[conférence] Le bois, une énergie écologique ?
Texte intégral (536 mots)
Granulés, pellets, production d’électricité ou de carburants… Le bois est promu comme alternative aux énergies fossiles avec des subventions aux particuliers comme aux industriels, qui veulent implanter des usines de transformation sur tout le territoire. Est-ce vraiment une énergie décarbonée ? Nos forêts pourront-elles vraiment fournir la ressource tout en jouant leur rôle de puits de carbone et en préservant la biodiversité ?
Éléments de réponse le 22 mars à partir de 15h30 au Salon Primevère, avec cette conférence animée par SOS Forêt France, avec la participation de Forêts Vivantes Pyrénées.
Intervenants : Frédéric Bedel, coprésident de SOS Forêt France ; Jacques Descargues, ancien secrétaire général de l’ONF, membre de Forêts Vivantes Pyrénées
SOS Forêt France sera présente avec un stand pendant toute la durée du 39e Salon Primevère, les 21, 22 et 23 mars 2025.
Le programme complet du salon et les infos pratiques ici.
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Produire du kérosène à partir de la biomasse forestière ne décarbonera pas le transport aérien
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Décarboner le transport aérien : c’est la promesse faite par les projets de kérosène issu de biomasse forestière, comme E-CHO, celui d’Elyse Energie. Faux ! C’est même le contraire, répond Forêts Vivantes Pyrénées, pour qui ce procédé aboutirait pendant au moins les 20 premières années à émettre plus de CO2 dans l’atmosphère que la production de kérosène à partir de carbone fossile.
Forêt Vivante Pyrénées, qui rassemble 67 associations nationales et régionales de défense de l’environnement, dont plusieurs membres de SOS Forêt France, a rendu publique ce 5 février 2025 son expertise du projet E-CHO de production de biocarburants sur le bassin de Lacq (Pyrénées-Atlantiques), avec trois usines : eM-Lacq (6 ha) à Lacq et Mont, HyLacq (14 ha) à Mourenx, Pardies et Noguères et BiotJet (45 ha) à Pardies et Bésingrand. Conclusion : en tenant compte de l’impact de la récolte forestière, le bilan carbone de ce projet est négatif, puisque les nouveaux arbres auront besoin de plus de 20 ans pour commencer à séquestrer la même quantité de carbone que celle prélevée.
« Elyse s’approprie la croissance de la forêt pour les seuls besoins d’E-CHO, alors qu’il faut raisonner sur l’ensemble de la forêt française et du puits de carbone correspondant », explique Pierre Biscay, l’un des ingénieurs du Shift Project, qui a aussi mené une étude aboutissant aux mêmes conclusions que Forêt Vivante Pyrénées.
La veille, l’expert mandaté par la Commission nationale du débat public (CNDP), le cabinet Carbone 41, avait présenté ses conclusions, basées sur la méthode de calcul préconisée par l’UE qui considère l’impact de la récolte forestière comme sans effet sur le bilan carbone du projet. Une approche biaisée, que nous dénonçons tout comme Forêt Vivantes Pyrénées dans son analyse.
20 ans pour commencer à séquestrer la même quantité de carbone

L’expert CNDP a d’ailleurs tenu, ajoute le communiqué, à préciser les recommandations du GIEC, selon lesquelles il faut tenir compte des « variations estimées des stocks de carbone résultant de la récolte de la biomasse et de l’impact de ces variations sur le bilan carbone national ». Dans sa conclusion, il avertit, en outre, que le prélèvement de la biomasse « ne doit pas induire de réduction du stock de carbone sur le long terme pour que le projet ne contribue pas à l’augmentation des émissions nettes du secteur AFOLU.»
En effet, pour obtenir le CO2 nécessaire, ajoutent justement les Pyrénéens, « la production de ce « bio »-carburant nécessitera de couper des arbres, ce qui provoquera un déstockage du carbone qu’ils contiennent. Les nouvelles plantations et régénérations d’arbres auront besoin de plus de 20 ans pour commencer à séquestrer la même quantité de carbone ».
Elyse a déjà bénéficié de 8 millions d’euros de subventions. L’entreprise demande 2 milliards d’euros suppémentaires aux investisseurs, dont la Banque publique d’investissement, alors que ce projet ne réduirait en rien les émissions de gaz à effet de serre de la France. E-CHO doit être abandonné !
Le communiqué complet de Forêts Vivantes Pyrénées

LE BOIS ÉNERGIE ET LA SUREXPLOITATION
DES FORÊTS DANS LES 16 PROPOSITIONS
NB : SOS Forêt France sera présente pendant tout le salon Primevère 2025, du 21 au 23 mars à Lyon avec un stand et y organise une conférence sur le thème : « Le Bois : une énergie écologique ? », avec Fédéric Bédel, coprésident de SOS Forêt France au titre du Snupfen-Solidaires et Jacques Descargues, ancien secrétaire général de l’ONF, porte parole de Forêt Vivantes Pyrénées.
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Revue de presse forestière – janvier 2025
Texte intégral (1225 mots)
Planter des arbres n’est pas forcément bon pour la biodiversité…

Pour absorber du CO2, de nombreux pays, dont la France, veulent planter des arbres par milliers.
Mais restaurer une forêt et en créer une, par exemple en remplacement d’espaces ouverts, par exemple agricoles, c’est tout à fait différent. Quand on bouleverse un habitat ou qu’on « reforeste » en monoculture, la biodiversité en pâtit, expliquent des scientifiques. Un article de Reporterre à lire ici.
…et planter 16 000 arbres à côté d’une usine chimique, c’est une bonne idée ?

Une illustration de l’article de Reporterre plus haut à lire ici : France 3 nous annonce qu’à Chalampé (Haut-Rhin), 16 000 arbres vont être plantés pour par Alsachimie, fabricant de produits chimiques pour les secteurs de l’automobile, du textile et de l’électricité. Une « compensation » du défrichement d’un terrain pour agrandir son usine. « L’aventure » se termine : « une grande pelleteuse réalise les derniers travaux de terrassement », s’enthousiasme l’article. Sauf que ces dix d’hectares étaient loués jusque-là à des agriculteurs…
Pour compenser leur coût écologique, les logiciels d’IA généreront automatiquement une image d’arbres

« Les développeurs de ces logiciels promettent même de générer des images de forêts entières si cela s’avère nécessaire », ajoute… le Gorafi. C’est évidemment une blague (à retrouver ici), mais est-ce plus absurde que couper des arbres pour en replanter ?
Morvan : un forestier condamné pour la destruction de deux ruisseaux

Le patron de Séquoia Exploitation Forestière avait envoyé, en avril 2023, un sous-traitant couper une parcelle de résineux sur la commune d’Ouroux-en-Morvan. Il a déjà été condamné, en mars 2024, devant la même juridiction, pour la destruction d’un autre ruisseau deux kilomètres plus haut, sur la même route. Un article à lire dans le Journal du Centre.
Mayotte : un mois après le passage du cyclone Chido, des feux de forêt ont déjà brûlé 100 hectares
Un mois et demi après le passage dévastateur du cyclone Chido, trois incendies ont détruit près de 100 hectares de l’île. « Un des effets post-cyclone est que les forêts sont couchées au sol, les arbres se dessèchent très rapidement, et cela devient de véritables poudrières. Les feux sont plus rapides et plus difficiles à éteindre et le vent de ces derniers jours n’arrange rien », selon le colonel des pompiers de Mayotte. Un article de 20 minutes à lire ici.
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