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Minuit dans le Siècle

Podcast antifasciste

Tous les mois, Ugo Palheta décortique le fascisme, non par fascination morbide pour les pires tendances de notre monde, mais pour regarder en face le danger, sans jamais séparer cette exploration de la lutte pour un autre monde. Dans « Minuit dans le siècle », on parle donc des origines du fascisme et de ses transformations, des rapports entre fascisme et police, entre fascisme et racisme ou entre fascisme et colonialisme, de la culture fasciste et des États fascistes, de la manière dont les fascistes investissent aujourd’hui le terrain de l’écologie. On explorera aussi des insurrections antifascistes du passé, des luttes qui sont menées ici et maintenant, des stratégies qui ont été et sont mises en œuvre par les mouvements antifascistes, des succès comme des échecs. Podcast produit pour Spectre.

mis en ligne le 26.06.2024 à 10:36

Aux sources du vote FN/RN (3) : prendre le racisme au sérieux (partie 2)

Dans cet épisode avec Félicien Faury, on continue la discussion autour de son ouvrage qui vient de paraître aux éditions du Seuil : "Des électeurs ordinaires. Enquête sur la normalisation de l'extrême droite". Livre important, indispensable même, dans lequel l'auteur rend compte d'une enquête sur l'électorat du FN/RN dans le Sud-Est de la France, et où il nous invite à prendre au sérieux la dimension raciale et raciste du vote pour l'extrême droite. Une dimension esquivée dans des médias dominants qui œuvrent de plus en plus à la légitimation du FN/RN et à la banalisation de son discours, mais aussi par certaines recherches sociologiques, pour lesquelles le racisme ne serait qu'un aspect superficiel du vote pour l'extrême droite et de sa dynamique politique, masquant des enjeux de classe. Dans cette seconde partie de notre entretien, Félicien Faury revient sur le sens du vote pour le FN/RN en montrant qu'il est à la fois un vote de protestation et de conviction mais qui n'est pas sans objet puisqu'il cible prioritairement les minorités altérisées et stigmatisées (migrant-es extra-européen-nes, musulman-es, etc.). Il revient sur la manière dont l'islamophobie fonctionne au quotidien et alimente le vote à l'extrême droite. Nous évoquons aussi le rapport que ces électeurs et électrices du FN/RN entretiennent aux classes dominantes. Et pour conclure cet entretien nous revenons sur le thème des "fâchés pas fachos" qui est souvent revenu dans les débats à gauche ces dernières années lorsqu'est abordée la question de la lutte contre l'extrême droite, et Félicien Faury nous donne quelques pistes, justement, sur cette lutte. À l'enregistrement : Thomas Guiffard-Colombeau

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mis en ligne le 04.06.2024 à 10:33

Aux sources du vote FN/RN (3) : prendre le racisme au sérieux (partie 1)

Dans cet épisode en deux parties, on discute avec Félicien Faury de son ouvrage qui vient de paraître aux éditions du Seuil : "Des électeurs ordinaires. Enquête sur la normalisation de l'extrême droite". Livre important, indispensable même, dans lequel l'auteur rend compte d'une enquête sur l'électorat du FN/RN dans le Sud-Est de la France, et où il nous invite à prendre au sérieux la dimension raciale et raciste du vote pour l'extrême droite. Une dimension esquivée dans des médias dominants qui oeuvrent de plus en plus à la légitimation du FN/RN et à la banalisation de son discours, mais aussi par certaines recherches sociologiques, pour lesquelles le racisme ne serait qu'un aspect superficiel du vote pour l'extrême droite et de sa dynamique politique, masquant des enjeux de classe. Dans cette 1re partie, Félicien Faury montre au contraire qu'il faut penser ensemble les frontières de classe et les frontières raciales, autrement dit saisir la position spécifique des électeurs·rices du FN/RN dans un espace social racialisé, pour comprendre le sens et la force du vote d'extrême droite dans certaines fractions de classe et certains territoires. À l'enregistrement : Thomas Guiffard-Colombeau

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mis en ligne le 25.04.2024 à 05:00

Portugal : de la dictature salazariste à la Révolution des oeillets (partie 2)

On commémore cette année au Portugal le 50e anniversaire de la Révolution des oeillets, qui mit fin le 25 avril 1974 à la plus vieille dictature fasciste du monde, issue d'un coup d'État militaire accompli en 1926. On est revenu dans un 1er épisode sur ce coup, mais aussi sur l'affirmation du pouvoir de Salazar, la mise en place de l'Estado novo (État nouveau), le rôle de l'armée mais aussi de la violence - puisque ce régime repose sur l'écrasement total de la gauche et de toute opposition sociale et démocratique. Dans ce 2e épisode, on aborde d'autres piliers du régime, en particulier l'Église catholique, le patronat et le système colonial. On discute également des transformations de la société portugaise au cours des années 1950 et surtout 1960, et enfin des guerres coloniales qui vont entraîner la dictature vers une crise militaire et politique qui l'amènera à sa chute. Ainsi le soulèvement militaire lancé par des jeunes officiers intermédiaires réunis dans le cadre du Mouvement des Forces armées (MFA) fait tomber en quelques heures le régime comme un château de cartes. Pour cela, je reçois à nouveau l'historien Victor Pereira, auteur de nombreux travaux sur la dictature salazariste, sur la politique d'émigration et les exilés portugais, et plus récemment d'un livre - intitulé "C'est le peuple qui commande" (aux éditions du Détour) - sur cette révolution qui permit d'en finir avec un régime particulièrement autoritaire et réactionnaire.

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mis en ligne le 22.04.2024 à 05:00

Portugal : de la dictature salazariste à la Révolution des oeillets (partie 1)

On commémore cette année au Portugal le 50e anniversaire de la Révolution des oeillets, qui mit fin le 25 avril 1974 à la plus vieille dictature fasciste du monde, issue d'un coup d'État militaire accompli en 1926. Avant d'en venir au soulèvement militaire qui fit tomber en quelques heures le régime comme un château de cartes, je voudrais dans cet épisode exposer précisément ce qu'était cette dictature, le contexte dans lequel elle a été fondée, les forces qui ont été à l'origine du coup d'État de 1926, leurs objectifs, mais surtout comment a pu perdurer aussi longtemps ce régime qui inspira en son temps une bonne partie de l'extrême droite française et fut une référence pour Pétain et sa "révolution nationale". Pour cela, je reçois l'historien Victor Pereira, auteur de nombreux travaux sur la dictature du "docteur" Antonio de Oliveira Salazar, et plus récemment d'un livre - intitulé "C'est le peuple qui commande" (aux éditions du Détour) - sur cette révolution qui permit d'en finir avec un régime particulièrement autoritaire et réactionnaire.

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mis en ligne le 01.04.2024 à 15:00

Combattre le fascisme dans les années 68

L'antifascisme a déjà une longue histoire, qui correspond à celle du fascisme puisque celui-ci suscita d'emblée une riposte de la part des gauches, du mouvement ouvrier et de tou·tes celles et ceux attaché·es aux idées d'égalité et de justice sociale. Avec l'installation des extrêmes droites dans les champs politiques des sociétés capitalistes actuelles, partout dans le monde, il est nécessaire de revisiter l'histoire riche de l'antifascisme. C'est à cette démarche que nous nous consacrons dans cet entretien - enregistré durant l'été 2023 - avec deux frères, Alain et Philippe Cyroulnik, tous deux militants de longue date de la gauche communiste et révolutionnaire (d'abord à l'Union des étudiants communistes puis à la Jeunesse communiste révolutionnaire, ensuite au sein de la Ligue communiste, refondée plus tard sous le nom de Ligue communiste révolutionnaire, et aujourd'hui du Nouveau parti anticapitaliste). On revient avec eux sur leur entrée dans le militantisme, la place du combat contre le fascisme dans leur engagement révolutionnaire et ce que signifiait concrètement lutter contre l'extrême droite avant, pendant et après mai-juin 1968. On s'arrête notamment sur l'attaque par la Ligue communiste du meeting fasciste d'Ordre nouveau le 21 juin 1973, qui pose notamment la question de l'usage de la violence dans la lutte antifasciste. On conclut en s'interrogeant sur les défis présents, alors que l'extrême droite ne se réduit plus à des organisations violentes mais groupusculaires, car elle dispose d'une large base de soutien électoral, qui lui permet d'envisager la conquête du pouvoir politique en France - comme elle l'a fait dans d'autres pays.

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mis en ligne le 08.01.2024 à 05:00

Viktor Orbán, ou quand l’autoritarisme néolibéral fusionne avec le nationalisme réactionnaire

Dans ce nouvel épisode de "Minuit dans le siècle", on s'arrête sur l'un des représentants les plus influents des extrêmes droites contemporaines, en Europe et au-delà : Viktor Orbán. Modèle de Marine Le Pen en France, en raison notamment de ses politiques xénophobes et de sa longévité au pouvoir, il entretient de bonnes relations avec Vladimir Poutine mais aussi Narendra Modi, Recep Erdoğan, Benjamin Netanyahou, ou encore Donald Trump. Si les choix politiques d'Orbán s'ancrent dans l'histoire de la Hongrie, elles ne reflètent en rien un simple particularisme hongrois. Il se pourrait même d'ailleurs que sa trajectoire, exprimant une synthèse entre le néolibéralisme d'origine thatchérienne (qui fut son inspiration initiale) et le nationalisme réactionnaire (pour lequel il a opté ensuite), ait anticipé des transformations qui sont à l'oeuvre dans les droites de nombreux pays, y compris en France. Pour parler de tout cela, je reçois la journaliste Amélie Poinssot, autrice du livre "Dans la tête de Viktor Orbán", aux éditions Actes Sud.

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mis en ligne le 20.11.2023 à 05:00

Le projet sioniste, la colonisation de la Palestine et l’extrême droite israélienne (partie 2)

Dans ce nouvel épisode, on poursuit avec Pierre Stambul - militant de l'Union juive française pour la paix - notre questionnement sur le projet sioniste, la colonisation de la Palestine et l'extrême droite israélienne, dans le contexte de la guerre génocidaire menée, en ce moment même, par le pouvoir israélien contre les Palestinien·nes de Gaza. Après être revenu sur le mouvement sioniste et sur l'histoire de l'extrême droite en son sein, une histoire plus ancienne que la création de l'État d'Israël et du nettoyage ethnique de 1948, qui a vu des centaines de milliers de Palestinien·nes être expulsé·es de leurs terres, on évoque dans cet épisode la domination politique de cette extrême droite en Israël ainsi que les différentes branches - notamment orthodoxe et laïque - en son sein, qui peuvent se différencier sur des sujets internes à la société israélienne mais qui toutes aspirent à construire un "Grand Israël" et, pour cela, à se débarrasser des Palestinien·nes. On aborde également la question de l'instrumentalisation du génocide des Juifs d'Europe à des fins de légitimation de l'État d'Israël, de sa politique de colonisation et de sa guerre actuelle contre Gaza. On termine sur la question de la répression des mouvements de solidarité avec la Palestine et du rôle que joue cette répression dans le processus de fascisation à l'oeuvre en France, tout en posant la question de la lutte contre l'antisémitisme.

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mis en ligne le 13.11.2023 à 05:00

Le projet sioniste, la colonisation de la Palestine et l’extrême droite israélienne (partie 1)

Dans ce nouvel épisode, on aborde avec Pierre Stambul - militant de l'Union juive française pour la paix - la question du projet sioniste et de la colonisation de la Palestine, sans laquelle on ne saurait comprendre ni l'extrême droite israélienne (actuellement au pouvoir dans le pays) ni la guerre (de nature potentiellement génocidaire) menée, en ce moment même, par le pouvoir israélien contre les Palestinien·nes de Gaza. Cette extrême droite et la radicalisation raciste de la politique en Israël, allant jusqu'à la déshumanisation de Palestinien·nes présenté·es par de hauts personnages de l'État comme des "animaux humains", ne viennent pas de nulle part. Il ne s'agit en rien d'une simple réaction aux attaques du Hamas : des organisations fascistes se développent depuis longtemps dans le cadre du sionisme, et elles s'inscrivent en pleine continuité avec 75 ans de colonisation de la Palestine tout en se proposant d'aller toujours plus loin, avec des méthodes toujours plus criminelles. Cette extrême droite a une longue histoire, plus ancienne encore que la création de l'État d'Israël et du nettoyage ethnique de 1948, qui a vu des centaines de milliers de Palestinien·nes être expulsé·es de leurs terres. Avant d'en venir au tableau précis de la politique israélienne actuelle, il nous faut donc revenir aux origines du sionisme, faire comprendre quel est son projet fondamental (et fondamentalement colonial), ainsi que les différents courants en son sein.

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mis en ligne le 03.11.2023 à 15:02

Un parti comme les autres ? Au cœur du fonctionnement du FN/RN

Que sait-on du Front national, devenu récemment Rassemblement national, en tant qu'organisation ? Comment fonctionne le parti dirigé longtemps par Jean-Marie Le Pen puis, depuis 2011 par sa fille, Marine Le Pen ? Comment devient-on un dirigeant de l'une des principales organisations d'extrême droite européennes ? En obtenant de plus en plus d'élus (locaux, nationaux ou européens), le FN/RN est-il devenu un parti comme les autres ? Qui y domine : les élu-es ou les membres de l'appareil ? Qu'est-ce que l'on observe lorsque l'on s'éloigne de la façade communicationnelle ou électorale ? C'est à ce type de questions que nous cherchons à répondre dans cet épisode avec la chercheuse en science politique Safia Dahani, qui a menée une longue enquête de terrain sur le FN/RN dans le cadre de sa thèse. Elle y propose notamment la notion de "parti patrimonial", mais développe aussi des réflexions passionnantes sur les modes de sélection des dirigeant-es, les rapports entre les élu-es et l'appareil, la manière dont l'organisation se perpétue dans et malgré les crises de direction, les formes et les raisons de l'engagement et du désengagement militant, le rôle joué par la médiatisation, le type de domination exercée par les dirigeants (en particulier Jean-Marie Le Pen puis Marine Le Pen), ou encore la formation des militants et des cadres, etc.

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mis en ligne le 12.09.2023 à 14:07

Chili 73 : la dictature de Pinochet, une contre-révolution néolibérale

Dans ce double épisode de rentrée, on revient sur ce qui s’est joué il y a exactement 50 ans au Chili : un coup d’État militaire mené contre le président élu Salvador Allende, qui mit fin à l'expérience de l'Unité populaire. L'installation de la dictature anéantit l’espoir pour des millions de Chilien-nes, appartenant notamment à la classe ouvrière et à la paysannerie, d’une sortie de la misère pour beaucoup mais plus profondément d’une société socialiste et démocratique mettant fin à l’exploitation et à toute forme d’oppression. Pour cela, j'ai rencontré Franck Gaudichaud, spécialiste des luttes sociales et politiques en Amérique latine, auteur de plusieurs livres sur le Chili et en particulier sur la séquence allant de l'élection d'Allende, en septembre 1970, au coup d'Etat militaire du 11 septembre 1973, ces "mille jours qui bouleversèrent le monde" pour reprendre le titre de l'un de ses ouvrages. Dans ce 2nd volet, on revient particulièrement sur la manière dont s'est déroulé concrètement le coup d'État et l'installation d'une dictature militaire sous la férule du général Pinochet, une dictature féroce à l'égard des militant-es de gauche et qui engagea le pays dans une contre-révolution néolibérale extrêmement brutale, une "thérapie de choc" qui a marqué très durablement le Chili.

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