Jerôme Colombain
mis en ligne le 09.12.2025 à 18:30
.Sébastien Stormacq, responsable des relations développeurs chez AWS, explique comment le Vibe Coding bouleverse la manière de programmer : générer une application complète en discutant simplement avec un agent IA, même depuis son canapé.
Le Vibe Coding consiste à programmer avec l'IA. Grâce à un chatbot intégré dans l'environnement de développement, on peut lui demander résoudre un problème, d’analyser des erreurs ou de générer du code. Cela permet d’aller beaucoup plus vite. Par exemple, j’ai personnellement créé un jeu pour iOS en quelques minutes, du fond de mon canapé. Certes l'application n’était pas parfaite, mais l’agent me proposait spontanément des corrections, et en une heure, tout fonctionnait. Sans écrire une ligne de code ! Aujourd’hui, je l’utilise au quotidien pour tout ce qui est répétitif, rébarbatif, et ça me fait gagner un temps énorme. On peut d’ailleurs télécharger l’environnement Kiro directement sur le site kiro.dev.
Le Vibe Coding est très efficace pour un développeur seul, mais il n’est pas facilement répétable en équipe. On peut vite perdre la trace de ce qui a été généré, comment et pourquoi.
C’est pour cela que nous avons introduit une approche plus structurée chez AWS : le Spec Driven Development. L’agent rédige d’abord des spécifications en langage naturel, puis propose un design technique, avant de générer les tâches et le squelette du projet. Toutes ces étapes sont documentées et versionnées dans le repository, par exemple sur GitHub. Cela permet de garder un historique clair, partageable, et d’évoluer proprement, même un an plus tard. C’est cette méthode qui rend possible le passage à l’échelle.
On voit apparaître des agents capables de tourner longtemps, sur serveur, et d’exécuter des tâches de fond : analyser des logs, réagir à des erreurs, croiser des sources de données, alerter… C’est comme avoir une personne supplémentaire dans l’équipe, disponible 24h/24.
Un agent, au fond, c’est juste du code. Il s’appuie sur un modèle pour décider quels outils utiliser et dans quel ordre. Moi, j’aime comparer ça à un passe-plat : le modèle décide, l’agent exécute, puis lui renvoie les résultats jusqu’à atteindre l’objectif fixé. Aucun mystère, juste des API et une boucle logique très simple.
Podcast de Sébastien Stormacq : AWS en français.
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mis en ligne le 09.12.2025 à 12:30
.Dailymotion accélère sa mutation technologique : intelligence artificielle, agents IA, publicité ciblée et migration vers AWS redéfinissent la plateforme vidéo et l’expérience pour créateurs, annonceurs et utilisateurs.
Nous travaillons essentiellement avec des créateurs de contenu, dont de nombreux médias français. Notre modèle est désormais très B2B, même si nous conservons des utilisateurs finaux qui consomment des vidéos comme sur toute plateforme grand public. Nous développons notre propre lecteur vidéo (iOS, Android, Connected TV), disponible également en lecteur embarqué pour les éditeurs. Beaucoup d’événements comme le Tour de France ou le Ballon d’Or utilisent notre player en marque blanche sans que le public s’en rende compte. Bref, Dailymotion va bien.
L’IA est un virage essentiel. Nous avons commencé à préparer notre migration technologique en 2023 pour pouvoir, dès 2025, déployer des fonctionnalités beaucoup plus avancées. Pour nos créateurs, cela signifie un lecteur vidéo plus performant et des outils qui automatisent des tâches comme le chapitrage vidéo automatique, rendu possible grâce à l’IA. Elle nous permet aussi d’améliorer l’impact des contenus et d’affiner le ciblage publicitaire grâce à des analyses d’attention, d’audience, de vidéo ou encore de neurosciences.
Ray, notre outil d’Agentic AI lancé par Dailymotion Advertising, peut construire un plan marketing complet à partir d’un simple brief. Il s’appuie sur différents types de data et de neurosciences pour optimiser les vidéos et affiner le targeting publicitaire. L’objectif est d’aider les annonceurs à placer les bons messages, au bon moment, devant les audiences les plus pertinentes. C’est l’une de nos premières applications concrètes d’agents IA, qui seront encore plus présents dans nos produits dès 2026.
En 2023, nous avons fait un choix pragmatique : migrer vers AWS pour améliorer l’expérience utilisateur, renforcer notre présence mondiale et accompagner nos équipes dans un changement technologique majeur. Grâce à l’infrastructure d’Amazon Web Services (AWS Cloud), nous pouvons proposer une qualité vidéo homogène dans plus de 500 zones de diffusion. AWS nous aide aussi à former nos ingénieurs et à anticiper les enjeux de souveraineté européenne et de conformité avec l’AI Act.
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mis en ligne le 09.12.2025 à 07:00
.La technologie française Pyannote est devenue l'outil IA indispensable pour comprendre "qui" parle dans un enregistrement audio. De la transcription d'interviews au doublage de vidéos, de nombreuses applications sont possibles.
La diarisation consiste à identifier les locuteurs dans un enregistrement audio. Avec Pyannote Audio, nous avons développé une technologie capable de reconnaître des voix qu’elle n’a jamais entendues, quelle que soit la langue, ce qui représente une difficulté scientifique majeure. L’histoire de Pyannote remonte à près de 15 ans : mon cofondateur, chercheur au CNRS, avait lancé une bibliothèque open source devenue la référence mondiale, avec plus de 150 000 utilisateurs. Depuis un an et demi, nous avons bâti une société pour porter ces avancées et proposer des modèles commerciaux déjà utilisés en production.
Notre brique technologique s’intègre dans de nombreux pipelines audio : transcription d’interviews, rendez-vous médicaux, audiences judiciaires, réunions d’entreprise… partout où il faut identifier qui parle. Nous sommes aussi très présents dans le doublage, le sous-titrage ou l’entraînement de grands modèles audio. Très souvent, on nous associe à des outils de transcription comme Whisper pour obtenir un traitement complet de la voix. Notre rôle, c’est d’indiquer précisément quand une voix apparaît, ce qui est essentiel pour synchroniser une voix de synthèse ou des sous-titres. Et tout cela fonctionne avec des modèles suffisamment légers pour tourner sur un téléphone, et bientôt sur un Raspberry Pi.
La voix transporte bien plus que des mots : prosodie, rythme, chevauchements, indices contextuels… Sans aller jusqu’à interpréter les sentiments — notion trop subjective d’un pays à l’autre — nous pouvons fournir des métadonnées riches qui aident à comprendre la dynamique d’un échange. Pour l’instant, la plupart des usages sont en traitement différé, mais nous préparons une bascule vers le temps réel : retranscriptions d’événements, analyses en direct, signaux d’intensité vocale, etc.
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mis en ligne le 08.12.2025 à 17:41
.Premier cas concret d’ingérence judiciaire étrangère sur des données hébergées en Europe : OVH se retrouve pris en étau entre le Canada et la souveraineté numérique.
Une situation inédite secoue le monde de l’hébergement numérique : OVH, souvent présenté comme le champion français de la souveraineté numérique, est confronté à une requête de la justice canadienne. L’affaire débute lorsqu’un juge canadien exige l’accès à des données hébergées par OVH en Europe, dans le cadre d’une enquête criminelle visant un client basé au Canada.
Le problème ? OVH possède une filiale officielle au Canada, ce qui soumet potentiellement l’entreprise à la juridiction locale, même pour des données stockées sur le sol européen. Cette affaire met brutalement en lumière la tension entre les promesses de souveraineté numérique et les réalités du droit international.
Dans cet extrait du Debrief Transatlantique, on explique qu’OVH est aujourd’hui face à un dilemme impossible : obéir au juge canadien reviendrait à violer les principes européens de souveraineté et de protection des données. Refuser, c’est risquer des sanctions judiciaires au Canada. Un véritable casse-tête juridique.
On rappelle que ce genre de scénario était jusqu’ici craint pour les géants américains comme Google ou Microsoft. Le fait qu’il concerne aujourd’hui une entreprise française, hébergeant des données en France, et attaquée juridiquement par un pays « ami » comme le Canada, donne une toute autre dimension au débat.
Ce cas pourrait faire jurisprudence et entraîner des clarifications importantes sur les responsabilités des entreprises tech ayant des implantations internationales. Il pose aussi, de manière urgente, la question de l’effectivité des engagements en matière de souveraineté numérique, notamment en Europe.
Extrait du Debrief Transatlantique du 8/12/25
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mis en ligne le 08.12.2025 à 17:30
.À Las Vegas pour ReInvent, Julien Grouès revient sur la stratégie IA d’AWS, l’arrivée de Nova 2, l’essor des agents intelligents et les enjeux de souveraineté numérique en Europe.
Depuis le début, notre objectif est d’offrir aux entreprises le plus large choix possible de modèles. Je suis convaincu qu’il faut combiner plusieurs approches : de grands modèles quand la puissance est nécessaire, et des modèles plus petits et spécialisés pour des cas plus ciblés. Cela va plus vite, coûte moins cher et permet d’innover plus rapidement. Avec Nova, puis Nova 2, nous avons travaillé sur le meilleur rapport performance-coût, ajouté la multimodalité et surtout introduit NovaForge, qui permet aux entreprises de créer leurs propres modèles basés sur Nova, entraînés avec leurs données, tout en gardant le contrôle total.
ReInvent est l’occasion de réunir clients, partenaires et toute notre communauté. On fait le bilan de l’année, on écoute les témoignages des entreprises qui utilisent nos services pour se transformer, et on dévoile notre vision pour l’année suivante. Au-delà des annonces, c’est surtout une énergie incroyable : on voit vraiment comment le cloud et l’IA redessinent les modèles d’affaires. C’est pour ça que des dizaines de milliers de personnes viennent à Las Vegas chaque année.
On voit l’IA agentique arriver à maturité très vite. Les agents sont capables d’analyser, d’agir et de conserver la mémoire de leurs actions. Trois grands usages se démarquent : la transformation des centres de relation client, où les agents gèrent déjà une grande partie des demandes ; le développement logiciel, avec des agents capables de moderniser du code, d’assurer la sécurité ou même de créer des applications à partir de spécifications ; et la gestion continue des opérations. Des outils comme Kiro ou encore la plateforme Adjuncore, déjà utilisée par plus d’un million d’utilisateurs, montrent à quel point ces technologies deviennent de véritables ingénieurs virtuels capables de travailler sur plusieurs jours ou semaines.
Pour moi, une entreprise est souveraine si elle est performante et peut choisir où sont stockées ses données et qui y accède. Chez AWS, nous n’avons pas accès aux données de nos clients : tout est chiffré, et même nos administrateurs ne peuvent pas y accéder grâce à notre technologie Nitro. Et pour aller plus loin, nous lançons le European Sovereign Cloud, une région opérée depuis l’Europe, par des employés européens, selon le droit européen. Cela permet à ceux qui en ont besoin d’utiliser nos technologies tout en restant dans un cadre souverain strict.
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mis en ligne le 08.12.2025 à 07:00
.Plongée au cœur de l'événement cloud géant d'AWS à Las Vegas, où Amazon affiche ses ambitions en matière d’intelligence artificielle et même de souveraineté numérique.
Avec Bruno Guglielminetti (https://moncarnet.com/)
C’est depuis Las Vegas que nous nous retrouvons cette semaine, en immersion dans l’univers d’AWS à l’occasion de Re:Invent, le grand raout mondial du cloud. Un événement massif, avec 60 000 participants, selon les organisateurs, venus chercher des formations, des certifications et découvrir l’écosystème AWS. L’ambiance rappelle celle du CES, en plus "geek" et B2B. L’objectif est clair : montrer l’étendue des usages de l’infonuagique au service de l’IA.
Cette édition 2025 marque un tournant stratégique pour AWS vers les agents IA. Au-delà des modèles "fondations" comme Nova, la firme pousse sa vision des agents, ces outils spécialisés capables d’agir de manière autonome. Une annonce phare concerne Omni, un modèle multimodal pensé pour les créateurs (texte, image, vidéo, audio), que Bruno qualifie de très prometteur. L’IA est désormais au centre de toute la proposition AWS.
La question de la souveraineté numérique est omniprésente dans les échanges. Pour tenter de rassurer ses clients européens, notamment, AWS propose désormais des AI Factories, c'est-à-dire des centres de données hébergés et opérés localement sur les territoires des clients, mais avec les technologies AWS. Cela peut-il suffire à rassurer quant à l'indépendance vis à vis des Etats-Unis ? Comme le rappelle la récente affaire OVH au Canada, même un hébergeur européen n’échappe pas aux lois d’un pays tiers s’il y a une implantation locale.
Cet événement est aussi l'occasion de rencontrer de nombreuses entreprises, parmi lesquelles beaucoup de startups. Bruno a été conquis par Shop Travel, une future plateforme de voyages dopée à l’IA, qui joue le rôle d’assistant personnel du départ au retour. Pour ma part, j'ai été très intéressé par la startup française Pyanotte, spécialisée dans la diarisation vocale et la détection d’émotions. Deux innovations concrètes qui illustrent la richesse de l’écosystème IA présent à Re:Invent.
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mis en ligne le 06.12.2025 à 07:00
.Un épisode spécial cloud cette semaine avec AWS qui fait son show à Las Vegas, des startup qui innovent à coups d'agents IA et Scaleway qui parie sur l’open source.
💡 Découvrez Frogans, l’innovation française qui réinvente le Web [PARTENARIAT]
OpenAI en panique face au succès de Gemini 3 Pro de Google, jugé supérieur à GPT-5.1. Apple perd son patron IA, remplacé par un ex-Microsoft. Meta réduit encore ses ambitions métavers pour miser sur l’IA. Enfin, Mistral AI dévoile une gamme de nouveaux modèles baptisée Mistral 3, orientée edge et open source.
L'événement Re:Invent d'AWS a transformé Las Vegas en vitrine mondiale du cloud nouvelle génération. Le géant américain y a présenté ses nouveaux modèles d'IA Nova 2 et sa stratégie autour des agents intelligents, capables d'exécuter des tâches complexes de façon autonome. Objectif : séduire les entreprises en quête de productivité et de souveraineté technologique, grâce notamment à la solution Bedrock et au concept d’AI Factory. Décryptage en compagnie de Bruno Guglielminetti (Mon Carnet) et du directeur général d'AWS France, Julien Grouès.
Aux côtés d’AWS, plusieurs startups françaises ont brillé par leurs innovations. Pyanotte propose de l’analyse vocale ultra-précise, Moments Lab révolutionne la recherche dans les contenus vidéo, et Dailymotion explore l’usage des agents IA pour la publicité ciblée. Toutes s’appuient sur la puissance du cloud pour développer des applications concrètes, au croisement de l’IA, de la création et de l’optimisation métier.
À Paris, Scaleway organisait de son côté son événement AI-Pulse à Station F. Son directeur général, Damien Lucas, y a rappelé l’importance d’une alternative européenne face aux géants américains. Moins chère, fondée sur l’open source, la plateforme cloud de Scaleway se positionne comme un choix stratégique pour les entreprises soucieuses de souveraineté technologique et ambitionne de devenir leader en Europe. Plusieurs grandes institutions publiques et collectivités ont déjà franchi le pas.
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mis en ligne le 05.12.2025 à 16:30
.Remue-ménage chez Apple. Toujours en retard dans l'IA, la firme américaine procède à des remaniements interne et sort des produits bizarres sur fond de succession de Tim Cook. Y'aurait-il comme un flottement ?
Extrait du Grand Debrief du 25 novembre avec François Sorel (BFM Tech & Co) et Bruno Guglielminetti (moncarnet.com)
(Note : cet épisode a été enregistré avant les dernières annonces de départs et de remplacement au sein de la direction d'Apple).
Les échanges mettent en évidence une impression persistante : Apple traverse une zone de turbulence inhabituelle. Entre un retard visible sur l’intelligence artificielle, les rumeurs d’un départ de Tim Cook et des réorganisations internes interprétées trop rapidement comme des licenciements, la firme paraît moins lisible que d’ordinaire. Pourtant, il s’agit davantage d’une respiration RH normale que d’une crise. Apple ajuste ses équipes, notamment celles dédiées aux grands comptes, et propose des reclassements internes plutôt que de réels départs. Malgré ce brouillard stratégique, les produits continuent de performer, et l’entreprise entretient habilement le mystère, notamment autour d’un éventuel iPhone Fold qui pourrait voir le jour en 2026.
La fameuse « chaussette » pour iPhone incarne parfaitement la capacité d’Apple à provoquer des achats impulsifs avec des objets aussi futiles qu’incompréhensibles. Comme la lingette à 25 €, ces accessoires très chers deviennent des signes de distinction. La marque s’est façonnée une dimension lifestyle en ouvrant davantage ses événements aux influenceurs qu’aux journalistes, imposant un imaginaire chic, exclusif et statutaire. L’accessoire n’est plus un outil mais un marqueur social : rareté, design, auteur prestigieux, distribution limitée… la recette fonctionne.
Même en étant considérée comme en retard sur l’IA, Apple continue de surperformer grâce à une aura unique. Les consommateurs ne semblent pas se soucier de l’absence de fonctionnalités avancées tant l’expérience globale reste cohérente. L’iPhone 17 Pro bat des records et l’iPhone Fold, pourtant très coûteux, est anticipé comme un futur succès garanti. La stratégie lifestyle — luxe, mode, exclusivité — permet à Apple d’éclipser ses faiblesses. Dans ce contexte, les critiques technologiques pèsent peu face au poids du désir que la marque suscite.
Épisode complet : https://audmns.com/WUbuZLZ
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mis en ligne le 05.12.2025 à 06:30
.Alors que l’IA progresse à un rythme effréné, les signaux d’alarme se multiplient : licenciements, automatisation accélérée et visions opposées des leaders tech interrogent notre rapport au travail et son avenir.
La vague récente d’annonces liées à l’IA alimente un climat de nervosité croissante. HP prévoit de réduire 10 % de ses effectifs, motif : l’intelligence artificielle. À Las Vegas, AWS a exhibé des agents capables de superviser des infrastructures ou de diagnostiquer des incidents en continu. Ces innovations se veulent rassurantes, présentées comme un soutien aux équipes débordées, mais elles réveillent inévitablement l’idée d’une automatisation qui grignote les métiers, comme en témoignent traducteurs, graphistes ou rédacteurs dont l’activité a déjà été transformée, voire absorbée.
Deux camps s’opposent. Elon Musk prédit la fin du travail forcé : d’ici vingt ans, selon lui, l’emploi deviendra purement facultatif. Une perspective spectaculaire qui nourrit davantage la peur que la sérénité. À l’inverse, Jensen Huang (Nvidia) défend une vision plus lumineuse : l’IA ne remplacerait pas l’humain, mais lui offrirait plus d’espace pour créer, inventer et poursuivre des idées. Une opposition de visions qui cristallise parfaitement l’incertitude actuelle.
Le FMI estime que 40 % des emplois des pays développés seront touchés, mais toucher ne signifie pas nécessairement supprimer. Certains postes seront automatisables, d’autres améliorés, beaucoup transformés. L’OCDE rappelle que les régions très automatisées ne sont pas celles qui perdent le plus d’emplois : l’automatisation détruit des postes, certes, mais elle en crée aussi. Nous assistons moins à une disparition du travail qu’à un gigantesque rebattage de cartes.
L’IA peut désormais remplacer un nombre croissant de tâches, et certains métiers monotâches pourraient disparaître. L’humain deviendrait alors “résolveur de problèmes”, intervenant lorsque la machine s’enraye. Sera-ce un appauvrissement ou au contraire une évolution vers des missions à plus forte valeur ? La vraie question est celle de l’accompagnement : formation, adaptation, prise de conscience de nos forces face aux limites des systèmes. La transformation est inévitable ; c’est notre capacité collective à la maîtriser qui déterminera si elle sera un levier ou une menace.
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mis en ligne le 04.12.2025 à 06:30
.Dans un show massif à Las Vegas, AWS affiche sa puissance : innovations IA full stack, nouveaux modèles Nova, partenariat renforcé avec Nvidia et ambition d’imposer une plateforme mondiale d’agents intelligents.
AWS réunit 60 000 participants dans une effervescence qui rappelle l’écosystème mondial du cloud. L’événement met en scène la place centrale d’AWS dans l’infrastructure d’internet, au service de milliers d’entreprises, de la finance au streaming. L’organisation détaille sa vision à travers son grand rassemblement annuel, présenté sur scène par son CEO Matt Garman.
L’enjeu principal est clair : Amazon veut montrer qu’il reste l’un des piliers du web moderne. Ce contexte donne le ton des annonces, pensées pour renforcer la maîtrise technologique d’un bout à l’autre de la chaîne. L’infrastructure, jusqu’ici invisible pour le grand public, devient l’argument clé d’une domination assumée.
Sur scène, Matt Garman insiste sur une vision : tout contrôler, des puces aux logiciels. Avec la puce Tranium 3 et l’annonce de Tranium 4, AWS s’affirme dans la bataille mondiale du calcul haute performance.
Cette stratégie s’appuie à la fois sur ses propres puces et sur un partenariat renforcé avec Nvidia, permettant d’alimenter les serveurs les plus puissants du marché. L’objectif affiché : fournir l’assise matérielle des futurs agents IA et répondre à une demande exponentielle de puissance. Le cloud évolue ainsi vers un modèle toujours plus intégré.
AWS renforce sa plateforme Amazon Bedrock et accueille de nouveaux modèles, dont ceux de Mistral AI. Mais la véritable rupture vient des modèles maison Amazon Nova, conçus pour les usages business plutôt que grand public.
Avec Nova Sonic, dédié aux conversations naturelles et déjà utilisé dans Amazon Connect, AWS mise sur une IA plus fluide et expressive. NovaForge, nouvel outil de création de modèles personnalisés, permet aux entreprises d’entraîner leurs propres IA sur leurs données, ouvrant un accès simplifié aux modèles sur mesure. L’ensemble dessine une stratégie cohérente : devenir incontournable dans la production et l’exploitation de modèles professionnels.
AWS annonce un futur où des milliards d’agents autonomes composeront l’environnement numérique. Ces programmes travailleront en continu, coopéreront et automatiseront une part importante des tâches.
Cette vision place AWS au centre d’un basculement comparable à celui du web ou du smartphone. Mais elle pose aussi la question de la souveraineté numérique, notamment depuis l’Europe. La route paraît serrée face à de tels mastodontes américains, même si l’innovation reste porteuse d’opportunités pour startups et entreprises locales.
➡️ À lire aussi : l’article complet sur les innovations annoncées par AWS
https://mondenumerique.info/blog/aws-dvoile-sa-nouvelle-gnration-dia-vers-des-milliards-dagents-et-de-nouveaux-modles-nova-surdous
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mis en ligne le 03.12.2025 à 06:30
.Envision, des jumelles à réalité augmentée conçues pour rendre l’observation du ciel et de la nature plus simple, plus intuitive et beaucoup plus immersive.
Quand j’ai commencé à réfléchir à ces jumelles, je suis parti d’un constat simple : observer le ciel avec des jumelles classiques est beaucoup plus difficile qu’on l’imagine. Je voulais créer un outil léger mais capable d’aider immédiatement l’utilisateur. Avec Envision, éteintes, ce sont des jumelles normales ; allumées, elles affichent constellations, étoiles, sommets ou chemins directement dans le champ de vision grâce à notre système de réalité augmentée développé en interne. Cette superposition change tout : on sait enfin ce qu’on regarde, où l’on se trouve, et comment s’orienter. Mon objectif, dès le départ, était de rendre l’observation du ciel et de la nature simple, plaisante et intuitive, que l’on soit amateur débutant ou passionné.
Avec notre télescope intelligent eVscope, j’avais développé un outil qui révèle des objets invisibles à l’œil nu grâce à un capteur très sensible. Avec Envision, j’ai pris le parti inverse : je ne cherche pas à amplifier la lumière, mais à guider l’utilisateur. Les jumelles ne montrent pas plus que l’optique traditionnelle, mais elles montrent mieux. On voit moins de détails qu’avec un télescope, bien sûr, mais on comprend exactement où se trouvent les objets dans le ciel. Le faible grossissement permet de reconnecter ce que l’on voit aux constellations visibles à l’œil nu. C’est vraiment le trait d’union entre vision naturelle et observation instrumentée, et c’était essentiel pour moi.
Nous sommes désormais dans une phase industrielle avancée : outils testés, moules finalisés, premières séries prévues en début d’année, puis bêta-tests au printemps avec les premiers acheteurs. Envision s’adresse à trois publics principaux : les astronomes confirmés, qui redécouvrent la position réelle des objets ; les débutants, pour qui les jumelles deviennent un formidable outil d’apprentissage ; et les amoureux de nature, qui profitent d’informations superposées au paysage. Aujourd’hui, nous avons dépassé les 4 600 précommandes, un résultat qui dépasse largement nos attentes et montre l’intérêt pour une nouvelle manière d’explorer le monde.
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mis en ligne le 02.12.2025 à 06:30
.Entre robotaxis, robots humanoïdes téléopérés et compétition géopolitique autour de l’IA, Michel Lévy-Provençal raconte trois semaines au cœur des métropoles asiatiques les plus innovantes.
Je suis parti à la fois pour respirer et pour une opportunité professionnelle qui m’a conduit dans six métropoles asiatiques. À Shenzhen, j’ai reçu une véritable claque : une ville verte, silencieuse, largement électrifiée, bien loin des clichés de mégalopole polluée. Là-bas, tout repose sur l’écosystème mobile local. Sans WeChat, on ne peut strictement rien faire : payer, s’identifier, réserver un billet. Cette dépendance crée un mélange étrange de confort et d’oppression, renforcé par la biométrie systématique aux frontières et la surveillance omniprésente. Malgré cela, l’efficacité est bluffante. J’ai compris que Shenzhen est pensée comme une scène technologique destinée à montrer, très explicitement, la puissance numérique chinoise.
Les robotaxis ont été une découverte spectaculaire. J’ai utilisé un taxi autonome de Pony.ai pour quelques euros à peine, une démonstration assumée de maturité technologique. Certaines voitures roulent totalement sans chauffeur, d’autres disposent d’un superviseur immobile, volontairement mis en retrait pour prouver la fiabilité du système. C’est fluide, précis, impressionnant. Du côté de la robotique humanoïde, j’ai visité les laboratoires d’Engine AI. Leurs robots marchent, courent, se rattrapent, dansent, manipulent des objets avec des gestes très crédibles. Mais tout est téléopéré : aucune autonomie réelle. Les vidéos virales que nous voyons montrent des machines pilotées à distance. La mécanique est brillante, mais la couche d’intelligence embarquée manque encore pour évoluer dans un environnement complexe.
La Chine mène aujourd’hui une offensive technologique assumée. En IA, des modèles comme Kimi cherchent clairement à rivaliser avec les modèles américains. En robotique ou en mobilité autonome, la communication est massive, calculée, internationale. À l’inverse, le Japon m’a semblé en retrait. Lors d’un échange avec l’ancien ministre de la Transformation Numérique, j’ai été frappé d’entendre Mistral cité comme exemple positif de stratégie souveraine. On voit bien que la compétition ne se joue plus seulement sur la performance brute mais sur la vitesse d’exécution, la frugalité, la cohérence stratégique et le récit.
J’ai été surpris par la puissance de la marque France dans toute l’Asie. À Séoul, Hong Kong ou Singapour, j’ai vu des dizaines de marques jouant la carte française, parfois sans lien réel avec la France. Notre imaginaire séduit : design, qualité, exigence, poésie. Nous sous-exploitons clairement ce potentiel. Des acteurs français comme Dassault Systèmes, Airbus ou TotalEnergies y jouissent déjà d’un immense respect. Je suis convaincu que nous pourrions créer bien plus de valeur en combinant technologies venues d’ailleurs et excellence française dans l’expérience, le software ou la conception. Le marché asiatique est une opportunité majeure.
Brightness France : https://www.brightness.fr/
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