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01.11.2025 à 11:05

« Ce n’est pas un retour du maccarthysme, c’est pire »

admin

En juillet 2025, la presse française signalait les pluies torrentielles submergeant New York. Mais rien n’a filtré sur ce qui se jouait ce jour-là sous les parapluies. Notamment, une manifestation contre la nouvelle chasse aux sorcières orchestrée par Donald Trump et ses fidèles. Était présente Ellen Schrecker, historienne du Maccarthysme pour qui la menace actuelle dépasse celle des années 1950. « McCarthy no more, reinstate the fired four » («.. Read More

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Texte intégral (955 mots)

En juillet 2025, la presse française signalait les pluies torrentielles submergeant New York. Mais rien n’a filtré sur ce qui se jouait ce jour-là sous les parapluies. Notamment, une manifestation contre la nouvelle chasse aux sorcières orchestrée par Donald Trump et ses fidèles. Était présente Ellen Schrecker, historienne du Maccarthysme pour qui la menace actuelle dépasse celle des années 1950.

« McCarthy no more, reinstate the fired four » (« McCarthy plus jamais, réintégrez les quatre virés »). C’est le slogan qu’un groupe de professeur·es, d’étudiant·es et d’activistes a scandé, jeudi 31 juillet à partir de 16h, sur le campus de Brooklyn College. Réuni.es sous une pluie battante, ils et elles protestaient contre l’éviction de quatre intervenant.es régulier.es, aux contrats précaires, dont le seul point commun est d’avoir exprimé leur soutien au peuple palestinien. 

Illustration 1

Après les premières clameurs – amplifiées au mégaphone —, les organisateur·rices ont invité la foule, de plus en plus dense, à s’abriter sous des échafaudages percés pour écouter les prises de parole. Des professeur·es ont raconté leur passion pour l’enseignement, leur sidération de voir leurs quatre confrères et consoeurs exclu.es sans justification, par des procédures qui violent leur liberté d’expression et relèvent selon eux.elles de la « purge idéologique ».

Puis est intervenue Ellen Schrecker, historienne majeure de la gauche américaine, célèbre pour son ouvrage de référence sur le maccarthysme. À 87 ans, elle ne refuse aucune tribune : « Ce que traverse l’Université américaine aujourd’hui n’est pas un retour du maccarthysme, c’est pire », affirme-t-elle dans la presse comme au micro. 

La comparaison est frappante. « Dans les années 1950, on dénonçait la menace — fantasmée — des enseignant·es communistes. Aujourd’hui, on dénonce la prétendue radicalité et l’incapacité supposée de l’université à combattre l’antisémitisme. »

Mais cette comparaison ne suffit plus. Deux différences majeures aggravent, selon elle, la situation actuelle. D’abord, le maccarthysme s’attaquait à des individus — leurs passés, leurs affiliations, leurs idées. Ce que Donald Trump et ses complices visent aujourd’hui, c’est l’Université comme institution. Ensuite, « cette guerre ouverte menée par Trump contre la communauté académique et ses connaissances survient à un moment où l’enseignement supérieur est déjà considérablement affaibli, attaqué par des milliardaires de droite et des politiciens ambitieux”.

« Aux États-Unis, explique-t-elle (mais c’est un phénomène qu’on observe aussi en France NDLR), les universités ont dû supprimer tellement de postes de titulaires que plus de 75 % des enseignant·es sont désormais précaires : non titulaires, sous-payé·es, souvent sans temps ni moyens suffisants pour accompagner des étudiant·es eux-mêmes en difficulté ».

Eloquente, l’interpellation d’Ellen Schrecker se conclut sur une note d’espoir. « Pendant le maccarthysme, rappelle-t-elle, la plupart des universitaires gardaient le silence ». Aujourd’hui, l’historienne voit s’organiser chaque jour, dans sa boîte mail, une résistance encore balbutiante, mais courageuse et de plus en plus intransigeante.

Illustration 2

« Résistance ! » lance-t-elle finalement dans son micro, laissant tomber la feuille de papier où son discours était écrit — trempé, emporté par la pluie.« Résistance ! », reprend la foule à l’unisson, parapluies et pancartes levés.

La résistance a-t-elle fourbi ses armes depuis 1940, à la mesure de la répression qui veut l’anéantir ? Elle a, en tous cas, appris à faire résonner ses voix sous la tempête et peut-être même à poursuivre ses combats après le déluge.

Par Lauren Malka

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22.10.2025 à 11:59

“Non au parvis Sarkozy” : manifestation festive à Nice contre le choix d’Estrosi

admin

A l’appel de la liste Nice Front populaire, candidate aux élections municipales de 2026, une centaine de personnes s’est mobilisée ce mardi 21 octobre contre le choix de Christian Estrosi de nommer le parvis du futur hôtel des polices, Nicolas Sarkozy. Une manifestation festive et drôle, en balade dans les rues renommées selon des noms d’escrocs, comme Jacques Médecin, Jacques Chirac ou Charles Pasqua. Par Edwin Malboeuf A Nice, les.. Read More

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Texte intégral (1269 mots)

A l’appel de la liste Nice Front populaire, candidate aux élections municipales de 2026, une centaine de personnes s’est mobilisée ce mardi 21 octobre contre le choix de Christian Estrosi de nommer le parvis du futur hôtel des polices, Nicolas Sarkozy. Une manifestation festive et drôle, en balade dans les rues renommées selon des noms d’escrocs, comme Jacques Médecin, Jacques Chirac ou Charles Pasqua.

Par Edwin Malboeuf

A Nice, les noms de rue honorant la mémoire de gens de peu de bien sont légions. Alors qu’il venait d’être condamné à 5 ans de prison de ferme pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy a vu son caniche préféré en la personne du maire de Nice, Christian Estrosi, voler à son secours pour proposer de nommer le parvis du futur hôtel des polices au nom du désormais taulard à la prison de la Santé. Une énième outrance pour l’espace public qui recense déjà le nom d’un bon paquet d’escrocs, de tortionnaires, et d’événements catastrophiques pour la mémoire collective.

Pour cette raison, Nice Front Populaire (NiFP), liste candidate pour les élections municipales de mars 2026, a lancé un appel ce mardi 21 octobre à 17h30, jour de l’incarcération de Sarkozy, pour une manifestation contre ce choix déplorable. Une visite guidée des rues portant le nom d’escrocs patentés par Jonathan, comédien et membre actif du collectif. Parapluie et micro en main comme un guide touristique, il amène la centaine de personnes, au son des Portes du pénitencier de Johnny Hallyday, devant la rue Jacques Médecin, maire de Nice de 1966 à 1990. Condamné pour corruption, prise illégale d’intérêts et détournements de fonds publics, il avait fui la justice en Uruguay comme le vulgaire néo-nazi qu’il était (il avait déclaré être en accord avec 99,9% des thèses du Front national). Puis la troupe se dirige vers le cours Jacques Chirac, condamné pour prise illégale d’intérêts, corruption, abus de confiance. Chaque fois, une affichette est scotchée pour rappeler les condamnations et renommer l’impasse. Quelques passants applaudissent, d’autres font des doigts d’honneur remplis de haine, et de peine pour leur idole tombée trop tard, après dix ans de procédure. Pendant ce temps, l’un des manifestants, a filé à l’allée Charles Pasqua, condamné lui dans huit affaires pour à peu près les mêmes motifs.

Jonathan, parapluie et micro en main, organisant la visite guidée des noms de rue problématiques à Nice, notamment celle de Jacques Médecin, Jacques Chirac, et Charles Pasqua, mardi 21 octobre 2025. Crédit photo DR.

Une manifestation pantaï comme on dit ici, dans la pure tradition carnavalesque niçoise, festive drôle et revendicative, qui s’est donc terminé devant le chantier de l’hôtel des polices. En dénonçant l’injure faite aux Niçois et Niçoises, d’honorer l’ancien président qui est allé s’acoquiner avec un terroriste responsable de la mort de 170 personnes dont 54 Français dans l’attentat de l’avion DC-10 d’UTA en 1989, pour quelques millions d’euros afin de financer sa campagne électorale de 2007.

Un manifestant avec un masque de Nicolas Sarkozy, devant le chantier du futur hôtel des polices, où devrait se trouver le parvis Nicolas Sarkozy, ce mardi 21 octobre 2025. Crédit Photo DR

Si cette liste parvient au pouvoir local en mars prochain, c’est une grande partie de l’espace public qu’il faudra réagencer et renommer, notamment par des figures féminines qui font cruellement défaut. La ville compte ainsi des rues comme celle du Maréchal Bugeaud, artisan de la colonisation algérienne, un monument à la gloire de ces mêmes colons sur la Promenade (« Ils ont construit un pays, l’ont quitté dans la douleur », est-il écrit), l’avenue Adolphe Thiers, le boucher de la Commune, la rue des Boers, colons sud-africains pour n’en citer que les plus abjectes. Les choix de noms de rue sont un enjeu éminemment politique, et la mémoire, une bataille culturelle.

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14.10.2025 à 13:38

Avec Nice Front Populaire, la gauche de gauche débute sa campagne municipale

admin

Ce dimanche 12 octobre sur la place Garibaldi, la liste de gauche nommée Nice Front populaire a fait son entrée en campagne pour les élections municipales des 15 et 22 mars 2026. Avec ce clin d’œil évident aux dernières législatives, la volonté de continuer à porter haut et fort l’aspiration de juin 2024 qui a vu se constituer un front populaire face à la menace fasciste. En face, Christian Estrosi.. Read More

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Texte intégral (1693 mots)

Ce dimanche 12 octobre sur la place Garibaldi, la liste de gauche nommée Nice Front populaire a fait son entrée en campagne pour les élections municipales des 15 et 22 mars 2026. Avec ce clin d’œil évident aux dernières législatives, la volonté de continuer à porter haut et fort l’aspiration de juin 2024 qui a vu se constituer un front populaire face à la menace fasciste. En face, Christian Estrosi et Eric Ciotti seront les ennemis principaux, ainsi que l’autre liste de gauche, Unis pour Nice, traitres à l’esprit du NFP dès ses premières jours. 

Par Edwin Malboeuf

La gauche unie mais divisée… en deux listes ? D’un côté la gauche de droite (Parti Socialiste, Parti communiste, Ecologistes), regroupés dans la liste Unis pour Nice, malgré l’absence de la première force de gauche (LFI) dans cette union. De l’autre, la gauche de gauche qui comprend la France insoumise, l’alternative communiste, les alternatifs (et quelques anarchistes égarés), l’Après, Ensemble, le NPA, le rassemblement citoyen Viva, et le collectif Reprenons la main, ainsi que des citoyens non-encartés. Le tout sous une bannière qui rappelle un temps pas si lointain d’union large, “de Hollande à Poutou” comme on l’avait surnommée. La liste présentée ce dimanche reprend le blason du Nouveau Front populaire des législatives de juin 2024, avec Nice Front populaire (NiFP) pour les élections municipales, et ne l’oublions pas, communautaires (ici pour la métropole Nice Côte d’Azur) de mars 2026.

Deux listes ayant appelé à l’union, sans qu’aucun accord ne soit trouvé. Il serait long et fastidieux de refaire le fil des événements ayant mené à cette désunion. Gardons à l’esprit qu’il demeure des divergences de fond majeures qu’un quelconque signifiant de gauche, donc englobant tout ce petit monde dans le même camp a priori, ne saurait dissoudre. D’un côté, on a souhaité exclure du rassemblement le collectif citoyen Viva, et disons-le sans qu’ils ne l’aient dit, la France insoumise, suivant ainsi les lignes nationales tracées par leurs partis. De l’autre, on a proposé une union calquée sur la base des scores électoraux, où la FI est arrivée en tête à Nice à toutes les dernières élections, avec en tête de liste une femme qui serait issue de la société civile. Ajoutons à cela, de vieilles inimitiés, avec au hasard, Patrick Allemand du PS et soutien dès 2017 d’Emmanuel Macron, et vous obtenez deux listes. Néanmoins, puisque la course est lancée, l’objectif pour ces deux listes, si ce n’est l’emporter, sera de terminer devant l’autre pour pouvoir s’imposer dans le rapport de forces du second tour, où devraient se trouver également Christian Estrosi (Horizons) et Eric Ciotti (UDR).

Mais, avant le second tour, il y a le premier, le 15 mars 2026. Nice Front populaire a réuni environ 300 personnes, ce dimanche 12 octobre sur la place Garibaldi pour le lancement de la campagne. Une foule venue écouter et découvrir à la tribune, confectionnée d’une petite palette et d’un pupitre, les premiers noms de la liste et les citoyen.n.es engagés dans l’élan de celle-ci. Pour la tête de liste, Mireille Damiano reprend du service, après les 9% de voix obtenus en 2020, dans un contexte de pandémie de Covid. « En tête de la gauche aux dernières municipales », dit Olivier Salerno, numéro 2 de la liste NiFP et chef de fil de la France insoumise, sous-entendant que la liste menée par Jean-Marc Governatori (L’écologie au centre, il le dit lui-même) était bien de droite. Suivent Anne-Laure Chaintron de la FI en numéro 3 et David Nakache, président de l’association Tous citoyens.

Mireille Damiano, tête de la liste Nice Front populaire, le dimanche 12 octobre 2025 à la tribune, place Garibaldi à Nice. Crédit Photo Philippe Pougetoux.

Les mots pour le dire

C’est sous un soleil automnal fort chatoyant que se sont enchainés les prises de paroles de ces quatre premiers noms, ainsi que de citoyennes et citoyens engagés. Une présentation de l’action culturelle et citoyenne par Nawel Bouhmedi, entrepreneuse et présidente d’association, une mise au point féministe et radicale sur ce que devra être le programme par Ariane Kuttel, militante féministe et rédactrice à Mouais, un plaidoyer pour la défense des quartiers populaires par Hatem Dridi, militant associatif et politique, un état des lieux écologiques du territoire par Yann Salagnon, membre d’Alternatiba, ainsi qu’un certain nombre de chantiers à prévoir sur le vélo, l’alimentation, le surtourisme. Le besoin de lutter contre toutes les discriminations par Anne-Laure Chaintron, un point sur le logement social défaillant à Nice (14% contre 25% prévue par la loi) d’Olivier Salerno, le bilan d’Estrosi par David Nakache, une défense du caractère démocratique de la liste et un soutien à la démocratie active par Mireille Damiano. En bref, un large tour d’horizon de ce qui fonde une gauche de gauche. Sociale, solidaire, démocrate, écologiste, féministe, antiraciste, citoyenne. Et radicale ? Car si l’esquisse du programme, dont 40 personnes travaillent dessus depuis plusieurs mois a rappelé Robert Injey au micro qui animait la discussion, paraît être en adéquation avec l’urgence sociale et écologique, les mots pour le dire ont parfois semblé euphémisants. Face aux ogres fascisants, ou carrément fascistes du camp adverse, il va peut-être falloir que cette gauche soit en mesure de sortir les crocs.

Quoi qu’il en soit, la campagne débute, et avec elle, son lot de coups bas, de promesses illusoires, de mensonges éhontés et de torsions du réel de la droite. Que la gauche soit au rendez-vous de ce parfois piètre spectacle politique et qu’elle puisse élever le débat public. Pour l’autre gauche, non, rien. Les atermoiements à censurer, ainsi que les acoquinements du PS avec la Macronie, la ligne saucisse-réac de Roussel, l’écologie bourgeoise des écologistes ont définitivement enterré l’espoir d’une quelconque union. Il n’y a qu’une seule gauche à Nice, elle porte le nom de Nice Front populaire.

Après les discours à la tribune, photo de groupe d’une partie du collectif présent ce dimanche 12 octobre 2025, place Garibaldi à Nice. Crédit Photo Philippe Pougetoux

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