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04.11.2025 à 11:25

Taxe Zucman : même les Américains l’ont fait

Robert Reich
Aux États-Unis aussi, la bataille pour taxer les riches avance… et pas seulement dans les discours. Le Massachusetts a mis en place une « taxe sur les millionnaires » en 2023 sans que cela ne suscite un exode fiscal. D’autres États, la Californie en tête, préparent un impôt sur la fortune inspiré des travaux de Gabriel Zucman…
Texte intégral (901 mots)

Aux États-Unis aussi, la bataille pour taxer les riches avance… et pas seulement dans les discours. Le Massachusetts a mis en place une « taxe sur les millionnaires » en 2023 sans que cela ne suscite un exode fiscal. D’autres États, la Californie en tête, préparent un impôt sur la fortune inspiré des travaux de Gabriel Zucman et Emmanuel Saez.

Sur son blog, le sociologue Robert Reich, ancien secrétaire d’État de Bill Clinton et fin observateur de la « sécession sociale des élites », raconte comment les États américains taxent (ou vont taxer) les plus riches. Et, oh surprise !, ceux-ci n’ont pas fui et les recettes ont afflué. Évidemment, tout cela ne renverse pas le capitalisme américain, mais cela montre qu’un volontarisme fiscal existe, même au pays de Donald Trump.

Traduction assurée par Baptiste Orliange


Un impôt sur la fortune qui fonctionnera

Comment nous construisons un avenir meilleur malgré Trump

Amis,

Nous ne pouvons pas compter sur le gouvernement fédéral, ni sur le Congrès contrôlé par les républicains, ni sur la Cour suprême, et encore moins sur ce fou de président, pour faire avancer un programme progressiste. C’est donc aux États de prendre le relais. 

Je me suis récemment associé à l’un des syndicats les plus puissants de Californie et à l’un des économistes les plus respectés du pays, Emmanuel Saez de Berkeley, pour proposer à l’État de Californie de mettre en place le premier impôt sur la fortune du pays.

Il s’agit d’une taxe exceptionnelle sur les milliardaires pour compenser les coupes budgétaires de Trump de 100 millions de dollars infligées au programme Medicaid (l’assurance-maladie, ndlr) de la Californie. Trump réduit les impôts principalement pour les riches et le finance en réduisant les crédits fédéraux pour Medicaid. 

Si la mesure est promulguée, cela mettrait un impôt de 5% sur la richesse des quelque 200 milliardaires de l’État. 90% des fonds récoltés iraient vers les bénéficiaires de Medicaid en Californie et les institutions qui les servent (les 10% restants allant aux écoles de l’État). Mais cela pourrait avoir des conséquences importantes dans un pays où la fortune des ultra-riches explose, où les revenus médians stagnent et où le financement public diminue. 

En effet, des propositions visant à augmenter les impôts des ultra-riches pour financer ce dont les travailleurs ont besoin émergent – notamment à New York, où le candidat démocrate à la mairie Zohran Mamdani (qui pourrait être élu prochain maire de la ville demain) veut augmenter de 2% les impôts des résidents dont les revenus annuels dépassent 1 million de dollars.

De telles propositions ont suscité l’indignation des riches, qui menacent de déménager. Doit-on les prendre au sérieux ? Pas vraiment : lorsque le Massachusetts a adopté une « taxe sur les millionnaires » en 2023, les conservateurs ont affirmé que les riches fuiraient. Deux ans plus tard, ce n’est pas le cas et cela a permis de collecter 5,7 milliards de dollars pour les infrastructures et l’éducation publique.

Il faut noter qu’en Californie, la proposition de taxe unique serait prélevée exclusivement sur la valeur nette actuelle des milliardaires en 2025. Ainsi, même s’ils décident de déménager dans les îles Vierges, ils seront toujours redevables de 5% de leur richesse en 2025. Mieux : la taxe ne réduira pas la fortune des milliardaires qui s’installeront en Californie l’année prochaine ou l’année suivante, car elle ne s’appliquera qu’aux milliardaires vivant dans l’État cette année. 

Les revenus des milliardaires américains ont augmenté en moyenne de 7,5% par an depuis le covid, un contraste avec l’augmentation moyenne de 1,5% pour les Américains au revenu médian. Ainsi, même avec un impôt à 5%, les ultra-riches continueront de s’enrichir. 

72% de la richesse des milliardaires réside dans leurs actions cotées en bourse. Il est donc facile d’estimer leur fortune et de les taxer. Et n’oubliez pas que cette taxe ne concerne que 200 milliardaires. 

Ce n’est pas la réponse finale aux inégalités honteuses des États-Unis, bien sûr, mais c’est un début. Cela pourrait ouvrir la voie à d’autres efforts pour limiter l’obscénité des riches. Espérons que l’élection de Mamdani demain en ouvrira une autre. 

Ces efforts sont essentiels non seulement pour financer ce dont la plupart des gens ont besoin, mais aussi pour préserver la démocratie américaine. 

Ces exemples sont également de puissants rappels que, même avec Trump régnant sur l’Amérique comme une limace géante, des changements positifs peuvent et, même, vont se produire.

03.11.2025 à 12:11

Zohran Mamdani, le socialiste qui rêve New York autrement

Pablo Pillaud-Vivien
Favori pour remporter la mairie de New York ce mardi, il incarne une gauche américaine qui s’assume et qui veut rassembler largement. Voir surgir à New York, capitale mondiale du capitalisme financier, vitrine des inégalités les plus criantes, un jeune élu socialiste, c’est plus qu’un paradoxe : c’est un séisme politique. Dans la ville où…
Texte intégral (767 mots)

Favori pour remporter la mairie de New York ce mardi, il incarne une gauche américaine qui s’assume et qui veut rassembler largement.

Voir surgir à New York, capitale mondiale du capitalisme financier, vitrine des inégalités les plus criantes, un jeune élu socialiste, c’est plus qu’un paradoxe : c’est un séisme politique. Dans la ville où l’argent est roi, Zohran Mamdani parle de classe. Car New York, ce n’est pas seulement le cœur battant de la finance. Une étude de 2023 le rappelait : un quart des New-Yorkais vit sous le seuil de pauvreté. Le Bronx, Queens, Staten Island… ces noms sont devenus synonymes de galère autant que de fierté. Et c’est là que Zohran Mamdani s’enracine.


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À 34 ans, il coche tout ce que le progressisme américain n’osait plus incarner : jeune, cultivé, urbain, diasporique et profondément socialiste. Né en Ouganda, fils d’un intellectuel marxiste ougandais et d’une cinéaste indo-américaine, élevé dans le Queens, il incarne cette Amérique du tiers-monde intérieur. Zohran Mamdani a tout compris du pouvoir contemporain : une communication léchée, un sourire ravageur, une éloquence qui claque, le tout au service d’un discours de fond. Il parle de lutte des classes avec les mots de tous les jours. De dignité comme d’un mot d’ordre. De race et de classe comme d’un même combat.

Ses propositions sont simples, concrètes, radicales : geler les loyers, rendre les transports publics gratuits, imposer les géants de l’immobilier, soutenir les travailleurs immigrés, repenser la police et la fiscalité, s’opposer de front aux milliardaires. Loin des abstractions, Zohran Mamdani parle de vie chère, de logements insalubres, de salaires minables. Son socialisme, c’est celui de la cuisine, du bus et du quartier. « Ce que nous faisons à New York, dit-il, c’est démontrer que la gauche peut gouverner sans renier ses idéaux. »

Zohran Mamdani ne s’oppose pas seulement à la droite trumpiste, mais aussi à l’ancien appareil démocrate. Il défie de front un parti embourgeoisé, coupé de la rue, des travailleurs, des loyers impayés. Alors il reconstruit une gauche de masse, patiente, concrète, joyeuse.

Zohran Mamdani ne s’oppose pas seulement à la droite trumpiste, mais aussi à l’ancien appareil démocrate. Il défie de front le maire sortant, l’ex-démocrate auquel Donald Trump a apporté son soutien. Dans cette trahison, Zohran Mamdani voit la confirmation d’un diagnostic : le Parti démocrate s’est embourgeoisé, coupé de la rue, des travailleurs, des loyers impayés. Alors il reconstruit une gauche de masse, patiente, concrète, joyeuse.

Aujourd’hui, sa candidature à la mairie de New York est un test : le socialisme peut-il conquérir la ville-monde ? Autre marqueur de courage politique : son soutien sans détour au peuple palestinien. Ce n’est pas un geste marginal, c’est un acte fondateur.  Zohran Mamdani avance, sans hargne ni haine. Avec une élégance rare. Et s’il réussissait ?

Une question demeure : que dit le reste des États-Unis d’une telle victoire ? Ceux des champs de maïs et des usines fermées, des Walmart et des diners ? Pour offrir une perspective crédible, il faut parler à tous et à toutes. C’est là que se jouera la véritable épreuve du feu : parler aussi aux travailleurs de la Rust Belt, aux caissières de l’Ohio, aux ouvriers du Michigan, aux paysans du Kansas. À tous ceux qui, un jour, ont cru à Donald Trump faute d’avoir entendu autre chose.

03.11.2025 à 11:52

Zohran Mamdani, le socialiste qui rêve New York autrement

la Rédaction
La newsletter du 3 novembre 📨
Texte intégral (1755 mots)

La newsletter du 3 novembre 📨

par Pablo Pillaud-Vivien

Favori pour remporter la mairie de New York ce mardi, il incarne une gauche américaine qui s’assume et qui veut rassembler largement.

Voir surgir à New York, capitale mondiale du capitalisme financier, vitrine des inégalités les plus criantes, un jeune élu socialiste, c’est plus qu’un paradoxe : c’est un séisme politique. Dans la ville où l’argent est roi, Zohran Mamdani parle de classe. Car New York, ce n’est pas seulement le cœur battant de la finance. Une étude de 2023 le rappelait : un quart des New-Yorkais vit sous le seuil de pauvreté. Le Bronx, Queens, Staten Island… ces noms sont devenus synonymes de galère autant que de fierté. Et c’est là que Zohran Mamdani s’enracine.

À 34 ans, il coche tout ce que le progressisme américain n’osait plus incarner : jeune, cultivé, urbain, diasporique et profondément socialiste. Né en Ouganda, fils d’un intellectuel marxiste ougandais et d’une cinéaste indo-américaine, élevé dans le Queens, il incarne cette Amérique du tiers-monde intérieur. Zohran Mamdani a tout compris du pouvoir contemporain : une communication léchée, un sourire ravageur, une éloquence qui claque, le tout au service d’un discours de fond. Il parle de lutte des classes avec les mots de tous les jours. De dignité comme d’un mot d’ordre. De race et de classe comme d’un même combat.

Ses propositions sont simples, concrètes, radicales : geler les loyers, rendre les transports publics gratuits, imposer les géants de l’immobilier, soutenir les travailleurs immigrés, repenser la police et la fiscalité, s’opposer de front aux milliardaires. Loin des abstractions, Zohran Mamdani parle de vie chère, de logements insalubres, de salaires minables. Son socialisme, c’est celui de la cuisine, du bus et du quartier. « Ce que nous faisons à New York, dit-il, c’est démontrer que la gauche peut gouverner sans renier ses idéaux. »

Zohran Mamdani ne s’oppose pas seulement à la droite trumpiste, mais aussi à l’ancien appareil démocrate. Il défie de front le maire sortant, l’ex-démocrate auquel Donald Trump a apporté son soutien. Dans cette trahison, Zohran Mamdani voit la confirmation d’un diagnostic : le Parti démocrate s’est embourgeoisé, coupé de la rue, des travailleurs, des loyers impayés. Alors il reconstruit une gauche de masse, patiente, concrète, joyeuse.

Aujourd’hui, sa candidature à la mairie de New York est un test : le socialisme peut-il conquérir la ville-monde ? Autre marqueur de courage politique : son soutien sans détour au peuple palestinien. Ce n’est pas un geste marginal, c’est un acte fondateur.  Zohran Mamdani avance, sans hargne ni haine. Avec une élégance rare. Et s’il réussissait ?

Une question demeure : que dit le reste des États-Unis d’une telle victoire ? Ceux des champs de maïs et des usines fermées, des Walmart et des diners ? Pour offrir une perspective crédible, il faut parler à tous et à toutes. C’est là que se jouera la véritable épreuve du feu : parler aussi aux travailleurs de la Rust Belt, aux caissières de l’Ohio, aux ouvriers du Michigan, aux paysans du Kansas. À tous ceux qui, un jour, ont cru à Donald Trump faute d’avoir entendu autre chose.

Pablo Pillaud-Vivien

🔴 SONDAGE DU JOUR

Pour contrer le RN, il n’y a pas 36 solutions

Le dernier sondage présidentiel Elabe sonne une fois de plus l’alarme. Une extrême droite au-dessus de 40%, une droite en morceaux et une gauche façon puzzle. Jean-Luc Mélenchon, Raphaël Glucksmann et Édouard Philippe sont loin derrière le RN. L’ancien premier ministre est le mieux placé pour atteindre le second tour, mais il accuse un recul. La faiblesse du total gauche est sans appel : Jean-Luc Mélenchon Raphaël Glucksmann sont au coude-à-coude mais la seule façon pour la gauche d’accéder sûrement au second tour est de s’unir. Reste à savoir quel est le meilleur candidat pour dynamiser la gauche et faire face à une extrême droite qui aura des réserves pour gagner l’élection…

R.M.

Que demande le peuple ! La parole est aux relégué.e.s

« Que demande le peuple ? » est une série de podcasts qui fait entendre la parole des oubliés, entre colère et solidarité. Proposé par les journalistes Pauline Maucort et Rémi Dybowski Douat, « Que demande le peuple ? » se veut un tour de France sonore, à hauteur de femmes et d’hommes, pour donner à entendre ce qui se dit loin des micros des plateaux télé. Mais pour que ce projet avance, ils ont besoin de vous. Et ça se passe par ici !

ON VOUS RECOMMANDE…

« Franco, le dernier dictateur », sur France TV. Il y a 50 ans disparaissait Franco, dernier dictateur d’Europe de l’Ouest… mais son ombre plane encore. 39 ans de pouvoir absolu, un régime national-catholique bâti sur la peur, la censure et la bénédiction de l’Église : Franco incarne la figure du tyran sans éclat, froid et tenace, qui préfère l’ordre à la gloire. Ce documentaire en deux parties retrace son ascension et sa survie politique, jusqu’à son intégration tacite dans le camp occidental pendant la guerre froide. Une plongée dans l’Espagne franquiste, qui interroge aussi nos présents : la mémoire refoulée de la dictature, la complaisance envers les héritiers de l’extrême droite et la résurgence des discours autoritaires sous couvert de religion ou de tradition.

C’EST CADEAU 🎁🎁🎁

André Malraux, né le 3 novembre 1901, demeure l’un de ceux qui ont le plus profondément façonné notre rapport à la culture et à l’art. La vision qu’il a donnée à la France continue d’imprégner ce que nous sommes aujourd’hui. Ministre des affaires culturelles sous la présidence du général de Gaulle, il initia dans les années 1960 la création des Maisons de la culture, destinées à rendre l’art et le savoir accessibles à tous, sur tout le territoire. Voici son discours prononcé lors de l’inauguration de celle d’Amiens, en 1966.

ÇA SE PASSE SUR REGARDS.FR

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01.11.2025 à 12:00

Comment le RN digère la droite

la Rédaction
Comme chaque semaine, le débrief politique de Catherine Tricot et Pablo Pillaud-Vivien !
Texte intégral (1755 mots)

Comme chaque semaine, le débrief politique de Catherine Tricot et Pablo Pillaud-Vivien !

31.10.2025 à 12:30

Un jeudi qui acte la reddition morale de la droite

la Rédaction
Marine Le Pen a raison : ce jeudi fut une journée historique. Pour la première fois, un texte du Rassemblement national a été adopté à l’Assemblée nationale. Pour la première fois, la République a validé, par un vote, une proposition issue du parti fondé par les héritiers de l’OAS.  La résolution du RN dénonçait l’accord…
Texte intégral (712 mots)

Marine Le Pen a raison : ce jeudi fut une journée historique. Pour la première fois, un texte du Rassemblement national a été adopté à l’Assemblée nationale. Pour la première fois, la République a validé, par un vote, une proposition issue du parti fondé par les héritiers de l’OAS. 

La résolution du RN dénonçait l’accord franco-algérien de 1968 qui réglemente les déplacements et les conditions d’installation des Algériens en France. Au fil des années, cet accord avait fait l’objet de révisions, rapprochant ces conditions du droit commun des étrangers. Contrairement à ce qu’écrivent de nombreux journaux, même bien intentionnés, les Algériens sont soumis à l’obtention de visas depuis 1986. Il existe même un organisme dédié, Capago, qui fait payer ses prestations en sus du coût du visa. Hocine Zeghbib, maître de conférences honoraire à la faculté de droit de l’Université Montpellier fait le point dans l’Humanité à ce sujet. Ce n’est pas à une situation d’exception que le RN a voulu s’attaquer mais à un symbole. Il n’avait qu’une valeur : continuer le combat politique commencé dès les années 1950 dans les guerres contre les indépendances.


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Cet accord de décembre 1968 constitue un héritage diplomatique d’une histoire longue et complexe : celle de 132 ans de colonisation et d’une guerre faite de massacres et d’humiliations. Il tient compte de l’intensité des liens humains entre les deux pays. On estime que près d’un Français sur quatre a des liens familiaux ou a vécu en Algérie. Notre pays est le fruit de millions d’ouvriers algériens venus construire la France, de harkis, de pieds noirs, de coopérants et de pieds rouges, de mariages mixtes. C’est cette histoire-là que l’extrême droite veut piétiner. Pour les héritiers du tortionnaire mais vaincu Jean-Marie Le Pen, l’Algérie doit expier. Ce pays a conquis son indépendance et soutenu les autres pays dans leur lutte anticoloniale. Plus que tout autre, l’Algérie est l’obsession du RN. Et c’est pourquoi ses députés ont choisi de mettre cette résolution en première ligne de leur niche parlementaire. A ceux qui prétendent que le RN a changé, qu’il a fait son aggiornamento, ce texte vient l’infirmer et même confirmer le fil ininterrompu de ce parti d’extrême droite : xénophobe, raciste, nostalgique de l’empire colonial. 

Circonstance particulièrement aggravante, le RN est accompagné dans sa croisade depuis des mois. Par le président de LR Bruno Retailleau qui a fait de ses provocations agressives contre l’Algérie un identifiant politique. Par le président de Renaissance Gabriel Attal et celui d’Horizons Édouard Philippe qui avaient eux aussi enfourché ce combat d’extrême droite. Hier, ce glissement s’est traduit dans l’hémicycle. Tous les députés d’Horizons et de LR présents ont voté en faveur du texte d’extrême droite. Les députés Modem et Renaissance faisaient, eux, la politique de la chaise vide. 

Le RN a été porté, accompagné, légitimé. L’extrême droite remporte bien plus qu’un vote : elle impose son tempo idéologique. Toutes les finesses pour ou contre l’alliance des droites se résolvent en une vérité : la droite est en train de se faire manger par l’extrême droite.

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