flux Ecologie

Mouvement international œuvrant à construire un monde où l’énergie renouvelable soutenue par les populations locales est accessible à tou.te.s.

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02.07.2025 à 14:00

sorayafettih

Texte intégral (1370 mots)

Les gouvernements du monde entier suppriment les services publics et les aides sociales en prétendant que l’argent fait cruellement défaut.

De leur côté, les milliardaires et les grands groupes des énergies fossiles engrangent des bénéfices records. Jeff Bezos vient de dépenser des dizaines de millions de dollars pour son mariage à Venise. Ailleurs en Europe, les températures ont atteint un record de 46 °C lors de la première canicule de l’été.

Mais des écoles de Coventry aux communautés affectées par le changement climatique à Nairobi, le message est le même. Les caisses sont vides.

Si ce lecteur de vidéo ne fonctionne pas correctement pour vous, vous pouvez regarder la vidéo directement sur Youtube ici. 

Mais cette prétendue carence n’est pas un fait. C’est une fiction, un mythe dangereux.

Pendant que nos responsables politiques discutent de restrictions budgétaires, les incendies font rage, les inondations chassent des millions de personnes de leurs foyers et les vagues de chaleur accablent les systèmes de santé. La crise climatique s’accélère à un rythme effréné face à des gouvernements qui restent impassibles. Chaque jour qui passe coûte des vies et des ressources essentielles. La vérité ? Nous avons les moyens d’agir. Mais ce que nous ne pouvons pas nous permettre, c’est l’inaction.

Le Forum des Nations Unies sur le financement du développement, qui se tient cette semaine à Séville, marque un jalon déterminant pour faire face au véritable problème. Un système financier mondial conçu pour concentrer les richesses, récompenser la pollution et accroître les inégalités. Ces principes ne sont pas des lois naturelles, mais des choix politiques.

Aujourd’hui, les dirigeant·es doivent se prononcer sur la réécriture de ces règles économiques.

Partout dans le monde, cette fiction du manque d’argent se manifeste sous différentes formes. En Europe, c’est l’austérité qui sert à justifier les coupes budgétaires dans les dépenses climatiques et la protection sociale. Dans les pays du Sud, c’est l’endettement écrasant, les règles fiscales corrompues et la spoliation déguisée en développement. Mais le résultat est le même : ce sont les citoyen·nes ordinaires qui en paient le prix, tandis que les ultra-riches s’enrichissent toujours plus.

Pendant ce temps, les entreprises fossiles, principales responsables du dérèglement climatique, amassent des profits obscènes. Des milliardaires se lancent dans la conquête spatiale alors que des millions de personnes sont confrontées à la montée des eaux et à l’exode. Ce système n’est pas défaillant pour tout le monde. Pour une poignée de privilégié·es, il fonctionne à merveille.

Cessons de faire comme si nous ne pouvions pas nous permettre un monde plus juste. Taxons les super-riches.

Il y a largement assez de richesses dans le monde pour faire face à la crise climatique, mettre fin à la précarité énergétique, financer l’éducation et les soins de santé, et construire des sociétés justes et prospères. Ce qui manque, c’est une réelle volonté politique.

Tout cela doit changer à Séville. Cette conférence est plus qu’un forum politique : c’est une occasion pour les gouvernements, en particulier ceux des pays du G7, de passer à la vitesse supérieure. Ces pays doivent fonder une coalition engagée pour taxer les super-riches et débloquer les milliers de milliards nécessaires pour lutter contre les urgences climatiques.

Les États-Unis, en particulier, suivent une doctrine politique dangereuse qui consiste à assimiler les profits des entreprises au bien-être mondial. Mais les résultats financiers d’ExxonMobil ne reflètent pas la paix du monde. Le cours de l’action Amazon ne dit rien sur le salaire des enseignant·es ou la construction de digues contre les inondations. Nous devons reprendre le contrôle des finances publiques pour les mettre au service des citoyen·nes et de la planète, et non des milliardaires.

Tant de belles initiatives pourraient être financées dans le monde grâce à la taxation des grandes fortunes…

Cette mesure n’aurait rien de radical. Ce qui est profondément radical, c’est de permettre à une infime minorité d’amasser des fortunes inimaginables alors que la planète brûle. Une série de taxes sur la fortune des super-riches, associées à une convention ambitieuse de l’ONU en matière d’impôts et à une lutte contre l’évasion fiscale, pourraient rapporter des milliers de milliards chaque année. Ces fonds pourraient financer :

  • L’isolation thermique des maisons et réduire les factures d’énergie
  • Des systèmes d’énergie renouvelable pour un tarif abordable
  • La création d’emplois verts dans les régions altérées par les combustibles fossiles
  • La reconstruction des systèmes de santé surchargés
  • Des ressources pour le climat dans les pays du Sud
  • L’annulation des dettes illégitimes, l’éducation et la sécurité alimentaire

Faisons payer les gros pollueurs, et nous pourrons financer la transition équitable qu’ils ont rendue nécessaire.

En Europe, les avantages seraient immédiats et révolutionnaires.

La taxe sur les grandes fortunes pourrait financer des milliers d’emplois dans le social, des logements abordables et des transports écologiques en Allemagne et au Royaume-Uni. En France et en Italie, elle pourrait contribuer à reconstruire les systèmes de santé et d’éducation mis à mal par des années de réductions budgétaires. À l’échelle mondiale, il s’agit d’une question de justice : faire payer ceux qui profitent de la crise pour financer des solutions durables.

Le changement climatique n’est pas seulement une crise de l’environnement. C’est une crise de justice, provoquée par ceux qui tirent profit de pratiques polluantes et font payer la note à ceux qui en sont le moins responsables. Il reste peu de temps pour agir.

Les gens commencent à se réveiller. Et à Séville cette semaine, les dirigeant·es doivent agir.

Plusieurs groupes — des jeunes grévistes pour le climat jusqu’aux syndicats, en passant par les économistes et même les millionnaires progressistes — réclament un changement. Ils savent que les ultra-riches doivent enfin payer leur dû.

La classe politique est désormais confrontée à un choix : se ranger du côté de l’industrie fossile et de la fraude fiscale, ou du côté des enseignant·es, des infirmières et de la génération qui lutte pour le climat. Lors du Forum des Nations unies sur le financement du développement à Séville, les dirigeant·es ont le pouvoir de réparer ce système corrompu. En commençant par rejeter le mythe du manque d’argent et en adoptant la vision audacieuse du partage des richesses.

L’argent est là. La science est sans équivoque. L’urgence est immédiate. Il est temps de taxer leurs milliards et de financer notre avenir.

Agissez : signez la pétition adressée au gouvernement français afin qu’ils taxent ENFIN les ultra-riches.

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20.06.2025 à 12:02

Mallika Singhal

Texte intégral (3108 mots)

Cette newsletter est également disponible en anglais.


Vous l’avez vu ces dernières semaines, la militante pour le climat Greta Thunberg, accompagnée de 11 autres activistes dont l’eurodéputée Rima Hassan, a pris la mer pour apporter de l’aide d’urgence et de l’attention aux victimes du génocide qui se déroule actuellement en Palestine. Des milliers de personnes ont manifesté à Los Angeles et ailleurs contre l’acharnement immoral du gouvernement contre les immigrant·e·s. Et nous les soutenons.

On nous demande souvent : Pourquoi ne vous contentez-vous pas des questions liées au climat ? Pourquoi y mêler la politique et d’autres problèmes ?

Parce que pour nous, c’est évident. Se soucier du climat ne concerne pas seulement la nature, mais aussi les gens. Il s’agit d’être solidaires de tout être humain souffrant de la guerre, de la faim ou de toute autre injustice.

Nous savons que les forces qui détruisent la planète et qui enrichissent à outrance une minorité pendant que la majorité est en difficulté sont aussi derrière les exclusions, les déplacements et l’oppression des populations.

En outre, la crise climatique aggrave tous les problèmes existants. Les catastrophes météorologiques et la raréfaction des ressources accentuent les inégalités, la violence et les souffrances.

En conséquence, si nous voulons lutter contre la crise climatique, nous devons aussi combattre les autres injustices de nos sociétés. C’est pourquoi nous protestons avec force, ouvertement et sans hésitation.


 

Actualités du mouvement Découvrez nos dernières actions en faveur de la justice climatique et énergétique

La cupidité de Glencore rencontre de la résistance

Il y a quelques semaines, nous sommes descendu·e·s dans la rue à Bogotá, en Colombie, pour nous opposer au géant minier suisse Glencore qui extrait du charbon, accapare les terres, déplace les habitant·e·s, pollue l’eau et la terre et exploite les populations du pays. Pire, les exportations de Glencore soutiennent le violence mené par Israël contre les Palestiniens, en dépit de la suspension des exportations de charbon vers Israël par le gouvernement colombien. Lors de leur dernière assemblée générale annuelle, les actionnaires se sont réjouis de milliards de dollars de profits aux dépens de vies humaines. Il est temps que Glencore arrête d’alimenter le chaos climatique et la violence !


Présent·e·s pour la justice fiscale

La semaine dernière, le Sénat français a débattu de la taxe Zucman, un impôt de 2 % sur les très grandes fortunes qui permettrait de collecter 25 milliards d’euros par an pour les programmes sociaux et climatiques au niveau national et international. Malgré un fort soutien du grand public, alimenté par la mobilisation de 350.org en France et de ses partenaires, elle a été rejetée. Mais seulement à 30 voix près, ce qui est un exploit au sein d’un Sénat majoritairement conservateur ! Nous n’abandonnerons pas. Nous avons manifesté aux portes du Sénat et déposé plus de 60 000 de vos signatures appuyant notre demande. En parallèle, en Allemagne, nous avons rejoint des milliers de personnes pour protester contre les réunions de milliardaires à huis-clos. Nous n’arrêterons pas jusqu’à ce que les milliardaires paient leur part.


L’escroquerie à l’énergie propre dénoncée

Toujours sur la question de payer pour l’action climatique, la Banque asiatique de développement (BAD), une importante source de financement des projets énergétiques en Asie, vient d’organiser son forum annuel pour l’énergie propre (Asia Clean Energy Forum : ACEF). Pourtant il semble que l’énergie propre, pour la BAD, signifie souvent plus d’énergies fossiles et de profits. C’est pourquoi cette année, à Manille, aux Philippines, nous avons participé avec nos partenaires à une course pour la fin des énergies fossiles, y compris le gaz « naturel », financées par la banque. Nous demandons à la BAD de financer le renouvelable local en respectant la sagesse autochtone et en protégeant la planète. Rejoignez-nous!

 


Tous les regards sont tournés vers le Brésil !

Le 17 juin, l’agence pétrolière du Brésil (ANP) a vendu aux enchères de nouvelles zones d’exploration pétrolière près du fleuve Amazone. Si ce pétrole et ce gaz sont brûlés, ils pourraient libérer plus de 11 milliards de tonnes de CO₂ soit plus que les émissions du secteur agricole brésilien en six ans. Cette décision menace les engagements climatiques du Brésil, à seulement quelques mois de l’accueil de la COP30, le grand sommet climatique de l’ONU. Alors que les discussions pré-COP ont lieu cette semaine à Bonn, en Allemagne, nous exigeons que le Brésil soit un véritable leader dans la transition hors des énergies fossiles.


Le jargon du climat Découvrez les termes utilisés par les activistes et les expert·es du climat

 

« Intersectionnel »

D’abord théorisée par la chercheuse et militante noire Kimberlé Crenshaw, la notion d’intersectionnalité, dans notre contexte, explique le fait que la crise climatique est causée et aggravée par des idéologies comme le racisme, le sexisme, le colonialisme et l’injustice économique. Ces forces déterminent qui est le plus exposé aux effets du changement climatique, qui est exclu des solutions et qui a le pouvoir.

Vous l’avez probablement déjà entendu : la crise climatique est à multiples facettes, ou intersectionnelle. Mais qu’est-ce que ça veut dire ?

Pensez-y : à chaque catastrophe, qui est à l’abri et en sécurité financière ? Qui a une voix dans les médias et qui n’en a pas ? Ces différences ne doivent rien au hasard, elles sont le résultats d’inégalités ancrées dans la société.

L’intersectionnalité est un outil qui nous aide à voir comment ces inégalités se superposent. Une personne sans-abri LGBTQIA+ confrontée à une vague de chaleur, une femme qui doit marcher plus loin pour trouver de l’eau lors d’une sécheresse ou un peuple autochtone défendant ses terres contre la montée des eaux, tou·te·s vivent la crise différemment en raison des systèmes qui façonnent leur vie.

Si nous nous concentrons uniquement sur la réduction des émissions de carbone, nous risquons de répéter les mêmes injustices qui sont à l’origine de cette crise. Une véritable action pour le climat implique de déplacer le pouvoir, d’écouter les personnes les plus touchées par la crise et de remettre en question les bases des systèmes qui causent le mal.


Focus sur les champion·ne·s à l’échelle locale Vous serez inspiré·e par des histoires et interviews de gens comme vous et moi qui luttent pour une transition énergétique juste

La première plateforme « climartistique » en Égypte : Green Society

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Asmaa lors du rassemblement Renew Our Power de 350.org en avril 2025, présentant son art engagé pour le climat.

En Égypte, une grande partie de la jeunesse n’a pas accès à l’éducation sur les sujets liés à l’environnement et aux possibilités d’engagement qui en découlent. Pour remédier à cette lacune, Asmaa Hanafi a fondé Green Society, la première plateforme artistique pour le climat en Égypte, afin d’aider les jeunes du pays à mener des actions en faveur du climat. Elle sensibilise le public, promeut les énergies propres et fournit des outils pour aider les jeunes à s’engager pour le climat, en particulier dans les communautés en situation de précarité.

Green Society a touché plus de 5 000 jeunes en Égypte et en Afrique grâce à des ateliers, des campagnes et des outils éducatifs créatifs comme par exemple un puzzle environnemental et un livre de coloriage. Sa campagne nationale « Repower Egypt » et ses ateliers accessibles sur le bilan carbone et l’agriculture durable ont attiré un public de tous les âges, y compris des jeunes en situation de handicap.

La plateforme d’Asmaa a collaboré avec des ministères, influencé des conversations politiques et a même été reconnue par des organisations telles que UN Women Egypt et la coalition pour l’éducation climatique de EarthDay.org.

 

Suivre Green Society sur Instagram, Facebook et Youtube.


Le point sur les renouvelables Informez-vous sur les chiffres qui comptent, les faits essentiels et les dernières nouvelles

2 200 milliards USD

C’est la somme que le monde s’apprête à investir dans une énergie plus propre en 2025, et c’est un nouveau record.

 

Le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) montre que cet argent ira aux énergies propres comme le solaire, l’éolien, les batteries (et le nucléaire*). C’est le double de ce qui est dépensé pour le pétrole, le gaz et le charbon.

La Chine est actuellement le premier investisseur, avec plus d’argent que l’Union européenne et les États-Unis réunis. Bien que l’énergie renouvelable connaisse une croissance rapide, certaines régions, notamment en Afrique, ont encore du mal à obtenir les financements nécessaires (C’est pourquoi 350.org demande aux pays riches d’engager les fonds nécessaires pour accélérer la transition vers une énergie plus propre dans le cadre de sa campagne RePower Afrika).

Mais nous vivons un moment décisif. Le passage des énergies fossiles à l’électrique renouvelable
s’accélère, et l’affectation de l’argent aujourd’hui déterminera notre avenir.

Vous voulez voir la position de votre pays ? Découvrez maintenant la totalité du rapport.

*Nous ne soutenons pas le nucléaire comme énergie « propre » ou « renouvelable » en raison de ses installations à forte empreinte carbone et du risque élevé de catastrophes mortelles qu’il présente.


Votre énergie Aidez-nous à exiger des mesures concrètes pour le climat

Le président de la COP30 peut encore agir et montrer la voie en matière de climat.

Ajoutez votre nom pour lui dire de financer les renouvelables partout, d’en finir rapidement avec les énergies fossiles, et de donner une vraie place aux peuples autochtones.


Rechargez vos batteries Renforcez vos compétences pour vous attaquer à l’urgence climatique et faire croître notre mouvement

Souhaitez-vous développer vos compétences en activisme climat et rencontrer de jeunes leaders inspirant·es du mouvement pour le climat ?

Alors le Camp 2025 pour la justice climatique est fait pour vous ! Il s’agit d’un événement entièrement financé qui se déroulera en Colombie du 20 au 24 août et qui s’adresse aux personnes de moins de 30 ans des pays du Sud qui travaillent à l’intersection de la justice sociale et climatique.

Vous rencontrerez d’autres personnes concernées, vous découvrirez de nouveaux outils et participerez à un grand mouvement en faveur d’un vrai changement. Ne manquez pas cette occasion, les candidatures seront closes le 22 juin !

Et si vous connaissez quelqu’un qui devrait participer, partagez ceci et aidez-nous à bâtir un avenir climatique plus fort.

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02.06.2025 à 15:19

Mallika Singhal

Texte intégral (3295 mots)

Cette newsletter est également disponible en anglais.


Si vous êtes comme nous, vous appréciez sûrement la fête du Travail pour faire une pause. Mais n’oublions pas pourquoi le mouvement du climat et les droits des travailleur·se·s sont étroitement liés. Après tout, un meilleur avenir énergétique n’est pas possible sans ceux et celles qui font tourner notre monde.

Ce lien semble tout particulièrement important aujourd’hui avec les grands changements de leadership qui ont eu lieu récemment à travers le monde :

  • Un grand allié de notre lutte pour le climat nous a quitté·e·s, la voix du Pape François résonnait dans le monde entier lorsqu’il parlait de se soucier de son prochain et de notre maison commune. Alors que Léon XIV vient d’entrer en office, nous espérons qu’il reprendra la lutte de son prédécesseur pour la justice climatique et l’annulation des dettes injustes pour que les pays puissent investir dans un avenir meilleur pour tou·te·s. Son bilan et ses premières décisions sont encourageants. Le nom qu’il a choisi est même un clin d’œil au pape Léon III, qui a protégé les travailleur·se·s lors de la révolution industrielle, quand le monde s’est tourné vers les énergies fossiles. Aujourd’hui, nous espérons son soutien pour nous aider à abandonner ces mêmes énergies fossiles.
  • Et comme vous allez le lire un peu plus bas, les dernières élections en Australie et au Canada nous rappellent que les urnes sont encore l’un de nos meilleurs outils pour obtenir un vrai leadership pour le climat.

La réponse quant à savoir qui devrait nous gouverner est évidente : il nous faut des champion·ne·s du climat qui agissent en sachant que notre avenir dépend de chaque décision et de chaque mesure prise, et qui ne nous privent pas de notre droit à une planète vivable.


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Actualités du mouvement Découvrez nos dernières actions en faveur de la justice climatique et énergétique

Dénoncer les politicien·ne·s qui nous mentent

Au Canada, Mark Carney a été élu Premier ministre d’un gouvernement minoritaire. La victoire a ainsi échappé aux Conservateurs, ce qui s’avère un vrai soulagement car leur leader, Pierre Poilièvre, avait des plans risqués pour l’environnement. Avec notre campagne Don’t Get Played (Ne vous faites pas avoir), notre équipe a dénoncé son programme trompeur. Nous avons aidé les électeur·rice·s à comprendre la vérité, pour soutenir les candidat·e·s qui défendent l’action climatique. Notre message a atteint des millions de Canadien·ne·s grâce à des publications sur les réseaux sociaux, des vidéos et des affiches dans la rue. Notre prochaine tâche est de veiller à ce que Carney respecte ses promesses pour une énergie plus propre!


Sensibiliser les électeur·rice·s

Début mai, des élections législatives ont eu lieu en Australie également, avec une nouvelle victoire écrasante du parti travailliste du Premier ministre Anthony Albanese. En amont, nos Pacific Climate Warriors se sont mobilisé·e·s à Sydney, Melbourne, Brisbane et Canberra, en organisant des événements de sensibilisation des électeur·rice·s et en recueillant des signatures pour la pétition Our Pawa. Nous demandons instamment aux Australien·ne·s de pousser leur gouvernement à choisir une énergie renouvelable propre équitable et locale. Ce résultat nous donne de l’espoir, ainsi que les prévisions du gouvernement de produire plus de 80 % de son énergie en renouvelable d’ici 2030.


L’Afrique se lève, et nous avec elle

Afrika Vuka Week est notre semaine annuelle de résistance et de célébrations, qui a lieu au moment de la Journée de l’Afrique, le 25 mai, pour rendre hommage aux communautés qui prennent l’initiative de solutions climatiques. Cette année, nous avons été présent·e·s dans 13 pays. Des concerts et des peintures murales au Bénin aux marches d’étudiant·e·s au Ghana, en passant par des expositions culturelles au Togo et des manifestations contre le charbon au Démocratique du Congo (RDC), nous n’avons négligé aucune piste. En Ouganda, les femmes et les jeunes ont résisté à l’écoblanchiment des compagnies pétrolières, tandis qu’au Nigeria, des danseurs ont partagé leur vision optimiste d’un avenir sans énergie fossile. L’Afrique se lève et notre lutte pour un avenir juste et renouvelable ne fait que s’intensifier.


Pour un air plus propre

En Asie, nos équipes ont mis en scène des événements « Life in a Bubble » (La vie dans une bulle) pour réclamer un air sain pour tou·te·s. Nous avons commencé à Manille, aux Philippines, fin avril, où le célèbre acteur philippin Soliman Cruz a pris place dans une bulle de 2,50 mètres pour symboliser comment les plus riches sont protégé·e·s tandis que la majorité d’entre nous respire un air toxique. Nous avons réclamé une actualisation urgente du Clean Air Act, vieux de 25 ans. Un mois plus tard, à Jakarta en Indonésie, nous nous sommes associé·e·s avec l’ONG Bicara Udara pour faire parvenir le même message aux autorités de l’une des villes les plus polluées du monde : L’air pur est un droit, et non un privilège.


Les milliardaires leurs responsabilités

Une nouvelle étude montre que les deux tiers du réchauffement climatique sont dus aux 10 % les plus riches du globe. Nous réclamons une taxe sur les grandes fortunes afin de restreindre le pouvoir des milliardaires tels que Vincent Bolloré, dont l’influence illimitée ne fait qu’empirer la destruction du climat et affaiblir la démocratie. C’est pourquoi, à Paris, nous avons rejoint nos allié·e·s devant le site de l’assemblée générale annuelle du groupe Bolloré pour dénoncer leur « empire d’impunité ». Pendant ce temps, au Royaume-Uni, un nouveau projet de loi a été présenté pour inciter les pollueurs à contribuer au financement de maisons plus chaudes et de mesures de protection contre les inondations. Une simple question de bon sens ? C’est bien notre avis.


Le jargon du climat Découvrez les termes utilisés par les activistes et les expert·es du climat

Mutirão (prononcer mou-chi-ra ong)

Terme portugais désignant un groupe de gens qui s’unit pour travailler ensemble sur un même objectif, issu du langage Tupi-Gaurani

Le Brésil, qui reçoit la COP30 (le prochain sommet de l’ONU pour le climat), a lancé un appel à l’action collective mondiale pour contenir le réchauffement de la planète, qualifiant cette action de « mutirão » contre la crise climatique.

Dans une lettre récente, le président de la COP30, l’ambassadeur André Corrêa do Lago, exhorte les gouvernements, les entreprises et les communautés à aller au-delà des promesses et à agir ensemble. Alors que 2024 a été confirmée comme l’année la plus chaude jamais enregistrée, le Brésil affirme que la COP30 doit être un tournant : une chance de réécrire l’avenir grâce à la solidarité, au sentiment d’urgence et à l’action.

« Le changement est inévitable, soit de notre initiative, soit par catastrophe », a déclaré André Corrêa do Lago. « Choisissons l’action. »


Focus sur les champion·ne·s à l’échelle locale Vous serez inspiré·e par des histoires et interviews de gens comme vous et moi qui luttent pour une transition énergétique juste

La première coopérative solaire dans une favela du Brésil

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À Rio de Janeiro, les résident·e·s des favelas subissent régulièrement des pannes de courant tout en payant de lourdes factures d’électricité. La nourriture et les médicaments sont endommagés pendant les coupures et les climatisations tombent en panne, ce qui est d’autant plus dangereux que les températures augmentent en raison du changement climatique. Pour remédier au problème, une ONG locale nommée Revolusolar a installé des panneaux solaires dans la favela de Babilônia en 2015, alimentant une école et les maisons environnantes. Les habitant·e·s ont été formé·e·s à l’installation et à la maintenance du système. Dix ans plus tard, une coopérative, du nom de Percília and Lúcio, s’est développée avec plus de 200 panneaux qui fournissent une énergie fiable et abordable à des centaines de personnes. Ce modèle inspire maintenant d’autres coopératives solaires ailleurs à Rio, São Paulo et en Amazonie, remettant le contrôle de l’énergie entre les mains de la population locale. Histoire complète ici.

Suivez Rolusolar sur Instagram et si vous vivez au Brésil, vous pouvez soutenir ce projet !


Le point sur les renouvelables Informez-vous sur les chiffres qui comptent, les faits essentiels et les dernières nouvelles

Des personnes de 187 pays

ont récemment partagé leur opinion sur la crise climatique et ce qu’ils/elles attendent de leurs gouvernements.

 

L’université de Yale a lancé un nouvel outil remarquable montrant ce que pensent vraiment les habitant·e·s de 187 pays à propos de la crise climatique. Spoiler : que vous cliquiez sur n’importe quel pays, la majorité des gens pensent qu’elle existe vraiment, sont inquiet·e·s de la situation et veulent plus d’action de leurs gouvernements.

Il est important que nos leaders comprennent l’opinion publique pour prendre des décisions éclairées qui reflètent ce dont nous avons vraiment besoin. Ainsi, le fait de savoir que la majorité des gens veulent des lois plus fortes pour le climat peut pousser les gouvernements à agir plus vite.

Penchez-vous sur les résultats et découvrez ce que les habitant·e·s de votre pays ou de votre région du monde pensent de la crise climatique. Vous pouvez même créer une fiche d’information avec les résultats et la partager avec vos ami·e·s ou collègues !


Votre énergie Aidez-nous à exiger des mesures concrètes pour le climat

Au président de la COP30 : La fin des énergies fossiles est une priorité !

Le président de la COP30 (deuxième à partir de la droite) assiste à la plus grande mobilisation indigène exigeant la fin des combustibles fossiles au Brésil, en avril 2025. Photo : Kathleen Lei Limayo

Les énergies fossiles sont le premier facteur du changement climatique. Pourtant, ils ne figurent pas au programme de la plus grande conférence de l’année sur le climat, la COP30, qui se tient au Brésil. Envoyez une lettre maintenant et demandez à ce que l’abandon du charbon, du pétrole et du gaz soit une priorité.


Rechargez vos batteries Renforcez vos compétences pour vous attaquer à l’urgence climatique et faire croître notre mouvement

Comme vous savez bien, la majorité d’entre nous dans le monde entier attend une action climatique forte.

Alors parlons-en ! Brisons le silence, joignons nos forces et aidons les gens à se sentir partie prenante de quelque chose de vraiment important.

Lorsque nous montrons aux autres qu’ils/elles ne sont pas seul·e·s et qu’il est normal de s’exprimer, nous pouvons contribuer à déclencher un basculement décisif qui poussera les gouvernements à agir pour une transition plus rapide vers une énergie plus propre pour un avenir meilleur.

La première étape ? Lancer la conversation. Jetez un coup d’œil à nos conseils, étayés scientifiquement, pour faciliter les choses :

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22.05.2025 à 13:46

sorayafettih

Texte intégral (1300 mots)

✊ Une action collective pour dénoncer un système destructeur

Avec des membres de la campagne “Désarmer Bolloré”, parmi lesquels Attac, les Soulèvements de la Terre, Grain, Reporters Sans Frontières et Action Justice Climat, nous nous sommes rassemblé·es de bons matin, déterminé·es et caffeiné·es, devant l’Assemblée Générale du groupe Bolloré.

Objectif : rappeler les responsabilités écrasantes des entreprises de ce milliardaire d’extrême-droite dans l’exploitation des ressources naturelles, l’accaparement des terres et les atteintes aux droits humains, notamment en France et en Afrique.

« Siamo Tutti Anti-Bolloré »

Car derrière les profits colossaux du groupe Bolloré se cache une réalité sombre : évasion fiscale, destruction de forêts, pollution, violation des droits humains, mainmise sur les infrastructures stratégiques, et appui à des régimes autoritaires ainsi qu’à des groupes et personnalités d’extrême-droite. Et tout cela, dans l’impunité la plus totale.

💰 Bolloré, symbole d’un système à taxer

Vincent Bolloré incarne à lui seul tout ce que nous dénonçons : un système où une minorité d’ultra-riches accumule des fortunes colossales en exploitant les ressources naturelles, en contournant les règles fiscales, en étouffant la démocratie et en alimentant l’extrême-droite, tout en se défaussant de ses responsabilités climatiques.

Son empire s’est bâti sur l’accaparement de terres, l’exploitation de matières premières, et le contrôle stratégique de chaînes logistiques, en particulier dans plusieurs pays d’Afrique. Le tout dans une logique néocoloniale, extractiviste et profondément inégalitaire. Les bénéfices ? Pour Bolloré. Les coûts environnementaux et sociaux ? Pour les populations locales, les travailleur·euses, et la planète.

Mais Bolloré, ce n’est pas qu’un homme d’affaires. C’est aussi un acteur médiatique puissant, dont les chaînes et journaux participent activement à la diffusion d’idées réactionnaires et climato-sceptiques, à la remise en cause de la liberté de la presse, et à l’attaque des mouvements sociaux.

Et comme si cela ne suffisait pas, Bolloré – comme tant d’autres milliardaires – use et abuse des mécanismes d’évasion fiscale pour minimiser sa contribution aux finances publiques. Celles-là mêmes qui devraient servir à financer les services essentiels, la solidarité, et l’action climatique dont nous avons tous et toutes désespérement besoin.

C’est donc tout un système qui est à remettre en cause. Un système dans lequel les plus riches polluent, détruisent, influencent, exploitent… sans jamais payer – littéralement et métaphoriquement. Un système dans lequel la richesse donne le pouvoir de nuire, et l’impunité pour continuer.

Taxer les ultra-riches comme Bolloré, ce n’est pas qu’une mesure fiscale : c’est une exigence de justice. Une première étape pour reprendre le pouvoir, pour financer les alternatives, pour réparer les injustices historiques – sociales, climatiques, coloniales – et construire un avenir viable.

✍ Une lettre ouverte pour une taxe juste et nécessaire

Le 12 juin prochain, le Sénat examinera une proposition de loi cruciale : instaurer une taxe sur les ultra-riches détenant un patrimoine supérieur à 100 millions d’euros. (Oui, on vous rassure, ça ne concerne pas votre livret A ni même aucun des comptes de la majorité des français·es!).

Après des années d’inaction face à l’enrichissement indécent d’une minorité qui alimente la crise écologique, il est temps que la justice fiscale entre enfin dans le débat parlementaire. Les député·es ont déjà donné leur feu vert : maintenant, c’est au tour des sénateur·ices d’assumer leurs responsabilités.

C’est pourquoi, le 13 mai dernier, avec ATTAC France et Oxfam France, nous avons lancé une lettre ouverte pour exiger l’adoption de cette taxe nationale sur les ultra-riches. Un impôt ciblé, juste, efficace, qui permettrait de financer concrètement la transition écologique, la justice sociale, et de réparer les inégalités creusées par des décennies d’impunité fiscale.

➡ Signez la lettre ici : 350.org/fr/lettre-ouverte-tax-zucman

Ce vote peut être un tournant. Montrons-leur que nous sommes des milliers à refuser qu’une poignée de milliardaires continue de détruire la planète… en toute tranquillité.

Parce qu’il n’y aura pas de justice climatique sans justice fiscale : faisons payer celleux qui détruisent la planète.

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30.04.2025 à 13:02

Mallika Singhal

Texte intégral (2941 mots)

Que se passe-t-il quand plus de 200 activistes du climat venu·e·s du monde entier se retrouvent dans la même pièce ? Les idées fusent, l’énergie vous envahit, et le vent du changement vous donne des ailes. Une véritable démonstration de la révolution énergétique à l’œuvre.

Bienvenue à cette édition très spéciale de notre newsletter. Nous allons vous emmener au cœur du rassemblement Notre énergie renouvelée, une semaine folle qui a eu lieu du 13 au 17 avril au Brésil et pour laquelle nous avons rassemblé des activistes, organisateur·rice·s et leaders du climat venu·e·s de plus de 70 pays.

Plus de 200 activistes venu·e·s de plus de 70 pays avec la ministre brésilienne de l’Environnement et du Changement Climatique, Marina Silva, au rassemblement Notre énergie renouvelée, organisé au Brésil. Crédit photo : Kathleen Lei Limayo

Ce rassemblement se voulait un espace d’écoute, de connexion, où l’union fait la force, ancré dans la certitude qu’un avenir juste et prospère est à portée de main. Sur place et dans la rue, nous avons partagé des histoires, établi des alliances et initié un élan international pour la justice climatique et une énergie citoyenne.

Non seulement nous avons fait les gros titres au Brésil et dans le monde entier, mais nous avons touché quelque chose de plus profond : notre conscience collective du climat. Motivé·e·s par notre humanité commune, pour protéger ceux et celles que nous aimons, les lieux qui nous sont chers, et les ressources naturelles qui nous maintiennent en vie, nous sommes plus fort·e·s que jamais.

Nous espèrons qu’en nous lisant, vous aussi vous ressentirez cette étincelle de notre conscience collective du climat.


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Actualités du mouvement Découvrez nos dernières actions en faveur de la justice climatique et énergétique

En marche pour la justice climatique

Pour marquer le début de Notre énergie renouvelée, nous avons marché avec plus de 6 000 personnes des peuples autochtones pour la plus grande mobilisation autochtone du Brésil, le Camp de la Terre libre, qui réclame la protection des terres autochtones et la justice climatique sous la campagne: The Answer is Us (Nous sommes la solution). Notre délégation d’activistes de Notre énergie renouvelée a également remis une lettre signée par plus de 180 organisations au président de la COP30, André Corrêa do Lago, pour exiger que la fin des énergies fossiles, une transition énergétique juste et le leadership traditionnel des peuples autochtones soient des priorités du sommet des Nations unies pour le climat de cette année. Jetez un coup d’œil !

 


Bâtissons notre force collective

Le rassemblement Notre énergie renouvelée a ensuite commencé pour cinq jours. Des activistes, sympathisant·e·s, et représentant·e·s de communautés de plus de 70 pays ont partagé des histoires passionnantes de résistance et de solutions d’énergie renouvelable concrètes sur le terrain. À travers l’art, l’action et les conversations, et même au-dessus des repas partagés en commun, nous avons renforcé les liens, la solidarité, nous avons développé notre mouvement ancré dans la justice et bien plus. Mais ce n’est pas fini, vous pouvez regardez les panels inspirés du rassemblement, diffusés en quatre langues pour plus de 50 pays, sur la manière dont l’énergie renouvelable citoyenne défie l’injustice et transforme les vies.

 


Art et résistance

Le troisième jour du rassemblement, les activistes ont utilisé l’art pour réclamer la justice climatique devant le ministère des Affaires Étrangères du Brésil. Ils et elles ont demandé une réponse directe à la lettre de la COP30, remise au Camp de la Terre Libre. La manifestation est devenue un acte d’artivisme (où art et activisme fusionnent) avec des panneaux solaires et une superbe banderole de l’artiste brésilien Mundano, qui a déclaré : « L’artivisme parle là où les données ne servent plus à rien, en déclenchant émotion, réflexion et sens de l’urgence. ». Le message est clair : nous avons besoin d’actions fortes et visibles, tout de suite.

 


Ressusciter l’intérêt pour la politique

Le dernier jour de Notre énergie renouvelée, nos voix se sont élevées pour demander à être entendues dans le monde politique. La ministre brésilienne de l’Environnement et du Changement Climatique, Marina Silva, défenseuse de longue date de notre planète, nous a rejoint·e·s pour conclure le rassemblement avec un message fort d’espoir et d’urgence. Sa présence était la preuve que notre voix se faisait entendre. Elle a déclaré que « la justice climatique et une transition énergétique juste doivent être les priorités à chaque étape des négociations et du processus de planification (de la COP30). C’est la seule chose qui peut nous sauver. ». Et nous allons transmettre cette vérité, plus loin, plus haut, plus fort, rien ne nous arrêtera.

 


Le jargon du climat Découvrez les termes utilisés par les activistes et les expert·es du climat

Communauté locale d’énergie 

Communauté locale d’énergie, l’énergie locale, ou de gestion locale, fait référence à de petits projets d’énergie renouvelable gérés par des collectivités locales telles que les quartiers, les coopératives et les petites entreprises.

L’énergie locale offre un système énergétique alternatif qui sert et soutient les citoyen·ne·s dans la transition vers les énergies renouvelables. Dans le monde entier, de nombreuses communautés investissent dans des projets d’énergie renouvelable locaux et collectifs, tels que des panneaux solaires sur les toits, les éoliennes locales et les microcentrales hydroélectriques. L’énergie produite par ces projets peut être utilisée pour alimenter les maisons, les écoles, les entreprises et les bâtiments publics.

Contrairement aux multinationales et aux marchés mondiaux de l’énergie, qui se concentrent sur le profit, l’énergie locale permet aux gens d’être à la fois producteurs et consommateurs d’énergie ou « prosomeurs ». Cela permet de créer un système énergétique plus équitable et plus solide, qui profite à tou·te·s au lieu de remplir les poches de l’élite.

Apprenez pourquoi l’énergie locale est l’avenir et découvrez des exemples concrets de communautés qui ont adopté l’énergie renouvelable!


Focus sur les champion·ne·à l’échelle locale Vous serez inspiré·e par des histoires et interviews de gens comme vous et moi qui luttent pour une transition énergétique juste

Des simples citoyen·ne·s au gouvernement : Histoires de transition énergétique à Porto Rico et en Uruguay

Regardez nos reportages exclusifs sur le rassemblement Notre énergie renouvelée, qui montrent comment l’action citoyenne et le leadership gouvernemental favorisent l’émergence des énergies renouvelables.

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Après les ouragans Fiona et Maria, les coupures de courant qui ont duré jusqu’à un an ont coûté la vie à des milliers de personnes à Porto Rico, une île fortement dépendante des énergies fossiles importées. Dans ce court documentaire, Arturo Massol-Deyá, de Casa Pueblo, à Adjuntas, explique comment une transition énergétique menée par les populations locales renforce la résilience, l’indépendance énergétique et l’espoir face aux catastrophes climatiques et au colonialisme. L’histoire complète ici.

Face à la hausse des prix du pétrole et à l’insécurité énergétique, l’Uruguay a choisi une nouvelle voie audacieuse, celle des énergies renouvelables. Sous la houlette de Ramón Méndez, alors Directeur de l’Énergie, ce pays d’Amérique du Sud a prouvé qu’avec la volonté politique et le soutien du public, une transition énergétique juste est possible à l’échelle nationale. Regardez la vidéo pour découvrir comment, en dix ans seulement, l’Uruguay est passé d’une dépendance de 60 % à l’égard des combustibles fossiles à une dépendance de 98 % à l’égard des énergies renouvelables, réduisant ainsi de moitié les coûts énergétiques et ouvrant la voie à la prospérité. L’histoire complète ici.


Le point sur les renouvelables Informez-vous sur les chiffres qui comptent, les faits essentiels et les dernières nouvelles

89 %

Il s’agit du pourcentage de gens qui veulent des mesures plus fortes pour lutter contre la crise du climat.

 

Étonnant, n’est-ce pas ? Ou peut-être pas ? Nous croyons trop souvent que notre voix est isolée, que nos inquiétudes ne sont partagées que par peu de gens. Mais il en est tout autrement. Une nouvelle enquête mondiale menée auprès de 130 000 personnes à travers 125 pays révèle aujourd’hui que 89 % de la population mondiale pense que les gouvernements devraient faire plus pour lutter contre le changement climatique.

Ce n’est pas là qu’une statistique, c’est tout un mouvement; Nous l’avons déjà dit, l’union fait la force, et nous le voyons aujourd’hui. Nous sommes la majorité. Il est temps de le faire comprendre à nos dirigeant·e·s. En élevant notre voix, nous pouvons faire pencher la balance et forcer les gouvernements à prendre les mesures courageuses et rapides nécessaires pour résoudre cette crise.


Votre énergie Aidez-nous à exiger des mesures concrètes pour le climat

Préparez-vous à faire du bruit !

 

Nous avons besoin de VOUS pour la plus grande mobilisation mondiale avant la COP30, qui aura lieu les 20 et 21 septembre. C’est le moment de nous lever, de nous unir et d’exiger une véritable action climatique. Ensemble, nous pouvons mettre fin au chaos et prendre le contrôle de notre avenir. Ne manquez pas cette occasion, faisons entendre notre voix !


Rechargez vos batteries Renforcez vos compétences pour vous attaquer à l’urgence climatique et faire croître notre mouvement

Le changement commence avec le courage et la volonté de rêver au-delà des limites imposées. Pour transformer notre avenir, nous devons l’imaginer ensemble. Et notre mouvement a besoin de votre vision. Partagez vos idées les plus folles pour le monde dont nous avons besoin et le monde que vous voulez voir, en cliquant sur le lien ci-dessous :

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31.03.2025 à 10:23

Mallika Singhal

Texte intégral (3942 mots)

Caption. Photo credit: xxxAlors que les gouvernements consacrent de plus en plus d’argent aux dépenses militaires, les populations des régions touchées par des guerres utilisent l’énergie renouvelable comme un moyen de survie et de résistance. À Gaza, une pompe à eau solaire permet à 2 000 habitant·e·s comme Intisar (photo ci-dessus) d’avoir accès à l’eau. Voire l’histoire complète ici. Crédit photo : © Haitham Awwad / PENGON / 350.org

Il semble que certains gouvernements privilégient (une fois de plus!) une vision à court terme en matière d’action climatique internationale. Les États-Unis réduisent leurs financements climat, renoncent  à des engagements-clés et se retirent même de certains fonds climat mondiaux. D’autres pays riches leur emboîtent le pas, en faisant des coupes budgétaires drastiques dans l’aide publique au développement. L’argent qui pourrait servir à financer des solutions pour le climat est désormais dirigé vers les dépenses militaires. Pendant ce temps, les géants des énergies fossiles travaillent sans relâche à bloquer toute avancée et à faire taire notre mouvement.

Aujourd’hui plus que jamais, nous devons nous tourner vers les populations d’Asie, d’Afrique et d’Amérique du Sud si nous voulons collectivement faire bouger les lignes et défendre notre avenir climatique. Ce sont elles qui prennent en main leur avenir énergétique. Chez 350, nous sommes fier·e·s de soutenir leurs efforts avec des initiatives comme le réseau Notre Propre Pouvoir et le rassemblement « Notre énergie renouvelée ». Nous savons que si nous voulons un avenir où le climat est protégé, nous devons le bâtir ensemble, sur le terrain, jour après jour.

Et nous nous en voudrais de ne pas mentionner, surtout en ce mois célébrant les droits des droits des femmes, que celles-ci sont à l’avant-garde de ce mouvement. À travers le monde, elles mettent en œuvres des solutions d’énergie renouvelable et prouvent qu’une transition énergétique juste est possible. Il est temps que les gouvernements, les entreprises et les institutions financières pensent sur le long terme et investissent massivement pour soutenir les initiatives mise en oeuvres par les femmes aux quatre coins de la planète.


Actualités du mouvement Découvrez nos dernières actions en faveur de la justice climatique et énergétique

Les femmes adoptent l’énergie solaire au Népal

En cette Journée internationale des droits des femmes, nous avons rencontré Susmita et les femmes extraordinaires de l’Institut Digo Bikas au Népal. Après la destruction par un tremblement de terre de l’unique système de panneaux solaires qui alimentait le village de Dhapsung en électricité, les femmes de l’Institut, avec l’aide de partenaires, ont mobilisé les habitant·e·s pour installer un petit panneau solaire. Ce dispositif énergétique est maintenant la propriété du groupe des femmes du village et alimente en électricité les écoles, les moulins et les fermes des environs. Cliquez sur l’image pour le voir en action ! Et découvrez pourquoi les femmes doivent être au centre de la transition vers l’énergie renouvelable en Asie.

 

 


Les Pacific Climate Warriors au défilé de Mardi Gras lors de la fête des fiertés de Sydney.  Crédit photo : Pacific Climate Warriors

Notre pouvoir passe par les urnes en Australie

En Australie, nous avons lancé la campagne Pawa to the Ballot pour mobiliser les populations du Pacifique à travers le pays en vue de l’élection fédérale. Avec cette campagne, nous demandons aux habitant·e·s de voter pour la survie des communautés du Pacifique, en insistant sur nos demandes climatiques et en défendant des priorités telles qu’un climat vivable, une énergie renouvelable et la sécurité de l’emploi. Nous avons conclu la campagne lors du défilé de Mardi Gras gay et lesbien de Sydney, partageant ainsi notre « Pawa » au festival des fiertés. Découvrez pourquoi les élections australiennes auront un impact dans le reste du Pacifique!

 


Une membre des SCMAC partage les résultats d’une étude confirmant le soutien du grand public à l’installation de dispositifs d’énergies renouvelables détenus et gérés par les communautés lors d’un événement dans la province de Limpopo en Afrique du Sud. Crédit photo : 350.org

Soutien aux populations affectées par les projets miniers en Afrique du Sud

Nous reprenons le pouvoir des mains des entreprises privées d’énergie et préparons le terrain pour une énergie citoyenne en Afrique du Sud. Depuis deux ans, nous avons créé un partenariat avec les communautés affectées par les projets miniers de Sekhukhune (SCMAC) afin de faire avancer les projets d’énergie renouvelable et citoyenne. Notre vision est ambitieuse : développer des petites fermes solaires connectées en réseau appartenant et étant gérées par des coopératives locales, avec pour objectif de créer des emplois, alimenter les foyers en électricité et financer le développement. Nos études viennent confirmer l’efficacité de ce modèle et nous incitons aujourd’hui les entreprises minières à intégrer les projets d’énergie renouvelable et citoyenne dans leurs programmes sociaux !

 


Des étudiant·e·s de la PUP devant leur station de charge solaire. Crédit photo : Kathleen Lei Limayo

Alimenter le futur avec l’énergie solaire

Ce mois-ci, avec des étudiant·e·s et des enseignant·e·s de l’université polytechnique des Philippines (PUP), nous avons installé une station de charge solaire, la deuxième en son genre, dans l’une des plus grandes universités du pays. Après que la précédente centrale électrique soit tombée en panne, les étudiant·e·s se sont retrouvé·e·s sans source d’électricité fiable. Les étudiant·e·s en génie électrique de la PUP ont donc pris les choses en main en concevant et en construisant une station de charge solaire de 1,2 kilowatt. Nous allons maintenant soutenir et encourager les étudiant·e·s d’autres universités à reproduire cet exemple pour développer l’accès à une énergie propre et fiable sur tous les campus du pays.

 


Une micro-centrale hydroélectrique dans le village forestier de Bunikasih, dans la province de Subang, Java occidental, en Indonésie. Crédit photo : Photo: Kathleen Lei Limayo/ 350.org

Témoignage : Quand les renouvelables alimentent une communauté forestière en énergie

En cette Journée internationale des forêts, nous voulions vous parler du village de Bunikasih, en Indonésie, où l’énergie renouvelable et citoyenne change la vie des gens. Autrefois confronté·e·s à un approvisionnement en électricité limité et instable, les villageois·es vont désormais fonctionner leur usine de transformation de sucre de palme et l’économie locale à l’aide de micro-centrales hydroélectriques. Contrairement aux grands barrages, ces systèmes ont un impact écologique minimal et sont parfaitement adaptés aux forêts. Les revenus des ménages ont été multipliés par cinq et les jeunes reviennent travailler dans leur village. Lisez la suite pour savoir comment les habitant·e·s construisent un avenir autosuffisant et sans énergies fossiles.

 


 

Le jargon du climat Découvrez les termes utilisés par les activistes et les expert·es du climat

La transition énergétique 

 Processus consistant à sortir des énergies fossiles et développer des sources d’énergie propres et renouvelables comme le solaire et l’éolien.

La transition énergétique est l’un des moyens les plus efficaces de lutter contre la crise climatique puisque la combustion des énergies fossiles est la principale cause du réchauffement climatique. Pour limiter la multiplication des catastrophes climatiques, ralentir la montée des océans et éviter les déplacements de populations, nous devons passer rapidement à un système énergétique bas-carbone.

Les transitions énergétiques ne sont pas nouvelles. L’histoire a connu des changements radicaux, comme le passage du bois au charbon au XIXe siècle ou celui du charbon au pétrole au XXe siècle. Mais aujourd’hui, la situation est différente, c’est une course contre la montre. Nous devons remplacer les énergies fossiles aussi vite que possible pour protéger les êtres humains et la planète des pires effets de la crise climatique.

Chez 350, nous nous battons pour une transition énergétique juste et inclusive. Cela implique de mettre au coeur des décisions et des actions les populations les plus affectées par la crise climatique et l’extraction des énergies fossiles, et de leur donner accès à une énergie renouvelable et abordable.


Focus sur les champion·ne·à l’échelle locale Vous serez inspiré·e par des histoires et interviews de gens comme vous et moi qui luttent pour une transition énergétique juste

Projet d’énergie solaire : Energia das Mulheres da Terra

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Crédit photo: Energia das Mulheres da Terra

 

Energia das Mulheres da Terra (Énergie des femmes de la Terre) est un projet mené par des femmes dans l’État de Goiás, au Brésil, qui aide les agricultrices à accéder à l’énergie renouvelable. Les femmes représentent 48 % de la population rurale au Brésil et elles dirigent 13 % des fermes du pays. Ce projet installe des pompes à énergie solaire sur les petites exploitations, facilitant l’accès à l’eau et favorisant une agriculture plus durable. Grâce à un fonds communautaire, les femmes peuvent acquérir des panneaux solaires et d’autres technologies éco-responsables. Son impact est réel : les femmes économisent de l’argent sur l’électricité, augmentent leurs récoltes et sont davantage écoutées au sein de leur famille et de leur communauté. À ce jour, 92 femmes ont rejoint le réseau, 16 projets collectifs ont été mis en place, 3 écoles rurales ont reçu une aide directe, et ce n’est que le début ! En utilisant l’énergie renouvelable, Energia das Mulheres da Terra améliore les conditions de vie, protège l’environnement et nous montre que les femmes prennent en main leur avenir énergétique.

 

Visitez le site web Energia das Mulheres da Terra et suivez-les sur Instagram.


Le point sur les renouvelables Informez-vous sur les chiffres qui comptent, les faits essentiels et les dernières nouvelles

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Selon l’organisation Women’s World Banking, c’est la part infime des financements climat mondiaux reçue qui agissent en faveur de l’égalité des genres et a justice climatique.

 

Cette situation est non seulement injuste mais dangereuse. 753 millions de femmes vivant dans les pays vulnérables au changement climatique sont exclues des systèmes financiers classiques, les privant d’épargne, d’assurance ou d’accès au crédit quand les catastrophes les frappent. D’ici 2050, le changement climatique pourrait faire basculer 158 millions de femmes et de filles supplémentaires dans la pauvreté. Pourtant, il n’y a que 55 plans d’action climat nationaux qui mentionnent l’égalité des genres.

Les femmes ne sont pas des victimes passives de la crise climatique, elles sont à l’avant-garde des efforts de résilience, répondant aux impacts climatiques à l’aide de pratiques agricoles éco-responsables et d’une utilisation raisonnée des ressources naturelles. Quand les femmes sont aux commandes, les politiques climatiques sont plus fortes et les entreprises plus durables. Mais sans financement, leur impact est limité.

Si nous voulons vraiment résoudre la crise climatique, nous devons reconnaître que l’égalité des genres ne vient pas juste en option, mais qu’elle est fondamentale pour la justice climatique.


Votre énergie Aidez-nous à exiger des mesures concrètes pour le climat

Aujourd’hui on lance la Fondation pour les milliardaires en détresse, offrant un refuge aux très fortunés confrontés à l’impensable: DEVOIR CONTRIBUER ÉQUITABLEMENT À LA SOCIÉTÉ. Joyeux 1er avril ! 🐟🐟


Rechargez vos batteries Renforcez vos compétences pour vous attaquer à l’urgence climatique et faire croître notre mouvement

Nous avons une invitation spéciale pour vous !

Le rassemblement « Notre énergie renouvelée » approche à grands pas. Nous allons rassembler plus de 200 activistes du climat pour une formation pratique, des sessions de stratégie et des conversations passionnantes sur comment faire avancer des solutions d’énergie renouvelable gérées par les citoyen·ne·s. Et nous souhaitons vous faire participer à ce rassemblement international, vous aussi !

Rejoignez-nous en ligne pour ce rassemblement inédit, avec des sessions passionnantes qui connecteront des milliers de personnes à travers le monde et permettront de créer un élan pour une action climatique concrète.

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