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28.11.2025 à 17:30

Lutte contre la grossophobie : est-ce une loi qu’il nous faut ?

Lucie Inland
Le 11 octobre 2025, Sara, 9 ans, se suicidait chez elle, à Sarreguemines (Moselle). Dans la presse, sa mère et des camarades de classe racontent l’acharnement de certains enfants : « T’es grosse, […]
Texte intégral (1124 mots)

Le 11 octobre 2025, Sara, 9 ans, se suicidait chez elle, à Sarreguemines (Moselle). Dans la presse, sa mère et des camarades de classe racontent l’acharnement de certains enfants : « T’es grosse, t’es moche, t’es conne. » En 2017 Christopher Fallais, 16 ans, mettait lui aussi fin à ses jours chez lui à Janzé, près de Rennes. Depuis quatre ans, dans le collège privé où il était scolarisé, « on le traitait de gros, de gras, de pédé parce qu’il faisait du cheval », raconte sa mère. Au même âge, et pour les mêmes raisons, Jonathan Destin s’est immolé par le feu près de Lille, en 2011. Devenu, avec sa mère, un fervent militant contre le harcèlement scolaire, il meurt onze ans plus tard des suites de ses brûlures.

L’Éducation nationale recense, chaque année, environ 700 000 cas de harcèlement, dont un grand nombre ont pour cause la grossophobie. « Près de 25 % des jeunes en surpoids déclarent avoir subi des discriminations, un chiffre qui grimpe à 40 % chez ceux en situation d’obésité », révèle une étude publiée en 2020 par la Ligue contre l’obésité. Dès l’école primaire, un grand nombre d’enfants voient le fait d’être gros·se comme une tare : « C’est quelque chose que l’on retrouve dans les dessins animés. Les gros sont souvent à la traîne ou bêtes », rappelait Aline Thomas, cofondatrice de La Grosse Asso, association de lutte contre la grossophobie, dans un article de 20 Minutes.

« Des problèmes d’interprétation »

Pourtant, à ce jour, le terme « grossophobie » n’apparaît nulle part dans la loi française. L’article 225–1 du Code pénal se contente d’une formule vague : « Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques sur le fondement de leur sexe, de leur origine, de leur apparence physique ou de leur âge. » Pour Daria Marx, militante et autrice de Dix questions sur la grossophobie (Libertalia, 2024), l’énoncé est « trop large pour permettre de circonscrire clairement la grossophobie ». Chloé Heyriès, avocate spécialisée sur les questions de discrimination, confirme : « Le Défenseur des droits dit depuis […] 2019 qu’il faudrait une incrimination spécifique pour mieux protéger les victimes. »

C’est ce que réclame également le député Romain Daubié (groupe Les Démocrates) dans une proposition de loi déposée devant l’Assemblée nationale le 30 septembre 2025, estimant que « cette invisibilisation contribue à la banalisation d’une violence quotidienne ». L’élu de l’Ain s’inspire d’une pétition lancée quelques jours plus tôt par l’influenceuse Harmony Albertini, qui propose de formuler ainsi la définition de la grossophobie : « Tout propos, comportement, traitement défavorable ou incitation portant atteinte à la dignité, à la santé, à la liberté ou à la considération d’une personne en raison de son poids, de sa corpulence ou de son apparence physique liée à la taille de son corps, incluant les préjugés sur sa santé, son hygiène de vie, ses capacités ou sa valeur. »


« Il est fréquent de voir stigmatiser “le gros de service” au motif que “c’est pour son bien” »


Biais grossophobes

Aussi louable soit l’intention, de nombreuses personnes grosses et militantes anti-grossophobie s’interrogent sur l’utilité même d’une loi pour lutter contre ces violences. « Les moyens alloués devraient porter sur l’éducation des acteur·ices de la chaîne pénale », analyse la juriste Sabrina Erin Gin, qui rappelle que sur le front des discriminations, l’existence d’un texte peut dissuader de prendre d’autres mesures : « L’adoption d’une loi coûte très peu cher et donne l’impression d’un travail accompli. » De même que la culture du viol biaise le regard de la société sur les auteur·ices et les victimes de violences sexuelles jusque dans les tribunaux, l’omniprésence, dans les esprits, des biais grossophobes empêche de prendre conscience de la gravité de ses conséquences sur les personnes qui la subissent.

Dans Gros n’est pas un gros mot (Flammarion, collection « Librio », 2018), les deux cofondatrices de l’association Gras Politique, Daria Marx et Eva Perez-Bello s’interrogent : alors qu’il est encore fréquent de voir des parents ou du personnel scolaire stigmatiser « le gros de service » au motif que « c’est pour son bien », comment ces personnes peuvent-elles seulement identifier un comportement grossophobe et analyser ses conséquences ? « Quand tu es gros·se tu es censé·e maigrir, donc la société ne va pas s’adapter à toi », décrypte Loulie Houmed, fondatrice du collectif Gros Amours. Au contraire, l’OMS comme les associations de personnes concernées rappellent que, dès le plus jeune âge, les enfants gros·ses ont tendance à être exclu·es des sociabilités et voient souvent leur assiette et leur activité physique étroitement surveillées.

La proposition de loi déposée fin septembre n’a pas encore été mise à l’ordre du jour de l’Assemblée. Mais face à ces violences qui passent encore fréquemment sous les radars et devant l’urgence d’aider des enfants en grave détresse, comme Sara, Christopher ou Jonathan, les associations et collectifs de personnes concernées n’attendent plus que la loi change. En 2022, Gras Politique a conçu une brochure de sensibilisation à la grossophobie à destination des enseignant·es. GRASbuge s’adresse, pour sa part, à toutes les personnes en contact avec des enfants par le biais d’un livret pour déconstruire les préjugés. Les deux documents sont téléchargeables librement sur leurs sites.

25.11.2025 à 21:50

Carte des associations financées par la galaxie Pierre-Édouard Stérin

Collectif Hors Cadre
En juillet 2024, le quotidien L’Humanité révèle un document, rédigé en automne 2023 par l’équipe du milliardaire ultra-conservateur Pierre-Edouard Stérin, qui a fait fortune avec les coffrets cadeaux Smartbox. Le […]
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En juillet 2024, le quotidien L’Humanité révèle un document, rédigé en automne 2023 par l’équipe du milliardaire ultra-conservateur Pierre-Edouard Stérin, qui a fait fortune avec les coffrets cadeaux Smartbox. Le texte fixe les points d’étapes du « plan Périclès » (l’acronyme de Patriotes / Enracinés / Résistants / Identitaires / Chrétiens / Libéraux / Européens / Souverainistes ), qui prévoit le déploiement d’« environ 150 millions d’euros sur les dix prochaines années via le financement ou la création de projets ». L’objectif : favoriser, grâce à l’injection de fonds dans divers médias et structures associatives, la diffusion d’une idéologie réactionnaire visant à contrer  « les maux principaux [du] pays – socialisme, wokisme, islamisme, immigration ». Et créer  ainsi les conditions d’une victoire électorale du Rassemblement national aux municipales de 2026, et d’une alliance entre la droite et l’extrême droite aux présidentielles de 2027.

Avant même la révélation du projet Périclès, des journalistes indépendant·es du collectif Hors Cadre se sont intéressé·es aux associations qu’il soutient notamment à travers les Nuits du bien commun, ces soirées de charité destinées à lever des fonds pour des associations. Comment le milliardaire développe-t-il son influence en finançant des associations qui interviennent dans les champs de l’éducation, la culture ou de l’aide aux personnes défavorisées ? Élu·es locaux ou représentant·es de l’État sont-ils au courant du projet idéologique qu’elles colportent ? Ce vaste travail d’investigation sur l’empire « philanthropique » de Pierre-Édouard Stérin vise à répondre à ces questions.

Cette carte interactive, coordonnée par Martin Delacoux et Clément Vogt du collectif Hors Cadre, en partenariat avec WeDoData, présente l’ensemble des associations qui ont fait l’objet d’une enquête journalistique. La carte indique le lieu où se situent leurs sièges et antennes, les fonds privés récoltés, en particulier grâce à la « galaxie » de Pierre-Édouard Stérin, ainsi que les fonds publics perçus. Chaque entrée renvoie vers les enquêtes correspondantes, qui apparaîtront au fur et à mesure de leur publication.

À l’heure où de très nombreuses associations craignent pour leur avenir du fait d’une baisse drastique de leurs financements publics, cette cartographie vise aussi à informer citoyen·nes et élu·es pour identifier le projet idéologique porté plus ou moins clairement par les associations présentées, et l’origine de leurs fonds.

20.11.2025 à 12:17

Journée du souvenir trans : des ressources pour comprendre

La Déferlante
🏳️‍⚧️à la une Aujourd’hui 20 novembre, on célèbre la journée du souvenir trans, autrement appelée TDoR (pour Transgender Day of Rememberance en anglais). L’occasion pour La Déferlante de rassembler et […]
Texte intégral (3039 mots)

🏳️‍⚧️
à la une

Aujourd’hui 20 novembre, on célèbre la journée du souvenir trans, autrement appelée TDoR (pour Transgender Day of Rememberance en anglais). L’occasion pour La Déferlante de rassembler et de partager des ressources pour comprendre les ressorts de la transphobie et ses conséquences concrètes sur la vie des personnes concernées.
Comme le rappelle le journaliste Élie Hervé, auteur d’un des essais que nous recensons ici, les appels vers deles numéros d’urgence à destination des jeunes trans ont explosé de + 700 % aux États-Unis depuis la réélection de Donald Trump. En France, les actes transphobes ont augmenté de 27 % en 2023, et 63 % des adultes trans ont pensé mettre fin à leurs jours ou ont fait une tentative de suicide avant leur transition médicale. Il est donc plus que jamais nécessaire, comme nous le faisons dans notre revue et notre newsletter depuis bientôt cinq ans, de continuer à documenter ces violences.

🗞
Dans La Déferlante

Leadeuse malgré elle

Colombienne, trans, arrivée en France au début des années 2000, Giovanna Rincon, directrice d’Acceptess‑T, raconte son engagement pour les droits des personnes trans, qui, au sein de son association, sont souvent des travailleuses du sexe séropositives.

✊🏾 → À retrouver dans les archives de la newsletter

« Tu vas pas muter »

Dans une série de photographies publiées dans le numéro 19 de La Déferlante (septembre 2025), le photographe Nanténé Traoré s’intéresse au rituel des injections hormonales dans la communauté trans.

📷 → Voir le portfolio dans le numéro 19, septembre 2025.

Résistance outre-Manche

Depuis plus d’une décennie, la transphobie s’intensifie au Royaume-Uni, dans les médias et sous l’impulsion des mouvements féministes antitrans. Dans un reportage publié en mai 2023, Valeria Costa-Kostritsky montre comment les militant·es trans et leurs allié·es organisent la résistance.

💂🏽 → À lire dans le numéro 10 de La Déferlante, mai 2023.

L’alliance des haines

Dans cette enquête, les journalistes Perrine Bontemps et Victor Mottin expliquent comment, depuis plusieurs années, les sphères transphobes s’inspirent ouvertement des théories conspirationnistes.

👀 → À lire dans le numéro 13, mars 2024.

📖
On lit

Une enquête

Dans cet ouvrage nourri de plusieurs années de terrain, le journaliste Élie Hervé décortique les mécanismes de la transphobie ordinaire, en particulier ses ressorts médiatiques. Mais l’originalité de cette enquête, c’est qu’elle laisse une large place à la parole des personnes concernées, mettant ainsi en regard les comportements transphobes et leurs conséquences concrètes sur les vécus trans. On comprend ainsi à quel point la panique morale autour des transidentités encourage les agressions dans l’espace public, mais également les discriminations en matière d’embauche, de logement et de soin. En fin de compte, « chaque année, ce sont plus de trois cents personnes trans qui sont assassinées dans le monde […]. À cela s’ajoutent des dizaines de suicides par an ».

🖋 → Élie Hervé, Transphobia, éditions Solar, 2025. 19,90 euros.

Un essai

Dans ce livre paru à l’automne 2024, Maud Royer, présidente de l’association Toutes des femmes et membre du comité éditorial de La Déferlante, analyse les ressorts de l’offensive transphobe en cours depuis le début des années 2020. Si, en France, les argumentaires antitrans ont moins qu’ailleurs infiltré les milieux féministes, ils ont en revanche largement infusé dans le grand public et dans la classe politique, portés par une curieuse alliance entre intellectuel·les classés à gauche et personnalités d’extrême droite. Dans son essai limpide et parfaitement documenté, Maud Royer propose également des pistes d’action : en premier lieu la lutte pour le droit à l’autodétermination de genre, déjà en vigueur dans d’autres pays européens.

📕 → Maud Royer, Le Lobby transphobe, éditions Textuel, 2024. 17,90 euros.

Un récit

En 2020, Tal Madesta entame une transition de genre. En prenant ce chemin qui implique de redéfinir entièrement son rapport à soi, aux autres, au monde social, il va faire l’expérience désolante de la violence transphobe et du deuil. Mais il va aussi découvrir la joie d’aimer autrement et d’expérimenter avec intensité sa propre liberté. Avec cet ouvrage, Tal Madesta poursuit le récit sensible d’une révolution intime et politique, dans le fil des chroniques qu’il avait écrites dans les quatre numéros de La Déferlante de l’année 2022.

🌊 → Tal Madesta, La Fin des monstres, La Déferlante Éditions, 2023. 15 euros.

📺
On regarde

Orlando

« Ma biographie existe, et c’est cette putain de Virginia Woolf qui l’a écrite en 1928… » Ainsi commence ce documentaire expérimental réalisé par Paul B. Preciado. En réponse au roman publié presque un siècle plus tôt par l’autrice d’Une chambre à soi, le philosophe compose un film dans lequel le personnage de femme trans d’Orlando est tour à tour incarné par une vingtaine de personnes trans, non binaires et intersexes. Un choix de réalisation radical qui vient révéler la polyphonie des identités et des vécus trans.

👑Orlando de Paul B. Preciado, coproduit par Arte et les Films du poisson. 99 minutes, disponible sur arte.tv jusqu’au 7 avril 2026.

En Argentine

Durant plusieurs mois, en 2019, alors que la campagne présidentielle bat son plein et que les féministes argentines manifestent pour la légalisation de l’avortement, la réalisatrice Isabelle Solas s’immerge dans la communauté des femmes trans de Buenos Aires. Elle y croise deux travailleuses sociales, qui de maisons communautaires en réunions militantes, conseillent, accompagnent et encouragent leurs sœurs – parmi lesquelles de nombreuses travailleuses du sexe très précaires – à faire entendre leur voix dans l’espace public, malgré la transphobie ambiante et l’hostilité d’une partie des militantes féministes. L’une d’entre elles, Violeta, s’est lancée dans une thèse en anthropologie. À une amie venue assister à sa soutenance, elle assène ce qui pourrait être la devise de ce groupe de femmes : « Il nous faut nous émanciper, pour qu’ils arrêtent de parler à notre place. »

⚔Nos corps sont vos champs de bataille, documentaire d’Isabelle Solas, Dublin films, 2021. 100 minutes. Disponible en VOD.

✊🏼
Médias

Un nouveau venu

Média queer et indépendant né du bouillonnement politique des années 2024 et 2025, Problematik veut s’inspirer des marges pour penser des alternatives à la montée des fascismes. Leur site d’information proposera des interviews, des reportages, des portraits, des tribunes.

💰Je soutiens Problematik

💡
Un glossaire pour tout comprendre

Alors que l’actualité montre à quel point la guerre culturelle qui fait rage est aussi une bataille sémantique, il nous a paru important que La Déferlante propose à ses lecteur·ices des définitions de concepts clés pour appréhender l’époque dans une perspective féministe intersectionnelle. Queer, panique morale, fake news : toutes les définitions sont en accès libre sur notre site internet, qui est alimenté au fil des numéros pour faciliter la compréhension des concepts mobilisés dans chaque dossier.

🔏Retrouvez toutes nos définitions en libre accès

📍
On y sera

🎉 Soirée de lancement

Jeu 27 novembre 2025, à 18h
Maison des Métallos, Paris 11e

Dans le cadre du lancement du numéro 20 de La Déferlante « Soigner dans un monde qui va mal », une table ronde réunira la psychiatre Loriane Bellahssen, la psychologue Salima Boutebal et la militante féministe Valérie Rey-Robert pour parler de santé mentale. La discussion sera suivie d’un concert de Louisadonna.

🎟Infos et billetterie

🐤 Grandir sans tabou

Ven 28 novembre 2025, à 19h30
Librairie À la marge, Montreuil (Seine-saint-Denis)

Claire Marcadé Hinge et Marianne Marty-Stéphan, les deux autrices de Grandir sans tabou, notre guide pour parler de sexualité avec les plus jeunes, échangeront avec Mai-Lan Chapiron, autrice engagée pour la protection des enfants.

👉🏼 → Plus d’informations

Dim 30 novembre 2025, 19h30
Librairie Divergences, Quimperlé (Finistère)

Claire Marcadé Hinge et Marianne Marty-Stéphan reviendront sur l’écriture de leur livre et répondront aux questions des lectrices bretonnes.

💁🏼 → Pour en savoir plus

📽 Au cinéma

Mar 2 décembre 2025, à 19h45
Le Kino Ciné, Villeneuve d’Ascq

Marion Pillas, corédactrice en chef de La Déferlante, échangera avec Nora Philippe, la réalisatrice, et Cécile Duflot, présidente d’Oxfam France, en marge de la projection en avant-première du documentaire Girls for Tomorrow, en salle le 10 décembre.

🎫 → Infos et billetterie

🍷 Des revues, des livres et du vin

Sam 6 et Dim 7 décembre 2025
La Bellevilloise, Paris 20e

Lire notre revue ou nos livres en sirotant un verre de vin de producteur·ices indépendant·es ? Ce sera possible durant tout un week-end au festival Mi-livre Mi-Raisin qui, pour sa 6e édition parisienne, réunit à nouveau éditeur·ices et viticulteur·ices. Vous y retrouverez un stand avec toutes nos publications et nos goodies.

🎟 → Infos et réservations

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