaine de fois depuis début 2024. Une journée entière, c'est long et exigeant mais nécessaire pour prendre le temps d'appréhender l'aventure collective qui est proposée et de faire se rencontrer les paysannes, paysans, artisans, citoyennes et citoyens participant.
Mais surtout il faut prendre le temps de préciser les attentes, les désirs, les besoins d'un territoire toujours singulier et de passer des rêves à leur réalisation : tout un travail d'organisation enthousiaste, qui s'appuie sur les associations alliées déjà présentes sur le terrain et les embarque dans un calendrier d'actions locales : des formations bien entendu, mais aussi de la conception de nouvelles solutions techniques, des ateliers d'entraides proches des fermes, des évènements publiques, des rencontres professionnelles, des cartographies de ressources artisanes et de savoir-faire, de l'outillage et des plateaux techniques disponibles de partout, et bien entendu de la politisation de la technique, contre l'emprise de l'agro-industrie, pour l'autonomie paysanne et la démocratie alimentaire !
Du nouveau dans l'équipe Atelier Paysan pour accompagner l'essaimageLa campagne hivernale a permis à Claire, Albin et Tom, sociétaires de l'Atelier Paysan, de se former à l'animation des journées émergences et le compagnonnage des essaims dans leurs premiers pas, prenant la suite d'Hugo pour la prochaine campagne.
Le réseau Soudons, fermes ! accueille Mathilde comme nouvelle coordinatrice nationale, prenant la suite d'Arina, qui vogue vers de nouvelles aventures, après avoir posé toutes les bases de cette première phase d'essaimage.
Et la suite ?Rendez-vous donc dès octobre pour la prochaine campagne d'essaimage de l'Atelier Paysan, en cours de finalisation ! Une douzaine de territoires se préparent à ces émergences : la Creuse, le Gard, le Gers, l'Indre, le Doubs, l'Ariège, l'Indre-et-Loire, l'Orne, la Picardie, les Pyrénées Orientales, la Seine et Marne ou encore… la Corse !
Vous êtes de ces territoires et voulez vivre ces lancements de dynamiques ? Faites-vous connaître dès maintenant ! Vous êtes d'un endroit où il n'y a pas encore d'essaims et vous pensez que l'Atelier paysan y est attendu ? Faites-le nous savoir aussi !
Une adresse pour cela : contact[at]soudons-fermes.org
Retrouvez ici la carte des essaims déjà lancés
Vivement l'automne !

« Le roto-laveur, la laveuse de vos raves ! »... ainsi est-elle surnommée par le groupe de maraichers et maraichères qui l'a co-conçue.
Cette laveuse permet de laver ses légumes racines, caisse par caisse, de manière efficace, ergonomique et économe en eau, tout en étant facile d'entretien et déplaçable... sans une éclaboussure et pour un coût d'achat raisonnable !
Désormais disponible au catalogue, pour une commande en kit ou une autoconstruction en formation !
La création de cet outil fait suite à un chantier prototypage et environ 1 an de co-conception pour le projet « Laveuse à légumes » porté par le GAEC Ferme Laporte, la MSA Gironde et l'Atelier paysan, et soutenu par la Fondation Au Nom de Sélène.
L'objectif était de repenser le pôle lavage des légumes - trop souvent jugé moins prioritaire lors de l'installation - en prenant en compte la durabilité, l'autonomie, l'écologie, et l'ergonomie.
Le processus de co-conception avec l'Atelier Paysan a été initié le 31 mai 2024 lors d'une rencontre avec les membres du groupe et la MSA (voir l'article dédié), et s'est poursuivie à distance avec des réunions en visio régulières afin de permettre à l'Atelier Paysan de dessiner (en 3D puis en plan) une première version de l'outil correspondant aux besoins du groupe.
Le premier prototype a été réalisé en février 2025 (voir l'article dédié). Les premiers essais et les premiers retours de fabrication et d'usage ont permis à L'Atelier Paysan de mettre à jour l'outil et d'en proposer une version disponible à la formation !
Et il reste encore à créer une option avec des équipements hydrauliques : lance d'arrosage, tuyau de raccordement, vanne d'alimentation, etc. (sachant que la bonde et le trop-plein sont compris dans l'outil de base)
Évidemment, comme avec tous les outils de L'Atelier Paysan, l'équipe de L'Atelier Paysan prendra en compte les premiers retours pour valider cette conception, l'améliorer au besoin et pour la proposer ensuite en kit et à la prochaine saison de formation.
Retrouvez la laveuse à légumes au catalogue de l'Atelier Paysan iciElle est désormais constructible en formation (dès octobre) ou commande en kit à assembler soi-même !$
